Tout le monde est ego

Photo : exemple de blatte brouillée

Vive le totalitarisme furtif ! Gisèle Tardif

Un auteur, dont j’ai oublié le nom, disait que les hommes politiques, en temps de paix avaient fait plus de dommage que les guerres du XXe siêcle : 170 millions en temps de paix, et 100 millions pendant les guerres. En ce début du XXIe siècle, probablement avons nous dépassé ces chiffres en quelques années. En toute logique, ce serait la raison pour laquelle il vaut mieux être en état de guerre qu’en état de paix. Le politicien qui se frotte le nombril pour faire sortir son génie, est un transporteur de contrats. C’est l’homme d’affaires des hommes d’affaires. Mais en réalité, c’est l’inverse... Le rôle du citoyen est de trouver le revers de l’inverse. De sorte que tout le monde est perdu. Les sacrifiés ne sont plus déterrables de leur charnier. Il n’y a pas de charniers visibles. Il n’y a que des dommages collatéraux fantomatiques. Ça, c’est dans la vie de l’échiquier politique journalier. De temps en temps, ou trop souvent, les deux s’emmêlent : on ne sait plus si c’est un jeu politique ou une guerre.

C’est l’ère de la tyrannie de la bêtise. Mais laquelle ? C’est de la construction d’un individu dans un groupe et de par un groupe qui qui construit l’individu. Il n’y a pas seulement maman et papa qui nous mettent au monde. Il y a la société. Et la société c’est le grand bain des valeurs, de l’éthique, bref, du formatage de la personne humaine par la soi disant éducation. Y compris les médias sociaux et tout l’appareillage d’information torsadé. De temps en temps, voire souvent, il faut se former soi-même à partir du moment où l’on constate l’hégémonie dominante et destructrice.

Hélas ! L’esprit humain est une éponge à dieux. Il avale des dieux comme de petites pilules, en people, version laïque du descendu sur terre pour jouer du cerveau et refaire le monde en quatre ou cinq ans.  Hillary Clinton sera le nouveau dieu d’un pays qui a placé dieu sur un billet de banque. C’est une valeur... En partant, c’est le nerf de la guerre. J’en suis venu à la conclusion que l’Amérique (EU) vit en mangeant des autres. Ils ont créé le cannibalisme planétaire... blanc. La faim dont on ne sait quoi mène à la fin dont on sait qui. Ou presque...

Le plus important de toute cette bulle qui boursoufle comme des crapauds ayant trop fumé de cette économie qu’ils n’arrivent pas à arrimer au véritable progrès est qu’ils construisent par ignorance sèche toutes les machines – ou les entretiennent à coups de subventions – les humains qui deviendront des blattes par la culture ( et le système d’éducation marchandisé) de blattes supérieures ( de pouvoirs) en blattes inférieures. Ce qui signifie que l’ignorance est en train de prendre le pouvoir sur la connaissance. Le pouvoir d’être sourd a vaincu le pouvoir d’entendre.

Je ne sais si j’ai été clair. Je vais tenter de l’être : nous sommes les  civilisés les plus ignorants qui donnons nos vies à des plus ignorants. De sorte que la prochaine génération de dirigeants politiques en sera une plus pauvre donnant naissance à une autre plus pauvre en terme de capacité d’analyses , de pouvoir réel, mais champions dans les formules. De sorte qu’à brouiller l’incompréhension pour tromper les peuples, on ne construira que des brouillés.  Alors, ce sera la démocratie complète mais stupide : un brouillé non dirigeant sera aussi brouillé qu’un dirigeant. Tout le monde est ego...

Gaëtan Pelletier

 https://gaetanpelletier.wordpress.com/2016/08/24/les-desanalyses-chapitre-cinq-ladefabrication-de-lhumain/

COMMENTAIRES  

25/08/2016 04:44 par depassage

Je ne sais si j’ai été clair.
Vous étiez très clair plus que la clarté, un peu plus, c’est l’aveuglement. Merci et garder votre lucidité, parce que dans cette vie tout ce qui s’allume s’éteint. Et dans une autre vie, je ne sais rien et ce qui je sais c’est les autres qui le disent et ils me donnent envie de vomir.

25/08/2016 12:45 par aldamir

Sarkozy ou ses descendants devront payer un jour leur abominable crime en Libye . C’est inscrit déjà dans leur mémoire semble-t-il.

25/08/2016 15:27 par Gaëtan Pelletier

@ depassage
"Tout ce qui s’allume, s’éteint".
En effet. Je ne vois pas pourquoi les "puissants" qui vont s’éteindre eux aussi voient dans cette vie un sport extrême.
Bill Gates aurait une fortune évaluée à 90 milliards de $. C’est le genre de "dieu" que l’on vénère aujourd’hui.
http://www.lefigaro.fr/argent/2016/08/23/05010-20160823ARTFIG00245-bill-gates-a-la-tete-d-une-fortune-de-90-milliards-de-dollars.php
Il va s’éteindre lui aussi et ne rien emporter...
C’est un choix de vie (sic). Contre le "tout avoir", il y a peut-être le "tout être". La seule manière de faire de cette planète un endroit viable. C’est une question pratique...
Bonne journée !

26/08/2016 01:30 par Gaëtan Pelletier

On parle peu de la Libye...
Il suffit d’allumer un plus gros feu ailleurs pour que le premier perde de l’intérêt. On devrait peut-être éteindre les allumeurs de feu...

26/08/2016 15:00 par depassage

« On devrait peut-être éteindre les allumeurs de feu... »
Un simple voisin abruti peut vous faire regretter votre naissance . Quand à s’occuper des allumeurs des feux, il faut être capable de s’extraire de la « merde » environnante qui est si bien alimentée et entretenue par les maîtres du logos désincarné ou du discours vide, ainsi que de la représentation aliénante qui fait du superficiel l’essentiel. Vous disiez bien : on devrait… oui on devrait..

27/08/2016 09:36 par Louise de Bretagne

« Apparences... »
Que ne te plaise sans en connaître le goût et l’odeur l’amère fleur de saule qui fait de l’ombre au bord du beau et calme ruisseau sans savoir s’il ne deviendra torrent...
Que ne te plaise la parole ou la beauté d’une personne sans savoir de quoi est fait son moi intérieur et de quoi elle est capable..!
(C.C.S....)

28/08/2016 02:49 par Gaëtan Pelletier

"Alors je continue mon jeu de prétentions ridicules et désespérées, avec une fausse apparence de sécurité à l’extérieur et avec un petit enfant tremblant à l’intérieur. Je continue le défilé de mes masques et que ma vie ne soit qu’une fiction. Je te raconte ce qui ne compte pas, mais rien de ce qui compte vraiment, de tout ce qui me tourmente à l’intérieur."
C.C.F

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