La France doit-elle accorder l’asile politique à Julian Assange, suivant une quarantaine de députés qui plaident en ce sens ? L’animateur de France Culture Frédéric Martel se propose d’arbitrer la question... en arguant de calomnies et de fausses informations ressassées par les détracteurs – et les persécuteurs – du fondateur de WikiLeaks. Un procès bouclé en trois minutes d’antenne.
Dans son éditorial du 25 février, Le Monde a pris position sur la demande d’extradition formulée par Washington à l’encontre du fondateur de WikiLeaks. Le titre de l’article – « Julian Assange ne doit pas être extradé aux États-Unis » – ne reflète pas la duplicité maligne de son contenu. Derrière le soutien minimal, on trouve en effet une charge malhonnête et calomnieuse contre un journaliste persécuté, un prisonnier politique ; l’indignité étant aggravée par le fait que le « quotidien de référence » a jadis beaucoup profité de son partenariat avec WikiLeaks.
WikiLeaks a entamé le 7 mars une série de publications basées sur des documents internes de la CIA. Appelé « Vault 7 », le dossier représente la fuite la plus massive portant sur l’agence de renseignement américaine. Il concerne les activités d’espionnage et de piratage informatiques sur la période 2013-2016.