Dans tous les journaux du vendredi 25 octobre 2024, on a pu lire en substance : « Le prix Sakharov, la plus haute distinction de l’Union européenne pour les droits humains, a été décerné jeudi à Maria Corina Machado et Edmundo Gonzalez Urrutia, respectivement cheffe et candidat de l’opposition vénézuélienne à la présidentielle de juillet. » Une fois de plus, nous assistons à une initiative exécrable du Parlement européen. Une fois de plus, nous assistons à un manque criant d’esprit critique de la part de la presse.
Luciano Canfora, l'un des plus grands philologues italiens, est un philologue classique, un helléniste et un historien. Il est professeur émérite de philologie grecque et latine à l'université de Bari et coordinateur scientifique de l'École supérieure d'études historiques de Saint-Marin. Il est membre du comité de rédaction de plusieurs revues, tant scientifiques que populaires, telles que le Boston Journal of Classical Tradition, la revue espagnole Historia y crítica et la revue italienne de divulgation géopolitique Limes (groupe GEDI). Il est membre de la Fondazione Istituto Gramsci et du comité scientifique de l'Enciclopedia Treccani. Depuis 1975, il dirige également la revue Quaderni di Storia (éd. Dedalo, Bari), la série de textes La città antica de l'éditeur Sellerio, la série Paradosis pour les edizioni Dedalo et la série Historos pour Sandro Teti Editore. Il est un auteur prolifique de philologie, d'histoire et de politique, de l'Antiquité à l'époque contemporaine. Militant depuis plusieurs années au sein du Parti de l'unité prolétarienne pour le communisme (PdUP), il a adhéré en 1988 au Parti communiste italien (PCI) ; quelques mois après la dissolution du PCI, il a rejoint le Parti de la refondation communiste (PRC). Il a été candidat aux élections européennes de 1999 sur la liste du Parti des communistes italiens (PdCI) dans la circonscription du Nord-Ouest, du Centre et du Sud de l'Italie, sans être élu. En ce qui concerne la guerre en Ukraine, Canfora a qualifié l'Euromaïdan de "coup d'État". [Le Sénat italien a récemment débattu et approuvé un ordre du jour pour la reconnaissance de l'Holodomor.]
Dans son émission « Le fin mot » (RTBF radio) du 15 février 2023, le journaliste Eddy Caekelberghs assimilait l’Holodomor à la Shoah. Cela m’avait incité à écrire une lettre ouverte à Pierre Marlet, rédacteur en chef de la RTBF [voir « Le Grand Soir » du 25/02/2023 (1)]. Ma critique – portant sur la qualification indue de génocide appliquée à l’Holodomor ‑ étant restée sans réponse, je me suis adressé à Jean-Pierre Jacqmin, le directeur de l’information de la RTBF ; rencontré par hasard à la mi-avril, ce dernier m’a promis une réponse… que j’attends toujours. Vaine attente sans doute, car, dans « Le fin mot » du 23 mai, Eddy Caekelberghs « remet ça », en ressassant cette contre-vérité à l’occasion de son interview de l’écrivaine Catherine Koleda et du député belge Georges Dallemagne (2).
Le 15 décembre 2022, le Parlement européen votait massivement une résolution assimilant à un génocide la famine qui a frappé l’Ukraine dans les années trente. Cette initiative parlementaire, complaisamment relayée par la presse, m’a inspiré la lettre ouverte suivante adressée au rédacteur en chef de La Première, le département radio de la RTBF (Radio-télévision belge francophone).