Cet essai décrypte comment l’organisation taylorienne de l’Éducation nationale entraine une prolétarisation des personnes, une perte de sens et une dévalorisation du métier avec des conséquences sur la santé des personnels, la souffrance au travail et la croissance des inégalités scolaires. Tout cet ouvrage peut se résumer en un questionnement : le travail des professeurs des écoles est-il en train de se prolétariser ? Pas de faux suspens, la réponse est oui, mais il reste à définir ce processus, à le mettre à l’épreuve, à le resituer dans son histoire, à le comprendre pour mieux pouvoir l’enrayer
Le constat dressé par les associations de parents d'élèves en France est alarmant : la crise éducative persistante se manifeste à travers des inégalités croissantes, une détérioration du climat scolaire et des effectifs surchargés. Malgré les alertes répétées, le manque de moyens humains et financiers compromet gravement l'apprentissage des élèves, les laissant souvent livrés à eux-mêmes dans des classes surchargées. Au cœur des revendications se trouvent la nécessité de réduire les effectifs par classe, d'adapter l'enseignement aux besoins individuels et d'investir massivement dans la formation des enseignants pour bâtir un nouveau modèle éducatif public.
Ce 19 octobre, Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale et terroriste de la bien-pensance sécuritaire, annonce vouloir exclure des collèges et lycées, sans autre forme de procès, tous les élèves prétendument « radicalisés ».
Le harcèlement et ses tragédies ne sont que les ultimes conséquences de l’incapacité de l’école française à gérer les relations au sein de ses établissements.
Les unes après les autres, les enquêtes statistiques sur le niveau des élèves français confirment l’effroyable dégradation de l’instruction dans notre pays. Que l’on compare les élèves français d’aujourd’hui à ceux d’hier (comme la dernière enquête sur l’orthographe en CM2) ou qu’on les compare aux élèves d’autres pays, comme dans les statistiques PISA, par exemple, tous les chiffres vont dans le même sens.
24 mai 2022, Uvalde, Texas. Nouveau massacre aux États-Unis. Cette fois-ci ce sont des enfants. Des enfants d'une école primaire. L' humanité a toujours placé les enfants , la protection des enfants, la vie des enfants, comme la plus grande valeur humaine. C'est la 27ème tuerie de l'année
Alors que tout converge vers une croissance des inégalités, enseignants et pédagogues de la maternelle à l’université lancent un appel pour une « école ambitieuse » et une « culture commune ».
Jean-Michel Blanquer est un ministre réactionnaire, arrogant méprisant et répressif. Sous ses attaques incessantes, c’est l’héritage des Lumières qui voit sa flamme étouffée ; c’est l’Ecole de la République, courageusement construite par des siècles de luttes pour permettre l’accès de tous, y compris celles des enfants de la classe ouvrière, à la connaissance et à l’élévation sociale selon ses stricts mérites, qui est chaque jour davantage démantelée. Le sinistre Blanquer a achevé de détruire le lycée général et la voie professionnelle, entreprise délétère qu’il avait commencée sous les ordres de Sarkozy et de Chatel. Le collège et le premier degré avaient, eux, déjà été mis à terre par ses prédécesseurs, conservateurs ou faux sociaux-démocrates et tous bons soldats de l’européisme béat. Le Baccalauréat n’est plus qu’un chiffon de papier dont la valeur est directement indicée sur le prestige du lycée qui le dispense. L’Ecole publique a été spoliée de ses moyens au profit de l’école privée, le plus souvent confessionnelle. La sélection par l’origine sociale est devenue la norme à l’entrée de l’enseignement supérieur. Le niveau scolaire des jeunes Français s’est effondré dans les classement internationaux.