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Les moutons finissent par voir rouge quand il n’ont plus de Berger jaune pour les enfumer

Mobilisation des « gilets jaunes », 17 novembre 2018 : Les leçons populaires de l’action des gilets jaunes

Dénigrés par les directions confédérales CFDT, FO, FSU, UNSA, et hélas aussi par les directions nationales de la CGT et de la FSU, les « gilets jaunes » n’y sont pas allés par quatre chemins :

# Ils n’ont pas appelé au « dialogue social » bidon avec Macron pour savoir comment « accompagner syndicalement » la casse sociale et désamorcer les luttes, comme n’a cessé de le faire M. Berger et ses suiveurs

# Ils n’ont pas déclaré partout que « Macron est légitime », comme l’ont fait la plupart des dirigeants confédéraux, sans oublier ceux du PCF et de la fausse gauche, ils ont carrément cerné l’Elysée, repris en chœur le refrain insurrectionnel de la Marseillaise et crié sans complexe « Macron démission ! »

# Et leur détermination de masse a placé sur la défensive ce gouvernement thatchérien de brutes patronales qui, d’ordinaire, provoque le monde du travail, dénigre le peuple français, gave les super-riches de cadeaux fiscaux, rampe devant l’UE de Merkel et multiplie les mauvais coups contre la France populaire : casse des statuts, de la Sécu, des retraites, du Code du travail, taxation des pensions, augmentation de la CSG, privatisations du domaine public, blocage des salaires de la fonction publique, démolition du bac national et de l’université à la française. Désormais, le micro-Bonaparte de l’Elysée est gravement discrédité et son autorité sur les classes populaires et moyennes est lourdement compromise : ce n’est pas le PRCF, qui n’a jamais appelé à voter pour ce triste sire, qui s’en plaindra.

Bien entendu, le caractère inorganisé du mouvement et l’indécente volonté de récupération de Wauquiez, Le Pen et Dupont-Aignan, ouvre un espace important à la réaction qui voudrait dévoyer le mouvement en le tournant contre le « fisc » et « l’Etat », c’est-à-dire contre les services publics, alors que c’est la répartition de la charge fiscale et son utilisation au profit de tous, et d’abord, des couches populaires, qui doivent être profondément réformées à l’avantage du Travail et aux dépens du Capital.

Participer dynamiquement à ces mouvements : le blocage des rues doit s’accompagner du blocage du profit capitaliste

Raison de plus pour les militants franchement communistes et pour les syndicalistes combatifs de participer dynamiquement à ces mouvements dans des formes à apprécier localement, de leur apporter l’expérience organisationnelle du mouvement ouvrier, de leur faire comprendre que les vrais communistes, la vraie gauche populaire, les syndicalistes de classe n’ont rien de commun avec les dirigeants nationaux caricaturaux qui usurpent ces beaux noms pour colmater les brèches de la société capitaliste de plus en plus inhumaine. Aux militants d’avant-garde, non pas de donner des leçons à ceux qui mènent parfois la première lutte de leur vie, mais de leur montrer que le blocage des rues doit s’accompagner du blocage du profit capitaliste, de la construction de la grève générale interpro, d’une revendication claire d’augmentation générale des salaires et des pensions, d’une reconstruction des services publics et de la protection sociale détruits au nom de la « construction » européenne, de la remise en route du « produire en France » trahi par le grand patronat : en un mot d’une véritable lutte anticapitaliste comme celles de 1936 et de 1968 qui avaient abouti à d’immenses avancées sociales tout en posant la question du changement de société. C’est de cela en réalité qu’a peur Macron, cet aventurier politique discrédité dont l’arrogance de classe a eu le mérite de déciller de nombreux citoyens.
Maintenant que le mouvement social est lancé, en refusant le faux apolitisme de certains manifestants arriérés qui tirent le mouvement en arrière, et tout en combattant à boulets rouges la droite et l’extrême droite, les militants franchement communistes continueront d’y participer au premier rang, de contribuer à l’élargir, d’apporter avec modestie mais sans frilosité les explications nécessaires, à porter dans les luttes la perspective d’une République sociale et souveraine 100% émancipée de l’UE supranationale et du système capitaliste, à appeler à la reconstruction du syndicalisme de classe trahi et à celle d’un parti communiste de combat.

Construire l’organisation politique permettant aux travailleurs de diriger le combat jusqu’à la victoire finale

Car moins que jamais, n’en déplaise aux éléments retardataires et aux hypocrites qui refusent d’assumer la dimension politique de tout mouvement de masse, il ne faut opposer l’auto-organisation des travailleurs « en bas » et la nécessité d’une organisation politique de combat permettant aux travailleurs de diriger, jusqu’à la victoire finale, le combat contre l’injustice sociale.

Georges GASTAUD secrétaire national du PRCF,
Jo HERNANDEZ commission luttes du PRCF,
GILLIATT JRCF.

Les illustrations sont du Grand Soir.

 http://https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/giletsjaunes-les-moutons-finissent-par-voir-rouge-quand-il-non

COMMENTAIRES  

20/11/2018 18:07 par placide

Il faut se réjouir de ce nouvel uppercut qui affaiblit encore le régime macronien. Je suis parfaitement d’accord sur les leçons populaires en terme de mode d’action, de mobilisation.

Certe on pourra avoir des préventions, face à une colère inorganisée qui éclate avec tumulte et donc avec des mots d’ordres disparates, avec le risque que des organisations de droite et d’extrême droite s’en emparent.

Mais oui, cela pose clairement la responsabilité d’action et d’organisation qui est celle de tous les militants progressistes et des syndicalistes pour proposer des perspectives d’action et des revendications pour unir sur des bases rassembleuses et gagnante ces travailleurs qui descendent massivement dans la rue. Non pas pour dire moins de taxes, mais pour imposer des hausses de salaires. Non pas pour plus de bagnoles, mais pour plus de transports en commun....

Merci à tous les militants qui prennent leurs responsabilités et qui avec courage vont sur les barrages.

21/11/2018 07:21 par Danael

Soyons francs.
Ce n’est pas parce que ce mouvement n’a pas de direction politique ou syndicale qu’il est forcément désorganisé . J’ai trouvé ce mouvement au contraire super organisé pour réussir à créer très vite une paralysie générale des principaux points de circulation à travers toute la France, assez courageux pour tenir 24h sur 24H et assez créatif pour diversifier et changer ses lieux d’occupation.
Ce mouvement est par ailleurs tout sauf apolitique puisqu’il scande " Macron démission", exige plus de justice fiscale et y tient.
Enfin , il n’a pas de leçons à recevoir des syndicalistes et des partis politiques amorphes quant à eux et très hésitants jusqu’ici. C’est à mon avis le contraire. C’est plutôt à eux d’écouter pour une fois cette France complètement abandonnée qui dit son ras-le-bol et qui sait ce qu’elle veut.
Quand le peuple se prend en main ce devrait être une excellente nouvelle et non une panique ou inquiétude générale à moins de faire partie de ces aristos qui craignent le peuple alors que toutes les dérives viennent surtout de ces derniers.

21/11/2018 08:08 par cunégonde godot

Où sont passés tous les intarissables bavards des "Nuits debout" de centre-ville ?

21/11/2018 09:36 par Danael

@Cunégonde
Ils échangent ( mieux que vous ne le faites ici) sur les lieux de blocage. Ils sont aussi le peuple d’en bas avec les travailleurs hospitaliers dans la rue hier et ensemble avec les gilets jaunes. Je sais, c’est complexe pour beaucoup mais c’est ainsi.

21/11/2018 11:19 par triaire

@George Gastaud.
J’ai soutenu ce mouvement et je trouvais la revendication fort juste concernant ce charivari sur le diesel:ils ont obligé les gens à acheter ce combustible.et Jupiter distribue l’argent du peuple aux riches, ça ne fait aucun doute .
J’ai écouté à longueur de nuit les gilets jaunes et j’ai discuté avec eux ;Aujourd’hui, je suis catastrophée par ce qu’ils disent et font : En Picardie, ils ont donné des clandestins aux flics avec lesquels ils copinent fort ;Ils sont contre les taxes, l’état, les migrants, les fonctionnaires, les cheminots !Là, je dois dire que mon soutien moral s’est arrété net .En effet, je ne peux pas entendre ces choses pas plus que : si tu n’as pas le gilet jaune, c’est que tu es contre nous !L’histoire est lointaine mais les SA le disaient en 33 !Je ne comprends pas pourquoi les organisations de gauche ne protestent pas là-dessus, leur silence est assourdissant et qui ne dit mot consent .C’est vrai que le peuple est là mais je crains fort que ce soit celui qui vote Marine et là, je n’adhère plus .

21/11/2018 11:50 par Jean-Yves LEBLANC

L’article de G. Gastaud a 2 immenses mérites :
- On y parle enfin du mouvement des gilets jaunes (en bien) et sans avoir un boeuf sur la langue comme c’est le cas pour l’essentiel de la gauche politique et syndicale.
- On y décrit très exactement (dans le premier chapitre) la trahison d’une grande partie de la gauche politique et de la totalité des directions syndicales toutes unies au sein de la CES (ce que J.P. Page appelle l’Union Sacrée) pour la défense de l’ordre libéral européen.
Je suis cependant en désaccord avec ce qui est sous entendu dans cette citation (et donc avec ce que dit Placide dans la fin de son commentaire) :

"Bien entendu, le caractère inorganisé du mouvement ... ouvre un espace important à la réaction qui voudrait dévoyer le mouvement en le tournant contre le « fisc » et « l’Etat », c’est-à-dire contre les services publics"

Cela serait vrai dans un Etat "juste" mais actuellement irréel. Dans la France réelle, Les sociétés du CAC 40 ne paient pas d’impôts et les riches très peu. Les services publics sont tous détruits. Les taxes ne servent qu’à pressurer les salariés et à gaver les banques. Dans ces conditions réelles, je suis, moi aussi, anti-fisc et je ne me vois certainement pas aller expliquer sur un barrage routier que les taxes, c’est bien et que c’est juste un problème de répartition. En 1789 fallait-il revendiquer une bonne gabelle mieux répartie ??
La force du mouvement des gilets jaunes repose sur un ras-le-bol qui explose sur un point spécifique particulièrement choquant : la hausse vertigineuse d’un produit de première nécessité absolue : les carburants et le chauffage. C’est toujours à partir de ce genre de déclencheurs que naissent les révoltes. Vouloir substituer à cette revendication précise et immédiate d’autres revendications plus générales et ’responsables’ comme la hausse des salaires, c’est inverser le sens de marche des luttes. La hausse des salaires ne s’obtiendra qu’avec des luttes infiniment plus amples et exigera la rupture avec le carcan de l’UE. De plus, même avec une hausse des salaires, la taxation des produits de première nécessité demeure tout aussi inacceptable ... puisqu’elle annule les gains salariaux et s’en prend aux plus pauvres.

Au-delà de ce qui peut paraître un point de détail, je crois discerner derrière cette défense du fisc les dégâts d’un certain conformisme également présent au PRCF. Cette organisation, dont je partage la plupart des vues, me donne l’impression de rechercher une respectabilité au sein des forces de gauche. Pour se faire pardonner son discours "franchement communiste" et sa position anti-UE elle semble se plier à certaines obligations de la pensée unique officielle : les "tirs à boulets rouges" sur l’extrême droite d’une part et, d’autre part, l’écologisme qui, appliqué aux transports, implique une discrète acceptation des taxes carbone et la crucifixion de la voiture au profit des vertueux transports en commun.

PS1 : Je souscris à ce que dit Danael mais je souligne que l’existence de forces politiques d’avant-garde et d’organisations syndicales combattives sont indispensables pour réussir. C’est précisément l’absence de telles forces qui est notre problème principal.
PS2 : J’apprécie beaucoup le trait d’humour de Cunégonde.

21/11/2018 14:22 par hf

Ecoute Gaston, après Boulanger et son ’Dissolution-élection", et les émeutiers du 6 février 34, tu ne sera que le troisième à appeler à marcher sur... Soies en sûr, toute la France attend ton appel. Quant à la Marseillaise, elle a pour moi un sens différent lorsqu’elle est immédiatement suivie de l’internationale, mais là, je crois qu’on peut attendre un peu..

21/11/2018 16:27 par lili

Vive les soviets

21/11/2018 16:43 par Danael

@@Jean-Yves LEBLANC
Le problème est que ces avant-gardes politique et syndicale sont quasi inexistantes pour le moment et pour exister justement il faudrait qu’elles puissent s’articuler plus clairement sur les revendications sociales du peuple et la réalité. Or qu’avons-nous comme réponse de ces fameuse avant-gardes : une hausse des salaires. Diantre c’est très révolutionnaire tout ça, surtout pour les millions de chômeurs qui restent à la marge. Quand on sait aussi que cette maigre hausse ( faut pas croire que vous allez avoir du pognon à la hauteur de vos besoins) ne comblera jamais les grandes inégalités entre les métropoles et les territoires laissés à l’abandon car dépourvus de plus en plus de services publics les plus élémentaires ( j’inclus aussi tout ceux mis à l’écart au sein des métropoles avec travail très précaire et logement insalubre). Sans dotations adéquates, ces territoires où se sont réfugiés les plus modestes, doivent envisager alors toutes sortes de taxes compensatoires : hausses des taxes foncières pour compenser l’absence de revenus, hausses des taxes des ordures ménagères ( le triple cette année), etc. S’ajoute à présent pénalisation au niveau des transports pour répondre aux fake normes européennes. Une hausse des salaires sans remettre à plat d’abord l’injustice fiscale et la centralisation des pouvoirs économiques et politiques en place, c’est comme réclamer le statu quo en l’enrobant de chocolat. Encore du marketing dans les cerveaux ? Ce que veulent les gens c’est un changement de vie. Pour cela il n’y a pas d’autre solution que de remettre en question toute cette politique. Ils vont le savoir assez vite, s’ils ne le savent pas déjà.

21/11/2018 17:29 par Danael

Version révisée
@Jean-Yves LEBLANC
Le problème est effectivement que ces avant-gardes politique et syndicale sont quasi inexistantes pour le moment et pour exister justement il faudrait qu’elles puissent s’articuler plus clairement sur les revendications sociales du peuple et la réalité. Or qu’avons-nous comme réponse de ces fameuse avant-gardes : une hausse des salaires. Diantre, c’est très révolutionnaire tout ça, surtout pour les millions de chômeurs laissés à la marge ! Quant on sait aussi que cette maigre hausse ( faut pas croire que vous allez avoir du pognon à la hauteur de vos besoins) ne comblera jamais les grandes inégalités entre les métropoles et les territoires laissés à l’abandon, dépourvus de plus en plus de services publics les plus élémentaires ( j’inclus aussi tout ceux mis à l’écart au sein des métropoles avec travail très précaire et logement insalubre). Sans dotations adéquates, ces territoires où se sont réfugiés les plus modestes, doivent envisager alors toutes sortes de taxes compensatoires : hausses des taxes foncières pour compenser l’absence de revenus, donc hausse aussi des loyers et hausses des taxes des ordures ménagères ( le triple cette année), etc. S’ajoute à présent pénalisation au niveau des transports pour répondre aux fake normes européennes. Une hausse des salaires sans remettre à plat d’abord l’injustice fiscale et la centralisation des pouvoirs économiques et politiques, c’est comme réclamer le statu quo en l’enrobant de chocolat. Du marketing encore dans les cerveaux ? Ce que veulent les gens c’est un changement de vie. Pour cela il n’y a pas d’autre solution que de remettre en question toute cette politique. Ils vont le savoir assez vite, s’ils ne le savent pas déjà.

PS2 : un sens de l’humour ou de la diversion bien à droite ?

21/11/2018 19:06 par legrandsoir

C’est le peuple, dans sa diversité qui est dans la rue.
Si les militants politiques et syndicaux n’y vont pas, ils laisseront le mouvement se dévoyer sous le double effet de l’entrisme de l’extrême droite et d’une inculture politique revendiquée, flattant un spontanéisme et une survalorisation du "bon sens populaire" dont un de mes maîtres disait que c’est "La connerie unanimement partagée par un groupe".
Sans apport d’une expérience politique, les gilets jaunes vont à la désillusion, voire pire (exactions/répression ou répression/exactions).
MV.

21/11/2018 21:23 par dan

J’ai été sur un barrage filtrant avec mon gilet jaune ce samedi toute l’après-midi parce-que j’ai considéré qu’il était de mon devoir de citoyen d’y être et d’y participer activement à mon échelle. J’y ai vu un mouvement populaire avec ses contradictions mais avec sa détermination. J’ai vu des groupes de discussion partout, une ambiance festive également. J’ai constaté une certaine libération et un soulagement également pour beaucoup, avec une point d’inquiétude et de la colère mélangée, de se savoir là le jour annoncé et de participer à ce mouvement et à ces manifestations dont c’était pour la plupart la première fois.
J’ai entendu dire que Martinez a traité des manifestants de ce 17 novembre de fachos, dois-je renvoyer ma carte de la Cgt, que j’ai depuis plus de 40 ans, pour m’être fait insulter de la sorte ?
Comment comprendre ces syndicalistes qui sont sans arrêt en train de se lamenter de l’absence de mobilisation des masses face aux attaques gouvernementales et qui lorsque ces masses se mettent en mouvement sont aux abonnées absents.

21/11/2018 21:53 par Danael

@ LGS
Oui bien sûr et sans l’écoute de ce ras-le bol profond de la part des syndicalistes et des partis politiques qui pourraient apporter des alternatives, ces derniers iront dans le mur de la même façon. Il faut rétablir donc des convergences en partant de la réalité de tous ceux qui souffrent de cette politique néolibérale et que Macron défend en méprisant le peuple français.

22/11/2018 09:15 par CN46400

@ LGS
SVP, pas de catastrophisme, Dieu reconnaîtra les siens. De nombreux gilets jaunes, la crème, vont finir par se rendre compte que rien, même pas les réseau sociaux, ne peut remplacer l’organisation et la clarté idéologique sur les intérêts de classe qui sont en jeux quand on veut améliorer la vie de "l’immense majorité" que KMarx nommait : le prolétariat qui doit travailler pour vivre.... Ils constateront alors que d’autres qu’eux, la CGT notamment, ont déjà défriché les ronds points et les stations de péage bien avant, et qu’il y a là, peut-être, des retours d’expérience à récupérer !

22/11/2018 09:32 par Assimbonanga

Ne pas confondre humour et persiflage, même si le persiflage engendre le rire satisfait de son auteur.

22/11/2018 09:42 par Assimbonanga

Allée hier à la ville. Pas rencontré de gilets fluos sur mon trajet. Mais j’ai questionné des personnes qui habitent sur une voie bloquée : oui, on les oblige quotidiennement à revêtir la chasuble jaune. Alors-là, je trouve cela tout à fait INSUPPORTABLE. Comment ces gens comprennent-ils leur action ? Si cela m’était arrivé, je ne sais pas comment j’aurais réagi mais je serais devenue instantanément leur ennemie, viscéralement, foncièrement. C’est une blessure dont on ne peut pas se remettre, un affront à la conscience, une humiliation, une brimade. Mais où ont-ils la tête ? En forme de quoi est-elle ? Si c’est ça, c’est du fascisme, fanatisme, intégrisme, totalitarisme.

22/11/2018 10:58 par Danael

Des nouvelles d’un Nuit Debout Jaune :

"Ceux à gauche qui pensent qu’ils ne feront la révolution qu’avec un peuple révolutionnaire constitué de leurs exacts semblables attendront la révolution longtemps. Un internaute que je ne connais pas — il s’appelle Maxime Vivas et j’en profite pour le remercier — m’a envoyé récemment cette phrase de Lénine que je ne connaissais pas non plus : « Croire que la révolution sociale soit concevable sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, c’est répudier la révolution sociale. […] Quiconque attend une révolution sociale pure ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. » La méthode matérialiste, c’est ça — et c’est autre chose que les compétitions de posture. Faire de la politique, c’est faire avec la matière passionnelle qu’offre la conjoncture — car il n’y en a pas d’autre. Et l’informer quand elle est amorphe ou quasi-amorphe, et la reformer quand elle est mal formée. L’informer ou la reformer dans le sens de l’émancipation, oui, c’est-à-dire en la redirigeant adéquatement : contre la domination du capital et contre celle de l’État."

Lordon : https://www.revue-ballast.fr/frederic-lordon-dire-ensemble-la-condition-des-classes-populaires-et-des-migrants-1-3/

Et dans la deuxième partie : "...être très attentif à ces conjonctures particulières où le second plan se déverse sans crier gare dans le premier, où la logique du « hors-cadre » fait brutalement effraction dans le cadre."

https://www.revue-ballast.fr/frederic-lordon-rouler-sur-le-capital-2-3/

22/11/2018 11:22 par Buffaud

Je partage le point du vue du GS. Puisque dans leur ensemble les organisations syndicales ne participent pas au mouvement (c’est toutefois en train de changer chez FO), pire encore appellent à ne pas y aller comme la CGT (1), alors nous devons nous rendre sur les barrages pour discuter, convaincre, échanger sur des thèmes simples : par exemple démission de Macron, redistribution des richesses, retour à l’ISF, investissements dans les services publics de proximité, la santé et les trains, baisse de la TVA sur les transports en commun, taxation du carburant pour les avions et le transport maritime longue distance, rôle du l’union européenne, etc … Beaucoup de ces thèmes peuvent être admis malgré des sensibilités politiques différentes : il est indispensable si l’on veut que le mouvement continue, de rassembler largement et non d’exclure.
1 : qui se tire une magnifique balle dans le pied …

22/11/2018 11:36 par benzekri

Le point de blocage...
Le point de blocage qui pourrit la vie des français qui se lèvent tôt, travaillent dur, n’arrivent pas à joindre les deux bouts ou n’y arrivent qu’avec de très grandes difficultés...
Français qui constatent la dégradation continuelle de leur pouvoir d’achat -L’OCDE reconnait, enfin, une baisse de 1,4 % entre 2008 et 2016, soit 500 euros chez les classes dites moyennes- et sont très inquiets pour leur avenir, celui de leurs enfants et petits-enfants.
Français de plus en plus taxés et même surtaxés au profit de milliardaires, de millionnaires et de planqués gâtés par la république.
Français humiliés, injuriés et malmenés par un petit président prétentieux, entouré d’une clique d’opportunistes et d’arrivistes qui déclarent « assumer » les méfaits causés aux citoyens qui payent de leur labeur le luxe insultant dans lequel vivent ces corrompus.
Le point de blocage, à débloquer d’urgence, est l’Elysée et son entourage.
Ces irresponsables ne sont pas dignes de nous représenter. Ils ont fait le choix assumé de participer à une guerre impérialiste à l’extérieur et de classe à l’intérieur.
Guerre en lien avec leurs mercenaires/terroristes contre les « petits » peuples résistants dont les femmes, hommes et enfants sont écrasés sous les bombes des impérialistes, en Palestine, au Yémen, en Syrie, en Libye... Et une autre, inquiétante et non déclarée, en préparation contre les puissances -Russie, Chine, Iran...- qui s’opposent aux impérialistes yankees, suivis par leurs vassaux de France, de GB, d’Europe et d’Israël...
Guerre économique par le biais de pillages des richesses des peuples et rackets organisés... Un exemple récent parmi tant d’autres : pour que les Ben Salman père et fils -commanditaires de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité- soient absous, Trump leur demande de juste passer à la caisse... Quel cynisme !

Nous ne pouvons pas rester « neutres » face à ce combat mené par les « gilets jaunes » - traités de « mauvais vent » par Macron- qui se tiennent debout et dignes pour dire :
Stop à la dégradation continuelle de notre vie ;
Stop à l’insécurité organisée pour maintenir les gens dans la peur ;
Stop à l’arrogance d’un pouvoir de nantis, d’opportunistes, de planqués corrompus ;
Stop à l’ingérence de la France dans des conflits extérieurs qui donnent toujours plus aux projets de mort et de destructions aux dépens des projets de vie...

La France ne doit jamais faillir à sa devise LIBERTE EGALITE FRANTERNITE pour assurer le bien-être à ses citoyens, participer à assurer la paix dans le monde et réussir...

Macron et ses semblables « assument » le fait de nous pourrir la vie ; assumons le combat jusqu’à la libération totale de la France de cette pourriture qui permet au système capitaliste de commettre ces crimes en toute impunité. La justice, les libertés, la démocratie et la paix sont à conquérir et à défendre.
Hamid Benzekri

22/11/2018 12:12 par Jean-Yves LEBLANC

Je tiens à exprimer mon total accord avec l’intervention de Maxime Vivas (21/11/2018 à 19:06) et avec le commentaire de Danael (22/11/2018 à 10:58). Les citations que Danael produit et les commentaires qu’il en fait sont d’une pertinence toute particulière dans la situation actuelle.

22/11/2018 14:27 par CN46400

@ tous
Je suis attentivement les reportages des chaînes d’infos (Briois tout à l’heure sur LCI....un monument de double-jeu) Présent partout : le pouvoir d’achat ; absent partout : les salaires, la précarité, curieux non ?
Cerise sur le gâteau : les gilets jaunes qui veulent virer le piquet de grève de la CGT à la raffinerie de la Mède...Sans parler de cette fine équipe qui a trouvé des migrants dans un camion belge bloqué à Flixecourt et les a donné illico à la police. Alors c’est vrai que la révolution çà remue aussi la merde mais est-on sûr que lumpen soit devenu vraiment révolutionnaire ?

22/11/2018 15:20 par babelouest

@ CN
En fait, la dernière info a été rectifiée : les gilets jaunes ont entendu taper sur les parois du camion l’ont signalé aux force de l’ordre, et ce sont celles-ci qui ont fait sortir les migrants. Il faut bien se dire que toute info venant des canaux dits "officiels" est à prendre avec beaucoup de précautions. C’est pourquoi j’ai des doutes à propos d’un piquet de grève CGT qui aurait été chassé par les gilets. a moins que ce ne soit une opération perpétrée sur ordre par des crs déguisés en gilets jaunes... venant du sinistère, il faut s’attendre à tout !

22/11/2018 17:35 par jeandu13

Bourdieu disait de mai 68 que cela ressemblait à une révolution, que cela avait fait peur comme toute révolution mais que rien n’était pire qu’une révolution qui échoue. La suite lui donna raison.
Parler de révolution alors qu’hier plus de 60% des électeurs ont voté pour la droite extrème libérale ou l’extrème droite libérale, c’est osé. Sachant que les autres soit s’en fichent soit on voté pour un programme social démocrate.
Je souhaite une révolution faite d’évolutions révolutionnaires comme le disait Jaurés.
La répression policière se prépare depuis des années sachant que le libéralisme engendre le malheur social et de la colère. Nous vivons des épisodes successifs douloureux qui l’illustrent. ZAD.Manifs parisiennes.manif marseillaise de soutien aux victimes de noailles...l’armée est dans les rues depuis maintenant des années.
Alors du calme et du sang froid. Mélenchon, gastaud, ne jouez pas avec les mots.
Le combat idéologique doit être à la hauteur de l’ambition. Il ne s’agit pas d’attendre les conditions idéalzs. Il s’agit de créer les conditions suffisantes. Y soomes nous vraiment ?

22/11/2018 18:33 par Dominique

Cette histoire de prix des carburants est pathétique. Dans un premier temps l’état et les médias encouragent les gens à la mobilité dure : acheter des voitures diesel, et aujourd’hui les mêmes augmentent les taxes sur le diesel et promeuvent les voitures électriques, donc la filière du nucléaire. Cela revient aussi à encourager les gens à avoir un certain mode de vie et plus tard à leur dire que leur mode de vie, c’est de la merde.

Quand à la gauche institutionnelle, on a vu ce qu’elle valait lors de Mai 68 : le "Non à la guerre" fut récupéré par les syndicats et transformé en augmentations de salaire qui, si d’un côté sont bienvenues, ne font de l’autre côté que permettre de développer plus de cette civilisation industrielle de consommation, de domination et de destruction de masse. Quand au "Non à la société de consommation", il fut récupéré par des braillards opportunistes à la Cohn Bendit, ce qui permit la transformation de l’écologie en écofascisme qui aujourd’hui rime avec nouvelles taxes et promotions de nouvelles filiales industrielles de consommation, domination et destruction de masse.

Tout cela fait que quelqu’un de conscient doit exiger la destruction de la société actuelle. Ce n’est pas d’une révolution qui ne ferait que changer la caste au pouvoir dont nous avons besoin mais d’une rébellion générale qui détruise cette société industrielle du suprématisme de masse avant qu’il ait finit de détruire le vivant dont nous faisons partie pour le meilleur comme pour le pire. Et aujourd’hui c’est le pire. C’est le pire pour l’être humain dont la société est la plus guerrière, destructrice et inégalitaire de l’histoire ; c’est le pire pour le vivant auquel notre mode de vie industriel est tout bonnement en train d’appliquer la solution finale. Et personne ne peut dire qu’il ne sait pas, les faits sont là et ils sont têtus.

Je trouve donc tout cela absolument pathétique, l’enjeu du jour est de choisir entre sauver le vivant et donc l’humanité, ou sauver la société industrielle de consommation de masse, et, à l’instar de l’immense majorité des politiques de l’extrême-gauche à l’extrême-droite, les gilets jaunes, leurs soutiens, leurs critiques et leurs ennemis n’ont aucune revendication qui consisterait à vouloir sauver le vivant. Les politiques et les patrons d’industrie et de la finance peuvent donc dormir sur leurs deux oreilles, et celles et ceux qui parlent de récupération de ce mouvement n’ont rien compris aux enjeux d’aujourd’hui. La civilisation industrielle est sauvée, les gilets jaunes peuvent crever et nous avec.

Non à la civilisation industrielle de domination, de destruction et de consommation de masse !
Non à la gauche et à son travail obligatoire pour tous !
Non à la droite et à son travail obligatoire !
Non à la guerre !
Non à l’état !
Vive l’anarchie !
Vive la liberté !
Vive la vie !

23/11/2018 00:16 par toyotomi

Il y a eu en Europe au 19è siècle en 1830 diverses révoltes contre l’ordre monarchique suivi de la révolté des peuples en 1848 .
Mais plus près et beaucoup plus ressemblant , à l’est , en 1968 , il y a eu les révoltes des pays satellites de l’URSS , elles furent écrasées mais leurs luttes aboutirent en 1989 avec l’effondrement de l’URSS ( qu’on appelait la prison des peuples )
On peut comparer l’Union Européenne avec l’URSS : règne une idéologie totalitaire et tyrannique , le néo libéralisme effréné avec son slogan TINA ( there ’s no alternative ) , il n’y a pas le choix , il faut transférer toutes les richesses dans la poche des riches . Comme en URSS , il y a de faux syndicats , des médias à la botte qui relaient la propagande ( Pravda veut dire vérité) , l’oppression des dissidents , etc...

23/11/2018 08:29 par Danael

Les dernières propositions du Prince sont pernicieuses et vise la division du peuple par un traitement différencié de taxes dans la population qui est inadmissible à bien y réfléchir. Pourquoi ?
1) La différence de taxes n’est pas à mettre entre les travailleurs mais bien entre la caste et le reste de la population.
2) Donc l’enjeu réel n’est pas la simple taxe des carburants. L’enjeu est de remettre en question tous les cadeaux fiscaux donnés aux plus riches qui font que les plus pauvres doivent payer toujours plus de taxes pour renflouer les caisse de l’État, tout en ayant toujours moins de services publics car les caisses de l’État se vident au profit des plus riches qui préfèrent spéculer en bourse au lieu de créer de l’emploi.

23/11/2018 11:14 par Assimbonanga

D’accord avec Jeandu13. La perfidie du système actuel, c’est d’avoir très bien utilisé les attentats terroristes pour fabriquer des lois répressives. De plus, les forces de l’ordre ont rajouté des techniques de "maintien de l’ordre" beaucoup plus perverses. On n’est plus au XIXème siècle, on ne tire plus dans la foule : on isole les individus, la répression judiciaire s’abat sourdement, dans l’intimité, sans faire de grosses taches de sang. On casse le moral, on casse les individus. Les médias donnent à ces faits des allures de normalité et dénoncent les rebelles comme des violents, des black blocs, des individus anormaux...
En ce moment, France Inter s’ingénie à démontrer que le simple fait de dire non est d’une puérilité irresponsable (émission Grand-Bien-Vous-Fasse)... Et comme ça à longueur de journée. Ainsi le reste du peuple se tient tranquille. Les gilets jaunes seront relégués parmi les marginaux ! Pensez donc, 12000 personnes sur tout le territoire, mais c’est rien ! Des échauffés du cerveau ! Abjects (les migrants dans le camion) et violents (on justifie d’avance les bavures de samedi prochain).
D’ailleurs, jusque-là, les gilets jaunes ne considéraient-ils pas que les manifestants de Nantes, de Hambach, de Strasbourg (GCO), les faucheurs d’OGM, le groupe de Tarnac, étaient des écolo-bobo punitifs ? Il serait temps de se rendre compte.
La science fiction, c’est plus dans les films, c’est maintenant.

23/11/2018 11:32 par Assimbonanga

En plus de ça, toutes ces voitures neuves sont désormais irréparables par un particulier. Le prolétaire qui répare lui-même sa voiture, terminé ! Le système devient totalement implacable, plus aucun espace de liberté. Seul l’argent.

23/11/2018 11:36 par Assimbonanga

C’est mieux dit que je ne le fais moi-même :

Ils n’ont aucune revendication qui consisterait à vouloir sauver le vivant. Les politiques et les patrons d’industrie et de la finance peuvent donc dormir sur leurs deux oreilles.

En attendant, chantons ! Rien n’arrêtera la logique de l’espèce humaine.

23/11/2018 13:38 par Assimbonanga

Dans sa boule de cristal, Castaner voit des éléments extrêmes commettre des violences samedi à Paris. Aïe ! Cela signifie-t-il qu’il va lâcher les chiens, leur ôter la muselière alors que jusque-là, les flics l’ont joué goog cop avec les gilets jaunes ? Y aura-t-il autorisation de tirer (grenades , flashball) ? N’oublions pas qu’une commande de grenade a été passée cette année, pour 17M si ma mémoire est bonne. Les munitions sont donc approvisionnées. Si ça tourne vinaigre entre flics et manifestants, ça ne sera pas contre le bon gilet jaune, mais conte l’extrémiste, d’extrême gauche ou d’extrême-droite. Bien entendu.
Qui remplace Benalla ? Qui se déguisera en jeunes casqués vêtus de noir ? Le scénario est-il prêt ?
Les télé montreront comment c’est dingue comme les manif bon enfant sont toujours dévalorisées par des éléments perturbateurs et que donc c’est plus prudent de rester chez soi et de pas toujours dire non comme un enfant buté.

23/11/2018 15:46 par calame julia

Il paraît qu’au Portugal le peuple aurait pris le relais du mouvement des Gilets jaunes et
bloquerait les ports...

LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE.

23/11/2018 16:23 par Danael

On voit bien tous les diviseurs en action ici. J’ajoute une autre source que je viens de consulter et qui va dans le sens de mes premières critiques. Nous ne sommes donc pas seuls à penser dans ce sens, c’est soulageant.
Nous l’avons souvent souligné : la stratégie des « journées d’action » syndicales est une impasse. Elle a mené à la défaite des grands mouvements sociaux de 2010, 2016 et 2017 (entre autres). La crise du capitalisme français est si profonde que dans sa course aux contre-réformes, le gouvernement Macron ne reculera pas face à des journées d’action, aussi massives soient-elles. Et donc, désormais, pour que notre classe remporte une victoire sérieuse, il faudra le développement d’un mouvement de grèves reconductibles dans un nombre croissant de secteurs économiques.
Voilà précisément ce que la bourgeoisie et son gouvernement redoutent : que le mouvement des gilets jaunes joue le rôle de détonateur d’un mouvement de grèves reconductibles. C’est le moment que choisit Philippe Martinez pour déclarer : « sans moi ! Je ne manifeste pas aux côtés du FN. » C’est absurde. Ce que le mouvement des gilets jaunes démontre très clairement, c’est l’exaspération et la combativité croissantes de larges couches de travailleurs. Par conséquent, au lieu de disserter dans le vide sur le FN et les salaires, la direction de la CGT devrait tout faire pour soutenir ce mouvement – et s’appuyer sur son élan pour mettre à l’ordre du jour une offensive générale de la classe ouvrière contre toute la politique réactionnaire du gouvernement. Pour commencer, la direction de la CGT devrait appeler à participer massivement à la manifestation des gilets jaunes prévue à Paris le 24 novembre prochain. Alors, les Wauquiez, Le Pen et autres démagogues bourgeois ne tarderaient pas à déserter le mouvement, c’est-à-dire à tomber leur masque.

http://www.bolshevik.info/les-gilets-jaunes-lenine-et-la-direction-de-la-cgt.htm

23/11/2018 21:34 par CN46400

@ Danaël
Ouais, rêver la CGT en train de faire de "l’entrisme trotskiste" dans les gilets jaunes pour essayer de dévier le mouvement de sa pente naturelle. Du jaune vers le rouge, sauf qu’à la Mède la CGT a du imposer le maintien ses couleurs sur "son" piquet de grève....Je me répète, quand ce beau monde aura compris qu’il faut aller chercher l’oseille là où elle est, chez les capitalistes, et pas dans les taxes, ils accepterons de coopérer avec la CGT et on parlera alors salaires, précarité, pensions etc...

23/11/2018 23:04 par alain harrison

Bon je n’ai pas tout lu les commentaires.

Sur le Blog de M. Le Hyaric

« « Le traité de libre échange avec le Canada (CETA) est appliqué de manière « provisoire » depuis le 21 septembre 2017, sans vote d’approbation du Parlement.
En principe, tous les États européens auraient dû se prononcer avant la fin du mois de septembre dernier sur son application définitive. Seuls la Lituanie, la Lettonie, le Danemark, la Croatie et le Portugal l’ont ratifié. Aucune date de ratification n’est encore avancée pour son adoption par le Parlement français. » »
http://www.patrick-le-hyaric.eu/il-nest-pas-trop-tard/

Les 4 sorties se complexifient……...

Les gilets jaunes est encore un mouvement uni, mais pour combien de temps.
Que peuvent faire les différents mouvement de gauche.
Comment amener les gilets jaunes à se politiser ?

Moi , j’imagine les trois mousquetaires :
La Constituante
Le nouveau pacte social
Le nouveau paradigme économique
Et enfin d’ Artagnan :
Le peuple qui se soulève (depuis Occupy aux gilets jaunes, le peuple se donne une expertise)

Alors les mouvements de gauche et les syndiqués, et surtout les militants ont un rendez-vous.
La FI est entré au pouvoir, alors, c’est une avancé, mais c’est pas ce que vous pensiez (préjugé et conditionnement, c’est notre lot à tous , il n’y a pas d’exception). Les gilets jaunes hétéroclites, mais le peuple est hétéroclite non de deux.
Y faut faire avec. C’est par le truchement de la participation aux trois mousquetaires que le peuple apprendra.
Mais vos expertises, il faut qu’elle soit à point nommé.

N’oubliez pas que Jaurès a émis les principes du nouveau paradigme révolutionnaire, et que Cuba, le Vénézuéla (le Chili d’Allende n’est pas mort), sans doute la Bolivie et le Nicaragua (?) en sont la graine vivante.
Pour Jean Jaurès, la révolution socialiste n’est concevable que dans le cadre de la légalité démocratique, c’est-à-dire par une conquête graduelle et légale par le prolétariat des institutions parlementaires et de la puissance de la production.
https://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo-histoire/410354/le-devoir-de-philo-jean-jaures-et-le-supplement-d-ame

Ceux qui participerons avec les gilets jaunes, parlez en, échangez la dessus, amenez des questions (quelle serait les avantages des coopératives autogérées)
Et la question fondamentale :
Qu’est-ce que cela me rapporte à moi, à ma famille, à mon milieu et à l’organisme du coin, car ils ont des effets collatéraux sur ma vie et moi sur eux.
Comment politiser et approfondir les notions appropriées pour chaque niveau de problèmes liés au système financier globaliser maintenant, qui est le problème structurel : ce qui fait que les acquis sont en voie de disparition et remplacées pas à pas par de futures lutte économique-identitaire commencé dans de plus en plus de confusions. À commencer par l’amalgame gauche droite qui serait dénouer dans le cadre des trois mousquetaires par d’Artagnan lui-même, étant le maître d’oeuvre. (Vue d’ensemble et la cohérence du questionnement).
On n’entend plus parlé de Podemos ? (des milliers de petits rassemblement à travers le pays)
Un retour sur l’"aventure" Podemos ne serait pas un luxe.
Il y a des expertises positives et celles négatives, pour bien apprendre des leçons, les deux sont nécessaires.
N’oublions-pas que le Vénézuéla est sorti par le haut, une reconnaissance à deux grands hommes : Chavez le visionnaire (prévu la Constituante) et Maduro qui a su la mettre en place à point nommé (la nécessité fait parti de la Révolution, n’est-ce pas !).

24/11/2018 07:47 par Danael

@CN46400
Je me répète, quand ce beau monde de la haute CGT aura compris qu’il faut aller chercher l’oseille là où elle est, chez les capitalistes, et pas que dans une maigre hausse du salaire, ils accepteront de coopérer avec les gilets jaunes et on parlera alors désertion des services publics des territoires, précarité et chômage, surtaxation des pauvres , choses que connaissent très bien les gilets jaunes et pas toujours les aristos de la haute CGT.
Bonne journée de manifestations. Je pense aussi aux femmes violentées.

24/11/2018 09:32 par Assimbonanga

@Alain Harrison, tu es vachement optimiste sur le Venezuela. Toutefois, pour l’opinion publique, il est admis que le Venezuela c’est juste une catastrophe, une dictature. Les gilets jaunes, ils en savent quoi du Venezuela ? A mon avis pas grand chose... Même François Ruffin, même Clémentine Autain , n’en savaient fichtre rien. Jusque-là.
A notre époque, la publicité, la communication, ont une importance phénoménale. L’opinion, ça se fabrique. Des mecs comme Trump, Bolsonaro, ont bien compris que mentir est efficace et que dire au peuple ce qu’il a envie d’entendre est payant.
La religion est redevenue fashion. La croyance, c’est génial. Ça donne au cerveau un signal électrique d’une paresse déductive. Croire, c’est super. Du coup, réfléchir devient secondaire.

24/11/2018 11:34 par CN46400

@Danael
"chez les capitalistes, et pas que dans une maigre hausse du salaire"
Le capital des capitaliste c’est la force de travail qu’ils achètent aux prolos sous forme de salaires. Ceux-ci n’ont qu’un moyen pour mieux vendre leur force de travail : se grouper et faire la grève du travail.....Alors, troquer de la justice sociale contre la justice fiscale, c’est un peu abandonner sa proie pour son ombre ! C’est aussi sans doute parce que les hausses de salaires sont "maigres" que les patrons ne veulent pas en entendre parler, n’est-ce pas ?

24/11/2018 18:36 par Danael

@ Oui, oui, on connaît. Mais faut partir de là où commencent les luttes sociales et pour l’instant c’est pas les hautes cours syndicales et politiques qui les mènent et tapez sur les gilets jaunes en disant que c’est l’extrême droite c’est parler comme Castaner.

25/11/2018 00:16 par alain harrison

Bonjour.
Macron va essayer de récupérer le mouvement. (il a annoncé une espèce de dialogue s’ échelonnant sur plusieurs mois ?)
Un genre de mini commission ?? Quelqu’un peut-il confirmer ou c’est autre chose ?
Face aux "Gilets jaunes", Macron prône le dialogue et l’explication
Par latribune.fr | 21/11/2018
« « Le gouvernement "va continuer" à expliquer sa stratégie, qui est "d’une part de taxer davantage les énergies fossiles et d’autre part d’avoir un accompagnement des plus modestes", a ajouté Emmanuel Macron.
Des Français continuent de manifester malgré les mesures de soutien annoncées "mais c’est normal, les choses ne se font pas spontanément", a-t-il poursuivi. » »
https://www.latribune.fr/economie/france/face-aux-gilets-jaunes-macron-prone-le-dialogue-et-l-explication-798165.html

Au Québec, sur CANAL SAVOIR, la série du CORIM, l’ancien patron de Cogeco, Louis Doucet se réveille face à l’injustice de plus en plus criant. Pour ma part, il essaie de récupérer, de se faire et de refaire l’image du privé. Sûrement que nous verrons de plus en plus de patron ou ancien (retraite dorée) pleuré sur les injustices.

Les gilets jaunes ne sont pas blindés contre la récupération, et les syndicats (CGT, ici blâmé à juste titre ou non ?) manquent à l’appel. La manifestation sur les Champs Élysées ont déraillé parce que la manif était pas assez nombreuses, ce qui a permis aux casseurs de mener le jeu. Les syndicats le savent très bien NON OUI. Le facteur masse fait toute la différence, mais les préjugés aussi. Si vous voyez ce que je veux dire.
En ce qui concerne mon enthousiasme ou espoir dans le Vénézuéla, il n’est pas sans les nombreux doutes qui entourent cette tentative, la guerre non-conventionnelle n’est pas fini et il y la réelle menace que le Brésil et l’Argentine viennent y faire de réels grabuges…...avec les débouchés faciles à deviner, Mais malgré tout, même le tour de force contre le Nicaragua et Noriega semble suspendu pour un temps. Trump, recule et remet à l’année prochaine une nouvelle "stratégie", mais sait-on jamais, avec l’hypocrisie sans phare de l’US-UE-Canada (tous dans le même panier de la mondialisation de la finance et de la guerre non-conventionnelle qui prend de l’ampleur à demeure. Hélas !), improvise une action décisive d’ici là ?
Autre chose, il y a la manifestation contre la violence aux femmes. Il y a risque de faire capoter les deux, puisque cela permet aux médiats de modifier leur focus, pas nécessairement au profit des causes défendus, mais une forme de récupération déjà vue.

Il est malheureux, qu’à cause des tergiversations prolongées de la gauche, que ce nouveau rendez-vous capote ????

25/11/2018 04:24 par alain harrison

Un oublie au sujet de Canal Savoir ci-haut.
Durée 30 min
http://www.canalsavoir.tv/videos_sur_demande/corim/louis_audet

25/11/2018 07:38 par Danael

Les casseurs, c’est bien connu, servent bien l’État . Rien à voir avec une foule ou pas. Rien à voir non plus avec une manifestation syndicale ou pas. Ces casseurs sont connus et bien fichés mais comme par hasard, on les revoit toujours, surtout à des moments stratégiques pour le pouvoir en place. À force de jouer ainsi , comme la médiacratie de proférer ses mensonges tout en prétendant qu’elle représente la démocratie, ce n’est pas que la démission de Macron que demandera les gens, mais bien plus. Et ça ne fait que commencer.

25/11/2018 07:48 par Danael
25/11/2018 09:59 par CN46400

@ danael
"Les casseurs, c’est bien connu, servent bien l’État"
En effet "c’est bien connu", il y a belle lurette que la CGT a fait cette démonstration. Un jour de 1979 elle a même capturé un gradé de la police en train de casser les vitrines...

25/11/2018 14:48 par Assimbonanga

Hier, j’ai fait la navette, avec ma zapette : BFMTV, Cnews, LCI, France Info, ainsi que la version officielle fournie par France 2 au JT du soir à l’attention de la foule indifférente et docile. Pour ces télés, cette journée était une aubaine côté audimat. Elles avaient prévu une "spéciale gilets jaunes" ! Toute cette multiplication de chaînes d’info implique un grand nombre d’emplois de "journalistes", parmi eux beaucoup de ptits jeunes en reportage parmi les manifestants. Les filles portaient d’ailleurs un casque pour se protéger on ne sait jamais.
Comme ça fait une masse de prises de vue en direct, c’est pas vraiment contrôlable. Evidemment, sur BFMTV, j’ai entendu les longues diatribes moralisatrices de Ruth Elkrief qui s’éloignait carrément du rôle de la neutralité journalistique. Mais au travers des reportages, j’ai pu voir beaucoup de gilets jaunes très capables d’exprimer une pensée cohérente et nuancée. J’ai vu un voiturier préciser que les casseurs se ramènent systématiquement en cas de grosse manifestation sur les Champs, y compris manifestations sportives ou autre. J’ai vu un restaurateur expliquer comment sa vitrine avait été brisée d’abord par un tir de flashball. J’ai vu des gendarmes taper sur des individus non armés, non protégés. J’ai vu des femmes larmoyantes à cause des gaz lacrymo, complètement révoltées par le traitement que leur a infligé la force publique. J’ai vu un homme faire observer que les policiers feraient mieux d’attraper les casseurs plutôt que de pousser des retraités jusqu’à les faire tomber par terre...
Macron ne vaut pas mieux que Trump question fake et mise en scène. Il compte bien faire avaler aux gens que les gilets jaunes c’est dangereux et pas majoritaire. Le coup des violences a jusque-là bien fonctionné sur l’opinion. Malheureusement, une grande partie de la population risque de s’en tenir à la version scénarisée par l’Elysée. Aujourd’hui, France Inter a pratiquement évacué le fait dans l’élaboration des programmes. L’invité politique de midi était Boris Vallaud, hors du coup et qui, bien sûr, "a condamné les violences" comme exigé par la bien-pensance officielle.
Je me réjouis que les gilets jaunes ne lâchent pas l’affaire et reconduisent le mouvement samedi prochain. Je leur souhaite du courage et beaucoup de soutien pour leurs gardés à vue.

Je me souviens d’un documentaire récent à propos des bandits marseillais qui étaient en cheville avec la mairie pour des vols dans des bijouteries où c’était pris en charge par les assurances... Quid des boutiques de luxe et des casseurs parisiens ?

25/11/2018 18:16 par interdisez les cookies !!

Ce qu’ils devraient faire maintenant, c’est refaire comme le peuple de Paris en juillet 1791 ! Puisqu’on veut les parquer au Champ de Mars, qu’ils disent cette fois d’accord, mais qu’il y aillent (en espérant ne pas y trouver le drapeau de la Loi Martiale, ou alors que ce soit eux qui le brandissent !) pour y déposer une pétition demandant la démission de Macron, ou plutôt avec chacun une lettre à son député ou à son sénateur, demandant qu’ils engagent la procédure de destitution du résident, article 68 de la constitution !
ça aurait de la gueule ! et pacifiquement Macron serait piégé.
Plus installer une tribune avec une sono, et tous ceux qui voudraient s’exprimer s’inscriraient sur une liste (là il faudrait un comité d’organisation), et si ils y avaient des messages de l’étranger ça serait bien.
Et à la fin la dépose ou l’envoir par la poste des lettres de 50.000 personnes à leurs parlementaires demandant la destitution de Macron.

27/11/2018 11:06 par Jean-Yves LEBLANC

Dans les sites de gauche (dans ce commentaire, "gauche" désigne exclusivement ce qu’il est convenu d’appeler la gauche radicale) et les sites syndicaux, la place faite au mouvement des Gilets Jaunes est étrangement maigre par rapport au caractère exceptionnel de ce mouvement.
Même au Grand Soir, cet article est jusqu’à présent le seul sur le sujet, à la notable exception des excellents billets de Théophraste R.

C’est peut-être parce que les Gilets Jaunes constituent un énorme pavé dans la mare de la gauche. Les Gilets Jaunes, tout le monde le reconnaît, c’est le peuple dans toutes ses composantes et c’est un mouvement soutenu par la grande majorité de la population. Et patatras, soudain, à cause d’eux, on découvre que la gauche ne représente pas le peuple, c’est à dire les 70% de Français de la "France Périphérique" ! Et ce n’est pas vers la gauche, ni vers les syndicats que se tourne ce peuple.
Le Gilets Jaunes ont une revendication simple et hautement symbolique : le prix du carburant, produit de première nécessité n°1 pour tout Français ("périphérique" !). Ils revendiquent le droit à la voiture, outil irremplaçable pour le travail, les loisirs et la liberté de circuler. Partant de là, ils luttent contre les taxes injustes qui font les poches du petit peuple. Voilà qui est non seulement une base en béton pour une révolte mais aussi une sorte de réactif coloré permettant de voir qui est du côté du peuple et qui n’y est pas.
Or ce réactif très spécique met en évidence le fait que sur ce point (comme sur d’autres tels que l’immigration de masse ou le patriotisme) une substantielle partie de la gauche est contre eux. Elle a beau parler fort contre le capitalisme et la mondialisation, sur ce point, ce serait plutôt ’Plutôt Macron que ce front populaire ! Au nom de ses peurs climatiques, elle défend les taxes injustes, le renchérissement de l’énergie, les péages en tout genre, les tracasseries anti-voiture. Elle encense à tout va les transports en commun comme vertueuse justification de sa haine de la "bagnole", préconise au peuple d’abandonner son village ou son pavillon pour aller en ville et demande sans rire aux braves gens d’investir 50 000 euros dans l’isolation de leur maison pour survivre aux hausses du prix du chauffage qu’implique leurs audacieux projets ... de fermeture de centrales.

Les gilets Jaunes sont aussi un pavé dans la mare de la bureaucratie syndicale. Voici la direction de la CGT, autrefois magnifique syndicat de lutte de classe, en train de défendre publiquement les taxes et refusant de soutenir ce mouvement. Certaines fédés
le soutiennent cependant mais en "corrigeanr" les objectifs et les modalités d’action. Et les militants CGT de base doivent se joindre au mouvement en francs tireurs. C’est un comble !

Les Gilets Jaunes, c’est enfin la question de l’Union Populaire posée brutalement à la gauche. Par le simple fait qu’ils sont un rassemblement disparate de gens de tous horizons au service de revendications largement soutenues dans un mouvement étonnamment réussi.
Maxime Vivas, fort astucieusement, a repris une citation de Lénine qui a vite fait le tour des sites alter. Merci à lui. Cette citation très pertinente s’applique exactement à la situation créée par l’irruption des Gilets Jaunes. La nécessité d’alliances ponctuelles sur des objectifs précis avec des forces autres (bourgeoises, de droite ...) est prônée depuis depuis longtemps par le communiste Jean Levy du Comité Valmy. Bien avant, elle a été prônée à plusieurs reprises au cours de l’Histoire par le PCF sous le slogan ’union du peuple de France’.
Pour l’instant la gauche n’envisage aucunement cette démarche. Elle crie à tout propos contre l’extrême droite. Habilement cette extrême droite récupère des revendications populaires. De ce fait, réaction en chaîne, la gauche criminalise ces revendications populaires et elle s’aliène ce peuple "de ploucs nationalistes qui sentent le gasoil". Grâce aux Gilets Jaunes, la situation pourrait peut-être enfin évoluer.

27/11/2018 19:59 par CN46400

@ Jean Yves Leblanc
je viens de voir sur le plateau de C à vous (la 5) un gilet jaune se faire dézinguer par le duo Apathie-Cohen pour avoir osé, comme le recommande la seule CGT, (et le PC), abordé la question du Smic en prenant l’exemple de 68. Faut voir ce qu’il a pris le pauvre. Là les valets de la bourgeoisie, ils ne rigolent plus.
Et sur ce terrain, je suis solidaire, et pour le Smic à 1800 brut, je suis sûr de ne rencontrer aucun fachos dans la manif ,

27/11/2018 20:00 par CN46400

@ Jean Yves Leblanc
je viens de voir sur le plateau de C à vous (la 5) un gilet jaune se faire dézinguer par le duo Apathie-Cohen pour avoir osé, comme le recommande la seule CGT, (et le PC), abordé la question du Smic en prenant l’exemple de 68. Faut voir ce qu’il a pris le pauvre. Là les valets de la bourgeoisie, ils ne rigolent plus.
Et sur ce terrain, je suis solidaire, et pour le Smic à 1800 brut, je suis sûr de ne rencontrer aucun fachos dans la manif ,

28/11/2018 04:25 par alain harrison

Bonjour.

À l’émission l’heure politique sur la démission de Hulot, l’intervention du gilet jaune n’ a pas été claire.
Une petite escarmouche de Léa Salamé : vous ….la langue de bois (Hulot) au sujet du désamour publique-macron.

A part ça, pas une grosse affaire. Ha ! oui, Hulot : nous allons vers la catastrophe. Apart ça….pour le changement…...pour les Calendes grecques.

28/11/2018 09:58 par Danael

Hallucinant de constater la nullité des acteurs politiques traditionnels qui veulent diriger le mouvement dans leurs sens, alors que leur propos selon moi sont, à leur façon, un peu périmés.
" Ne sanctifions pas l’instinct", dit-on du côté PC révolutionnaire. J’ai l’impression d’entendre ces bourgeois repus de leur pouvoir mâle interdire jadis le vote des femmes parce qu’elles avaient "l’instinct" et non la "raison". Le mouvement populaire des gilets jaunes s’organise au contraire pour défier le pouvoir en place parce qu’il est enfin conscient ( pas par instinct) que celui-ci ne le représente plus depuis belle lurette et même nuit à son existence.
Maintenant côté Comité Valmy qu’on vante ici comme solution, que dit-il ?
Le Comité Valmy : "Unir les républicains des deux rives et l’ensemble des patriotes, autour du programme actualisé du Conseil National de la Résistance ".
Où est la force du parti communiste d’après guerre pour le réaliser ? Bon les finauds, vous voulez donc que les gaullistes, reprennent le flambeau de droite pour nous garantir un autre quinquennat de mensonges et fourberies ?
Il faudrait possiblement plutôt un XXIe siècle hautement plus démocratique et écologique, consacrant la priorité du droit à l’existence pour tous sans consumérisme et la supériorité en droit de la gestion et production des biens communs sur le privé. Donc forcément anticapitaliste et anti-impérialiste. Sinon le chaos garanti avec les galons du militarisme.

28/11/2018 16:54 par CN46400

@ danaël
Puisque, selon toi, les cocos faillissent, pourquoi tu ne te prends pas par la main pour nous montrer concrètement ce qu’il faut faire....En attendant, la CGT est dans la rue ce samedi 1° décembre, tous ceux qui veulent un Smic à 1800€ brut seront les bienvenus !...

28/11/2018 22:53 par Danael

@CN
Oui, oui, la hausse du SMIC et tout est réglé par ruissellement pour les chômeurs, les retraités et tout et tout. À force d’être sous le cocotier libéral, on finit par parler comme lui. Mais bon, je ne mets pas non plus tous les cocos sur le même cocotier :).

10/12/2018 23:19 par silexbp

Bonsoir à tous
En réponse à triaire (un peu tard je l’admet..)
Ce mouvement a été médiatiquement présenté comme à l’extrême droite ; il est triste de constater la quantité énorme de personnes ayant voté la fille millionnaire borgne... Mais 15 ans de politique ultra libérale créée de la misère et de la frustration et donc de l’électorat FN... Les taxes carburants et la CSG ont fini asphyxier les plus pauvres ... Et lancer les gilets jaunes.. Maintenant réduire ce mouvement à cela ; c’est tout d’abord erroné mais surtout c’est abandonner tout espoir de changer ce système.. Vous avez lutté toute votre vie pour répartir équitablement les richesses ;.. Et là , si l’on cultive les gens, si la colère se transforme en critique construite ; les ronds points français prendront un autre sens..
J’espère que demain, un soulèvement massif se produira pour dénoncer le mensonge odieux que représente les gestes d’apaisements du gouvernement" , la duplicité des media (France 2 en l’occurrence) et cet ordure de représentant des PME...
Ce monde qui crée de la dette publique pour financer les puissants ne dois pas et ne peut pas continuer

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