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Auteur : Michelangelo COCCO

Crimes de guerre : « A présent, jugeons Tel Aviv »

Michelangelo COCCO
Interview de Gilles Devers, représentant à La Haye de centaines d'ONG qui se sont constituées pour amener à la barre le gouvernement Olmert : processus nécessaire pour que les Etats comprennent que l'ordre mondial ne peut pas être fondé sur des crimes contre l'humanité. Pour le procureur de la Cour Pénale internationale Ocampo, l'enquête est possible, « il existe une possibilité que cela arrive ». C'est ce qu'a dit avant-hier (9 mars 2009, NdT) Luis Moreno-Ocampo sur la possibilité d'ouvrir auprès de la Cpi une enquête pour « crimes de guerre » et « crimes contre l'humanité » à l'encontre d'Israël pour les massacres de Palestiniens perpétrés pendant l'opération « Plomb durci » à Gaza. Il s'agirait d'une révolution car - selon Perfil, l'hebdomadaire de Buenos Aires qui a rapporté les déclarations de Ocampo- ce serait la première fois qu'un organisme international reconnaît l'Autorité palestinienne (Anp) comme « Etat indépendant ». « Nous sommes en train d'évaluer la question -a (…) Lire la suite »

Scott Ritter : sur l’ « Objectif Iran »

Michelangelo COCCO, Scott RITTER

Ex-inspecteur des Nations Unies en Irak (de 1991 à 1998), William Scott Ritter est devenu très critique à l’égard de l’Administration étasunienne depuis qu’il a révélé, en 2003, que Saddam Hussein ne possédait pas d’armes de destruction massive au moment de l’invasion anglo-étasunienne de la Mésopotamie. Dans son dernier livre publié en Italie -« Obiettivo Iran » (Fazi Editore) , Scott Ritter affirme que pour l’Iran, l’Administration Bush met en scène le même scénario que celui qu’elle avait utilisé pour justifier le changement de régime à Bagdad : construire la « menace iranienne » bien que n’ayant pas de preuves que Téhéran essaie de se procurer l’arme atomique ? Nous en avons parlé avec l’auteur, qui répond à nos questions par téléphone depuis les Etats-Unis.

Dans son rapport du 26 mai, l'Aiea parle de recherches pour se procurer des missiles nucléaires et demande à l'Iran plus d'informations sur ses missiles. Les positions de l'Aiea sont-elles entrain de se durcir ? L'Aiea est un organisme politique. Etats-Unis, Grande-Bretagne et Union européenne sont frustrés parce qu'ils ne sont pas arrivés à obtenir de Téhéran l'application des résolutions des Nations Unies qui lui demandent la suspension immédiate de l'enrichissement de l'uranium. Cette frustration est évidente dans le dernier rapport de l'Agence. Il s'agit pourtant d'un document qui ne contient aucun fait qui soit en mesure de contredire les révélations précédentes, selon lesquelles le programme nucléaire iranien semble être exclusivement d'usage civil, pacifique. C'est pour cela que je juge que c'est un rapport politique, parce que les « préoccupations » soulignées dans le rapport sont exclusivement dérivées des services secrets étasuniens. Le rôle de l'Aiea et de ses (…) Lire la suite »
Interview à Jeff HALPER

« Ils veulent la guerre pour éliminer le Hamas »

Michelangelo COCCO

Le gouvernement a été très clair : il pourra y avoir des centaines des milliers de civils innocents tués. Israël ne fait plus de distinction entre civils et combattants.(...) Le problème c’est que la communauté internationale laisse les mains libres à Israël. L’Europe ne fait aucune objection aux Etats-Unis, elle est passive."

« C'est un affrontement qui, en alimentant le fanatisme, va accentuer la tension entre Occident et monde musulman, et pourra porter à son dernier terme la situation d'apartheid que le leadership israélien veut réaliser avec les Palestiniens ». Jeff Halper observe avec une préoccupation extrême le bras de fer qui est en acte entre Israël et le Hamas, et se demande comment l'Union Européenne ne tente pas une médiation. Analyste politique et pacifiste israélien, Halper répond aux questions posées par téléphone à Jérusalem par Il manifesto. Comment les Israéliens perçoivent-ils les bombardements sur Gaza et les massacres de civils palestiniens ? De leur point de vue tout ça est justifié, comme entrant dans le cadre de la « guerre au terrorisme ». Ils n'ont aucun contact avec le contexte politique, ils ne voient pas que l'objectif d'Israël est la destruction de la direction politique du Hamas. Ils ne voient même pas l'occupation. Ce mot, ces derniers temps, n'est même plus utilisé (…) Lire la suite »

Israël/Palestine à Madrid : « La solution des deux états est morte, un seul état pour tous ».

Michelangelo COCCO
<BR « Solution unique en Palestine : un seul état pour tous » Il manifesto, jeudi 5 juillet 2007, Madrid. Repartir de Madrid, mais en changeant de cap. Si en 91, s'étaient déroulées dans la capitale espagnole des rencontres entre l'OLP et les leaders israéliens qui devaient conduire à la naissance d'un état palestinien, aujourd'hui (début juillet 2007, NDT) des universitaires et intellectuels s'y retrouvent pour relancer dans l'agenda politique le débat sur un état binational, une entité unique à l'intérieur de laquelle israéliens, palestiniens, juifs, arabes et chrétiens, auraient les mêmes droits de citoyenneté. Organisé par la Universidad Nò mada, le cours « Palestine /Israël, un pays , un état » accueille la participation, entre autres, de l'historien Ilan Pappé, de la sud-africaine Virginia Tilley (sciences politiques) et d'Omar Barghouti, promoteur de la campagne palestinienne pour le boycott universitaire et culturel d'Israël. Nous en parlons avec Ali (…) Lire la suite »

Moyen-Age hi-tech à Modi’in Illit (il manifesto).

Michelangelo COCCO
il manifesto, Modi'in Illit, 21 juin 2006. Le rabbin Yakov Guterman considère qu'il est à la fois un pionnier et un bienfaiteur. Le maire de la colonie israélienne de Modi'in Illit a trouvé la façon de faire coexister les traditions des juifs ultra orthodoxes avec les lois du marché de l'industrie hi-tech. Son expérience fonctionne si bien qu'un riche et florissant pole de la production d'out-sourcing est né dans la colonie, locomotive pour le développement impétueux de cette bourgade de 32.000 habitants, qui espère bien être reconnue, bientôt, comme municipalité. Des centaines de jeunes femmes entre 20 et 30 ans, protagonistes, comme l'indique une panneau à l'entrée, de ce qui est « la ville haredi de l'avenir », digitalisent des documents ou produisent des logiciels pour plusieurs des principales multinationales du secteur, huit heures par jour et pour un salaire moyen de 3500 shekels (635 euros) par mois. Le labeur de ces jeunes femmes (en majorité d'origine lituanienne ou (…) Lire la suite »