Washington aurait décidé de livrer à Kiev des obus à uranium appauvri

Après des semaines de débat interne, l’administration Biden serait disposée à approuver la livraison à l’Ukraine d’obus de char à uranium appauvri, selon le Wall Street Journal. Il s’agit de munitions perforantes qui ont soulevé des inquiétudes quant aux effets sur la santé et l’environnement.

L’administration Biden devrait fournir à l’Ukraine des obus à uranium appauvri, après plusieurs semaines de débat portant sur la manière d’équiper les chars Abrams que les États-Unis donnent à Kiev, a rapporté ce mardi 13 juin le Wall Street Journal en se référant à des responsables étasuniens.

Un haut responsable de l’administration a déclaré au journal qu’il ne semble y avoir aucun obstacle majeur à l’approbation des munitions.

Selon le Wall Street Journal , le Pentagone a demandé instamment que les chars Abrams que les États-Unis fournissent à l’Ukraine soient armés des munitions à uranium appauvri qui sont régulièrement utilisées par l’armée des EU et sont très efficaces contre les chars russes. Tirés à grande vitesse, les obus sont capables de pénétrer à distance dans leur blindage frontal.

Risques médicaux et environnementaux

"La proposition a été débattue à la Maison-Blanche, où certains responsables ont exprimé leur inquiétude quant au fait que l’envoi des obus en question pourrait exposer Washington à des critiques selon lesquelles il fournirait une arme pouvant comporter des risques pour la santé et l’environnement", signale le journal.

En mars, le Royaume-Uni a annoncé ses projets de remettre à Kiev des obus à uranium appauvri pour ses chars Challenger.

La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a qualifié l’utilisation de ces munitions de génocide de la population contre laquelle cette arme est utilisée.

Hausse de la radioactivité en Pologne

La destruction de ces munitions à uranium appauvri fournies par l’Occident à l’Ukraine au mois de mai a entraîné la formation d’un nuage radioactif. Ce nuage s’est dirigé vers l’Europe et une hausse de la radioactivité a été enregistrée en Pologne.

La poussière fine formée lorsque ces munitions rencontrent un obstacle pénètre dans les voies respiratoires. L’impact avec la cible disperse des particules de cet alliage, d’où la contamination du sol qui ne peut pas être désactivée.

Jusqu’à présent, ces obus n’ont été utilisés que par les pays de l’Otan, notamment en Irak et en Yougoslavie. Ces pays ont connu une explosion de cancers et de maladies inconnues rares.

 https://fr.sputniknews.africa/20230613/washington-aurait-decide-de-livrer-a-kiev-des-obus-a-uranium-appauvri-1059882140.

COMMENTAIRES  

15/06/2023 09:23 par Bostephbesac

Comme ça, les populations Russes et Ukrainiennes seront les premières concernées par la pollution radioactive, mais l’ UE pourrait vite l’ être si des stocks de munitions étaient détruits, comme en mai à Khmelnitsky et Ternopil (cf récents articles sur LGS) . Ça, les Russes ne laisseront pas passer, soyons en certain !

"Merci les Ricains ! Une aide pareille, on s’ en passe !"

15/06/2023 11:37 par michel PAPON

La variante européenne de l’agent "orange" au vietnam...

15/06/2023 18:01 par rouge

"Appauvri"... Je ne suis pas sûr que ce terme soit clairement compris par tous.
il ne s’agit absolument pas d’une matiere qui serait pauvre en uranium mais bel et bien d’uranium pur à 100%
L’uranium dit appauvri est composé majoritairement de l’isotope U238, dans une plus faible mesure d’U235 et il me semble d’une tres faible proportion d’U234.
Rassurez vous, ils ont comme point commun d’etre tous toxique.

16/06/2023 12:28 par Geb.

L’U238 est dit "appauvri" parce qu’il a perdu une grande partie de l’U235 qui sert à réchauffer le coeur du réacteur.

Et en effet il n’en est pas moins toxique et contient aussi du Césium, du Thorium et autres impuretés.

On dit "appauvri par rapports à "enrichi" en U235 pour un usage dans des centrales d’énergies.

Mais la principale qualité létale en dehors de son rôle génocidaire c’est qu’il n’est pas cher, personne ne sait quoi en faire, et qu’il a un poids supérieur au tungstène qui était jusqu’alors employé comme perforateur de blindages en Occident.

Les Russes et les Chinois ne l’utilisent pas sur le terrain parce qu’il rend inhabitable les zones bombardées pour 4 MILLIONS et demi d’années. Et bien qu’ils possèdent des armes à l’UA elles sont classées dans la catégorie des armes nucléaires tactiques avec les restrictions d’usage qui vont avec.

Les Occidentaux ne l’utilisaient jusqu’à aujourd’hui qu’uniquement dans des agression exotiques bien qu’il ait été utilisé en Serbie très localement par la Coalition.

Ca donne le niveau de considération des USA envers les autochtones européens et la conclusion en est que les initiateurs de cette technologie signifient ainsi qu’ils veulent rendre inhabitable toute l’Europe pour ses propres populations.

Si les tarés qui décident de son emploi au Conseil européen et à l’Elysée semblent n’avoir pas compris la maneouvre c’est qu’ils ont prévu un plan de retrait ailleurs en cas de guerre totale.

Quant à ceux qui ferment leur gueule depuis au moins 20 ans ici et qui en sont parfois des victimes indirectes lors des essais sur le sol national, ça prouve aussi qu’en sus d’être des connards de racistes qui ont pas bougé quand on arrosait les Irakiens, les Serbes, les Syriens et autres bronzés avec NOS armes à l’UA ils sont en plus de gros cons tout court puisqu’ls vont maintenant se prendre le même traitement que les gooks dont ils se foutaient complètement.

Le "karma" c’est ça.

16/06/2023 16:17 par Georges Rodi

> GEB

Je plussoie.
Cela dit, notons qu’un réacteur nucléaire a sels fondus pourrait utiliser de l’ uranium 235, du plutonium ou de l’ uranium 233, et aussi me glisse un ami local, un mélange d’environ 80 % d’U238 et 20 % de Pu239.

La recherche sur les réacteurs de ce type, qui permettraient de se débarrasser de la quasi totalité des déchets existants, et en les transformant en énergie, et sans nécessité de creuser la moindre mine, fait l’objet d’un programme international.
As usual, les Étatsuniens ont trouvé malin d’en exclure la Chine.
Ce qu’ils ont fait aussi avec le programme de station spatiale, et avec le succès que l’on sait :)

La Chine avance tranquilement de son côté avec la Russie.
Un des gros problèmes à gérer étant la résistance à la corrosion... Ces deux là sont bien plaçés pour régler tout cela.

Je m’interroge... Combien de diplômés, non Chinois ou Indiens, sortent des universités occidentales spécialisées en science des matériaux ou en énergie nucléaire ?
Ouaip... Je comprends pourquoi les obus à uranium appauvri ont un tel succès.

16/06/2023 18:17 par babelouest

@ Georges Rodi
Un ami d’enfance de mon fils possède un doctorat de physique des métaux : il travaille d’ailleurs au CNRS. On peut donc supposer qu’il n’est pas le seul.

17/06/2023 13:52 par Georges Rodi

> babel

Il y a encore des cerveaux en France, encore heureux :)
Ils vont où se trouvent les débouchés.
Les débouchés se trouvent là où il y a une politique industrielle.
Et il y a comme un manque de ce côté là.

L’autre problème tient au fait que l’industrie européenne est torpillée par les US.
Ce qui rends les perspectives plus difficiles encore pour les chercheurs, ingénieurs, et techniciens.
L’industrie française du nucléaire n’est plus ce qu’elle était, il suffit de voir comment se déroulent les projets de réacteurs EPR...
Les contacts avec l’industrie chinoise sont restés corrects, mais là encore... Qu’est devenu le projet sino-français en Angleterre ?
Torpillé.
C’est la dernière innovation impériale de l’Amérique, isoler l’Europe du reste du monde pour mieux la coloniser.

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