Des maisons autoconstruites à 15 euros par mois, un salaire unique pour tous les membres de la coopérative, des assemblées générales pour décider de la politique communale : Marinaleda, petit village andalou de 2 770 habitants, tente depuis 35 ans de maintenir un système politique, social et économique qui place l’intérêt de ses citoyens au cœur des décisions. La nouvelle génération saura-t-elle poursuivre l’utopie mise en œuvre par les anciens ?
Le 29 mai 2013 , LGS vous proposait de visionner une vidéo de 12 minutes (co-financée par Le Grand Soir) sur Marinaleda, l’extraordinaire petit village andalou où se précipitent, venus du monde entier, des curieux, des sociologues, des rêveurs, des assoiffés de solidarité, de justice, d’égalité et d’amour. ( http://www.youtube.com/watch?v=pId_Ciwuw3Y ).
Cette vidéo faisait suite à un article que nous avions publié ici le 7 mai.
Le maire de Marinaleda, Juan Manuel Sánchez Gordillo, vient d’être condamné à sept mois de prison.
Le 29 octobre 2013, LGS vous racontait comment a été arrêté un ami de Gordillo, Diego Canamero Valle, un syndicaliste par qui les paysans avaient des terres et les pauvres de la nourriture. Nous avons mis en ligne une vidéo ("Diego l’insoumis") produite par Jean Ortiz et Dominique Gautier avec le soutien d’Emmaüs-Pau et du Grand Soir.
Un élu, un syndicaliste qui exaltent la solidarité villageoise et ouvrière pour faire reculer la misère et l’égoïsme, voilà bien deux citoyens européens à mettre en prison, et vite. Jerôme Cahuzac et les démonteurs de portiques ne nous contrediront pas.
LGS.
Titre et introduction ci-dessous modifiés le 7 décembre 2013 (voir forum explicatif).
Il fut un temps où, dans une Andalousie déshéritée, Marinaleda, devait traverser de terribles épreuves. Sous la direction d’un maire charismatique, le village s’est auto-proclamé utopie communiste, et s’est emparé de terres arables, afin de subvenir aux besoins de chacun. Pourrait-il apporter la réponse à la faillite du capitalisme moderne ?
L’homme dont il est question ici vous a déjà été présenté par Le Grand Soir dans une vidéo ("Diego l’insoumis") produite par Jean Ortiz et Dominique Gautier avec le soutien d’Emmaüs-Pau et du Grand Soir.
http://www.youtube.com/watch?v=sKGina3gkc8&list=PLHID5A81I9vCzR_8yxG0iivfNXTEss9IQ&index=6
Pour tout savoir, on pourra revoir également le documentaire "Marinaleda, l’ardente impatience", également produit avec notre soutien.
http://www.youtube.com/watch?v=pId_Ciwuw3Y&list=PLHID5A81I9vCzR_8yxG0iivfNXTEss9IQ&index=14
LGS
Le 21 octobre 2013, vers 19h, le leader syndical des salariés, des exclus, des paysans, des "sans terre" andalous, a été capturé, comme au temps du franquisme, lors d’un guet-apens tendu par la garde civile, à hauteur de Alcala del Rio, alors qu’il rentrait d’une assemblée syndicale à Burguillos.
Vous pouvez visionner sur cette page une vidéo de 12 minutes (co-financée par Le Grand Soir) sur Marinaleda, l’extraordinaire petit village andalou où se précipitent, venus du monde entier, des curieux, des sociologues, des rêveurs, des assoiffés de solidarité, de justice, d’égalité et d’amour. ( http://www.youtube.com/watch?v=pId_Ciwuw3Y )
Le secrétaire du Syndicat andalou des travailleurs et député ("Gauche Unie") au parlement andalou est traîné une nouvelle fois devant les tribunaux espagnols, pour avoir, le 24 juillet 2012 et durant l’été 2012, occupé, avec 500 ouvriers agricoles, une grande propriété improductive appartenant à l’armée ("Las Turquillas", 1200 hectares). L’armée y élevait , blague à part, quelques ânes, en attendant d’acheter des drônes...
Merci à Jean Ortiz, de retour de Marinaleda, d’avoir bien voulu écrire ce beau texte pour Le Grand Soir.
Merci à José Garcia de nous avoir confié les photos que nous publions ici.
Et merci, aux habitants de ce village "modeste et génial".
LGS.
Peut-on construire le socialisme dans un seul village ? Provocatrice, la question n’est cependant pas gratuite...
Mardi 24 juillet 2012 les ouvriers agricoles, menés par leur syndicat SOC-SAT (1), occupent la finca « Las Turquillas » au coeur de l’Andalousie à quelques kilomètres seulement de Marinaleda dans la région de Sevilla. Par cette occupation, les ouvriers ne cherchent pas à posséder cette ferme de 1200 hectares, propriété du ministère de la défense, mais seulement à la transformer en coopérative agricole permettant à des familles entières de vivre du fruit de leur travail.