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Les « sorties » de l’intellectualisme

Deux raisons qui montrent le caractère fondé de sa satisfaction : le chalut est la pêche au fond où ne vit pas la sardine. De plus, ses mailles sont assez larges pour ne pas la concerner..

Ce commentaire sur l'article : La fin de l’Europe de Cédric Durand ayant pris un peu trop d'ampleur, le voici en article.

Une analyse critique juste du fonctionnement de l’Europe de la finance ne débouche pas nécessairement sur une analyse politique aussi solide.

D’abord le flou : « l’émergence de nouveaux mouvements politiques dans différents pays (à préciser)... la périphérie européenne... » (c’est-à-dire les PIIGS) ? Il y a 28 pays membres. Cinq pays, dont trois très petits, c’est peu pour une périphérie

« Celle qui va mettre le nez dans la soupe à sa voisine, laisse aller la sienne au feu. »

Et non moins floue, la raison de « la nécessité pour la gauche de passer d’une lutte défensive contre l’austérité à un ordre du jour positif délimitant des alternatives systémiques. » De quelle gauche s’agit-il ? De la gauche en Europe en général ? De la gauche française ? Est-ce au Parti de la gauche européenne et au Front de gauche que ces conseils sont prodigués ? Sinon, eh ! bien, de quelle gauche s’agit-il ?

Cependant il est possible qu’avec des périphrases :

... des alternatives systémiques... la rupture avec les institutions européennes néolibérales... la reconquête de la souveraineté démocratique sur les monnaies nationales

pour ne pas dire platement : sortie de l’Europe, sortie de l’euro, on se sorte effectivement d’affaire.

Malheureusement, il y a un obstacle de taille : malgré « un filet de sécurité au cours de cette transition » (ce qui signifie, sans tourner... autour du pot : «  au cours des sorties »), «  Les populations exténuées par la crise sont réticentes à supporter les coûts transitoires de la rupture, » : «  coûts transitoires », autrement dit, sans litote superflue, accablants et imprévisibles.

Et par conséquent c’est enfin par un éclair de lucidité que se conclut cet article : le tour de moulin à poivre sur la soupe, avant de servir.

La morale de l’affaire est qu’il est à la fois heureux que les populations soit réticentes et qu’on aimerait connaître la structure de classe de la société française pour commencer, et quelles sont celles qui sont au commandes et tirent profit de la situation : dire le fameux «  1% »serait une plaisanterie.

Pour mémoire, à Port-Camargue, qui n’est pas le port d’attache plaisancier le plus huppé de France, il y a 5000 yachts amarrés. Le loyer annuel du poste pour un bateau de taille moyenne est de 4000 euros.

Les postes privés sont ceux des marinas, dont les prix varient de 150 000 euros pour les plus modestes, jusqu’à plus d’un million d’euros. Il suffit maintenant de faire le tour des côtes françaises de Dunkerque en passant par La Rochelle jusqu’à Nice et de passer au dénombrement.

En se souvenant de plus que le fait de mener une existence privilégiée sur le plan matériel n’impose cependant pas de posséder un yacht. On peut préférer les châteaux, les grosses cylindrées, les chevaux, l’avion ou l’hélicoptère, une de ces choses, ou encore le tout à la fois.

Pour conclure, je trouve beaucoup plus en prise sur le réel que l’article de Cédric Durand la ligne de front définie par le Secrétaire national du PCF ; c’est-à-dire, avec les forces de la Gauche européenne :

- d’une part, élargir le front de lutte européen contre l’austérité, pour des financements allant à la création d’emplois et de richesses, aux services publics et non plus à l’enrichissement des créanciers, pour la restructuration européenne de la dette.

- et d’autre part, faire le choix d’une refondation sociale et démocratique de l’Europe.

COMMENTAIRES  

23/08/2015 14:32 par Pierre M. Boriliens

Pour conclure, je trouve...
Nous n’en doutions pas une seconde ! Et pour une soupe, la voilà qu’elle est bonne !

Et je suis toujours épaté de voir un marxiste proposer des politiques à la Keynes : « des financements allant à la création d’emplois et de richesses ». Il n’y a pas plus capitaliste, comme objectif !
En outre, en tant que marxiste, vous devriez savoir que ça n’a plus aucune chance de fonctionner au stade actuel du capitalisme. Parce que tout de même, les cadeaux divers et variés aux entreprises, ça se monte à combien, par an ? Et si ça avait crée le moindre emploi, ça se saurait... Le programme c’est d’en faire davantage encore, des cadeaux aux entreprises (mais sans austérité, ça va de soi) ?

« des financements allant à la création d’emplois et de richesses » ! « faire le choix d’une refondation sociale et démocratique de l’Europe » ! Des formules parfaitement creuses !

Enfin, la prise sur le réel, - la réalité étant ce qu’elle est, n’est-il pas ? -, ça fait infailliblement penser à TINA...

Un bon conseil, allez chercher du marxisme ailleurs que chez Pierre Laurent...

23/08/2015 15:17 par Trannoy

Pourquoi cette impasse sur le fait national ? Pourquoi cette impasse sur les questions de la souveraineté ?? Aux élections européennes les peuples sont MASSIVEMENT dans l’abstention, ce qui traduit un net rejet. Pourquoi ce refus de la prendre en compte ??? Le monde du travail a compris que cette Europe est un instrument de domination du capital faites par et pour le capital. Pour moi la question première est celle de la souveraineté, y compris dans sa dimension monétaire. Cela ne règle pas tout certes, mais c’est pour moi un point de passage obligé. Quand à cette fuite en avant dans l’européisme, elle m’apparaît de même nature que cette autre fuite en avant dans la révolution mondiale chère au trotskisme. La direction du PCF aujourd’hui m’apparaît comme contaminé par cette dérive. Qui est aussi un refuge dans le refus d’affronter le capital. Mais si vous pensez qu’il y a là une issue, de ce côté là alors pourquoi pas ?? Mais ce sera sans moi, et même contre moi et plein d’autres. En particulier dans le cœur de monde du travail, je veux dire la classe ouvrière. Pour le moment nous nous vautrons dans le sociétal faute d’être en capacité et en volonté d’affronter la complexité du social. Mais je comprends que ces fadaises européistes puissent satisfaire des couches moyennes avides de technologie à bas prix grâce aux salaires à bas prix de l’autre monde. Pour moi ce refus d’envisager une possible sortie de la zone Euro est de manière indirecte, certes, une acceptation des politiques d’austérité. L’un n’allant pas sans l’autre. Sur la barricade de l’affrontement capital travail nous ne sommes pas, de toute évidence du même côté. L’essentiel de la gauche de gauche aura pris le virage sur cette question que nous serons encore attachés à cette lubie pour ne pas déplaire au PS. Cela pour quelques gamelles en échange. Il suffit d’aller sur le site de l’Humanité pour s’apercevoir que dans les réactions tu est apparemment un peu seul. Pour moi l’Euro n’a de cohérence que dans le cadre d’une Europe fédérale, c’est qu’il le veuille ou non dans cette perspective que s’inscrit P.L. C’est une option que je respecte, mais qui n’a aucune chance de rassembler derrière elle. P.L « L’Europe est un atout pour Syriza, pas un obstacle ». Les grecs ont reçu l’atout : C’est un cercueil
Quand même il ne faut pas être futé pour avoir fait une telle déclaration, alors que le point d’arrivée était totalement prévisible
Administrateur du site www.pcfbassin.fr

23/08/2015 21:01 par Dwaabala

Avant de s’enflammer :
Quelles sont les classes en France ?
Quels sont les critères de leur définition ? Par exemple, l’abstention à des élections, ou le vote non à un référendum constituent-ils une classe ?
La lutte contre l’austérité dans le cadre actuel,« le moins », est-elle moins réaliste que « le plus », la sortie de ce cadre ?
En ces temps nouveau faut-il renverser l’adage « Qui peut le plus peut le moins » en « Qui ne peut le moins peut le plus » ?

Et admettant même que par un coup de force heureux cela réussisse, et pour revenir à la première question, quelles sont les forces en France qui seraient prêtes non seulement à l’appuyer mais à faire marcher le pays ?
Les cadres, techniciens, ingénieurs, commerciaux, juristes, politiques, etc. et toute la classe moyenne même inférieure quant à ses revenus, sont-ils prêts à se lancer dans une aventure qui irait contre leurs intérêts immédiats ?
Si tant est qu’il existe en France une classe ouvrière révolutionnaire, ce qui reste à vérifier.

24/08/2015 00:41 par Trannoy

Absolument d’accord, c’est le rapport des forces qui est décisif.

Mais encore faut-il être porteur d’un projet, d’une démarche qui puisse conduire à la construction de ce rapport de force ? Pour le moment ce n’est pas le cas et je le regrette. Nous sommes, pour l’essentiel dans une démarche et dans une construction qui précisément INTERDIT à ce rapport de force d’émerger, au point de l’étouffer. Si nous ne faisons un retour rapide sur la nécessaire prise en charge de la dimension nationale du combat de classe. Alors autant organiser tout de suite un congrès de Tours à l’envers. En effet cette construction n’a aucun ancrage de classe. (Rallumer les étoiles) Le mot ouvrier par exemple, ou classe ouvrière a quasiment totalement disparu du langage des dirigeants du PCF au profit de ce qu’il faut bien appelé un langage asexué. L’URSS avait produit sa nomenklatura nous aussi nous avons produit la notre qui est tout autant un poids mort

24/08/2015 05:20 par Ange Lini

Puisque cet article s’est inspiré de commentaires, mon commentaire s’inspirera de cet article. Parlons en premier lieu de ce que nous savons.
Tout le monde sait que Mario Draghi est un "ex" de Goldman Sachs. Tout le monde sait également que c’est Goldman Sachs qui a falsifié les comptes de l’état Grec pour lui permettre d’adhérer à l’euro (merci du cadeau ) ...
Aujourd’hui, cet ’"ex" de G.Sachs est par un hasard malencontreux à la tête de la troika en tant que président de la BCE. Tout le monde sait que la ligne de conduite de cette troika est irresponsable parce que responsable du désastre social Grec en cours (et pas que). Pour résumer en dessin animé nous avons Mario qui ignorerait ce qu’a fait Draghi à la Grèce du temps où il bossait pour G.Sachs !!! Et qui dit désormais aux Grecs " la bourse ou la vie " ... A moins d’une pathologique de style schizophrénique, c’est un non sens.
Face à ce schéma simpliste certes mais non moins vrai, un autre schéma s’oppose (soi disant). Pour résumer la pensée non simpliste de l’auteur. Il faut continuer les négociations avec la troika et gagner du temps (à se demander qui vraiment le gagne). C’est un non sens également. Nous savons tous depuis Einstein qu’une même méthode donne un même résultat et que de ne pas en changer s’apparente à de la folie. Pourtant l’auteur persiste et signe "continuons ce qui n’a pas marché " ou si vous préférez, répondons à la folie par la folie. L’explication étant que le pire ne mène pas nécessairement au plus pire et plus on sera de fous plus on rira c’est bien connu ... Or cette théorie est fumeuse. En tout cas mériterait-elle d’être discutée plus qu’assenée ...
Pour en revenir au sujet qui nous préoccupent tous, une info est passée à la trappe cette semaine. Un autre ’"ex" de l’Otan cette fois-ci fait le chemin inverse, à savoir son secrétaire général, le Danois Rasmussen, vient d’être recruté par devinez qui ? La Goldman Sachs bien sûr. Mais nul doute que certains penseront à du " pantouflage " ...
Bon ! Je ne souhaite pas polémiquer ici. Même si mon "style" peut exaspérer, il se souhaite direct et vulgarisateur pour économiser du temps que nous n’avons plus à perdre. Les "forces" contre lesquelles les peuples en général doivent s’attaquer pour se sortir du piège capitaliste n’ont jamais été aussi puissantes dans l’Histoire de l’Humanité. Ces forces contrôlent tous les leviers de la société occidentale. Capable de mettre au diapason la quasi totalité des médias télévisuels et papier elles nous racontent ce qu’elles veulent. Contrôlant et manipulant les marchés, elles déplacent les capitaux comme bon leur semblent, affamant tantôt les uns tantôt les autres. De plus ses forces sont associés étroitement à l’industrie militaire qu’elles financent également . On pourrait nommer l’hydre capitaliste "Complexe militaro-financier d’intelligence ".pour faire court. Intelligence pour l’aide fournie à l’occasion par quelques services "spéciaux" que ces forces sponsorisent aussi (voir avec Daesh et cie) ...
Tout ceci n’est pas un complot mais un constat fait sur ce propre site au fil des articles proposés. Robert Gil et d’autres peuvent vérifier tout seul ses informations et affirmations à moins que LGS mente et nous distille de faux articles. A vous de voir ...
Alors ; penser que des forces traditionnelles puissent gagner une lutte d’usure imposée par l’ennemi est irréaliste plus qu’irresponsable. De plus, l’euro est d’ors et déjà condamné, alors en sortir ou pas, maintenant ou après ...
La lutte que nous devons mener (parce que c’est le devoir de tout ancien d’y participer) dépassera et de loin la simple sortie de l’euro et ses "conséquences" inconnues. Il faudra remonter très haut si l’on souhaite changer quoi que se soit à ce capitalisme hautement prédateur. Tout le système est bétonné par une armée de laquais et autres chiens de gardes. Et plutôt que négocier les plans B de ces messieurs et dames, bâtissons le notre. Il urge Il urge vraiment malgré un calme apparent. La Fed augmente ses taux directeurs en septembre/octobre. Ce qui impactera les crédits et donc les dettes mondiales et in fine les "classes laborieuses" de manières encore plus violentes ...
Alors, je le répète et tant pis si je ne suis pas entendu. Dans ce cas j’irais garder les chèvres là où le capitalisme risque de venir me chercher après le plus grand nombre, c.a.d à l’ombre des aiguilles de Bavella.
Entre l’article de Robert Gil sur les théories du complot et celui-ci, la ligne "politique" du LGS s’enfonce dans une grande nuit je le maintiens. Ce sont des articles à polémiques non à débats. Et déjà que nous somme seulement quinze mille âmes sur ce forum faudrait pas décourager d’autres d’y entrer. On pourrait avoir besoin de beaucoup de monde. Le temps n’est plus aux mots inutiles mais à l’organisation d’une véritable résistance des peuples à l’encontre de cette "élite" et de sa doxa transhumaniste qui relègue le projet de "race aryenne" d’un autre fou au rang de secours populaire ...
Alors, LGS par ses connexions internationales est-il la plateforme nécessaire à cette future lutte ?. A lui de répondre ...

@ Dwaabala

Désolé de cette intrusion peu académique dans votre discours scientifique, mais pour résumer ma pensée, je préfère les réflexions de Bakounine aux études de Marx.
"Celui qui s’est borné à ce qu’il lui était possible de faire, n’a jamais avancé d’un pas " disait-il ...

Amitié à vous, bien qu’elle ait trouvé ses limites avec cet article.

Ange Lini de mon vrai nom.
Anciennement et accessoirement le Fou d’Ubu

24/08/2015 07:19 par legrandsoir

Votre commentaire est suffisamment long et pensé pour prouver qu’une réflexion est possible ici et que nos articles, ou plutôt les articles que nous publions parmi ceux que nous recevons, ouvrent bien à débat. Il est des sujets ultra-sensibles ou personne n’est d’accord et où des positions se déterminent à chaud sur des événements historiques.
LGS s’efforce de contrôler les jets de lave et les retombées de cendres (qui plongent dans la nuit).
Il faudrait être Marx ou Bakounine pour faire un sans faute.
En tout cas, merci de vos contributions.
PS. Le chiffre de nos lecteurs que vous mentionnez concerne les lectures directes sur le site. Il est augmenté par les nombreuses reprises de nos articles sur d’autres site et sur Facebook ainsi que par les diffusions en mails privés.
Mais vous avez raison, des centaines de milliers de lecteurs potentiels sont à gagner. Travaillons-y ensemble si vous le voulez.

24/08/2015 10:05 par Dwaabala

@ Ange Lini

Puisque cet article s’est inspiré de commentaires,

Pourriez-vous préciser ? Je dis simplement dans le chapeau que cet article était un commentaire, sans s pluriel, le mien. Cela le souille-t-il irrémédiablement ? En tous cas votre pirouette rhétorique d’introduction en prend un coup.

Je note d’abord le flou de la« pensée » de l’auteur sur « la gauche », ensuite sa manière de faire des phrases pour dire simplement « sortie de l’Europe, sortie de l’euro », combien manque cruellement à cette « analyse » la connaissance des classes en présence en France ; enfin je lui reconnais un moment de vérité, quand il évoque les difficultés rencontrées par les couches populaires de la Nation. Et qu’il avoue qu’elles ôtent toute crédibilité à ses plans.

Si tenter de ramener à Marx avec de trop maigres moyens fait que

la ligne "politique" du LGS s’enfonce dans une grande nuit je le maintiens. Ce sont des articles à polémiques non à débats.

il faudrait aussi expliquer pourquoi vous dites plus bas -sauf ironie perfide de votre part - à @ Dwaabala votre« désolation » de

... cette intrusion peu académique dans votre discours scientifique, mais pour résumer ma pensée, je préfère les réflexions de Bakounine aux études de Marx.

Il faut vraiment que quelque chose vous dérange profondément dans le fond pour que vous alliez jusqu’à vous réclamer non pas de Bakounine mais des ciseaux d’Anastasie.

24/08/2015 11:12 par Dwaabala

@ Trannoy

Absolument d’accord, c’est le rapport des forces qui est décisif.
Mais encore faut-il être porteur d’un projet, d’une démarche qui puisse conduire à la construction de ce rapport de force ? Pour le moment ce n’est pas le cas et je le regrette...

Vous ramenez au célèbre aphorisme sur la révolution : « quand ceux d’en haut ne peuvent plus... et ceux d’en bas ne veulent plus. » (La Maladie infantile du communisme)
Il existe des conjonctures historiques dans lesquelles ceux d’en haut peuvent encore et ceux d’en bas veulent encore.
Alors il reste à faire avec ceux qui existent (aussi imparfaits semblent-ils) car ils sont plutôt un effet des conditions historiques objectives que leur cause. Et il n’en représentent pas moins un pôle de rassemblement pour le peuple.
« On ne force pas à boire un âne qui n’a pas soif », ce qui n’empêche de lui réserver de l’eau pour le moment où cela viendra. La question étant celle du dosage de l’énergie qu’on y consacre dans le moment.

24/08/2015 11:19 par Arthurin

@ Dwaabala

Tu te doutes de ma position, je n’y reviens pas (ou si tu as un doute).

Quels sont les critères de leur définition ?

C’est un peu ce que tu veux, on peut définir la classe sociale des collectionneurs de timbres unijambistes dont les ressources s’élèvent à +- 2% du salaire médian, ça n’aurait strictement aucun intérêt mais on pourra dire qu’ils constituent telle classe sociale. Sauf à me tromper ce qui constitue avant tout une classe ce sont des intérêts communs, des objectifs similaires.

Donc si le prolétariat est la classe intéressée à la collectivisation des outils de production, elle est effectivement opposée au capitalisme.

De là on peut étendre le champ, elle n’est pas opposée au capitalisme pour le capitalisme, elle est opposée à tout ce qui s’oppose à l’humanisme, a fortiori opposée au capitalisme financier et favorable au capitalisme humaniste (soit autant de choses que ne pouvaient peut être pas définir Marx, Engels ou Einstein depuis leur temporalité, où le capitalisme militaro-industrio-commercio-financier était simplement nommé capitalisme et dont l’inclinaison morale néo-libérale était considérée comme intrinsèque, à tort je le crois. Mais je te fais grâce de la morale, sache seulement que l’humanisme est d’essence morale).

@ Ange Lini

Le temps n’est plus aux mots inutiles mais à l’organisation d’une véritable résistance des peuples à l’encontre de cette "élite" et de sa doxa transhumaniste qui relègue le projet de "race aryenne" d’un autre fou au rang de secours populaire ...

Si tu veux bien me permettre Ange, il doit y avoir une petite erreur de compréhension (ou de vocabulaire) de ta part quand tu parles du transhumanisme : es-tu en train de dire qu’il faut retirer tous les stimulateurs cardiaques, toutes les prothèses et ces divers dispositifs d’assistance qui améliorent les aptitudes et parfois conditionnent la survie de leur porteur ? Je ne peux le croire.

Que tu veuilles dénoncer une forme d’eugénisme technologique dont le transhumanisme peut être le biais, cela s’entend parfaitement mais tu ne peux pas mettre tout le transhumanisme dans ce sac là.

Si par "doxa" tu entendais la représentation néo-libérale du transhumanisme, alors considères que je n’ai rien dit :)

"Celui qui s’est borné à ce qu’il lui était possible de faire, n’a jamais avancé d’un pas "

Est-ce à dire que demain, parce que telle est ma volonté, sans cohésion ni cohérence particulière le fascisme néo-libéral s’effacera sans produire le moindre dommage et que les choses s’ordonnanceront d’elles-mêmes pour le bien commun ? J’aimerai beaucoup y croire. Entends-moi bien, tout progrès est utopie avant d’exister mais le progrès était toujours possible, nous n’avons produit que ce qui était possible et paraissait impossible.

Pour l’organisation (et la définition ?) de la lutte, quelle(s) méthode(s) ?

[J’ai proposé la démocratie (version Paul Ricoeur) comme processus décisionnaire (ce qui suppose les conditions, imperfections et limitations inhérentes à la démocratie -diktat de la majorité-, et qu’il faut réfléchir en amont, c’est une promesse de mots inutiles.) (l’association à part égales reste un préalable incontournable du point de vue humaniste, aussi nous sommes contraints d’adopter tel processus décisionnaire, et de palier à ses défauts).]

24/08/2015 12:47 par Dwaabala

Une remarque sur la « polémique », (je n’en ferai pas un article, c’est promis), terme employé souvent quand on est à court d’arguments pour déprécier la pensée qui ne vous agrée pas.
La polémique est un style qui a ses quartiers de noblesse. Que n’ont dédaigné aucuns grands penseurs en philosophie, économie ni politique. Pour ne citer que : Misère de la philosophie (Marx), Anti-Dürhing (Engels), Matérialisme et empiriocriticisme (Lénine). Elle permet à leurs auteurs non seulement la critique, mais d’exposer leur parti de manière positive. Et chacun sait combien de « débats » ces œuvres ont provoqué et provoquent encore.
Le présent article, qui ne porte pas sur la Grèce, n’en déplaise à @ Ange Lini, s’il est polémique en ce qui concerne les solutions proposées par l’auteur Cédric Durand, est entièrement positif dans toute sa dernière partie quand il rappelle à la nécessité de prendre en compte la réalité économique et idéologique de la France.
Jusqu’à preuve du contraire, il reste à ceux qui reprochent au Front de gauche et à P. Laurent spécialement de se rendre « inaudibles » selon le terme consacré, ce qui devrait d’ailleurs leur convenir, il leur reste à faire leurs preuves en la matière.

24/08/2015 17:34 par Ange Lini

@ LGS

" ... des centaines de milliers de lecteurs potentiels sont à gagner. Travaillons y ensemble si vous le voulez bien "

Croyez-moi je m’y accroche aussi. Mais nous commencerons à gagner cette lutte qui s’annonce longue et douloureuse à partir du moment où nous proposerons aux individus et peuples des solutions autres que celles en cours ... La "troika" ne changera pas de stratégie quand ce sera au tour de notre beau pays de répondre de ses dettes devant elle. Alors ne faisons pas comme Syriza et son absence d’anticipation, établissons maintenant les solutions et autres plan B à proposer pour contrer le blocus financier qui nous attends quand nous refuserons nous aussi leurs propositions indécentes et mortifères. Et bien que toutes situations ne soient comparables, il serait intéressant de savoir comment les Cubains ont répondu à ce genre d’agression de la part des usa et si celles-ci sont transposables à nos foyers avec un minimum d’adaptation. Savoir où l’on va même si c’est dans le dur permet de mieux nous y préparer. Se serait peut être le début d’une mécanique à mettre en place. Un échange d’options avec les forces progressistes en somme. Elles ne manque pas ...

@ Arthurin

" Si par doxa tu entendais la représentation néo-libérale du transhumanisme alors considère que je n’ai rien dit "

Tu as pourtant tout dit dans cette phrase. Car si tu penses que je préférerais voir un sorcier plutôt que de passer une IRM pour mes maux de cranes toutes discussions est inutile ... Voir plutôt le discours d’E.Smith (patron de google à ce sujet). Les pensées d’un furher en deviennent naïves. Alors soit on joue tous les deux aux cons (et ça je sais faire aussi, j’y excelle même) soit on redevient sérieux sans pour autant se prendre au sérieux. Idem pour la phrase de Bakounine qui rejoint celle de Guevarra : "Soyons réalistes, pensons l’impossible ". Des phrases qui nous indiquent de nécessairement élargir notre champs d’actions si nous voulons réussir cette révolution à venir
Je considèrerais donc que tu n’as rien dit sur ce sujet aussi ...Une dernière fois, la polémique n’est pas mon truc et tu peux "sortir de l’auberge" comme tu le dis si bien. Personne ne tient la porte. Moi aussi je préfère le silence au brouhaha..

@ Dwaabala

" Il faut vraiment que quelque chose vous dérange profondément dans le fond " ...

Si vous me lisez bien, je ne me réclame de personne et encore moins d’un objet, fussent-ils des ciseaux Anastasiens (que vous maniez fort bien également à l’occasion). Mais pourtant vous avez raison, quelque chose m’a dérangé et plus que profondément. Et pour tout vous dire c’était votre com répondant à un article de D.Vanhove où vous nommiez "modérée" une député israelienne appelant à l’éradication des Palestiniens Femmes et Enfants compris sous prétexte que son discours avait employé le mot "peuple" avant celui de Palestiniens ... Il est vrai, ce jour-là j’aurai voulu en découdre tant mon mercure intérieur aurait fait fondre la calotte glacière et fait évaporer les océans Mais j’ai préféré me mordre la langue. Arriver à un tel sophisme dépasse cette "science" pour ce qu’elle est, et que dire de toute façon sur telle absurdité irrespectueuse, sinon que sous la plume de Desproges ou Coluche elle eut touché juste. Mais n’est pas comique qui veut. Alors j’ai mangé votre plat indigeste et l’ai évacué sans trop d’odeur. Seule cette petite "flatulence" post-digestive vous arrive aux narines et c’est moindre mal pour nous deux ...
Je vous le re-répète, vous m’êtes plutôt sympathique et je ne cherche pas à polémiquer avec qui que se soit sur ce forum. La situation d’urgence de nous organiser est bien plus importante à mes yeux et je garde le mode "Fight" pour mes vrais ennemis dont vous n’êtes pas ...
Je persiste à croire qu’il nous faudra bien plus d’esprits brillants que cela pour engager notre future lutte. Vous savez l’être, comme je l’ai lu parfois sous votre plume ... Alors choisit ton camp camarade. Ou tu choisis de mettre ton esprit au service de tous ou tu continues ce genre de digressions qui ne te rendent pas brillant du tout. Auquel cas je te retournerais la réponse que tu as faite à l’auteur de l’article devant son indignation ce jour-là. " En ce qui me concerne contente toi d’un "nihil obstat " avec moi " .
Excuse la rudesse de ces mots camarade mais se sont pourtant bien les tiens. Alors jetons ici tous nos ciseaux si tu le veux bien.

Amitiés encore et il ne tient qu’à vous Dwaabala qu’elle dure longtemps

Ange Lini

24/08/2015 18:50 par Dwaabala

@ Arthurin
Il n’existerait donc en France qu’une seule classe digne d’un examen ? Le prolétariat et de plus sans aucune distinction en son sein ?
Ce prolétariat, à rebours de tout ce qui peut se constater depuis des décennies, « est la classe intéressée à la collectivisation des outils de production, elle est effectivement opposée au capitalisme. » Soit.
L’article de J. Sapir peut déjà jeter un doute sur ce beau schématisme auquel l’ironie est comme la cerise sur le gâteau.

24/08/2015 20:06 par Dwaabala

@ Ange Lini
Un coup de brosse à reluire avant le coup de pied au cul...
Pour rappel : mon nihil obstat ne faisait que répondre à un imprimatur.
Quant à l’ironie au sujet de la députée israélienne, et puisqu’il faut se justifier, elle n’a pas été comprise. Je rapprochais ses propos de ceux ouvertement racistes (pire : niant la qualité d’être humain aux Arabes de Palestine, comme ceux d’un nazi à l’égard des Juifs) propos tenus par des ambassadeurs d’Israël, et d’autres, sur l’antenne même de France culture. Vous ne pourrez effacer qu’il y a des niveaux de langage, même si la réalité concrète qu’ils couvrent reste la même.
Je n’ai jamais fait appel au Grand Soir pour lui demander ne pas publier tel ou tel genre d’article, ce qui sent un peu la flicaille et n’est pas un très bel outil unitaire, me contentant de le critiquer en commentaire, ou lui proposant un contre article.
Décidément ce vieil adage me plaît :
« Celle qui va mettre le nez dans la soupe à sa voisine, laisse aller la sienne au feu. »

24/08/2015 23:44 par Ange Lini

@ Dwaabala

" Celle qui va mettre le nez dans la soupe à sa voisine laisse aller la sienne au feu "

Sauf que dans votre soupe j’y avais vu un cheveux pas très ironique du tout que je souhaitais ôter. Et comme vous posiez la question ... Mais promis avec vous je retourne à mes casseroles et brosses à luire. Et par la même occasion laissons les soupes populaires grecques, portugaises espagnoles et autres "s’en occuper eux mêmes". ...
Mais d’ici à écrire que je sens la flicaille, votre odorat vous joue un tour de (...) peut être à cause d’effluves tenaces ... Mais nous reparlerons sereinement de cela après notre victoire Mauris. Quand nous nous rencontrerons de visu. Car à n’en pas douter cela se fera ...Pour le moment nous avons une lutte commune à mener et à gagner si nous ne désirons pas manger de la soupe indigeste matin et soir pendant longtemps ...

Dernière amitié avant indifférence même aux pires de vos propos. Sinon notre nuit serait trop longue pour LGS ...

24/08/2015 23:57 par Ange Lini

@ Dwaabala

" Celle qui va mettre le nez dans la soupe à sa voisine laisse aller la sienne au feu "

Sauf que dans votre soupe j’y avais vu un cheveux pas très ironique du tout que je souhaitais ôter. Et comme vous posiez la question ... Mais puisque je ne vous comprends pas, promis avec vous je retourne à mes casseroles et brosses à luire. Et par la même occasion laissons les soupes populaires grecques, portugaises espagnoles et autres "s’en occuper eux mêmes". ...
Mais d’ici à écrire que je sens la flicaille, votre odorat vous joue un tour de (...) peut être à cause d’effluves tenaces ... Mais nous reparlerons sereinement de cela après notre victoire Mauris. Quand nous nous rencontrerons de visu. Car à n’en pas douter cela se fera ...Pour le moment nous avons une lutte commune à mener et à gagner si nous ne désirons pas manger de la soupe indigeste matin et soir pendant longtemps ...

Dernière amitié avant indifférence même aux pires de vos propos. Sinon notre nuit serait trop longue pour LGS et ses lecteurs dont nombre sont à gagner hors de tout ceci ...

Ange Lini

25/08/2015 09:34 par Arthurin

@ Ange Lini

si tu penses que je préférerais voir un sorcier plutôt que de passer une IRM pour mes maux de cranes toutes discussions est inutile

On en a vu d’autres...
Le transhumanisme est un sujet brûlant, j’ai préféré d’emblée situer les enjeux (et indiquer que là aussi il y a un axe moral évident) ; c’est pas forcément évident de comprendre ce que dit quelqu’un tu sais, je me réjouis que nous soyons en accord sur ce point.

Je n’ai aucunement l’intention de polémiquer, dans les citations de Bakounine et du Che que tu présentes, il est très clairement question d’utopie, ils nous invitent à ne pas nous limiter à ce qui paraît impossible, aucunement à vouloir faire ce qui est vraiment impossible ; tu es libre de ne pas répondre à la question sur la méthode mais il faudra bien commencer par là, un jour, ou plutôt un soir.

PS : les cubains ont commencé par la lutte armée, que ce soit avec les espagnols ou avec les US. C’est transposable à nos foyers mais faudra retrouver les fusils, la mitraille et les grenades planqués dans la paille... Si tant est qu’on retienne cette méthode.

PS2 : si tu aspires au silence, tu es au mauvais endroit.

PS3 : je vais accepter ton invitation à prendre la porte, je n’ai plus rien à faire ici.

@ Dwaabala

Il y en aura autant que tu peux en concevoir, avec toutes les subdivisions que tu souhaites ; on se sentirait mieux si on définissait toutes les classes sociales dignes de notre examen tu crois ?

On doit être 1-2% (à vue de nez) disposés à la révolution, ce qui limite le champ des possibles (même utopistes) on a intérêt à être foutrement bien organisés pour la mener, mais on a tous notre propre idée sur la question.

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