L’écologie réelle

Des premières aires naturelles protégées (zapovedniki) en 1918 jusqu’au plus grand plan d’agroforesterie au monde en 1948, avant que Nikita Khrouchtchev ne s’aligne sur le modèle intensif américain dans les années soixante, c’est toute une écologie soviétique qui fut jadis raillée par les premiers zélateurs occidentaux de l’agriculture « chimique ».

Cette « préhistoire dogmatique », pourtant riche d’enseignements pour l’époque actuelle, est aujourd’hui totalement passée sous silence, y compris dans le discours écologiste contemporain, « décroissant », volontiers malthusianiste, et concrètement incapable de participer au renversement du seul véritable responsable de la destruction barbare de notre environnement : le capital.

De même, les efforts de l’écosocialisme, très en vogue aujourd’hui, pour tenter une nouvelle « rénovation » du marxisme, s’accompagnent d’une étrange omertà sur l’indiscutable avant-garde cubaine en matière d’agro-écologie. Sans doute par aversion pour une question indissociable de la protection de l’environnement, à Cuba comme ailleurs : celle de la souveraineté nationale.

On l’aura compris, Guillaume Suing, agrégé de biologie et spécialiste de l’histoire de la biologie, nous montre que sur la question de l’écologie et du marxisme, tout est à revoir.

Préface de Viktor Dedaj

Référence : 978-2-37607-134-1
Prix public : 18 euros

https://editionsdelga.fr/portfolio/lecologie-reelle/

COMMENTAIRES  

30/10/2019 16:04 par jo nice

Un livre à mettre dans toute les mains ! surtout celles des malthusianistes pour la "décroissance"

05/12/2019 21:43 par taliondachille

Pouvez-vous citer des "décroissants" Malthusiens ? Avec les sources qui vont avec, bien entendu, qu’on se fasse une idée...

21/02/2020 15:30 par Yannis

On observe chez beaucoup de gentils militants ou sympathisants écolos une méconnaissance sociale, politique, historique, une inculture qui pourraient être charnantes si elles n’étaient confondantes et dangeureuses au final. La Vérité Postmoderne est passée par là pour effacer les avancées socialistes et communistes. C’est une autre stratégie de démolition : le ou la biobio urbain et vert-ma-pomme est complètement déraciné culturellement, et dans l’Empire germanique UE, on s’en vante en réclamant des bleuets bienveillants pour faire joli sur son balcon ou son jardín bien privé (et aider les zabeilles), ce qui est une bonne et belle action bien positive, contrairement à ce que font d’autres violents militants qui renversent des chaises dans les banques.ou réclament la sortie de l’UE et de son ordolibéralisme, aussitôt ignorés par les doux rêveurs.

31/03/2020 17:30 par jo nice

@taliondachille
TOUT les décroissants son malthusien.J’ai la flemme de reprendre la démonstration de monsieur Suing.
Lisez le livre.

31/03/2020 19:09 par babelouest

@ Jo Nice
Je répondrai sans aucun remords.

Tous les croissants sont malthusiens : moins il y a d’individus (je ne dirai pas personnes) à se partager le gâteau, mieux cela vaut !

18/05/2020 11:16 par Dominique

L’écologie politique et ses slogans "Non à la guerre" et "Non à la société de consommation" a été travestie en greenwashing dés la récupération productiviste de Mai 68. La réalité et l’histoire de la "révolution" industrielle nous montre que la guerre d’extermination qu’elle mène avec succès contre le vivant n’a cessé d’accélérer avec chaque nouvelle technologie industrielle et qu’aujourd’hui, les premières responsables de cette accélération sont la mise en oeuvre des technologies des adeptes de la "transition", qu’ils soient de droite, Vert avec une majuscule, écosocialistes ou décroissants.

Ce que beaucoup de marxistes n’arrivent pas à intégrer et que la droite occulte complètement, est que l’écologie politique étend la critique marxiste en nous montrant que la hiérarchie propre au productivisme industriel renforce les hiérarchies basées sur la richesse et le pouvoir pour en faire de facto un véritable corporatisme totalitaire et guerrier dont Macron et les autres collabos de tous les partis forment le secteur divertissement, et que donc, ne supprimer qu’un seul échelon de cette hiérarchie, l’actionnariat, ne changera rien au problème de fond qui est que la société industrielle globalisée est de fait totalement inégalitaire et intégrée au capitalisme (sa mise en oeuvre est impossible à financer sans une forme ou une autre de Capital, ce qui condamne la gauche à n’être au mieux que la gauche du Capital et donc à échouer) ainsi qu’une véritable solution finale par extermination totale du vivant.

Tout ceci implique qu’il est en pratique tout autant impossible d’être à la fois de gauche et productiviste que d’être à la fois écolo et productiviste, même décroissant. Ce qui implique à son tour que nous sommes vraiment dans la merde car la majorité des gens sont tellement aliénés qu’ils préfèrent cultiver le déni plutôt que d’essayer d’imaginer des sociétés humaines basées sur le local, quand ils arrivent encore à essayer d’imaginer construire un monde meilleur, ici et maintenant, seul moyen de développer des modes de vie durables car adaptés aux ressources disponibles. Un retour au local et à des modes de vie multiples est le seul moyen pratique de nous débarrasser des hiérarchies qui pourrissent la société et perpétuent un mode de vie tellement suprématiste qu’il est en train de supprimer la vie terrestre et marine de notre seule source de Vie.

28/04/2021 13:14 par Dominique

Les scientifiques occidentaux suivent les ordres. Lors d’un colloque organisé par l’UNIL de Lausanne, j’ai été leur demander pourquoi, dans les panneaux qui présentaient celui-ci, il n’était pas fait mention de Cuba. Je n’ai pas eu de réponse directe. On m’a juste dit : "Ça tombe bien, des collègues cubains nous ont parlé aujourd’hui de leurs réalisations." Ce qui implique que le verrou se situe en dessus de leur tête.

C’est un des gros problème des techniques industrielles : la spécialisation poussée du travail industriel implique obligatoirement (c’est systémique) une hiérarchie féroce du productivisme industriel, laquelle renforce les hiérarchies basées sur le pouvoir et la richesse. Ceci implique que le productivisme industriel ne peut pas être démocratique, il est à l’image se son outil économique, le Kapital, non réformable.

L’histoire nous montre que la société technocapitaliste a un point faible : l’outil de travail des riches. Même si leurs motivations n’étaient ni marxistes, ni écologiques, les luddites avaient raison : le meilleur moyen de mettre à genoux les capitalistes et de saboter leur outil de travail. Aujourd’hui, cet outil de travail tout entier repose entièrement sur un petit nombre de réseaux très fragiles de communication et de distribution.

Mais aller faire comprendre cela à des utilisateurs des outils de surveillance des riches que sont les réseaux sociaux corporatifs qui sont tellement aliénés que, quand on leur parle d’alternatives libres et décentralisées comme Mastodon ou Hubzilla, ne les essaient même pas ; à des utilisateurs des technologies des riches qui sont tellement alliénés que quand les riches leur disent le New Green Deal est une révolution, se ruent sur les panneaux solaires, ces gadgets si gourmands en silicium qu’il n’est même pas prouvé que l’énergie qu’ils peuvent produire dans le meilleur des cas soit supérieure à l’énergie nécessaire à leur fabrication et dont de plus, les processus de fabrication impliquent des conséquences néfastes massives en terme d’impact sur l’environnement (rejets de substances toxiques et construction d’infrastructures globalisées qui remplacent les conditions nécessaires à la Vie par des infrastructures inertes.).

Plus globalement, tandis que l’industrie de la construction terrasse, un arbre pousse, il sert d’abri à de multiples formes de vie et il nous abrite du soleil ! Le problème environnemental global peut être résumé aussi simplement que cela.

https://dgrnewsservice.org/civilization/ecocide/climate-change/letter-12-how-we-manufacture-silicon-computers-crucial-ingredient-not-found-in-nature/
https://www.deepgreenresistance.fr/la-guerre-ecologique-decisive/

21/12/2021 16:22 par Maryse

J’ai acheté ce livre. La partie concernant Cuba est passionnante et devrait être davantage connue. Cependant, l’auteur ne mentionne pas l’ouvrage principal de Lamarck dans sa bibliographie. Il en parle de manière totalement contraire à la vérité. C’est Lamarck qui, le premier apporta l’idée que l’usage d’un organe ou d’un membre puisse, avec une longue période de temps, devenir un caractère acquis ou, du moins, mieux adapté avec les générations. Lyssenko n’a pas inventé cela. Le mérite de Lyssenko est la mise en pratique d’une hivernation des semences qui permettait de planter et récolter plus tôt, pour amoindrir les conséquences de la famine due au climat désastreux qui sévit durant des années. Il n’y avait aucune nécessité de diffamer Lamarck pour encenser Lyssenko. (Lamarck a même choisi de quitter son titre de noblesse pour adhérer à la Révolution française, contrairement à Louis Leclerc, devenu comte de Buffon, grâce à celui qui a piétiné cette révolution, c’est-à-dire Napoléon...)

03/10/2025 13:16 par GC45

@ Dominique
https://www.dsnsolar.com/info/energy-payback-time-of-solar-pv-systems-64864592.html
Temps de récupération de l’énergie des systèmes solaires photovoltaïques
Dec 10, 2021

(Commentaires désactivés)