RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Thème : Civilisation

Dans les « grandes écoles » on apprend surtout à répondre n’importe quoi en évitant la question posée.

"Médiocratie" - Ultimes soubresauts de l’ère darwinienne

Zénon

Jusqu’au milieu des années quatre-vingt-dix, l’imaginaire collectif se représentait l’an deux-mille comme un triomphe de modernité. Un paradis technologique où la machine aurait réglé l’ensemble des maux de la Terre, et où l’Homme libéré de toute contingence matérielle saurait se destiner à de plus hautes vocations. La science-fiction d’Hollywood annonçait des capsules individuelles sillonnant les airs entre les gratte-ciels, des cybers-programmes stimulant les capacités cérébrales et des véhicules à remonter le temps.

La propagande était si bonne que le public en redemandait... Bientôt dix-sept ans après les douze coups de l’heure fatidique, l’humanité ne semble pas encore tout à fait remise de sa gueule de bois. Car si effectivement, de nombreux fantasmes d’alors se concrétisent, on constate que leur développement sert quasi-exclusivement au renforcement des moyens de contrôle des populations de la part des pouvoirs en place. En parallèle, toutes les infrastructures sociales subissent en continu des assauts de démolition contrôlée, qu’il s’agisse de santé, d’éducation, de système législatif ou de sécurité. Chaque institution se voit détournée de ses fonctions régaliennes, et nul ne semble comprendre ce qui se passe... Plus de deux-cent cinquante mille décès chaque année font des erreurs médicales la troisième cause de mortalité aux États-Unis, où l’illettrisme concerne par ailleurs environ un quart de la population. En France, deux millions de téléspectateurs regardent quotidiennement un (…) Lire la suite »
17 

Valls et Sarko : même combat ? De l’instrumentalisation du « burkini » : « Le burkini et les bourricots ».

Jean ORTIZ

Jamais la France n’aura eu un premier ministre aussi provocateur, méprisant, matamoresque, cynique... Comme Sarko et le FN, il a décidé que les prochaines présidentielles porteraient sur « l’identité », la « sécurité », la « nation », à la sauce ultra réact, reléguant ainsi la question des questions : la « question sociale »...

La polémique sans cesse relancée, burinée, sur le « burkini » relève d’une offensive proche de la « révolution nationale » du bon maréchal. Bien qu’elle puisse apparaître burlesque, elle n’en est pas moins dangereuse, instrumentalisée de tout bord ; elle peut se terminer par la mise à mort de la République, alors que nous avons besoin d’une République et d’une laïcité ouvertes, intégratrices, d’inclusion. Mais ces hommes sont prêts à tout, à mettre la France à feu et à sang s’il le faut, comme ceux qu’ils dénoncent, pour asseoir leur ambition personnelle et surtout servir un capitalisme de plus en plus carnassier dont ils sont les hérauts besogneux. La France est menacée d’éclatement, de fragmentation, oui, par leur politique antisociale, leur inféodation à l’Union européenne et aux Etats-Unis, ravagée par une austérité létale, l’austérité pour « ceux d’en bas ». Ces politicards créent les conditions pour que des jeunes français, ne se sentant pas exister, se retournent (…) Lire la suite »
43 

En commun pour le commun ! Pour des raisons...

Jean-Marc GARDES
En commun pour le commun ! Pour des raisons de protection, il se trouve que je gère les affaires de ma mère. A ce titre là, je suis avisé qu'un courrier recommandé à son nom est à retirer au bureau de poste du village où se trouve l'E.P.H.A.D. dans lequel elle réside. Entre deux, je réussis à me libérer pour passer à ce bureau de poste. Et là, l'employé me dit : « Ce n'est pas ici ; c'est à notre « annexe » un peu plus bas, à la sortie du village, au bord de la déviation ». « Ah bon ! » Et moi, prudent, de continuer : « c'est ouvert à quelle heure ? ». réponse de l'employé, notez-bien… du lundi au vendredi, de 8H15 à 9H30 et de 15H à 15H45, et le samedi matin de 8H15 à 10H30… Alors là, je dis bravo, formidable ! Tout a été pensé pour des gens qui ne travaillent pas et peuvent se déplacer… Quand je pourrai finalement me présenter à cette « annexe », je trouverai un panneau indiquant « accueil des clients ». Et dans la minuscule pièce qui sert d'accueil aux dits « clients » le (…) Lire la suite »

L’endurance du déchet

Ivan CHAUMEILLE

Dix personnes meurent accidentellement lors du tournage d’une émission de téléréalité.

« Le barbare c’est d’abord celui qui croit à la barbarie ». Gageons qu’à cette barbarie, les producteurs de « Dropped », ils y croient. Et s’il en est ainsi, nous sommes d’emblée justifiés à vouloir saisir ce qu’avec un tel concept, ils essaient, certainement, mais maladroitement, de penser. Les choses sont simples : il s’agit de lâcher des sportifs — que leur endurance a rendus célèbres, de les lâcher donc dans un milieu hostile où ils auront à affronter l’inconditionnelle question de leur survie : à savoir recharger leur téléphone portable et passer un coup de fil au producteur de ladite émission de téléréalité. Soit dit en passant ce que la stylistique anglophone épingle sous le vocable de « name-dropping » : un lâcher de noms, soit un argument d’autorité qui consiste, on l’aura compris, à invoquer un nom célèbre en lieu et place de la garantie d’un acte ou d’un discours — ce que nous-mêmes avons fait en rappelant en ouverture de ce texte un extrait de Race et Histoire de (…) Lire la suite »