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Où il est dit qu’il vaut mieux être musulman au Xinjiang qu’en France et journaliste au Grand Soir qu’à Libération.

Ouïghours, l’horreur était dans nos médias

L’illustration de « Ouïghours, l’horreur était dans nos médias » n’est pas une photo de propagande du « régime » chinois. C’est moi qui l’ai prise (en 2016) lors de mon premier voyage au Xinjiang. Bien que sa qualité soit moyenne pour une couverture de livre, on l’a choisie parce qu’elle montre des femmes libres, buvant du thé (?) et mangeant des gâteaux, entre copines, coiffées et vêtues comme elles veulent.

Si l’on regarde bien, elles sont six, leurs Smartphones posés devant elles ou en charge sous une affiche de jeune beauté aguicheuse. Elles sont rieuses (gentiment moqueuses) devant l’étranger avec qui elles ont eu envie d’échanger, nonobstant l’obstacle de la langue.

Et le Xinjiang, c’est ça.

Au mois d’août 2023, mon éditeur, Aymeric Monville, qui venait pour la première fois au Xinjiang, a été surpris de l’ambiance dans le bazar (souk) d’Urumqi où les habitants viennent déambuler jusqu’à tard dans la nuit. Lors de ma première visite, en 2016, la visite du bazar n’était pas possible la nuit en raison des risques d’attentat. Nous ne pouvions nous y déplacer, le jour, sans être accompagnés par un policier en civil, le pistolet dissimulé sous la veste. Je raconte tout ça dans mon premier livre sur le Xinjiang (« Ouïghours, pour en finir avec les fake news », décembre 2020, éditions La Route de la Soie).

C’était six mois après le carnage de la mine de Baicheng où des fanatiques islamistes avaient attaqué des ouvriers à la machette, faisant 16 morts et 18 blessés. La correspondante de l’Obs en Chine osa écrire : « Or, aussi sanglante qu’elle ait été, l’attaque de Baicheng ne ressemble en rien aux attentats du 13 novembre [en France]. Il s’agissait en réalité d’une explosion de rage localisée. » En effet, « Poussé à bout, un petit groupe de Ouïghours armés de hachoirs s’en était pris à une mine de charbon et à ses ouvriers chinois han, probablement pour venger un abus, une injustice, une expropriation… » Traduire « s’en était pris » par « ont massacré ». Comprendre dans le « probablement » que la journaliste n’en sait rien, mais qu’il importe de nous persuader que les tueurs répondaient à une possible agression antérieure dont il nous semble établi que les ouvriers saignés à l’arme blanche n’étaient « probablement » pas responsables.

Les mesures gouvernementales pour annihiler dans l’œuf tout nouvel attentat étaient alors impressionnantes : multiplications des caméras de surveillance, des caméras de reconnaissance faciale, abondance des contrôles de police, check-points sur les routes, apposition de codes QR sur les maisons de suspects, enregistrement des cartes SIM, neutralisation des trottoirs et contre-allées devant les restaurants où nous déjeunions, présence policière peu discrète, policiers en civil à nos côtés, masquage des plaques d’immatriculation des véhicules dans lesquels nous voyagions et bien d’autres sans doute qui n’étaient pas visibles et qui ne devaient rien envier aux mesures en vigueur dans la France de « l’état d’urgence ».

En août 2023, la tension due aux craintes d’attentats avait notablement diminué et la visite touristique et sans escorte était possible la nuit. Les badauds, en famille, souvent des couples avec enfants déambulaient en se prêtant volontiers à des séances de photos que nous sollicitions.

Pour ma part, en ce troisième voyage, sept ans après le premier qui s’était donc déroulé dans une atmosphère tendue, j’ai été surpris surtout par la liberté tranquillement affiché par les jeunes filles : robes chatoyantes de mille couleurs, shorts effrangés, jupes parfois à peine plus longues que les minijupes du temps où j’avais depuis peu cessé d’être un jouvenceau boutonneux. Il m’est impossible de parler du Xinjiang (trois fois la France pour sa superficie) sans penser aux femmes afghanes, de l’autre côté de la frontière, encagées sous une burqa noire, condamnées à l’analphabétisme, serrées de près par leur oncle ou par leur mari (parfois un oncle, épousé quand elles avaient neuf ans) ou par leur frère, ou leur fils aîné, qu’importe, pourvu qu’il soit un mâle.

Nos féministes républicaines devraient s’alarmer d’une possible « afghanisation » du Xinjiang, à moins que le sort de leurs sœurs ouïghoures les indiffère, le Xinjiang n’étant qu’un prétexte à bien se positionner politiquement (c’est ce que je crois) en jouant sur l’émotion provoquée par la vague de menteries états-uniennes relayées par notre presse.

Et je pense à la quasi totalité des députés français qui ont voté en janvier 2022 une résolution pour condamner le « génocide » ouïghour. Les députés de LFI se sont abstenus. La résolution était portée par Olivier Faure, du Parti Socialiste. Le nom même de ce parti est une escroquerie : « Parti socialiste ». Ainsi, il fait croire que des Hollande, Valls, Cazeneuve, Castaner, El Khomri, Faure, Delga, Cahuzac, Fabius, Dray, Le Foll, peuvent être rangés sous la bannière de Jaurès.

Mon livre « Ouïghours, pour en finir avec les fake news » a fait fondre sur moi, avec une violence, une mauvaise foi, une ignorance époustouflantes, une nuée de journalistes dont la connaissance du Xinjiang est née de discussions autour de la machine à café du bout du couloir ou de la lecture d’articles de confrères pantouflards instruits par des dépêches venues de Washington.

 Les journalistes qui s’en sont pris à moi n’ont jamais mis les pieds au Xinjiang. Sauf une (au siècle dernier). Celle-là se désole de mes « oeillères ». Or, de tous ceux qui écrivent sur le Xinjiang, de tous ceux que vous avez entendus ou lus ou vus parler des Ouïghours, je suis le seul à m’être rendu trois fois sur place, à avoir pris connaissance en grande partie de l’argumentaire chinois, à avoir à peu près tout entendu, lu, venant des antichinois.

Quand les coups se sont abattus sur moi, plusieurs de mes détracteurs n’avaient pas lu mon livre, demandant à recevoir un « service de presse » (exemplaire gratuit) APRES en avoir fait une sévère critique ou puisant dans des recensions de confrères ou consœurs au risque de citer par copié-collé des passages tronqués ou truqués.

La vérité est que, pour beaucoup, le titre suffisait à condamner l’ouvrage et l’auteur.
Le pire est l’Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire (IRSEM) organisme français, public, officiel et pro-états-unien, qui, à l’occasion d’une enquête sur la Chine, me livre à l’OTAN et au Pentagone. Dans la version anglaise de leur enquête, mon nom apparaît 61 fois et ma photo 8 fois. Si j’étais craintif, parano ou complotiste, si je ne savais pas que le Pentagone et la CIA (surtout la CIA) sont des organisations morales, pacifistes, non violentes, légalistes, incapables de mauvais coups dans l’ombre, je dirais qu’une branche de l’armée de mon pays m’a désigné à des tueurs étrangers.

Gageons que les chiens de garde (Cf. Paul Nizan) vont encore se déchaîner avec mon second livre, accablant pour notre classe politico-médiatique. Ils vont se ruer sur moi de concert, comme quand s’ouvre la porte du chenil de la meute dressée à la chasse à courre, les aboiements des uns renforçant les jappements des autres, tous confortés par leur nombre, la course des premiers traçant l’itinéraire des suivants, les cous pareillement tendus, les oreilles couchées, les crocs luisants sous les babines retroussées, les baves se mélangeant par frottement sur les flancs en sueur, l’ensemble étant enivré par le cor sonnant l’hallali assez fort pour que je sois inaudible, voire intellectuellement aphone, tandis que des plus grands qu’eux, des plus honnêtes, des plus internationalement respectés, se sont mis à écrire, comme sous ma dictée (1).

Voici le préambule de mon livre :
« MESSAGE À NOS MÉDIAS
Vous affirmez que je suis « un idiot utile » (Frédéric Lemaître, Le Monde), « d’extrême gauche » (Nathalie Guibert, Le Monde), tandis que je suis d’extrême droite (Éric Simon, Charlie Hebdo) et un « dingo » qui nie l’existence de « camps de rééducation pour les Ouïghours » (Laure Daussy, Charlie Hebdo). Vous essayez de me faire dire qu’« il ne se passe rien de particulier au Xinjiang » (Elhia Pascal-Heilmann, Arrêt sur images), que « tout ce qui est dit sur le Xinjiang est faux » (Antoine Bondaz, Fondation pour la recherche stratégique). Vous certifiez que, porteur d’« œillères », j’épouse « sans réserve le récit colonialiste de Pékin » (Laurence Defranoux, Libération), que je suis un « négationniste » quant au Xinjiang (Nathalie Loiseau, ancienne ministre, tweet), un « confusionniste et propagandiste chinois » (Léa Polverini, Slate.fr), un nazi (« rouge-brun ») qui « nie les attentats contre les twin towers » (Tristan Mendès France, Twitter, France Inter, Conspiracy Watch). Vous avez contraint un hebdomadaire littéraire à me censurer, vous soutenez que « je suis bien payé » par le Parti communiste chinois et vous hésitez à me traîner devant les tribunaux « pour l’instant » (Dilnur Reyhan, Institut ouïghour d’Europe). Vous me refusez un droit de réponse après m’avoir mis en cause, vous prétendez que « le martyre des Ouïghours » est une « réalité maintes fois démontrée » et que, pour la nier, j’ai bénéficié d’un « droit de suite sur nombre de canaux, notamment chinois... » (Thibault Sans, Le Média). Vous me rangez dans un « cheptel » qui diffuse « les éléments de langage de Xi Jinping » (Benjamin Jung, Blast). À vous et à d’autres, je vais rappeler ci-après ce que j’ai vraiment écrit sur le Xinjiang dans mon livre « Ouïghours. Pour en finir avec les fake news » et je le compare à vos divagations que contredisent, depuis des années, des intellectuels étrangers mondialement reconnus, et même le « rapport » publié le 31 août 2022 par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU après son enquête au Xinjiang, où l’on cherchera vainement les mots « génocide, esclavage dans les champs de coton, camps de concentration, prélèvements d’organes, persécution de la religion, éradication de la culture et de la langue ouïghoures », accusations terribles qui sont votre fonds de commerce pro-atlantiste et un prétexte à aboyer en bande organisée contre la Chine et à me dire traître à mon pays...

Avec mon voisin gascon Cyrano de Bergerac, je vous préviens, perce-bedaines, coupe-jarrets, trotte-menu et pisse-copie, que je « n’abdique pas l’honneur d’être une cible ». Mieux : je vais rappeler ce que vous avez écrit et dit sur le « génocide » et sur moi ; je vais révéler comment vous caillassez la vérité et ceux qui la protègent. À mon tour, j’ai enquêté sur vous. J’ai découvert que vous êtes montés au mât sans avoir le derrière du pantalon propre.
Vous n’allez pas aimer ».

Le livre est découpé en quatre parties  :
Première partie : Où de prestigieux intellectuels démontrent méticuleusement qu’il n’y a pas de génocide.
Deuxième partie : Comment lutter contre le terrorisme en France, en Chine, partout ailleurs ?
Troisième partie : Le constat du Haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU au Xinjiang.
Quatrième partie : Le Vivas bashing.

Et l’ONU, dans tout ça ?
Le 31 août 2022, dans un document de 45 pages, le Haut Commissariat des Droits de l’Homme de l’ONU produit les résultats de son enquête du mois de mai au Xinjiang. Il ne reprend aucune des accusations antichinoises de notre classe politico-médiatique : « génocide des Ouïghours, persécution de la religion et de la culture musulmanes, interdiction de parler ouïghour, camps de concentration, prélèvements d’organes, récolte de coton par 500 000 esclaves ». Mon livre en fait une analyse détaillée que nos médias ont oublié de faire. Il livre aussi un scoop sidérant sur la visite de Michelle Bachelet, qui est à l’ONU la Haute-Commissaire aux Droits de l’Homme.

Maxime VIVAS

Note (1) Aucun Français ! La honte sur nous !

« Ouïghours, l’horreur était dans nos médias », mars 2024, 266 pages, 22 euros.
En librairie ou commandes à editionsdelga@yahoo.fr

COMMENTAIRES  

15/03/2024 21:04 par Auguste Vannier

Merci déjà de citer les noms des "journalistes" qui ne se contente pas de mal faire leur métier, mais qui ajoutent les pratiques les plus répugnantes de propagandiste et de manipulateurs.
Je ne lis plus les media qui les rémunèrent, et je veux plus lire aucune de leur production, je vais donc faire ma liste de précaution : signatures à éviter de lire pour ne pas perdre de temps.
Pour moi ces gens là sont définitivement grillés.
Il n’y a pas si longtemps, les écrits et les déclarations sur Cuba étaient un excellent indicateur de mentalité, désormais s’y ajoute ce qui est dit sur l’Ukraine, la Russie, l’Israël, et sur tout ce qui ne plaît pas à l’oncle Sam.
Ainsi, l’avis de Michel Onfray sur Cuba, l’a "révélé" bien avant qu’il ne fasse son "acting out" d’extrême droite...

16/03/2024 09:36 par CAZA

Hum Auguste , et le Diplo il se situe où dans ce panier de collabos impérialistes à la solde des USA ?
Et sa Mme Ouïghour Martine Bullard ?

https://www.monde-diplomatique.fr/2021/04/BULARD/62978
https://www.legrandsoir.info/ouighours-victimes-et-otages-du-brouillard-diplomatique.html

16/03/2024 13:12 par Maxime Vivas

Martine Bulard conclut :

"Reste que les rumeurs tomberaient d’elles-mêmes si les possibilités d’enquête journalistique (sans entrave ni mentor) étaient ouvertes".

Je suis allé trois fois au Xinjiang et ce que j’écris est une enquête journalistique. Mieux, le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme, organisme de l’ONU est allé sur place en mai 2022. Dans mon livre, je raconte longuement ce qu’il dit.

16/03/2024 13:44 par sixiangjiaoyu

Bonjour Maxime,

J’ai acheté et lu votre livre "Ouïghours, pour en finir avec les fake news" en 2020.

Vous y donniez peu de précisions sur les conditions dans lesquels s’étaient passés vos voyages de 2016 et 2018.

Dans cet article, vous écrivez que la police bloquait les trottoirs devant les restaurants où vous déjeuniez.

Est-ce que la photo qui sert d’illustrations à votre livre a été prise alors que vous étiez sous escorte de la police ?

Bien à vous,

16/03/2024 16:43 par françois gerard

Maxime Vivas, vous êtes l’honneur d’une certaine idée de la gauche ( je dis ça vraiment sincèrement )

16/03/2024 21:45 par Auguste Vannier

En effet @Caza, j’ai remarqué que Martine Bulard à un côté Atlantiste sur bien des questions, et je me suis interrogé sur mon abonnement au Diplo...Impression que c’est une concession obligée au Monde dont dépend en grande partie le Diplo.
Au bout du compte je me suis dit qu’il ne fallait pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Le diplo reste quasiment le seul reliquat "potable" de notre presse main stream.

16/03/2024 23:20 par Maxime Vivas

@ sixiangjiaoyu

Est-ce que la photo qui sert d’illustrations à votre livre a été prise alors que vous étiez sous escorte de la police ?

Je ne comprends pas bien la question. Nous n’avions pas chacun un policier qui nous marquait à la culotte Nous avons pu prendre des photos partout. J’ai pris celle-là, un moment heureux, des femmes libres, sans voir sur le coup ;tout ce dit cette photo.

16/03/2024 23:41 par sixiangjiaoyu

Bonjour Maxime,

Vous écrivez dans l’article que parmi les mesures prises pour lutter contre le terrorisme en 2016, il y avait "neutralisation des trottoirs et contre-allées devant les restaurants où nous déjeunions, présence policière peu discrète, policiers en civil à nos côtés, masquage des plaques d’immatriculation des véhicules dans lesquels nous voyagions".
D’où ma question.
De manière générale, je trouve que "Ouïghours, pour en finir avec les fake news" ne donne pas beaucoup d’informations sur les conditions et le programme de votre voyage. J’avoue que cela m’avait assez surpris. J’avais acheté le livre en pensant que vous en diriez plus sur vos voyages proprement dits.
Est-ce que vous avez des nouvelles du livre " touristique" que vous aviez en projet ?
Bien à vous,

17/03/2024 20:44 par Maxime Vivas

"Le livre touristique" qui n’est pas un livre de voyage, ni un guide est publié en anglais sous le titre "The return of the swallows".

17/03/2024 05:19 par Georges Rodi

> sixiangjiaoyu

Encore aujourd’hui, dans le Xinjiang, il y a une présence militaire (rare, mais on voit quelques véhicules blindés), des portiques de sécurité pour accéder dans certaines zones, bref, des précautions qui n’existent pas lorsqu’on visite d’autres provinces.
Cependant, l’accès au Xinjiang est absolument ouvert aux touristes lambda.
N’importe quel français peut profiter d’une entrée en Chine sans visa et y aller sans être accompagné.
Et filmer dans la rue, ou s’inviter poliment dans les maisons, sans retenue. En France, je crois bien qu’il n’y a pas cette liberté de photographier les gens.
Toujours est-il que les reportages sur la Chine fleurissent sur les réseaux.

D’un autre côté, le Turkestan Islamic Party existe toujours lui aussi.
Ce serait naïf, inconsidéré, de ne pas en tenir compte.
Le nombre de combattants du TIP est estimé entre 5.000 et 10.000
Ces combattants, dont le but est de créer un califat qui engloberait le Xinjiang, sont couvés par le régime d’Erdogan qui leur fournit passeports, formation militaire et armes.
Ils sont aujourd’hui en Syrie, aux côtés d’Al Nusra, dans la région d’Idlib.
Le TIP est une force sérieuse, qui a joué un rôle considérable à partir de 2020 en repoussant les tentatives de la Syrie de reprendre le contrôle du Nord du pays.
Très récemment, le 15 janvier dernier, il est particulièrement notable que la première frappe extraterritoriale faite par les Gardiens de la Révolution iraniens, et en utilisant des missiles à longue portée, ait pu viser cette organisation.

Il n’en reste pas moins que c’est loin d’être réglé...

17/03/2024 07:55 par Tardieu Jean-Claude

Les réactions quasi épidermiques ou hystériques à votre ouvrage est révélateur de la nature réactionnaire de tous les médias que vous avez cités, ne parlons pas de ceux qui ont préféré vous ignorer, qui ne peuvent pas se passer de leur banquier ou des subventions de l’État pour exister ou encore de donations en provenance d’oligarques, on peut difficilement les interpréter autrement.

C’est la raison pour laquelle votre témoignage est si précieux, merci. Qu’il s’accompagne de son lot de calomnies ou d’insultes est dans l’ordre des choses, ils sont mérités ou leur absence aurait été suspect !

Il faut être bien naïf ou un crétin fini pour croire encore les récits des médias mainstream et autres médias sociaux qui se prétendent progressistes ou de gauche (Le Media, Blast, notamment), et qui finalement ne valent pas mieux. En pire, car ils avancent masqués, jusqu’au jour où l’actualité sociale ou politique les conduit à se démasquer eux-mêmes en hurlant avec la meute de la réaction, histoire de lui montrer qu’ils méritent les attentions qu’elle fait preuve à leur égard. Là encore, jusqu’au jour où elle décidera de les éliminer, ne restera plus alors que les gens comme vous, qui continueront d’œuvrer avec leurs modestes moyens pour faire connaître la vérité sans laquelle il n’existe plus la moindre liberté, dont celle d’expression qui mérite d’être défendue en toutes circonstances, sans s’avilir à être Charlie, cela va sans dire. Je ne vous connais pas, j’espère ne pas avoir écrit une connerie.

17/03/2024 11:03 par Heiner

@ Auguste Vannier et Caza :

Je pense que cela peut aussi être une concession au concept du diplo comme "réseau d’éditions internationales". Dans les "Nouvelles de la rédaction", partie de "La lettre des AMD", Anne-Cécile Robert a une fois noté qu’il y avait des différends avec les collègues polonais concernant la ligne éditoriale dans le conflit ukrainien. Et l’édition allemande, très importante pour le réseau du diplo, ne peut pas toujours cacher qu’elle vient de la maison "taz", le journal preferé des Verts allemands, eux-mêmes hostile à la Chine (et à la Russie).

17/03/2024 22:05 par sixiangjiaoyu

Bonjour Georges Rodi,

Les questions que je pose à Maxime Vivas portent sur ses deux premiers voyages et pas vraiment sur la situation actuelle (comme vous le dites, on peut désormais se rendre en Chine sans visa mais vous reconnaîtrez qu’il s’agit d’une évolution récente et qu’à moins d’avoir la mémoire vraiment courte, il n’est pas difficile de se rappeler une période où les choses n’étaient pas, pour utiliser un euphémisme, si facile.)
Le fait est que j’ai lu le livre "Ouïghours, pour en finir avec les Fake news" en me disant que le récit des visites de l’auteur au Xinjiang occuperait une place un peu conséquente et que j’ai été surpris de la part assez minime qui leur était consacrée. Par ailleurs, je ne me souviens pas que l’accompagnement policier dont parle Maxime Vivas dans l’article était mentionné dans le livre.

Avez-vous lu le livre ?

18/03/2024 02:50 par Georges Rodi

> sixiangjiaoyu

Eh non, je n’ai pas lu cet ouvrage de MV ... Que Dieu me pardonne :)

Il y a quand même beaucoup d’années qu’il est possible de visiter le Xinjiang en touriste.
Je ne parle pas de mon expérience car j’y vais pour raisons professionnelles, mais j’ai des amis venant de France qui l’ont fait en 2018.
Ils ont remarqué le portique de contrôle des bagages à l’entrée de l’hôtel, les caméras dans les centre-villes... et ils se sont baladés en se filmant avec leur smartphone partout où ils allaient.

C’est plus compliqué de visiter Lhassa en fait.
Il faut passer par les voyages en groupes organisés, une épreuve au-dessus de mes forces.
Je suis quand même entré au Tibet plusieurs fois par la route, sans contrainte, en venant du Yunnan, ou du Sichuan.

Et puis, je n’ai rien contre les Ouïghours, mais mon truc, c’est plutôt la découverte des cultures des minorités du Yunnan, cultures qui ont en commun un aspect paillard, rabelaisien, qui me convient assez bien.
Ecouter la légende des bites ailées chez les Miao, profiter des chansons à boire des Naxi, c’est la Chine que j’aime le plus.
C’est une Chine très loin de nos religions, une Chine dont on ne parle pas assez.

18/03/2024 08:42 par Maxime Vivas

Eh non, je n’ai pas lu cet ouvrage de MV ... Que Dieu me pardonne )

Demandez de ma part un SP à l’éditrice.
Mais voici qu’arrive le "second tome"...

18/03/2024 09:17 par Georges Rodi

Merci Maxime, très sympa.
Vu ce que coûterait l’envoi d’un livre en Chine, je préfère éviter une crise cardiaque à l’éditrice.
... Lors de mon prochain passage en France, je n’y manquerais pas :)

18/03/2024 13:42 par Maxime Vivas

Elle a gagné plein de sous avec ce livre, elle peut en envoyer un en Chine.
MV

18/03/2024 09:40 par Georges Rodi

> sixiangjiaoyu

Lorsqu’on a commencé à voir des 4X4 fonçant sur un marché, des attentats au sabre dans les gares, des imams égorgés à la sortie d’un prêche, etc, on ne pouvait pas s’attendre à voir le gouvernement chinois rester les bras croisés.
Il y a eu des mises sur écoute, ce qui se fait en France en pareil cas,
Des troupes militaires déployées, ce qui se fait en France,
Des arrestations, ce qui se fait en France
Des centres de déradicalisation, ce qui se fait en France...

Je ne contesterais pas le fait que les Chinois font les choses à grande échelle, ce qui peut amener son lot d’erreurs, forcément tragiques.
Mais ils ont su aussi se préoccuper du développement local, et le Xinjiang est plutôt avantagé sur ce plan là par rapport à d’autres provinces. Ça, la France ne sait pas le faire.

C’est aussi probablement difficile de fixer des critères pour savoir qui est radicalisé au point de rester en prison, ou déradicalisé au point de pouvoir en sortir.
D’autant qu’il y a des chocs culturels.
Je me souviens de citoyens chinois choqués de découvrir un musulman capable de dire qu’il était prêt à sacrifier son fils si Dieu le réclame... Alors que c’est l’histoire d’Abraham.
Cela dit, est-ce que le musulman a conscience du fait que ledit Abraham et son fils ont marché pendant 3 jours pour arriver au sommet de la montagne, que le fils portait un fagot de bois, que le bois devait servir à le faire cuire pour que monte au ciel la fumée et l’odeur du sacrifice, et qu’Abraham pouvait le manger pour finir...?

18/03/2024 15:30 par sixiangjiaoyu

Bonjour Georges Rodi,

Je connais quelques personnes qui sont allées au Xinjiang dans ces années-là sans difficulté particulière. C’est pour cela que je suis surpris que Maxime Vivas parle d’un voyage sous escorte policière (parce que c’est ce que suggère des mesures telles que "neutralisation des trottoirs et contre-allées devant les restaurants où nous déjeunions, présence policière peu discrète, policiers en civil à nos côtés, masquage des plaques d’immatriculation des véhicules dans lesquels nous voyagions").
Pour ma part, ce qui m’a le plus étonné à la lecture de "Ouïghours, pour en finir avec les fake news", c’est le rôle très modeste des voyages effectués sur place dans l’argumentation générale. Dans le fond, on n’en sait pas grand chose. Maxime parle de deux voyages, l’un effectué avec une quarantaine de journalistes en 2016 et le second en 2018 avec sa compagne. Il y a quelques anecdotes (une visite dans une école maternelle à Aral où la présence d’un gardien armé frappe l’auteur mais dont "nos accompagnateurs ne disent rien", une rencontre en groupe avec une chef d’entreprise ouïghoure qui raconte son histoire devant les caméras, et de jeunes danseuses ouïghoures que Maxime Vivas surprend dans un gymnase alors qu’il est à la traine derrière le groupe qui fait la visite d’un centre sportif).
Mais il n’y a aucun détail sur la ou les visite(s) en centre de déradicalisation ("centre de formation") par exemple.
Je trouve dommage que Maxime Vivas n’ait pas donné plus de détails sur ses voyages. Je n’ai pas d’objection à ce que l’affaire d’Outreau ou même l’affaire Dreyfus soient évoquées, ni contre la charte de Munich. Je trouve simplement que, pour un livre sur le Xinjiang, le livre digresse beaucoup.

18/03/2024 18:22 par Maxime Vivas

Mon livre "Ouïghours, pour en finir avec les fake news" est un livre militant de dénonciation des mensonges de nos médias.
J’ai écrit avec ma compagne un livre plus "touristique" où l’on parle de ce que vous souhaitez. J’ai signé en 2018 un contrat (très modeste) avec un éditeur du Xinjiang et j’ai appris incidemment qu’on le trouve en anglais chez un éditeur italien : "Anteo Edizioni" sous le titre : "The return of the swallows" (février 2022). Je n’ai pas reçu les exemplaires dus à l’auteur. J’ai râlé. Bref, ce fut conflictuel. L’ambassade de Chine en France m’en a envoyé deux exemplaires en recommandé avec AR (!) et j’ai senti là que cette histoire les gonflait.
J’ai décidé de tirer un trait et de passer à autre chose.
J’y reviens ici aujourd’hui et je perds mon temps.
Commandez le livre aux Italiens ou regardez sur Internet.
Et puis.... allez au Xinjiang :-)

19/03/2024 10:05 par sixiangjiaoyu

Bonjour Maxime,

Merci pour la référence bibliographique. J’ai téléchargé légalement sur le site d’Anteo "The return of the swallows" et je l’ai parcouru. Vous y donnez effectivement plus de précisions sur les circonstances de vos voyages et notamment que vous avez été accueilli par le XPCC.
Vous reconnaissez vous-même que vos hôtes vous ont montré ce qu’ils voulaient vous montrer.
Pourquoi est-ce que vous n’avez pas donné ces informations dans "Ouïghours, pour en finir avec les Fake news" ?
En tant que lecteur, je trouve que j’aurais dû être loyalement informé de ces détails. Ce n’est pas à vous que je dois rappeler la Charte de Munich.
Bien à vous

20/03/2024 10:57 par Georges Rodi

Évidemment le PCC a organisé les déplacements de MV (et ses confrères) dans le Xinjiang.
Pas seulement la logistique, mais aussi les visites, avec des traducteurs mis à disposition, etc.

Je n’ai pas lu son ouvrage, mais je suis certain que ce fait a été reconnu par MV, je suis certain de l’avoir lu de nombreuses fois sur le site du GS... Comment est-ce que MV aurait pu accéder à des usines, ou un centre de formation autrement ? Ce ne sont pas des lieux ouverts aux touristes...

L’ONU qui est venue enquêter sur la situation au Xinjiang a elle aussi été accueillie par le PCC. Cette équipe est venue avec ses propres traducteurs, a certainement imposé de pouvoir visiter des centres de détention et interroger quelques prisonniers au hasard... Ce serait plus sérieux, plus crédible ?
Voire...
Est-ce qu’au moment de présenter les résultats de cette enquête, il aura été précisé en préambule que chaque représentant de chaque pays, chaque membre de l’ONU s’est efforcé d’être impartial tout en étant soumis à des pressions, des menaces de sanctions de la part des US ?

Humm, j’avoue être déçu du petit niveau des commentaires, c’est assez étonnant.
Franchement, (faire semblant de) tomber des nues sur ces sujets, je n’y crois pas.

Pour passer à autre chose, ce que la Chine a fait de mieux, et de loin, en matière de communication, c’est d’avoir ouvert la possibilité de venir sans visa.
Ce qui a fait littéralement exploser les témoignages (les vlogs) sur les réseaux sociaux. Tous expriment leur surprise de découvrir la Chine, l’accueil des habitants, la qualité des infrastructures, la sécurité à toute heure dans les rues, la nourriture... Et tous se retrouvent accusés d’être achetés par le PCC, ce que décrit MV dans cet article.
Cette accusation d’être acheté par le PCC se révèle être une erreur fatale. Il n’y a rien de mieux pour ouvrir les yeux de tous ces jeunes qui se retrouvent à vivre une situation ridicule.
C’est assez incroyable de voir à quel point l’USempire a perdu la main en matière d’information contrôlée.

J’ai pu voir naître ainsi sur ces vlogs des débats sur les caméras de sécurité... Il y en a plus à Londres, sans que cela me rassure au point d’y aller seule après 20h nous dit une damoiselle ... Alors, si ce sont pas (que) les caméras, pourquoi se sent-on d’avantage en sécurité à 1h du matin dans les rue de Chongqing ?
J’ai pu voir aussi des témoignages de musulmans d’Afrique ou du MO découvrir les supermarchés Halal, les mosquées, etc. Parfois, avec des détails étonnants, avec ce musulman qui dit : « lorsque j’entre dans une mosquée, au hasard, est-ce qu’il n’y aurait pas une intervention rapide qui me précède pour me faire croire que je suis librement accueilli pour y prier ? ... Je vois bien que non, lorsque je découvre qu’il y a de l’eau chaude à disposition pour me laver les pieds... »

C’est toute la magie d’avoir pris la décision unilatérale d’ouvrir le pays...
La roue tourne :)

20/03/2024 14:39 par Maxime Vivas

Je raconte dans mes deux livres, à plusieurs reprises, les conditions d’organisation de mes séjours au Xinjiang. Si j’étais parti faire un reportage sur le Japon ou les EU, la question n’aurait pas été posée. Cela n’aurait pas été un sujet. Ce n’est d’ailleurs jamais une question posée aux journalistes des médias mainstream. Remy Ourdan, du Monde, Renaud Girard, du Figaro, qui étaient avec moi au Tibet, n’ont jamais eu à s’expliquer là-dessus.
Quant aux problèmes de traduction, ils se posent ainsi : les interprètes chinois sont possiblement des menteurs. J’ai dit "chinois".
La question ne se pose pas pour les interprètes d’autres nationalités, d’autres langues. S’pas ?
Enfin, pour mon 3ème voyage, j’étais avec un Français qui parle couramment chinois (il vit une partie de l’année à Shanghai depuis des lustres) et un autre (Aymeric Monville, mon éditeur) qui possède assez bien la langue pour comprendre ce qu’il entend et à la limite baragouiner. Homme perfectionniste, il a même pris la peine d’apprendre un peu le ouïghour avant notre voyage.
Voyez comment je perds ici mon temps à crédibiliser mes écrits avant même qu’ils soient lus.
MV

20/03/2024 18:18 par CAZA

Oula Camarade Georges ne généralise pas et nous prend pas tous pour des billes !
Justement tant que tu es sur LGS .
Ton avis sur la place Tian’anmen et l’ instrumentalisation occidentale .

Wikipedia
Estimations du nombre de décès provenant de différentes sources, par ordre décroissant :
plus de 10 000 morts (dont des civils et soldats) - Union soviétique61, Royaume-Uni, États-Unis62 ;
7 000 décès - OTAN61 ;
4 000 à 6 000 civils tués, mais personne ne sait vraiment le chiffre exact - Edward Timperlake63 ;
plus de 3 700 tués, à l’exclusion des disparitions ou des décès secrets et ceux privés de soins médicaux - transfuge de l’APL citant un document circulant parmi les officiers63 ;
2 600 décès officiels dans la matinée du 4 juin (chiffre révisé par la suite) - Croix-Rouge chinoise55,64. Un officiel anonyme de la Croix-Rouge chinoise estime, qu’au total, 5 000 personnes ont été tuées et 30 000 blessées65 ;
près de 1 000 morts, selon Amnesty International et certains des participants de la protestation, tel que rapporté dans un article du Time55,66. D’autres déclarations d’Amnesty International font mention de plusieurs centaines de morts67. Liu Xiaobo, le futur Prix Nobel de la paix, était présent sur place. Il estime aussi à 1 000 le nombre des victimes68 ;
300 à 1 000 selon un diplomate occidental à partir des estimations compilées50 ;
400 à 800 plausibles selon le journaliste du New York Times. Il a développé cette estimation en utilisant l’information du personnel hospitalier et des médecins, et d’un « responsable médical avec des liens dans la plupart des hôpitaux »50 ;
727 dont 14 soldats selon Zhang Wanshu, ancien dirigeant de l’agence Xinhua69 ;
entre 180 et 500 blessés, selon un document déclassé de la NSA qui se réfère aux estimations des premières victimes70 ;
241 morts, dont des soldats, et 7 000 blessés, selon le gouvernement chinois51 ;
186 morts formellement identifiés confirmés à la fin de juin 2006 - professeur Ding Zilin des Mères de Tian’anmen64,71. La liste des Mères de Tian’anmen comprend des personnes dont le décès n’est pas directement imputable à l’armée, comme une personne qui s’est suicidée après l’incident du 4 juin72.

20/03/2024 19:25 par sixiangjiaoyu

Bonjour Georges Rodi, bonjour Maxime Vivas,

Vous semblez tous les deux considérer le fait que les voyages de 2016 et 2018 aient été organisées par le corps de production et de construction du Xinjiang comme sans intérêt.

Georges Rodi écrit que cette information est évidente puisque Maxime Vivas a pu visiter des usines et un centre de formation.

Sauf erreur de ma part, à aucun moment dans aucun des deux livres ("Ouïghours pour en finir avec les fake news" et "Le retour des hirondelles", Maxime Vivas ne raconte de visite à un centre de formation. Il parle d’une école maternelle à Aral et d’une école (pour enfants) à Korla. Mais, je n’ai pas lu de description d’un centre de formation.

C’est, à mon sens, le principal problème du livre : il met en avant l’importance des voyages, mais s’appuie très peu sur ceux-ci tout en donnant l’impression qu’ils ont été très étendus et exhaustifs ("je suis retourné [au Xinjiang] en 2018 avec ma compagne pour écrire un livre (plutôt touristique mais pas que) sur cette région. Nous avons parcouru le Xinjiang en voiture, bus, avion")

On a le sentiment que Maxime Vivas dit quelque chose comme "les centres de formation ne posent aucun problème. D’ailleurs, je n’en ai visité aucun et je n’y ai rien constaté d’anormal".

Pourquoi ne racontez-vous rien sur vos visites dans ces centres dans vos deux livres ?

Bien à vous,

21/03/2024 12:23 par legrandsoir
20/03/2024 22:24 par xiao pignouf

Je l’ai déjà dit, et je le répète ici, sixiangjiaoyu, qui n’intervient QUE sous des articles à propos de la Chine, fait ce qu’on appelle en anglais du concern trolling. En voici la définition :

« Le concern trolling consiste à s’opposer à une idée ou à un point de vue tout en se faisant passer pour un défenseur de la cause. Un troll d’inquiétude émet des critiques décrédibilisantes sous couvert d’inquiétude. Son objectif est de saboter la cause discutée et d’inspirer le doute aux membres du groupe. Cela se produit dans les groupes rassemblés autour d’une question particulière, notamment dans les partis politiques, et l’objectif du troll d’inquiétude est de provoquer des dissensions au sein d’une communauté. »

21/03/2024 14:21 par Georges Rodi

Que les voyages organisés soient... organisés, n’est pas sans importance.
Mais comme tout un chacun qui consacre un peu de temps sur des sites comme le GS, il est possible de se forger une opinion en recoupant diverses sources.
(comme Caza qui s’énerve je ne sais pourquoi)

The Grayzone par exemple va donner beaucoup d’informations collectées aux US auprès des organisations comme l’ETIM.
Et il est possible de suivre le périple du Colombien Fernando Munoz Bernal qui parle chinois et qui parcours l’immensité du Xinjiang depuis 6 mois.

En outre, dois-je imaginer que le PCC soit capable d’imposer à toute la population d’une ville de faire semblant de sourire, d’appeler à la prière du vendredi, de faire rire les enfants dans les parcs, de boire du thé en écoutant de la musique locale ou apprécier les ondulations des hanches d’une danseuse... C’est juste impossible.
Bref. Ce n’est pas parce qu’on va être pris en charge par une organisation que l’on va perdre toute liberté de jugement.
Si les 250 millions de touristes qui ont visité le Xinjiang récemment en sont capables, MV doit l’être aussi.

Et en donnant sa vision du Xinjiang, forcément incomplète, MV est indiscutablement plus proche de la vérité du terrain que n’importe quel journaliste de Libé qui s’assoit sur la charte de Munich tous les jours que Dieu fait.
Au final, il le fait avec des moyens limités en temps et en argent, moyens qui ne peuvent pas être comparés aux milliards U$ qui ont été votés au budget pour apprendre aux "journalistes" à dénigrer la Chine.

Et pendant que l’on peigne la girafe, les législateurs US envisagent d’interdire aux touristes américains de visiter le Xinjiang -pour empêcher le génocide en cours- à coups d’alertes sécurité.
Comme acrobatie intellectuelle, difficile de faire mieux.
On sent la panique.
La roue tourne... :)

21/03/2024 16:49 par CAZA

<< comme Caza qui s’énerve je ne sais pourquoi >>
C’ était juste pour ton humm du petit niveau les lecteurs sur LGS et en toute sérénité .
Et ton avis sur la propagande occidentale concernant la Place Tian’anmen camarade ?

22/03/2024 01:34 par Georges Rodi

> caza

Je n’ai parlé nulle part du niveau des lecteurs, mais des commentaires.
De quels commentaires ?
Well, la politique des modos interdit de s’adresser spécifiquement à quelqu’un lorsque le débat devient chaud (intéressant :)
Je me plie à cette contrainte après avoir été rejeté pas mal de fois.
En conséquence, tout un chacun doit deviner si un commentaire s’adresse à lui, ou pas...
Hummm :)
Avec la difficulté qui s’ajoute : mes commentaires sont édités avec des heures, parfois des jours de décalage.

sixiangjiaoyu ne m’a jamais donné l’impression d’être un ardent défenseur des politiques chinoises.
Non seulement c’est son droit (quelques centaines de millions de chinois sont dans ce cas), mais c’est plutôt bien d’avoir des arguments constructifs qui soient contraires au discours dominant de Beijing.
Ce que sixiangjiaoyu a précisé il y a pas mal de temps sur les poses de stérilets dans le Xinjiang m’a effectivement amené à penser qu’il faudra attendre 4 ou 5 ans de statistiques pour avoir une idée des effets de cette politique pour donner un exemple.
Pour autant, sous cet article, j’ai l’impression de voir tomber des attaques ad hominem

22/03/2024 04:17 par Georges Rodi

Et concernant Tiananmen... :)
Je ne proposerais pas de lien youtube ou Google, bien sûr...

Le 4 juin 1989, il y a eu 2 évènement séparés.
- Une manifestation étudiante de plusieurs semaines, qui a culminé avec un avec sit-in, qui s’est déroulée et achevée pacifiquement sur la place Tiananmen
- Une grève d’une journée, qui s’est faite le jour où la manifestation étudiante prenait fin.
Avec quelques centaines d’ouvriers qui avaient de bonnes raisons de râler.
Et un troisième groupe, important, composé d’adultes ne ressemblant ni à des ouvriers, ni à des étudiants.

Plusieurs barricades ont été dressées dans les rues du quartier Muxidi, à 6 Kms de la place Tiananmen.
Le Gouvernement a envoyé des autocars chargés de soldats, et quelques véhicules blindés de transport de troupes, pour enlever les barricades et rouvrir la circulation dans les rues.
La violence a commencé quand le troisième groupe a attaqué ceux qui tentaient de dégager les barricades. Ils disposaient de centaines, voire des milliers de cocktails molotov.

Des dizaines de bus et des véhicules blindés de transport de troupes, dans lesquels les soldats étaient encore présents, ont été incendiés.
Beaucoup de soldats ont pu fuir, mais beaucoup d’autres n’ont pas échappé au feu.
Il existe d’innombrables photos de soldats morts brûlés, certains suspendus à des lampadaires par des émeutiers, d’autres allongés dans les rues où ils sont morts, dans les escaliers ou sur les trottoirs.
Il y a aussi des rapports et des photos qui documentent la prise de contrôle d’un véhicule blindé par les émeutiers (on peut en parler ainsi à partir de là) qui ont utilisé la mitrailleuse située sur la tourelle tout en conduisant le véhicule.
Les émeutiers ont également saisi des armes à feu, des munitions, des émetteurs-récepteurs, et attaqué des bâtiments publics. Plusieurs émeutiers ont conduit un bus public rempli de barils d’essence vers la tour située au Nord de la place Tiananmen pour tenter d’y mettre le feu.
Lorsqu’un véhicule militaire est tombé en panne sur l’avenue Chang’an, le conducteur a été tué à coups de briques.
À Chongwen Men, un soldat a été jeté vivant d’un pont.
À Fuchengmen, le corps d’un soldat brûlé vif a été pendu tête en bas.
Près d’un cinéma, un policier a été battu à mort et son corps jeté sur une voiture en feu.

Plus de 1 280 véhicules ont été incendiés ou endommagés, dont plus de 1 000 camions militaires, 60 véhicules blindés, 30 véhicules de police, 120 autobus publics et trolleybus et 70 autres types de véhicules à moteur.
Les forces de l’ordre ont subi de lourdes pertes avant d’être forcées de tirer en l’air pour dégager la voie.
Dans la contre-attaque, des émeutiers ont été tués, certains spectateurs ont été touchés par des balles perdues et certains ont été blessés ou tués par des civils armés.
Selon des statistiques fiables, plus de 3 000 civils ont été blessés et plus de 200 tués, dont 36 étudiants.
Plus de 6 000 membres des forces de l’ordre et soldats ont été blessés et des dizaines ont été tués.
(les câbles de l’ambassade des États-Unis à Pékin confirment le contenu de base de ce rapport ainsi que les estimations des victimes)

Bien que les preuves directes soient encore minces, il semble que le soulèvement a reçu une aide extérieure considérable. Au-delà de l’étrange timing, il y a trop de preuves que la violence et l’approvisionnement en armes utilisées ont été préparés à l’avance. À l’époque, le rationnement de l’essence était strict et ne pouvait pas atteindre la quantité requise pour l’événement.
Une main noire a organisé les lignes d’approvisionnement et a fourni des directives pour la fabrication et l’utilisation de cocktails molotov qui à cette époque étaient pratiquement inconnus en Chine.

Il y a aussi trop de signes d’agitation extérieure au sein de ce troisième groupe non identifié, dont les actes de violence ne reflètent en rien les sentiments du public présent. La grande violence qui a éclaté à Muxidi a nécessité une planification préalable considérable et ne pouvait pas provenir spontanément d’une simple grève ouvrière, ce qui était presque une garantie d’intervention extérieure.
Des citoyens mécontents de n’importe quel pays peuvent marcher pour protester et exprimer leur mécontentement réel ou imaginaire, mais brûler de jeunes soldats et pendre leurs corps carbonisés à des lampadaires n’est pas l’acte d’étudiants qui veulent la « démocratie » ou d’ouvriers qui protestent contre un contrat social inadéquat.

Pour revenir aux étudiants, rapports et photos démontrent qu’ils se sont rassemblés sur la place Tiananmen en attendant l’occasion de présenter diverses pétitions sur la politique sociale, la corruption, l’idéalisme et, en fait, tous les changements qu’ils voulaient faire dans le monde. Comme le Gouvernement n’a pas immédiatement réagi, les étudiants ont campé sur la place et ont attendu. Puis les responsables gouvernementaux ont eu des semaines de discussions avec les étudiants et ont finalisé un accord pour évacuer la place à la date limite du 4 juin.
Des soldats ont été envoyés sur place la veille, mais ils ne portaient pas d’armes, seulement des matraques. Selon tous les rapports, il n’y avait aucune animosité entre les étudiants et les soldats. Ils ne se considéraient pas comme des ennemis. Des photos et des rapports montrent même des étudiants protéger les soldats des passants en colère.
Les étudiants et les soldats ont eu des discussions répétées dans la soirée et tout au long de la nuit du 3 juin. Presque tous les étudiants ont été convaincus de quitter la place le soir et le petit groupe restant est parti le lendemain matin lorsque des chars et des bulldozers sont entrés dans la place et ont rasé toutes les tentes et les ordures qui s’étaient accumulées au cours des trois premières semaines, les poussant en un tas avant de les brûler. C’est clairement à l’origine de l’affirmation selon laquelle "des milliers d’étudiants" ont été écrasés par les chars qui traversaient la place.

S’il y a eu un massacre à Pékin le 4 juin 1989, ce n’est pas sur la place Tiananmen, mais dans le quartier Muxidi.
Ce ne sont pas les étudiants qui ont été massacrés, mais des jeunes soldats.
Et tout suggère que cela a été planifié par le Département d’État américain et la CIA.

Entre autres éléments de preuves, le 22 juin 1989, l’ambassade des États-Unis à Pékin envoya au Département d’État américain un télégramme qui, selon les termes de son auteur, « tentait de clarifier » les événements survenus dans la nuit du 3 au 4 juin. Il affirme que, contrairement aux rapports des médias occidentaux, aucun décès n’a eu lieu sur la place Tiananmen, mais ailleurs. Il confirme également l’estimation du nombre de victimes. Le contenu du télégramme a été supprimé pendant plus de 20 ans, jusqu’à ce que WikiLeaks le publie.

Je pourrais en dire beaucoup plus, évoquer une étonnante ressemblance avec les évènements de Maïdan, mais je souhaite terminer ce commentaire avec cette dernière note en hommage à J. Assange, car tel est mon bon plaisir...

22/03/2024 12:48 par sixiangjiaoyu

Bonjour Georges Rodi, bonjour Xiao et bonjour Maxime,

Je tiens d’abord à vous remercier pour les échanges que nous avons depuis longtemps au sujet de la Chine et du Xinjiang en particulier. Je n’interviens qu’à ce sujet, c’est vrai, mais vous vous doutez bien que c’est parce que je m’y intéresse particulièrement pour plein de raisons personnelles que je ne détaille pas mais qui sont à mon sens parfaitement honorables (pour le dire autrement, je ne travaille pas pour la CIA ou l’INSERM)

Je suis très reconnaissant à Maxime Vivas d’avoir partagé la référence de son livre "The return of the swallow" et au grand soir d’avoir fourni le lien vers le reportage concernant le dernier voyage de M. Vivas au Xinjiang.

Je pense que ce reportage montre que la situation s’est considérablement détendue et que les choses sont globalement revenues à la normale, ce qui est une bonne chose.

Georges Rodi a raison de dire que je ne suis pas un ardent défenseur des mesures du gouvernement chinois. Je trouve que régulièrement (et probablement pour des raisons qui ont davantage à voir avec leur mise en œuvre qu’avec leur esprit) ces mesures produisent des résultats inacceptables et inhumains.

La politique de lutte contre la pandémie fournit quantité d’exemples de ce dont je parle : en soi, il est très bien de protéger sa population contre un virus, mais l’intransigeance et la radicalité des mesures conduit à des situations insupportables dont on ne sait sortir que par des virages à 180° (et qu’on ne vienne pas me dire que la sortie progressive était soigneusement planifiée, c’est une plaisanterie).

Mon opinion concernant la lutte contre le terrorisme au Xinjiang (ou les "trois fléaux") est que les phénomènes que l’on a vu durant le zéro covid ont été monnaie courante. Les arrestations arbitraires ont été très nombreuses et l’application de la politique de planning familiale très probablement intransigeante (ce qui n’avait aucune nécessité).

On peut évidemment le nier et dire que tout cela n’est qu’une fable inventée par les américains. Mais, en réalité, des milliers de personnes ont été envoyées en formation dans des centres qui étaient avant tout des prisons et non des écoles.

Dans le reportage, Maxime Vivas visite une école expérimentale à Kashgar qui est un ancien centre de formation. L’architecture de l’endroit indique que c’est une école et il conclut que les centres de formation étaient des écoles. Mais le problème, c’est que des centres de formation étaient des écoles et d’autres, des prisons et que ces prisons étaient appelées centres de formation.

Ce n’est pas parce que les américains décideraient de donner des cours d’anglais à Guantanamo que Guantanamo deviendrait un "training center". Il y a des limites aux mauvaises plaisanteries.

Plusieurs indications indubitables montrent que des centres de formation au Xinjiang étaient avant tout des centres de détention. On doit évidemment critiquer la perfidie qui consiste à dire qu’il s’agissait de "camps de concentration" (en raison des connotations associées à ce terme), mais il devrait être admis qu’on doit critiquer l’emploi de l’euphémisme "centre de formation" pour parler d’endroits où étaient pratiqués des détentions arbitraires.

Regardez la photo de 2014 avec les prisonniers en bleu et demandez-vous en votre âme et conscience si cet endroit est un "centre de formation". Regardez les photos du "centre de formation" de Dabancheng et demandez-vous pourquoi cela ne peut choquer personne qu’il soit devenu depuis une prison.

J’ai commencé à intervenir sur ce sujet parce que j’ai constaté que la volonté de réfuter les allégations américaines sans les examiner sérieusement conduisaient à ne pas les comprendre. Je ne nie pas que la presse généraliste a commis l’erreur (?) inverse en soutenant qu’un "génocide était en cours" etc. Je ne l’ai pour ma part jamais soutenu, pour la raison précise que le génocide suppose une intention et que les autorités chinoises n’ont jamais eu cette intention. Par contre, la manière dont le planning familial a été appliqué si l’intention avait existé était bien partie pour arriver à ce genre de résultats.

Le premier article sur lequel je suis intervenu était un article de Grayzone dans lequel l’auteur ne comprenait pas que la baisse du taux de natalité était de 33% en un an et non de 5% parce qu’il avait confondu des pourcents et des pour mille.

Le fait est que le Xinjiang était en 2017 une des régions de Chine avec le plus fort taux de natalité, très supérieure à la moyenne nationale et que deux ans plus tard il était passé sous cette moyenne.

Bien à vous,

22/03/2024 14:14 par CAZA

Modeste et géniale suggestion aux camarades qui font exister LGS pour la page d’ ouverture du site .
Le titre :
Dossier de contre propagande pour faire connaître la réalité de la réussite chinoise et démasquer les campagnes de dénigrement à la solde des USA .
On y met quoi ? Par exemple

"" Cinq ans dans la Chine de Xi Jinping ""
Par Xiao dit le professeur :
Lemaitre il aurait passé 50 ans en Chine ça changerait rien puisqu’il n’ est que la voix de son maître capitaliste US qui le rétribue ( comment ? ) .
https://www.legrandsoir.info/cinq-ans-dans-la-chine-de-xi-jinping-recension-3-3.html

LE RETOUR DES HIRONDELLES - À LA RECHERCHE DE LA VÉRITÉ AU XINJIANG
""" L’énorme avantage de regarder les médias occidentaux est que lorsqu’ils vous disent qu’il neige, vous pouvez immédiatement enfiler votre short et vos lunette de soleil...""
https://www.legrandsoir.info/ouighours-l-horreur-etait-dans-nos-medias.html
https://www.youtube.com/watch?v=qZWbrO2uUhc

Georges Rodi
21/03/2024 à 14:21 par Georges Rodi
Que les voyages organisés soient... organisés, n’est pas sans importance.
Mais comme tout un chacun qui consacre un peu de temps sur des sites comme le GS, il est possible de se forger une opinion en recoupant diverses sources.
(comme Caza qui s’énerve je ne sais pourquoi)

The Grayzone par exemple va donner beaucoup d’informations collectées aux US auprès des organisations comme l’ETIM.
Et il est possible de suivre le périple du Colombien Fernando Munoz Bernal qui parle chinois et qui parcours l’immensité du Xinjiang depuis 6 mois.

En outre, dois-je imaginer que le PCC soit capable d’imposer à toute la population d’une ville de faire semblant de sourire, d’appeler à la prière du vendredi, de faire rire les enfants dans les parcs, de boire du thé en écoutant de la musique locale ou apprécier les ondulations des hanches d’une danseuse... C’est juste impossible.
Bref. Ce n’est pas parce qu’on va être pris en charge par une organisation que l’on va perdre toute liberté de jugement.
Si les 250 millions de touristes qui ont visité le Xinjiang récemment en sont capables, MV doit l’être aussi.

Et en donnant sa vision du Xinjiang, forcément incomplète, MV est indiscutablement plus proche de la vérité du terrain que n’importe quel journaliste de Libé qui s’assoit sur la charte de Munich tous les jours que Dieu fait.
Au final, il le fait avec des moyens limités en temps et en argent, moyens qui ne peuvent pas être comparés aux milliards U$ qui ont été votés au budget pour apprendre aux "journalistes" à dénigrer la Chine.

Et pendant que l’on peigne la girafe, les législateurs US envisagent d’interdire aux touristes américains de visiter le Xinjiang -pour empêcher le génocide en cours- à coups d’alertes sécurité.
Comme acrobatie intellectuelle, difficile de faire mieux.
On sent la panique.
La roue tourne... :)

Et encore Georges
Et concernant Tiananmen... :)
Je ne proposerais pas de lien youtube ou Google, bien sûr...

Le 4 juin 1989, il y a eu 2 évènement séparés.
- Une manifestation étudiante de plusieurs semaines, qui a culminé avec un avec sit-in, qui s’est déroulée et achevée pacifiquement sur la place Tiananmen
- Une grève d’une journée, qui s’est faite le jour où la manifestation étudiante prenait fin.
Avec quelques centaines d’ouvriers qui avaient de bonnes raisons de râler.
Et un troisième groupe, important, composé d’adultes ne ressemblant ni à des ouvriers, ni à des étudiants.

Plusieurs barricades ont été dressées dans les rues du quartier Muxidi, à 6 Kms de la place Tiananmen.
Le Gouvernement a envoyé des autocars chargés de soldats, et quelques véhicules blindés de transport de troupes, pour enlever les barricades et rouvrir la circulation dans les rues.
La violence a commencé quand le troisième groupe a attaqué ceux qui tentaient de dégager les barricades. Ils disposaient de centaines, voire des milliers de cocktails molotov.

Des dizaines de bus et des véhicules blindés de transport de troupes, dans lesquels les soldats étaient encore présents, ont été incendiés.
Beaucoup de soldats ont pu fuir, mais beaucoup d’autres n’ont pas échappé au feu.
Il existe d’innombrables photos de soldats morts brûlés, certains suspendus à des lampadaires par des émeutiers, d’autres allongés dans les rues où ils sont morts, dans les escaliers ou sur les trottoirs.
Il y a aussi des rapports et des photos qui documentent la prise de contrôle d’un véhicule blindé par les émeutiers (on peut en parler ainsi à partir de là) qui ont utilisé la mitrailleuse située sur la tourelle tout en conduisant le véhicule.
Les émeutiers ont également saisi des armes à feu, des munitions, des émetteurs-récepteurs, et attaqué des bâtiments publics. Plusieurs émeutiers ont conduit un bus public rempli de barils d’essence vers la tour située au Nord de la place Tiananmen pour tenter d’y mettre le feu.
Lorsqu’un véhicule militaire est tombé en panne sur l’avenue Chang’an, le conducteur a été tué à coups de briques.
À Chongwen Men, un soldat a été jeté vivant d’un pont.
À Fuchengmen, le corps d’un soldat brûlé vif a été pendu tête en bas.
Près d’un cinéma, un policier a été battu à mort et son corps jeté sur une voiture en feu.

Plus de 1 280 véhicules ont été incendiés ou endommagés, dont plus de 1 000 camions militaires, 60 véhicules blindés, 30 véhicules de police, 120 autobus publics et trolleybus et 70 autres types de véhicules à moteur.
Les forces de l’ordre ont subi de lourdes pertes avant d’être forcées de tirer en l’air pour dégager la voie.
Dans la contre-attaque, des émeutiers ont été tués, certains spectateurs ont été touchés par des balles perdues et certains ont été blessés ou tués par des civils armés.
Selon des statistiques fiables, plus de 3 000 civils ont été blessés et plus de 200 tués, dont 36 étudiants.
Plus de 6 000 membres des forces de l’ordre et soldats ont été blessés et des dizaines ont été tués.
(les câbles de l’ambassade des États-Unis à Pékin confirment le contenu de base de ce rapport ainsi que les estimations des victimes)

Bien que les preuves directes soient encore minces, il semble que le soulèvement a reçu une aide extérieure considérable. Au-delà de l’étrange timing, il y a trop de preuves que la violence et l’approvisionnement en armes utilisées ont été préparés à l’avance. À l’époque, le rationnement de l’essence était strict et ne pouvait pas atteindre la quantité requise pour l’événement.
Une main noire a organisé les lignes d’approvisionnement et a fourni des directives pour la fabrication et l’utilisation de cocktails molotov qui à cette époque étaient pratiquement inconnus en Chine.

Il y a aussi trop de signes d’agitation extérieure au sein de ce troisième groupe non identifié, dont les actes de violence ne reflètent en rien les sentiments du public présent. La grande violence qui a éclaté à Muxidi a nécessité une planification préalable considérable et ne pouvait pas provenir spontanément d’une simple grève ouvrière, ce qui était presque une garantie d’intervention extérieure.
Des citoyens mécontents de n’importe quel pays peuvent marcher pour protester et exprimer leur mécontentement réel ou imaginaire, mais brûler de jeunes soldats et pendre leurs corps carbonisés à des lampadaires n’est pas l’acte d’étudiants qui veulent la « démocratie » ou d’ouvriers qui protestent contre un contrat social inadéquat.

Pour revenir aux étudiants, rapports et photos démontrent qu’ils se sont rassemblés sur la place Tiananmen en attendant l’occasion de présenter diverses pétitions sur la politique sociale, la corruption, l’idéalisme et, en fait, tous les changements qu’ils voulaient faire dans le monde. Comme le Gouvernement n’a pas immédiatement réagi, les étudiants ont campé sur la place et ont attendu. Puis les responsables gouvernementaux ont eu des semaines de discussions avec les étudiants et ont finalisé un accord pour évacuer la place à la date limite du 4 juin.
Des soldats ont été envoyés sur place la veille, mais ils ne portaient pas d’armes, seulement des matraques. Selon tous les rapports, il n’y avait aucune animosité entre les étudiants et les soldats. Ils ne se considéraient pas comme des ennemis. Des photos et des rapports montrent même des étudiants protéger les soldats des passants en colère.
Les étudiants et les soldats ont eu des discussions répétées dans la soirée et tout au long de la nuit du 3 juin. Presque tous les étudiants ont été convaincus de quitter la place le soir et le petit groupe restant est parti le lendemain matin lorsque des chars et des bulldozers sont entrés dans la place et ont rasé toutes les tentes et les ordures qui s’étaient accumulées au cours des trois premières semaines, les poussant en un tas avant de les brûler. C’est clairement à l’origine de l’affirmation selon laquelle "des milliers d’étudiants" ont été écrasés par les chars qui traversaient la place.

S’il y a eu un massacre à Pékin le 4 juin 1989, ce n’est pas sur la place Tiananmen, mais dans le quartier Muxidi.
Ce ne sont pas les étudiants qui ont été massacrés, mais des jeunes soldats.
Et tout suggère que cela a été planifié par le Département d’État américain et la CIA.

Entre autres éléments de preuves, le 22 juin 1989, l’ambassade des États-Unis à Pékin envoya au Département d’État américain un télégramme qui, selon les termes de son auteur, « tentait de clarifier » les événements survenus dans la nuit du 3 au 4 juin. Il affirme que, contrairement aux rapports des médias occidentaux, aucun décès n’a eu lieu sur la place Tiananmen, mais ailleurs. Il confirme également l’estimation du nombre de victimes. Le contenu du télégramme a été supprimé pendant plus de 20 ans, jusqu’à ce que WikiLeaks le publie.

Je pourrais en dire beaucoup plus, évoquer une étonnante ressemblance avec les évènements de Maïdan, mais je souhaite terminer ce commentaire avec cette dernière note en hommage à J. Assange, car tel est mon bon plaisir...

Arte la chaîne des bobocaves instruits qui se croient moins cons que leurs voisins de bouffonsfm .
Depuis le reportage de Tintin rien de nouveau sur les sommets
https://www.legrandsoir.info/arte-une-chaine-enchainee-a-la-sinophobie.html

23/03/2024 23:42 par Maxime Vivas

Guantanamo deviendrait un "training center". Il y a des limites aux mauvaises plaisanteries

.
Comparer Guantanamo aux centres de formation et aux centres de détention du Xinjiang relève d’une ignorance pathétique. Il n’y avait à Guantanamo que des prisonniers, beaucoup innocents, arrêtés hors des EU (dont des Ouïghours). Le Haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU a pu se rendre au Xinjiang, mais pas à Guantanamo, malgré des demandes (je parle de ça dans mon livre et je rapporte ce que le HCDH en a dit).

Plusieurs indications indubitables montrent que des centres de formation au Xinjiang étaient avant tout des centres de détention.

Oui, c’est dit, par moi, par d’autres, même par les Chinois.

Regardez la photo de 2014 avec les prisonniers en bleu et demandez-vous en votre âme et conscience si cet endroit est un "centre de formation".
Cette photo est une photo publiée par les Chinois.
En fait, je parle ici de ce j’ai déjà écrit en de nombreux articles (ou que vous pouvez lire dans des articles écrits par d’autres sur LGS), de ce que j’ai écrit dans trois livres plus dans deux livres collectifs. Si j’avais le temps, si je voulais éviter aux commentateurs de lire ce que j’ai écrit et si je voulais absolument leur épargner l’achat de mes livres, j’irais chercher dans mes écrits les réponses à leurs questions. Elle y sont.
A la journaliste d’Arrêt sur Images qui me bombardait obstinément de questions du même type tendant à prouver que je suis naïf, complice, stipendié (l’interview intégral est dans mon livre), j’ai fini par répliquer : " Moi, je veux bien vous répondre, mais je ne veux pas simplement répondre en retrait, en position d’accusé, parce qu’il n’y a pas de tribunal, je n’ai tué personne, je n’ai commis aucun délit". Je peux le redire à quelques lecteurs du GS.
Merci à ceux d’entre-vous qui l’ont compris et qui le disent, d’ailleurs.
Et je vais arrêter tout net de répondre ici à des accusations dont les réfutations sont dans mes écrits antérieurs et largement dans le dernier livre.
MV

24/03/2024 06:21 par sixiangjiaoyu

Bonjour Maxime Vivas,

Puisque vous annoncez que vous ne me répondrez plus, il ne me reste plus qu’à vous remerciez de m’avoir répondu.
Je n’aurais pas dû parler de Guantanamo, mais, comme l’a dit à peu près notre Seigneur Jésus (vous voyez que je suis donc un fondamentaliste chrétien comme Adrian Zenz) " Que celui qui n’a jamais laisser échapper un parallèle hasardeux me jette la première pierre". (Il me semble qu’on en trouve parfois dans vos livres ( les deux que j’ai lus et dont j’ai fait l’acquisition légalement en payant même pour le premier, le second étant en téléchargement gratuit sur le site de l’éditeur) )
Je n’achèterai probablement pas le troisième, mais qui sait (vous direz tout de même à M.Monville que 22€, c’est un peu cher et que c’est bien la peine de voyager en Chine si on ne trouve moyen d’y faire baisser ses coûts de production. (Il est vrai que cela permet surtout d’augmenter ses marges, mais je divague) .

Pour ce qui est du fond, je voudrais, pour mémoire, écrire ceci :

Une prison où on donne des formations n’est pas une école.
Une école n’est pas une prison.
Quand on vous montre une école et qu’on vous dit que c’est une école, on fait un usage correct des noms.
Quand on ne vous montre pas une prison et qu’on vous dit que c’est une école, on abuse du langage.(ce n’est pas une allusion à Confucius mais si je voulais faire le spécialiste de la Chine, je le dirais)
La photo de 2014 a été publiée en illustration d’un reportage chinois sur un événement de trois jours consacré à la déradicalisation. Elle fait partie d’une série qui montre aussi des réunions publiques dans une salle de conférence et sur une place publique. Elle a été publiée sur un compte Baijiahao d’information et non dans de nombreux médias chinois. Il est abusif de dire qu’elle a été publiée par "les Chinois", laissant entendre que les "autorités chinoises" l’ont publiée pour montrer un centre de formation.
Vous n’êtes pas choqué que le lieu sur la photo soit qualifié de 培训中心 (centre de formation) mais étant donné que j’ai moi-même travaillé longtemps dans un 培训中心,je peux vous assurer que ça fait bizarre d’appeler un endroit du type de la photo comme ça et que l’euphémisme me semble bien plus scandaleux que le parallèle maladroit que j’ai commis avec Guantanamo et que vous avez si courtoisement affiché en tête de vote message.
(Je précise au passage que l’article de 2014 fait référence à un événement de trois jours mais ne dit pas que la "formation" totale des personnes dans le "centre de formation" a duré trois jours)
Il est dommage que vous n’ayez pas répondu à ma question au sujet de vos visites de centres de formation. Je ne crois pas me tromper en disant que dans "Ouïghours pour en finir avec les Fake news", vous n’en racontez pas et que c’est aussi le cas dans "The return of the swallows" ( Titre curieux qui est aussi celui du reportage de CGTN consacré à votre dernier voyage mais qui est justifié dans le texte. )
Dans ce reportage, vous visitez un "ancien centre de formation" qui est devenu une école et vous déclarez que "cela vous suffit". Peut-être mais cela suffit-il ? N’aurait-il pas fallu demander de visiter ," un ancien centre de formation devenu une prison" comme celui de Dabancheng ?
Qui ouvre une école ferme une prison pour reprendre une citation de Hugo que vous aimez. Je partage cet avis, mais qui appelle une prison école ne ferme pas une prison.
Je n’épiloguerai pas sur la question de la natalité, mais puisque nous en resterons probablement là, je voudrais vous signaler que "Ouïghours pour en finir avec les Fake news" publié en 2020 cite des statistiques de 2017 sans mentionner celle des années suivantes qui étaient alors aisément disponibles. Vous soutenez ainsi que la natalité dans la région est supérieur à la moyenne nationale sans vous rendre compte qu’au moment où vous écrivez elle est passée en dessous de cette moyenne et qu’en 2019, elle était à peine supérieure à celle de la municipalité autonome de Pékin et 25ème sur 31. Vous citez aussi le chiffre de 12,7 millions de Ouïghours sans vous posez de questions, ce qui vous expose à de pénibles arguties sur le fait que ce n’est pas facile d’avoir des statistiques quand on constate que les mêmes Ouïghours étaient 11, 6 millions en 2020. (Il s’agit en fait d’un petit jeu statistique avec les chiffres de la région autonome : pour gonfler le nombre de Ouïghours et donner l’impression qu’ils avaient connu une expansion démographique plus rapide que les Han, les "communicants chinois" ont décidé d’agréger à la population Ouïghours toute la population non résidente (un million de personnes) qui n’était pas reprise dans le décompte par nationalités).
Vous avez fourni un travail journalistique intéressant concernant l’origine de la campagne contre la Chine. Mais arrêtez de faire comme si toutes les critiques et les objections qu’on vous fait étaient sans fondement.
Bien à vous

24/03/2024 14:44 par Maxime Vivas

Je commence à croire ceux qui professent ici que sixiangjiaoyu est un troll.
Là, il fait le procès de mon 3ème livre sur le Xinjiang en proclamant qu’il ne le lira pas. Il explique (comprenez bien, amis du GS) que ce n’est pas la peine. Trop nul, trop lacunaire, trop cher. Oui, oui, sans l’avoir lu, mais par la vertu de son idée du triste sire que je suis.
Je conseillerais au modérateur de laisser passer le prochain brûlot de sixiangjiaoyu dès lors qu’il y dira dans quel centre de formation chinois il a enseigné, précisément et à quelle date.
MV

24/03/2024 10:08 par xiao pignouf

ces mesures produisent des résultats inacceptables et inhumains

Lesquelles ? Vos sources.

quantité d’exemples de ce dont je parle

Lesquels ? Vos sources.

les phénomènes que l’on a vu durant le zéro covid ont été monnaie courante

Lesquels ? Vos sources.

Les arrestations arbitraires ont été très nombreuses et l’application de la politique de planning familiale très probablement intransigeante

Vos sources.

des milliers de personnes ont été envoyées en formation dans des centres qui étaient avant tout des prisons et non des écoles

Vos sources.

Plusieurs indications indubitables

Lesquelles ? Vos sources.

la manière dont le planning familial a été appliqué

Vos sources.

Regardez la photo de 2014 avec les prisonniers en bleu et demandez-vous en votre âme et conscience si cet endroit est un "centre de formation"

Où et quel moment cette fameuse photo, probablement prise par les autorités chinoises et qui est la seule à disposition des médias occidentaux, a été décrite par ces mêmes autorités comme ayant été prise dans un « centre de formation » ? Vous avez au moins raison sur un point, sixianjiaoyu : il y a effectivement au Xinjiang, des centres de détention et des prisons, comme il y en a dans pratiquement toutes les régions du monde. Les centres de formations (autrement nommés « camps de rééducation » par ici) sont plutôt destinés aux jeunes Ouïghours, majoritairement les garçons je suppose, afin de leur proposer une formation (probablement obligatoire*) qui leur évitera peut-être de sombrer dans l’islamisme radical et d’aller se faire tuer en Syrie ou de revenir avec l’idée de massacrer des hans. La photo dont on nous a rebattu les oreilles est simplement la photo de véritables détenus ouïghours sur le point d’être transférés. Que parmi eux, il y ait des innocents, c’est probable mais ça reste à prouver.

Oui, sixiangjiaoyu, les autorités chinoises ne font certainement pas preuve de tendresse et dans certains cas usent probablement de coercition pour parvenir à leurs fins, personne ne nie cela.

24/03/2024 14:11 par Georges Rodi

> sixiangjiaoyu
S’il y a un point sur lequel on pourrait se rejoindre, c’est qu’il est devenu pratiquement impossible de faire preuve d’un avis nuançé à propos de la Chine. Parce que la guerre entre US et communisme n’a jamais cessé. Et qu’en temps de guerre, les nuances ne sont pas de mise.

Cela fait 2 fois que j’assiste au départ de familles chinoises qui pensent que leur gouvernement est intolérable, et l’herbe plus verte aux US. Et c’est d’autant plus étrange à un moment où les US déclarent voir en la Chine le seul adversaire systémique qui doit être combattu à tout prix.

Que dire à des gens dont les yeux brillent de tant d’espoirs, qui vendent tous leurs biens en Chine et vous invitent si aimablement à un repas d’adieux ?
Rien... Quel argument pourrait les toucher ?

Je garde pour moi le « bilan » dressé par le Colonel Macgregor qui, en dehors des habituels problèmes d’overdoses, d’inflation, d’immigration et de corruption généralisée à Washington DC est arrivé à me surprendre en affirmant que 800.000 enfants/an disparaissent aux US. Comment un pays développé peut-il tolérer de perdre de vue 2000 enfants par jour ? J’avoue être perdu...
Et je dois dire que, en comparaison, prendre une loupe pour savoir si un transfert de prisonniers en Chine est plus ou moins dur qu’aux US me semble être à côté de la plaque.

J’espère que ces familles chinoises que je vois partir vers le « phare de la démocratie » ne finiront pas comme tous les Japonais et les Allemands en camps de concentration, si par hypothèse le conflit avec la Chine devenait plus chaud qu’il n’est aujourd’hui.

24/03/2024 18:04 par Georges Rodi

Je n’ai jamais imaginé qu’il serait opportun de parler de "foi en Dieu" sur le site du GS.
Voilà que je me rends compte qu’il y a des personnes comme sixiangjiaoyu qui pourraient m’offrir un débat.

Je ne mets évidemment pas tous les croyants dans le même panier.
Mais les étasuniens me semblent digne d’intérêt.
Ne serait-ce que pour essayer de comprendre comment il est possible d’évoquer Dieu et jurer sur la bible à tout bout de champ, et avoir cette culture monstrueuse qui se remarque par exemple dans la manière dont ils traitent leurs prisonniers de guerre depuis toujours...

24/03/2024 18:19 par Georges Rodi

... Ou la manière dont ils ont pacifié les Philippines en massacrant les populations plus ou moins communistes.
3 millions de victimes environ, sous les ordres du Gen. J. Franklin Bell...
Seuls les enfants de moins de 10 ans ont été épargnés... Que sont—ils devenus ?
Le chroniqueur du New York Times, James Reston, a salué le massacre sanglant comme « une lueur en Asie ».
Robert Martens, un responsable de l’ambassade américaine qui a compilé la liste des Indonésiens sélectionnés pour participer au massacre, a déclaré à la presse : "J’ai peut - être beaucoup de sang sur les mains, mais ce n’est pas tout à fait une mauvaise chose. Parfois, vous devez frapper durement à un moment décisif."

Il me faudra un peu de temps pour rédiger un article, merci de patienter...

Photo jointe :
Femmes massacrées au premier plan.
Soldats américains en arrière-plan, reconnaissables à leur couvre-chef caractéristique.

24/03/2024 18:56 par Georges Rodi

La photo est trop insupportable ou est ce que je l’ai oubliée ?

24/03/2024 22:45 par Maxime Vivas

Vous l’aviez oubliée.
Pourvu qu’on ne me demande pas de le prouver dans un livre exhaustif et pas cher !

24/03/2024 19:16 par xiao pignouf

Comment un pays développé peut-il tolérer de perdre de vue 2000 enfants par jour ? J’avoue être perdu

Aucune donnée ne permet d’arriver à ce chiffre. Mc Gregor sort le nombre 800 000 de son cul.

On peut en avoir une idée sur le site officiel des disparitions d’enfants.

25/03/2024 02:20 par Georges Rodi

> L’amoureux des sources.
Je t’aime bien Xiao, mais par principe, je regarde les chiffres officiels avec une pincée de sel.
Et le sel, il est prudent de l’acheter par sacs de 25 Kgs.
C’est le cas pour le nombre de victimes en Palestine, en ce moment, à Gaza.
Sans bouffe, sans eau, sous les bombes, avec les hôpitaux détruits... Comment croire les sources officielles ?

Les vainqueurs écrivent l’histoire.
Il faut le plus souvent des dizaines d’années pour voir émerger des bribes de vérité.
Je peux par exemple te trouver une source qui limite le massacre en Indonésie à 500.000 personnes.
https://www.nytimes.com/2017/10/18/world/asia/indonesia-cables-communist-massacres.html
Et justement, l’histoire bégaie, ce qui n’est pas pour me rassurer.

Comment se fait-il que les peuples soient toujours si facilement manipulables ?
Avant que les États-Unis entrent dans la Première Guerre mondiale, la Commission Creel, dirigée par Walter Lipman et Edward Berners, a lancé une vaste campagne de propagande anti-allemande qui a duré plusieurs années.
La langue allemande devient interdite, y compris les écoles et les églises.
Les noms d’innombrables villes ont été changés pour éliminer leurs racines allemandes : Berlin, Iowa, est devenu Lincoln, Iowa.
Les aliments allemands et les noms des aliments dans les restaurants sont effacés. La choucroute devient "Liberty Cabbage"...
Aaaah, voilà que je me souviens des liberty Fries :)
Tous les orchestres américains sont tenus de retirer de leurs programmes de représentations la musique classique allemande. Adieu Beethoven, Bach et Mozart.
Les bibliothèques publiques retirent et brûlent la plupart du temps tous les livres des écrivains, philosophes et historiens allemands. Les professeurs allemands sont licenciés par les universités, les journaux locaux en langue allemande ou appartenant à des Allemands sont privés de revenus publicitaires, constamment harcelés et souvent contraints de cesser leurs activités.
Un peu d’Ukraine maintenant...

Tous les Allemands étaient des espions, empoisonnant l’eau ou infectant le matériel médical des hôpitaux, et ils "devraient être pris au lever du soleil et abattus pour trahison", criaient les journaux.
La consommation de goudron et de plumes a connu une nouvelle vague (photo)
Des membres du Congrès ont recommandé que tous les allemands vivant aux États-Unis soient pendus ou exécuté.

La plupart des Américains savent aujourd’hui que pendant l’hystérie de la Seconde Guerre mondiale, le Gouvernement américain a forcé plus de 100 000 japonais nés aux États-Unis à entrer dans des camps de concentration, mais l’histoire a effacé le fait que beaucoup plus d’Allemands ont été internés dans des camps américains avant et pendant la Première Guerre mondiale et que, dans tous les cas, tous leurs biens ont été confisqués.
Tu comprends ma douleur de voir partir des familles chinoises aux US en ce moment ?

25/03/2024 09:45 par jpm2112

Un post totalement en-dehors des commentaires précédents. Quoique ...............
J’ai lu et j’ai très apprécié la trilogie de Liu Cixin : le problème à trois corps, la forêt sombre et la mort immortelle.
Je viens de voir l’adaptation intéressante de Netflix.
Je viens de m’apercevoir qu’une polémique est engagée suite aux propos de Liu Cixin dans une interview au The New Yorker

https://www.livreshebdo.fr/article/netflix-piege-par-les-declarations-de-liu-cixin-sur-les-ouighours

25/03/2024 12:40 par xiao pignouf

Moi aussi, je t’aime bien Georges. Je trouve juste que tu gâches ton talent. Un article de l’acabit de ton commentaire sur Tiananmen vaut 10 articles sur Attali.

Ah les sources.. cette denrée si surfaite.

Bon, sérieusement, même sans sources, 800 000 par an, ça te paraît pas un peu exagéré quand même ? Imagine ce que ça fait en deux ans, en trois ans, en dix !

Et en ce qui concerne Gaza, même dans les médias mainstream, les sources officielles viennent des chiffres du Hamas il me semble et il est généralement précisé qu’ils sont probablement très supérieurs en raison des personnes ensevelies.

25/03/2024 22:10 par Georges Rodi

Comptabiliser les disparus sous les décombres, ou parmi une population en déplacement sous les bombes n’est certainement pas le souci du Hamas, Hamas dont les combattants ont de quoi tenir dans leurs tunnels.
La population est "collatérale"
Tout cela ressemble au Yemen, lorsque les parents ont laissé mourir de faim leurs enfants, faute de pouvoir nourrir toute la famille.

25/03/2024 22:19 par Georges Rodi

Rien ne dit que ce qui est annoncé par McGregor aujourd’hui était le cas les années précédentes.
Les situations évoluent très vite.
Et il y a des personnes, parmi les quelles je compte aussi Ray Mc Govern, Larry Johnson, qui ont conservé des sources d’information que nous n’avons pas.
Je me garde de tout à priori, faute de mieux.

26/03/2024 05:50 par xiao pignouf

Je viens de m’apercevoir qu’une polémique est engagée suite aux propos de Liu Cixin dans une interview au The New Yorker

La polémique date de 2020. Apparemment Netflix s’est assis sur les exigences des politicards américains.

12/04/2024 19:28 par Made in Québec

Commandé le 30
Traité le 2
Reçu le 9

13/04/2024 13:56 par Made in Québec

Je ne comprends pas trop pourquoi la deuxième moitié de mon commentaire a été retiré... Il n’y a pourtant rien de mal à informer Maxime Vivas qu’il a été cité par Nury Vittachi dans une vidéo publiée récemment sur sa chaîne Youtube Fridayeveryday au sujet d’un représentant de RSF qui s’est vu refuser l’entrée à Hong Kong.

14/04/2024 03:54 par legrandsoir

Nous n’avons rien retiré du tout. C’est techniquement impossible. Les commentaires passent dans leur intégralité ou bien, mais c’est rare, ils ne sont pas publiés.
Vous avez dû nous envoyer un texte tronqué. Refaites un envoi.
MV

14/04/2024 14:18 par Made in Québec

Test

14/04/2024 19:56 par Made in Québec

Je viens apparemment de découvrir un bogue de votre plateforme de publication des commentaires. Quand une émoticône en caractère Unicode est ajoutée au commentaire, l’émoticône et le reste du message qui suit l’émoticône ne sont pas affichés.

Pour voir mon message original dont seulement « Test » a été publié : https://pastecode.io/s/ak8ttv80

15/04/2024 08:53 par CAZA

Les USA et leurs génocides inconnus .
J’ ai trouvé un article suite au commentaire et à la photo envoyé par Georges .

https://www.montraykreyol.org/article/un-genocide-oublie-3-millions-de-philippins-massacres-par-les-americains-au-debut-du-xxeme

16/04/2024 19:33 par benjamin

Gluksman propagandiste siono atlantiste.
C’est une évidence depuis longtemps.
Des idiots dont un ancien maire alsacien qu’il a ensuite trahi, lui ont offert un marche pieds pour un job de député européen.
Spécialité : le mensonge permanent payé par ses sponsors.
Pour Gaza Il a même accrédité l’histoire du bébé dans un four. L’histoire des 40 bébés décapités lui ayant probablement semblé
trop "grosse".
Il reviendra bientôt sur la scène en Géorgie !

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