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Thème : Etats-Unis

L’impensé stratégique des Européistes pris dans la tornade Trump 2.0

Erno RENONCOURT

Manifestement le second mandat de Donald Trump provoque des ondes géopolitiques d’une fulgurance inouïe sur l’échiquier mondial. Et cela se ressent violemment sur les théâtres géopolitiques globaux, notamment européens ; mais aussi sur le théâtre local états-unien. Toutefois, il est surprenant de voir la sidération et le désarroi que ces ondes chaotiques, pourtant soupçonnées, voire annoncées, provoquent chez les Européistes. Et c’est justement ces postures que nous voulons problématiser dans cette tribune : montrer que la sidération et le désarroi des leaders européens devant la nouvelle orientation, priorisant « l’âge d’or de l’Amérique » au détriment des alliances surannées, que Trump veut imprimer à la géostratégie mondiale, relève respectivement de l’impuissance et de l’insignifiance. Toute la valeur de cette problématique tient au fait que derrière ces deux postures de corps et d’esprit, il y a la manifestation évidente d’un profond impensé stratégique. Dans cette tribune en deux actes, nous nous proposons de prouver que cet impensé stratégique, parce qu’il est au vrai la caractéristique d’une déficience culturelle dont font montre toutes les élites occidentales et même celles dites progressistes du monde, peut s’imposer comme la variable explicative de l’invariance des crimes du capitalisme et du triomphe des idées fascistes partout sur la planète.

Et pour ce faire nous explorerons les questions suivantes : D’où vient ce vide stratégique observable partout dans les hautes sphères décisionnelles du monde ? En quoi ce vide, manifeste chez ceux et celles qui ont le privilège du savoir et du pouvoir (politique et économique), est-il une mesure de l’effondrement de l’imaginaire culturel et de l’érosion de l’identité des peuples sous la poussée des déviances globalistes imposées comme valeurs universelles ? Si ce lien entre impensé stratégique et déficience culturelle est avéré, ne peut-il pas inversement expliquer l’alliance stratégique Poutino-Trumpienne, qui disloque le logiciel culturel globaliste, non pas comme un simple calcul pragmatique entre deux autocrates, pour partager le butin des terres rares ukrainiennes, mais comme la conjonction de vue entre la Russie de Poutine et l’Amérique de Trump sur des valeurs traditionnelles fortes qui placent l’identité au centre de la vie des nations ? Cette nouvelle donne parce qu’elle (…) Lire la suite »
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L’Europe entre dans son siècle d’humiliation

Arnaud BERTRTAND
Malheureusement, tout s'est passé comme prévu : après la réunion de Macron à Paris (« réunion d’urgence » du 18 février 2025, ndt), Mark Rutte de l'OTAN a fièrement annoncé que l'Europe était « prête et désireuse de s'engager » à fournir des garanties de sécurité à l'Ukraine. Cela qu’ils veulent dire, c’est que l'Europe paiera avec enthousiasme la facture de n'importe quel arrangement décidé au-dessus de leurs têtes ; elle se porte ainsi volontaire pour financer sans limite un accord qu'ils n'ont explicitement pas été autorisés à négocier. Une humiliation totale et complète « Prêts et volontaires. C'est ce que je retiens de la réunion du 20 février 2025 à Paris. L'Europe est prête et désireuse d'agir ; elle est prête à jouer un rôle de premier plan dans la fourniture de garanties de sécurité à l'Ukraine » a déclaré Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, dans un message publié sur les réseaux sociaux après la réunion d'urgence. « Les détails devront être discutés mais (…) Lire la suite »

La politique est une affaire sérieuse

Maryse Laurence LEWIS
Quand des militaires russes ont envahi l’Ukraine, après huit années de bombardements, échangés autant du côté ukrainien que celui des Russes, les pays non concernés ont pris des mesures punitives. Rien n’a été négligé. Même les chats de race « bleue russe » se sont vus interdire la participation à des concours de beauté. En voilà encore une preuve. La politique est une affaire sérieuse. Alors, n’allez pas croire que je ferai de l’humour dans le texte qui suit. Les États-Unis un modèle... à ne pas suivre Même à la frontière des 80 ans, le nouveau Président des États-Unis entreprend plus d’actions, en quelques semaines, que ses prédécesseurs lors des années de leur règne. Vous avez sans doute eu l’opportunité d’admirer la liste de ses élus. J’ajouterai quelques commentaires à leur curriculum vicié. Dans un pays qui s’impose comme modèle mondial, voulant préserver les belles valeurs de l’Occident, l’idéologie s’imprime dès le plus jeune âge. En 2022, selon le Washington Post, 46 (…) Lire la suite »

Trump et le déclin du peuple des États-Unis

Pino ARLACCHI

Le discours d'investiture de Trump et ses premiers décrets exécutifs sont le début typique d'un chef populiste qui promet au peuple de le sortir de l'embarras dans lequel il est tombé et de le guider sur la voie de la renaissance.

Combien de fois avons-nous vu ce spectacle sordide, de Mussolini à Hitler en passant par Berlusconi et les xénophobes européens d'aujourd'hui ? Combien ont promis de ramener la grandeur nationale et la prospérité grâce à leur charisme personnel, pour ensuite s'effondrer honteusement, et parfois tragiquement, face aux crises économiques, aux guerres et aux révoltes des mêmes intérêts qui les avaient favorisés ? Il est vrai que Trump est arrivé au pouvoir grâce à des élections démocratiques, mais son histoire ne fait que valider le principal argument contre la démocratie électorale. C'est Platon qui l'a soulevé le premier à l'encontre d'une agora athénienne en proie aux démagogues à la solde des 1 % de l'époque (dont Platon lui-même faisait partie). Les processus électoraux sont victimes de forces irrationnelles car ils supposent une capacité des électeurs à évaluer les candidats et les programmes qui est manifestement inexistante. Thèse confirmée par la célèbre boutade de (…) Lire la suite »
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L’Empire s’autodétruit

Chris HEDGES

Les milliardaires, les fascistes chrétiens, les escrocs, les psychopathes, les imbéciles, les narcissiques et les déviants qui ont pris le contrôle du Congrès, de la Maison Blanche et des tribunaux, cannibalisent l’appareil d’État. Ces blessures auto-infligées, caractéristiques de tous les empires récents, paralyseront et détruiront les tentacules du pouvoir. Et puis, comme un château de cartes, l’empire s’effondrera.

Aveuglés par l’orgueil, incapables de comprendre la puissance décroissante de l’Empire, les mandarins de l’administration Trump se sont retirés dans un monde imaginaire où les faits durs et désagréables n’interviennent plus. Ils débitent des absurdités incohérentes tout en usurpant la Constitution et en remplaçant la diplomatie, le multilatéralisme et la politique par des menaces et des serments de loyauté. Les agences et les départements, créés et financés par des lois du Congrès, partent en fumée. Ils suppriment des rapports et des données gouvernementales sur le changement climatique et se retirent de l’Accord de Paris sur le climat. Ils se retirent de l’Organisation mondiale de la santé. Ils sanctionnent les fonctionnaires qui travaillent à la Cour pénale internationale – qui a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour les crimes de guerre à Gaza. Ils ont suggéré que le Canada devienne (…) Lire la suite »
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Avec Trump, le camp de torture de Guantanamo deviendra une prison pour 30 000 migrants

Luk VERVAET

Le 11 janvier 2002, il y a exactement vingt-trois ans, le président des États-Unis George W. Bush ouvre le camp de prisonniers pour terroristes présumés sur la base militaire de Guantanamo Bay. Comme c'est le cas depuis des années, cet anniversaire de la prison la plus controversée au monde a été complètement ignoré, à l'exception de quelques militants, tels que les membres du comité Free Assange Belgique (1) Maintenant qu'il ne reste plus que quinze prisonniers (sur 790 à l'origine) à Guantanamo, le camp ne fait plus du tout parler de lui. À tort.

Avant-poste du fascisme moderne La prison de Guantanamo Bay a été créée en dehors du territoire des EU, sur l'île de Cuba, dans une zone sous occupation militaire étasunienne. Depuis la révolution de 1959, Cuba réclame en vain la restitution de cette partie de son territoire. L'installation à Cuba d'un camp de prisonniers pour des centaines de musulmans proclamait au monde que Guantanamo était une construction en dehors de tout cadre légal. Ni les lois étasuniennes, ni les conventions et accords humanitaires internationaux, adoptés depuis la Seconde Guerre mondiale, ne s'y appliqueraient. Si nous voulons comprendre pourquoi aucune résolution internationale n'a d'effet à propos du génocide à Gaza, il faut en revenir à l'illégalité totale de Guantanamo. Comment Biden a déroulé le tapis rouge pour Trump Avant de disparaître de la Maison Blanche, l'ancien président Joe Biden a libéré onze prisonniers yéménites à la mi-janvier et les a fait transférer à Oman. Un mois plus tôt, (…) Lire la suite »

Plus de bombes pour un dollar

Robert James PARSONS
Une nouvelle rapportée par Global Security et d'autres médias (y compris les médias d'entreprise) nous apprend que Trump a donné l'ordre de lever l'interdiction de Biden sur les nouvelles livraisons de bombes de 900 kilogrammes / 2 000 livres. Cette interdiction était avant tout un stratagème de relations publiques. Quelque 10 000 de ces bombes ont déjà été livrées à Israël en 2023 avant le 7 octobre. Elles sont d'une puissance de destruction colossale. Compte tenu de leur grand nombre et de leur capacité de destruction, elles ne peuvent avoir été envoyées que dans un but précis. Le 30 juin dernier, sur la base d'une fuite qu'elle avait vérifiée, l'agence Reuters a rapporté que les États-Unis avaient envoyé 4 000 engins supplémentaires, portant le total à 14 000 (en plus des versions plus petites de 500 et 250 kilogrammes). Sur leurs 900 kilogrammes, environ 740 kilogrammes sont constitués d'un alliage d'uranium, composé à 97-99 % d'uranium, le reste étant généralement du (…) Lire la suite »

Fermeté et dignité devant l’abus de pouvoir

Ministère cubain des Relations extérieures

Déclaration du ministère cubain des Relations extérieures

Le secrétaire d’État de l’administration Trump, Marco Rubio, a, le 31 janvier 2025, fait savoir au Congrès des Etats-Unis qu’il avait révoqué la décision interdisant de présenter des demandes devant les tribunaux de ce pays aux termes du Titre III de la Loi Helms-Burton. Il a également décidé de valider de nouveau la Liste des « Entités de droit cubains frappées de restriction » qui interdit aux personnes juridiques ou naturelles des Etats-Unis de faire des transactions avec elles sous peine de se voir infliger des amendes et de souffrir le gel de leurs actifs. Il a finalement fait savoir que la société cubaine responsable de la gestion des fonds familiaux, Orbit S. A., avait été ajoutée à cette liste. Ce ne sont pas des actions inattendues. C’est juste ce qu’il fallait pour annuler les décisions tardives, quoique positives, que le président Joseph Biden a annoncées le 14 janvier dernier. Ce sont probablement l’antichambre d’autres mesures que l’équipe chargée de la (…) Lire la suite »

Cuba rejette la décision des États-Unis d’incarcérer des migrants dans la base navale de Guantánamo

MINISTÈRE CUBAIN DES RELATIONS EXTÉRIEURES
• Déclaration du ministère cubain des Relations extérieures Cuba rejette la décision, que vient d’annoncer le président des Etats-Unis, d’utiliser la Base navale à Guantánamo pour y incarcérer les dizaines de milliers de migrants qu’il s’est proposé d’expulser par la force. C’est là une preuve de la brutalité avec laquelle cette administration agit en vue de corriger censément des problèmes qui découlent en fait des conditions économiques et sociales existant dans ce pays, de l’action gouvernementale elle-même et de sa politique extérieure, laquelle inclut l’hostilité envers les pays d’origine. Bien des personnes que les Etats-Unis sont en train, ou se proposent, d’expulser sont précisément des victimes des politiques spoliatrices de ce gouvernement et constituent la main-d’œuvre dont l’économie étasunienne a toujours eu besoin dans l’agriculture, la construction, l’industrie, les services et dans d’autres secteurs. La présence d’autres migrants s’explique par les facilités (…) Lire la suite »

Par la grâce de Joe

Vincent LE MERCIER

Joseph Robinette Biden avait gracié en décembre dernier son fils Hunter, condamné dans une obscure affaire de détention illégale d’arme à feu par un tribunal du Delaware, et de fraude fiscale pour laquelle il avait plaidé coupable en septembre devant une cour californienne ; deux affaires pour lesquelles il risquait respectivement jusqu’à 25 et 17 ans de prison, peines dont on attendait alors qu’elles soient prononcées.

Joe Biden a gracié Hunter contrairement à ses affirmations précédentes affirmant qu’il ne le ferait pas , et comme l’avait réaffirmé la Maison Blanche jusqu’en septembre 2024. Pour toute personne s’interrogeant sur les raisons de cette grâce présidentielle, il doit être bien clair qu’elle ne fut accordée que pour protéger Hunter de la folie vengeresse des « fascistes » du camp Trump qui ne manqueraient pas, en cas de victoire de ce dernier, de s’acharner sur lui pour mieux attaquer Joe, qui disait ainsi : « Aucune personne raisonnable qui examine les faits dans les affaires concernant Hunter ne peut aboutir à une autre conclusion que celle-ci : Hunter a été pointé du doigt uniquement parce qu'il s'agit de mon fils – et cela ne va pas", a affirmé Joe Biden, dans un communiqué annonçant sa décision. "Je crois dans le système judiciaire mais (...) je crois aussi [qu'une forme] grossière de la politique a infecté ce processus et [que] cela a conduit à une erreur judiciaire. » (…) Lire la suite »