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Thème : Etats-Unis

Maskirovka ? Déception ? Tromperie du peuple ? Quelle différence ? (1)

Moses MENDELSSOHN
Quelque peu obnubilé, on le comprend, devant l’interview donné par le président russe à un Hermès arrivé en sandales ailées depuis les EU, Papa Mendelssohn a pris du retard dans ses travaux. Par ailleurs, il hésite à faire le bouffon chez les successeurs de Karl von Clausewitz, d’autant plus que sous la plume de Jacques Baud entre autres, depuis la fatidique date de février 2022 des études de qualité sont parues en Occident concernant le concept de Maskirovka dans la pensée militaire russe et soviétique.1 D’aucuns peinent cependant à percevoir le gouffre entre la tactique de tromper l’ennemi qui est Maskirovka, et la stratégie de déception actuellement déployée par les Suspects habituels en Occident qui se manifeste par une tromperie exercée tous azimuts sur leur propre peuple. Pour faire court, lorsque la survie d’une nation est en jeu, la stratégie (vu d’ensemble des tous les moyens tant politiques que cinétiques, susceptibles de faire gagner la guerre) exige qu’elle mette (…) Lire la suite »

Tiré de La Revue de Presse Alternative du Saker Francophone

le Saker Francophone

Puisque nous parlons de « guerre des narratifs », nous finirons par cet article de Caitlin Johnstone qui, en se basant sur l’interview de Poutine, nous explique les subtilités de la propagande occidentale pour imposer son récit : dans la guerre de propagande, il est très difficile de vaincre les États-Unis. Par Caitlin Johnstone – Le 11 février 2024

Un moment peu remarqué de la récente interview de Vladimir Poutine par Tucker Carlson fut quand Poutine a laissé entendre que les puissances de l’OTAN étaient à l’origine du sabotage du pipeline Nord Stream, en 2022. Carlson a répondu en demandant pourquoi Poutine ne présenterait pas de preuves de cela au monde, afin de « remporter une victoire dans la guerre de propagande ». « Dans la guerre de propagande, il est très difficile de vaincre les États-Unis, car les États-Unis contrôlent tous les médias du monde et de nombreux médias européens », a répondu Poutine, ajoutant : « Les bénéficiaires ultimes des plus grands médias européens sont les institutions financières américaines. » Je ne connais pas la nature spécifique de ses insinuations à propos du Nord Stream, mais Poutine a tout à fait raison quant à la force de la machine de propagande étasunienne. De tous les fronts sur lesquels on pourrait choisir de défier les États-Unis, la propagande est sûrement le moins favorable. (…) Lire la suite »

La confiscation des actifs russes serait une victoire stratégique de Moscou

Oleg NESTERENKO

Dès le déclenchement de l’opération militaire russe sur le territoire de l’Ukraine, le 24 février 2022, parallèlement à la mise en place d’une série de sanctions contre la Russie, les décideurs du bloc « atlantiste » ont promptement trouvé le consensus sur le gel des actifs financiers que la banque centrale de la Fédération de Russie a confiés auparavant à leur institutions financières en investissant dans des produits financiers, dont les titres de dettes gouvernementales des pays qu’ils représentent.

De la certitude revanchiste vers la frénésie des sanctions Dans la nuit du 27 février 2022, Ursula van der Layen, la présidente de la Commission européenne, a annoncé que l’Union Européenne et ses partenaires ont pris la décision de « paralyser » les actifs de la banque centrale russe, « pour ne pas permettre à la banque de Russie d’utiliser ses propres réserves internationales, afin d’affaiblir l’effet des sanctions occidentales ». Le 1er mars 2022, Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, dans une interview à France Info a fait le résumé précis des projets et certitudes du camp Occidental vis-à-vis de Moscou : « Oui, les sanctions sont efficaces. Les sanctions économiques et financières sont même d'une efficacité redoutable. Et je ne veux laisser planer aucune ambiguïté sur la détermination européenne sur ce sujet. Nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie [...] Nous allons donc (…) Lire la suite »
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Pourquoi Joe Biden est un échec en matière de politique étrangère

Jeffrey SACHS

Seul un président d'exception pourrait résister aux profits de guerre sans fin de cette gigantesque machine de guerre ; hélas, Joe Biden n'essaie même pas.

En matière de politique étrangère, le président des États-Unis a deux rôles essentiels. Le premier est de freiner le complexe militaro-industriel (CMI), qui pousse toujours à la guerre. Le second consiste à maîtriser les alliés des États-Unis qui attendent d'eux qu'ils fassent la guerre en leur nom. Quelques présidents avisés réussissent, mais la plupart échouent. Joe Biden est certainement un échec. Dwight Eisenhower a été l'un des présidents les plus avisés. À la fin de l'année 1956, il a été confronté à deux crises simultanées. La première est une guerre désastreuse et malavisée lancée par le Royaume-Uni, la France et Israël pour renverser le gouvernement égyptien et reprendre le contrôle du canal de Suez après sa nationalisation par l'Égypte. Eisenhower a contraint les alliés à mettre fin à leur attaque effrontée et illégale, notamment par le biais d'une résolution de l'Assemblée générale des Nations unies parrainée par les États-Unis. La deuxième crise est le soulèvement (…) Lire la suite »

Seconde Guerre mondiale : l’aide des États-Unis à l’URSS

Robert GIL
Le montant des prêts bail étasunien pendant la Seconde Guerre mondiale a été de presque 50 millions de dollars de l’époque. 10 millions furent consentis à l’URSS et plus de 30 millions à l’empire britannique. Le principal effort fut la fourniture de dizaines de milliers de camions, car les lignes de chemin de fer avaient été détruite par l’armée allemande, ensuite l’effort se porta surtout sur l’aviation, mais pas seulement en URSS. En 1940, par exemple, la France, la Grande-Bretagne et les pays du Commonwealth avaient acheté près de 90% de la production étasunienne d'avions. Evidemment, ces « aides » n’étaient pas une donation charitable, mais bien une vente de matériel que l’Union Soviétique a payé en or ou en exportation de chrome, manganèse et autres métaux. De plus, pendant ce temps, les Etats-Unis ont continué de fournir l’Allemagne de Hitler en matériaux pour leur effort de guerre : ainsi la société pétrolière Standard Oil de Rockefeller fournissait 13 000 tonnes de pétrole (…) Lire la suite »

Pourquoi Cuba figure encore sur la liste noire du Département d’État des États-Unis ?

Luis Alberto REYGADA

Dénoncée au sein même du pouvoir étasunien, la présence anachronique de l’île dans la liste des « États soutenant le terrorisme » continue de renforcer les effets dévastateurs du blocus imposé depuis 1962.

Cuba, commanditaire du terrorisme international ? L’accusation est dénoncée par une large majorité des membres de la communauté internationale mais aussi au sein même du pouvoir étasunien à l’heure où, sur le plan mondial, c’est surtout par sa solidarité que l’île caribéenne se fait avant tout remarquer. Médecins déployés aux quatre coins du globe, programmes d’alphabétisations ou encore vaccins offerts à des pays dans le besoin en pleine pandémie de Covid-19. Difficile pour quiconque de bonne foi de nier la diplomatie humaniste et humanitaire de La Havane, reconnue jusque dans les plus hautes instances de l’ONU. Pourtant, l’île continue de figurer dans la liste du Département d’État des EU parmi les « États soutenant le terrorisme », après y avoir été incluse en 1982. À l’époque, Washington accusait notamment l’île dirigée par Fidel Castro d’armer et de soutenir des rebelles dans des pays alliés au bloc de l’Ouest. Une imputation qui pourrait prêter à sourire lorsque l’on (…) Lire la suite »

La défaite de l’Occident : Emmanuel Todd lance une bombe

Rosa LLORENS
Tout le monde parle du dernier ouvrage d’Emmanuel Todd et, dans l’univers médiatique mainstream, pour le vilipender. Cela prouve à la fois que cet intellectuel français est incontournable, et que ses thèses sont un véritable brûlot, dangereux pour l’establishment. Il ne se contente pas d’annoncer la défaite de l’Occident, il passe en revue les faits qui la rendent inéluctable et irréversible, marquant une spectaculaire évolution par rapport à La lutte des classes en France au XXIe siècle (2020) : s’il y réaffirmait sa fidélité profonde aux Etats-Unis, il présente aujourd’hui ceux-ci comme un véritable Empire du Mal, la menace principale pour la planète, un trou noir qui aspire avant tout ses alliés ou plutôt ses vassaux. On pense à Fenrir, le grand loup de la mythologie nordico-germanique, qui doit un jour ouvrir sa large gueule pour avaler hommes et dieux, et amener la fin du Monde. La défaite de l’Occident est un grand livre à bien des titres : d’abord, Todd apporte sa (…) Lire la suite »
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Bienvenue dans l’empire

Caitlin JOHNSTONE
Où le génocide est de l'autodéfense et où les rassemblements pour la paix sont des génocides Où les criminels de guerre sont les victimes et les hôpitaux sont le Hamas Où les appels à la liberté sont haineux et les cessez-le-feu antisémites Les civils sont traités de terroristes et les vrais terroristes reçoivent le prix Nobel de la paix Où la propagande est du journalisme et le journalisme de la propagande Où la démocratie est réelle et l'apartheid imaginaire Où les entreprises sont des personnes et les personnes sont des ressources pour les entreprises Bienvenue dans l'empire Dont les bombes sont humanitaires et les provocations invisibles Dont les vétérans sont des héros et les victimes sont oubliées Dont les guerres sont toujours justes et dont les ennemis sont toujours Hitler Dont la cause est toujours juste et dont les critiques sont toujours russes Dont les souffrances sont impardonnables et dont les crimes sont effacés de l'histoire Dont les (…) Lire la suite »

Les raisons cachées de la guerre contre Gaza (Partie I)

Richard MEDHURST
Richard Medhurst, 24 novembre 2023. Deux semaines avant l’opération Déluge d’Al-Aqsa du Hamas, le 7 octobre, Benjamin Netanyahou s’est rendu à l’Assemblée générale des Nations Unies, a brandi une carte et a déclaré son plan pour un « nouveau Moyen-Orient » : un couloir économique s’étendant de l’Inde aux Émirats arabes unis, en passant par l’Arabie saoudite, la Jordanie, « Israël » et enfin l’Europe. Lien graphique : https://www.drishtiias.com/daily-updates/daily-news-analysis/india-middle-east-europe-corridor C’est l’une des principales raisons géopolitiques du massacre d’ « Israël » à Gaza. Les États-Unis, principal soutien d’« Israël », cherchent désespérément un moyen de tenter de contenir les BRICS, et plus particulièrement de contrer la Nouvelle Route de la Soie chinoise. Construire un couloir rival ferait d’une pierre deux coups : contenir la Chine, l’Iran et la Syrie et aider « Israël » et les États-Unis à maintenir leur domination économique et politique contre un (…) Lire la suite »

Ne touchez pas au Yémen

Le correspondant socialiste
L’étonnante efficacité du blocus des Houthis sur les transports maritimes liés à Israël via la mer Rouge a provoqué une réponse guerrière étasunienne et britannique qui a introduit de nouveaux dangers dans une situation déjà inflammable. Seul dans la communauté internationale, le Yémen a entrepris une action militaire pour faire respecter le droit international afin de mettre fin au génocide à Gaza. Depuis novembre, il a averti que tout navire appartenant à des Israéliens à destination ou en provenance d’Israël serait une cible légitime – jusqu’à ce que le génocide à Gaza cesse. Les Houthis ont déclaré que les navires n'ayant aucun lien avec Israël n'avaient aucune raison de s'inquiéter. Jusqu’à présent, les attaques des Houthis contre au moins 26 navires commerciaux – sans aucune perte humaine – ont contraint les navires internationaux à parcourir des milliers de kilomètres autour de l’Afrique du Sud plutôt que de traverser la mer Rouge et le canal de Suez vers l’Europe. Deux (…) Lire la suite »