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Sur la gifle de Quatennens et deux ou trois autres choses

Sans doute il est condamnable pour un homme, quel que soit son statut social, d’abuser de la domination physique que lui permet généralement le fait d’appartenir au sexe masculin pour frapper une femme.

Cela dit, les hommes politiques doivent-ils être des modèles de vertu privée, voire des personnes dont la principale activité est d’étaler cette vertu ?

Ceux qui ont lu Machiavel auront tendance à penser que rien n’est pire qu’un saint égaré en politique. Mais on peut aussi comprendre que la conduite privée d’hommes politiques qui appartiennent à des formations de gauche qui se considèrent toutes plus féministes les unes que les autres, et qui ne sont pas avares en leçons de morale, doit conserver un minimum d’exemplarité à ce sujet.

L’égalité formelle entre homme et femme est acquise dans la loi mais dans la réalité chacun sait qu’il reste du chemin à faire pour l’égalité réelle, et l’un des aspects bien concrets de ces inégalités persistantes est la différence dans l’exposition à la violence.

Le féminisme radical remet d’ailleurs sur le tapis l’ensemble des relations hommes femmes et la substance de la sexualité masculine qui est assimilée par cette tendance idéologique à une culture du viol.

S’il est bien certain que les femmes ne violent pas les hommes et que beaucoup de femmes sont violées ou agressées sexuellement par des hommes, généraliser cette observation à l’ensemble des hommes aboutit à essentialiser la pratique du viol comme une caractéristique de la masculinité, ce qui risque bien de produire l’inverse de l’effet escompté. A moins qu’il ne s’agisse que d’un discours devant légitimer une rupture radicale entre les deux sexes, préfigurant dans un avenir utopique lesbien de science-fiction, moins délirant et plus inquiétant qu’il ne paraît au vu des développements de la technologie médicale, la pure et simple disparition du sexe masculin.

On rappellera au passage que la théorie arendtienne de la banalité du mal a pour effet et pour fonction de noyer le poisson : si tous les hommes sont des violeurs, la responsabilité des vrais violeurs est diluée dans le tas.

Chacun sait que les relations sexuelles entre hommes et femme sont surdéterminées par l’histoire des mentalités, sans parler de la biologie, et que dans une chorégraphie à laquelle il est bien difficile d’échapper, l’homme fait des avances plus ou moins subtiles à la femme qui en retour affiche sa pudeur et sa vertu, plus ou moins. Et si les femmes, notamment les jeunes filles qui sont particulièrement convoitées par les hommes – sans doute inconsciemment pour leur potentiel de reproductrice - tentent d’inverser le jeu, elles passent pour des putains. Et dans ces conditions si les hommes attendent qu’elles viennent les chercher, ils pourront attendre longtemps. A moins de se résigner à se rendre chez les vraies putains.

Ce n’est pas un hasard si les principaux bénéficiaires de la détérioration présente des relations entre les sexes sont les sites de rencontre payants.

Cet état de fait remonte sans doute au temps du patriarcat – lequel est mort depuis longtemps, et c’est le capitalisme qui l’a tué – quand le corps de la femme était un bien qui appartenait au groupe ou au clan familial, dirigé par le patriarche selon des modalités et dans des limites diverses selon les cultures, et qui circulait entre les familles. Le viol était donc une atteinte à l’intégrité du clan, et au sens originaire, à son "patrimoine". Le viol d’une femme étrangère au clan était un acte de guerre contre un autre clan. La psychologie du consentement n’avait rien à voir dans sa définition – de même que le respect de la vie n’avait rien à voir dans la proscription traditionnelle de l’avortement.

Le consentement personnel apparaît avec la montée de l’individualisme monothéiste puis bourgeois. Il est indispensable que la femme individuelle puisse devenir un sujet de droit à l’égal de l’homme. On peut en dire de même du droit à l’avortement.

On peut observer que les hommes sont en réalité plus exposés à subir la violence physique notamment dans ses formes les plus graves : brimades et humiliations, coups et blessures, homicides, etc. que les femmes, mais qu’ils sont encore plus fréquemment ceux qui exercent la violence. Les hommes se maltraitent beaucoup entre eux, et par dessus le marché maltraitent les femmes, ce qui est courant mais aussi condamné par la morale traditionnelle. On va supposer sans grand risque d’être contredit que 90 % de la violence est d’hommes sur les hommes, 10 % d’hommes sur les femmes et que la violence physique des femmes sur les hommes ou sur les autres femmes est statistiquement négligeable.

Il y a donc des déterminants génétiques, culturel et historiques très puissants et très archaïques de cette situation déplorable.

Cette particulière agressivité du sexe masculin est un fait impossible à nier et elle est prise en compte dans diverses dispositions qui ont pour but d’en protéger l’autre sexe. Le droit de la guerre tient aussi compte de cette différence, en couvrant d’opprobre les soldats meurtriers des femmes et des enfants présumés sans défense. Cette protection relative étant, comme ça va de soi comme toute mesure de protection, à double tranchant.

Aussi dur que ce soit à entendre pour les intéressées, leur appartenance au « sexe faible » n’est pas une image mais un raccourci qui reflète la réalité.

Les aptitudes physique et les déterminants psychologiques des différences entre les sexes sont liés à une très ancienne division du travail qui s’est atténuée mais qui perdure. L’homme travaille à l’extérieur de la maison, la femme à l’intérieur, l’homme gère les relations avec les étrangers et la femme à l’intérieur de la famille. Cette division du travail en retour a imprimé sa marque aux mentalités et aux attentes culturelles qui définissent un homme ou une femme, leur « genre » et qui définissent aussi leur image de soi.

A ce moment là, il y a une bonne et une mauvaise nouvelle : la bonne est le changement des modes de production qui a rendu cette division du travail en grande partie caduque. La mauvaise, c’est que le dimorphisme sexuel humain qui a une grande inertie historique est constitutif de l’espèce dans sa réalité matérielle ; on ne peut pas le détruire sans détruire l’humanité.

Ce qui complique les choses est que l’essence même de l’homme et de la femme sont remises actuellement en cause par les développements récents de modes intellectuelles idéalistes, qui veulent remplacer le sexe assigné par la nature par le genre produit de la culture, et qui trouvent leur origine dans la gauche universitaire américaine, une fabrique de mots où il est courant de penser que modifier les mots permet de modifier les choses.

Il n’est donc plus tellement question de réaliser l’égalité et la justice dans les rapports entre hommes et femmes réellement existants, ni d’ailleurs entre Blancs et Noirs, mais de déconstruire le bloc majoritaire blanc masculin présumé oppresseur a priori pour le résoudre en une multiplicité infinies d’identités subjectives.

Cette tendance est foncièrement idéaliste, et la matérialité de la distinction homme femme est remise en cause. Or on ne voit pas comment on pourra à l’avenir supprimer les inégalités réelles entre deux catégories réelles si on considère qu’elles ne sont pas réelles.

Simone de Beauvoir se trompe lourdement quand elle dit « on ne naît pas femme, on le devient » – et d’ailleurs cette citation n’est pas cohérente avec le reste de son œuvre.

Ce n’est pas la première fois qu’une dérive extrémiste se développe hors-sol en partant pourtant de principes cohérents, dans les milieux intellectuels bourgeois : on a vu ça avec le maoïsme du Quartier Latin, l’anti-impérialisme tiers-mondiste et le situationnisme : Baader et Meinhof, Debord et Vaneigeim, Valérie Solanas sont d’ailleurs des figures fascinantes, mais il faut bien comprendre que cette fascination qui se porte sur des révolutionnaires qui n’ont connu comme destin final que "la défaite sans avenir d’où l’on ne peut fuir" relève du radicalisme bourgeois et de la tendance à l’auto-négation de la culture bourgeoise d’avant-garde. Aujourd’hui se développe en guise de pensée critique une sorte de moralisme idéologique, que ses adversaires conservateurs qui ont trouvé là un adversaire facile qualifient de « marxisme culturel » - bien qu’il n’ait pas grand chose à voir avec le marxisme - et il joue le même rôle que les gauchismes précédents : couper l’avant-garde politique intellectuelle des masses populaires. Les militants qui se complaisent dans l’extrémisme et la célébrité temporaire qu’il apporte en sont sans doute inconscients, mais ceux qui les mettent en avant et leur assurent une généreuse publicité dans les médias bourgeois se frottent les mains. Et encore davantage quand cet extrémisme verbal permet de pousser un coin entre les rangs des exploités et empêche l’unité du prolétariat – où rappelons-le les femmes sont majoritaires.

Lorsque la bourgeoisie ne peut plus ignorer ou minimiser une théorie critique qui se diffuse hors de son contrôle, elle chercher d’abord à l’écraser, puis en cas d’échec à la récupérer pour en inverser la signification, passant du fascisme au gauchisme parfois sans transition.

Les groupes opprimés n’auront pas de gain matériel à en espérer, bien au contraire, mais en échange ils doivent obtenir une revanche sur le plan moral. Les mâles blancs hétérosexuels n’ont qu’à bien se tenir, et en attendant les dirigeants de gauche doivent parader de leur vertu suivant les nouvelles normes.

Il faut donc en revenir à une approche fondamentalement matérialiste dans la critique de toutes les formes d’aliénation, y compris celles qui ne sont pas réductibles à la lutte des classes contemporaine.

Les hommes et les femmes essentiellement ne jouent pas le même rôle dans la tâche centrale de l’humanité qui est la production de ses conditions d’existence et leur reproduction de génération en génération.

(Voir à ce sujet l’excellent ouvrage dont je recommande la lecture toute affaire cessante sur cette question et sur bien d’autres : Une histoire du travail, de la préhistoire au XXIème siècle, 2017, de l’économiste et anthropologue écossais Paul Cockshott qui vent d’être traduit aux Éditions Critiques, notre de lecture à lire ici.)

Dans les pays socialistes en leur temps les femmes ont été bénéficiaires d’une politique sociale qui leur permettait de vivre leur maternité sans en subir de préjudice matériel ou moral comme c’est le cas dans le système capitaliste. Cela suppose que le rôle prédominant des femmes dans la reproduction des générations et dans l’élevage des enfants – c’est comme ça qu’on dit ! – est reconnu, au lieu d’être nié, et qu’elles bénéficient d’un statut qui le facilite. Par ailleurs, le socialisme permet de développer considérablement la socialisation des soins aux enfants et des activités ménagères qui pèsent et qui risquent fort de continuer longtemps à peser principalement sur les femmes.

On remarquera que les politiques de parité absolue dans les emplois et les fonctions ratent complètement leur objectif s’il s’agit de favoriser les femmes comme elles sont et comme elles vivent réellement leur vie dans la majorité des cas, et finissent par mettre en avant des prête-noms, des incompétentes et des mannequins au détriment des femmes capables.

Le capitalisme n’assure plus la reproduction de la population à long terme. Ayant renoncé à cet objectif, il peut en effet nier la spécificité féminine dans ce travail qui représente à lui seul une bonne moitié du travail social. On pourra déconstruire tout ce qu’on voudra, les hommes ne remplaceront pas les femmes dans leur rôle de mère et d’éducatrice, mais il peut être rentable à court terme de passer ce rôle par profits et pertes plutôt que de lui allouer les ressources nécessaires, sous formes de congés maternels, d’avantages de carrières et de formation, et d’allocations familiales. Au prix du déclin de la population, de la stagnation économique et de l’exploitation des immigrés.

Les familles monoparentales, donc les mères seules à élever leurs enfants, deviennent dans cette conjoncture les principales variables d’ajustement des politiques de régression sociale, et le groupe le plus fortement impacté par la misère moderne. On peut comprendre que l’écriture inclusive leur fait une belle jambe !

Le progrès technique en élargissant le temps libre pour les deux sexes permet un épanouissement individuel plus grand, mais il ne peut pas se substituer à l’obligation sociale de produire les moyens de subsistance des générations présentes et de reproduction de la société aux générations futures.

Sinon l’humanité disparaîtra bien avant qu’elle ait eu à souffrir du réchauffement climatique : à l’échelle de moins de deux siècles, au vu de la tendance lourde de la fécondité.

GQ, 15 décembre 2022

 http://www.reveilcommuniste.fr/2022/12/sur-la-gifle-de-quatennens-et-deux-ou-trois-autres-choses.html

COMMENTAIRES  

25/04/2023 09:51 par Rogojine

Il y aurait évidemment beaucoup à dire sur ce texte. Honneur aux femmes.

Juste deux exemples, qui à mon sens illustrent le mieux cette façon d’écrire à la hache sur des sujets qu’on ne maîtrise pas et qu’on ne cherche visiblement pas à maîtriser un peu plus.

les développements récents de modes intellectuelles idéalistes, qui veulent remplacer le sexe assigné par la nature par le genre produit de la culture

C’est juste faux. Ça, ce sont les rumeurs interprétatives de figures far-right et masculinistes américaines qui font leur beurre sur ces histoires. Une certaine gauche, que j’appellerai « roussellienne » est perméable à ces théories. Une telle négation n’existe que dans l’esprit tordu de certains bigots dont il est parfaitement dommage que les idées soient reprises à gauche. Il s’agit non pas de nier une chose au bénéfice d’une autre, mais de distinguer ces deux choses. Tout débat ne peut partir que de cette réalité.

Simone de Beauvoir se trompe lourdement quand elle dit « on ne naît pas femme, on le devient » – et d’ailleurs cette citation n’est pas cohérente avec le reste de son œuvre.

Ce n’est pas la première fois qu’une dérive extrémiste se développe hors-sol en partant pourtant de principes cohérents, dans les milieux intellectuels bourgeois

En conséquence, M. Questiaux ne peut pas comprendre le sens de ce que voulait dire Mme de Beauvoir puisqu’il le lie apparemment à des « dérives extrémistes » (la supposée théorie du genre selon laquelle le genre remplace le sexe).

Avant d’écrire, peut-être que l’auteur aurait dû écouter l’intéressée expliquer ce qu’elle voulait dire à une époque où ces « dérives extrémistes » n’existaient pas encore, ou du moins n’étaient pas encore sorties du placard...

25/04/2023 09:59 par Koui

Sous le coup de l’énervement, ma compagne m’a frappé. Un coup sans force ni douleur. Heureusement, je n’y ai pas répondu, bien que j’ai été tenté pendant un instant fugitif.Ayant eu une éducation non-violente et féministe, je suis plutôt bien préparé à gérer ce genre de situation. Mais on est passé à un cheveu de l’exclusion temporaire du groupe LFI, du lynchage médiatique et du bannissement NUPESique.

25/04/2023 10:22 par Sam

Mon intuition me dit "encore une attaque bien lourde sur "l’idéologie woke"...Je rappelle que le "woke" est simplement, au départ, - avant annexiion par l’extrême-droite US, dite de gauche, au pouvoir -, est une volonté de protection des minorités opprimées. S’il y a certain(e)s extrémistes qui veulent en finir avec les hommes, c’est une infime minorité, un maximalisme aussi marginal que triste, qu’on doit écouter mais juger selon la valeur de ses arguments.
Ensuite, je pense toujours que les conditions de vie déterminent la façon de penser Particulièrement le travail. A travail égal, salaire égal et mode de pensée égalitaire. Si hommes violents il y a, c’est pas génétique. La force de l’homme, la puissance oui. La violence, c’est autre chose, c’est une valeur, une contre-valeur qui a des caractères particuliers selon les époques.
Ll’homme n’est pas violent par nature, voir les chasseurs-cueilleurs qui vivaient en paix comme l’ont démontré divers anthropologues. C’est la pensée de droite, sinon d’extrême-droite qui veut ainis légitimer le combat, le chef, la verticalité et toutes ses conneries qui ouvrent la voie aux dictatures.
La violence domestique, loin d’être naturelle, est sociale, et sans doute stimulée par l’esprit compétitif, de performance, et surtout l’exemple d’en haut. Tous politiques et patrons rejettent absolument des colllègues femmes et maltraitent, à l’Assemblée comme au travail celles qui ont l’audace de faire le même métier, d’avoir le même Pouvoir....

25/04/2023 10:55 par M.T.

Oui, nous sommes tous différents. La volonté bourgeoise d’uniformisation contre nature des êtres humains est un moyen, sous couvert de fausses nobles justifications, de mettre au pas le peuple, de le domestiquer. Et ça fonctionne. Nous sommes égaux en sous-droits, malléables et désunis.
Et Adrien Quatennens dans tous ça ? (Titre)
La question n’est pas de savoir si sa testostérone le conditionne malgré lui. La question c’est : est-il toujours crédible aux yeux du public ? La réponse est non, car les médias dominants ont su le disqualifier. Et, malheureusement, ce qui détermine l’opinion public ce n’est pas la vérité face au mensonge mais c’est la crédibilité perçue. Quatennens est cultivé, bon orateur, mais quoiqu’il dise publiquement, il est disqualifié par les bourgeois. Donc, a son insu il terni indirectement la crédibilité de la NUPES à vouloir sauver son honneur et sa place de député. Et le risque est de faire perdre des points à gauche. Et les futures élections.
Adrien Quatennens aime la politique, il aime se battre pour des causes justes. Qu’il agisse alors de manière anonyme, localement, comme des milliers d’autres personnes dans le pays. Il n’est pas irremplaçable. Des talents politiques de gauche il y en a plein d’autres. Puis dans plusieurs années, lorsque le dénigrement médiatique violent qu’il subit sera terminé, qu’il se représente pour la députation s’il le souhaite. Mais là, maintenant, pour la gauche, la vraie, qu’il se fasse oublier plusieurs années. L’arène politique est cruelle.

25/04/2023 13:00 par françois gerard

@ Dans les pays socialistes en leur temps les femmes ont été bénéficiaires d’une politique sociale qui leur permettait de vivre leur maternité sans en subir de préjudice matériel ou moral comme c’est le cas dans le système capitaliste. Cela suppose que le rôle prédominant des femmes dans la reproduction des générations et dans l’élevage des enfants – c’est comme ça qu’on dit ! – est reconnu, au lieu d’être nié, et qu’elles bénéficient d’un statut qui le facilite.
Voilà la phrase clef de ce texte. Une telle politique concernerait l’immense majorité des femmes actuelles.Bien que parfois critique, Simone de Beauvoir était d’accord avec la politique féministe prolétarienne de L’URSS à l’époque.
Quand à sa phrase : on ne nait pas femme, on le devient, à l’époque, cette phrase avait sa part de vérité car elle se révoltait contre le capitalisme patriarcal des années 1900 qui enfermait mentalement les femmes dans le genre et le rôle social d’être soit poupée Barbie, soit putain, soit gentille petite femme à son mari, etc etc .Une femme ne pouvait qu’être ça pour les idéologues de la bourgeoisie. Seulement, la montée en puissance des femmes dans la production allait foutre en l’air ce "déterminisme" issu de son sexe physique. Non, une femme n’est pas seulement une reproductrice, et elle peut vouloir faire ce qu’elle veut de sa vie et devenir autre chose que faire des enfants.. Son sexe physique ne détermine pas obligatoirement le rôle que lui assignait l’idéologie bourgeoise.
Néanmoins, nier l’influence du sexe physique est aussi faux que de vouloir en faire le déterminisme absolu.
J’ai lu le deuxième sexe de Simone de Beauvoir, j’avais 25 ans environ, ce fut une révélation comme a été le manifeste du parti communiste de Marx et Engels. Ce livre a eu une influence énorme dans le monde occidental et il est dommage que le néo féminisme actuel soit devenu parfois si sectaire et si intolérant et parfois même en contradiction avec sa pensée . Simone, réveille toi, elles sont devenues folles

25/04/2023 13:31 par Francine lo

Un texte bien écrit qui mérite d’y revenir en plusieurs temps.

Cependant il ne masque pas une certaine crainte de la castration ; ou du reflux de la masculinité dans le monde post-moderne, de son inutilité dorénavant promue face à un Nouvel Individu neutre et assexué, mis en avant par l’IA et le transhumanisme, dénoncé violemment et selon leurs propres modalités par les courants tradi de droite ultra, fachoïsante, avec la formule "les sans-couilles". Onfray par exemple s’est laissé dériver dans ce courant après avoir tant chanté Dionysos.

Sinon les lesbiennes ne souhaitent pas la fin du masculin, elles veulent juste qu’on leur foute la paix avec toutes les projections et justifications que l’Homme a faites sur la Femme depuis les temps imémoriaux.

Et pour rebondir sur la citatiion de S. De Beauvoir - effectivement très ambigüe dans sa tentative personnelle d’émancipation, mais le cadre bourgeois de la représentation était encore très persistant - les petits garçons aussi mettent un certain temps avant de devenir des hommes soit-disant adultes et de remplir les rôles et les tâches que l’organisation sociale leur impartit encore et toujours. Certains hommes, certaines femmes ne deviennent d’ailleurs jamais adultes (cad autonomes principalement en pensée, si possible dans leur manière de vivre) avant de mourir de vieillesse ou d’autre chose.

Le changement de genre ou même de sexe, puisque la chirurgie de précision le permet aujourd’hui, n’est qu’une réponse matérialiste et mercantile à une problématique avant tout théorique et même d’éducation.

Pourtant, les peuples natifs d’Amérique du nord n’ont pas eu besoin de la science moderne ni de la psychanalyse pour définir leurs 5 genres pratiques sexuelles et sociabilité, rôles dans la communauté humaine) et s’en suffire.

https://sciencepost.fr/homme-femme-etre-lun-lautre-chez-amerindiens-envisageaient-cinq-genres-differents/

25/04/2023 16:09 par gelmad

@ 25/04/2023 à 10:55 par M.T.

Il est bien dommage que l’on ait pas sous la main la grosse de la décision de justice ! Afin de voir, par nous mêmes les faits précis reprochés à Quatenens.
Parler de cette triste affaire sans ce document c’est parler pour ne rien dire au mieux quant au pis je vous laisse épiloguer.

Sans avoir eu le document précité entre les mains et en me référant à la sentence prononcée, annoncée par les media, je n’ai pas entendu dire, ou lu , que la justice avait prononcé une peine complémentaire d’inéligibilité.

Dans ce genre d’affaire familiale, par expériences professionnelles ( j’ai bien mis le pluriel), il vaut mieux parler en ayant en main les documents adéquats.

25/04/2023 16:32 par Rogojine

Une certaine gauche, que j’appellerai « roussellienne » est perméable à ces théories

Me suis mal exprimé ici : je voulais dire « une certaine gauche, que j’appellerai « roussellienne » est perméable à cette interprétation ».

25/04/2023 17:53 par Xiao Pignouf

C’est vrai que si j’étais une femme, j’aurais toutes les raisons du monde d’écouter Gilles Questiaux plutôt que Simone de Beauvoir... Le coq sait toujours mieux que les poules ce qui est bon pour elles.

25/04/2023 19:21 par Descartes-Decraidy

Je veux sans m’attarder faire qq remarques sur ce texte :

"Il est certain que les femmes ne violent pas".

Discutable. La Directrice, DRH ou N+1 qui impose un rapport sexuel à un subordonné le viole Et ça existe.

"Beaucoup de femmes sont violées"

. Non ! Trop sans doute, mais pas beaucoup (ce qui sous-entendrait une majorité).

"La violence physique des femmes sur les hommes ou sur les autres femmes est statistiquement négligeable"

Elle peut être terrible. Exemple de femmes nazis, de Margaret Tatcher, de Madeleinel Albrigh ("500 000 enfants irakiens tués, ça valait la peine") de mères de famille marâtres, et je ne parle pas de celles qui sont prêtes à m’arracher les yeux pour mes remarques ici :-))
Et je ne parle pas non plus de la horde des femmes déchaînées qui ont rossé des hommes au marché de Brive-la-Gaillarde. Ha ! Ha !

25/04/2023 20:22 par M.T.

@gelmad
Dans mon commentaire plus haut je ne parle pas de décision de justice. Je parle des médias bourgeois qui se font juges. C’est eux qui décident qui est coupable, qui l’est moins, qui ne l’est pas. Ils manipulent l’opinion public comme ils le veulent. Ils ont bien réussis à nous vendre Macron. C’est terrible mais c’est ainsi. Les bourgeois détiennent le pouvoir sur nous. Ils ont su faire passer Adrien Quatennens pour un scélérat. D’où un choix à faire de sa part non pas en fonction de la vérité et de la justice, mais en fonction de sa crédibilité publique. L’avenir de la Nupes et de la FI en dépend en partie. Les détails de mes explications dans mon commentaire précédent. Cordialement :-)

25/04/2023 20:30 par Rogojine

@Descartes-Decraidy

"Il est certain que les femmes ne violent pas".

Discutable.

Extrêmement rare, même si possible. Les hommes violés sont le plus souvent mineurs et le sont en majorité par d’autres hommes, si c’est ça l’affaire...

"Beaucoup de femmes sont violées"

. Non ! Trop sans doute, mais pas beaucoup (ce qui sous-entendrait une majorité).

Beaucoup et une majorité, ce n’est pas la même chose. 34300 viols déclarés en 2021 (La très grande majorité des victimes sont des femmes (87 %) et la moitié sont mineures. Parmi les hommes victimes, 60 % ont moins de 15 ans et un tiers moins de 10 ans)

Exemple de femmes nazis, de Margaret Tatcher, de Madeleinel Albright

Personne ne dit que les femmes sont moins capables de violences que les hommes. Surtout dans les exemples que vous donnez où les femmes sont en situation de pouvoir. On vous parle de statistiques.

25/04/2023 21:36 par Auguste Vannier

En revenant sur la "violence" reconnue, jugée et sanctionnée d’A.Q. on fait le jeu des politiciens et des media qui ont monté cette affaire en épingle pour nuire à LFI et aux figures de qualité de ce mouvement. C’est vrai qu’elles font tellement contraste avec la profonde médiocrité du journalisme et des macronistes !

25/04/2023 22:44 par Feufollet

Si on ne naît pas femme et qu’on le devient (métaphoriquement)
On ne naît pas violent(e) mais on le devient (parfois)
Un petit être évoluant dans un milieu aimant et sans violence
Indépendamment du statut social
Aura naturellement moins tendance à reproduire des actes de violence
Ceci dit, premièrement, en ce qui concerne la violence physique.
« Un homme ça se retient » A. Camus ou sait retenir ses pulsions
Dans ce sens, c’est difficile de devenir un homme « un vrai »
C’est encore plus difficile de devenir un homme sans subir la violence
Pour échapper à la violence physique, il suffit en gros, d’être prudent et sur ses gardes
Mais pour échapper à la violence psychologique et symbolique
C’est plus compliqué car elle provient de tous les côtés et y compris des femmes
Les femmes ne sont pas en reste quand elles peuvent exercer ces formes de violences
Qui ne se règlent que très rarement devant un tribunal
Et si ça se règle au tribunal, ça serait plutôt à cause d’une baffe en retour
Ouais, les violence structurelles du système dans ses expression actuelles
Se dissimulent derrière la criminalisation absolu de tous les actes de violences physiques individuels
Focaliser la perception de la violence physique sur des actes graves ou mineurs
Pour mieux cacher les violences morales, symboliques ou physiques du système.
Sinon j’aime bien l’article GQ, sauf qu’il ne faut pas toucher à la mémoire de G. Debord
Non, pas toucher à l’indicible svp.

25/04/2023 22:50 par chabian

Je voulais revenir sur ce texte pour le critiquer, mais je constate que le débat est aussi assez lamentable. Des assertions ne s’appuyant sur aucune statistique ou référence valable. On touille autour d’un sujet sans le connaître (comme le dit le premier commentaire) et on finit par avoir des commentaires patriarcaux. Cad qui déblatèrent sur les femmes du haut de leur domination.On ne conclut sur rien (dont Quatennens, cité en titre puis plus rien), on met tout en question... on navigue entre viol, violence et harcèlement...
Donc je laisse tomber.

26/04/2023 07:40 par irae

Je ne partage pas et depuis toujours le.fondement de cette analyse très classique vue par le prisme bourgeois des inégalités des sexes, à savoir la violence y compris sexuelle pour unique explication.
Non au fondement de l’inégalité sont les biais éducatifs et le manque de moyens de son indépendance matérielle.
Si une femme dispose du capital intellectuel et des moyens matériels, sauf par surprise, elle échappe à la domination masculine et ses brutalités psychiques, à l’humiliation et aux atteintes physiques.
Au cas Quatennens les remous tenaient au fait que Mme au lieu de prendre ses cliques et ses claques et déserter le domicile conjugal comme le veut la classique pratique masculine qui en a les moyens, elle enfermait l’Adrien à l’extérieur de son appartement. Et la ça coince.
Des collègues qui racontaient accepter les infidélités de leur époux faute de relogement j’en ai connu. Et je découvrais ahurie le degré de soumission de mes congénères. Petite notre voisin du dessus battait régulièrement sa femme qu’on entendait hurler puis pleurer à gros sanglots sans que dans la fin des années 60 personne ne songe à le dénoncer et d’ailleurs personne n’avait de téléphone.
Le réflexe normal serait de fuir loin du bourreau avec ses enfants sous le bras. Encore faut-il en avoir les moyens intellectuels et matériels.

26/04/2023 08:51 par cunégonde godot

« Les individus ne constituent une classe que pour autant qu’ils ont à soutenir une lutte commune contre une autre classe ; pour le reste, ils s’affrontent en ennemis dans la concurrence. » (Karl Marx)

Les individus de tout sexe...

26/04/2023 13:37 par Aurelien

Personnellement, sur la forme je n’ai rien compris à ce texte, et sur le fond, je vois pas du tout où il veut en venir.

Par contre, je sais que rechercher les conditions de l’égalité et de la liberté dans un cadre capitaliste est totalement utopique et voué à l’échec. Certitude 200%. Il suffit de regarder l’Histoire pour en faire le constat sans appel. Que ce système déploie autant d’énergie pour nous parler d’égalité homme / femme ne démontre qu’une seule chose : que sa stratégie de destruction et d’asservissement est dorénavant globale, généralisé, irréversible et définitive.

Je suis bien curieux de savoir ce que vont devenir ces grands hymnes à l’égalité et à la liberté féminine, dans 5 ans, lorsque des couples qui ne peuvent plus se supporter seront contraints de rester ensemble parcequ’ils seront endettés sur 30 ans avec impossibilité de revendre leurs maisons car elles auront perdues 50 % de leurs valeurs d’achat.

Ces hymnes termineront au même endroit où l’on peut trouver aujourd’hui les injonctions écologistes, qui nous ont bourrés le mou pendant 25 ans avec ces centrales nucléaires qu’il fallait impérativement fermer : à la poubelle.

Franchement, si le camp progressiste n’a que ce style de texte à opposer aux stratégies d’aveuglement déployés par les nantis, alors, les travailleurs de ce pays n’ont pas le cul sorti des ronces.

27/04/2023 16:33 par act

Ce "texte" appelle une riposte, merci à ceux qui s’y sont attelés, sa publication, ici, aussi. Le temps me manque, j’y reviendrai probablement mais je voulais répondre à quelques commentateurs.

1-Je suis un homme, plutôt grand et j’ai beaucoup de patience, la violence physique me révulse, particulièrement dans un cadre familial, plus encore envers une femme. Elle le sait, des décennies en commun le démontrent. Elle est une femme charmante et plutôt petite, partage la même aversion pour toute forme de violence et sait se montrer tenace. Cette fois, c’est elle qui est objectivement de mauvaise foi et malgré ma prudence, suite à quelques piques de sa part, j’en viens à hausser le ton. Un ou une témoin extérieur, qui passent par là, voient un homme qui est ou devient "violent" envers une femme et c’est bien le cas. Pourtant, je peux légitimement y voir une forme d’injustice et j’en "souffre" psychologiquement.

2-Une autre forme d’injustice est de vivre dans la peur, celle avérée des coups, de la douleur, de se faire frapper, démonter, briser, humilier, parfois quotidiennement, voire de se faire violer ou assassiner par un mâle imbibé de pouvoir, d’alcool, de poudre ou juste de son sentiment de supériorité, juste parce que vous êtes "sa" ou une femme.
C’est l’intérêt des statistiques (évoquées par Rogojine, plus haut) : peu importe la couleur, la classe ou la religion, c’est dans ce cas, le simple fait d’être une femme qui fera de vous la victime.

3-La misère matérielle et intellectuelle, l’exploitation, l’injustice sociale, certains discours "politiques" ou "religieux" sont indiscutablement des facteurs aggravants, parfois déterminants. Reste que même, et surtout, chez les riches, les possédants, il y a violence envers les femmes, qu’elles soient les mères ou celles qu’ils achètent pour la nuit. Pire, même à Cuba ou d’autres pays qui ont (plus ou moins) franchit le pas, cette violence, moindre qu’ailleurs, existe toujours. Chers frères mâles, nous ne feront pas l’économie de cette question, ou le capital nous mènera ,une fois de plus, exactement où ses profits le guident.

28/04/2023 15:27 par Esteban

Décevant Questiaux car à part vouloir attirer, par son titre, la majorité des lyncheurs auréolés je ne vois pas ce que vient faire dans le texte la gifle de Quatennens. De ses trois choses laquelle concerne le jeune député ? Aucune parce que comme l’écris @chabian, pas plus Questiaux que quelqu’un d’autre ne sait ce qui s’est passé il y a plus...d’un an dans l’intimité de ce couple. Mieux encore au cours de son interrogatoire le 14 décembre 2022 , avec cette pourriture Bruce Toussain, dans lequel il a eu (à mon avis) le tort de se livrer même partiellement, il a fait comprendre très furtivement que son geste était en réaction. Si on écoute tous ces députés "pointeurs", quand ils prennent un baffe ou un taquet ou se font arracher la gueule par leur épouse (ou époux), au lieu de renvoyer une mandale ils disent "merci chérie"... à quelle heure !. Excusez-moi je m’écarte du texte comme le texte s’éloigne du titre.

30/04/2023 08:55 par Phael

Bonjour à tous,

Merci pour votre article. Je le trouve très intéressant, un peu à rebours de la plupart des commentateurs à ce que j’ai cru comprendre.

Une question me vient à sa lecture. De ce que je sais, l’URSS avait effectivement une politique très favorable aux femmes sous l’aspect de la natalité, en ce sens que les femmes pouvaient avoir des enfants et un carrière professionnelle, sans que l’un nuise à l’autre. Cependant, la natalité de l’URSS a connu un effondrement sur les dernières décennies de son existence. Comment l’expliquer ?

30/04/2023 12:15 par Assimbonanga

@Phael, mince alors ! On leur donne tout ce qu’il faut et elles ne font plus de gosses, comment l’expliquer ? Ça, c’est une question. Peut-être en s’apercevant qu’élever des gosses c’est pas une juste partie de plaisir et que si on peut en avoir moins, on ne se porte pas plus mal ?

01/05/2023 11:18 par milsabor

Le destin de l’être humain, être pensant et parlant, repose sur deux mystères : L’amour et la mort. Ces deux énigmes se posent dès la petite enfance. L’élaboration de ces énigmes constitue la trame de l’évolution psychique vers la maturité adulte qui s’acquière tout au long de la vie. Mais l’évolution psychique maturative est conditionnée par ses conditions de départ intrafamiliales. Ces conditions optimales sont représentées par une présence parentale bienveillante et approbative de l’activité de jeu symbolique. La présence parentale bienveillante n’est ni carençante ni intrusive. Faute de quoi le processus de maturation psychique est dévié vers le développement de défenses contre les insuffisances du moi qui en résultent, c’est-à-dire des insuffisances narcissiques. De tels parents inadapté sont eux-mêmes porteurs de telles carences narcissiques et acteurs de défenses compensatrices. Les pathologies narcissiques se transmettent ainsi dans les familles de générations en générations. Parmi les défenses narcissiques se trouve la pervesion de pouvoir. Le pervers de pouvoir construit ses défenses narcissiques sur la dynamique créée autour du désir de puissance : l’hubris qui réclame toujours plus de conquête et de possession. Les pervers de pouvoir sont les plus motivés et les plus compétents pour la compétion inhérente à la conquête du pouvoir. Au bout du compte la société est gérée, administrée et contrôlée par de telles personnalités. La société construite sur ce modèle exerce une rétroaction sur les individus et les familles qu’ils composent renforçant la dynamique de carence narcissique et de perversion de pouvoir. N’est-ce pas toute l’histoire du capitalisme ? Dans un tel régime généralisé de perversion de pouvoir les femmes et les faibles subissent la même oppression dans le couples et les familles que les classes opprimées par le capitalisme dans la société. Mais il existe bien sûr aussi des systèmes familiaux construits autour de la perversion de pouvoir féminine qu’elle soit maternelle, conjugale ou sororale. La perversion de pouvoir s’exprime davantage par la violence physique chez les hommes, mais elle n’est pas plus fréquente que la violence des femmes qui se développe électivement de manière secrète dans la relation mère-enfant.

01/05/2023 11:33 par milsabor

@Sam
"Mon intuition me dit "encore une attaque bien lourde sur "l’idéologie woke"...Je rappelle que le "woke" est simplement, au départ, - avant annexiion par l’extrême-droite US, dite de gauche, au pouvoir -, est une volonté de protection des minorités opprimées."

Le "woke" est ce courant idéologique né des évènements de mai 68 et que Michel Clouscard a dénoncé dans toute son oeuvre à partir de 1970 sous l’appellation "libéralisme-libertaire". Il dénonce une idéologie basée sur des conflits victimaires minoritaires destinée à occulter le seul conflit victimaire majoritaire qui vaille : le procès de production. Cette idéologie réactionnaire a colonisé la gauche et accompagné la substitution du sociétal au social qui a culminé au moment "mariage pour tous" qui était aussi celui du détricotage des lois du travail par la gauche et sa trahison des travailleurs en général. Mélenchon LFI NUPES n’ont jamais renié cette racine idéologique réactionnaire. Rappelons que le wokisme et entièrement "grand reset"-compatible et même synergique. Le wokisme et anti-complotiste, russophobe, etc..?

01/05/2023 12:24 par Phael

@Assimbonanga
[Ça, c’est une question.]
Effectivement. C’est une question simple et comme telle elle est ennuyeuse, parce qu’il est très compliqué d’y répondre. Mais les questions simples sont toujours le point de départ.

[Peut-être en s’apercevant qu’élever des gosses c’est pas une juste partie de plaisir et que si on peut en avoir moins, on ne se porte pas plus mal ?]
L’argument est valable, mais il y a aussi des gens qui rêvent d’avoir toute une marmaille. Je pense qu’il faut voir les choses non en partant d’un vécu individuel, tout à fait légitime et pertinent par ailleurs, mais avec une vue globale. N’étant pas démographe, je remarque tout de même que l’être humain, comme tous les êtres vivants, est doté d’un solide instinct de reproduction. Or, l’époque moderne voit certaines courbes de la natalité humaines suivre des pentes descendantes qui me semblent inédites.
On serait bien sûr tenté d’expliquer le phénomène par des difficultés matérielles. Et c’est là que l’URSS est un bon point d’observation, parce que ces difficultés avaient été aplanies au maximum en Union Soviétique. Ce qui nous ramène à la question brute (et je n’ai pas de réponse) : comment expliquer que l’on passe si nettement sous le seuil de renouvellement ? Y avait-il dans la nature de l’URSS un "repoussoir à enfant" ?, et lequel ?, ou le problème est-il plus profond, plus commun, plus instinctif ?

02/05/2023 17:02 par Assimbonanga

@Phael
Y avait-il dans la nature de l’URSS un "repoussoir à enfant" ? et lequel ?
Hé bien voilà ! Je t’ai accouché. Le fond de ta pensée est enfin formulé. C’est bien.

03/05/2023 14:15 par CAZA

N’en déplaise aux fachos et à leurs lèches bottes les curés ( ou vice versa ) le contrôle des naissances est une revendication des femmes pour l’amélioration de leur condition matérielle et pour pouvoir éduquer leurs enfants ( en nombre choisi ) le mieux possible .
Les lois Neuwirth ( De 1967 . Cette loi abroge l’article 3 de la loi de 1920 qui interdisait toute propagande en faveur de la contraception et toute vente de matériel ... ) et Weil (1975 .) ont permis , enfin , aux français de ne plus subir la calamité des naissances non désirées et leurs cortèges de problèmes de santé ( De l’avortement clandestin aux problèmes de périnatalité et post natalité )
lou lou revient ils font du mal aux mouches sur LGS .
Après la discussion est ouverte pour savoir pourquoi celles qui en font ( des enfants ) ou en font faire par d’autres ( des enfants ) préfèrent allez travailler ailleurs plutôt que de s’en occuper elles même .

https://www.cairn.info/revue-informations-sociales-2019-2-page-50.htm

03/05/2023 22:21 par Phael

@Assimbonanga
[Hé bien voilà ! Je t’ai accouché. Le fond de ta pensée est enfin formulé. C’est bien.]
Bravo, je suis content pour vous. Euh, à l’occasion, vous pourrez me dire quel est le fond de ma pensée ? Je serais heureux de le connaître, sincèrement.
Plus sérieusement, mes questions ont pu vous sembler rhétoriques, mais elles ne le sont pas. Je pose une question parce que je n’ai pas la réponse et que je la cherche. J’ai posé deux hypothèses (le "repoussoir à enfant" d’un côté, un mécanisme plus instinctif de l’autre) parce qu’elles me semblent les deux seules. Si vous avez d’autres hypothèses ou une réponse, ou même une fraction de réponse, je suis preneur. Et, là non plus, ce n’est pas une formule rhétorique ou une sorte de défi idiot : je suis vraiment preneur.

04/05/2023 16:57 par Assimbonanga

@Phaël, tu poses une question dont la réponse est à l’intérieur.
Y avait-il dans la nature de l’URSS un "repoussoir à enfant" ?
Tu suggères (ô comme tu es habile !) que l’URSS était un repoussoir à enfant.

Inutile de recopier à chaque fois mes interventions. Elles sont très courtes, y a pas de quoi s’y perdre.

04/05/2023 22:17 par Phael

@Assimbonanga
Je doute que la conversation soit très fertile, mais l’occasion est trop belle de s’amuser un peu... :)

Il est donc entendu que je pense que l’URSS était un repoussoir à enfant. Bien, mais je trouve que ma pensée manque tout de même un peu de précision. Les conditions matérielles étant à peu près idéales (autant que je sache), quel était donc ce repoussoir dont je suis intimement convaincu ?
Inutile de me répondre "le manque de liberté" : sur la période Brejnevienne, je crois savoir que les soviétiques avaient à peu près toutes les libertés imaginables, à part la liberté politique. Sous bien des aspects, ils étaient plus libres que nous ne le sommes aujourd’hui. Le simple fait de ne pas craindre pour sa subsistance, c’est une liberté. Donc, ce n’est pas ça le problème.
Mais alors : que pense-je ? Je vous en prie, cher ami, éclairez-moi.

(On ne sait jamais, sur un malentendu, j’aurais peut-être une réponse intéressante)...

05/05/2023 13:39 par Assimbonanga

@Phaël, je te réponds seulement par courtoisie car je ne peux rien ajouter à l’évidence que tu as mis la réponse dans la question ! Les journalistes font ça constamment. C’est bien connu. Pour le reste de ta rhétorique, elle est très intéressante en ce qu’elle dénote de ta personnalité et chaque lectrice ou chaque lecteur du Grand Soir a eu le plaisir de l’apprécier. Juste un détail : je suis une femme ce que mon pseudo ne laisse pas deviner.

12/05/2023 12:13 par act

Salut Caza,
Autant je partage le début de votre com’ autant la dernière phrase m’étonne de votre part :
"Après la discussion est ouverte pour savoir pourquoi celles qui en font ( des enfants ) ou en font faire par d’autres ( des enfants ) préfèrent allez travailler ailleurs plutôt que de s’en occuper elles même."

Pour la plupart la question ne se pose pas : il faut deux salaires (moyen) pour éduquer un ou des enfants ajd, pour celles dont le mâle n’a pas fuit ses responsabilités. Et c’est encore plus vrai pour celles qui doivent éduquer leur(s) enfant(s) seules.

Ensuite la question : "pourquoi ceux qui en font (des enfants ) ou en font faire par d’autres ( des enfants ) préfèrent allez travailler ailleurs plutôt que de s’en occuper eux même", au masculin, est tout aussi valable.

12/05/2023 19:14 par CAZA

Bonjour act .
C’est une ancienne revendication communiste que le salaire de l’ouvrier soit suffisant pour que la mère puisse rester au foyer pour élever ses enfants .
Que l’explosion en vol du couple judéo chrétien et les revendications féministes ont renvoyé aux oubliettes .
Il avait aussi été question d’un salaire pour la mère au foyer lui permettant d’élever ses enfants pour anticiper des futurs conjugaux problématiques .
Pour les familles monoparentales la garde est une obligation .
Mais pour beaucoup c’est un choix de mode de vie permettant un meilleur niveau de vie .
C’est ce que je disais en provoquant à peine .
HéHé le pire c’est ceux qui font faire les enfants par d’autres pour les faire élever par d’autres non !
Ceci dit je me suis occupé de mon fils jusqu’à la maternelle en faisant des gardes de nuit à l’hosto .

13/05/2023 10:30 par Assimbonanga

Moi aussi j’ai envie de te poser une question Caza : as-tu essayé d’arrêter de travailler et de rester à la maison avec tes enfants, ne serait-ce que 6 mois ?

13/05/2023 11:33 par Assimbonanga

Hier, Arte diffusait un film où une femme faisait régner son injustice sur son ex-mari et sur sa fille. Parce que tu m’appartiens . Ça change un peu de la version où seuls les hommes sont maléfiques.

(En fait, @Caza, je n’avais pas lu ton commentaire du 12/05/2023 à 19:14... Ça fait rien, ma question reste posée : arrêter de travailler et rester à la maison, et s’occuper des enfants... Désirable ?)

13/05/2023 22:27 par CAZA

Bonsoir Assim
On a déjà échangé sur un article de cantine de Georges Gastaud ici il y a quelques mois sur un sujet similaire .
Il me semble avoir dit que c’était ce que j’avais vécu , m’occuper de mon fils , de plus important dans ma vie .
Une jeune femme de mes proches va abandonner son travail salarié pour s’occuper de ses trois jeunes enfants .
J’ai la faiblesse de penser que j’ai semé la petite graine .
Tout ce qui se rapporte de près ou de loin à l’’adoption , à la GPA et à l’enfant comme bien de consommation pour les citoyens égoïstes des pays capitalistes me donne la nausée .

14/05/2023 21:33 par act

Bonsoir Caza,

Encore une fois je te suis concernant le fait que prendre le temps -quitte à travailler moins ou, quand on en a les moyens, arrêter de travailler pour cela- de partager, de vivre et découvrir avec, bref d’éduquer son ou ses enfants, que l’on soit père ou mère, est une des expériences, voire l’expérience la plus enrichissante qui soit.
Je la pratique activement et ne vois en effet pas pour quelle raison, après les premiers mois, cela serait le privilège des mères ?

Tu écris qu’une revendication communiste était que le salaire de l’ouvrier puisse permettre à la mère de ne pas travailler, afin d’éduquer les enfants, je te réponds que personne n’est parfait. Que cela fait un peu tache quand tonton Karl lui-même notait que les ouvriers tendaient à reproduire, au sein du couple et de la famille, l’oppression et l’injustice qu’ils subissaient...Ce qui n’empêcha pas tonton Karl d’engrosser la bonne, personne n’est parfait.

ps : concernant l’adoption ou la gpa, oui il y a clairement un problème, des abus, symptômes de ce système égocentré mais il y a aussi des adoptions qui n’ont rien d’égoïstes, tout du contraire. Idem pour la gpa. Il me semble que tu généralises un peu vite (personne n’est parfait ;)

15/05/2023 15:51 par Assimbonanga

@Caza, j’ai vu que tu t’étais occupé de ton fils mais ma question demande une démarche supplémentaire : arrêter de travailler et ne plus faire que ça. Devenir homme au foyer ou femme au foyer. Qui a tenté l’expérience ?

15/05/2023 16:05 par Assimbonanga

La GPA n’est pas un produit comme les autres ! Une femme engage son corps, sa santé, son psychisme et sa famille. Elle enfante un petit être qui sera ôté à la fratrie.
La grossesse modifie le corps. Les vergetures en sont le moindre des symptômes. La prise de poids, la possibilité d’hyper-tension de diabète, de déclenchement parfois de maladies insoupçonnées, épisiotomie, parfois grossesse pathologique ou accouchement à risque et, rare mais non nul, risque de décès de la mère ou l’embryon.
J’aimerais qu’on arrête d’en parler avec désinvolture. Rien de commun avec donner son sperme pour une PMA...

Quand on sait les simagrées que font les gens pour la perte d’un jumeau, la mort d’un frère ou sœur avant sa propre naissance, les enfants nés sous x, les enfants adoptés, les recherches en psychanalyse, les consultations de psy et les km de plainte, on ne peut pas tranquillement demander à autrui de fabriquer à sa place un petit bébé. Quel égocentrisme !
Il y en aurait qui seraient assez braves et insensibles de fabriquer des gosses pour les autres tandis que les autres analyseraient leur petit nombril à la moindre anicroche dans l’arbre généalogique ? Il y aurait deux catégories d’humains ? Ceux qui fabriquent et ceux qui se font fabriquer ?

15/05/2023 21:22 par CAZA

HéHé ,
act et Assim me font l’honneur de dialoguer avec moi .
LGS c’est la fine fleur des citoy (ens ,nes , non inscrits) français .
Ils ,elles devraient être les seuls à avoir le droit de vote .

J’espère que Karl avait demandé l’autorisation à sa bonne .
Les hommes ne pensent qu’ à ça , même les communistes alors ? Pas à l’Elysée ils sont pas adhérents ?

Un vieux dicton disait qu’il ne peut y avoir deux coqs dans le même poulailler . C’est faux pour la volaille car s’il y a suffisamment d’espace les couples se forment au lever du jour et sont différents le lendemain mais vrai pour les humains au vu de la durée de vie du couple pour le meilleur mais pas pour le pire .

Je suis un piètre théoricien du communisme ,sujet reproduction au sein du couple , de l’oppression du fort sur le faible .De part mes origines sociales je suis surtout imprégné par un pragmatisme ouvriériste , anticolonialiste et antiimpérialiste .

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ouvri%C3%A9risme

16/05/2023 16:19 par Assimbonanga

@Caza, je ne sais pas si tu as capté mon souci. Je me fous du communisme et des coqs au lever du soleil mais arrêter de travailler et ne plus faire que rester à la maison pour élever les gosses ? En vécu, ça fait envie à qui ?

16/05/2023 21:07 par CAZA

Mais si que j’ai capté Assim . Mais alors si elles ( ils ) ne veulent pas s’en occuper car dévalorisant faut pas en faire .
Bienvenu en Absurdie : Celle qui travaille en crèche pour élever les enfants des autres fait garder les siens par une autre au statut social moins élevé .

Ben oui ,mais j’ai tout faux . Et c’est pour cela que nous qui avons été élevé par maman sommes des névrosés inadaptés à la vie en troupeaux .

<<< Timidité maladive, caprices, refus de partage, pas de règles de vie en société sont quelques-uns des problèmes qui peuvent être rencontrés. Mais plus grave : la séparation avec le parent présent va être extrêmement difficile. En effet, bébé s’est habitué à avoir un parent pour lui tout seul pendant tout ce temps. Et en devient très souvent dépendant (et vice-versa). L’absence du parent le paralyse et les premiers mois d’école peuvent être très difficile, d’autant plus qu’il n’aura pas appris les rituels de vie en communauté.
>>>
https://www.airnounou.com/enfant/faire-garder-son-enfant-ou-s-en-occuper-soi-meme

20/05/2023 21:55 par andrea

J’ai mal lu ou nulle part vous dîtes que les femmes aussi donnent des gifles ?
Que les blessures émotionnelles, morales, les vexations, les humiliations, verbales certes, sont aussi des violences et qu’en celles-ci les femmes excellent ? Mais sans hématome !
C’est exactement cette société du corps qui s’est magistralement exposée en cette histoire !
Soit Quattenens s’en entiché d’une cruche avec laquelle il a fait un enfant, soit d’une salope, jalouse qui a voulu , et réussi, briser sa carrière politique.
Que les féministes, à la mode, pas les vraies dont je suis, et les hommes émasculés la défendent est la preuve que l’on vit dans une société à bout de souffle.

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