On assiste depuis quelques temps dans les journaux, à la radio et à la télé à une multiplication de reportages et d’articles sur « la dérive autoritaire » en Hongrie. Cet intérêt soudain pour les « atteintes à la démocratie » dans ce pays n’est pas une exclusivité de la presse française : tous les quotidiens des pays impérialistes en parlent. Même Hilary Clinton, secrétaire d’Etat américaine, a exprimé son « inquiétude » par rapport aux atteintes contre les « libertés démocratiques » en Hongrie dans une lettre adressée au premier ministre hongrois Viktor Orbán.
Il y a quelques jours en France on découvrait, à travers des reportages réalisés par des chaînes de télévision françaises, le travail obligatoire imposé à la population Rrom au chômage dans le village hongrois de Gyöngyöspata (à 70Km au Nord-est de Budapest ; 2800 habitants). Il s’agit effectivement du même village, dirigé par un maire appartenant au parti fascisant Jobbik, qui il y a quelques mois était devenu tristement célèbre pour des défilés de milices proto-fascistes et la fuite en urgence de près de 300 femmes et enfants rroms vers Budapest devant la tenue imminente d’un « camp d’entrainement » organisé par l’une d’entre elles, Vederö (liée au Jobbik).