RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Loi Duflot, un encadrement... pour les riches locataires

Examiné à partir d’aujourd’hui, le texte encadrant les loyers ne défend pas assez les locataires modestes, dénoncent les associations. Et tout reste à faire pour que la garantie universelle des loyers soit une vraie sécurité sociale du logement.

Cécile Duflot s’attend à un débat long et animé. 1 300 amendements ont été déposés avant le début de l’examen à l’Assemblée nationale, aujourd’hui, de son projet de loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur). «  Sa volonté est d’aller au bout du débat, dit-on à son cabinet, car elle assume que son texte n’est pas un alignement de mesures techniques mais un texte politique  » pour «  rapprocher l’évolution des loyers de celle des revenus  » et instaurer «  une régulation du marché  ».

Voilà pour l’ambition, partagée par l’ensemble des associations de locataires après dix ans de flambée des prix. Car, à regarder de près les outils mis au point par le ministère, on peut se demander si le remède ne va pas être pire que le mal.

Une « mécanique inflationniste » ?

L’encadrement des loyers, tel qu’il est prévu par le texte, «  contient une mécanique inflationniste  », avait dénoncé avant l’été la Confédération syndicale des familles. Également «  très dubitatif  » sur ce dispositif, Eddie Jacquemart, le président de la Confédération nationale du logement, pointe la fourchette haute des loyers, fixée à 20 % au-dessus des loyers médians, qui laisse une belle marge d’augmentation pour les bailleurs. Il dénonce surtout l’existence d’un montant minimum imposé par la loi, craignant une augmentation des loyers en dessous du marché. En commission des Affaires économiques, les députés socialistes ont fixé par voie d’amendement que cette limite soit 30 % inférieure au loyer médian, contre 20 % dans la version initiale du texte. Cela permettra d’éviter une augmentation «  trop massive  » des loyers sous-évalués, reconnaissent les conseillers du ministère. Or, les loyers «  sous-évalués  » sont ceux qui n’ont pas suivi l’envolée spéculative… «  Au prétexte de ne pas léser les bailleurs, les loyers qui au mieux baisseront seront ceux en général des locataires qui payent le plus cher au mètre carré, donc les locataires les plus riches (sauf peut-être pour les micro-surfaces)  », résume le DAL. L’objectif de la ministre, c’est d’abord et avant tout d’écrêter les abus. Si les professionnels ont d’abord annoncé qu’ils allaient boycotter les observatoires des loyers – consigne non suivie sur le terrain –, ils entendaient surtout protester contre les frais d’agence…

À la moindre évocation des expulsions locatives, la ministre renvoyait jusqu’ici directement à la garantie universelle des loyers, présentée comme un premier pas vers «  une sécurité sociale du logement  ». Un amendement gouvernemental, déposé cet été en commission, a précisé les contours de ce mécanisme destiné à pallier les impayés de loyers… à compter du 1er janvier 2016.

Le bonheur des assurances

Les cotisations, autour de 2 % du montant des loyers (selon les estimations du gouvernement), seront pour moitié à la charge des propriétaires et des locataires. Au grand regret du président de la CNL, qui souhaite que cette «  GUL  » reste à la charge des bailleurs. «  On demande aux locataires de payer une assurance pour la rente foncière des propriétaires.  » Christophe Caresche, député PS, s’active pour que ce fonds soit directement géré par les assurances privées. L’organisme qui le pilotera sera à «  100 % public mais le plus léger possible  », assure le ministère. Mais hors de question de créer «  un mastodonte administratif  », ajoutent les conseillers de Cécile Duflot, soucieux de ménager le lobby des propriétaires…

Sous les tipis devant l’assemblée Les associations qui luttent pour les droits des mal-logés veulent peser dans le débat. À partir de mercredi, la plate-forme Logement des mouvements sociaux manifestera place du Palais-Royal à 17 h 30, pour veiller ensuite place Édouard-Herriot pendant la durée des débats parlementaires. L’occasion, sous les tipis et les bâches, de suivre les débats de l’Assemblée nationale. Des échanges et prises de paroles permettront d’analyser en direct les divers points de la loi. Sept marcheurs espagnols de la plate-forme contre les expulsions (lire notre enquête pp.14-15) viendront y témoigner.

Des amendements devraient être déposés par les associations visant une baisse des loyers et l’arrêt ferme des expulsions.

Pierre Duquesne

»» http://www.humanite.fr/societe/loi-duflot-un-encadrement-pour-les-rich...
URL de cet article 22643
  

L’affaire WikiLeaks - Médias indépendants, censure et crime d’État
Stefania MAURIZI
Dès 2008, deux ans après le lancement de la plateforme WikiLeaks, Stefania Maurizi commence à s’intéresser au travail de l’équipe qui entoure Julian Assange. Elle a passé plus d’une décennie à enquêter les crimes d’État, sur la répression journalistique, sur les bavures militaires, et sur la destruction méthodique d’une organisation qui se bat pour la transparence et la liberté de l’information. Une liberté mise à mal après la diffusion de centaines de milliers de documents classifiés. Les "Wars logs", ces (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"De nombreux États modernes oublient qu’ils ont été fondés sur les principes des Lumières, que la connaissance est un garant de la liberté et qu’aucun État n’a le droit de rendre la justice comme s’il s’agissait d’une simple faveur du pouvoir".

Julian Assange

Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.