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Oui, c’est la rue qui fabrique la démocratie

Il était une fois dans le Pays aux 5 Révolutions (1), un Président monarque, très mal élu (2), et qui sur terre, se faisait appeler Jupiter.

Il voulut imposer des « ordonnances » tueuses de droits, dénonçant les « manifestations de rue », présentées comme non démocratiques.

Faut-il rappeler à la médiacratie que sans les « manifestations de rue », la démocratie n’aurait jamais émergé dans aucun Pays au monde…

Ce sont les révoltes d’esclaves de Spartacus, qui pour la première fois dans l’Histoire, ont posé les jalons de l’Histoire de l’émancipation humaine,

C’est le 16 Décembre 1773, que le « tea party » de Boston refusant la taxation anglaise, déclencha la Révolution américaine, boutant les colonisateurs,

C’est le peuple en arme, qui le 14 Juillet, en s’emparant de la Bastille, engendra la « Grande Révolution », symbole universel de démocratie,

Ce sont les paysans armés de fourches qui attaquant les châteaux en Province, obligèrent les nobles à abolir leurs privilèges dans la nuit du 4 Aout,

C’est la « marche des femmes », le 5 Octobre 1789 qui ramena le Roi à Paris, pour l’obliger de régler le problème de la disette du peuple,

Confronté à la restauration, c’est encore le « peuple des barricades » qui en 1830, permis le retour de la démocratie et de la république,

Le tableau de Delacroix « la liberté guidant le peuple » est l’œuvre indélébile de cette irruption du peuple comme acteur, structurant l’Histoire,

Il fallut une fois encore, que le peuple se remette à l’ouvrage lors de la Révolution de 1848, dont K.Marx, fut le rédacteur précieux et incontournable (3)

C’est aussi en 1871, que le « peuple de Paris » imagina une société sans classe, développant le concept d’égalité, Révolution réprimée dans le sang,

Ce sont les « suffragettes des rues » qui dès 1903, manifestent, troublant l’ordre public pour obtenir le droit de vote, droit enfin reconnu en 1918,

C’est encore et toujours la rue, qui en 1906 (4), imposa au pouvoir, la création d’un ministère du travail débouchant sur le code du travail de 1910,

C’est en bloquant les usines et en manifestant dans les rues, que les premiers congés payés pour les prolétaires furent obtenus, en 1936,

C’est encore le « peuple en armes » qui rentra en Résistance insurrectionnelle, en 1945, sous la bannière éclatante « Les jours heureux ».

Dès les années 50, ce sont les « manifestations des femmes » qui ont obligé le pouvoir à faire adopter une loi légalisant le droit à l’avortement,

Ce sont les manifestations noires des années 60 qui permirent de déboucher sur un début d’égalité des droits aux Etats-Unis, « I have a dream » (5)

En 1968, c’est toujours le peuple en mouvement, qui obligea la bourgeoise à signer les accords de progrès social, dont tout le monde bénéficia,

En 1989, ce sont les « manifestations des peuples » qui, pierre par pierre, détruisent le mur de Berlin, favorisant la réunification de l’Allemagne,

A contrario, c’est quand le « poids de la rue » est insuffisant que reculs sociaux et politiques se matérialisent, car la démocratie est « lutte de classes »

Sur les retraites, l’emploi, les salaires, le code du travail, tant de reculs sociaux favorables à l’oligarchie, portant atteinte à la démocratie du peuple.

Alors, à tous ces bourgeois frileux qui ne voient la démocratie que dans le cadre des lois votées dans un parlement feutré « d’élus des apparences »,

Rappelons l’idée de Montesqieu : « Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice »,

Oui, au-delà des apparences trompeuses de la propagande médiatique, c’est bien la rue qui fabrique la démocratie et défends la République,

Le 25 Septembre 2017

Fabrice
militant U.G.I.C.T-C.G.T

(1) 1789, 1830, 1848, 1871, 1944

(2) Seuls 19 % de ses électeurs du premier tour ont voté pour son programme.

(3) « Les luttes de classes en France » Abordant notamment le rôle de la dette dite publique, dans les processus d’aliénation du peuple.

(4) 1.300 grèves, suite à la catastrophe de Courrières,

(5) Marche vers Washington pour le travail et la liberté

COMMENTAIRES  

25/09/2017 20:46 par irae

Après le 1er échec électoral du roi des dieux, la multiplication des mouvements sociaux et ce n’est qu’un début, le retour en force des facistes en allemagne (comme quoi le fameux modèle économique allemand si vanté) plusieurs analyses sont possibles :
- une trouille monstre s’empare des néolibéraux pathologiquement lâches qui se réfugient dans le déni (politique de l’autruche),
- l’espoir de pouvoir, en dépit des alertes, continuer à terroriser le troupeau de moutons en leur vendant une dose supplémentaire de péril soviétique pour mieux poursuivre la tonte bien entammée, quitte à sauter à pieds joints (sans crainte de se vautrer dans le ridicule) sur la première occasion de réactiver la trouille et à monter n’importe quel mot en épingle puis à s’y accrocher comme à une bouée de sauvetage,
- occuper l’espace merdiatique en l’alimentant de fariboles pour détourner l’attention des sujets qui risqueraient de décluper les mobilisations et réveiller enfin les derniers idiots éblouis par le dieu vivant et dont la queue de comète continue de prêcher : "les français sont jamais contents (tu m’étonnes) il faut lui laisser le temps de faire ses preuves" (au secours !),
- enterrer enfin dans les merdias (qui pourtant nous ont habitués au commentariat à vide sur du rien) la chute spectaculaire dans les sondages du divin descendu sur terre pour nous sauver au péril de sa vie,
- bref continuer comme ils l’ont fait jusqu’à présent et avec un certain succès à prendre les autres pour des cons, vous savez ces riens, illettrés qui traînent sottement dans les gares au lieu de devenir milliardaires !

25/09/2017 22:58 par Georges SPORRI

J’ai été un peu étonné de constater que Boris Cyrulnik a participé au brouhaha contre JLM a qui les pitbulls macronolâtres reprochent d’avoir rappelé que Paris fut libéré par une insurrection populaire et pas par l’armée... La complainte hystérique des blessés par la méchante énumération est un symptôme psychiatrique nommé parfois "idée de concernement" ... Ils entendent le mot "nazi" et se sentent insultés ... Vérification faite, je ne vois pas le moindre amalgame, ni d’allusion perfide dans ce discours ... Nous sommes bien en présence d’une sorte de délire interprétatif fabriqué pour se poser en victime (un peu) et se moquer des opposants à la loi-profits à qui rien ne sera répondu sur le fond ... Cyrulnik devrait avoir honte de voir des amalgames et des allusions qui n’existent pas, et il devrait avoir encore plus honte de ne pas repérer une "idée de concernement" particulièrement risible et ridicule ! Cyrulnik est un caniche du macronisme encore plus méprisable que les Hulot et autres Villani ... Il a fait partie de la commission Attali, ça explique peut être son absence totale de scrupule et son zèle de censeur qui méprise les exploités-dominés régulièrement insultés par Macron .

26/09/2017 06:02 par Xiao Pignouf

Leur réaction est du même tonneau que celle qui a fait suite à la petite "phrase" sur Cazeneuve : une mauvaise foi colossale dans la volonté de ne pas comprendre le propos de JLM pour le pervertir. Ils surjouent l’innocence et incarnent le mauvais élève qui, comme le dit Mme Tirone, ne comprend pas une figure de style. Que les Castaner et consorts fassent du trollisme, on ne s’en étonne pas, mais que des intellectuels s’y mettent, ça résume l’état de déliquescence de ce milieu : honte à vous, M. Cyrulnik. Vrai, M. Sporri, je ne connaissait du bonhomme que le nom, et comme vous, après vérification, on apprend qu’il a effectivement mis le doigt dans le pot de confiture Attali et n’a aucun scrupule à piétiner son intelligence pour pouvoir y goûter encore.

Le problème, vu que cette comédie est relayée sous les tonnerres d’applaudissements des médias aux ordres, reste le même : quel impact a une telle déformation de la parole d’un mouvement politique sur le reste de la population ? Le contexte étant ce qu’il est, et si on est optimiste, on peut penser que la panique leur fait faire des manipulations qu’ils ne peuvent plus aussi bien dissimuler et qu’il devient cristallin même pour les plus macronolâtres et les plus indécis que leur interprétation de la vierge effarouchée est vraiment bas de gamme et qu’on nous prend pour des buses qui ont séché les cours de français.

Les pessimistes se diront que plus c’est gros, plus ça passe.

26/09/2017 06:05 par Xiao Pignouf

Et je voulais aussi remercier l’auteur pour cette mise au point on ne peut plus claire. Il est utile, bien que lassant, de leur donner en permanence des cours de rattrapage d’histoire... et de français !

26/09/2017 08:27 par HUGO

La rue, le peuple s’en empare parfois pour exprimer sa colère, sa joie, ses espoirs.
Parfois pour combattre.
Aux ignorants et surtout aux chiens qui se sont jetés sur Jean Luc Mélenchon en faisant semblant de s’indigner d’amalgames qui n’existaient pas il faut rappeler encore une fois :
Que les nazis ont été battus par le soulèvement armé des travailleurs et paysans français dans les rues de nos villes. Cela bien entendu dans le cadre de la coalition alliée antifasciste où, faut-il le rappeler une fois de plus, l’URSS joua le rôle principal.
Que la prise de la Bastille que nous célébrons chaque année comme fête nationale fut effectivement la prise de la rue par le peuple de Paris et le début de la Révolution française.
Que le plan Juppé ou le CPE ont bien été balayés par les manifs de rue des travailleurs et de la jeunesse populaire.
Ce ne sont donc que des faits. Et les faits sont têtus. L’hystérie anti-melenchonienne est pathétique et ne fait que révéler la panique des ploutocrates et de leurs laquais devant la rue toujours plus puissante contre le casseur Macron et ses parrains du MEDEF et de UE.

26/09/2017 12:22 par rey

Presque que des excellents arguments dans ce texte (ne tenons pas compte d’ une légère erreur de date à propos de la "manifestation de rue" des colons esclavagistes : la "Boston Tea Party" aurait eu lieu le 16 Décembre 1773 !), et puis, au détour d’ une phrase, un bel aveu d’ européisme béat, malheureusement trop discret : la réunification allemande, œuvre de "la rue" (sans l’ ombre d’ une intervention extérieure, bien sûr !), à propos de laquelle je m’ étonne que l’ auteur n’ entonne pas le "Deutschland über alles". Décidément, l’ appartenance de la CGT à la Confédération européenne des syndicats a des effets encore plus graves que ce que j’ imaginais. Autre chose : il me semble que récemment un homme politique -dont le nom m’ échappe- s’ est illustré par un propos tout en nuances, attribuant à la rue, entre autres vertus miraculeuses, la victoire sur le nazisme. C’ est en évoquant ce propos avec émotion que je conclus : "Ils n’ étaient pas nés à l’ époque du nazisme et pourtant, ils se sont battu contre lui jusqu’ à la mort ! Ne les oublions jamais ! (*)".
(*) Difficile d’ ailleurs de les oublier : ils disposent d’ environ 98,3 % du temps de parole dans les médias.

26/09/2017 20:26 par legrandsoir

la "Boston Tea Party" aurait eu lieu le 16 Décembre 1773

Corrigé. Merci de l’avoir signalé.

26/09/2017 14:46 par Eric F.

j’aime les formules, elles ont toujours quelque chose de magique :
"La haine des traîtres, des tyrans et des esclaves sera dans l’histoire notre plus beau titre à la gloire et à l’immortalité".
"Citoyens, la révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée, elle est finie ! Il faut en commencer l’histoire et voir ce qu’il y a de réel et de possible dans l’application des principes et non ce qu’il y a de spéculatif et d’hypothètique".
"Je suis la Révolution"
"Jeune, j’ai été révolutionnaire par ignorance et par ambition".
Napoleon Bonaparte

Il suffit de creuser un peu pour se rendre compte que la révolution appartient à ceux qui savent l’endormir...
L’évolution elle n’en a rien à foutre
Évoluons pour arrêter de tourner en rond
Eric F.

26/09/2017 15:27 par Xiao Pignouf

Ad nauseam, Rey, vous déboulez ici une fois encore pour déblatérer à côté de la question et en profiter pour faire la promo de votre crack (sur le dos de l’auteur et toujours l’air de rien), sans même oser citer son nom. Pourquoi ? Est-ce inavouable ? C’est une stratégie pathétique et sans courage puisque vous n’argumentez pas. Au contraire, vous empoisonnez le débat de façon crapuleuse. Doit-on vous rappeler que dans une de ses dernières interventions youtubesques, il fait un gros appel du pied en direction de Philippot ? Le naturel revient au triple galop. Vous et vos compagnons d’infortune ne valez pas mieux que ceux que cet article dénonce : pire même, parce que vous ratissez les miettes tombées de la tablée à laquelle vous rêvez de vous asseoir. Si ça, c’est pas de la servitude...

26/09/2017 15:46 par szwed

Merci Fabrice pour cet éclairage.
Les médiacrates zélès des médiocrates oligarchiques qui nous gouvernent ne sont que les féroces et piètres héritiers de Seyès, le fossoyeur de la Révolution française. Seyès oppose le gouvernement représentatif (qu’il promeut) et le gouvernement démocratique (qu’il rejette). Macron, ses alliés, ses prébendiers et autres courtisans perpétuent la nouvelle domination bourgeoise instaurée à partir de 1789 en France.
Seyes avouait sans vergogne :
"Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants" (Discours du 7 septembre 1789).
Honte à Seyès, honte à Macron ! Vive la rue ! Partout que la mémoire et l’éloge de la rue se perpétuent !
Mais prenons garde effectivement pas n’importe quelle rue... celle des factieux sanguinaires du parti de l’étranger en particulier, comme en Ukraine, comme en Syrie, comme au Vénézuela aujourd’hui.

26/09/2017 18:36 par rey

Xiao Pignouf : merci de me rafraîchir la mémoire ! J’ avais gardé le souvenir d’ un internaute qui se dissimulait derrière un pseudonyme que je trouvais fort bien choisi , mais le nom m’ échappait. Je crois que tous les amateurs de second degré auront compris mon allusion à la récente et ridicule déclaration de JLM (je parle de "la rue qui a vaincu le nazisme", pas de l’ hommage funéraire à l’ insoumis de choc Pierre Bergé). Parmi les mélenchonolâtres, il y en a quand même de moins balourds que vous puisque certains ont précisé que l’ Armée Rouge avait aussi joué un rôle dans la destruction du nazisme (merci pour elle). Si cela intéresse également d’ autres internautes, je tâcherais une prochaine fois de préciser comment un vieux stalinien comme moi (pas de guillemets à stalinien !) peut voter sans problème pour F.Asselineau tant que personne d’ autre ne se montre plus courageux que lui dans la dénonciation de l’ OTAN, de l’ UE, plus généralement de la dictature étatsunienne. "Rey" est mon vrai nom, j’ ignore pourquoi vous utilisez un pseudo : ne manquez pas de transmettre mon bonjour à Caroline et à Bernard la prochaine fois que vous les croiserez.

26/09/2017 20:31 par legrandsoir

J’ai répliqué au président qui affirmait « la démocratie ce n’est pas la rue » en lui demandant d’apprendre son histoire de France. Il y aurait vu que la démocratie vint par la rue quand celle-ci abattit les rois, chassa les nazis, créa le droit à la section syndicale, la quatrième semaine de congés payés en 1968. Puis j’ai lu une liste de recul gouvernementaux obtenus par la rue depuis 1986, avec le retrait de la loi Devaquet sur la sélection à l’entrée de l’université, en 1995 avec le retrait du plan Juppé et jusqu’à 2008 avec le retrait du plan Darcos sur la réforme du lycée. Je n’ai pas allongé la liste. Cela suffisait à ma démonstration. Et c’est bien cela qui pose problème à ces gens. La preuve est là non seulement du rôle de « la rue » dans l’histoire, mais surtout de ce qu’elle a pu obtenir déjà !

Au total, « la rue », ce 23 septembre, a fait une nouvelle fois une démonstration de force extraordinaire. Et c’est le problème de ce pouvoir. La suite de la contre-offensive des Macronistes, méthodiquement organisé sur l’ensemble des médias, a conduit cependant à une impressionnante réécriture de l’histoire. Soudain, c’est l’idée même que le peuple se soit libéré lui-même des nazis qui a été remise en cause. Sous le masque des indignations ostentatoires perce le front du révisionnisme traditionnel de la caste en France. Car s’il est évident que la guerre a été gagnée du fait des victoires de l’armée rouge contre les nazis et de l’appui des débarquements en Provence et en Normandie, nier le rôle au peuple français dans sa propre libération est un franchissement de seuil dans l’art de nier l’identité républicaine du pays.

Jean-Luc Mélenchon http://melenchon.fr/2017/09/25/apres-la-marche-la-demarche/

26/09/2017 20:40 par Taliondachille

Je suis étonné que certains découvrent le vrai visage de Boris Cyrulnik. Toute sa théorie consiste à ce que le patient accepte son sort sans broncher. Fumeuse théorie que sa "résilience", qui n’est qu’une façon de soumettre les gueules cassées du capital à la dure loi du marché.

26/09/2017 23:30 par Zappy Marx

Il y a toujours eu ce débat entre ce qui est légal et ce qui est légitime. En France la rue est plutôt à gauche et Républicaine.( Il y a quand même ente autres, eu le 30 mai 1968 une manifestation de droite d’un million de personnes sur les Champs Elysées, chiffre "officiel", pour conforter ou réconforter De Gaulle.)
C’est tout à fait dans l’esprit démocratique, une majorité s’exprime par la rue et ou la grève pour imposer d’autres choix politiques, sociaux , que ceux annoncés. Après le pouvoir en place cède ou ne cède pas avec les conséquences qui peuvent en découler " .Il est nulle part écrit qu’une fois un pouvoir en place même nouvellement élu , les gens doivent rester chez eux voir passer les trains des " réformes "sans moufter. Parfois ils ne disent rien ou pas grand chose, parfois ils s’expriment avec vigueur.
Ce sont les circonstances qui dictent le tempo ...
Nous parlons bien de démocratie. E. Macron parle du cadre démocratique qui empêcherait la rue de dicter ses choix. Mélenchon parle des nazis cela semble hors du cadre...
Tout le monde se focalise, je le vois sur la toile sur "Paris libéré par lui même "JLM ne parle pas de Paris. JLM parle de Nazis, en terme général , vaincus par la rue, je pense quand même en la circonstance que la rue n’a pas suffi....
Il le dit d’ailleurs lui-même dans ce que cite LGS dans une sorte de " bien entendu".. assez maladroit
Mais JLM a tout à fait le droit de défendre l’idée métaphoriquement ou non qu’au cours de l’histoire le rôle de rue, du mouvement populaire a été primordial. Je souscris totalement.
Quant à l’acharnement médiatique, on assiste à chaque fois à une sorte de montée de mayonnaise sidérante. Car quant on lit la phrase, il n’y a vraiment pas de quoi fouetter un chat.. (JLM a tendance certes a être emporté par sa propre éloquence, cela déborde parfois).
C’est ça aussi la lutte politique.. Pierre Laurent en a fait récemment fait les frais à la fête de l’Huma.
Aparté : Bien imprudent de donner le lieu de la future manif alors que JLM semble confier la suite des opérations aux syndicats, bien imprudent de donner un chiffre de participation de 1 million de personnes...

27/09/2017 00:06 par Assimbonanga

Observons toutefois que dans la rue, 200 agriculteurs faméliques ( comme ils le sont à la FNSEA et aux JA) ont fait vaciller le gouvernement sur le glyphosate : Le Figaro, des agriculteurs défendent le glyphosate sur les Champs Elysées. http://www.lefigaro.fr/social/2017/09/22/20011-20170922ARTFIG00053-glyphosate-des-agriculteurs-manifestent-sur-les-champs-elysees.php?utm_source=CRM&utm_medium=email&utm_campaign=

27/09/2017 00:35 par Georges SPORRI

@ Bourguignon / @ Taliondachille / Rassurez-vous, je ne faisais pas partie des admirateurs de Cyrunik ... Ce qui m’étonne toujours c’est lorsque des crapules abjectes et répugnantes s’auto démasquent inutilement ... CYRULNIK est parfaitement qualifié pour diagnostiquer en moins d’une minute les "idées de concernement" même lorsqu’elles sont feintes dans le cadre de l’hystérie victimaire ou de certaines manipulations perverses ... Alors, la question que je me pose c’est : pourquoi s’auto démasque t’il en tant que paillasse du pouvoir sans éthique (ça c’est pas grave) et incompétent (ce qui est plus difficile à assumer) ... Dans le manifeste du PC Marx commet une phrase qui commence par "certaines professions peuvent paraître honorables et au service ...etc.". BLAGUE : l’inconscient de Cyrulnik a donc eu le désir de confirmer les pires blasphèmes de Karl Marx, c’est rigolo !

27/09/2017 08:49 par Xiao Pignouf

Rey ? Moi c’est Gleu, enchanté... Peu me chaut que vous écriviez sous votre vrai nom ou pas, ces arguments ne valent pas un clou. Je maintiens donc ce que j’ai dit de votre intervention. Par contre, j’admets que ça manquait de pédagogie, alors permettez-moi de corriger le tir.

Notre président (apparemment on nous demande de ne pas oublier qu’il l’est) a affirmé que la démocratie, ce n’était pas la rue, ce a quoi JLM, bien sûr, a répondu dans son discours avec force exemples, dont celui seul que ses détracteurs ont voulu retenir et qui dans le déroulé d’une kyrielle d’actes à mettre au profit de la rue, dit que "la rue a abattu les nazis". Je ne m’étendrai pas sur l’interprétation binaire qui en a été faite par des gens qui seraient incapables de répondre si on leur demandait quelle était la couleur du cheval blanc d’Henri IV, mais dont le seul intérêt est de créer une énième polémique pour tenter de salir un représentant politique de plus en plus honni.

L’auteur ici présent tente, comme d’autres, de répondre à cette polémique, lui-aussi en démontrant que la rue a, à bien des occasions, fait avancer la démocratie dans le sens du peuple, puisque, et l’hôte de l’Elysée devrait revoir ses bases de grec : démocratie signifie "pouvoir du peuple", or la rue c’est le peuple.

A ce propos, Finkielkraut, avec le filtre qui lui sert de jugeote, a cru utile, cornaqué qu’il était par l’animateur d’un débat, de dire que non non non, c’est la rue qui a mis les nazis au pouvoir. Dans ce cas, pas de problème d’interprétation à prévoir dans les jours qui viennent, puisque bien qu’étant aussi partiellement vraie, cette précision historique simpliste met du baume au coeur de notre président martyr, le si bien nommé MacRond.

Que dit donc l’auteur qui vous chiffonne ? Que c’est la rue qui a abattu le mur de Berlin... bien qu’en grande partie vrai, ce n’est évidemment pas si simple, mais c’est encore une fois dans le cadre d’un inventaire, pas d’une leçon d’histoire. En outre, ça n’a rien d’européiste que de le dire puisque l’idée et la construction européenne sont bien antérieures à 1989, cet exemple étant à prendre au sens d’évènement historique populaire.

Le problème est que votre obsession déforme votre réalité, c’est le moins qu’on puisse dire. A l’instar des têtes de briques qui pullulent dans les médias, vous êtes totalement reyfractaire aux figures de style : périphrase, synecdoque, accumulation, anaphore... ça vous dit quelque chose ? J’ai peur que le réel problème soit là : qu’un individu élève le débat sans prendre son auditoire pour des truffes, et il y en aura toujours des qui le taxeront de trop bien jacter, parce que c’est tellement plus reposant pour le bulbe d’écouter l’assommoir qui nous sert de chef d’état, ou de se lobotomiser l’entendement devant Ruquier.

Si je dis : "c’est l’homme qui fait voler les avions", c’est aussi partiellement vrai. Oeuf corse, je pourrais approfondir le sujet et parler de la portance de l’air et tout le tremblement, mais je ne le fais pas parce que je ne suis pas physicien, tout comme le propos de JLM n’était pas à la Bastille de faire un cours d’histoire. Juste rappeler certaines évidences à ceux dont la volonté est de rendre le peuple amnésique. Si certains ont des lacunes, qu’ils ouvrent un livre d’histoire.

Pour finir, vous taxez perpétuellement la FI, les lecteurs du GS et vos détracteurs comme des pro-européens, pro-OTAN, et j’en passe. Là, vous mentez de façon éhontée, et vous le savez : ça équivaut à ne lire que la première et la dernière page d’un livre et prétendre qu’on l’a lu et détesté. En ce qui me concerne, je n’aime pas votre candidat parce que je le soupçonne de ne pas être un humaniste, bien au contraire. De plus, je le trouve beaucoup trop cavalier solitaire, et ça c’est mauvais signe, plus encore lorsque sa seule idée d’un partenariat le mène à Philippot... A la FI, en dehors de M. Mélenchon, il y a beaucoup de (nouvelles) têtes particulièrement enthousiasmantes : Charlotte Girard, pour ne citer qu’elle, magistrale de calme et de pédagogie. Et tant d’autres qui font de la FI un espoir grandissant. Il n’y a qu’à observer la caste politico-médiatique pour se rendre compte que ça, c’est, pour le coup, entièrement vrai.

27/09/2017 11:42 par rey

A propos de "la rue", une réflexion d’ un membre (ou sympathisant ? J’ ai la flemme de vérifier) de FI, Thomas Guénolé. Ce monsieur, qui a toutes les apparences inquiétantes du bon jeune homme écolo-bobo-droitdelhommisto-antihomophobo-ultraféministe (*), a sorti une phrase de grand bon sens sur l’ efficacité de la rue : une journée de "lutte" (à prononcer avec un coup de glotte énergique !) ne sert à rien, mais le pouvoir doit céder face à une grêve générale qui se prolonge. Lorsqu’ ils seront sortis de l’ état d’ agitation émotionnelle où les a plongés la mort de Pierre Bergé, les dirigeants des syndicats européistes (CES) et de la FI feraient bien de méditer ce propos.
(*) Quand un homme se la joue "féministe", il faut toujours qu’ il en fasse trop

27/09/2017 15:34 par Assimbonanga

Et pendant que notre bon gros Patrick Cohen polémique mollement, on oublie de dire que l’ouvrier se fait voler sa cotisation sociale. J’ai bien dit voler. C’est autant d’économisé pour ceux qui devraient payer cette augmentation de salaire et, à partir de maintenant, il sera impossible de revenir en arrière. Plus un ouvrier ne voudra à nouveau participer s’il faut qu’il gagne moins en fin de moins. C’est fi ni. Les idées du FN ont triomphé. Merci Macron qui devait soi-disant nous protéger de ce fléau de l’extrême-droite.
Je me demande dans combien de temps ils vont nous révéler qu’il faudra augmenter le reste à charge des soins de santé.

27/09/2017 15:38 par Assimbonanga

@Xiao Pignouf : et Gérard Miller ! Valeureux. Mais Thomas Guénolé bien aussi. Aude Lancelin. (Voir conférence Faut-il dégager les médias ?)

27/09/2017 16:19 par Georges SPORRI

Trop c’est trop ! Les attaques ad hominem contre JLM pendant que la racaille macronophile choisit cet angle d’attaque de personnalisation à outrance sont des inepties tactiques ... Mais quand on va jusqu’à citer un manifestant-quidam, fut il un peu "féminin" ou salarié du tertiaire, pour vendre son amertume et faire chier les lecteurs, ça devient grotesque et puant ! Mais les adeptes hallucinés de Sri Guru Asselineau n’ont pas le sens des limites, ni du ridicule ... Abracadabra FREXIT ! Croduglatorumis Article 50 ! Ptéroliptadac Asselineau l’avait prévu ! Tout ça pour finir avec : I love Florian Philippot !!!

27/09/2017 17:08 par chb

Juste pour modérer l’enthousiasme des 150.000 sur le pavé parisien,
- ni la répugnance populaire pour les mesures anti-sociales du quasi maffieux en marche, ni la sympathie pour les insoumis ne font la mayonnaise
- on a déjà vu le million gagner Paris et faire pschitt (mais c’est dans la rue qu’on a gagné en 1986, 95, 98, 2006, 2007, 2008, 2009, 2016)
- sur la « guerre de mouvement » de JLM, le grinchu wsws avertit le 19/09 :

La stratégie d’entrée dans un gouvernement de Macron est un piège pour les travailleurs. Un duo Macron-Mélenchon imposerait des politiques anti-ouvrières comme la Gauche plurielle ou, plus récemment, le gouvernement Syriza en Grèce. Ce gouvernement grec, allié de Mélenchon, après avoir prétendu lutter contre l’austérité, s’est aplati devant l’UE une fois au pouvoir et a imposé les pires attaques contre la classe ouvrière. Cette perspective, que Mélenchon développe par le biais de son alliance avec les appareils syndicaux, n’est qu’un leurre et un piège pour les travailleurs.

Ca donne un peu moins envie de signer leur pétition contre la censure par Google, mais faut le faire. Parce qu’il n’y a pas que la Macronie sur la pente fascisante, et que Déconnex rôde.

27/09/2017 20:33 par Georges SPORRI

@chb / Ce n’est pas la subtilité qui t’étouffe ! Les grecs ne voulaient pas quitter l’UE et syriza n’a pas posé cette question dont ils connaissaient la réponse... Ils n’avaient pas d’alliés à l’intérieur des gouvernements de l’UE... Et, dans leur propre parti, il y avait un peu trop d’anciens du Pasok mal rééduqués ... Le WSWS fait de bons articles mais sur les propos de JLM (cohabitation avec Macron en cas de victoire FI aux législatives) ils n’ont rien compris par méconnaissance des instituions françaises... Ouf !

27/09/2017 20:54 par grincheuse

Invraisemblable polémique relayée partout, comme le prix de son billet en classe affaires. Tout est bon pour démolir et briser l’impact de notre réussite aux universités d’été, à l’assemblée Nationale et à cette belle marche du 23 septembre. Ils se sont tous mis d’accord pour nous tomber dessus à bras raccourcis. Le discours de JLM n’a jamais fait l’amalgame entre les nazis et le gouvernement, il n’y a qu’eux pour comprendre ça. Il suffit d’écouter la longue liste des mouvements de rue cités par Mélenchon, pour comprendre qu’il parlait de l’insurrection parisienne, cet appel aux barricades, au peuple de la rue pour chasser les nazis de Paris !
A votre étude, je rajouterais aussi le million de citoyens du peuple qui s’est mobilisé dans les rues de Paris contre les ligues fascistes, c’était en 1934.
Le mélenchon bashing bat son plein, le FN remonte sur la selle médiatique, heureux de retrouver son rôle de chien de garde pour les yeux énamourés de MMe Elkrief, mais elle n’est pas la seule.
Le jour même de la manifestation, le Nouvel Obs a fait paraître sa Une sur le visage de Mélenchon. 1 visage emprunté à un dessin de Street art, mais quelque chose a été rajouté à ce dessin : tout le visage de Mélenchon suinte....du sang. C’est ignoble comme allusion subliminale. Dansl’article , c’est la même chose. En déco, on montre une tâche rouge en fond d’article, le genre de tâche qu’on trouve sur un mur quand quelqu’un a pris une balle en pleine tête. Après ça, on dira que Mélenchon est violent ? qui a parlé de ses propos de la manif du 23 sur la désorganisation sociale ? Qui argumente ? les crachats sont de pire enpire. C’est un véritable appel à la violence contre lui. Je suis dégoûtée de la passivité du CSA. Personne n’a rien à redire devant ces ignominies à répétition ? Quel politique a été traité de cette façon ? Même le Front national est respecté. Nous , RIEN que du mépris. Quoiqu’on dise ou quoiqu’on fasse ! Quel débat a été traité lors de ces belles universités d’été qui ont réuni autant de monde à part le "dégagisme des media" alors qu’une trentaine de thématiques ont été traitées de manière studieuse, avec la participation active de citoyens qui prenaient d’assault les amphis de ces universités ? rien aucune étude, aucune analyse. On a les média qu’on mérite . Des chiens de garde. On a les élus qu’on mérite et la population va payer cher.

27/09/2017 22:03 par rey

A l’ attention de Gleu : s’ il est possible de remplacer les invectives par des échanges argumentés, tant mieux. La déclaration détaillée de JLM est bien plus proche , à mon sens, de la vérité que les quelques mots qui m’ avaient fait réagir. Je rappelle que, dés ma première intervention, je ne niais pas le rôle éventuel de la rue, en citant un classique contemporain : la réaction populaire de 2002 au putsch étatsunien (Venezuela). Je reste convaincu que JLM ne veut pas se battre (si vous voulez quelque chose de plus significatif que sa grotesque déclaration d’ amour posthume à Pierre Bergé, rappelons son discours de fin de campagne : "on dit que nous voulons sortir de l’ euro ; allons, un peu de sérieux !"), mais je propose d’ en reparler dans 2 ou 3 ans. Par ailleurs, "la rue" a sans doute joué un rôle dans la chute du Mur, mais certainement pas un rôle entièrement spontané, l’ auteur de l’ article n’ ayant apparemment pas entendu parler des révolutions colorées. Je lui recommande , de Vladimiro Giacché, "Le second Anschluss. L’ annexion de la RDA", aux éditions Delga. Pour le reste, j’ avais exprimé d’ emblée un accord presque complet avec cet article : peut-être aurais-je mieux fait de commencer par les critiques et de terminer par l’ expression de mon accord.
A l’ attention des modérateurs : si vous laissez passer ce message (j’ ai effectivement beaucoup posté ces derniers jours), je m’ engage à une abstinence d’ au moins 15 jours !

28/09/2017 05:49 par Xiao Pignouf

Rey, je ne m’appelle pas Gleu, c’était une manière de dire qu’on peut balancer n’importe quel blaze et prétendre que c’est le nôtre, le vrai. Je n’avais pas l’intention de vous blouser, mes excuses. Exposé tel quel dans votre dernier comm, je comprends mieux votre point de vue, même si je ne le partage pas (entièrement).

Assimbonanga, ils sont si nombreux, l’arbre qui cache la forêt, je pensais à C. Girard, parce que je venais de la voir rester si paisible devant les mêmes antiennes médiatiques anti-FI à la mode ces jours-ci... un sacré collectif, qui bosse dur...

28/09/2017 11:04 par AUBERT

A Rey,

Je voulais tout d’abord te remercier pour la correction de date, mon doigt a sans doute fourché sur le clavier et on ne relit jamais assez…
Pour le reste, je tiens à préciser certaines choses.

Tout d’abord je n’écris pas au nom de la C.G.T, dont je ne suis plus rien si ce n’est qu’un simple militant, qui essaie tant que possible de combattre, là où je suis, l’idéologie libérale…
Si dans mon texte court, je parle de l’intervention des peuples qui ont détruit le mur de Berlin, c’est juste car cet exemple ne peut être contesté par les anticommunistes primaires et que de ce fait ce constat des apparences m’intéressait. L’implosion de l’URSS est un sujet d’études qui nécessiterait des heures d’analyse et d’écritures. J’ai personnellement écrit il y a plus de 10 ans un papier intitulé : « Du mur de Berlin au mur d’argent », pour n’avoir aucune illusion sur les conséquences réelles de ce qui s’est passé en 1989. Mais je le redis, mon objectif était centré sur la « rue qui fabrique la démocratie » et pas autre chose, je n’ai donc pas abordé cette question.

Comme tu reviens dessus dans une autre intervention, je précise que oui, j’ai entendu parler des révolutions colorées, même si ce n’est que de manière superficielle. Mais la deuxième contrainte de l’article est qu’à l’origine celui-ci vise à être diffusé dans mon service, d’où la nécessité d’être court et percutant. Je vais donc à l’essentiel en rappelant une trame historique vu au lycée et bien souvent oublié. C’est après avoir diffusé et discuté avec mes collègues et entendu leurs commentaires que je me dis qu’une publication éventuelle sur LGS (merci à eux) peut éventuellement trouver sa place. Je ne prétends d’aucune manière dans cet article avoir couvert l’ensemble des manifestations de rue qui ont contribué à obtenir, maintenir ou sauver la démocratie.
J’espère que ces précisions te permettront de mieux comprendre pourquoi cet article est très largement insuffisant et ne fait pas le tour de la question. / Respectueusement, Fabrice

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