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Lutter pour le climat : Les raisons d’une défiance

Il y a un peu plus de trente ans, sous le titre « Notre avenir à tous », le rapport Brundtland mettait en évidence l’ensemble des défis environnementaux auxquels l’humanité est aujourd’hui confrontée. En 2015, au terme de laborieuses négociations politiques, 197 pays signaient les « Accords de Paris » définissant une ‘politique mondiale commune’ réduite au seul changement climatique. Suivant ces accords « librement » consentis et « non contraignants » les pays signataires s’engageaient à réduire massivement les émissions de GES (gaz à effet de serre, principalement du CO2) devant permettre de limiter - on dit aussi atténuer - le réchauffement climatique à 2° d’ici à la fin du siècle.

Depuis 2015, alors que plusieurs pays, dont les USA, sont revenus sur leur signature, les objectifs de cette politique climatique mondiale (PCM) se sont faits de plus en plus exigeants : suivant le dernier rapport du GIEC, et pour ne pas dépasser une hausse des températures d’1°5, le monde devrait avoir atteint la « neutralité carbone » - ou encore zéro émission nette - non pas en 2050 comme prévu initialement, mais dès 2030.

Entre science et propagande, une campagne médiatique mondiale forcenée, de plus en plus pressante, est développée aux fins de gagner l’opinion à ces objectifs. Gouvernements, médias et activistes du « tout climatique » organisent pétitions, journées mondiales, grèves scolaires et opérations coup de poing « pour le climat ». Mais toute une partie de l’opinion, notamment dans les couches populaires, est partagée entre incrédulité et méfiance. C’est ce que nous nous proposons d’examiner.

Des paroles aux actes : un fossé entre les objectifs proclamés et les résultats

La combustion des énergies fossiles (charbons et hydrocarbures) accumulées dans le sol durant des millions d’années a entraîné l’augmentation de la teneur de l’atmosphère en gaz à effet de serre, notamment celle du CO2, passée de 300 parties pour million (0,03 %) en 1880 à 400 ppm (0,04 %) aujourd’hui. Les émissions ‘anthropiques’ étant désignées comme responsables du réchauffement moyen d’un peu plus d’un degré observé depuis un siècle, ces ressources fossiles sont donc la première cible de la Politique Climatique Mondiale (PCM), sous le double mot d’ordre « stopper l’exploitation charbonnière » « laisser le pétrole sous terre ».

- De tels objectifs se heurtent à un double obstacle : d’un côté la puissance intacte des multinationales du charbon, du pétrole et du gaz (notamment US) leur permet d’une part de poursuivre voire amplifier recherche et exploitation, pour engranger toujours plus de considérables profits ; de l’autre les légitimes besoins de développement des peuples et une demande mondiale croissante d’énergie. Cette double contrainte fait que, sauf dans les vieux pays industriels frappés par la désindustrialisation, les émissions mondiales de GES continuent à croître au lieu de diminuer. C’est pourquoi l’officieux quotidien électronique « le journal de l’environnement » titrait le 28 mai : « climat : pourquoi la crise va s’aggraver ... »

- Suivant les canons de l’économie néolibérale, les moyens mis en œuvre relèvent tous des mécanismes classiques du marché : théorie du signal-prix, mise en place d’un prix et d’un marché mondial du carbone, systèmes marchands de droits à polluer et de compensation. Du fait de l’interdit qui pèse sur l’idée même de planification, une place prédominante est faite à la fiscalité et aux écotaxes pesant sur la consommation, donc sur les couches populaires, les plus nombreuses.

- Parallèlement se développe un climato-business lucratif, dans lequel se lancent toutes les grandes entreprises (Total et Suez comprises), pour colorer en vert leurs activités et améliorer leur image de marque, et dégager de nouvelles sources de profit, notamment dans les énergies décarbonées intermittentes. Sources de prédations et de pollutions nouvelles mais profitant d’aides ‘publiques’ pesant sur le consommateur, parcs éoliens et fermes photovoltaïques procurent des rentes et des profits privés considérables. Trouvant des arguments dans la faible émission de GES, l’industrie électronucléaire joue la carte du ‘sauvetage du climat’ mais continue à faire face à une hostilité de principe largement répandue.

Tout ceci laisse donc présager, y compris pour les plus ardents défenseurs des Accords de Paris, l’échec prévisible de cette PCM. Face à ce qui apparaît comme une mission impossible, on assiste depuis peu, et notamment à la faveur des élections européennes, à une offensive idéologique multiforme : faire de l’urgence climatique la base d’une nouvelle union sacrée, appeler à l’idéologie anti-populaire de la décroissance, ou encore décréter la ‘révolution climatique’ au nom de la lutte contre le capitalisme, en utilisant simplement un autre langage que ceux qui s’en accommodent. Mais désormais sont avancées (enfin ?) des propositions d’investissements considérables, susceptibles de développer les activités d’entreprises de toute taille : pour un euro et sans condition de revenu, on nous promet désormais l’isolation de notre logement et/ou l’installation d’une pompe à chaleur. Soudain, des sommes considérables seraient tout à coup disponibles : Macron avance 1 000 milliards d’euros par an jusqu’en 2050 par le biais de la Banque Européenne Pour le Climat. Vraie victoire ‘pour le climat’ ou poudre aux yeux ? A l’heure des politiques d’austérité tous azimuts et de l’impératif de réduction des dépenses publiques, qui croire ?

On peut alors penser que le changement climatique sert plus souvent de cache-sexe consensuel à des politiques anti-populaires avançant masquées qu’à une prise en compte scientifique des changements - lents ou soudains - auxquels, aujourd’hui comme par le passé, les êtres humains ont dû et devront s’adapter.

Une campagne médiatico-politique mondiale aux aspects délétères

Notre environnement social, culturel, politique, économique et donc aussi naturel se dégrade, c’est une évidence qui a des causes humaines, et pour le climat sans doute aussi naturelles. Quelle est la part réelle des activités humaines dans les évolutions climatiques actuelles ? La question scientifique n’est plus posée, et fait place à l’affirmation de vérités médiatiques, qui nous promettent la catastrophe climatique et la disparition des espèces dans les quinze années à venir... Historiquement, ce type de situation a toujours provoqué des peurs qui se sont révélées la plupart du temps exagérées et surtout manipulées. Pourquoi en serait il autrement aujourd’hui ? En désignant les coupables sous une forme englobante, (‘l’homme’, ‘les activités humaines’) et aussi certains Etats (ceux qui sont mal vus par les dominants en général), cette campagne a une dimension profondément idéologique : elle ne nous montre jamais ni a fortiori ne menace les principaux responsables de la crise générale contemporaine : principaux ‘décideurs’, gouvernements, grosses entreprises, élites possédantes du système social et économique dominant.

Nous nous retrouvons dans une situation déjà connue à l’aube du capitalisme avec, entre autres, les écrits de Malthus et les lamentations sur le caractère intrinsèquement vil de l’homme. Les grands prêtres du culte de la frugalité dans un monde de pénuries s’en donnent à coeur joie en fabriquant peurs et coupables. C’est en particulier le cas des promoteurs de la décroissance qui, du ‘Halte à la croissance’ du club de Rome en 1972 aux injonctions actuelles de la PCM poussent à la culpabilisation individuelle, et dénient à certains pays le droit de passer par des étapes de développement comme les pays occidentaux dé-industrialisés et ‘délocaliseurs’ en ont traversé. Tout cela pour faire oublier le rôle central du Capital dans les choix économiques et donc dans les problèmes environnementaux les plus massifs.

Cette campagne mondialisée sur l’urgence climatique poursuit également des objectifs politiques. Pour nombre de nos camarades, il s’agit avant tout d’une diversion, destinée à détourner notre regard des autres aspects de la crise que nous traversons. Il nous revient de dénoncer également ceux qui défendent l’idée que la lutte contre le réchauffement climatique devra imposer des mesures autoritaires, antidémocratiques, pouvant conduire à de nouvelles forme de tyrannie.

Doit-on dans ces conditions s’étonner si, à côté des élites et des médias dominants, les syndicats les plus soumis à l’ordre dominant, comme la CFDT, ou les partis devenus sociaux-libéraux, comme le PS, délaissant les luttes sociales pour s’engager dans la voie de « l’accompagnement », sont aussi ceux qui semblent se soucier le plus et de la manière la plus inquiétante des questions environnementales ? N’est-ce pas révélateur ? L’objectif de ce souci et de cette culpabilisation a-t-il dès lors tant à voir avec la recherche de solutions environnementales innovantes, créatives, progressistes, ou plutôt avec le désir de faire accepter à des travailleurs effrayés et précarisés des reculs sociaux sans cesse renouvelés ? Et les souvent mal nommées « Organisations ‘Non’ Gouvernementales » de la « société civile » semblent elles aussi relayer des informations biaisées en fonction des intérêts de ceux qui financent leurs permanents.

A contrario, ce sont bien les pays rescapés du camp socialiste du Sud, quels que soient leurs reculs, qui s’illustrent aujourd’hui à la fois, et de façon tout à fait logique, dans la lutte contre l’impérialisme et sa coûteuse « mondialisation » et comme avant-garde de la protection de l’environnement, sans jamais faire appel à une telle « décroissance ». Cuba socialiste, champion de l’agroécologie, est selon la FAO le seul pays au monde ayant atteint le stade du « développement durable », précisément pour assurer sa souveraineté nationale et son autosuffisance alimentaire. Même le Vietnam vient d’interdire le glyphosate sur son territoire, malgré les menaces de sanction économique de l’OMC. De son coté la Chine, pourtant « usine du monde », est leader dans toutes les productions d’énergies renouvelables (solaire, hydroélectrique, éolienne, etc.). Qui, parmi nos « écolos » européistes, lèvera ne serait-ce qu’un coin de ce voile de désinformation occidentalo-centrée ? Cet extraordinaire silence n’est-il pas l’aveu que l’idéologie décroissante réactionnaire compte bien plus ici que l’écologie réelle pratiquée au Sud contre l’agrobusiness et les ingérences occidentales ?

Cette campagne planétaire véhicule enfin une conception géopolitique du monde conforme aux intérêts de la Triade (USA, Union européenne, Japon). On a vu que sur le plan intérieur, l’écologie peut-être utilisée comme un moyen de pression à la baisse contre les travailleurs et les précaires. Au niveau international, la mondialisation capitaliste a pour résultat de contrer provisoirement la baisse tendancielle des taux de profit par une politique de soumission des peuples et donc aussi des Etats les plus faibles. D’où la remise en cause, au prétexte de la défense du climat ou de l’environnement, des politiques visant à assurer le droit des peuples au développement et à l’exploitation des ressources naturelles en leur faveur : ce qui peut aller, lorsque la courbe des prix ou leurs intérêts le nécessitent, à en interdire l’exploitation. Notons aussi les effets néfastes qu’à la différence de l’agriculture vivrière les monocultures d’exportation exercent sur les sols. Tout ceci a finalement pour effet d’exacerber les tensions et de multiplier les risques environnementaux tout en culpabilisant là aussi les populations, toujours sous injonctions des pays de la ‘Triade’. Là encore, « O.N.G. », société civile, fondations, experts étrangers au service d’entreprises transnationales ou d’organismes internationaux soumis à leurs pressions, travaillent avec leur langage « soft » et « progressiste » à la culpabilisation de masse tout en ne disant rien contre les profiteurs du système qui sont aussi les principaux pollueurs. Dans tout cela, il n’y a que peu de place pour une analyse scientifique, rationnelle, équilibrée et porteuse de solutions à long terme non pas sur ‘l’avenir de la planète’ mais plus simplement sur les progrès des êtres humains dans leur environnement naturel et dans une dynamique équilibrée de développement planifié sur le long terme.

Rendre aux travailleurs et aux peuples la maîtrise de leur avenir sur une terre vivante et vivable

La science nous donne une certitude et une hypothèse à forte probabilité. La certitude, c’est que le climat varie par nature, selon des cycles et des ruptures d’équilibre extrêmement complexes : aujourd’hui le climat se réchauffe incontestablement. L’hypothèse à forte probabilité, c’est que ce réchauffement, à causes multiples comme tout phénomène naturel, soit au moins pour une part la conséquence des activités humaines récentes. Tout est question de « curseur » entre influence solaire et influence anthropique dans des débats entre savants qui se poursuivent, mais que les élites occidentales considèrent comme clos : elles y substituent des certitudes « politisées », et « vulgarisées » à l’intention des ‘décideurs’ et du grand public.

Toute crise dans l’histoire a toujours engendré des idéologies millénaristes, et sa forme environnementale actuelle ne déroge pas à la règle. D’autant plus que nous sommes en période de crise mondiale profonde, politique, économique, sociale, ‘civilisationnelle’, en particulier dans les pays ‘post-industriels’, et que dans ces époques les pouvoirs à bout d’imagination et de souffle ont toujours tendance à manipuler les peurs et le catastrophisme pour freiner toute mobilisation, toute revendication, tout espoir et toute recherche d’alternatives.

En revanche, c’est sans doute la certitude de l’instabilité climatique, avec ou sans l’homme donc, qu’il faut traiter avec le plus grand sérieux politique : Consciemment ou non, notre ambition d’hommes depuis notre apparition sur cette planète, est de nous acclimater pour satisfaire des besoins en complexification constante. La question est aujourd’hui mal posée.

1) Si le climat nous menace (car la biosphère, elle, sans l’homme, a survécu et s’est toujours re-diversifiée après chaque grande crise globale), alors il faut nous engager pleinement dans une offensive scientifique pour l’acclimatation humaine, voire pour une certaine stabilisation climatique. Le climat est le dernier front de notre environnement qui n’a pas été d’une façon ou d’une autre « stabilisé », « domestiqué » par l’homme... et le moment est sans doute arrivé. Qu’il s’agisse de nous protéger des réchauffements annoncés - comme de possibles refroidissements à venir - ou de nous adapter, il nous faudra en limiter les effets négatifs autant qu’en tirer les éléments positifs.

2) Il ne s’agit donc pas de traiter le problème par un « repli » malthusiano-spiritualiste sur une nature idéalisée, en prenant le progrès humain pour la cause de notre perte future. C’est au contraire le fait que la science (dans le développement des énergies renouvelables, dans celui, extrêmement complexe, de l’agrobiologie « non chimique ») soit bridée par le Capital qui obstrue toute perspective pour l’Humanité.

Parallèlement aux efforts à faire sur le plan scientifique, il faudra donc battre en brèche la propagande mortifère d’une écologie millénariste, « collapsologique », qui insuffle pessimisme, stérilisation de la lutte dans l’esprit des plus révoltés par les méfaits du Capital, en les détournant vers les peurs ancestrales aujourd’hui réactivées par les mouvements identitaires prônant le rejet de l’étranger. On sait qu’à l’exact opposé des thèses malthusiennes, c’est la satisfaction des besoins fondamentaux et légitimes des peuples du Sud qui, comme le savent tous les démographes, permettra de maîtriser leur croissance démographique. A ce sujet une relecture critique des travaux des Malthus et de sa place dans le spectre socio-politique de l’époque, de même qu’un réexamen des origines nazies de certaines formes d’écologisme seraient utiles.

Une meilleure maîtrise de notre environnement passe précisément par la préservation de la biosphère dans laquelle nous ne pouvons que nous inscrire. Mais il nous faut d’abord démasquer les trucages de l’écologisme moderne : Non, l’homme en tant que tel n’est pas condamné par un ‘jugement’ naturaliste d’ordre quasi-divin visant à nous culpabiliser et à nous pousser à faire des ‘sacrifices’ aux nouvelles divinités des temps ‘post-modernes’. Le capitalisme, tant qu’il subsistera, sera capable par des contre-tendances, y compris sur le plan scientifique, de faire survivre une partie de l’Humanité, autour de quelques privilégiés toujours à l’abri - jusque dans leurs bunkers - quitte à sacrifier au passage des milliards d’hommes dans cette lutte pour l’adaptation aux changements environnementaux. Cette vision qui se veut écologique correspond en fait aux intérêts de ceux qui affirment, dans le cadre des règles économiques dominantes, qu’il y a désormais trop d’êtres humains et donc que la disparition d’une partie d’entre eux pourrait être inéluctable, voire souhaitable. Ce qui rejoint d’ailleurs les ‘débats’ sur la Sécurité sociale et les ‘coûts’ des choix politiques visant à prolonger la vie et à retarder la mortalité. C’est cela que nous ne voulons pas, et c’est pourquoi nous devons nous battre contre le Capital. Ce dernier a par contre tout à gagner en faisant de la question climatique une forme de culpabilisation anxiogène généralisée, qui dans la foulée le disculpe, en fournissant un puissant antidote aux luttes de classe qui le gênent. Sur les deux grands fronts, climat d’une part et biodiversité d’autre part, l’écologisme de l’inquiétude, soluble dans le capitalisme mondialisé, continuera à marteler la double menace d’une apocalypse climatique et d’une sixième extinction annoncées tout en occultant les incontestables méfaits des prédations et des gaspillages des ressources par l’impérialisme.

Pour une écologie de progrès, émancipatrice, capable de répondre aux besoins fondamentaux de l’humanité

C’est en renforçant sa souveraineté nationale qu’à Cuba l’agro-écologie, avec ses cultures « organoponiques », a pu remporter des succès et assurer sa souveraineté alimentaire de base. Signalons de la même façon que des puissances du « Sud », l’Inde et surtout la Chine, ont ensemble reforesté une superficie équivalente à l’Amazonie ces 17 dernières années, ce dont peu de médias parlent, et ce qui est hautement révélateur des intérêts de ceux qui veulent que nous paniquions sans remarquer les pays qui mènent une politique innovante. Tous les pays qui, au Sud, tentent de gagner en autosuffisance alimentaire contre l’agrobusiness, de Cuba socialiste au Vietnam - qui vient d’interdire le glyphosate sur son territoire - pratiquent une écologie véritable presque « malgré eux », en dominant les contraintes du manque d’eau et des caprices du climat, pendant que les lamentations occidentales assourdissent nos médias « officiels » et officieux. Pas de moralisme dans de telles politique mais bien une nécessité vitale, et c’est plutôt rassurant pour les matérialistes que nous sommes.

Les agronomes sérieux savent que re-forester à grande échelle (et ceci inclut l’agroforesterie) représente une alternative durable au modèle agricole euro-américain, tout en réduisant collatéralement l’effet de serre par stockage massif du dioxyde de carbone atmosphérique. Des solutions sont ainsi déjà proposées pour dompter les impétuosités climatiques : il suffit de détourner le regard du nombril occidental...

Dans les agricultures soumises au mode de production capitaliste, la recherche par tous les moyens de la productivité maximum de la terre et du travail compromet la capacité des terres arables à nourrir l’humanité. Une véritable agroécologie à grande échelle a au contraire fait la preuve qu’en sortant de l’agrobusiness, les sols de la planète peuvent nourrir de façon suffisante, durable et saine 15 milliards d’êtres humains.

Telle pourrait être une véritable urgence à opposer à l’impérialisme ultralibéral, qui aujourd’hui tente d’imposer au Sud le ‘non-développement’ au nom d’une inique et hypocrite « austérité heureuse » que du reste il ne s’appliquera jamais à lui-même. Cette forme ultime du capitalisme n’a plus rien à offrir à notre monde, que « l’anarchie de la production » détruit opiniâtrement.

Il apparaît de plus en plus clairement que la seule politique allant dans le sens d’une adaptation humaine aux exigences de la biodiversité, et d’un progrès humain juste et égalitaire, passe par des Etats pleinement souverains, imposant aux grands groupes industriels, financiers et commerciaux une gestion à la fois démocratique, scientifique et planifiée : modèle en tous points contraire aux abstraits engagements « internationaux » des pays du Nord qui n’ont jamais rien enrayé, et accompagnent au contraire la fuite en avant d’une bourgeoisie broyant l’homme comme la nature. Il n’y a pas quatre chemins : le seul qui vaille à tout homme de raison, et les pays rescapés du camp socialiste nous le montrent déjà assez clairement, c’est bien sûr le socialisme. C’est-à-dire, à terme, la socialisation des moyens de production et d’échange et la planification scientifique et démocratique des besoins et des possibles dans une vision à long terme.

31 mai 2019

 https://germinallejournal.jimdo.com/2019/06/02/lutter-pour-le-climat-les-raisons-d-une-défiance/

COMMENTAIRES  

10/06/2019 00:03 par Georges SPORRI

Ce qui m’étonne (et m’énerve gentiment) c’est le contraste entre le délirium apocalyptique et le caractère minable des "solutions" proposées ! Puisque c’est si grave et si urgent, pourquoi ne pas préconiser de planter 980 milliards d’arbres dans les zones chaudes - arides ? Pourquoi s’obstine t’on a refuser de produire les milliards de m3 d’hydrogène et d’oxygène liquides par des hydroliennes gigantesques posées sur les grands fleuves ou le Gulf Stream ? Pourquoi refuser de remplir d’eau la mer d’Aral, la mer Morte, le delta du Colorado et autres zones asséchées par des milliers d’ usines EcoloBlue 2,5 fois plus grandes que celle d’Adélaïde ? Pourquoi refuser de produire les hydrocarbures par des réacteurs Steinfeld ? Etc...etc...etc.

Les bigots et les idolâtres, larmoyants et néo puritains, ou fascisants comme Aurélien BARRAU, préfèrent proposer des sacrifices et des niaiseries douces - renouvelables pas si durables que ça. Ils idolâtrent la multiplication des interdictions et, pire encore, des prescriptions. Ils puent l’ennui, la bonne volonté, l’ethnocentrisme petit bourgeois et ne servent au fond qu’à crétiniser la jeunesse crédule.

Le fait qu’ils aient parfois raison n’est pas un cadeau, car cela cache la perverse stupidité des concepts clefs de l’écologisme, à commencer par l’équilibre naturel qui n’existe pas, le refus bigot des solutions scientifiques techniques et industrielles, la spatialisation horizontaliste de la croissance des forces productives, ...etc.

10/06/2019 10:52 par Assimbonanga

Rassurons-nous : le gouvernement a entendu la demande d’écologie. Il est désormais le plus grand promotteur d’écologie du monde , un peu comme Wauquiez d’ailleurs. Je l’ai entendu hier sur France Inter. C’est Gilles Legendre qui l’a dit ! Il n’est plus question que d’écologie pour ce gouvernement.
Bon alors, après, comme applications pratiques, on ne sait pas trop, ce n’est pas dit... On va probablement fabriquer à marche forcée des matériaux d’isolation des bâtiments. L’état donnera de l’argent public (le nôtre) à des familles pour payer les artisans qui feront le travail, en n’oubliant pas de gonfler un peu les devis pour tenir compte que le consommateur est bien aidé. Cet argent public ira dans l’escarcelle des industriels du bâtiment, fabricants et installateurs, et cela continuera comme par le passé, le clientélisme électoral.
Des milliers de tonnes de fenêtres en plastique circuleront sur des centaines de camions et la planète sera vachement contente.
Ces fenêtres en plastique présentent un énorme avantage : il n’y a pas d’entretien ! Hé oui. Du coup, quand elles se déforment, ternissent et deviennent moches, il n’y a qu’une solution : les jeter à la benne.
Et Jadot, il en pense quoi de cette écologie-là ?

10/06/2019 11:21 par CN46400

Beaucoup de vrai mais aussi du faux dans ce texte. C’est la chute de l’URSS qui a poussé Cuba dans la bio-agriculture. Les surfaces libérées par le recul de la canne sont, comme toutes les terres chinoises, privatisées (usufruit gratuit). Les "pays rescapès du socialisme" présentent, tous, des nuances, plus qu’évidentes, par rapport à l’ex-socialisme, le reconnaître me parait élémentaire. Par contre l’écologie "catastrophiste" est une aubaine pour la social-démocratie qui essaie de se refaire une santé "low cost" sans avoir à critiquer ni le capitalisme, ni, évidemment, l’exploitation qui va avec.

10/06/2019 11:58 par Dominique

Ce texte reconnait l’urgence de la situation ainsi que le fait que le changement climatique n’est pas le problème le plus important. Il mentionne à peine le fait que le problème le plus important est l’extermination des espèces, il ne nous parle que du réchauffement climatique et met de coté l’extermination du vivant, il ne mentionne pas les fait que plus de 60% des espèces connues ont déjà été exterminée ni que le rythme de cette solution finale appliquée aux vivant accélère avec chaque nouvelle technologie industrielle. Il mentionne le fait que les buts des accords de Paris sont irréalisables parce que les états signataires se fichent du climat et il parle à peine du fait, il en parle sans l’expliciter, que même si ces états voulaient tenir leurs engagements, les nuisances des technologies qu’il faudrait développer pour cela auraient plus d’impacts négatifs sur le vivant que les nuisances que ces technologies seraient censées combattre. Bref, ce texte tombe dans l’idolâtrie totale en essayant de nous faire croire qu’il serait possible, en s’attaquant à la banque et en lui faisant changer de boulier, de continuer avec un mode de vie industriel qui a déjà niqué plus de 60% du vivant et qui, comme par le passé, ne cesse d’accélérer cette solution finale appliquée au vivant avec chaque nouvelle technologie qu’il invente.

Dénoncer les manipulations dont font l’objet les jeunes est indispensable, mais si c’est pour dire que la double catastrophe environnementale et sociale qu’est le mode de vie industriel de consommation, d’exploitation et de destruction de masse doit être sauvé, ce n’est pas la peine. La catastrophe industrielle a permis, avec les révolutions européennes, de nous libérer des dictatures religieuses, mais dès le début, elle est tombée dans l’idolâtrie du progrès, cette nouvelle religion des temps modernes, la pire de toute car elle n’ose pas s’assumer en temps que religion et prétend parler, comme ce pamphlet, au nom de la science.

Son évangile est la publicité, évangile au message unique résumable en deux mots : Consommons plus ! Sa trinité est le progrès ainsi que les deux ingrédients indispensables à sa construction : la monnaie et ses inégalités ainsi que le travail obligatoire (Marx a inventé un nouveau mot pour faire passer la pilule, on ne parle plus d’esclaves ou de serfs mais de prolétaires) et son aliénation. Le travail prolétarien, soit le travail dans une société industrielle, est hautement hiérarchisé, il va des enfants esclaves dans les mines nécessaires à la construction des panneaux photovoltaïques, des batteries des machin portables et des turbines des réacteurs Steinfeld aux actionnaires dans leurs tours d’ivoires. Malgré cela, la gauche productiviste continue à essayer de nous faire croire que celles et ceux qui fabriquent les bombes et les lâchent forment une classe révolutionnaire. Cet texte n’aborde d’ailleurs pas le complexe militaro-industriel de son mode de vie mortifère et guerrier.

Historiquement, les banques et leurs clients, les rois, furent les premiers clients des banques. Dès le début de la catastrophe industrielle, les entreprises industrielles furent financées par les bourses. Aujourd’hui, le complexe militaro-industriel utilise à lui seul plus de 50% des matières premières non renouvelables extraites de la terre. La part de ce complexe dans le PIB d’un pays comme les USA est de près de 50%, et ce texte ne propose même pas de dire Non à la guerre ! Diable, il s’agit de sauver notre mode de vie, on va donc surtout ne pas critiquer le plus gros pollueur et criminel de la planète, il représente des emplois bien payés.

Quand à Cuba, j’y suis allé. L’homme nouveau du Che est comme nous biberonné à la TV, aux nouvelles technologies et au tourisme de masse. Son rêve est de pouvoir faire comme nous, augmenter son pouvoir d’achat pour pouvoir se payer voitures et voyages. Comme c’est parti avec la construction d’un super port près de la Havane, port capable d’accueillir les plus gros cargos de la planète, Cuba devrait pouvoir s’industrialiser très rapidement et les cubains pourront réaliser leurs rêves consuméristes.

Bref et une fois de plus, avec un texte comme celui-ci, la seule alternative à leur mode de vie mortifère et guerrier est la résistance.
Non à la société de consommation, d’exploitation et de destruction de masse !
Vive la résistance !
Non à la guerre !
Vive le vivant !

10/06/2019 12:14 par Dominique

Ce texte reconnait l’urgence de la situation ainsi que le fait que le changement climatique n’est pas le problème le plus important. Il mentionne à peine le fait que le problème le plus important est l’extermination des espèces, il ne nous parle que du réchauffement climatique et met de coté l’extermination du vivant, il ne mentionne pas les fait que plus de 60% des espèces connues ont déjà été exterminée ni que le rythme de cette solution finale appliquée aux vivant accélère avec chaque nouvelle technologie industrielle. Il mentionne le fait que les buts des accords de Paris sont irréalisables parce que les états signataires se fichent du climat et il parle à peine du fait, il en parle sans l’expliciter, que même si ces états voulaient tenir leurs engagements, les nuisances des technologies qu’il faudrait développer pour cela auraient plus d’impacts négatifs sur le vivant que les nuisances que ces technologies seraient censées combattre. Bref, ce texte tombe dans l’idolâtrie totale en essayant de nous faire croire qu’il serait possible, en s’attaquant à la banque et en lui faisant changer de boulier, de continuer avec un mode de vie industriel qui a déjà niqué plus de 60% du vivant et qui, comme par le passé, ne cesse d’accélérer cette solution finale appliquée au vivant avec chaque nouvelle technologie qu’il invente.

Dénoncer les manipulations dont font l’objet les jeunes est indispensable, mais si c’est pour dire que la double catastrophe environnementale et sociale qu’est le mode de vie industriel de consommation, d’exploitation et de destruction de masse doit être sauvé, ce n’est pas la peine. La catastrophe industrielle a permis, avec les révolutions européennes, de nous libérer des dictatures religieuses, mais dès le début, elle est tombée dans l’idolâtrie du progrès, cette nouvelle religion des temps modernes, la pire de toute car elle n’ose pas s’assumer en temps que religion et prétend parler, comme ce pamphlet, au nom de la science, ce qui lui fait entre autre complètement ignorer la différence entre technologies démocratiques, celles qui sont maîtrisables par une communauté, et technologies autoritaires, celles qui ont besoin d’une infrastructure globalisées et dont la maîtrise est autoritaire car elle échappe à la communauté pour relever des multinationales ou du secret d’état.

L’évangile de ce mode de vie est la publicité, évangile au message unique résumable en deux mots : Consommons plus ! Sa trinité est le progrès ainsi que les deux ingrédients indispensables à sa construction : la monnaie et ses inégalités ainsi que le travail obligatoire (Marx a inventé un nouveau mot pour faire passer la pilule, on ne parle plus d’esclaves ou de serfs mais de prolétaires) et son aliénation. Le travail prolétarien, soit le travail dans une société industrielle, est hautement hiérarchisé, il va des enfants esclaves dans les mines nécessaires à la construction des panneaux photovoltaïques, des batteries des machin portables et des turbines des réacteurs Steinfeld aux actionnaires dans leurs tours d’ivoires. Malgré cela, la gauche productiviste continue à essayer de nous faire croire que celles et ceux qui fabriquent les bombes et les lâchent forment une classe révolutionnaire. Cet texte n’aborde d’ailleurs pas le complexe militaro-industriel de son mode de vie mortifère et guerrier. Résumer cet évangile en trois mots donne : Niquons la planète ! mais pour la gauche productiviste, cette réalité de son mode de vie industriel doit être ignoré car en tenir compte l’obligerait de s’attaquer au fond du problème et donc d’entre en conflit avec une partie de sa base. Au vu des résultats des dernières élections pourtant fortement influencées par la question du climat, pas sur que ce calcul électoraliste soit payant, les résultats montrent même le contraire : au niveau européen, ce sont les verts et la droite libérale qui ont le vent en poupe et qui devraient très bien s’entendre pour nous vendre plein de greenwashing.

Historiquement, les banques et leurs clients, les rois, furent les premiers clients des banques. Dès le début de la catastrophe industrielle, les entreprises industrielles furent financées par les bourses. Aujourd’hui, le complexe militaro-industriel utilise à lui seul plus de 50% des matières premières non renouvelables extraites de la terre. La part de ce complexe dans le PIB d’un pays comme les USA est de près de 50%, et ce texte ne propose même pas de dire Non à la guerre ! Diable, il s’agit de sauver notre mode de vie, on va donc surtout ne pas critiquer le plus gros pollueur et criminel de la planète, il représente des emplois bien payés.

Quand à Cuba, j’y suis allé. L’homme nouveau du Che est comme nous biberonné à la TV, aux nouvelles technologies et au tourisme de masse. Son rêve est de pouvoir faire comme nous, augmenter son pouvoir d’achat pour pouvoir se payer voitures et voyages. Comme c’est parti avec la construction d’un super port près de la Havane, port capable d’accueillir les plus gros cargos de la planète (cargos indispensables à la filière des réacteurs machins et à celle des arbres OGM), Cuba devrait pouvoir s’industrialiser très rapidement et les cubains pourront réaliser leurs rêves consuméristes.

Bref et une fois de plus, avec un texte comme celui-ci, la seule alternative à leur mode de vie mortifère et guerrier est la résistance. Pour un autre texte sur ce sujet, voir Le mouvement climat, et après ?

Non à la société industrielle de consommation, d’exploitation et de destruction de masse !
Vive la résistance !
Non à la guerre !
Vive le vivant !

11/06/2019 09:18 par cunégonde godot

Il apparaît de plus en plus clairement que la seule politique allant dans le sens d’une adaptation humaine aux exigences de la biodiversité, et d’un progrès humain juste et égalitaire, passe par des Etats pleinement souverains, imposant aux grands groupes industriels, financiers et commerciaux une gestion à la fois démocratique, scientifique et planifiée.

Chiche !
Retrouvons notre souveraineté, condition absolue de la possibilité de toute politique – entre autres écologique.

Cuba socialiste, champion de l’agroécologie, est selon la FAO le seul pays au monde ayant atteint le stade du « développement durable », précisément pour assurer sa souveraineté nationale et son autosuffisance alimentaire.

C’est précisément parce que Cuba est un Etat-nation souverain qu’il a pu atteindre le stade « développement durable », et pas l’inverse.

11/06/2019 10:40 par Assimbonanga

Cunégonde Godot cherche tout indice dans toute situation qui lui permette d’étayer ses théories souverainistes. C’est une tournure d’esprit obsessionnelle. Pas oublier que c’est d’abord la nécessité vitale de pouvoir se nourrir qui a acculé les Cubains à trouver un moyen de produire sur place, sans possibilité d’intrants ni d’achat de matériels coûteux. Et que Cuba est une île, ce qui délimite vachement la frontière. Et que malgré tout, les USA y mettent leurs sales pattes, à Guantanamo. Pas moyen d’être intact, où qu’on soit, ma bonne dame.

11/06/2019 11:03 par Autrement

Excellent article, mesuré, équilibré et pertinent, merci LGS.

11/06/2019 11:36 par babelouest

Mais, @Assimbonanga, la souveraineté est bien une condition nécessaire pour que ce soit le Peuple qui décide, et non les banquiers. Bien entendu qui dit souveraineté dit souveraineté monétaire. Sans elle, on a pieds et poings liés. J’ai bien dit que c’était nécessaire, ce n’est pas forcément suffisant. L’initiative des lois appartient au Peuple, quitte à ce que pour les applications d’une Constitution validée article par article par les citoyens, des délégués au mandat impératif (ou du moins cadré par leurs engagements) discutent et votent les détails d’application.

Bien entendu, en précisant ces modalités, je m’inscris totalement en faux par rapport à la conception de l’État par l’abbé Siéyès (dire du 7 septembre 1789).

11/06/2019 13:43 par Assimbonanga

@babelouest, je te demande un joker. Faut que je réfléchisse ! Juste un détail : par quoi tient la macronie qui est l’organisation en charge de la sauvegarde du capitalisme mondial ? Juste par sa tête : Macron. Plus de Macron, plus de reine des fourmis, tous les individus détalent en tous sens, en débandade. Ça fait rêver, non ?
A la réflexion, babelouest, je crois que ce qui manque c’est une vague internationale anti-capitaliste qui agisse dans tous les pays en même temps, en ordre de bataille contre tous les prédateurs qui nous oppriment (bas salaires) et nous empoisonnent ( pollutions industrielles)...

11/06/2019 13:58 par Gresse Roger

J’ai fait des recherches sur le sujet et je me suis rendu compte que les expériences en laboratoire sur les effets du CO2 ne corroboraient pas le discours alarmiste du GIEC.
L’effets de serre du CO2 est une asymptote, c’est ce que dit le lien ci-dessous.
Le GIEC appelle le doublement du gaz carbonique la sensibilité au CO2.
Dans le document suivant on n’indique pas à quelle hausse de la température implique une valeur de 4 W/m2 supplémentaire.
De mémoire il me semble que c’est au maximun 1,5 degré.
Le GIEC le sait aussi pour justifier des valeurs dans une fourchette de 2 à 5 degrés, il infère une boucle de rétroaction positive qu’il ne démontre pas.( D’ou des modéles qui varient dans une fourchette de 2 à 5 degrés, parfois de 1,5 à 4,5 degrés)

D’autre part d’après François Gervais qui s’appuie sur les observations satellites le maximum de ce que peut faire le co2 est quasiment atteint nous sommes à 96%.

Comme je te le disais un débat qui devrait rester scientifique est devenu purement idéologique. Cela rappelle l’affaire Lisenko qui attire tant de sarcasmes sur l’URSS. Il est facile de voir la paille dans l’oeil du voisin etc..

http://planet-terre.ens-lyon.fr/article/gaz-effet-serre.xml
Une augmentation de concentration de ces gaz ne conduit pas alors à une augmentation proportionnelle de l’absorption (la relation n’est pas linéaire). Ceci explique que le doublement du gaz carbonique de 350 ppmv (parties par million en volume) à 700 ppmv ne conduise qu’à un apport d’énergie supplémentaire de 4 W/m2 alors que l’effet actuel (qui correspond à un passage de 0 ppmv à 350 ppmv) est d’environ 50 W/m2.

12/06/2019 11:15 par Assimbonanga

J’ai bien peur que, malheureusement, l’idéologie FN n’ait fait comme le plastique dans la nature : elle se répand partout, insidieusement, en particules si fines que l’on n’en prend plus conscience. Les plus honnêtes des nôtres s’y font prendre.
N’oubliez pas les fondamentaux : le CNR, l’internationale, la lutte des classes. L’UE ne doit pas nous obnubiler comme une pensée obsessionnelle ou hypnotique. Et le négationnisme ne doit pas nous polluer : on ne peut pas nier le désastre écologique. Des tournures d’esprit propres au FN nous menacent. Nous ne sommes pas comme ça ! Ne nous y laissons pas prendre !
Je vois que j’ai épuisé mon crédit à commentaires et celui-ci est un surnombre. Du coup, pour pas déprofiter, je joins deux articles de Reporterre liés au thème.
La macronie, royaume des conflits d’intérêts https://reporterre.net/La-macronie-royaume-des-conflits-d-interet
Antarctique, le continent qui fond https://reporterre.net/Antarctique-le-continent-qui-fond

13/06/2019 04:29 par alain harrison

Bonjour.

« « Il nous revient de dénoncer également ceux qui défendent l’idée que la lutte contre le réchauffement climatique devra imposer des mesures autoritaires, antidémocratiques, pouvant conduire à de nouvelles forme de tyrannie. » »

Il y a un continuum.
JPMorgan réclame des états autoritaires en Europe. Il y avait un autre prétexte.
Comme la lutte au terrorisme, ponctuel en Occident, quotidien en Afrique.
Comme quand quelque secteur fait la grève pour des revendications justes___ HA ! horreur, ils prennent la population en otage.
Le néo-con libéralisme est fort en retournement : la victime devient le bourreau.
Et cela en continue, subtilement ou non par le mainstream (ignoré une information est facile).
Ce cartel politico-affairiste-journalistique officiel est devenu une institution en soi.
De plus elle préserve et nourrit le complexe militaro-industriel-bancaire qui prend de plus en plus d’initiative libre de tout cadre et de tout compte à rendre. Un pouvoir dans le pouvoir. Comme la nouvelle intégration recherche spatiale-militaire qui donne l’image d’une simple industrie faisant des affaires et créateur d’emplois. On fait des affaires pas de la politique ? Mais aucun cadre et aucun compte à rendre. Ha ! oui, la dérèglementation (Thatcher-Reagan) et ses dommages collatéraux, donc, aucune responsabilité, Business as usual.
Guaidò, après Macron (le continuum électoral instrumental), a pris le taureau par les cornes, il c’est auto-élu président. cela a plu à plusieurs.
Une nouvelle leçon de l’Histoire, récente, aux yeux du Monde.

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