RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

11 THESES SUR LA SOUVERAINETE DU PEUPLE-CLASSE

11 thèses sur la souveraineté et l’émancipation globale du peuple-classe.

Suite à discussions, le texte ci-dessous a été repris et modifié (25 avril 09).
LGS 11 avril 2009 : La vocation des peuples-classe du monde à la souveraineté.

http://www.legrandsoir.info/article8381.html

Dans le nouveau texte, la thèse 6 "cette tâche est collective"est supprimée (faible apport).

Une thèse a été rajoutée - in fine au n° 11 - qui introduit brièvement la question nationale. Sa concision est une ouverture à d’autres développements. La voici : L’acquisition de la souveraineté du peuple-classe s’apparente à un processus révolutionnaire ou le peuple-classe va former société . De la thèse passons à l’hypothèse. Le peuple-classe peut alors s’ériger alors en nation (2) et s’étendre rapidement sur une zone plus vaste afin de conserver ses conquêtes systémiques. Mais d’autres formes de constitutions élargies de souveraineté du peuple-classe peuvent surgir.

% - - - - -

1 - Il n’y a nulle part de peuple-classe (1) souverain sur la planète. En effet tous les peuples-classe, à l’exception des USA, subissent une double domination d’une part celle de l’impérialisme extérieur, pour l’essentiel celui des USA, même si son hégémonie faiblit, et d’autre part celle de leur propre bourgeoisie. Les pays "ex-communiste" subissent un retour contrastée vers le capitalisme et donc une bourgeoisie issue de la nomenklatura domine les peuples classes de ses pays.

2 - Le peuple (au sens large du terme) des USA, donc tous ses citoyens et ses résidents non citoyens, est le seul peuple souverain de la planète. Ce « peuple-citoyen » - on dirait ce peuple-nation pour la France - ne subit aucun joug d’une puissance extérieure, aucun impérialisme tant sur le plan économique que politique ou militaire. Même au plan culturel ce sont les USA qui diffusent leur mode de vie sur la planète. La puissance des USA s’érode. Des puissances secondaires menacent son leadership.

3 - Le peuple-classe des USA n’est pas souverain. Il subit la domination multiforme de la bourgeoisie des USA, de son oligarchie financière. Le pouvoir du vote citoyen n’est nullement à négliger car c’est une conquête démocratique à développer mais le cadre actuel de son exercice fait que ce pouvoir est très restreint. La démocratie libérale organise plus la dépossession des citoyens que la réappropriation de leur territoire et de leur existence sociale dans un cadre écologique respecté.

4 - Chaque peuple-classe doit lutter contre deux fronts : contre sa propre couche dominante et contre la domination externe (sauf pour les USA). Le combat contre sa propre bourgeoisie se dédouble, du moins pour les peuples-classe du nord, en combat anticapitaliste interne et combat anti-impérialiste contre les peuples dominés (du sud).

5 - La vocation des peuples-classe est de travailler inlassablement à leur unité interne et à la solidarité externe avec les autres peuples-classes. Il doit aussi veiller à la prise en considération de la dimension écologique.

6 - Le processus d’acquisition de souveraineté des peuples-classe n’est pas écrit d’avance. Il dépend à la fois des conditions existantes et notamment du degré du développement inégal et combiné du mode de production capitaliste et de la conscience de classe des travailleurs salariés qui sont dans beaucoup de pays la force motrice de la transformation sociale.

7 - Au regard de la diffusion du capitalisme sur la planète il y a tout lieu de penser que la souveraineté des peuples-classe se fera en articulation de plusieurs territoires : le national, le continental et le mondial. Aucune zone ne doit être sous-estimée. Tous les combats sont à mener de fronts pour faire reculer partout la logique du profit et celle de ma marchandisation avec les rapports sociaux qui l’accompagnent.

8 - La transcroissance des luttes qui démarrent dans un cadre local ou national doit être étendu à l’échelle du continent. La transcroissance peut aussi partir de l’entreprise vers le site le quartier et la ville.

9 - L’approfondissement de la démocratie dans tous les champs d’activité est le vecteur essentiel pour l’accès à la souveraineté du peuple-classe. La démocratisation s’épanouit au mieux dans un cadre laïc et égalitaire sans sexisme ni racisme.

10 - Le peuple-classe peut s’appuyer dans nombre de pays sur les sphères dégagées de l’emprise du capital comme la sécurité sociale, la gestion publique des biens communs, toutes les formes d’appropriation publique qui pu être livrées à la socialisation et au(x) peuple(s)-classe.

11 - L’acquisition de la souveraineté du peuple-classe s’apparente à un processus révolutionnaire ou le peuple-classe va former société . De la thèse passons à l’hypothèse. Le peuple-classe peut alors s’ériger alors en nation (2) et s’étendre rapidement sur une zone plus vaste afin de conserver ses conquêtes systémiques. Mais d’autres formes de constitutions élargies de souveraineté du peuple-classe peuvent surgir.

Christian Delarue

Lire aussi sur LGS du 27 août 2009 :

Emancipation : Le dévoilement des dominations globales

1) Les frontières du peuple-classe. C Delarue et plusieurs autres textes sur le peuple-classe figure sur le site d’ATTAC et sur Amitié entre les peuples Peuple-classe

2) Il s’agit d’un phénomène historique non universel ; Dans cette hypothèse la nation devient pour ainsi dire immanente au peuple-classe. La société monde étant pour l’heure hors de portée pour l’établissement de souveraineté des peuples-classe, la dynamique ne s’applique que sur des zones territoriales restreintes qui fait intervenir le fait historico-culturel et le fait démocratique.

URL de cet article 9326
   
George Corm. Le nouveau gouvernement du monde. Idéologies, structures, contre-pouvoirs.
Bernard GENSANE
La démarche de Georges Corm ne laisse pas d’étonner. Son analyse des structures et des superstructures qui, ces dernières décennies, ont sous-tendu le capitalisme financier tout en étant produites ou profondément modifiées par lui, est très fouillée et radicale. Mais il s’inscrit dans une perspective pragmatique, non socialiste et certainement pas marxiste. Pour lui, le capitalisme est, par essence, performant, mais il ne procède plus du tout à une répartition équitable des profits. Cet (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Le succès ou l’échec d’une révolution peut toujours être mesuré par l’ampleur avec lequel le statut de la femme a rapidement évolué dans un sens progressiste.

Angela Davis

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.