RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

29 MAI : Cinq ans après le Non au TCE, la perspective d’un front populaire à gauche.

29 MAI :

Cinq ans après le Non au TCE, la perspective d’un front populaire à gauche.

29 mai 2010, 5 ans après le rejet du Traité constitutionnel européen, l’enjeu de l’agir ensemble malgré les désaccords est crucial. Il prend le nom de "front populaire" car ces deux mots sont une référence historique pour le peuple-classe français. Il ne s’agit pas d’un remake de 1936 mais de faire converger toutes les fractions de peuple-classe subissant la crise, des plus frappés aux moins touchés. Ce sont les revendications des prolétaires privés ou public (C, B, A de base) qui doivent donner le ton pour modeler le front à l’image des "fronts uniques ouvriers".

Au-delà des mots ce sont donc bien les dynamiques de constitution du front qui importent. Le front populaire dont il s’agit rassemble les secteurs politiques, syndicaux et altermondialistes soucieux d’alternative. Les partisans de l’alternance sont exclus sauf dans certaines occasions. Il y a une fluidité du mouvement en fonction des thèmes abordés.

Cette dynamique de convergence et d’unité est nécessaire tant en France qu’en Europe. Le FSE d’Istanbul sera peut-être un cadre d’alliance pour l’Europe. Au niveau français, il semble que les dynamiques soient plus avancées.

1 - Dans la rue, le rôle des syndicats.

Dans la rue, les syndicats CGT, FSU, Solidaires, avec FO et ou la CFDT mobilisent les syndiqués et non syndiqués. Tous les secteurs du travail salarié ne partent pas en manifestation et en grève aisément. Les niveaux de conscience et de pratiques sont différents. Les contenus revendicatifs pour une alternative socialiste inscrits dans la perspective de la double besogne de la Charte d’Amiens implique pour ceux qui s’en réclament le plus souvent (pas que les jours de congrès) un rythme soutenu de manifestations et de grèves.

Le syndicalisme de la CFDT n’est pas de ce registre. On sait que cela génère des agacements et des critiques (refus de "l’unitarisme" ) à FO est chez les autres syndicats de salariés. Son apport est limité mais nécessaire car l’unité se réalise aussi grâce à sa capacité de mettre les secteurs modérés dans la rue. Les revendications véritables ne sont certes pas de son fait.

Le syndicalisme de classe s’est accommodé à fréquenter un syndicalisme d’accompagnement des réformes libérales destructrices des garanties du salariat depuis 20 ans. Il ne s’agit pas d’un mariage mais d’une "passe" sans amour, juste pour les besoins de la cause.

2 - Dans les urnes, l’élargissement du Front de gauche.

Il s’agit de combattre dans l’unité la droite UMP, et au-delà la "dictature des marchés financiers" pour un autre bouclier social et écologique. On ne saurait tergiverser. Le PS et les écologistes modérés sont désarmés face à l’UMP. Il ne reste que le rassemblement des forces politiques vraiment de gauche et des écologistes de gauche pour mener la bataille dans les urnes en lien avec celle dans la rue.

Dans les urnes il s’agit d’après Christian Piquet de "Faire d’une pierre quatre coups" avec le Front de Gauche. 1 Sanctionner les libéraux par un vote de gauche qui porte les revendications du mouvement social 2 Être une alternative de rupture anticapitaliste 3 Porter l’exigence d’une autre Europe 4 Engager un mouvement populaire pour changer radicalement de gauche.

http://partidegauchegard-30.midiblogs.com/list/vie-de-gauche-2/1214987769.pdf

3 - Les altermondialistes sont le ciment du front.

ATTAC est la cheville ouvrière des collectifs de mobilisation qui rassemblent syndicats et partis politiques. La chose est bien rôdé. Seul le POI ex PT se refuse à participer à ses collectifs. Le motif de l’indépendance syndicale, au demeurant respectable, n’est pas en cause ici. Chaque organisation participe au pot commun théorique et revendicatif mais reste évidemment maîtresse d ’avancer en sus ses spécificités programmatiques.

Cinq ans après le 29 mai dans diverses villes ATTAC monte des collectifs "retraite" en s’appuyant sur la pétition ATTAC - Fondation Copernic. Ainsi à Rennes, c’est Pierre KHALFA qui va venir le mercredi 9 juin animer un débat à partir des thèses du livre collectif d’ATTAC qui vient de sortir ces jours-ci.

C’est aussi ATTAC qui vient de monter un site alternatif - "retraite 2010 : Réussissons une réforme juste - à celui du gouvernement et qui connait déjà un franc succès.

http://www.retraites-2010.fr/

Christian DELARUE CA ATTAC

URL de cet article 10710
   
1914-1918 La Grande Guerre des Classes
Jacques R. PAUWELS
Dans l’Europe de 1914, le droit de vote universel n’existait pas. Partout, la noblesse et les grands industriels se partageaient le pouvoir. Mais cette élite, restreinte, craignait les masses populaires et le spectre d’une révolution. L’Europe devait sortir « purifiée » de la guerre, et « grandie » par l’extension territoriale. Et si la Première Guerre mondiale était avant tout la suite meurtrière de la lutte entre ceux d’en haut et ceux d’en bas initiée dès 1789 ? C’est la thèse (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

C’est très dur d’être libre lorsqu’on est acheté et vendu sur le marché. Bien sûr, ne leur dites jamais qu’ils ne sont pas libres, parce qu’alors ils vont se mettre à tuer et estropier pour prouver qu’ils le sont. Pour sûr, ils vont vous parler, et parler, et parler encore de droits individuels. Mais lorsqu’ils voient un individu libre, ça leur fout les jetons.

Jack Nicholson, dans le film "Easy Rider"

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.