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Auteur : Alexandra CHAIGNON

Cyclone Chido à Mayotte, des défaillances de l’État à tous les étages

Alexandra CHAIGNON

“ Mayotte, c’est le résultat, en tant qu’entité départementale, d’une décolonisation que l’on a mise en échec. (...) Cette réalité multiséculaire qui relève d’une communauté de langue, de religion, du côté ethnique ou historique vient donner à la notion de "sol" une signification totalement différente. (...) Le sol mahorais, c’est avant tout et d’abord un sol comorien. ”
Bertand Badie, professeur émérite à l'Université Sciences Po.

Face au cyclone d’une extrême violence qui a dévasté l’archipel de Mayotte, Agnès Pannier-Runacher, ministre démissionnaire de la Transition écologique, a assuré sur X que le gouvernement est « 100 % mobilisé pour les Mahorais ». Alors que son collègue de l’Intérieur, Bruno Retailleau, est attendu ce lundi sur place, en compagnie de son homologue des Outre-mer, des renforts de militaires ont également été annoncés. C’est le minimum attendu d’un gouvernement. Sauf que, si l’État avait réellement pris ses responsabilités vis-à-vis du 101e département français, le plus pauvre de France, en proie à une situation catastrophique tant dans les domaines de la sécurité que de la santé, la justice ou l’école, les conséquences du cyclone Chido auraient sans doute été moindres. Des habitants qui se sentent abandonnés Les habitants l’ont dit et redit à de maintes reprises ces dernières années : ils se sentent abandonnés et secourus uniquement lorsque leur vie en dépend. C’est d’ailleurs (…) Lire la suite »

Biodiversité. Des animaux de plus en plus menacés

Alexandra CHAIGNON

Jamais depuis la dernière extinction de masse, il y a 66 millions d’années, la planète n’avait perdu ses espèces de vertébrés à un rythme aussi effréné, alerte une étude.

En 2016, on ne comptait plus que 7 000 guépards et 35 000 lions africains, soit un déclin de 43 % depuis 1993, quand les populations d’orangs-outans de Bornéo ont chuté de 25 % ces dix dernières années. Quant aux girafes, elles sont passées de 115 000 spécimens en 1985 à 97 000 en 2015. Les pangolins, eux, ont été tout simplement décimés. Et plus près de nous, en France, le chardonneret a enregistré une baisse de 40 % de ses effectifs depuis dix ans... Autant de chiffres qui font froid dans le dos ! Selon une étude parue lundi dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (Pnas), plus de 30 % des espèces de vertébrés sont en déclin, à la fois en nombre d’animaux et en étendue. « Il s’agit d’un anéantissement biologique qui survient au niveau global, même si les espèces auxquelles appartiennent ces populations existent toujours quelque part sur Terre », affirment les auteurs de l’étude. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont examiné les évolutions de (…) Lire la suite »
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Les centres de santé « confortés »

Alexandra CHAIGNON

Invitée au congrès 
des centres de santé, 
la ministre de la Santé 
a reconnu leur utilité.

Pour la première fois depuis plus de dix ans, une ministre de la Santé est venue s’exprimer, hier, à l’ouverture du 53e Congrès national des centres de santé. « Par ma présence, je veux marquer la volonté du gouvernement de mieux reconnaître vos structures ! » a lancé en introduction Marisol Touraine. L’Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS), organisatrice du congrès, espère en effet qu’elle mettra en application les recommandations du rapport de l’Igas. Publié fin juillet, celui-ci reconnaît « l’utilité sanitaire et sociale » de ces structures, qui apportent une réponse à la question de l’accès social et financier aux soins. Pour consolider ces établissements à la santé financière souvent fragile, l’Igas a formulé une série de recommandations, que la ministre semble encline à suivre. À commencer par l’aide à la gestion, très coûteuse, du tiers payant, depuis longtemps pratiqué par les centres de santé. « L’avance de frais représente un coût de gestion important (…) Lire la suite »

Urgences : coups en douce à l’Hôtel-Dieu

Alexandra CHAIGNON

Dès le 4 novembre, les pompiers n’amèneront plus de patients aux urgences de l’hôpital parisien. Une mesure qui signe la mort du service et contredit le vote du Conseil de Paris.

Le bruit courait depuis un certain temps. Selon des informations parues hier matin dans le Parisien, les pompiers n’achemineront plus de patients aux urgences de l’Hôtel-Dieu, situé dans le 4e arrondissement de Paris, d’ici le 4 novembre. D’après un document interne du bureau des opérations de secours que s’est procuré le quotidien, les patients seront systématiquement réorientés vers les urgences d’autres établissements hospitaliers. Cette mesure va à l’encontre de l’engagement de la ministre de la Santé, qui, il y a quelques semaines, avait annoncé un report de la fermeture de ce service, sans mentionner de date précise. Si cette décision est effective, elle signera la fermeture définitive de ce service. Les urgences de l’Hôtel-Dieu dépendent, d’une part, des ambulances qui y amènent des patients, d’autre part, de l’existence du service de médecine interne. Or, à partir du 4 novembre, l’hôpital parisien ne disposera plus d’internes au sein du service de médecine, qui arrêtera (…) Lire la suite »