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Thème : Paramilitaires & Mercenaires

Quand Charlie Hebdo parle en subliminal à ses lecteurs

Vladimir MARCIAC

Dans Charlie Hebdo du 28 mai, Gérad Briard, rédacteur en chef de l’International, traite de la Turquie, de la Russie, de la Thaïlande, de la Syrie, de l’Union européenne.

S’agissant de la Russie, il écrit que le président de la Commission européenne a adressé un message à Poutine sur qui il « compte » pour maintenir les livraisons de gaz à l’Europe malgré le faramineux contrat signé avec la Chine. Et Biard de conclure : « Ah bon, on ne parle plus de sanctions économiques, alors ? » Qui « on » ? Charlie Hebdo ? Que nenni ! Cet hebdo est sourd, muet, aveugle sur l'Ukraine. Les lecteurs de Charlie Hebdo (sauf ceux qui lisent aussi LGS) ne peuvent pas comprendre les craintes de Barroso. Il leur aurait d’abord fallu savoir sur le sujet que l’Europe, si elle a soutenu, depuis le début, les putschistes nazis de Kiev, si elle a commencé à punir la Russie qui a réagi en poussant son avantage en Crimée, l’Europe donc, est restée placide devant les crimes d’Odessa, les tirs, voire les bombardements commis par l’armée et des paramilitaires de Kiev contre une partie du peuple d’Ukraine, russophile. Pour Biard, parler plus avant des motifs des sanctions, (…) Lire la suite »
Assassinat de 66 hommes, femmes et enfants. Récit de comment a été projeté et exécuté le massacre d’El Salado en 2000.

Colombie : Fête de sang paramilitaire en El Salado

RUIZ, Marta
Avec un pistolet dans une main, et un poignard dans l'autre, le « Gallo » cherchait maison par maison la femme qu'il croyait la fiancée de Gustavo Rueda Dà­az alias « Martà­n Caballero », le chef du Frente 37 des Farc. Paramilitaire costégno (de la cote), braillard et vulgaire, il a parcouru les rues de El Salado, un village perdu incrusté dans les Montagnes de Maria, donnant des coup de pied aux portes et menaçant avec ses armes toutes les filles qu'il trouvait sur son chemin. Jusqu'à ce qu'il eut trouvé Nayibis Contreras. Elle avait à peine plus de 16 ans. Elle avait des cheveux noirs et longs, et terrifiée elle essayait de se cacher dans sa maison. Dans le village la rumeur disait qu'elle avait une relation avec « Camacho », l'un des chefs guerriers de la zone qui avaient fait de El Salado un lieu d'approvisionnement et de repos, mais aussi une base arrière pour le vol de bétail, la séquestration et les embuscades faites aux militaires. Quand il l'a eu en face, le « Gallo » a (…) Lire la suite »
Retour sur l’histoire d’un pays dont les médias ont beaucoup parlé mais généralement pour ne rien dire...

Colombie : Cinquante ans de violence

Garry LEECH

[ REPRISE D’ARTICLE PARU SUR RISAL : ] Nous publions ci-dessous une traduction du rapport "Colombia : Fifty Years of Violence", écrit en 1999 par Gary Leech pour le Colombia Journal (anciennement Colombia Report). Si ce texte date déjà de plusieurs années, il donne néanmoins aux lecteurs de nombreuses données sur l’histoire de la Colombie et des éléments de compréhension de la tragique actualité du conflit armé interne.

Introduction La guerre civile en Colombie donne lieu à de graves violations des droits de l'homme qui n'ont cessé d'augmenter de façon spectaculaire depuis vingt ans. Les groupes de défense des droits humains internationaux ont maintes fois rendu les organisations paramilitaires responsables de ces violations. Les forces paramilitaires sont de proches alliées des Forces armées colombiennes. Non seulement elles font la guerre contre les guérillas mais aussi contre toute personne suspectée d'être un de leurs sympathisants (membres des syndicats, représentants paysans, défenseurs des droits humains et activistes religieux). Quelques leaders des forces paramilitaires ont même étendu les paramètres de cette guerre aux toxicomanes, aux alcooliques, aux prostituées, aux petits malfaiteurs et aux sans abris dans une tentative de « nettoyage » de la société colombienne. Au fil des années, plusieurs présidents ont tenté de traiter les problèmes (injustices sociales, politiques et (…) Lire la suite »

Colombie : les évolutions inattendues du processus de démobilisation des paramilitaires.

Garry LEECH
Colombia Journal, 17 mai 2007. Cela devait être simple, la voie royale pour la réinsertion des dirigeants des Autodéfenses Unies de Colombie (AUC) dans la société colombienne et la possibilité pour eux d'entrer dans l'arène politique. Selon le plan de départ, les dirigeants du paramilitarisme devaient révéler les emplacements des charniers et nommer quelques politiciens et quelques officiers militaires coupables d'avoir collaboré avec eux. D'une part, ces « révélations » devaient être considérées comme des confessions et, d'autre part, les années passées dans une hacienda pendant les négociations devaient être comptabilisées comme temps de réclusion ; les dirigeants du paramilitarisme n'auraient finalement dû passer que deux ans en prison, très vraisemblablement dans une propriété de l'Etat assez luxueuse. Or, du point de vue du gouvernement Uribe Vélez, le processus de démobilisation de la plus grande organisation paramilitaire a terriblement mal tourné. Finalement ce processus (…) Lire la suite »