La situation devient de plus en plus tendue dans la péninsule coréenne. En réponse aux manœuvres militaires américano-sud-coréennes dirigées contre la Corée du Nord, Pyongyang a procédé à une série de lancements d’essai de missiles en direction des mers Jaune et du Japon.
C’est malgré Washington, et non grâce à ses efforts, que le processus de paix se poursuit dans la péninsule coréenne. En effet, vu l’importance militaire et stratégique de la Corée du Sud dans le projet global de domination mondiale de Washington, la paix et la réconciliation entre le Nord et le Sud sont sans doute la dernière chose que l’Empire souhaite.
Alors que la tension monte à nouveau le long du 38e parallèle, la presse italienne, et occidentale en général, ressasse les sempiternels clichés dominants, à propos de la Corée du Nord, de son leader, de son appareil de pouvoir : missiles et bizarreries (supposées) du régime. Bien sûr, il y a des fusées, et, ces dernières années, leur “qualité” s’est même améliorée, tout comme les aspects de la société et du système politique nord-coréen se prêtent à des regards ébahis et à des lectures sensationnalistes ne manquent pas. Mais parlons de choses sérieuses, significatives sur les plans sociologique, anthropologique, politique et économique : rien à voir, entendons-nous bien, avec des bobards du genre : “tous les Coréens sont obligés de se coiffer comme Kim Jong-un”.