Leur société et la nôtre

John Vine. — « Three Prize Pigs » (Trois cochons de compétition), 1865.

« Évidemment ils se sont goinfrés comme des porcs ». « Ils », McKinsey. Le propos est « entendu de la bouche d’un homme au cœur du système ». On ne sait pas qui est l’homme. Mais on sait qui rapporte ses propos. C’est Jean-Dominique Merchet, éditorialiste bizarre, entendre : reconnu par la corporation « éditorialiste » quoique faisant souvent écart à sa ligne d’uniforme imbécillité. Ici la qualité du rapporteur rend plus difficile d’évacuer pour complotisme la véracité du propos rapporté — comme le ferait le premier Gilles Le Gendre venu ou le spécialiste du complotisme de France Inter. On tiendra donc pour raisonnablement assuré que : oui, comme des porcs.

On le tiendra d’autant plus que la porcherie McKinsey n’est en fait qu’une réalisation particulière de la porcherie générale qui a pour nom présentable « capitalisme néolibéral ». Le capitalisme néolibéral est cette forme d’organisation de la société qui a pour effet de la mettre entièrement à disposition de la jouissance d’une poignée de porcs — rassemblés sous le nom présentable de « le capital ».

Ici cependant, les choses deviennent un peu plus compliquées, notamment sous le rapport de ce qui se joue entre l’État et le capital. La vision usuelle du simple libéralisme plaçait les deux dans un rapport d’antagonisme : l’État fait prévaloir ses logiques propres qui ne sont pas nécessairement celles du capital, parfois lui sont contradictoires — l’État institutionnalise, réglemente, légifère même, bref contrarie. Le capital rêve sa disparition. Le néolibéralisme est une proposition autrement subtile dans laquelle le capital ne parvient pas à ses fins contre l’État mais par ses voies mêmes. La société est mise à disposition par l’État qui s’est mis à disposition. Et dans la porcherie, ça jouit très fort.

Sujets de la Firme

Vient tout de même un moment où l’on s’interroge. Parler d’un rapport, s’il est nouveau, entre l’État et le capital suppose (logiquement) deux entités distinctes. Mais que penser quand la mise à disposition tourne à l’interpénétration et que, celle-ci franchissant un seuil critique, on finit par ne plus savoir qui est quoi ? Quand un banquier d’affaire devient président, quand les mêmes personnages naviguent indifféremment des postes de pouvoir économiques aux postes de pouvoir politiques, quand par suite les conflits d’intérêts se répandent comme le mildiou ou le phylloxera, et désormais quand des cabinets de consulting prennent en main les politiques publiques : État ? Capital ? Étapital ? Ultra-néolibéralisme ? Les mots commencent à manquer.

Les mots peut-être, mais pas les petits noms. On connaît celui de McKinsey : la Firme. La Firme c’est aussi le petit nom que s’est complaisamment donné le quarteron de têtes à claques en chaussures pointues qui a entouré Macron en 2017. La coïncidence évidemment ne doit rien au hasard. Dans l’indistinction générale, c’est aussi le même imaginaire d’une pauvreté affligeante qui circule d’un bord et de l’autre. En réalité c’est un peu davantage. « La Firme » est, sinon le nouveau nom, du moins le nouvel état rêvé pour la société. Expérimentée d’abord dans des communautés d’élite, la forme « Firme » est envisagée pour la communauté tout entière.

On a pu entendre des analyses s’attarder sur le « vide » du discours de Macron, voire son « absence d’idéologie ». Ce sont des diagnostics aussi faux que dangereux. Le hurlement du « projeeeet » était grotesque mais n’était pas vide de contenus. Aucun de ceux-ci n’étant présentable, il importait évidemment de les recouvrir avec des mots qui ne disent rien — mais la logomachie est une seconde nature pour les chaussures pointues qui sortent de Sciences Po ou de HEC. Or il y a un projet : faire de nous des sujets de la Firme.

Télécharger l’appli MonPsy en cas de détresse, écrire des lettres de motivation par dizaines pour émerger de Parcoursup, se faire flasher le QR code pour le moindre mouvement, s’habituer à parler à des robots : voilà comment vivront les sujets de la Firme. Dans les interstices où ils ne sont pas à disposition.

Les deux voies du capital

On connaissait la forme classique de la mise à disposition du capital : l’exploitation comme salarié. Le néolibéralisme en aura ajouté une autre, au moins aussi violente : la démolition comme usager. Il ne faut pas s’y tromper : la démolition n’est qu’une autre forme de la mise à disposition — en fait son préalable. Si bien que le capital a désormais ses deux voies : la voie directe des salariés, exsanguinés pour « l’actionnaire » ; la voie indirecte des usagers, abandonnés pour « les investisseurs » — ces bienfaiteurs qu’on n’en finira jamais de remercier pour accepter de suppléer notre impéritie en souscrivant les titres de la dette publique. Et que nous serions de parfaits ingrats à ne pas les contenter en tout : en acceptant de convenir avec eux que « l’État vit au-dessus de ses moyens » et qu’il va falloir en rabattre de nos habitudes de nababs. En fermant des écoles, des hôpitaux, des crèches, des bureaux de poste, des tribunaux — caprices de nababs. Et en soumettant ceux qui restent à de légitimes rigueurs, en fait même : aux évidences de la simple rationalité. Néomanagériale.

Or, énorme surprise, cette rationalité-là, celle des « investisseurs », est formellement la même que l’autre, celle de « l’actionnaire ». Dans l’un et l’autre cas, elle commande de réduire l’argent — quand il va à la population. Ici, plans sociaux, délocalisations, déréglementations et compression des masses salariales. Là, plans d’économie, fermetures générales, et application du même knout productiviste pour faire toujours plus avec toujours moins. Maximisation des cash-flows récupérables par le capital, soit directement via les dividendes, soit indirectement via l’appréciation des cours de la dette publique dans les marchés de taux.

Et maintenant, de surprise en surprise : au bout des deux canalisations, une seule entité, le capital financier. L’unique instance véritablement directrice dans le monde de la Firme, l’unique dépositaire de ce que ses sujets sont invités à reconnaître comme « la rationalité ». Au nom de laquelle, les cabinets de conseil prennent possession de la conduite des services publics.

Et logiquement, en bout de course, l’unicité de procédés applicables à tout. De là que, si le scandale (actionnarial) Orpéa-Korian est d’un dégoût à soulever le cœur, si dans une société qui n’aurait pas encore été firmisée en ses médias, il y aurait eu de quoi mettre au grand jour, non pas une affaire particulière, mais la vérité générale du projeeeeeet pour l’incriminer définitivement, de là, donc, que la situation des Ehpad publics soit à peine plus reluisante. Cris de triomphe des chaussures pointues : « vous voyez bien que la propriété privée ne fait rien à l’affaire ». Justement si. Deux voies sans doute, mais une seule porcherie en bout de course — où l’on se « goinfre » de cash avec des restes d’humains broyés dedans.

Conformément au processus d’indistinction de l’Étapital néolibéral, les deux voies initialement différentes n’en finissent plus elles aussi de se rejoindre jusqu’à fusionner complètement. Car la paupérisation (la démolition) organisée du service public prépare évidemment le terrain pour l’entrée en scène des services privés, le constat de l’incurie essentielle de l’« État » conduisant, par simple « déduction », à celui de la supériorité essentielle de l’« entreprise ». Alors débarquent les cliniques privées, les écoles privées, bientôt les universités privées, les chacals du coaching Parcoursup, les « plateformes » de toutes sortes, les complémentaires retraites capitalisées, etc., toutes admirables initiatives qui substituent la rationalité actionnariale à la rationalité néomanagériale — mais c’est la même ! Et bien sûr, en bout de liste, McKinsey — métonymie de l’organisation, par le capital, de la société-Firme pour le capital.

Parler d’organisation n’est pas une spéculation : elle est la conséquence logique d’une vision d’ensemble – celle de la Firme (des partners). L’État échoue, le privé réussit. Voilà l’unique idée qui remplit les cerveaux de l’Étapital. Olivier Véran a pour premier mouvement de saluer la performance des cabinets de conseil dans le montage des TGV médicalisés qui a en fait été opéré par les cheminots et les fonctionnaires de l’AP-HP. C’est un réflexe. De Véran à Macron en passant par le nuisible Kohler et le grotesque Attal, tous ces esprits d’État ne parient plus un kopec sur l’État, et ont choisi leur camp. On démolira l’État, pour en remettre les fonctions au privé. Et puis on passera (ou retournera) soi-même au privé. De lui avoir ainsi étendu comme jamais le domaine de l’exploitation leur vaudra ce qu’il faut de reconnaissance — quand on lui organise convenablement les canalisations, la porcherie n’est pas une ingrate.

« Firme et citoyenneté » (une diapositive)

Mais dans les soutes de la Firme, qu’est-ce qu’on en pense ? En temps ordinaire, les partners s’en soucient comme de leur premier PowerPoint. Mais nous sommes en campagne. Et le peuple imbécile s’enflamme pour un rien. On fait donc des conférences de presse, on pousse Amélie de Montchalin, tutrice de la DITP (1), le réacteur opérationnel de la Firme dans l’État. Elle est supposément envoyée l’extincteur à la main. Mais bon sang ne saurait mentir et le naturel revient au galop : « on va apprendre à beaucoup de gens à lire le rapport du Sénat ». C’est toujours aussi convivial, sans chichi, et l’on ne pourra pas lui enlever qu’au moins on sait à qui l’on a affaire. Quant à Macron, Benalla un jour, Benalla toujours (« Qu’ils aillent au pénal ! »)…

Pour ceux qui peinent encore à saisir quelle idée de la démocratie on se fait depuis la Firme des animaux, il reste cette information de choix que le gouvernement a chargé les cabinets de conseil d’organiser… les « concertations citoyennes ». Ça n’est plus un bouclage de la boucle, c’est presque un geste artistique, une performance contemporaine. Au début on croit qu’on rêve, et convenons qu’il faut s’administrer à soi-même une ou deux baffounettes pour se convaincre qu’on est bien réveillé. Et même ainsi, on ne sait plus si c’est le plus anecdotique, le plus grotesque, ou le plus central et le plus significatif. En tout cas on voit ce que c’est qu’une cohérence. La cohérence à laquelle ces gens veulent livrer la société entière. Il faut vraiment être très limité, ou gouvernemental, pour ne voir dans l’affaire McKinsey qu’une histoire de régularité des marchés publics ou de fraude fiscale.

Choix de société

À ce moment on repense à 1981, quand les uns anticipaient les chars russes sur la Place de la Concorde, et que les autres prophétisaient le passage des ténèbres à la lumière ou qu’on allait changer la vie. Déjà on parlait de choix entre des « modèles de société ». On connaît la suite. Mais cette suite n’empêche pas que les problèmes se posent en toute généralité. Ceux de la société que nous voulons, notamment. Un choix dont l’acuité d’aujourd’hui est sans commune mesure avec celui d’alors. Car depuis quatre décennies, le cauchemar s’est considérablement précisé. On devra d’ailleurs à Macron de l’avoir porté à un degré de clarté inédit. La porcherie va nous détruire, tous, hormis les partners et les hallucinés de la classe nuisible qui leur servent de base et voudront « y croire » jusqu’au bout du fantasme.

Quant aux réfractaires, à ceux qui ne veulent ni devoir chanter leur motivation pour quémander leur servitude, ni finir en tourteaux dégraissés, et que la démocratie assistée façon McKinsey n’aura étonnamment pas réussi à convaincre, on connaît déjà le traitement qui leur sera réservé : police toute-puissante, surveillance intrusive, judiciarisation des contestations les plus anodines (2). C’est en ce point précis que, selon une expression si usitée de l’éditorialisme, « les extrêmes se touchent » — mais pas ceux auxquels il réserve usuellement cette jonction : non pas, donc, RN et FI (qui ne peut être qualifiée d’« extrême », et rapprochée de l’autre, que par des individus ayant perdu toute boussole politique), mais l’extrême de la Firme et l’extrême des fascistes, deux sortes de porcs si l’on veut, donc voués à se retrouver, au moins à se compléter. Car, en effet la fascisation de la société est le complémentaire naturel de sa firmisation.

L’état d’atomisation et de déréliction générales qu’instaure le néolibéralisme crée les conditions idéales pour laisser proliférer les solutions de survie imaginaires de l’identitarisme ; les obsessions racistes, islamophobes notamment, dont on a vu combien elles s’exprimaient à haute et intelligible voix dans le gouvernement, repolarisent le débat public le plus loin possible des opérations réelles de la Firme ; et pendant ce temps, la triangulation électorale va bon train.

En cette matière, les procédés du macronisme auront été à la hauteur de ceux de la startupisation. Donner un grand entretien à Valeurs Actuelles, exprimer bruyamment l’estime en laquelle on tient ce journal, faire savoir qu’on a réconforté Zemmour à qui avaient été dits de vilains mots, s’intéresser à ses vues sur l’immigration, réfléchir ostensiblement aux mérites historiques de Pétain ou de Maurras, laisser faire avec complaisance la construction d’un empire médiatique ouvertement fasciste : toutes ces choses, qui semblent parfaitement contradictoires avec le monde raffiné des chaussures pointues, sont en fait absolument cohérentes avec son projet, si c’est d’une cohérence indirecte — et, bien sûr, vigoureusement déniée. À plus forte raison dans la dernière phase de campagne, quand il est temps de reprendre les postures avantageuses de l’ouverture et de la tolérance. Après avoir fait glisser méthodiquement tout le terrain vers l’extrême droite.

Pour peu cependant qu’on n’omette pas de voir de quels stabilisateurs politiques réels la Firme se soutient, et que l’Étapital a les chaussures pointues qui baignent dans la merde, on aura une idée plus complète de ce que les mots « choix de société » engagent en 2022. De tous les moyens de leur faire droit, le moyen électoral est peut-être le plus imparfait, parfois même le plus trompeur. Mais, sans pléonasme ni mauvais jeu de mots, un moyen médiocre vaut mieux que pas de moyen du tout.

Au point où nous en sommes de cette campagne, les choses sont suffisamment décantées. Il reste maintenant : la fasciste, le fascisateur, et un candidat de gauche. Normalement, c’est assez simple.

Frédéric Lordon

(1) La Direction interministérielle à la transformation publique, comme son nom l’indique, cultive et la promesse de la « transformation » permanente et, partant, celle des contrats de « conduite du changement » permanents. Avec la Révision générale des politiques publiques (RGPP) de Sarkozy, la DITP est par excellence le lieu de la conversion de l’État à la rationalité néomanagériale.

(2) Lire « Feu sur les libertés », Manière de voir, n° 182, avril-mai 2022, en kiosques.

 https://blog.mondediplo.net/leur-societe-et-la-notre

COMMENTAIRES  

03/04/2022 12:04 par Maitre Kha

" Normalement, c’est assez simple " ...
C’est ce qui rend folle d’ailleurs ! Pourtant se devrait, se serait, s’établirait même ... mais voilà. Tout est plus compliqué que ça dans un monde anormal où tous les anormaux règnent en seigneurs et saignants. Aux yeux d’un peuple médusé, abusé, résigné à boire un café assis, mais qui pourtant n’a toujours pas compris dans son immense majorité que la "démocratie" telle qu’elle est appliquée, n’est qu’une illusion établie pour nous distraire et canaliser nos ires. Jamais dans l’Histoire, les grands argentiers n’ont pas eu un pouvoir total sur les peuples. Et proche de le perdre ils sortent leur joker infaillible ; la guerre. Pour que jamais les sans dents s’unissent, voire se détestent séculairement, jusqu’à boire le moindre mensonge de leurs saigneurs, comme un Saint Graal rempli de pisse du Christ...
Tout est étalé ad nauséum. Plus rien ne nous est caché de leur médiocrité, traitrise et soumission à "la main invisible" (pas si invisible que ça). Tout devrait changer en un clin d’œil. Un vrai raz de marée vers une VI république par exemple. Une qui donnerait au peuple le contrôle du pouvoir et celui de tous les contre pouvoirs. Absolument tous, médias compris...Je me reprends à re-rêver tellement l’échéance est proche et les conditions favorables à une dernière "révolte" pacifique, alors que la guerre est allumée partout...
Je comprends ici que JLM puisse être un personnage politique clivant mais le programme qu’il défend ne l’est pas. Bien au contraire c’est de loin le meilleur et c’est autour de lui qu’il nous faut se réunir pour l’améliorer plus qu’autour de l’ Homme qui passera la main plus tôt que tard. Et cela c’est devant nous. A portée de mains plus que de fusils...
Psss : Ami(e), il est temps d’établir NOTRE République avant que le bruit des bottes se substituent aux claquettes des "souliers pointus"...

03/04/2022 13:17 par babelouest

@ Maître Kha
D’où mon initiative de proposer clefs en mains (certes, certains vont HUUUUUURLER que c’est abominable, parce que ce n’est pas dans la Doxa qu’on leur a inculquée de force depuis leur naissance) une nouvelle Constitution où toute décision de qui que ce soit se voit opposée éventuellement le Pouvoir du Peuple, seul souverain comme le dit déjà pourtant la Constitution actuelle, bien trop laxiste.
https://ti1ca.com/cdk7me5o-2022-02-22-2022-02-22.pdf.html

Des contestations ? Excellent ! A condition d’apporter des motifs valables.... qui donneront lieu à d’autres contestations : c’est cela, la VRAIE démocratie, qui n’est jamais définitive, mais recherche permanente. Exactement le contraire de ce que nous sommes en train de subir, une dictature à l’état vraiment pur comme Néron lui-même n’aurait pas osé s’adonner.

Néron avait-il des pulsions un peu hors normes ? C’est possible, mais là nous atteignons (extase) l’absolu.

03/04/2022 14:40 par Auguste Vannier

un moyen médiocre vaut mieux que pas de moyen du tout

C’est le dernier argument que j’utilise pour inviter des proches abstentionnistes (par conviction, lassitude, aquoibonnisme,...) à se déplacer au 1er tour.
Au 1er tour on ne vote pas pour le futur Président mais pour configurer le 2ème tour, de manière à ce qu’il puisse y avoir un vrai débat. Et cette foi-ci il ya une chance que ça se produise...
J’ajoute que c’est à ce moment là qu’on a un peu de pouvoir...Et si ça ne produit pas l’effet, attendu, c’est à dire avoir un vrai choix d’orientation, c’est à ce moment là que l’abstention a du sens, car en diminuant le taux de participation elle diminue la légitimité du résultat et c’est un chiffre qui est commenté par les media (ce que ne fait pas le vote blanc ou nul).
C’est une autre version du pari Pascalien : si ça ne produit pas d’effet, c’est comme si je m’étais abstenu, mais s’il est possible que ça produise un effet, c’est toujours ça de pris...

03/04/2022 19:03 par ozerfil

"Leur société et la nôtre " : quel magnifique titre que celui-ci !!

Il résume tout du fossé infranchissable qui peut séparer les citoyens d’un même pays...

"Au point où nous en sommes de cette campagne, les choses sont suffisamment décantées. Il reste maintenant : la fasciste, le fascisateur, et un candidat de Gauche. Normalement, c’est assez simple. "

C’est extrêmement simple, Monsieur LORDON, mais allez le faire comprendre à nos concitoyens !!

J’en désespère chaque jour un peu plus...

J’ai passé le stade de chercher à convaincre les zemmouristes et abstentionnistes (ce sont les deux plus nombreux...) : je leur conseille simplement de lire les programmes et y trouver ceux qui pensent à eux, les Français, ou pas - pas à "la France", ce n’est un fourre-tout (politique...) qui cache des horreurs humaines et sociales !!

03/04/2022 20:15 par barbe

Que faire ?
Que peut le peuple face à la maîtrise de la communication par les mass médias, face aux sondages trompeurs, face au risque manifeste de triche dans l’addition des voix ?
M Lordon, merci d’examiner l’idée suivant : faire passer le message suivant : que l’on s’organise pour centraliser les photos des procès-verbaux produits dans chaque bureau, après chaque dépouillement.
Pour suggérer à nos maîtres qu’on les a à l’oeil...
car c’est nous qui payons la vraie addition, en risquant de perdre nos droits (service publics et retraites).

03/04/2022 23:27 par Francois Jacques

F. Boulo, un des porte-paroles des GJ, suggère de se concentrer particulièrement sur les législatives. Pour l’instant tout est focalisé sur les présidentielles mais si du ménage pouvait aussi être fait à l’AN ce serait une bonne chose.

04/04/2022 05:18 par Xiao Pignouf

@François Jacques

F. Boulo, un des porte-paroles des GJ, suggère de se concentrer particulièrement sur les législatives

Et il a raison, mais je lui dirais que voter, ce n’est pas jouer du piano, on peut facilement se concentrer sur les deux : présidentielles et législatives.

05/04/2022 09:10 par keg

Bravo... et si, complaisamment, on jetait un regard sur le passé, simple, comme bonjour, pour éclairer ce jour fatal où la Démocratie prendra un nouveau coup de vieux, "yaka" ! ...

Journal de guerre N° 16 - https://wp.me/p4Im0Q-5uy - 05/04/2022 - C’est bientôt la lutte finale en première mitan (et pas encore mi-tard) de l’accession au trône vacillant de la ripoublique. Ceux qui le visent ne peuvent qu’en être, faute de quoi, ils sont éliminés, broyés par le système qu’ils ont eux-mêmes généré et favorisé.

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