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Tandis que le fascisme monte et que Céline est surmédiatisé avec ses écrits retrouvés ...

Pourquoi j’ai voulu tuer Louis-Ferdinand Céline. Polar historique.

 Vous me voyez extrêmement embêté. Je dois rendre compte d’un livre de Maxime Vivas qui fait l’objet d’une réédition (il était paru en 2003 sous le titre un peu abscons et qui se voulait peut-être drôle de La cathédrale au fond du jardin). Or ce court ouvrage, qui m’avait échappé il y a vingt ans, est formidable, roboratif, brillantissime.

Donc, par peur d’en rajouter, je vais essayer de me calmer et de trouver des défauts (un, en tout cas) à cette quasi perfection, œuvre d’un homme de cœur et d’un ami cher.

 En 1943 à Paris, quelques résistants, parmi lesquels figure Roger Vailland, se réunissent au quatrième étage d’un immeuble. Au troisième vit Louis-Ferdinand Céline, bonhomme et écrivain ignoble (quoique extrêmement talentueux qui se définissait comme l’écrivainissime), antisémite, soutien de l’occupant nazi, atrabilaire, en un mot répugnant. Un résistant imagine d’assassiner Céline pour, d’une part, débarrasser le pays de cette horreur intellectuelle et pour, d’autre part, ébranler le moral de la France de Pétain et de l’occupant massacreur de résistants. Le projet fait débat. Il tourne autour de l’homme et de l’œuvre. Peut-on dissocier l’un de l’autre ? Peut-on, dans un même mouvement, vouloir la disparition d’une crapule et accepter la fin des créations géniales produites par cette même crapule et faire comme si ses livres n’avaient jamais été écrits ? Art, morale et politique s’interpénètrent, exacerbés. D’autant que l’auteur de Bagatelles pour un massacre (vendu à 75 000 exemplaires dès avant l’Occupation, ô Robert Denoël !), cet être nauséabond n’a jamais tué, physiquement, qui que ce soit. Les débats cornéliens dans le théâtre de Corneille étaient de la petite bière à côté de ce dilemme inhumain. Il ne faut pas oublier, estime un des personnages que, "quelles que soient les horreurs véhiculées par un intellectuel ou un artiste, c’est une pensée, c’est un art qui s’expriment. L’œuvre, la création, ne doivent pas être ligotées par les vicissitudes politiques du moment, ni appréciées à la lueur d’un contexte réduit et circonscrit dans un espace étroit."

 Il n’en reste pas moins que l’auteur du Voyage au bout de la nuit a rarement été aussi bien mis en scène que dans ce passage : "Il peut avoir cent trouvailles écœurées chaque matin. Il est verveux. Suffit de presser sur le bouton du cerveau marqué "exécrations diverses", juste à côté de ceux des aigreurs, du fiel de la bile jaune, des acrimonies. Il irait bien en chaussettes, mais comment, alors, ne pas remarquer l’ourlet de son pantalon fabriqué dans le Sentier. S’il se défait de tous les habits fabriqués par des yous, il sortira cul nu, Louis-Ferdinand. Et le square Junod n’en sera pas embelli. Bref, il marche avec l’air du type qui se demande comment faire sauter la terre entière en épargnant l’essentiel : lui, ses manuscrits, son chat". Habillé pour l’hiver, ce parahumain...

 Ce qui m’a le plus plu (oui, je sais, mais je ne suis pas écrivain) dans ce récit, c’est la manière dont l’auteur installe son histoire dans la littérature, et la manière dont la littérature devient la sève de l’Histoire. Ce n’est pas un hasard si ce texte, inspiré de faits réels, met en scène Roger Vailland (entré dans le combat clandestin par l’entremise de Daniel Cordier et auteur en 1945 de Drôle de jeu où il relate son expérience), écrivain cher à la Résistance et aux forces progressistes françaises des années cinquante et soixante. Vivas y va (oui, je sais) par petites touches, subtiles mais déterminantes :

 " C’était tellement facile ! Oui, mais après ? L’immeuble allait être fouillé. Comment fuir ?

- En toute chose, il faut considérer la fin, gronda Jeanne qui voyait en La Fontaine un excellent conseiller des résistants."

 Et puis il y a ce style remarquablement économique, propre à rendre jaloux les meilleurs scénaristes :

"La pièce est vide, éclairée par une simple ampoule qui pend du plafond. Jeanne a froid. Elle est épuisée, mais répugne à se coucher sur le sol de ciment, humide, glacial, et sur lequel elle distingue des traces de sang séché. Elle a envie d’uriner. Elle n’entend aucun bruit. Son oreille bourdonne et elle sent gonfler son œil droit. Elle est seule. Froid, fatigue, faim, la vessie douloureuse. Le coup de poing a dû lui abîmer quelque chose dans le ventre, ce n’est pas normal, sinon. Ils veulent aussi la briser physiologiquement."

 J’ai également beaucoup aimé la pudeur et l’intelligence avec lesquelles Maxime évoque la vie amoureuse dans le monde de la Résistance, un univers, ne l’oublions pas, peuplé de femmes et d’hommes jeunes :
 
"Les résistants avaient une vie affective assez pauvre. Les fréquentations entre résistants multipliaient par deux les risques pour les réseaux. Que l’un des deux soient pris, l’autre se trouvait en danger. Il devait fuir, rompre les contacts, abandonner ses planques, annuler en catastrophe ses rendez-vous. Bref l’amour et la guerre ne faisaient pas bon ménage."
 
Je vous avais promis un petit bémol : le voici. A plusieurs reprises, Maxime nous gratifie de notes infrapaginales, ce qui est inutile, contre-productif et rompt le pacte de lecture. On trouve la plus spectaculaire page 94 : "Tout ce qui figure dans ce paragraphe est authentique". Hé non, Maxime, tout est faux puisque nous sommes dans un "polar". Lorsque Victor Hugo écrit (j’invente) : "Gavroche se dirigea vers la colonne Vendôme", Gavroche (qui n’existe pas) ne se dirige pas vers la colonne Vendôme mais vers "la colonne Vendôme" requise à ce moment précis du roman par l’imaginaire du romancier et qui est peut-être encore plus priapique qu’on ne peut le concevoir. Nous sommes dans les éternels et productifs interaction et flottement, tellement jouissifs, entre réel, réalité et réalisme. Lorsque le texte nous dit que, selon la propagande ennemie, des résistants "se laissaient prendre par milliers", la note qui précise qu’en décembre 1943, en guise de cadeau de Noël, 9 000 résistants furent arrêtés, est totalement superflue et mal-à-propos. L’auteur du livre, aiguillonné par le romancier, lui-même inspiré par le chercheur, oriente le lecteur et le prive de sa liberté d’écrire à son tour le récit. Le "9 000" ne sert à rien : on avait compris ce qu’on avait voulu comprendre. Tout est faux mais tout est vrai selon le concept de suspens d’incrédulité, cette suspension of disbelief inventée par les Anglais il y a 200 ans : je lis la fiction comme s’il s’agissait de la réalité pour mieux m’imprégner de la situation évoquée. Les frères et sœurs du Petit Poucet ont le même statut que lui tant que je lis leur histoire. Là est le paradoxe de la fiction : pour qu’elle soit "vraie", je dois oublier qu’un auteur de chair et d’os, singulier ou collectif, m’a livré son imaginaire.
 
Pierre Lemaitre est coutumier de cette démarche. A la fin de chacun de ses romans, il nous abreuve de notes explicatives sur les 38 romanciers qui l’ont inspiré, les 14 historiens qui l’ont empêché de commettre des erreurs factuelles, les 22 chercheurs qui lui ont mâché le travail. On s’en fiche : Lemaitre n’est pas un auteur de thèses, de monographies, mais de romans. Imaginez Hemingway nous donnant l’adresse du "vieil homme" dont la lutte enchanta notre enfance. Une bonne fiction écrase, efface toujours la réalité. Entre le réel donné et le réel construit, il y a l’art. Le dormeur du val a-t-il existé ? Question idiote.

Bref, comme disent les Etasuniens, a fiction is a fiction is a fiction.

Bernard GENSANE

 "Pourquoi j’ai voulu tuer Louis-Ferdinand Céline". Maxime Vivas. Polar historique. Investigaction, 2022.
Le livre sera en librairie en mars, mais on peut déjà le commander à l’éditeur :
https://boutique.investigaction.net/fr/home/150-pourquoi-jai-voulu-tuer-louis-ferdinand-celine-polar-historique.html

COMPLEMENT DU GS

Ce livre est une version enrichie du roman « La cathédrale au fond du jardin » (2003, Atout Editions) qui a séduit la critique :
« Un récit vivant et subtil. » Le Monde.
« Le désormais célèbre prix du zinc s’enorgueillit à juste titre d’avoir couronné des écrivains comme Thierry Jonquet […] Cette année, le choix des lecteurs, qui sont aussi les jurés de ce prix, s’est porté sur Maxime Vivas pour son roman, « La cathédrale au fond du jardin ». Régine Deforges. L’Humanité.
« Et vous restez là avec une foultitude de pensées et de réflexions nées de la lecture de ce remarquable petit livre ! » Bernard Poirette, RTL.
« Petit livre par le nombre de pages, mais grand par l’esprit… Un véritable bonheur de lecture. » Site Polar Mauvaisgenres.
« Avec une documentation sérieuse sur Roger Vailland, sur Céline et sur l’époque, l’auteur réorganise le passé comme il aurait pu être ! Dans à peine 140 pages, le romancier réussit le tour de force de faire revivre les heures sombres de l’occupation…Excellent roman. » La Croix du Midi.
« Le style est parfait, le récit haletant » La Nouvelle Vie Ouvrière ».
« Maxime Vivas mêle subtilement Histoire et fiction, au fil d’une intrigue hyper originale. Epoustouflant. » Zurban (Hebdo Culture-spectacle, Paris).

 

 http://bernard-gensane.over-blog.com/2022/12/note-de-lecture-205.html

COMMENTAIRES  

24/12/2022 13:05 par lou lou la pétroleuse

Le premier livre que j’ai acheté de Céline, dont j’ai oublié le titre, n’était qu’un long charabia sans queue ni tête. Je me suis dit c’est pas possible, y a des gens qui le trouvent génial, mais il y en a aussi qui disent qu’il est capable du meilleur comme du pire ! J’ai dû tomber sur le pire.
J’ai trouvé un peu plus tard le Voyage au bout de la nuit, qui faisait tomber ses lecteurs en extase. C’était moins mal écrit que le premier et l’on pouvait donner un sens à ses phrases, mais comment pouvait-on s’émerveiller de son style ?! Pouvait-on trouver à l’époque plus trivial et plus plat ? A part ça des tonnes de clichés que j’ai arrêté de lire je l’avoue au bout de quelques pages, parce que je n’arrivais pas à m’intéresser à la misère des carabins des années 1910, vu qu’à la même époque mes parents comme leurs frères et sœurs et la plupart des enfants de leur village ne fréquentaient l’école que pendant les mois d’hiver, sans livres ni cahiers, qui n’étaient pas fournis en ce temps-là par l’Education Nationale (le reste de l’année, à partir de 6 ans, ils étaient placés comme garçons et filles de ferme).
Les vrais écrivains français, qui savaient écrire dans cette langue, ne manquaient pourtant pas, dans les années 30 !

Donc pour résumer, je n’arrive toujours pas à comprendre comment on peut voir en Céline un écrivain. A fortiori un écrivain génial !

24/12/2022 18:07 par robess73

et bien moi contrairement a loulou j ai lu et relu le voyage qui est quoique l on pense de l abjecte ordure qui l a écrit un livre coup de poing .un très grand livre .

24/12/2022 18:23 par Xiao Pignouf

« Il peut avoir cent trouvailles écœurées chaque matin. Il est verveux. Suffit de presser sur le bouton du cerveau marqué "exécrations diverses", juste à côté de ceux des aigreurs, du fiel de la bile jaune, des acrimonies. Il irait bien en chaussettes, mais comment, alors, ne pas remarquer l’ourlet de son pantalon fabriqué dans le Sentier. S’ils se défait de tous les habits fabriqués par des yous, il sortira cul nu, Louis-Ferdinand. Et le square Junod n’en sera pas embelli. Bref, il marche avec l’air du type qui se demande comment faire sauter la terre entière en épargnant l’essentiel : lui, ses manuscrits, son chat »

À ressortir à tout fan en pâmoison devant la dernière crise d’ulcère éditée du monsieur.

24/12/2022 19:16 par françois gerard

Pour moi, je meilleur livre de céline est mort à crédit. Meilleur que le voyage. Mort à crédit permet de comprendre je pense l’enfance de l’auteur et donc sa psychologie et sa sociologie. Il montre la prolétarisation et le déclassement social de sa famille ( très petite bourgeoisie commerçante ( couturière à façon ) l’humiliation de son père devant ses petits chefs, ) sa mère qui sera liquidée par l’avènement des grands magasins et la production de la dentelle par les machines modernes à tisser etc etc
Avec une lecture marxiste, on devine le bouleversement qui va arriver entre les 2 guerres. Céline aurait pu devenir communiste, il deviendra fasciste. L’écriture de Céline est limite parfois psychotique, surtout dans ces derniers livres qui comme lolo la pétroleuse, je n’ai pas réussi à finir, trop chiant. En résumé, pour moi, un auteur intéressant, mais pas un génie, loin de là avec un fond nihiliste .

25/12/2022 08:48 par calame julia

Mmmm ! cela fait du bien de vous lire aujourd’hui ! Un corps sain dans un esprit sain,
ce n’était pas la faveur de L.-F. Céline.

25/12/2022 16:45 par Encore Autrement

C’est grâce à ma mère, connue peut-être de certains d’entre vous sous le pseudo « Autrement », que nous avons découvert, ma femme et moi, LGS. Nous visitons désormais ce site de qualité intellectuelle exceptionnelle depuis maintenant des années.
Je voulais réagir - ponctuellement - sur cet article, et aussi sur le livre de Maxime Vivas que j’ai littérairement apprécié tout en ne partageant pas son point de vue. Bernard Gensane a le mérite de réaliser un exercice d’admiration mais surligne au passage un fin bémol. Or ce bémol, amicalement pointé, n’entraîne-t-il pas dans sa foulée un changement de clef de la partition tout entière ? Un changement d’intentionnalité qui cherche à nous faire passer du littéraire à quelque chose dont la vocation n’est plus du tout de rester littéraire. Ce que met en lumière Bernard Gensane, c’est bien un véritable « effet de réel » qui est à l’œuvre. Nous ne sommes pas dans Feu pâle, pour prendre un exemple, qui reste un pur divertissement poétique et universitaire, voulu et assumé par Nabokov. Ce que l’on voit dans le livre de Maxime Vivas est un véritable appareil critique doctoral ainsi que le souligne l’auteur de l’article, une captatio benevolentiae du lecteur au moyen de notes cherchant à accréditer au maximum la thèse de « Céline est une pourriture ». J’y vois tout de même un intérêt : nous rappeler avec Sève que « la pourriture est le laboratoire de la vie ».

J’ai toujours apprécié que ma mère, cherchant toujours à ne blesser personne, cherchant toujours à écrire utile, se batte pour défendre la mémoire de Céline, même si les réponses à ses posts ont pu parfois se montrer agressives, sèches, ou ont pu déraper vers du ad hominem, certains commentateurs cherchant peut-être - sûrement à leur insu - à panser par ce canal (comportement coutumier des amateurs de forums en tout genre) des blessures personnelles (que nous avons tous par ailleurs) ou à livrer des joutes oratoires inutiles et incertaines.
Autrement était une veille dame très âgée, ex-professeur de grec ancien, ex-militante d’abord au PC, puis au FDG puis à la FI et qui - heureusement - est morte avant d’assister au récent bain de merde qui lui aurait brisé une fois de plus le cœur (voir à ce sujet, aiguisé avec un humour très efficace comme souvent, le Théophraste en ligne au moment où j’écris : « Sur Quatennens, Aubry et Autain sont mieux informées que la Justice »).
En lisant et relisant Céline, que j’aime et que j’aimerai toujours comme un frère (même si je vote FI et pas Marine) pour son « style » et contre ses « idées », et pas seulement dans le Voyage, mais dans tout ce qu’il a écrit y compris la lie, ce qui me frappe surtout derrière la saleté, du monde, réel ou surréalisé cauchemardesquement par lui, c’est l’humanisme, le profond respect pour l’homme qui souffre (« La fête à Neuneu, c’est vulgaire parce qu’on s’y amuse, mais la prison, ça c’est noble, parce qu’on y souffre, voyez-vous… » DVD « Céline vivant », entretiens avec Pierre Dumayet - de mémoire, années 50…).
Ce que rejette Céline avant tout, ce qui l’écœure selon moi en profondeur, c’est la saloperie du monde, sa saleté, son broyage de la viande humaine. Ma vision des choses, c’est qu’il est tombé dans le panneau de son temps comme un con. Je refuse toutefois, avec tous ceux qui l’ont lu (Céline est l’un de ces auteurs qu’on lit le moins et qu’on critique le plus) et qui ont rencontré un frère humain derrière ses mots et derrière son irrépressible envie de pisser avant de se pointer chez Gallimard, d’en faire une ordure. Trop facile. À ce compte-là, il faut faire payer à Hésiode, à Homère, à tous les mythographes antiques les dégueulasseries qu’on trouve dans la mythologie grecque, les repas d’enfants bouillis donnés à manger à leur père, tous les cauchemards des humains qui cherchent un ou plusieurs responsables de leur malheur et de leur misère dans la nuit parce que, dans le fond, il ne comprennent pas ce qu’ils subissent ou ce qu’ils voient que leurs semblables subissent. La haine des juifs de Céline érigée en système, c’est un cliché d’époque qui a mené à ce que chacun sait, et qui se perpétue aujourd’hui encore non seulement en Ukraine, mais juste à côté de chez nous : transformé en cause profonde et systémique dans un délire cauchemardesque, l’antisémitisme de Céline est en réalité une « ubris ». C’est un exorcisme.
Un mot en appelant un autre, je pense aussi à un passage d’Épreuves-exorcismes d’Henri Michaux qui dit à propos de certaines constructions de pensée (nous sommes en 1944) :
« Pas seulement les rêves, mais une infinité de pensées sont pour en sortir, et même certains systèmes de philosophie furent surtout exorcisants qui se croyaient tout autre chose ».
Je vois des gens de toute sorte qui veulent surtout « en sortir », et je pense à ce que dit Robespierre, qui fit entrer son père au Panthéon avec un bras prométhéen sortant de la tombe et portant le flambeau qui illumine la nuit des hommes, lorsqu’il explique que la peine et le travail incessants du miséreux l’empêchent de réfléchir aux causes même de sa misère, parce que le flux (déjà) ne s’arrête jamais.
D’où les multiples trouvailles et astuces du capital pour détourner ou tarir, soit grâce aux fafs, soit par TF1 et les écrans, le foot, les avortons, etc. , soit par les méchants Russes et les méchants Chinois, le méchant Assange bref les méchants… Soit encore par la technique pourtant connue d’antiquité (Athènes, Rome,1789…) du fait divers monté en mayomerde pour disloquer un front de résistance (mayomerde dans laquelle plongent pourtant certains résistants eux-mêmes), la soif humaine naturelle de penser.
On peut ne pas être d’accord, mais au moins, cette défense de l’écrivain est honnête. Elle ne caresse pas la doxa dans le sens du poil. Alors, pour mémoire à propos de Louis Ferdinand Céline, quelques posts et réponses d’Autrement (1938-2022) pour qui voudra ou aura la patience et ne lira pas avec le filtre déformant du prêt-a-priori :

Le 06/03/2020 :
Lorsque Céline paraît, tout le monde se met moralement au garde-à-vous. C’est déjà un signe.
Il n’y a qu’un seul Céline comme il n’y a qu’un seul Polanski. Débarrassons-nous tout de suite de ce dernier, qui n’a rien à voir : c’est un violeur médiocre, comme tous les violeurs, un pervers médiocre, un cinéaste médiocre, défendu par une coterie du show-biz qui y gagne. Le reste fait partie de l’écume des jours.
Céline-le-seul n’est pas celui dont P.A. Taguieff a fait un squelette, et le CRIF, ses choux gras.
Je me rappelle ce camarade de 68, militant chevronné et brillant littéraire - il était fils de menuisier et spécialiste de Zola ; grande connaissance des linguistes russes (Bakhtine), et plutôt grand mépris pour les intellectuels bourgeois.
Un jour, devant le bordel ambiant, il s’était écrié : « Lisez Céline ! je ne devrais pas dire cela, moi (il était juif lui-même), mais... lisez Céline ! »
Céline aurait pu être exécuté, il ne l’a pas été. Jugement institutionnel ou pas, par contumace ou pas, il aurait pu être stigmatisé, et ça, il l’a été et l’est encore.
Pourtant, que font d’autre ses pamphlets, qui sont bien des pamphlets, sinon de mettre à nu la pensée profonde des actuels partisans du « couple franco-allemand » ?
Même s’ils ont mis (sans le dire aussi ouvertement) les Arabes à la place des Juifs.
Et combien d’autres qui auraient bien davantage mérité ce à quoi on condamne Céline, se sont retrouvés au dîner du CRIF, ou en bonne place dans les administrations ou les ministères ? (Voir Annie Lacroix-Riz).
Oui, lisez ou relisez Céline, ou écoutez Henri Guillemin, même si l’on est de prime abord déconcerté de l’entendre affirmer l’entière innocence de Céline pendant la guerre. Il nous lit la fin du chapitre sur Topo, dans le Voyage, - la dernière histoire du sergent Alcide : « Ça serait pourtant pas si bête s’il y avait quelque chose pour distinguer les bons des méchants ».
Céline restera dans les siècles des siècles avec les grands, Rabelais, Shakespeare, Dostoievski, et avec ses peintres préférés, auxquels il ressemble : Brueghel et Goya.

Le 09/03/2020 :
Puisque nous avons désormais un portrait de Céline en image, il est permis de compléter la documentation.
Roger Vailland, accusateur de Céline, ne fait pas très bonne figure dans l’histoire.
J’ai donné le lien plus haut pour le témoignage d’Henri Guillemin. Il y a tout un dossier. Voici quelques données.
Tribune de Pierre Lainé, parue dans Le Monde, le 27 janvier 2011, sous le titre "Céline et les petits censeurs" :
Extraits :
« Si l’on ne peut être que d’accord lorsque Serge Klarsfeld souligne cette évidence que Céline fut antisémite, et j’ajouterai antisémite enragé, furieux, condamnable, on ne peut le suivre pour le reste. Il est exact que pendant la guerre, Céline a continué, après les pamphlets de 1937 et 1938, à produire des articles virulents, en particulier dans "Je suis partout". Il a payé pour cela, sept ans de prison et d’exil au Danemark. Et une condamnation par la Justice française en 1950, amnistiée l’année suivante. La culpabilité de Céline s’arrête là et n’entache pas l’attitude généreuse qui fut toujours la sienne. Il n’a trahi personne, il n’a livré aucun Juif à la Gestapo, n’en a envoyé aucun à Drancy ou en Allemagne et n’a pas voulu les camps d’extermination et cette horreur découverte par la plupart des Français en 1945.
La "collaboration" de Céline n’avait rien d’officielle, n’en déplaise à notre censeur. Qui ne sait peut-être pas que les écrits de Céline furent interdits en Allemagne pendant la guerre, que si l’écrivain fut invité avec d’autres écrivains ou artistes à l’ambassade d’Allemagne à Paris, ce fut l’occasion pour lui de déblatérer sur le régime nazi devant Otto Abetz, de prédire la fin piteuse du Reich. »
Sartre et Vailland ont fortement contribué à établir la légende de compromissions honteuses de Céline, le premier, en affirmant sans le moindre commencement de preuve que les Allemands rétribuaient Céline, belle inepsie et lâche accusation ; le second, en imaginant un scénario rocambolesque et ridicule, à propos du réseau de Résistance auquel appartenait Chamfleury et établi en partie rue Girardon, dans l’immeuble où Céline avait son appartement.
Vailland tente de mettre sur pied une expédition punitive pour tuer les collaborateurs de "Je suis partout", familiers supposés de Céline, mais ses amis refusent le projet. L’appartement de Chamfleury voit défiler, outre les notables de la Résistance clandestine, des Anglais ou des réfractaires au STO. Céline le sait, fréquente d’ailleurs le couple Chamfleury et ne dénoncera personne ; après la guerre, Chamfleury rendra hommage à Céline.
On pourrait multiplier les exemples de ce genre, infirmant la collaboration active de Céline. Ce qui est vrai, c’est que Céline, c’est que le docteur Destouches, pendant la guerre, continuait à exercer la médecine, soignant aussi bien des parachutistes anglais blessés que les pauvres du quartier et souvent gratuitement.

Bulletin célinien - 01/05/2019 :
Céline, Vailland et Chamfleury
Andrea Lombardi est sans nul doute le célinien le plus actif d’Italie. Outre un blog entièrement dédié à son auteur de prédilection, on lui doit plusieurs ouvrages dont une superbe anthologie, richement illustrée, éditée en 2016 par son association culturelle “Italia Storica”. Depuis plusieurs années, il n’a de cesse de rendre accessible au lectorat italien des textes peu connus de Céline (dont sa correspondance) mais aussi des témoignages et des études littéraires qu’il réunit dans des ouvrages de belle facture.
Aujourd’hui, il publie une plaquette réunissant les pièces du dossier polémique qui opposa Céline à Roger Vailland. Celui qui joua le rôle d’arbitre fut Robert Chamfleury (1900-1972), de son vrai nom Eugène Gohin. Comme chacun sait, il était locataire de l’appartement juste au-dessous de celui de Céline, au quatrième étage du 4 rue Girardon, à Montmartre. Après la guerre, il réfutera Vailland et affirmera que Céline était parfaitement au courant de ses activités de résistant. Au moment critique, Chamfleury lui proposa même un refuge en Bretagne. Dans une version antérieure de Féerie pour une autre fois, Céline le décrit (sous le nom de “Charmoise”) « cordial, compréhensif, conciliant, amical ». Sa personnalité est aujourd’hui mieux connue : parolier et éditeur de musique, Robert Chamfleury était spécialisé dans l’adaptation française de titres espagnols ou hispano-américains. Il fut ainsi une figure marquante de l’introduction en Europe des compositeurs cubains, et des rythmes nouveaux qu’ils apportaient. Il travaillait le plus souvent en duo avec un autre parolier, Henri Lemarchand. Lequel préfaça La Prodigieuse aventure humaine (1951, rééd. 1961) de son ami qui, sur le tard, rédigea plusieurs ouvrages de vulgarisation scientifique et de philosophie des sciences. Céline lui accusa réception avec cordialité de cet ouvrage et l’invita à venir le voir à Meudon. Dans sa plaquette, Andrea Lombardi reproduit la version intégrale de la lettre que Chamfleury adressa au directeur du Crapouillot, telle qu’elle parut, pour la première fois, dans le BC en 1990.
Un biographe de Céline a admis qu’il a fait preuve de « suspicion systématique » [sic] envers son sujet. C’est aussi le seul à avoir mis en cause le témoignage de Chamfleury, instillant même le doute sur ses activités de résistant. Les auteurs du Dictionnaire de la correspondance de Céline précisent, eux, qu’il « appartenait au bloc des opérations aériennes, responsable donc de nombreuses missions de parachutage ». En fait, c’est plutôt le témoignage de Roger Vailland qu’il eût fallu mettre en question. Dans un livre de souvenirs publiés en 2009, Jacques-Francis Rolland, qui appartenait au même réseau de résistance que Vailland, le qualifia de « mélange de forfanterie, d’erreurs, de fausses assertions, affligé par surcroît d’un style indigne de l’auteur qui n’était manifestement pas dans son état normal lorsqu’il bâcla son pensum, l’un des pires de sa “saison” stalinienne ».
• Andrea LOMBARDI (éd.), Céline contro Vailland (Due scrittori, una querelle, un palazzo di una via di Montmartre sotto l’Occupazione tedesca), Eclettica, coll. “Visioni”, 2019, 83 p., ill. Traduction des textes français : Valeria Ferretti. Couverture illustrée par Jacques Terpant (10 €)
Propos recueillis de Philippe Alméras in Maroc Hebdo International, 5-11 octobre 1996.
Jacques-Francis Rolland, Jadis, si je me souviens bien, Le Félin, coll. « Résistance-Liberté-Mémoire », 2009. Voir aussi « Roger Vailland l’affabulateur » in BC, n° 313, novembre 2009, pp. 4-8. Rolland et Vailland, qui appartenaient au réseau de résistance “Mithridate », se réunissaient régulièrement dans l’appartement de Chamfleury.
Cette entrée a été publiée le 1 mai 2019 .

Et voici "Deux témoignages de résistants oubliés par le couple Taguieff-Durafour" . Ils sont formels : Céline n’a pas collaboré ni dénoncé :
Extraits (Lettre du résistant Champfleury à Céline) :
« Je viens de découvrir, un peu tardivement, dans Le Petit Crapouillot de février, votre réplique à un papier de Roger Vaillant paru dans La Tribune des Nations.
Si j’avais eu connaissance, à l’époque de la parution, de cet article en tous points odieux et méprisable, je n’aurais pas manqué de lui donner la réponse et le démenti qu’il convenait. Peut-être n’est-il pas trop tard pour le faire et vous dire immédiatement et d’abord que je suis pleinement d’accord avec vous quand vous affirmez que vous étiez parfaitement au courant de nos activités clandestines durant l’occupation allemande et qui consistaient en : répartition de cartes d’alimentation (contrefaites à Londres), et de frais de séjour, attribution de logements aux évadés et parachutés, indications de filières pour le passage des frontières et lignes de démarcation, acheminement du courrier, lieu d’émission et de réception radio avec Londres, lieu de réunion du Conseil de la Résistance, etc.
Tout cela supposait évidemment des allées et venues dans mon appartement situé exactement au-dessous du vôtre et qui ne pouvaient pas passer complètement inaperçues ni de vous, ni des autres voisins.
Je me souviens très bien qu’un soir vous m’avez dit très franchement : « Vous en faites pas Chamfleury, je sais à peu près tout ce que vous faites, vous et votre femme, mais ne craignez rien de ma part... je vous en donne ma parole... et même, si je puis vous aider... ! »
Il y avait un tel accent de franchise dans votre affirmation que je me suis trouvé absolument rassuré. Mieux, un certain jour, je suis venu frapper à votre porte, accompagné d’un résistant qui avait été torturé par la Gestapo. Vous m’avez ouvert, vous avez examiné la main meurtrie de mon compagnon et, sans poser une seule question, vous avez fait le pansement qu’il convenait, en ayant parfaitement deviné l’origine de la blessure. (...)

Témoignage du résistant Pierre Petrovitch sur Céline (même source, extraits) :
« Tous les jours, comme avant-guerre, à l’heure de l’apéritif, Jean d’Esparbès et moi-même, nous retrouvions L.-F. Céline, Gen Paul et Le Vigan au Taureau ou au Maquis. Ce café était tenu par une actrice du cinéma muet, qui avait joué dans La Loupiotte. Le dessinateur Poulbot s’y rendait quelquefois, ainsi que le bougnat Madamour qui habitait 5 rue Orchamp. (...) Céline, lui aussi parlait peu. Il écoutait plutôt, et savait écouter. C’était un homme gris qui n’attirait pas l’attention. Il s’enquérait, sans élever la voix, des derniers potins, en médecin de quartier. C’était un solitaire, presque sauvage, un peu timide, mais toujours prêt à rendre service, surtout sur le plan médical. ». « Nous avions, ma femme et moi, pour médecin, son cousin, le docteur Jacques Destouches, montmartrois lui aussi, qui habitait rue Domrémont. Il rencontrait rarement l’écrivain, mais il ne nous en dit jamais de mal. Pourtant l’occupation, l’attitude et les habitudes de L.-F. Céline ne changèrent pas, alors que certains collaborateurs étaient venus le prier de s’engager. Il s’était retiré de la scène publique. Il était beaucoup plus soucieux d’obtenir des tickets en tous genres que de jouer un rôle politique de conférencier ou de journaliste. Il n’aimait pas plus les Allemands que leurs serviteurs. Il employait encore le mot " Boche ", en ancien de 14, et ses propos ne prêtaient à aucune ambiguïté. »

25/12/2022 19:33 par legrandsoir

Long plaidoyer où l’on retrouve l’essentiel de l’argumentation des Céliniens. Rien de nouveau. Il manque seulement des explications sur l’envoi d’or de Céline au Danemark pendant la guerre, comme s’il craignait, n’ayant rien fait, sauf soigner des résistants et ne pas en dénoncer d’autres, d’être incompris, et d’être obligé, le jour de la défaite allemande, de quitter la France et de se réfugier d’abord en Allemagne, sous l’aile nazie, puis au Danemark. Pauvre génie innocent !
MV

25/12/2022 16:47 par Encore Autrement

Petit appendice qui ne tenait pas dans le post précédent :

Suite du témoignage du résistant Pierre Petrovitch sur Céline
« Il [Céline] avait, certes, publié en 1941 Les beaux draps, mais ce livre évoquait surtout la triste situation de notre défaite. Ses projets de réforme relevaient plus du socialisme que des idées de la Révolution Nationale. Un passage sur les Anglais pouvait produire une impression pénible, mais l’évènement de Mers-el-Kébir avait démoralisé plus d’un compatriote.(...) Céline a cependant bien fait de fuir Paris à la Libération, non pas qu’il eut à craindre des résistants qui le connaissaient, mais parce que tout était possible de la part de certains esprits échauffés. Un commando obscur l’aurait abattu sans jugement, et personne n’aurait pu s’y opposer. Paris était en révolution.(…) »

J’ajouterai à l’intention des contempteurs de points de suspension, que tous les grands écrivains ont leurs "procédés" : sans même citer Rabelais tant le rapprochement s’impose, Balzac a l’épithète, Flaubert, le style indirect libre, Proust, la parenthèse, Marguerite Yourcenar, les imparfaits du subjonctif, Claude Simon, l’absence de ponctuation... comme d’autres le culte du point-virgule. Le hic n’est pas le procédé, mais la manière dont il est employé : le lieu, le temps, le sujet, le personnage et... l’intention.

25/12/2022 19:16 par legrandsoir

D’après le célinien historien Henri Guillemin Céline a eu recours plus de 40 000 fois aux points de suspension dans un livre. Un génie, en effet ! Dans mon livre, j’analyse ses autres procédés (des "trucs") d’écriture. Mais chacun a le droit de confondre magicien et prestidigitateur.
M. Vivas

25/12/2022 20:00 par loulou la pétroleuse

A Autrement encore,
Merci pour ce très long panégyrique de Céline, dont je n’ai pas lu grand chose pour les raisons que j’ai exposées plus haut. Je n’ai pas lu non plus de commentaires d’Autrement, votre mère dites-vous, sur cet auteur, peut-être faute d’intérêt pour Céline. Par contre j’appréciais généralement ses commentaires à elle. Je suis très déçue d’apprendre sa mort. Triste noel, décidément.
Il n’en reste pas moins que quand j’arrive à comprendre quelque chose à ce que raconte Céline, je n’arrive pas à m’y intéresser. Je n’aime peut-être pas assez la merde...? Pas de vie sans merde, certes, mais la vie n’est pas réductible à la merde.

25/12/2022 20:07 par Xiao Pignouf

@Encore autrement

Acceptez s’il vous plaît mes condoléances pour le décès de votre mère, qui fut Autrement ici.

Cordialement.

25/12/2022 22:39 par Ducasse Tapia Jean Charles

Il ne faut pas lire Celine mais le déclamer, on ne peut qu´admirer sa vulgarité... c´est un écrivain du peuple et avant tout un toubib... un genie sans aucun doute... moins que Rimbaud, plus proche de Laforgue... son pur style populaire parlé le classe au dessus de tous les ecrivains Francais contemporains... (il n´y en en pas d´autre dans tout le XX eme siecle, a part peut etre Michel Tournier...)
Bagatelle pour un masacre n´est pas de l´art proprement dit mais une analyse politique remarquable... pages pleines de poison... pour tenter de reveiller la conscience du peuple... le relire sur comment les elites poussent l´Europe a la Guerre nous éclaire sur les procedés qui la pousse contre la Russie aujourd´hui... le relire sans prejugés, les acusations d´antisemitisme ne doivent sous aucun pretexte nous faire perdre d´écoute son talent... Putain de moine
 !

25/12/2022 23:11 par Cartésien

@ Ducasse et à d’autres
Les forums sous cet article de Gensane tournent en rond. Ils se mordent la queue, évitent l’objet de l’article : invitation à lire un livre « Pourquoi j’ai voulu tuer Louis-Ferdinand Céline » qui sort de la doxa : Céline = génie. L’auteur décortique le style, les procédés de Céline, montre qu’avant lui Rabelais, Ronsard, Hugo avaient été aussi inventeurs de trucs que Céline reprend avec la légèreté d’un char d’assaut de la Wehrmacht, que les aphérèses et apocopes dont il abuse sont dans le langage courant et qu’il n’a pas inventé l’usage de ces troncatures, etc.
Sinon, amoureux des nazis, souhaitant leur victoire, désignant les juifs pour les pogroms, il est pardonnable parce qu’il noircissait des pages et que cela doit le mettre hors de portée de tout châtiment. Le livre traite abondamment de cette question dans de longues discussions entre résistants.
Dites ici, comme Macron, qu’avant d’être un traître, Pétain fut un bon soldat et même, tenez : Emile Louis a été un violeur récidiviste ET un bon chauffeur de bus.
Personnellement, je ne lirai plus ici les commentaires de lecteurs qui, sans connaître un seul des arguments de l’auteur de « Pourquoi j’ai voulu tuer Louis-Ferdinand Céline », répètent tout ce que disent les céliniens depuis des décennies, sans rien y ajouter, en rabâchant et en refusant, en fait, d’entendre une voix divergente et argumentée, voire de la contester.

26/12/2022 00:30 par Petronilla Petronillum

Bonjour encore Autrement,

recevez, également, mes sincères condoléances pour le décès de votre mère.

Très amicalement ;

26/12/2022 15:15 par Assimbonanga

Ça fait un choc d’apprendre la mort d’une des nôtres. C’est déjà bien qu’on l’ait su, dans le fond. Merci pour ce "petit" mot.
Concernant le choix du pseudo, c’est un peu abuser que de choisir "Encore Autrement"...
Ché pas, j’aurais dit "Autrement c’est fini", ou "Les héritiers de Autrement" ou "Autrement les successeurs"...
Ce qui est sûr, c’est qu’une fois qu’on est mort, on est mort. Les dernières volontés, c’est fini. Les héritiers n’en font qu’à leur tête, on l’a maintes fois constaté. Qui ne voulait pas d’une messe se retrouve enterré à l’église, etc. Et on n’est pas toujours ravi de sa descendance (même de son vivant). Faut s’y attendre ! Quand on est mort, on est mort.

26/12/2022 15:42 par koursk

J’ai tellement à lire que je ne risque pas de m’intéresser aux gribouillages de l’enflure lfc *** Et heureusement

27/12/2022 23:51 par Philippe H

Voici un commentaire complètement hors-sujet (sur le sujet, je n’ai pas grand chose à ajouter : j’ai lu le Voyage, l’ai trouvé superbe, tout en ne cessant jamais de regretter que la Résistance n’ait pas eu la peau de cette ordure, et qu’il ait été amnistié si facilement après la guerre).

"Encore Autrement" nous parle de sa mère "Autrement", comme d’une "ex-professeur de grec ancien, ex-militante d’abord au PC". Il se fait que j’ai repris à cinquante balais des études de langues anciennes, et que - donc - j’ai été amené à consulter le dictionnaire de référence du grec ancien, modernisé, le "Bailly", dans son édition de 2020 dite "Hugo Chavez", en accès libre. Et ben merde, les hellénistes m’ont fait chialer d’émotion : cette version mise à jour du dictionnaire de référence, réalisée "grâce à une équipe d’environ 40 profs de lettres classiques français, belges, suisses, camerounais, canadiens et espagnols" est dédiée "à la mémoire d’Hugo Chávez Frías, qui a notamment beaucoup œuvré pour l’Éducation au Vénézuela et qui disait : « El primer poder que debe tener el
pueblo, es el conocimiento. »""

De lointaines contrées perdues de la culture et de l’érudtion viennent des solidarités inattendues. Et moi, comme un con, à la bibliothèque de l’université, où je faisais mes petites traductions de textes grecs faciles pour semi-débutants, je laissais couler mes larmes car ces hellénistes honoraient celui qui, à mes yeux, fut le premier grand homme du 21e siècle, mort il y a presque 10 ans maintenant, et que j’ai eu la chance de voir deux fois, présence immense et voix tonitruante dans un corps déjà malade et affaibli.

Les modérateurs peuvent supprimer ce commentaire (s’ils ont eu le courage de le lire jusqu’ici )... je pensais que le grand soir était peut-être un endroit approprié pour en toucher un mot, à la mémoire d’une helléniste communiste, quoiqu’étrangement célinienne.

28/12/2022 09:39 par adisias_pla

Céline est un des rares a avoir décrit le peuple, à sa manière, lui avoir donné la place centrale, dans ses oeuvres majeures. Céline est tout ce que le Marché aujourd’hui, et ses accompagnateurs courtisans déclarés ou pas, détestent : un styliste. Céline était antisémite pour des raisons personnelles - sa femme l’avait quitté pour un juif - et pour des raisons sociétales qui, à l’époque, étaient communes. Comme disait ma mère "En ce temps-là tout le monde avait la photo de Pétain à la maison" et la grande masse des journalistes enrichissaient les heures du récit dominant, à l’époque.
Enfin, pour l’auteur qui fait plaisir à son ami, je rappelle que Céline était invalide de guerre à 80%. Il n’a pas fait que s’occuper de son chat et de son ego. Enfin, cette prose que la bourgeoisie déteste - vulgaire, délirante -, ici classée obscène, c’est ce qu’on ne veut surtout pas voir, un grand cri mélancolique, une image poétique du peuple. Tout le monde le sent bien, en bas, et c’est pour ça que l’auteur Céline demeure sans doute l’écrivain le plus représentatif de notre génie littéraire, l’auteur de l’oeuvre la plus populaire - au sens noble - de la littérature française. N’en déplaise à ceux qui ajustent l’homme pour dézinguer ce qu’il est de bon ton de détester, aujourd’hui, l’oeuvre célinienne.

28/12/2022 12:11 par legrandsoir

Et pour ne jamais savoir et dire ce dont vous ne parlez pas ici, ne lisez surtout pas le livre "Pourquoi j’ai voulu tuer Louis-Ferdinand Céline", ce qui vous obligerait à revenir ici avec quelques nuances enrichissantes suscitées par une lecture non manichéenne.

28/12/2022 12:29 par Lou lou la pétroleuse

Le peuple, celui qui n’a pas fait d’études de médecine, qui n’avait même pas le Certificat d’Etudes Primaires quand céline baragouinait ses conneries, n’a jamais parlé comme lui. Ceux qui le prétendent n’en font manifestement pas partie et ne l’ont probablement pas beaucoup approché.

28/12/2022 17:53 par Xiao Pignouf

Tout le monde le sent bien, en bas,

Ah ouais ? Faudra que j’pense à demander à mes collègues ouvriers combien ont lu Céline. Ceux que je connais et qui comme vous l’encensent... sont plutôt dans la partie supérieure de l’échelle sauciale...

28/12/2022 18:12 par legrandsoir

J’ai fait le15 décembre une présentation débat de mon livre sur Céline. Mon éditeur redoutait un peu cet exercice. J’ai décortiqué par le menu le style de Céline, j’ai montré le prestidigitateur chafouin qu’on dit magicien. Dans le public, des profs, des ingénieurs, des universitaires, des étudiants, des écrivains, un cinéaste, des employés, un couple d’anars militants. La phrase que j’ai la plus entendue a été "Le Voyage au bout de la nuit m’est tombé des mains".
Il semblerait que les céliniens étaient absents, se réservant de commenter sur LGS. Je ne dis pas que c’est mal. Je dis simplement.
J’ajoute que tous leurs arguments pro-Céline, je les connaissais déjà en 2002 (il y a 20 ans !) quand j’ai écrit la première mouture de mon livre. Ainsi j’ai pu y exposer les plus forts.
Il reste que si l’on discute ici sans savoir ce que j’ai écrit au juste, on discute à vide. Bien fort est qui me contredit sans savoir ce que j’ai dit.
Maxime Vivas

29/12/2022 12:47 par Xiao Pignouf

Question à débattre : peut-on dire de Houellebecq qu’il se célinise ?

29/12/2022 13:20 par legrandsoir

Et qu’il se crétinise ?
Je l’ai vu naguère à la FNAC de Toulouse. Il fumait sa clope (c’était bien sûr interdit, sauf pour lui) écoutait une question simple, tirait deux bouffées, prenait son temps avant de lâcher : "Je crois que je n’ai pas bien compris la question".
Je l’ai jugé là.
MV

29/12/2022 13:32 par Petronilla Petronillum

Cher Maxime,

quand un article paraît pour parler d’un livre qui vient d’être publié, on peut s’attendre à ce que la majorité des lecteurs de cet article n’ait pas encore lu le livre.

C’est mon cas, par exemple. Je lirai ton livre, quand j’y aurai accès, et c’est certainement avec grand plaisir et grand intérêt que je lirai tes arguments (plus avec plaisir qu’intérêt, car je ne suis pas sûre d’être très intéressée par cette polémique).

Je suis un peu étonnée de l’agressivité dont tu fais preuve envers les personnes qui disent apprécier le style de Céline, comme c’est mon cas, encore, par exemple.

On a l’impression, en te lisant, que ces lecteurs (dont je fais partie) sont des défenseurs et des inconditionnels féroces de Céline, et surtout, qu’ils passent leur vie à être le nez dans (le caca de) Céline.

Ce n’est certainement pas le cas pour la plupart, et surtout pas pour (encore) moi. Il y a des livres de Céline que je n’ai pas lus, et que je ne lirai certainement jamais.

Par contre, lorsqu’on aime lire, et encore plus lorsqu’on aime écrire (comme moi - encore ! et toi, qui a beaucoup plus écrit que moi !), la lecture est absolument obligatoire. Je pense que tu ne me contrediras pas. On n’écrit pas sans lire (alors qu’on peut lire sans écrire). La lecture est une nourriture. Pour le fond, quelquefois, et aussi pour la forme. Je dis quelquefois pour le fond, parce que en ce qui me concerne, c’est vraiment surtout pour la forme.

Il y a aussi différentes formes de lecture, comme le butinage, le découpage ou le piochage. Cela arrive quelquefois, quand les livres sont d’un abord trop ardu. Je me demande bien qui a réussi, par exemple, à lire La mort de Virgile de Hermann Broch d’une seule traite. Je n’y ai pas réussi, mais ce livre m’appelle régulièrement comme un aimant. Et j’y reviens, j’y reviens, j’y reviens. Idem pour les sept volumes de La Recherche. Je les ai lus dans le désordre, à part Sodome et Gomorhe (ça doit être le titre qui me rebute), et j’y reviens, j’y reviens, j’y reviens. Cela peut être le cas pour Céline (ce gros salopard de Ferdinand).

Quand on aime lire, on lit le plus possible, quelquefois un peu n’importe comment, et un peu de tout (enfin, surtout les classiques, et comme on vieillit et qu’on n’a pas tout lu, on fait un tri quand même) et quelquefois on a des flashs. Pour certains, ce sont des flashs formels (ce sont les meilleurs - s’endormir avec le goût de mots dans la bouche).

Et peu importe si l’auteur en question est plus que douteux (je dis ça mais je n’ai jamais réussi à lire Junger et je ne suis pas sûre de vouloir lire Houellebecq - en butinant, peut-être) ou s’il a utilisé des trucs déja usés par d’autres. N’est-ce pas le cas de tous les auteurs d’être marqués à la culotte par ses influences, ses "flashs" ? Céline a fait des pastiches de Proust tout en lui crachant sa haine, c’est dire. Céline était un connard, un salopard, et surtout un homme profondément déséquilibré (ce qui ne l’excuse pas) mais on ne m’enlèvera pas de la tête certains passages de Voyage au bout de la nuit ou D’un château l’autre (comme par exemple, la promenade burlesque de Pétain et de la lamentable troupe de son gouvernement en exil qui le suit, et qui est soudain bombardée - mais tu me connais, depuis le temps, et tu sais comme je peux être quelquefois très portée sur le burlesque).

Et oui, Céline fait partie du panthéon (ou de l’ensemble, si tu veux) des auteurs que je promène dans ma petite tête percée, ensemble hétéroclite d’écrivains qui m’ont marquée, et qui influencent peut-être mon écriture (j’aimerais bien), comme Proust, Hermann Broch, Cixous, Dujardin, Rabelais, Molière, Claude Simon, Barbusse, Rousseau (Ah, La Nouvelle Héloise, le plus beau roman d’amour de tous les temps !), Mallarmé (la poésie, bien sûr, et sa prose, sa prose !), Léon-Paul Fargue, Anna de Noailles, Beckett, Virginia Woolf, Fernando Pessoa, Saramago, même Camilo José Cela (un gros nazi, mais quel style !) et tant d’autres !

Et puis il y a aussi des gens qui lisent des auteurs en cachette. Il paraît qu’on a découvert après la mort de Sartre qu’il lisait Proust sous sa couette, en le descendant férocement pendant ce temps-là ! (Tu lis Céline en cachette ? Mais non je blague, d’autant que j’ai un article au feu pour vous)

Tout ça pour dire que c’est très manichéen, tout ça. Et qu’il ne faut pas prendre les gens pour des cons (au diable mon article !)

J’espère que ce commentaire se raproche de ce que tu appelles : "quelques nuances enrichissantes suscitées par une lecture non manichéenne".

Je t’embrasse, ainsi que tes camarades administrateurs (très beaux et très parfumés),

et bonne année (enfin, si c’est possible...) !

PS : Par contre, que tu puisses te mettre en colère devant l’argument selon lequel on pourrait dissocier l’auteur de l’oeuvre, je comprends. C’est vraiment une imposture.

29/12/2022 13:47 par legrandsoir

Bon, je pouvais t’entendre, apprécier l’argumentation, d’accord ou pas, jusqu’à cette perle énorme qui ruine tout ton discours :

"...tes camarades administrateurs (très beaux et très parfumés).

En effet, je ne nous trouve pas très beaux et je ne me parfume plus depuis que j’ai perdu l’odorat (Covid). :-)
Si ça se trouve, je pue et personne n’ose me le dire.
Scoop : Gensane a le Covid pour la deuxième fois et c’est pas ça qui va l’embellir. :-(
Finalement, il n’y a que le chef (Dedaj) qui est très, très beau et qui sent bon à ne pas croire.
MV

29/12/2022 13:55 par françois gerard

@ xia pignouf, il ne se célinise pas, il a toujours été dans cette veine d’écriture. J’ai lu deux fois les particules élémentaires, je me suis presque fâché avec une copine qui me disait : " Comment peux tu lire ce bouquin fascistoïde " . et déjà je faisais le rapprochement entre Céline et lui.
C’est la même histoire, ces auteurs décrivent la désintégration sociale et sociétale , le chaos civilisationnel, mais il le décrivent de façon réactionnaire, Ils sont populistes. Un petit bémol pour Houellebecq, dans son premier livre : "extension du domaine de la lutte", sa compréhension de la lutte des classes est indéniable, le fond marxiste est présent, donc, la question qui se pose est : Pourquoi a t’il viré vers la droite même plus . Ma réponse : la thune. Ces types font offices de lumpenprolétariat dans la sphère intellectuelle. Ils se vendent. Ils vendent leur âme , ils s’en foutent, ils sont tous les deux nihilistes.

29/12/2022 14:05 par Petronilla Petronillum

Oh zut, j’en fais toujours trop.

Pour me faire pardonner, j’ai un très bel article à vous proposer, ça s’appelle Dictée...

29/12/2022 22:28 par Ducasse Tapia Jean Charles

Merci a toute l´équipe Le Grand Soir qui est la seule publication francaise que je lise avec plaisir et interet (depuis qu’ils ont ferme alterinfo...)
Je suis originaire de Terraube mais cela fait longtemps que je vis au Nicaragua... pour cela je ne realise pas que Celine est desormais surmediatisé... ici personne ne le connais et je suis certain que durant mes etudes a Paris, je n´ai jamais trouvé une ligne sur Celine dans toute´Education Nationale... de meme je n´ai pas eu la chance de lire vos propos du 15 décembre... tant mieux si votre livre lui est dedié... vouloir tuer quelqu’un c est lui avouer un amour fou, obsessif... et tres jaloux... a lire absolument

30/12/2022 09:02 par Nick Talope

Même ceux qui encensent les qualités littéraires de Céline se croient obligés de le traiter de salopard : quel courage !
Non seulement Céline n’est plus là pour se défendre, mais je rappelle que la Justice a statué sur son cas, il a donc été condamné et a effectué sa peine.
Je ne pense pas me tromper en disant que ses héritiers – je ne sais si il en a – seraient fondés à vous faire un procès en diffamation.

Et puis pour qui vous prenez-vous pour juger vos semblables ? Seriez-vous sans reproches ? Vous prendriez-vous pour Dieu ?
Replaçons-nous plutôt dans le contexte de l’époque, où beaucoup de Français étaient antisémites, mais il faudrait peut-être se demander pourquoi.

L’Église était assurément antisémite, mais on ne parle jamais de la guerre menée contre elle par les Juifs (pas tous, calmez-vous) et les francs-maçons. Rappelons l’acharnement exercé aujourd’hui par les "libres-penseurs" contre les crèches et tous les symboles catholiques, alors que personne ne moufte quand des élus de la République célèbrent en grandes pompes Hanoukka dans l’espace public.

Sans prétendre à l’exhaustivité, il faut quand même évoquer le scandale Stavisky, qui a spolié tant d’épargnants du petit peuple, et fut la goutte d’eau ayant provoqué les évènements que l’on sait.
Or la chaîne de Ponzi de l’escroc n’a pu être mise en place qu’avec la complicité assumée du gouvernement de l’époque, au sein duquel siégeaient…

Vas-y le molossoïde, attaque, c’est tout bon ! Bon prince, je t’ai apporté cette fois du grain à moudre sur un plateau ; cependant je ne suis pas responsable des faits historiques qui se sont produits, je ne fais que les rappeler, ce que bien sûr, en grand Mamamouchi, tu vas contester.
Et pendant que tu fouineras frénétiquement dans ton bréviaire antifa, celui qui te pervertit l’esprit et t’empêche d’évoluer, la nouvelle Pénélope, Assimbonanga, gloussera d’impatience.

30/12/2022 09:22 par Petronilla Petronillum

Oh, j’ai oublié : Melhores pro Bernard, qu’il se soigne bien, se coucougne bien, et qu’une coupette lui soit permis au Réveillon.

30/12/2022 11:45 par Descartes-Decraidy

@ Nick Talope
(qui est Nick Talope est un troll, un troll célinien).

Même ceux qui encensent les qualités littéraires de Céline se croient obligés de le traiter de salopard : quel courage !

Voici posé le principe qu’on ne peut rien dire sur Hitler, Landru, Pétain, Mesrine, Napoléon, etc.

Non seulement Céline n’est plus là pour se défendre, mais je rappelle que la Justice a statué sur son cas, il a donc été condamné et a effectué sa peine

Céline est défendu et promu depuis toujours par intelligentzia.
Il a échappé à sa peine (celle de son comparse Brasillach, fusillé) en fuyant au Danemark. Il a été gracié en 1951.

Et puis pour qui vous prenez-vous pour juger vos semblables ? Seriez-vous sans reproches ? Vous prendriez-vous pour Dieu ?

Il faut être Dieu pour critiquer Céline ? Vous condamnez ici le droit de critiquer un film, un tableau, un livre, etc., sauf si l’on est cinéaste, peintre,écrivain au talent divin. Vous êtes censeur.

Replaçons-nous plutôt dans le contexte de l’époque, où beaucoup de Français étaient antisémites...

Il y avait aussi les Résistants, les Justes » qui ont protégé les juifs tandis que Céline les désignait comme gibier pour les nazis (nazis qu’il portait au pinacle).

30/12/2022 13:39 par Nick Talope

Voici posé le principe qu’on ne peut rien dire sur Hitler, Landru, Pétain, Mesrine, Napoléon, etc.l faut être Dieu pour critiquer Céline ?
Vous condamnez ici le droit de critiquer un film, un tableau, un livre, etc., sauf si l’on est cinéaste, peintre,écrivain au talent divin. Vous êtes censeur.

Du tout, vous pouvez critiquer qui ou quoi que ce soit, même avec véhémence, vous pouvez même détester Céline si cela vous fait plaisir.
Ce que je réprouve totalement, ce sont les termes "salopard", "crevure", "ordure"... car cela déshumanise ceux à qui ils s’adressent. Et quand un homme ou une communauté sont déshumanisés, tout les excès sont permis : c’est alors que s’ouvre une autoroute pour la barbarie, barbarie de la Révolution française, du bolchevisme, du nazisme...

Les nazis assimilaient les Juifs à des poux ou des rats, je vous le rappelle, et même le titre du livre de Maxime Vivas devrait vous interpeller : certes c’est une fiction et Céline n’est plus mais il s’agit malgré tout d’un appel au lynchage.

Parmi ceux qui s’expriment ici, beaucoup ont manifestement suivi de longues études, il n’empêche que leur pensée est confuse et leurs idées fort mal structurées aussi, faut-il le dire, les avoir instruits est comme avoir engraissé des cochons au caviar.
Ce qui me conforte dans le principe d’une sélection draconienne pour accéder aux études supérieures.

30/12/2022 21:38 par legrandsoir

même le titre du livre de Maxime Vivas devrait vous interpeller : certes c’est une fiction et Céline n’est plus mais il s’agit malgré tout d’un appel au lynchage.

Vous semblez ne pas connaître la signification du mot lynchage, ou plus vraisemblablement, vous espérez entraîner des lecteurs peu attentifs dans votre interprétation fautive.
Le mieux est qu’on n’en discute plus, temps que vous ignorez ce que j’ai écrit et qui répond pour une large part à vos objections et à vos craintes. Le livre peut être commandé chez l’éditeur. Bientôt, il sera en librairie. Allez le feuilleter. Ou volez-le. :-)
Maxime Vivas

30/12/2022 13:47 par Xiao Pignouf

Nick Talope fait encore la démonstration qu’il sait de quoi il parle.

Ouaf ouaf !

30/12/2022 16:09 par Xiao Pignouf

Le cas de Céline va bien au-delà de l’éternelle question peut-on, doit-on séparer l’homme de son oeuvre ? En effet, ce qu’il était transparaît dans ce qu’il écrivait, c’est-à-dire antisémite. Je trouve très drôle de lui trouver des circonstances atténuantes par le fait que sa femme se soit barrée avec un juif... Cela veut-il dire que derrière chaque raciste il y a un cocu ?

Quant à l’oeuvre elle-même, je veux bien admettre que le Voyage contienne des éclairs de génie, encore faudrait-il que je le relise, depuis le temps, mais ça ne m’avait pas foudroyé sur place. J’ai pour ma part récemment mis le nez dans D’un château l’autre, et c’est un des rares bouquins où je n’ai pu me résoudre à aller jusqu’au bout : sa haine recouvée devient illisible à force.

Dire que Céline est un écrivain du peuple, c’est une vue de l’esprit, je pense. C’est un écrivain que seuls les intellectuels et l’extrême-droite encensent.

Je suis curieux de lire le livre de Maxime en tout cas.

31/12/2022 08:35 par Nick Talope

Vous semblez ne pas connaître la signification du mot lynchage, ou plus vraisemblablement, vous espérez entraîner des lecteurs peu attentifs dans votre interprétation fautive.

Un peu comme vous qui ne savez pas ce que sont le racisme et le fascisme.
N’en parlons plus puisque cela vous dérange, mais vous pouvez toujours méditer sur l’acception biblique du verbe "juger" :

« Aussi es-tu sans excuses, qui que tu sois, toi qui juges. Car, en jugeant autrui, tu juges contre toi-même, puisque tu agis de même, toi qui juges. »
Saint Paul, Épître aux Romains, II, 1
Ou encore :
« Ne jugez pas, pour n’être pas jugés. »
Évangile selon saint Matthieu, VII, 1
Cela peut surprendre ici, j’en conviens, mais ce n’est pas plus idiot que de citer Marx.
Peut-être préférerez-vous Paul Verlaine ?
« Qui peut, sans frémir,
Juger sur la terre ? »
Ou encore l’anticlérical Sainte-Beuve :
« En général, nos jugements nous jugent nous-mêmes bien plus qu’ils ne jugent les choses. »

Cela a quand même plus de gueule que les écrits d’Annie Ernaux.

31/12/2022 09:07 par Nick Personne

@ Nick Talope
Vous oubliez celui-ci : "Quand Nick critique Maxime, j’en apprends plus sur Nick que sur Maxime".

31/12/2022 09:25 par Xiao Pignouf

@Nick Talope

Euh, t’as lu Ernaux ou tu dis ça au pif ?

31/12/2022 10:11 par Assimbonanga

Le Nick Talope du 30/12/2022 à 09:02 est passé ! Message reçu. Plus le chewing-gum est chaud, plus il devient indépatouillable ! Plus on lui répond, plus il sécrète. On est au moins sûr de l’effet : gênance, malaise et glauquitude.

@Nick Talope, j’attends ta réponse à mon 11:53 du 30/12/2022 sous l’article de la mort imminente de l’école. (J’ai pas eu le temps de compiler le lien à temps).

@Nick Talope, autre question. Suite à ton souci, je cite :"Ce qui me conforte dans le principe d’une sélection draconienne pour accéder aux études supérieures", as-tu fait des études supérieures ?

31/12/2022 14:26 par lou lou la pétroleuse

A Nick Talope,

Ce qui me conforte dans le principe d’une sélection draconienne pour accéder aux études supérieures.

Sur quels critères ?

01/01/2023 10:02 par Nick Talope

, as-tu fait des études supérieures ?

Devine !
Bon, je ne peux répondre à tout le monde, ce n’est pas du mépris, mais je ne veux pas abuser de la fenêtre de tir que l’on veut bien m’accorder ici.
Sans rancune et bonne année quand même à tous.

01/01/2023 23:10 par vagabond

A-t-il dénoncé des juifs ou des résistants ?
Que lui reproche-t-on au juste ?
Je ne l’ai pas encore lu. A part quelques extraits...qui ne me séduisent pas.
Rassurez-vous, c’est Céline Dion qui apparaît lorsqu’on fait une recherche pas la peine de vous chamailler pour un gars dont il doit rester si peu sous terre.
Il n’est pas là non plus pour vous répondre.

02/01/2023 08:45 par legrandsoir

@Vagabond
Avec ses "feuillets retrouvés" et deux livres qu’un a fait Gallimard (des best sellers) il est dans toutes les libraires, (en rayons ou sur tables), dans les journaux, les studios de radios ou de télés et vous dites qu’il n’est pas là pour répondre ?
Faut-il appliquer cette censure pour Hitler, Landru, Emile Louis, Pétain, etc. ?
En fait, il manque plutôt une autre voix, une autre approche de Céline dans toutes les libraires, (en rayons ou sur tables), dans les journaux, les studios de radios ou de télés...
Mon livre veut pallier cette lacune. Il est bien seulet. Il sera moins médiatisé.
Attendons les remarques des lecteurs du GS qui auraient l’idée de l’acheter ou de l’emprunter en bibliothèque.
Maxime Vivas

02/01/2023 08:56 par Dubalai

@ Vagabond

A-t-il dénoncé des juifs ou des résistants ?

Pas plus que Brasillach qui a été fusillé. Il a fait monter la haine antisémite pour que d’autres le fassent, « la conscience claire, et dieu à leurs côtés ».
Les céliniens ne comprennent pas pourquoi ce malheureux a fui avec l’armée allemande et pourquoi il avait préventivement envoyé de l’or au Danemark où il avait prévu de se réfugier au cas où les nazis, qu’il soutenait, auraient perdu contre la "vermine juive".
Mais sinon, il n’a personnellement tué personne, jamais appuyé sur une détente de fusil. Comme Pétain, d’ailleurs.

02/01/2023 11:04 par Assimbonanga

Nick Talope, tu me laisses sans réponse et je dois deviner. Enfin si, tu réponds pour dire que tu ne veux pas répondre, pour pas abuser de l’espace que tu bouffes sur LGS. Ouah, le délire !

OKEY ! Je dirai donc que tu as le certificat d’études : excellent niveau en français, pas de fautes d’orthographe.

02/01/2023 12:03 par vagabond

Maxime Vivas
Vraiment, je me fiche pas mal de Céline. Je voulais lire "voyage au bout de la nuit" mais c’est "au coeur des ténèbres " de Joseph Conrad que j’ai fini par lire.
Les "stars" adoubés par les masses ne sont pas ma tasse de thé. J’ai plus d’admiration pour un illustre inconnu qui sauve un chaton du feu que pour ces "célébrités" que l’on adore admirer ou haïr. Encore moins pour un raciste.

Ma remarque concernant son absence et incapacité à vous répondre, n’appelle pas à la censure. Atrention, vous ne pouvez pas prendre en exemple Hitler ! Je vous rappelle que cette place est prise aujourd’hui par Poutine.

Au contraire, un auteur doit être le sujet des critiques surtout quand il véhicule la haine des autres. Il est important pour ceux qui lisent de savoir qui est vraiment l’auteur qu’on risque d’admirer. La mesquinerie, la complicité et la violence d’un Céline qui rajoute à la haine d’une communauté en voie d’extermination ne peuvent être excusées par ce que certains appellent le "génie".

Mais il est mort et après vérification, il ne manque pas d’articles sur sa scélératesse. A quoi bon ces petites guerres interminables sur LGS ?

Votre livre a bien sûr sa place et sa valeur dans une époque où le fascisme revient décomplexé, surtout qu’il date de 2003. Où les Mein Kampf déguisés sont publiés et leurs auteurs, larves hitlériennes, martèlent bave à la bouche que le remplacement de la "race" aryenne est en cours.

J’espère que vous aurez le temps d’écrire sur les tragédies actuelles, celle des migrants, celles des guerres par procuration, celles qui se préparent contre les nouvelles communautés à exterminer.

02/01/2023 13:37 par Maxime Vivas

Mais il est mort et après vérification, il ne manque pas d’articles sur sa scélératesse. A quoi bon ces petites guerres interminables sur LGS ?

A ma connaissance, les rayons des librairies regorgent de livres carrément céliniens, ou de livres sur Céline (pas contre) ou de livres de Céline. Il manquait un livre racontant, à partir d’un fait historique et méconnu, comment des intellectuels et résistants de l’époque considéraient Céline et comment, décortiquant son style, ils ont fait passer Céline de magicien à prestidigitateur qui a volé la plupart de ses tours. C’est ce livre qui n’existait pas, comme n’existait pas de livre anti-Ménard avant que j’en écrive un en 2007.
MV

02/01/2023 12:36 par vagabond

@Dubalai
Les informations sont contradictoires.
De toute façon, écrire pour stigmatiser une communauté qu’on massacre annule tout ce qu’il a pu produire sur la condition humaine et qu’on pourrait prendre pour une forme d’humanisme.
Mais il faut le lire ne serait-ce que pour comprendre son époque et son schéma mental ayant conduit à sa haine.
Avoir des capacités intellectuelles développées ou du "talent" n’immunise pas contre la bêtise et la barbarie.

Aujourd’hui, le fascisme est de retour et la vigilance est nécessaire.

02/01/2023 13:26 par Maxime Vivas

Aujourd’hui, le fascisme est de retour et la vigilance est nécessaire.

Avec Céline dans ses valises, triomphant, ripoliné par les médias et les intellectuels à qui il sert de bouclier.

Mais il faut le lire, ne serait-ce que pour comprendre son époque...

Roger Vailland l’a lu, a compris son époque et est entré dans la résistance.
Mais, une fois de plus (je ne fais de la retape), tous les commentaires sous l’article de Gensane parlent de ce qu’ils croient que j’ai pensé et écrit. Je suis impatient de voir s’exprimer des lecteurs qui auront lu mon livre et qui vont découvrir des pages que Gensane n’a pas évoquée (son article est déjà long).
A suivre, donc
MV.

02/01/2023 13:51 par Nick Talope

Je suis impatient de voir s’exprimer des lecteurs qui auront lu mon livre et

Je ne lirai pas votre livre car je ne peux accorder la moindre honnêteté intellectuelle à quelqu’un qui prétend que le racisme contre l’homme blanc n’existe pas.
Je n’ai pas lu Céline non plus, car je n’aime pas son style.

En ce moment je lis Le Livre Noir de la Gauche Française de Xavier Moreau.
Je vous en conseille la lecture.

02/01/2023 17:50 par Maxime Vivas

Je ne lirai pas votre livre car je ne peux accorder la moindre honnêteté intellectuelle à quelqu’un qui prétend que le racisme contre l’homme blanc n’existe pas

J’ai dit ça ? Je crois que si vous ne pouvez pas le prouver, vous allez disparaître.

02/01/2023 14:03 par Nick Talope

OKEY ! Je dirai donc que tu as le certificat d’études

Même pas : sûrement à cause d’une maîtresse qui me faisait fantasmer avec ses tenues en cuir noir ; mais j’y pense, sous le couvert de l’anonymat, c’était peut-être toi.
Je te rappelle que les débats ne doivent pas dévier vers des questions sans intérêt.

02/01/2023 18:37 par Xiao Pignouf

@Nick Talope

Sors les mouchoirs, mon biquet...

le racisme contre l’homme blanc n’existe pas

En effet, le racisme contre les blancs n’existe pas... en tant que tel. C’est l’homme blanc qui a inventé le racisme, c’est-à-dire la supposée hiérarchie des races au sommet de laquelle il s’est placé, justifiant ainsi ses pires saloperies, passées et futures, c’est-à-dire la traite des Noirs et l’esclavage, la colonisation, l’extermination des amérindiens puis des juifs.

Essaie de ne pas trop d’exciter, je vais mettre de l’eau dans mon vin. D’autres ethnies ont suivi les Européens dans leur délire et ont fait le même genre de saloperie, aux dépens des mêmes : les « nègres » et les primitifs en général, à travers le monde, Africains, Mélanésiens, Indiens d’Amazonie, Aborigènes etc... Bref, aux dépens des plus faibles.

Par contre, comme tout le monde, le Blanc peut être victime de xénophobie, ce qui n’est pas du racisme, juste la haine (ou la peur) de l’autre, quand il est l’autre, que ce soit chez lui (dans le métro ou en banlieue) ou ailleurs (mais pour savoir cela, il eut fallu que tu roulasses ta bosse, ce dont je doute vu ton esprit étriqué).

Si tu as réussi à lire jusque là avant de répondre trop vite, respire un bon coup, ça calmera tes vapeurs.

03/01/2023 11:56 par Assimbonanga

J’ai beaucoup aimé ce gag : Je n’ai pas lu Céline, car je n’aime pas son style. Super !

Celui-ci un peu moins percutant mais pas trop mal dans l’illogisme : Je te rappelle que les débats ne doivent pas dévier vers des questions sans intérêt (comme par exemple "à cause d’une maîtresse qui me faisait fantasmer avec ses tenues en cuir noir" ? )...

Tu es une sorte de mortier de feu d’artifice de cocasseries.

J’aime bien quand un des administrateurs est touché personnellement par les étincelles. Ça le rend plus réactif. (Émoji clin d’œil.)

03/01/2023 15:21 par Assimbonanga

Pour moi, le racisme n’est pas forcément une question de race. Bien sûr, c’est facile de constater les principaux racismes : contre les nègres, contre les jaunes, contre les arabes. Donc, pourquoi pas un racisme anti-blancs surtout si j’en juge d’après les commentaires sur YouTube qui viennent désormais d’Afrique ? Ça sent pas bon là bas dedans et la facture de la colonisation se paie cher aujourd’hui. Les propos sont d’une violence inouïe (sans parler de la bêtise, car une juste colère se comprend tandis qu’il s’agit désormais de haine fanatique, sans nuance, sans possibilité de dialogue).
Mais bon, le racisme c’est surtout la négation des individus. On met tout le monde dans le même sac et on le noie. En ce moment un racisme très répandu : les boomers ! Les vieux. Vu qu’un fort pourcentage aurait voté Macron, on met tous les vieux, y compris les gauchistes, dans la même case comme si 100% des cheveux gris et blancs avaient voté Macron. Dieu que c’est insultant ! Et c’est injuste bien entendu. C’est le principe du racisme !

19/01/2023 21:51 par jo nice

@à xiao
L’homme blanc a inventé le racisme... tient donc !
L’esclavage et la hiérarchie racial sont universellement partagés dans l’antiquité. et pas lié entre eux,dans le monde latin ou greque l’esclavage n ;a rien à voir avec "la race".

20/01/2023 06:05 par Xiao Pignouf

@jo nice

L’esclavage et la hiérarchie racial sont universellement partagés dans l’antiquité

Des exemples s’il te plaît.

En tant qu’idéologie, je maintiens que c’est l’homme blanc qui a théorisé le racisme afin qu’il justifie sa domination sur le monde, aidé en cela par la religion et la science. C’est la juste continuité, c’est vrai, du fait que certains peuples se soit crus, au cours de l’histoire, supérieurs, plus civilisés, au milieu des barbares.

Je ne dis pas que le racisme est l’apanage des Blancs, mais les Blancs en sont rarement victimes, et la plupart du temps, ce sera du racisme de Blancs envers d’autres Blancs (Allemands/Juifs, Serbes/Bosniaques...). Il ne faut pas confondre, comme le fait un commentateur ci-dessus, haine du Blanc et racisme. La haine du Blanc peut provenir de beaucoup de choses, de l’histoire, du contexte social, etc.

Pourquoi je hais l’Africain ? Parce que je le crois bête (ou bestial) et incapable d’être maître de sa destinée (du coup je le colonise et en fais mon esclave). C’est du racisme. Pourquoi l’Africain me hait-il ? Parce que je l’ai toujours cru bête et inférieur. C’est de la haine.

Le racisme existe dans d’autres ethnies et d’autres cultures, c’est indéniable. Mais la victime en est le plus souvent mon voisin : les hutus/les tutsis, les mahorés/les anjouanais... Il y a une infinité d’exemples, mais je ne connais pas le monde entier pour les donner, je terminerai juste sur cette illustration que j’ai pu observer en Chine, avec de très grosses pincettes : l’ethnie han, majoritaire et dominante en Chine, semble se considérer, je pense (mais je peux me tromper) comme seule à même de diriger la nation et presque comme seule représentante, d’une certaine manière, de la « sinicité ». Cela n’empêche pas la bienveillance vis-à-vis des ethnies minoritaires, quoiqu’elle s’apparente un peu à du paternalisme. Mais encore une fois, je peux me tromper. Est-ce du racisme ? Je ne sais pas, mais ça s’en approche.

15/03/2023 00:47 par Dominique

Sur l’esclavage, ça vaut la peine de regardez le documentaire d’Oleg de Normandie "Esclaves Vikings contre Dinars". Pour lui, les 3 religions abrahamiques sont esclavagistes. Ce qui n’a rien d’étonnant, les esclaves apparaissent dans la Genèse sans qu’il soit dit qui les a créé. J’avais posé la question à un curé, ses explications ne m’avaient pas convaincu.
https://www.youtube.com/watch?v=ddPeyhwsdLM

15/03/2023 11:23 par Ilnyapasdalternative

Sans rapport avec l’esclavage.

@ Nick Talope

En ce moment je lis Le Livre Noir de la Gauche Française de Xavier Moreau.
Je vous en conseille la lecture.

Certainement pas.
Sur la gauche et le socialisme Xavier Moreau dit n’importe quoi !
Je regarde ses vidéos de strapol
https://stratpol.com/ par l’intermédiaire de youtube.
Quoi que je me demande si je vais continuer.
Donc je visionnais ses vidéos, parce qu’il a un autre regard sur le conflit otano kévien comme il aime appeler cette guerre.
Xavier Moreau affiche ses convictions ultras conservatrices car grand admirateur de Poutine, il admire la Russie, y travail, il connait bien la société russe.
Au début de chaque vidéo il présente ses deux bouquins dont le livre noir de la gauche française.
Voici ce que j’ai retenu de ses interventions sur la gauche française au cours de mes visionnages. Souvenirs pêle-mêle.
- Macron est un président de gauche dans une France avec un gouvernement socialiste. Ne riez pas !
- Les socialistes sont à tendances pédophiles et je crois aussi que dans les écoles françaises ont promeut l’idéal homosexuel, LGBT. Ne pleurez pas, c’est affligeant de bêtises.
De plus il est plein de contradictions, par exemple il affirme qu’en Russie la médecine est gratuite.
C’est bien, c’est même très bien.
Alors qu’en France, ça c’est moi qui le dis, nous assistons à la casse de l’hôpital et des services publics en général, il n’y a pas de Système public de santé. La gestion de la pandémie de covid en est la preuve.
Une médecine gratuite pour tous est ce que j’appelle du socialisme.
Alors, il est évident que je ne vais pas me coltiner la lecture de son livre et perdre mon temps.
Pour une analyse de la guerre, je lui préfère Jacques Baud https://www.youtube.com/watch?v=CMiiovvEpj0
C’est concis, factuel et sans amalgames qui parasitent la pensée.

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