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Thème : Coree du Nord

Entretien JRCF-Ligue de la Jeunesse Progressiste de Corée du Sud

JRCF
Pouvez-vous présenter votre organisation et vos principaux travaux et actions politiques actuels ? La Ligue de la jeunesse progressiste (LJP) en Corée du Sud est une alliance de jeunesse du Parti Démocratique Populaire (PDP). Nous luttons pour l'indépendance, la démocratie et la réunification de la Corée, afin de libérer la partie sud du joug colonial et capitaliste. En d'autres termes, les objectifs actuels sont le retrait de l'armée d'occupation étasunienne, la mise en place d'une démocratie populaire et la réunification de la Corée dans le cadre d'un système fédéral. Le PDP est le seul parti de Corée du Sud à défendre une ligne de protestation (et non une ligne électoraliste). Le PDP se concentre sur les activités de la Plateforme anti-impérialiste mondiale afin de renforcer et d'étendre la lutte anti-impérialiste dans le monde entier dans le contexte du début de la troisième guerre mondiale avec la guerre à grande échelle en Ukraine en 2022. La LJP est en première ligne de (…) Lire la suite »

Washington et Séoul menacent Pyongyang par une armada de 240 avions de guerre

Alexandre LEMOINE

La situation devient de plus en plus tendue dans la péninsule coréenne. En réponse aux manœuvres militaires américano-sud-coréennes dirigées contre la Corée du Nord, Pyongyang a procédé à une série de lancements d’essai de missiles en direction des mers Jaune et du Japon.

Les États-Unis et la Corée du Sud ont organisé la semaine dernière pour une démonstration de force les exercices conjoints les plus importants des forces armées des deux pays, Vigilant Storm, en faisant participer environ 240 avions. Il a été rapporté qu'après un nouveau lancement de missiles, Washington et Séoul ont décidé de prolonger les manœuvres, qui étaient censées se terminer le 4 novembre. Selon Séoul, la Corée du Nord a fait décoller 180 avions, notamment des bombardiers et des chasseurs Su et MiG. De son côté, la Corée du Sud, dans le cadre des exercices conjoints avec les États-Unis, a fait voler près de 80 avions, y compris des chasseurs F-35A dotés de technologie furtive. Rejetant la responsabilité sur la Corée du Nord, Séoul déclare : " Notre armée en coopération avec les États-Unis suit de près les actions des forces armées nord-coréennes et se tient prête en cas de nouvelles provocations. " Pyongyang a qualifié la décision de prolonger les manœuvres de "grosse (…) Lire la suite »

CHRUNK (1)

Kim PETERSEN
Les chefs militaires de trois pays s'étaient réunis avec leurs interprètes dans la Cité interdite historique de Pékin. Le général chinois Wei Fenghe accueillait le vice-maréchal nord-coréen Kim Jong-gwan et le général de l'armée russe Valery Gerasimov. Les personnes réunies étaient d'humeur joviale et faisaient tinter les coupes de champagne. "Combattre le feu par le feu. N'est-ce pas ce qu'on dit ?", déclara le vice-maréchal Kim. Ils ont tous levé leur verre à nouveau. Kim compara le CHRUNK (Chine-Russie-Corée du Nord) nouvellement formé à la collaboration AUKUS, où les États-Unis et le Royaume-Uni ont convenu de s'associer et de fournir des sous-marins nucléaires à l'Australie. Dans le cadre de CHRUNK, la Corée du Nord recevrait des sous-marins nucléaires de la Chine et de la Russie. "L'oncle Sam ne va pas aimer ça", ajouta Kim avec un sourire en coin. "Et qu'est-ce que l'oncle Sam va faire à ce sujet ?" déclara Gerasimov, qui affichait habituellement un visage sombre. (…) Lire la suite »

Corée du Nord : un voyage au pays du grand-père, du père et du fils afin de ne pas avoir affaire avec le saint Esprit !

Jidel
Au préalable quelques interrogations introductives. Est-il plus socialisant de voir un gamin snobant ses semblables avec sur son vêtement une virgule horizontale ou un gamin en pantalon bleu, chemise blanche et foulard rouge bénéficiant d’applaudissements des autres élèves parce qu’à l’enseignant il a bien répondu ? Est-il plus aliénant de s’agenouiller devant un acrobate métallique accroché à une croix que de s’incliner devant une fresque en mosaïque d’un des leaders suprêmes visitant une usine ? Est-il plus rationnel de tourner à plusieurs milliers, sous le soleil, autour d’un vaste cube noir dans le désert que de visiter la maison de naissance du grand-père Kim ? Est-il plus digne de créer une émeute pour du faux chocolat en réclame dans un supermarché plutôt que de réaliser collectivement un spectacle vivant devant le leader suprême ? Est-il plus valorisant d’avoir un dirigeant qui se qualifie de Jupiter plutôt qu’un leader suprême ? Qu’est-ce qui est plus louable communiquer (…) Lire la suite »

Le gel réciproque est le véritable résultat du Sommet Trump-Kim

Moon of Alabama
Les suites du sommet Trump-Kim à Singapour confirment ma première impression sur les pourparlers. Ce à quoi les deux parties se sont engagées, c'est au « gel réciproque » que la Corée du Nord proposait depuis au moins 2015. Les États-Unis mettent fin à leurs manœuvres menaçantes tandis que la Corée du Nord met fin aux essais de missiles et d'armes nucléaires. Les deux parties se sont en outre engagées à poursuivre les pourparlers sur un traité de paix en échange d'un certain degré de désarmement nucléaire. Sous la pression des faucons, l'administration Trump essaie de faire croire qu’elle a obtenud’autres concessions coréennes. Elle affirme que la Corée du Nord s'est engagée à prendre des mesures « vérifiables et irréversibles ». Elle a tort car c’est faux et seuls les écrits comptent. « La RPDC s'engage à œuvrer à la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne », tels sont les mots exacts de l’accord. En 1970, les États-Unis se sont engagés à procéder à leur propre (…) Lire la suite »

La paix dans la péninsule coréenne est bien la dernière chose que souhaite Washington

John WIGHT

C’est malgré Washington, et non grâce à ses efforts, que le processus de paix se poursuit dans la péninsule coréenne. En effet, vu l’importance militaire et stratégique de la Corée du Sud dans le projet global de domination mondiale de Washington, la paix et la réconciliation entre le Nord et le Sud sont sans doute la dernière chose que l’Empire souhaite.

La volonté et la détermination de Kim Jong-un de la Corée du Nord et de Moon Jae-in, le président de la Corée du Sud, de normaliser leurs relations sans se laisser décourager par les tentatives évidentes de l'administration Trump de saboter leurs efforts – menaces et insultes contre le dirigeant nord-coréen, conditions scandaleuses posées à Pyongyang pour la tenue des pourparlers, refus de participer au premier sommet de paix prévu à Singapour sous des prétextes fallacieux – témoignent du désir de réconciliation de leurs peuples respectifs après des décennies de conflits. Les faucons néoconservateurs étasuniens et autres partisans de la ligne dure Avec des néoconservateurs comme John Bolton, Mike Pompeo et Nikki Haley qui occupent des postes clés au sein de l'administration Trump, nous avons une Maison Blanche qui croit dur comme fer que la diplomatie c’est bon pour les mauviettes, et qu’une ligne dure et intransigeance doit remplacer la diplomatie étasunienne comme arbitre (…) Lire la suite »

John Bolton a déjà saboté un accord avec la Corée du Nord - Il meurt d’envie de remettre ça.

Moon of Alabama
Le Washington Post a publié aujourd'hui un article à moitié vrai sur le poste de frontière d'al-Tanf occupé par les États-Unis entre la Syrie et l'Irak. En minimisant la possibilité d'une opération militaire autour d'al-Tanf, il nous livre cette étrange pépite : Ces derniers temps, Mattis s'est surtout concentré sur la préparation d’un éventuel conflit avec la Corée du Nord. Pourquoi le ministre de la Défense Mattis se prépare-t-il au conflit avec la Corée du Nord ? Pourquoi est-ce son 'objectif principal' ? La rencontre de Donald Trump avec Kim Jong-un le 12 juin à Singapour n’est-elle pas signe de paix et d'amour ? Non ? Pourquoi cela ne me surprend-il pas ? J'ai toujours soupçonné que tout le cinéma entre Trump et Kim Jong-un est une mise en scène dont tous les protagonistes savent qu’elle va échouer. La Corée du Nord propose une dénucléarisation progressive en échange d'un traité de paix et d'un retrait (partiel ?) des États-Unis de la Corée du Sud. Il est peu probable (…) Lire la suite »

"L’autre" nord-coréen

Louis, militant JRCF
S’il est des propos de Montaigne, l'auteur des Essais, qui ont traversé les siècles jusqu’à nous, ce sont bien ceux où il critique l’ethnocentrisme de ses contemporains. La célèbre phrase, tirée du chapitre intitulé « Des cannibales » (Livre I, chapitre 30), selon laquelle « chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage » [1] est une référence qui s’est échappée des cénacles philosophiques. Et il faut s’en réjouir. Montaigne poursuit la critique de son temps en expliquant que « nous n’avons d’autre critère de la vérité et de la raison que l’exemple et idée des opinions et usages du pays où nous sommes » et qu’ainsi « là est toujours la parfaite religion, la parfaite police, parfait et accompli usage de toutes choses. » [2] Ainsi, nous sommes en cela les dignes héritiers de Montaigne, car voilà bien quelque chose que l’on ne peut reprocher à notre temps, lui qui excelle dans le culte de l’autre, de l’altérité, de la diversité. Ce culte s’accompagne d’une curiosité qu’il (…) Lire la suite »
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Etat de peur : comment la campagne de bombardement la plus meurtrière de l’histoire a créé la crise actuelle en Corée (Counterpunch)

Ted NACE
Alors que le monde observe avec une inquiétude grandissante les tensions croissantes et la rhétorique belliqueuse entre les États-Unis et la Corée du Nord, l'un des aspects les plus remarquables de la situation est l'absence de toute reconnaissance publique de la raison sous-jacente des craintes nord-coréennes - ou, comme l'a qualifié l'ambassadeur des Nations Unies Nikki Haley, "l'état de paranoïa" - à savoir, l'horrible campagne de bombardement incendiaire menée par les Etats-Unis pendant la guerre de Corée et le nombre sans précédent de victimes. Même si l'on ne connaîtra jamais tous les faits, les preuves disponibles permettent de conclure que les bombardements perpétrés sur les villes et les villages de la Corée du Nord ont fait plus de morts parmi les civils que toute autre campagne de bombardement de l'histoire. L'historien Bruce Cumings décrit la campagne de bombardement comme "probablement l'un des pires épisodes de violence américaine déchaînée contre un autre peuple, (…) Lire la suite »

La Corée du Nord, cette inconnue presque normale

Luigi PANDOLFI

Alors que la tension monte à nouveau le long du 38e parallèle, la presse italienne, et occidentale en général, ressasse les sempiternels clichés dominants, à propos de la Corée du Nord, de son leader, de son appareil de pouvoir : missiles et bizarreries (supposées) du régime. Bien sûr, il y a des fusées, et, ces dernières années, leur “qualité” s’est même améliorée, tout comme les aspects de la société et du système politique nord-coréen se prêtent à des regards ébahis et à des lectures sensationnalistes ne manquent pas. Mais parlons de choses sérieuses, significatives sur les plans sociologique, anthropologique, politique et économique : rien à voir, entendons-nous bien, avec des bobards du genre : “tous les Coréens sont obligés de se coiffer comme Kim Jong-un”.

Juste une remarque : quand nous observons certains phénomènes, qu’ils soient de nature sociopolitique ou culturelle, religieuse ou concernant les mœurs, qui peuvent s’expliquer par des formes spécifiques (et différentes) de civilisation ou de modernisation d’un pays, nous ferions bien d’ôter de nos yeux les lunettes, aux verres plutôt épais, de nos statuts identitaires tout aussi spécifiques et différents. Peut-être réussirions-nous à saisir ainsi ce qu’il y a de “normal” dans une société objectivement lointaine de nos parages et de notre façon de voir. Le socialisme coréen “Régime stalinien” ? “Dernier bastion marxiste-léniniste” ? Eh bien, jusqu’à un certain point. La Corée du Nord, dans le cadre du système des pays socialistes, s’est toujours distinguée par son particularisme. Et aussi par les succès tangibles obtenus dans le domaine de l’industrie et de l’agriculture, de la santé et de l’instruction, après la guerre de 1950-53 qui avait dévasté le pays, détruit ses (…) Lire la suite »