57 
Les problèmes politiques brûlants sont résolus par les luttes populaires, et non par les urnes

La chute du gouvernement Barnier ne suffit pas

La scène politique française a été secouée par un événement majeur : la chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure approuvée par 58% des voix ce mercredi 4 décembre. En jeu, le très controversé projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025 (PLFSS), imposé par l’exécutif grâce à l’article 49.3 après des mois de vifs désaccords parlementaires. Malgré un compromis laborieusement négocié en commission mixte paritaire, l’opposition, de droite comme de gauche, a uni ses forces pour censurer un gouvernement accusé de poursuivre une politique d’austérité rejetée par une majorité de Français.

Mais au-delà de cet épisode parlementaire, c’est une crise politique et sociale profonde qui se joue : défiance envers les institutions, tensions entre classes sociales, et question cruciale du rôle du peuple dans un système perçu comme verrouillé. Georges Gastaud, philosophe, écrivain et actuel secrétaire national adjoint du Pôle de renaissance communiste en France (PRCF), nous éclaire sur les dynamiques en cours, entre luttes des classes populaires, jeux de pouvoir, et enjeux géopolitiques. Décryptage.

Investig’Action : Pouvez-vous nous expliquer pourquoi cette tension autour de la question des budgets ? Quelle était la stratégie de Michel Barnier, pourtant vulnérable dès sa prise de fonction ?

Le budget 2025 était une question centrale, avant tout pour le peuple français, déjà durement éprouvé par des années d’austérité. Cette austérité, amplifiée par le dépassement des 3 % de déficit autorisé par l’Union européenne (nous sommes à 6 %) sous le gouvernement précédent, a profondément affaibli la France. Le pays est abîmé, non car Michel Barnier a été censuré, comme le supposait Arnaud Armand[1], mais par 40 années de politique néolibérale dans le cadre de la construction européenne ; services publics en crise, agriculteurs en détresse, et conditions de travail des soignants dégradées. Michel Barnier proposait donc un budget d’austérité visant à ramener progressivement la France dans les clous des 3 %. Cela n’avait rien de surprenant venant de l’ancien commissaire européen qui a négocié le Brexit. (Michel Barnier, c’était fondamentalement l’Union européenne prenant le pouvoir à Matignon – je ne vais donc pas pleurer sur le sort de ce monsieur.)

Pour les députés, l’enjeu était double. Premièrement, savoir s’il fallait accepter le diktat européen et poursuivre dans un système dominé par les financiers internationaux, ou le rejeter ? Malheureusement, aucun groupe parlementaire n’a contesté ce cadre.

Deuxièmement, déterminer quels Français payeraient la facture : les masses populaires ou les grandes fortunes ? Le budget Barnier tranchait en faveur des seconds. Et malgré des mesures symboliques comme une taxe temporaire sur le CAC40 et quelques milliardaires, il excluait tout retour sur la réforme des retraites (réel tabou pour le bloc central, qui est loin d’être un bloc centriste, mais penche dangereusement vers la droite), ou toute abrogation des politiques budgétaires désastreuses des services publics. Cette position forçait la gauche à voter contre ce budget.

Le Rassemblement national (RN), lui, était assis entre deux chaises puisque ce parti est déchiré entre une base sociale populaire (principalement au Nord) et une autre plutôt bourgeoise (façade méditerranéenne).

En résumé, ce budget traduisait des choix de classe clairement alignés sur la politique macroniste et la logique européenne. Barnier, nommé pour poursuivre cette ligne, n’avait pas d’autre issue que de l’imposer par tous les moyens nécessaires.

Le Rassemblement national avait hérité du rôle d’arbitre et a finalement décidé d’évincer Barnier. Pourquoi ?

Le RN a d’abord soutenu Barnier, le faisant chanter et obtenant de sa part des concessions. Barnier s’y est plié, rassurant l’électorat bourgeois en traitant le RN comme un parti bien installé qui ne faisait pas d’histoires, et participant de fait à la dédiabolisation de ce qui était encore récemment appelé le Front national. Mais la contestation populaire, notamment dans les manifestations paysannes, a perturbé les petits jeux du RN qui dût changer de camp pour maintenir l’équilibre entre ses deux électorats contradictoires en termes de lutte des classes. Ces volte-face sont dès lors fréquentes chez le RN, et nous en verrons d’autres.

De plus, comme l’ensemble des forces politiques françaises, le RN prépare la présidentielle. La Ve République ne donne au Parlement qu’un rôle très secondaire. Chacun sait que le véritable arbitrage est l’élection présidentielle, donc chacun s’y prépare. Tous les partis savent que Macron est grillé, politiquement affaibli (il n’y a peut-être que Macron qui ne le sait pas), et l’enjeu est donc de déterminer qui s’affrontera au second tour – enjeu d’autant plus urgent que des présidentielles anticipées sont possibles.

Le RN et le Nouveau Front Populaire (NFP) rivalisent pour incarner l’opposition. En faisant chuter le gouvernement, Marine Le Pen incarne son discours populiste et cherche à se positionner comme l’adversaire principale du pouvoir en place. Cependant, elle opère cette chute sans trop de véhémence. Elle a d’ailleurs déclaré que son parti « laisserait le prochain Premier ministre travailler » et elle avait prescrit à son groupe de ne pas applaudir lors du vote de la censure. Ainsi, Le Pen ménage son électorat légitimiste, nanti et bourgeois qui redoute l’instabilité.

Enfin, sur la scène internationale, le RN cherche également à rassurer les forces euro-atlantiques, longtemps hostiles à son programme. Aujourd’hui, il évite de remettre frontalement en cause des institutions clés comme l’Union européenne ou l’OTAN qui forment l’architecture principale de l’oligarchie capitaliste, et qui ont enclenché une marche à la guerre qu’une grande partie de l’électorat bourgeois soutient. Le RN préfère une posture prudente : affaiblir le gouvernement sans provoquer de rupture brutale. On fait tomber le gouvernement, mais on ne fait pas tomber le Président, sinon indirectement. Le jeu du Rassemblement national sera plutôt d’attendre que les choses viennent à échéance selon les rythmes du calendrier républicain, et d’affronter un macroniste affaibli au second tour.

Jean-Luc Mélenchon, qui n’est plus député, était présent depuis le balcon de l’Assemblée nationale lors du vote de la censure. Quelles perspectives pour la France Insoumise ?

La France insoumise (LFI) avait pris la place autrefois occupée par le Parti communiste de France (PCF) pour représenter la classe ouvrière, mais son choix d’une union avec la gauche traditionnelle, notamment le Parti Socialiste (PS), l’a amenée à des compromis coûteux qui ont corrompu sa représentation des masses populaires. LFI n’a, par exemple, jamais réellement contesté ce déficit français, dette publique illégitime imposée par les marchés financiers suite à l’interdiction pour la France d’emprunter à taux zéro auprès de sa propre banque centrale. Cette faiblesse idéologique illustre un glissement vers la social-démocratie, qui elle-même est aujourd’hui plutôt sociale-libérale. Bref : pour faire l’union de la gauche, la France Insoumise a évolué vers la droite.

LFI a cependant marqué des points en contribuant à la chute de Barnier et en refusant de transiger davantage sur le programme du Nouveau Front Populaire, qui est insuffisant, faiblard et social-démocrate. Le parti a notamment annoncé qu’il n’irait pas plus loin dans les compromis avec le PS qui, lui, tend la main au bloc central. Mais les Insoumis restent sur une ligne ambiguë, oscillant entre compromis et rupture. Ils devront bien arrêter l’équilibrisme et choisir leur camp : tomber à gauche ou à droite.

[...]

En définitive, l’issue dépendra de la mobilisation populaire. Une forte irruption du peuple pourrait faire échouer les manœuvres institutionnelles, chuter Macron et réclamer une république sociale, souveraine et fraternelle, en rupture avec l’ordre actuel.

Toute la question est de savoir comment cette crise politique va permettre ou pas au peuple français de passer à l’offensive.

La démission de Macron est-elle inévitable ?

Elle est probable. Inévitable, non, car face aux difficultés internes, il lui reste l’option d’une fuite en avant géopolitique, profitant de son rôle de chef des armées et de la diplomatie pour détourner l’attention vers l’extérieur.

Le système de la Ve République est dangereusement déséquilibré en faveur de l’exécutif. Ce dernier est, d’ailleurs, très législatif, puisque le président contrôle et interfère en permanence avec la vie parlementaire : il nomme le Premier ministre, inspire les lois, et mobilise les députés à sa convenance. En cas de crise internationale, ce déséquilibre s’accentue : le président, chef des armées, concentre encore plus de pouvoirs, ce qui peut conduire à une dangereuse fuite en avant, notamment dans le contexte d’ingérences occidentales en Géorgie, Moldavie ou Syrie.

Aujourd’hui, bien que l’armée française soit amenée à se retirer de pratiquement toutes les anciennes colonies d’Afrique occidentale, la France reste une puissance militaire et nucléaire. À sa tête, le Président Macron joue le va-t-en-guerre aventuriste et cherche la bagarre avec l’Iran, la Chine ou la Russie. Il a déjà multiplié les provocations sur la scène internationale, notamment en envoyant la chasse française en mer Noire ou en proposant l’envoi de troupes en Ukraine. La politique étrangère d’Emmanuel Macron fait de lui un véritable danger public, pour le peuple français et les autres.

Alors, pour Macron, deux scénarios émergent : une dérive « bonapartiste », c’est-à-dire une position au-dessus des partis et des forces politiques, depuis laquelle Macron accentuerait son autorité interne par un gouvernement belliciste (par exemple en nommant Sébastien Lecornu, ministre des Armées et partisan d’une politique de confrontation) ; ou une démission forcée sous la pression d’un soulèvement populaire. Dans ce dernier cas, le peuple pourrait imposer une rupture démocratique, transformant une démission en destitution. Elle serait suivie, comme nous l’avons dit plus tôt, d’une bataille interne à la gauche en vue des présidentielles anticipées, mais aussi, car certains élus de gauche sont attachés à la Ve République.

Quoi qu’il advienne, et que l’issue soit progressiste ou réactionnaire, le système institutionnel actuel devra évoluer. Une sortie par la droite, accentuant une fascisation déjà latente et admettant une alliance potentielle entre RN et droite classique (déjà encouragée par des figures comme Éric Ciotti ou Bruno Retailleau), est possible. À l’inverse, une mobilisation populaire pourrait ouvrir la voie à un changement progressiste. Le statu quo, en revanche, paraît impossible à maintenir.

Et le peuple, dans tout ça ?

La gauche institutionnelle n’a pas réussi à proposer au peuple des solutions de rupture, notamment contre l’UE et l’OTAN, ni à répondre à ses besoins. En réaction, les classes populaires se tournent naturellement vers le RN et sa politique nationaliste. En cours de route, ce qui était un vote de contestation devient un vote d’adhésion, ralliant des électeurs désenchantés à toute la ligne raciste du Rassemblement national. Cette évolution, bien qu’inquiétante, n’est que symptomatique d’un vide politique à gauche.

Alors, nous, classe ouvrière, devons-nous réellement regarder tous ces petits jeux ?

Le RN s’appuie sur le peuple, non pour le libérer, mais pour le tromper ; la gauche, quant à elle, s’est compromise en virant à droite. Face à ces trahisons, les classes populaires doivent compter sur leurs propres forces et faire irruption. La vraie question n’est pas si Macron démissionnera, mais comment l’y contraindre : sous la pression populaire, et non comme un geste de complaisance qui préserverait l’ordre bourgeois.

La censure du gouvernement Barnier ne suffit pas ; le peuple doit aller plus loin. Macron n’a jamais été un Président légitime. Non seulement, car il s’assied complètement sur le contrat social républicain français, mais aussi, car il a été, à deux reprises, élu par une sorte d’escroquerie politique et comme simple barrage à Marine Le Pen. Et, si ça ne suffisait pas, il impose aux Français la politique néolibérale qu’ils ont rejetée dès le premier tour.

Les Français doivent-ils craindre l’instabilité à la suite de cette censure ?

La censure de Michel Barnier ne doit pas faire peur. Le réel danger pour les Français était la continuité d’une politique macroniste d’austérité, de casse et de marche à la guerre. Tout coup d’arrêt avec cette dernière est bon à prendre. Pour les esprits révolutionnaires, une crise politique n’est pas à craindre ; elle est salutaire. Quand les chats se disputent, c’est le moment pour les souris de sortir du trou – de bousculer le pouvoir, et pourquoi pas, à terme, de le prendre.

L’histoire française nous montre que les questions politiques brûlantes sont systématiquement dénouées par les luttes populaires, et non par les urnes. Aujourd’hui, l’urgence est de stopper les politiques d’austérité, les privatisations, les délocalisations, et les contre-réformes, tout en revendiquant des avancées sociales : une sécurité sociale renforcée, la fin des inégalités structurelles, et une retraite à 60 ans qui est digne d’être vécue et ne fabrique pas des millions de retraités pauvres forcés de faire les poubelles des supermarchés.

Vers quoi va-t-on ?

Je crois donc que la situation française évolue vers la radicalisation. Et c’est une bonne nouvelle. Une crise révolutionnaire se profile en France, avec un système où ceux d’en haut ne peuvent plus gouverner comme avant, et ceux d’en bas refusent de l’être (condition léninienne à la révolution). Chez le peuple, il y a refus de consentir. Lors des législatives anticipées de juin dernier, le peuple, en élisant une chambre ingouvernable, tel un sujet politique à plusieurs têtes, a amorcé cette dynamique d’éclatement des cadres établis. Maintenant, il faut organiser la contre-attaque et préparer une véritable alternative.

Pour cela, il me semble essentiel de restaurer une lecture classiste des enjeux géopolitiques et nationaux. L’émancipation nationale, selon Jaurès, est le socle de l’émancipation sociale. La tâche est de rendre la France non pas grande (à la « MAGA » au ton impérialiste), mais de la rendre vivable, en assumant des luttes populaires, sociales, pour la souveraineté nationale ainsi que le climat. Nous avons aujourd’hui les moyens de remettre la classe ouvrière au centre de la vie nationale, de rassembler les peuples et nous devons enfin former des nations libres, souveraines et fraternelles, coopérant durablement en dehors du cadre néolibéral.

En d’autres termes, une vieille formule, quoique légèrement revisitée pour mieux fédérer et mobiliser un prolétariat international, continue à établir le programme de notre époque : « Patria, socialismo o muerte, venceremos ! ».

Georges GASTAUD

[1]“Ce n’est pas le budget qu’on censure, ce n’est pas le gouvernement qu’on censure derrière, c’est le pays qu’on met en danger, c’est le pays qu’on abîme”, a déclaré le 3 décembre Antoine Armand, ministre de l’Économie, au cours d’une interview sur France 2.

Sources : Investig’Action http://investigaction.net/
et
http://bernard-gensane.over-blog.com/-375

* Georges Gastaud est président de l’association COURRIEL (« Collectif unitaire républicain pour la résistance, l’initiative et l’émancipation linguistique »), une association de défense de la langue française contre le tout-anglais. Il dénonce le franglais comme une manœuvre des grands groupes à l’assaut des marchés nationaux « par le biais d’une publicité efficace et pas chère vu qu’une langue suffit ».

 https://investigaction.net/georges-gastaud-la-censure-du-gouvernement-barnier-ne-suffit-pas/

COMMENTAIRES  

15/12/2024 17:49 par RV

Dommage que cette analyse commence par cette imprécision :

l’opposition, de droite comme de gauche, a uni ses forces pour censurer

Le RN ne serait-il plus d’extrême droite ?
Bonjour le glissement sémantique « surtout » de la part du Pôle de renaissance communiste en France, le PRCF et de son représentant par ailleurs président de l’association COURRIEL (« Collectif unitaire républicain pour la résistance, l’initiative et l’émancipation linguistique »), une association de défense de la langue française contre le tout-anglais.

15/12/2024 18:04 par Zéro...

Macron nous a resservi un plat réchauffé au mépris de toutes les leçons de l’Histoire politique française récente et de la Démocratie...

Nous savions tous qu’il n’y avait rien de bon à attendre de ce homme mais pas au point de s’enfoncer un peu plus dans l’autoritarisme et le déni à chacune de ses décisions !!

« Mais les Insoumis restent sur une ligne ambiguë, oscillant entre compromis et rupture. Ils devront bien arrêter l’équilibrisme et choisir leur camp : tomber à gauche ou à droite. » Georges GASTAUD.

Je comprends mal ce "jugement" - dont j’affublerais plutôt ses discutables "alliés" du NFP ! - alors qu’il est souvent reproché à LFI d’être extrémiste...

J’ai plutôt l’impression que LFI a tenté de ramener, en vain, le plus à Gauche possible le PS, EELV et, dans une moindre mesure, le PCF...

Si Bayrou se tire de prévisibles motions de censure, il y a fort à parier qu’il trouvera des soutiens chez les Socialistes et Ecologistes, sous un prétexte ou un autre !!

Quant au RN, il navigue à vue pour son objectif de la Présidentielle de 2027 et rien à en attendre non plus...
Il devrait s’accommoder, comme l’a sous-entendu Le Pen, de Bayrou pour ne pas risquer de voir arriver ce qui le devrait, à savoir un Premier Ministre de Gauche, ou devenir la dernière facétie antidémocratique de Macron refusant de chercher un Premier Ministre chez le vainqueur des Législatives, et se retrouver, bien embêté, au Pouvoir...

15/12/2024 20:19 par françois gerard

Voilà un texte qui a le mérité de la clarté rédactionnelle, mais aussi de la clarté politique.Et comme on dit, ce qui se comprend clairement, s’énonce clairement

15/12/2024 20:59 par Auguste Vannier

« Mais les Insoumis restent sur une ligne ambiguë, oscillant entre compromis et rupture. Ils devront bien arrêter l’équilibrisme et choisir leur camp : tomber à gauche ou à droite. »
Je me demande quel est l’intérêt de cette sentence, sinon de rajouter un coup de griffe à LFI.
Parce qu’on pourrait dire cela pour toute la gauche, y compris le PCF avec les oscillations de Fabien Roussel...
La question n’est plus là, elle est comment se débarrasser de la droite de gouvernement (de F.Bayrou à M. Le Pen), et notamment de l’extrême centre. Pour cela, il faut une radicalité d’orientation Politique traduite dans des programmes significatifs à court terme pour le peuple.
Le reste c’est de la Philosophie Politique qui peut être inspirante mais aussi sclérosante.

16/12/2024 00:32 par john

Les français râlent mais manifestent peu, la solidarité entre eux est faible, je constate beaucoup de résignation.

Comme souvent, c’est d’une minorité agissante que viendra le changement.

16/12/2024 08:52 par xiao pignouf

Dommage que cette analyse commence par cette imprécision

Vous êtes bien gentil. Pour M. Gastaud, la FI est maintenant de droite.

Certains ne savent plus quoi inventer pour être lus ou entendus...

16/12/2024 10:43 par Carlos

je ne retiens que le point le plus positif de cet entretien... sans l’intervention du peuple, sans une révolution populaire rien ne peut se faire, c’est à la greve générale qu’il faut appeller....ce qui n’arrivera sans doute pas les grands syndicats se mettant en retrait de toute contestation (que ce soit FO ou la CFDT, mais aussi la CGT qui se rend complice de cet attentisme inique)....peu syndiqués, peu motivés la majorité des travailleurs ne voient que le moment présent et leur avenir n’est possible que pour la semaine prochaine....c’est l’impression que j’en ai retiré de mes années de travailleur car face aux difficultés de la vie on pense d’abord à soi et aux siens.
Que ce soit le RN ou macron au pouvoir il ne leur restera que la solution d’envoyer leurs nervis tabasser les grévistes...et là chacun se rendra compte qui est véritablement avec eux, ce ne sera ni le RN ni les bourgeois...il ne restera qu’a esperer que tous verront la réalité et qu’ils auront une mémoire supérieure à celle d’un poisson rouge !

16/12/2024 11:15 par michel PAPON

C’est la troisieme fois en 60 ans que le peuple impose sa volonté dans un systeme conçu pour lui interdire de s’exprimer : 1969, 2005 et maintenant 2024, c’est peu dans une soi-disant democratie.
L’interêt de cette "crise" est de commencer à ouvrir les yeux de ceux qui confondent stabilité et baillonnage du peuple, seul souverain faut-il le rappeler.

Il est maintenant clair pour beaucoup que le moment arrive de se debarasser de cette constitution créée pour un militaire pour qui une republique est un moyen de donner ses ordres au peuple.Il s’agit donc de revenir à des institutions qui restituent ses prerogatives au parlement seul apte à exprimer la volonté des electeurs ; commençons par un systeme electoral à un seul tour, suppression du 49/3 et rejet de la superiorité des decisions de l’UE sur celles du parlement national.
Bien evidemment le president ne doit plus être elu au suffrage universel mais revenir à la situation de 1958 dans laquelle il n’etait pas le dictateur au sens romain qu’il est devenu.

Une fois ce minimum institutionnel accompli il sera possible reflechir sereinement à l’utilité de participer à des guerres etranges (eres) et de l’interêt pour le peuple français de se maintenir dans l’OTAN et dans l’UE !

16/12/2024 11:56 par Vincent

Excellente analyse, et un grand OUI à la radicalisation ; mais voici pour un bémol :
« Nous avons aujourd’hui les moyens de remettre la classe ouvrière au centre de la vie nationale »

Dans l’idée de faire évoluer cette vision que je juge obsolète, la classe ouvrière ayant été proprement détruite notamment avec l’aide des syndicats corrompus et soumis, je recommande la lecture de l’ouvrage de Tatiana Ventôse "Il est venu le temps des producteurs" dans lequel, comme son titre l’indique, elle reformule en quelque sorte la lutte des classes en incluant dans un seul ensemble ce qu’elle définit comme les Producteurs, c’est à dire tous ceux dont les métiers sont indispensables (ce qui exclut par exemple les traders ou les "conseillers" et autres consultants de chez McKinsey par exemple) :
Cela a le grand avantage de ne pas exclure les paysans ou agriculteurs, les artisans, les entrepreneurs, les indépendants, qui ne se reconnaissent évidemment pas ou plus dans l’ancien schéma ni dans les termes "classe ouvrière".
Je pense que son approche est judicieuse, et qu’il serait utile puisque fédérateur de faire évoluer les vocables comme les enjeux de la lutte.
La grève générale c’est une vieille illusion complètement obsolète, d’ailleurs les syndicats touchent de gros sous pour ne jamais y appeler. Et puis je le redis : un ouvrier syndiqué dans le monde du travail post Maastricht, c’est littéralement un privilégié, et certainement pas quelqu’un que la précarité voire la misère rendrait susceptible d’être vraiment radicalisé. Autrement dit il n’existe pas un monde où je compte sur ceux là.
Les gilets jaunes eux ont montré en quoi le peuple sait se retrouver, en dépassant tous les clivages usuels et savamment entretenus (notamment par les syndicats et les partis), autour d’un enjeu rien moins que révolutionnaire.
Un paysan ou un artisan ne se reconnaîtra pas dans le terme "classe ouvrière". Réunissons-nous autour de termes qui n’excluent plus personne, et qui se mettent à jour : Le communisme a sans doute de l’avenir s’il ne dit pas son nom et s’il refait la démonstration qu’il œuvre pour le Bien-commun dans le cadre, oui, de la nation.
Quiconque défend encore notre appartenance à l’UE et à l’Otan est soit un clown démago, soit un crétin aveugle et manipulable à l’envie : C’est le premier point.
Ou alors la lutte des peuples européens s’organise pour se synchroniser et détruire d’abord le joug bruxellois, qui fait planer une évidente menace sur la possibilité de toute émancipation d’un pays par la volonté de son peuple.

Bref c’est pas gagné quoi. La guerre et son corollaire totalitariste sont une option qui me semble tristement bien plus proche d’être promptement réalisée.
D’où la question : Qu’est-ce que tous ces bien-pensants qui s’ignorent croient qu’ils auraient à perdre à cesser de demeurer des pigeons ?!
(soupir)

16/12/2024 16:45 par Assimbonanga

On s’en sortira pas ! On n’a pas sitôt fini avec un Rorik qui trouve enviable le sort des femmes ségréguée dans les théocraties que l’on voit poindre Tatiana Ventôse chaudement recommandée par un sympathisant du Grand Soir ! C’est un raz-de-marée ? Que faire ?

Les "producteurs" selon Tatiana sont les chefs d’entreprises : artisans, commerçants, petits industriels et agriculteurs : les soutiens du RN, en fait... Ou les clients de Wauquiez, alternativement.

Ils ne se reconnaissent forcément pas dans la classe ouvrière puisqu’ils sont des patrons. Vincent, le comprends-tu ? L’agriculteur ne veut pas le communisme : tout ce qu’il a acheté grâce aux subventions et aux défiscalisations, il veut se le garder en pleine propriété, c’est son patrimoine privé. Tu ne verras pas les chefs d’entreprises faire la grève générale, ils travaillent pour eux-mêmes, ils sont patrons. Seuls les salariés recourent à la grève quand il n’y a plus rien d’autre à faire.

Considérer l’ouvrier comme un privilégié !!! Vincent, tu es passé de l’autre côté. Te rends-tu compte ? Y as-tu réfléchi ?

Sinon, à part ça, j’ai noté des expressions typiques de l’extrême-droite, des jugements de valeur insultants :
- la classe ouvrière ayant été proprement détruite notamment avec l’aide des syndicats corrompus et soumis
- Quiconque défend encore notre appartenance à l’UE et à l’Otan est soit un clown démago, soit un crétin aveugle et manipulable à l’envie
- Qu’est-ce que tous ces bien-pensants qui s’ignorent croient qu’ils auraient à perdre à cesser de demeurer des pigeons ?

Quant à l’idée que Le communisme a sans doute de l’avenir s’il ne dit pas son nom ", c’est une perle !!! Faire le communisme mais sans le dire et sans que les combattants ne le devinent !!! C’est de la haute philosophie !!! Il vaut mieux en rire. Mais quelle salade tu nous fais ?

17/12/2024 12:30 par Zéro...

@ Assimbonanga,

Vincent a un peu craqué, c’est vrai, mais si ce (qu’il dit) qui suit est d’extrême droite, je viens de me découvrir facho...

« Qu’est-ce que tous ces bien-pensants qui s’ignorent croient qu’ils auraient à perdre à cesser de demeurer des pigeons ?  »

Je croyais pourtant que nous étions les pigeons du Système et l’extrême droite un moyen pour lui de perdurer en jouant sur d’autres cordes sensibles - sécuritaire et nationaliste - lorsque ses arguments économiques sont épuisés...

La Bien-Pensance est l’inertie et profite au Système, non ?

17/12/2024 12:44 par Zéro...

« Ils ne se reconnaissent forcément pas dans la classe ouvrière puisqu’ils sont des patrons. Vincent, le comprends-tu ? L’agriculteur ne veut pas le communisme : tout ce qu’il a acheté grâce aux subventions et aux défiscalisations, il veut se le garder en pleine propriété, c’est son patrimoine privé. Tu ne verras pas les chefs d’entreprises faire la grève générale, ils travaillent pour eux-mêmes, ils sont patrons. Seuls les salariés recourent à la grève quand il n’y a plus rien d’autre à faire. » Assimbonanga

CQFD

Le problème vient du fait que le petit patron qui trime pour vivre n’a rien compris et se met sur le même plan qu’un spéculateur qui fait trimer les autres... parce qu’ils portent le même titre !!

Mais les agriculteurs, "chasseurs de primes" (définition que m’a donnée un agriculteur honnête de son travail...), savent bien faire la grève générale, bloquer des routes, déverser du lisier et leur production agricole devant les édifices publics, les murer et au besoin menacer de sortir le fusil s’ils sont contrôlés dans leurs exploitations...

Ah, bien sûr, ce n’est pas comme ces sauvages d’ouvriers qui ont déchiré un jour la chemise d’un DRH - esclavagiste des temps modernes...

Et les petits artisans-patrons sont de bons poujadistes, bien réactionnaires, qui aiment bien exploiter leurs employés avec des horaires élastiques et des salaires "en cuir"...

Ce sont ceux-là qui fustigent les salariés et fonctionnaires à 35 heures par semaine : mais pourquoi ne le font-ils pas puisque c’est si enviable ?!!

17/12/2024 15:14 par Vincent

@ LGS

La modération ne sait plus où donner de la tête. Là, elle vient de modérer un long commentaire où l’auteur demandait à un contributeur son âge, son métier, etc. Manquait une demande de photo et de 06.
Cet espace n’est pas fait pour ça et comme on ne peut pas techniquement couper une partie du texte, c’est le texte tout entier qui est modéré. Dommage.

C’était le mien de "long" commentaire.
Donc Assimbonanga a pu librement m’insulter en me rangeant dans son catalogue manichéen comme membre ou sympathisant de "l’extrême droite", mais ma réponse est censurée au motif que je lui demande d’où elle parle ?
Je ne reformulerai pas ce que je lui avais dit, car j’y avais consacré trop de temps. Ou bien vous publiez ce que je lui avais répondu puisque rien, au demeurant, ne l’obligeait à répondre à mes questions certes déplacées (et donc à dévoiler sur elle-même des éléments à caractère privés), ou bien je prendrai acte d’avoir été injustement privé d’un droit de réponse légitime.
Pour le reste, je vous rejoins sur le fait que l’invective n’a rien de constructif et n’a normalement pas sa place ici.
Mais c’est bien Assimbonanga qui m’invectivais gratuitement sans jamais -comme d’habitude- parler du fond de mon 1er commentaire.
Là, je boude cordialement.

17/12/2024 17:45 par legrandsoir

Donc Assimbonanga a pu librement m’insulter en me rangeant dans son catalogue manichéen comme membre ou sympathisant de "l’extrême droite", mais ma réponse est censurée au motif que je lui demande d’où elle parle?>
Bon, ne boudez pas, on fait ce qu’on peut.
Message à Assimbonanga : Vous avez tendance à apostropher (euphémisme) les autres contributeurs. SVP, parlez-nous de l’article.
De l’article.

17/12/2024 17:12 par Assimbonanga

@Zéro, comment tu fais la grève si t’es pas salarié ?
Question subsidiaire : c’est quoi faire grève ?

17/12/2024 17:14 par Assimbonanga

«  Qu’est-ce que tous ces bien-pensants qui s’ignorent croient qu’ils auraient à perdre à cesser de demeurer des pigeons  ? »

C’est du blabla, ça ne signifie pas grand chose.

17/12/2024 19:33 par Assimbonanga

Je suis désolée Vincent mais je crois que tu n’es pas conscient de ce que tu véhicules. Ce discours s’est répandu de partout et des gens se croient sincèrement "de gauche" tout en énumérant des éléments de langage venus de l’extrême-droite. Je comprends que cela te heurte.
S’il te plaît, relis à tête reposée. Ce n’est pas contre toi mais contre tes arguments.

17/12/2024 19:42 par Julie

Info du Figaro : "Plus de la moitié des Français veulent mettre fin à la Ve République, selon un sondage"

83% des personnes interrogées souhaitent réduire d’un tiers le nombre de députés et de sénateurs. 74% sont favorables à la proportionnelle intégrale pour les élections législatives. Et 56% se prononcent pour mettre fin à la Vème République et instaurer une VIème République.

Source : https://www.lefigaro.fr/politique/plus-de-la-moitie-des-francais-veulent-mettre-fin-a-la-ve-republique-selon-un-sondage-20241217

18/12/2024 09:00 par xiao pignouf

Vincent,

Moi aussi, je t’avais répondu dans deux commentaires, non publiés à cette heure mais je ne crois pas qu’ils aient été modérés puisque je crois que j’y restais courtois et argumenté. J’espère qu’ils seront publiés. Un commentaire argumenté prend du temps de réflexion et d’écriture, le supprimer un clic.

Rappeler l’orientation idéologique de Ventôse n’est pas te mettre dans la case « extrême-droite ». Je sais qu’elle a un certain pouvoir attractif pour des personnes que la politique dégoûte. C’est un peu son fonds de commerce. Son camarade Tabibian aussi. Comme lui, Ventôse est une confuse et une passerelle vers l’extrême-droite (je ne dis pas que tu l’as traversée ou que tu le feras, je dis juste les faits) et je rappelle qu’elle a appelé à tirer à balles réelles sur les émeutiers de juillet 23. Je t’ai donné mon opinion sur sa « pensée » et un lien vers une critique marxiste de son ouvrage, j’espère que tu pourras y accéder. Comme toi, je me refuse à me répéter.

Idem pour les réponses argumentées à certains points de ton premier commentaire.

18/12/2024 11:17 par Julie

L’interêt de cette "crise" est de commencer à ouvrir les yeux de ceux qui confondent stabilité et baillonnage du peuple, seul souverain faut-il le rappeler.

(par michel PAPON 16/12/2024 à 11:15)

Hélas ! les syndicats de salariés n’en prennent pas le chemin... à l’exception, timide, de la CGT (et probablement de Solidaire qui n’est pas cité dans l’article du Figaro) :
https://www.lefigaro.fr/social/situation-politique-les-partenaires-sociaux-demandent-le-retour-de-la-stabilite-20241218

« Il est de notre devoir de vous alerter sur les risques qu’une telle instabilité génère, ajoutent-ils. C’est pourquoi nous appelons, au nom de la confiance que les millions de salariés et chefs d’entreprise que nous représentons placent en nous et de l’esprit de responsabilité qui nous guide, à retrouver au plus vite le chemin de la stabilité, de la visibilité et de la sérénité. »

Extrait du communiqué commun "signé à la fois par le Medef, la CPME, l’U2P côté patronat, la CFDT, FO, la CFTC et CFE-CGC côté syndicats".(Puissent les syndicats collabos disparaître avec le changement de république... et le rétablissement de la souveraineté populaire !)

18/12/2024 11:31 par Zéro...

« Comment tu fais la grève si t’es pas salarié ?
Question subsidiaire : c’est quoi faire grève ?
 » Assimbonanga

Je dirais une cessation d’activité revendicative accompagnée d’une manifestation...

Les agriculteurs, médecins et avocats, etc..., non salariés, le font, non ?

Définition du Larousse : « cessation collective et concertée du travail en vue d’appuyer des revendications professionnelles dont l’employeur a connaissance. »

Elle n’inclut pas la nécessité d’une manifestation...

18/12/2024 16:43 par Assimbonanga

@Zéro : lorsque le salarié fait grève, son salaire lui est retiré. Il n’est pas payé.
Un médecin peut très bien être un salarié, un salarié de l’hôpital.

Un indépendant ou chef d’entreprise ne rentre pas dans ce cas de figure.

La grève signifie arrêt de travail, non rémunéré. La grève n’oblige pas à aller manifester.

Lorsque les agriculteurs vont faire une manif en janvier, la période est très bien choisie : c’est la morte saison. Aucun travail saisonnier ou urgent ne les requiert. L’entreprise est organisée de façon à continuer de fonctionner, au besoin par l’ouvrier agricole qui reste au boulot, lui, et qui fait tourner la baraque !!!

19/12/2024 10:19 par Zéro...

Heu, Assimbonanga, ne me prendriez-vous pas pour un demeuré avec votre réponse qui professe une évidence telle que faire grève implique une retenue de salaire...?!!

Retenue de salaire parfois négociée dans les accords...

J’ai été salarié toute ma vie professionnelle et suis quand même au courant des conditions sociales !!
Mais allez faire grève dans une petite ou moyenne entreprise, pour voir si les conséquences sont "seulement" salariales...

Votre petite leçon est d’autant plus surprenante que j’ai nuancé mon propos en précisant, aux moments voulus, que je parlais de "non salariés" !
Je suis même allé chercher dans un dictionnaire en ligne qui fait référence en France une définition de la grève qui M’A fait préciser qu’il en ressortait qu’il n’y avait pas obligatoirement nécessité de manifestation associée qui me semblait (et me semble toujours !) aller de pair (sans être "obligatoire", bien entendu !) pour appuyer une revendication...

Enfin, une remarque : voyez comme les grèves/mouvements de protestation (appelez-les comme vous voulez !) des pauvres médecins, agriculteurs, cadres supérieurs et chefs d’entreprises, etc... * sont courtes et obtiennent rapidement des réponses de l’Etat ; alors que les grèves de ces favorisés de salariés sont longues et n’aboutissent souvent à rien ou à des résultats insultants, l’Etat et les entreprises jouant toujours le pourrissement des mouvements...

Etrange que ces privilégiés de salariés (les sensés...) aspirent à ce que leurs enfants n’exercent pas leurs professions, tandis que les libéraux, accablés de charges et d’impôts, transmettent volontiers leurs horribles affaires qui les accaparent tant à leurs progénitures ou les incitent à suivre leur voie !!

* catégories professionnelles dont on nous rabâche qu’elles ne travaillent pas 35 heures par semaine, ELLES...
En oubliant qu’elles ne le font pas pour le SMIC ou à peine plus, ELLES...
Même si, soi-disant les agriculteurs vivent de rien, mais pourquoi insistent-ils familialement dans cette branche, alors...?!!

J’avais un patron-cadre qui disait qu’il travaillait de l’ouverture à la fermeture, LUI, OUBLIANT DE PRECISER que :
- ce n’était pas tous les jours,
- qu’il allait et venait à sa guise à ses rendez-vous privés, s’occuper de ses enfants, faire ses obligations, ses courses, etc... - autant de choses que nous faisions en dehors de notre temps de travail ininterrompu, NOUS -,
- c’était pour un salaire au moins dix fois supérieur aux nôtres...

Il faut TOUT comparer et SURTOUT comparer ce qui est comparable !!

19/12/2024 18:19 par Chris

Pathétiques... Tous !

A force de ne parler que du sexe des anges : "untel est trop ceci, un autre trop cela" on ne voit plus l’éléphant bleu aux étoiles d’or au milieu de la porcelaine tricolore.
Pourtant, s’il n’est bien sûr pas le seul responsable loin s’en faut, c’est lui l’élément moteur de la déliquescence nationale, qu’elle doit d’ordre politique, économique, géostratégique ou sociale.
La "crise" quelle qu’elle soit a pour origine la "construction" européenne sous leadership étatsuniens et rien ne sera possible tant que ceux qui se réclament du socialisme se pinceront le nez pour savoir qui est plus "pur" que l’autre pour mener la lutte.
Ca fait trente ans que cela dure et visiblement pas près de changer...

20/12/2024 10:38 par Assimbonanga

Dans la confusion qui règne dans les esprits, il faut revenir aux fondamentaux. Une grève et une manifestation, c’est deux choses différentes. C’est à mal nommer les choses qu’on fait le malheur du monde.
Les chefs d’entreprises organisent des manifestations mais ils ne font pas la grève ! En revanche, le salarié peut très bien faire grève sans se rendre à la manifestation revendicative.

Des gens comme Tatiana Ventôse sont des influenceurs. Au passage, ne négligeons pas le fait que leurs vidéos les font vivre ce qui peut avoir pour conséquence une obligation à entretenir le monologue pour entretenir le business et, effet collatéral, il manque les périodes de vide où la pensée peut vaquer librement. Au bout d’un moment, la logorrhée verbale confine à l’hypnose.

En outre, la théorie échaffaudée par la gamine Ventôse des "Producteurs" cherche à incorporer les chefs de petites entreprises (agriculteurs, artisans, commerçants, indépendants) dans une apparence de marxisme, ouvriériste, populiste. Ca veut agréger les gens dans une solidarité entre petits, une sympathie générale, rappelant la fraternité gilets-jaunes. Faut se méfier puisque ça rejoint à la fin les préconisations du RN, anti-impôts, anti-règlement, anti-normes, anti-cotisations sociales, anti-fonctionnaires. Quand à un moment donné l’agrégation de tous ces "petits" obtiennent des exonération et défiscalisations pour les gros, le piège s’est refermé sur nos droits, la sécu est ruinée et on privatise en renvoyant tout le monde sur des assurances de santé privées (les complémentaires ne sont pas toutes des "mutuelles").

Donc, à l’écoute des Tatiana Ventôse, faut être extrêmement vigilants !

20/12/2024 10:55 par Assimbonanga

La corporation des agriculteurs est celle qui reçoit le plus en aides publiques mais contribue le moins en impôts et cotisations sociales.
Les agriculteurs se plaignent devoir faire du secrétariat et de la comptabilité pourtant c’est le lot de toutes les entreprises ! Surtout qu’une partie de cette paperasse consiste à remplir des dossiers pour obtenir les subventions ou pour défiscaliser. La défiscalisation, c’est de pas payer d’impôts sur le revenu. Il s’agit de déduire les crédits et investissements du revenu de l’agriculteur. Une fois ce calcul fait savamment, l’agriculteur se retrouve avec un revenu mensuel totalement dérisoire, le fameux "je gagne 900€ par mois". C’est étudié pour !
Par conséquent, étant non imposable sur le revenu, il reçoit aussi tous les "avantages" liées à sa feuille de non-imposition. Ses gosses ont systématiquement les bourses scolaires.
Les cotisations sociales de l’agriculteur sont plusieurs fois inférieures à celle de l’ouvrier si bien que c’est pour cela que sa retraite est minable : proportionnelle à ses minables cotisations.

Last but not least, l’agriculteur récupère une fois par an la TVA sur tous ses achats : tracteurs, photocopieuse, quad, outillage pour l’atelier, bétonnière, téléphone, électricité et lorsqu’il part à la retraite, il conserve la propriété de l’outil de production. L’ouvrier, lui, part une main devant, une main derrière. Il ne possède que sa force de travail et paie plein pot les 20% de TVA sur sa perceuse-visseuse.

20/12/2024 12:42 par xiao pignouf

Chris,

Je ne vois pas ce que votre commentaire apporte. Écrivez d’abord un article sur le sujet qui vous tient à coeur au lieu de jouer aux inquisiteurs.

20/12/2024 15:52 par Vincent

@ Assimbonanga
Bon je reprends aussi brièvement que possible, parce que ça fait beaucoup :

- l’"ouvrier privilégié" dont je parlais est celui qui est syndiqué. On peut comparer le sort et la réalité sociale d’un ouvrier de maintenance chez EDF qui est encarté CGT, et ceux du manutentionnaire au SMIC horaire qui n’a jamais eu l’opportunité d’être syndiqué, si tu veux. L’ouvrier agricole qui t’es si cher, c’est pareil.
Et tous les millions d’employés des petites PME familiales dont les patrons les exploitent allègrement en toute impunité, tu m’expliqueras à quel moment ils peuvent se syndiquer ou faire grève. Qui les représente ?
- Dire "les syndicats corrompus et soumis", c’est d’extrême droite ? C’est vrai que sur la réforme des retraites ils ont vachement obtenu quelque chose : Un grand merci à eux. Et quand ils appellent au "retour à la stabilité" de concert avec le Medef, ils honorent les travailleurs sous-payés dont la bourgeoisie financière détruit les emplois et les vies en recherchant toujours le meilleur dividende.
- Vouloir sortir de l’UE et de l’Otan, c’est d’extrême droite ? Sérieusement ?! Donc croire encore que l’UE et l’Otan travaillent pour le bien-commun, ce n’est pas être un pigeon ?
- Parler des "bien-pensants" (c’est à dire de la majorité conformiste qui adhère sans sourciller à tous les narratifs propagandistes mensongers de la zone Otan, qui sont trop nombreux pour être énumérés ici) comme de pigeons, c’est d’extrême droite ?
- Dire que "communisme" est un terme galvaudé qui suscite le rejet et la méfiance, voire la moquerie d’une immense majorité, grâce au bon travail d’endoctrinement qui a été effectué pendant 50 ans de propagande atlantiste, c’est "une perle" dont je suppose qu’on peut aussi la considérer comme droitière ?
- Enfin, à propos de Tatiana Ventôse, tu dis notamment :

Ca veut agréger les gens dans une solidarité entre petits, une sympathie générale, rappelant la fraternité gilets-jaunes. Faut se méfier puisque ça rejoint à la fin les préconisations du RN, anti-impôts, anti-règlement, anti-normes, anti-cotisations sociales, anti-fonctionnaires. Quand à un moment donné l’agrégation de tous ces "petits" obtiennent des exonération et défiscalisations pour les gros, le piège s’est refermé sur nos droits, la sécu est ruinée et on privatise en renvoyant tout le monde sur des assurances de santé privées

Alors : NON. Elle n’a rien à voir avec les libertariens débiles qui veulent supprimer l’État, ou qui parlent des cotisations sociales comme de "charges", en chialant que "57% du PIB c’est du social" sans jamais comprendre ni expliquer que le système de retraites par répartition c’est du salaire différé, pas des "charges" que leur goût pour la cupidité immédiate voudraient voir disparaître. Je passe sur la Sécu, c’est pareil.
Tatiana Ventôse est vent-debout contre la bourgeoisie financière et tous ses relais infiltrés dans nos institutions, qui organisent impunément notre pillage et notre ruine, quitte à ce qu’on en crève littéralement. Institutions dont elle dit qu’il est absolument nécessaire de les changer et de les "nettoyer" pour les rendre au peuple souverain.
Alors : C’est sans doute très éloigné du "socialisme" façon L. Jospin et F. Hollande, qui ont ouvert grand la porte à toutes les traîtrises, qui ont permis le vol organisé de toutes les richesses que nous produisons en toute impunité, en se conformant sans sourciller à la doctrine néolibérale de l’UE (outil de la bourgeoisie financière pour éradiquer tout Droit qui nous protégeait), qui nous a détruits en même temps que l’ensemble de nos infrastructures publiques, mais je ne vois pas en quoi ce serait, là encore, réductible à "l’extrême droite". La loi NOTRe ou le CICE, à titre d’exemple, sont des œuvres mortifères de "la gauche".
Et en l’occurrence, même si j’ai lu les plus de 340 pages de son bouquin et que je regarde bon nombre de ses vidéos depuis des années, ce n’est pas parce que j’apprécie certains arguments de Tatiana Ventôse parce qu’ils sont sensés, que j’adhère à 100% de ce qu’elle dit.
Parce que le discernement c’est quand même préférable au positionnement idéologique inflexible. N’est-ce pas ?
Comme tu le dis toi même : " la logorrhée verbale confine à l’hypnose."
et "On ne peut pas être seulement celui qui recadre et critique. On est aussi soi-même sujet à critiques et recadrages. Parfois !"
Dont acte.

21/12/2024 13:13 par patoche

Tatiana Ventôse est vent-debout contre la bourgeoisie financière

Cette bourgeoisie qui désormais adoube le rn ? Factuellement elle est au minimum une idiote utile.

Dire "les syndicats corrompus et soumis", c’est d’extrême droite ?

Le syndicat historiquement corrompu fut FO financé par la CIA. Aujourd’hui la CFDT chouchou des médias et des politiques réactionnairs est incontestablement un syndicat soumis. Glucksmann (agent américain au passé géorgien pitoyable) avait choisi Laurent Berger pour Matignon.
Nicole Notat qui dirigea la CFDT fut également présidente du Siècle, on ne peut pas trouver plus collabo.
La CGT (diabolisée au même niveau que LFI) et Sud font ce qu’ils peuvent. Ni corrompus ni soumis (excepté à l’UE peut-être).

J’ai défilé à 70 ans maintes fois pour les défendre les retraites. Je suis entouré chez moi de trentenaires et quadras serviteurs volontaires et totalement aliénés qui me font la leçon. C’est pas la faute à Martinez…
Qualifier tous les syndicats (en visant les plus combatifs) de corrompus et soumis, vous situe à l’ED ou ECentre c’est la même boutique.

Ventôse a insulté longuement les classes moyennes en 2022 pour se métamorphoser en chantre des producteurs…

Elle se doriotise au même titre que Onfray qui a pris une longueur d’avance dans la course à l’échalote qu’ils se mènent en intégrant cnews avant elle.
Sa position sur Gaza ? Je préfère l’ignorer craignant le pire.

21/12/2024 15:10 par Assimbonanga

@Vincent, je ne mets pas d’affects dans mes définitions de vocabulaire aussi l’ouvrier agricole ne m’est pas plus cher que quelqu’un d’autre. Le seul truc c’est qu’il appartient à la classe ouvrière, lui ! Tandis que le chef d’exploitation agricole, même s’il fait des pointes horaires de 70h par semaine dans les périodes tendues, il est bien difficile de le considérer comme la classe ouvrière.

Félicitons-nous d’une chose : nous sommes au stade des définitions de vocabulaire. Je pense que c’est important de définir les termes avant d’aller plus loin dans les échafaudages de théories ventôsiennes !

L’ouvrier agricole est, je suppose, un des moins syndiqués. Sa liberté de se syndiquer est probablement extrêmement bridée. Entre lui et son patron, il y a probablement un "contrat implicite" qui lui fait faire profil bas (le fameux "contrat implicite" des foyers domestiques évoqué par notre ami Rorik ;-), se taire, ravaler ses pensées : que ça reste en famille, ne pas aller se plaindre, être loyal, ne pas faire de vagues.

Merci pour ton long texte. C’est bien de préciser ces nombreux points. Nous nous heurtons souvent à l’incompréhension quand l’expression est trop vague. Je ne fais pas trop ma maligne sur l’UE et l’OTAN car je ne me sens pas vraiment compétente sur ces thèmes toutefois l’OTAN est à considérer séparément de l’UE. L’UE est un échelon probablement utile mais qui est trusté par les puissants, les lobbies, les Macron, non par les citoyens. L’UE est en tout cas une grande pourvoyeuse de revenus pour les agriculteurs.

"Les bien-pensants", cette formule est employée de façon débridée dans les comm épidermiques et impulsifs sur les réseaux, généralement sans queue ni tête à part que ça fait vraiment penser à Pascal Praud et ses acolytes sur Cnews. Voilà pourquoi ça sonne "extrême-droite" à mes oreilles.

"Dire que "communisme" est un terme galvaudé qui suscite le rejet et la méfiance, voire la moquerie" : dit comme ça, je comprends mieux ! Note toutefois que l’anticommunisme, caractéristique de l’extrême-droite, est propagé par Trump, Bolsonaro, Mileï, Machado, Nétanyahu, cnews, bfm, Lci, c8, le RN, LR, Zemmour. Ça fait du monde ! Il faut donc résister à ce dénigrement permanent qui déteint même sur ceux qui ont jeté leur télé aux orties car cette propagande irrigue dans toute la société par porosité. Si tes idées sont "communistes", tu peux en être fier et tu n’as pas à le cacher. Les définitions de vocabulaire sont sans affect, mécanistes. Elles définissent des fonctions, des rapports de forces, des faits objectifs pas des sensibilités à préserver. D’ailleurs, même un agriculteur pourrait opter pour le communisme mais alors-là, si tu en vois un, préviens-nous : ce serait un miracle.

21/12/2024 18:10 par xiao pignouf

Je ne vais pas en remettre une couche sur Ventôse. Pour moi, c’est une arnaque idéologique. Mais je comprends qu’elle puisse parler à certains. Vincent, je te remets ici les deux liens vers des analyses de son bouquin (je les avais déjà donnés plus haut mais je ne sais pas pourquoi, le com n’est pas passé).

Pasdühring est un honnête youtubeur, il n’en vit pas, il a un vrai boulot (infirmier ou aide-soignant me semble-t-il), au contraire de Ventôse et Tabibian qui tout en proclamant haut et fort la valeur travail font un boulot de consulting idéologique tout en condamnant le consulting.

Tatiana : consultante en bullshit de droite (partie 1)
Tatiana veut que les gueux retournent à l’usine !! (partie 2)

21/12/2024 18:24 par Chris

@ Xiao Pignouf

"Je ne vois pas ce que votre commentaire apporte. Écrivez d’abord un article sur le sujet qui vous tient à coeur au lieu de jouer aux inquisiteurs."

Mon commentaire est de rebondir sur quasiment toutes les contributions faites plus haut concernant l’article "La chute du gouvernement Barnier ne suffit pas". A la lecture de chacune d’elles j’en déduis entre autre que LFI ne serait pas assez à gauche (voire de droite), ou alors trop extrémiste, que les syndicats seraient trop vendus au capital ou trop clientélistes, que les syndiqués seraient trop privilégiés, que les paysans seraient trop "bourgeois", trop profiteurs d’un système ou trop égocentrés sur leur (triste) sort, que l’entrepreneur de TPE serait un soutien du MEDEF et par la même occasion un électeur du RN (comme le gilet jaune, au "bruit et à l’odeur" suspecte de relent d’extrême droite), que l’artisan ne peut être communiste, que le communiste d’aujourd’hui ne serait pas assez Marxiste ou au contraire trop Trotskiste, que Tatiana Ventôse serait trop...
STOP !
A vouloir jouer les plus "purs" socialistes, les plus "durs à cuire" du Grand Soir et par la même occasion dénigrer tous ceux qui ne sont pas issus de la caste des Thorez, Duclos, Gramsci, ou des... Bolivariens (que sais-je !), on fini par avoir un gouvernement réactionnaire sans interruption depuis 40 ans, des politiques libérales, des organisations supra-nationales qui édictent des réglements et décisions de justice liberticides en matière de démocratie, d’écologie, d’économie, de liberté, de sécurité et cela malgré la désaprobation de plus en plus grande et nombreuse des peuples (... trop populistes ?), malgré de nombreuses luttes sectorielles menées par untel ou l’autre...

Se déchirer entre nous sur un nom, sur une étiquette (plus ou moins présumée), sur une appartenance sociale "par le petit bout de la lorgnette !" nous empêche de voir l’essentiel du système qui nous opprime et nous accable.
L’indispensable "convergence des luttes", préalable au "Grand Soir" passera par la dénonciation du plus grand commun dénominateur qui régit l’ensemble des relations qui pèsent sur nos vies. Et dans notre zone c’est l’UE, épicentre de la finance globalisée, de la technocratie administrative qui s’arroge la souveraineté populaire, noeud coulant de toutes les passions bourgeoises pour mettre au pas 450 000 000 d’habitants. Lutter contre cela c’est déjà combattre les tenants de ce système, c’est le premier pas de la "longue marche" et il nous faudra nous additionner, nous agglomérer quelque soit notre origine sociale ou autre plutôt que l’inverse.

Voila ce qui me tient à coeur. Sans inquisition.

21/12/2024 20:21 par patoche

Note toutefois que l’anticommunisme, caractéristique de l’extrême-droite, est propagé par Trump, Bolsonaro, Mileï, Machado, Nétanyahu, cnews, bfm, Lci, c8, le RN, LR, Zemmour. Ça fait du monde !

Il faut ajouter toute la gauche bien pensante : le PS, Libération, Le Monde... + le Figaro, le modem, les écolos : Jadot évidemment, Rousseau qui met dans le même sac fascisme et communisme, Mamère et la plupart des encartés et sympathisants...
Enfin, last but not least, l’ensemble des médias du service public.

22/12/2024 01:41 par Vania

Excellente intervention d’@ Vincent à 15:52 du 20 /12/2024. La conclusion est fort lucide.
""Parce que le discernement c’est quand même préférable au positionnement idéologique inflexible.N’est-ce pas"
Comme tu le dis toi même : " la logorrhée verbale confine à l’hypnose."
et "On ne peut pas être seulement celui qui recadre et critique. On est aussi soi-même sujet à critiques et recadrages. Parfois !"
Dont acte.""

22/12/2024 04:36 par Vania

@Assim, Sur l’u.e. pas besoin d’être compétente , il suffit de comprendre que quand von derlayen se dit ravie d’avoir donné en cadeau 130 MILLIARDS d’euros à l’ukraine, les Français et les habitants de cette horrible union européenne, éprouvent de grandes difficultés économiques et sociales !
https://francais.rt.com/international/115546-guerre-ukraine-alloue-ukraine-milliards

22/12/2024 08:31 par Zéro...

Assimbonanga,

Je vous retrouve avec votre passage sur les agriculteurs dont vous dites, comme moi, que ce sont de faux nécessiteux !!

Mais, on a tous compris la différence entre faire grève, manifester et faire une pression économique, sans faire grève ni manifester, comme le patronat...

Je vais même vous citer un cas particulier : j’ai appartenu à une catégorie sociale de la Santé qui doit continuer à travailler même si elle fait grève (avec un ridicule badge "en grève") et ne peut manifester qu’en dehors de ses heures de travail - au nom de la continuité des soins !!
Ca va peut-être changer avec la jurisprudence introduite par les médecins...

22/12/2024 09:02 par Zéro...

@ Vania,

Les chiffres des aides de l’UE à l’Ukraine sont en effet éloquents lorsqu’on songe qu’elle saigne ses habitants !!

Vos approuvez Vincent sur ce point "la logorrhée verbale confine à l’hypnose "...
En entant qu’intervenant longuet dans ses interventions, je veux nuancer : je n’ai aucune intention d’hypnotiser qui que ce soit ni même d’envahir l’espace du GS !
C’est seulement la volonté d’être complet (probablement illusoire) et les idées qui s’enchaînent et entraînent d’autres réflexions qui rallongent les textes...

Vous citez positivement Vincent sur ce qui suit et je vous rejoins !

"Parce que le discernement c’est quand même préférable au positionnement idéologique inflexible. N’est-ce pas ? "
"On ne peut pas être seulement celui qui recadre et critique. On est aussi soi-même sujet à critiques et recadrages. Parfois ! "

Si LFI était à 40% des voix et pas la Bête Noire des autres partis, on pourrait ne se poser aucune question, or ce n’est pas le cas : il faut par conséquent débattre sans concession pour la faire avancer !

Enfin, celle/celui qui se croit parfait et autorisé à juger ses pairs se trompe lourdement : chacun ne fait qu’exprimer un légitime point de vue avec les limites de ses connaissances et de son intellect ; ce n’est quand même pas chez des sympathisants LFI - parti populaire... - qu’on va faire de l’élitisme et imposer de n’écouter que les cadres, dirigeants et intellectuels !!

Par ailleurs, Vincent a quand même un peu explosé sur certains points...

22/12/2024 09:52 par Zéro...

@ Patoche,

J’ai extrait ce qui suit de votre contribution, excellente par ailleurs...

« Je suis entouré chez moi de trentenaires et quadras serviteurs volontaires et totalement aliénés qui me font la leçon. »

Vous me rassurez PRESQUE car je vis LA MÊME HORREUR avec mes enfants dont je me demande d’où il sortent leurs discours réactionnaires !!

Ils sont de modestes salariés, issus de milieux laborieux et de Gauche aussi loin que nous puissions remonter, et ils sont sensibles aux sirènes du Système...

Je me dis que ce maudit Système est extrêmement efficace dans la manipulation pour arriver à convaincre, à travers les médias - SES médias... -, que ce sont ses adversaires qui sont responsables de SES ECHECS !!

Outre ne pas dénoncer, en ces termes, être victimes de procès en sorcellerie, les dirigeants et élus LFI ne soulignent JAMAIS qu’ils sont en permanence victimes de procès d’intentions et dénonciations calomnieuses puisqu’ils n’ont JAMAIS eu le Pouvoir pour faire leurs preuves !!

22/12/2024 09:52 par patoche

@Vincent
Pour en finir avec Ventôse il est facile de dater son basculement fasciste en juin 2023 lors de la dernière révolte en banlieue. Elle a tout simplement appelé à utiliser l’armée pour tirer dans le tas.
La France fut à feu et à sang selon le système. En réalité le bilan fut de Un seul mort le jeune Nahel assassiné par la police.
En revanche la réponse judiciaire fut féroce : par exemple de la prison ferme avec mandat de dépôt pour avoir été surpris avec un fromage dans une main.
Nommer "lieux de non droit" ces quartiers agités n’est pas anodin. Le mot ghetto serait davantage approprié mais comme il a une connotation plutôt bienveillante c’est en contradiction avec le narratif du système.

22/12/2024 12:32 par Assimbonanga

J’ai l’immense honneur et avantage d’être citée à plusieurs reprises :

Accepter critiques et reproches est une étape nécessaire. On ne peut pas être seulement celui qui recadre et critique. On est aussi soi-même sujet à critiques et recadrages. Parfois !

Merci, public aimé, merci ! C’est là que la citation prend sa source : Régression dans le monde arabe : l’habit fait-il le moine ?

22/12/2024 12:54 par Assimbonanga

C’est justement pour cette génération aux idées un peu confuse, nos descendants, que je m’efforce de poser des définitions factuelles. Il ne faut pas chercher des jugements de valeur sur les gens eux-mêmes. Il ne s’agit pas de juger les individus mais de comprendre ce qui, mécaniquement, en poussant leur logique va nous concerner tous à la fin par la promulgation de lois qui sont contre les intérêts de la classe ouvrière.

Je n’ai pas d’animosité, pas de compte à régler avec toi, Zéro, ni avec Vincent. Ce que je m’efforce de faire, c’est de poser des réflexions rationnelles, c’est pourquoi j’ai éprouvé la nécessité de rappeler les fondamentaux de notre vocabulaire sur cette page. Est-ce que nos petits-enfants maîtrisent ce lexique ? Faut voir... Je ne prends pas LGS pour un chat de personne à personne mais, possiblement, pour une lettre ouverte publique à des lecteurs qui peuvent y puiser des réflexions.

Tatiana Ventôse, la génération en roue libre ! Face à ces influenceurs du Net, il faut de temps en temps prendre du recul. Dans la vie, en règle générale, si l’on constate qu’on est obligé de se contorsionner le cerveau pour continuer d’être en accord avec un groupe d’amis et que l’on en vient progressivement à renoncer à tous ses idéaux pour faire allégeance à ce groupe, il faut se poser des questions. "Le contrat implicite" a ses limites et quand on se met à plus en souffrir qu’en jouir, alerte ! Attention à l’emprise (psychologique).

22/12/2024 13:39 par Vincent

@ Assimbonanga

toutefois l’OTAN est à considérer séparément de l’UE. L’UE est un échelon probablement utile mais qui est trusté par les puissants, les lobbies, les Macron, non par les citoyens.

Alors NON ! l’Otan n’est pas à considérer séparément de l’UE : C’est une très lourde erreur d’appréciation !
L’Otan n’est pas seulement le bras armé, c’est d’abord l’outil qui contraint par la force toutes les diplomaties européennes (qui disparaissent désormais littéralement) à coller stricto sensu à la politique extérieure impériale étasunienne.
L’Otan n’est évidemment pas une structure militaire à vocation défensive ! C’est l’armée coloniale et expansionniste dont l’UE est le bras armé juridique qui détruit l’ancien Droit (et la démocratie), pour le remplacer par un nouveau, commercial et de type anglo-saxon, qui ne protège plus que des intérêts particuliers privés, et s’il le faut de manière absolument totalitaire.
"Il ne peut y avoir de choix démocratique face aux traités européens" dixit J.C Juncker, et comme Sarko et les traîtres-soumis-corrompus qui font office de représentants parlementaires nous l’ont bien signifié via le Traité de Lisbonne inoculé par voie rectale, après s’être torchés avec le choix référendaire du "peuple souverain"...
Voilà ce qu’est le binôme UE-Otan !

Quelques autres petits exemples pour illustrer ce qui arrive aux récalcitrants :
On créé des attentats dont on fait croire qu’ils ont été commis par des communistes (Lire ceci sur Gladio et Stay Behind) ; on peut bombarder illégalement la Serbie (et la Libye, et la Syrie) et se torcher impunément avec le Droit international ; Orban est bien entendu uniquement et unanimement réduit à "un facho" puisqu’il a des velléités souverainistes, (donc l’UE peut lui voler sa tirelire en lui tapant sur les doigts) ; Robert Fico a réchappé de justesse à une tentative d’assassinat qui fut la méthode choisie pour lui signifier qu’il n’était pas suffisamment converti à "Toujours plus d’Europe" ;
TOUTES les lignes éditoriales de l’ensemble de la presse et des journaux télévisés "mainstream" reprennent à la lettre la propagande et les "psy-ops" (guerre psychologique ou guerre cognitive, absolument fondamental et à ne jamais négliger : Bien mesurer ici l’importance du rôle des réseaux sociaux et l’enjeu crucial qu’est l’IA -qui peut déjà rédiger de manière autonome, en créant un auteur et sa bio, des articles de propagande ou de contre-propagande-) de l’Otan, les mensonges étasuniens, les mensonges éhontés et systématiques de l’Ukraine néonazie et gravement corrompue, par exemple, etc.

"L’UE est probablement un échelon utile [...]" : Voilà à mes yeux un exemple de ce que la guerre cognitive peut produire comme dégâts ! L’UE est utile à qui d’autre que les groupes privés, au juste : Dis moi ?
Tu es au moins au courant que le Parlement européen est une farce grossière, un ersatz démocratique fallacieux qui ne peut que valider docilement les décisions prises par la Commission Européenne, qui elle n’est élue par personne, et ne rend de comptes à personne ?
Je le redis : L’UE c’est l’outil de la bourgeoisie financière pour produire un espace où on légalise le totalitarisme. C’est ce qu’avec d’autres j’appelle le "fascisme financier".

Mais bref, je ne voudrais pas trop encombrer l’espace des commentaires. J’espère que tu sauras recevoir et considérer ce que je te dis là, qui est vraiment fondamental à mes yeux, et qui se résume ainsi :
L’UE est une prison dont le maton en chef se nomme Otan.

22/12/2024 13:39 par xiao pignouf

l’"ouvrier privilégié" dont je parlais est celui qui est syndiqué

Peut-être, mais c’est loin d’être une généralité. Je connais des ouvriers syndiqués qui sont les premiers sur la sellette en cas de plan social. De toute façon, il y aura toujours des privilégiés parmi les prolétaires, des qui gagnent 200 ou 300 balles de plus par mois que le smicard et qui par peur de perdre cet infime avantage hésiteront plus à se mettre en grève. La peur, du chômage ou du déclassement, c’est le dernier truc que le système a trouvé pour maintenir les ouvriers en ordre de marche.

Je m’interroge sur la logique en jeu dans la création de ce genre de divisions, surtout venant de quelqu’un qui prône sans cesse l’union sacrée...

Vouloir sortir de l’UE et de l’Otan, c’est d’extrême droite ?

Non, évidemment. Mais ce n’est pas ce qui t’est reproché : c’est le risque de renvoyer tout scepticisme à propos du Frexit à de l’européisme et donc au fait d’être des « clowns démago » et des « crétins aveugles ». L’ironie, c’est que tout en pratiquant l’insulte toi-même, et de manière bien plus directe, tu montes au créneau en estimant être insulté parce qu’on observe ta promotion de Ventôse dont les thèses se rapprochent très nettement de l’extrême-droite pour laquelle elle a déjà voté non pas seulement par haine de Macron mais par totale adhésion. Plusieurs commentateurs, loin d’être toujours d’accord entre eux, ont fait le même constat sur elle.

Je répondrai aussi à Chris en le remerciant pour sa réponse. Le poids de l’UE dans les problèmes français est une évidence qui n’a pas d’issue. Si sortir de l’OTAN est davantage plausible, sortir de l’UE n’est pas plus atteignable aujourd’hui que coloniser Mars. C’est une idée ultra-minoritaire qui ne remporterait même pas un hypothétique référendum sur la question. Se comparer au modèle britannique, par exemple, serait une faute de pertinence. La population du RU a été pendant des années nourrie médiatiquement et politiquement avec l’idée que l’UE était la source de tous ses problèmes. Ce n’est pas le cas chez nous, au-delà de notre microcosme. Et encore, si le Brexit a eu lieu, c’est le fruit d’un enchaînement de circonstances entre hasard et fraude. De la décision de Cameron en passant par les mensonges du UKIP et les manipulations de Cummings jusqu’à l’abstention du remain. Si un deuxième référendum avait eu lieu, comme c’est normalement la règle, il n’y aurait pas eu de Brexit.

Donc on fait quoi ?

Pour ma part, je pense que si on veut que l’idée de quitter l’UE trouve une adhésion plus large, il faudra en passer par la case « confrontation » avec elle, sur le modèle grec. L’idée n’est pas de savoir si on serait ou pas en mesure de gagner cette confrontation, la France n’étant pas la Grèce, mais de mettre en évidence l’hostilité des instances européennes à tout changement en faveur des populations sans que les médias n’aient plus les moyens de la dissimuler comme ils le font aujourd’hui.

Je mets toutefois deux bémols à cette hypothèse : primo, un Frexit signifierait tout bonnement la fin de l’UE ; deuxio, si l’idée du Frexit se popularisait et devenait une possibilité de plus en plus matérialisable, elle serait récupérée par le système (comme au RU) et nous sortirions d’une prison pour entrer dans une autre.

Dire "les syndicats corrompus et soumis", c’est d’extrême droite ? C’est vrai que sur la réforme des retraites ils ont vachement obtenu quelque chose : Un grand merci à eux.

Ce que tu dis là peut s’appliquer au Gilets Jaunes. Eux non plus n’ont rien obtenu. 6 ans après l’apogée du mouvement, Macron est toujours là et les prix à la pompe sont 30 ou 40 centimes au dessus de celui qui les a mis sur les ronds-points.

Parler des "bien-pensants" (c’est à dire de la majorité conformiste qui adhère sans sourciller à tous les narratifs propagandistes mensongers de la zone Otan, qui sont trop nombreux pour être énumérés ici) comme de pigeons, c’est d’extrême droite ?

C’est la seule fois où j’aurais tendance à te répondre oui. D’abord parce que ta définition ne vaut rien. Ensuite parce que « bien-pensants » et « bien-pensance » sont des mots qu’on entend fréquemment chez les Grandes Gueules, Pascal Praud, Michel Onfray, Éric Naulleau et consorts. Accuser la « bien-pensance », c’est vouloir être librement raciste et homophobe. Sinon, c’est une coquille lexicale vide de sens, à l’instar de « wokisme ». Elle ne sert qu’à décrédibiliser toute contradiction sous couvert d’une liberté d’expression nauséabonde sur le modère yankee.

Adhérer aux discours de Cnews et plus globalement de Bolloré, c’est une forme de plus en plus répandue de conformisme. Diable ! 11 millions de personnes tout de même ! C’est le plus gros groupe de conformistes que je connaisse...

22/12/2024 15:10 par Vincent

@ Xiao
Désolé, mais Padu qui fait deux vidéos pour une durée totale de 3h14 (!) pour soi-disant "analyser" une vidéo très synthétique de 25 minutes de T. Ventôse en la coupant toutes les cinq secondes, en étalant bien à fond sa culture marxiste absolument irréprochable et toutes les références possibles à la culture littéraire philosophique et militante, ça m’est insupportable.
En l’occurrence, Padu qui reproche toutes les 10 secondes à quiconque n’adhèrerait pas à sa doctrine impeccable d’être un "petit bourgeois", il prend 1250€ par mois des gens incapables de penser par eux-mêmes qui le soutiennent via sa cagnotte... Et lui non plus n’a JAMAIS bossé à l’usine, nom de dieu !
Bref cette "gauche" là, idéologiste, prétentieuse, incapable de concorde, qui donne des leçons à l’emporte-pièce, qui crache par "principe" sur le mot souveraineté (je ne te parle même pas du mot "nation" même défini en tant qu’unique cadre dans lequel il est possible d’appliquer la démocratie cad la volonté du peuple souverain), me fait simplement gerber.

23/12/2024 00:51 par xiao pignouf

Vincent,

Tu n’es peut-être pas d’accord avec leurs critiques, seulement tu y réponds en attaquant des détails secondaires sans importance. Mais soit, voyons ton « argumentaire »...

pour soi-disant "analyser" une vidéo très synthétique de 25 minutes de T. Ventôse en la coupant toutes les cinq secondes

C’est en partie une vidéo de réaction. Il ne la coupe pas, il fait des pauses pour commenter. C’est très fréquent sur YT. Et c’est une vidéo qui fait aussi une critique du livre de Ventôse, d’où la durée. Ce n’est pas le meilleur format, je te l’accorde, mais c’est surtout la critique du livre qui m’intéresse ici. Et c’était juste pour apporter un autre son de cloche.

en étalant bien à fond sa culture marxiste absolument irréprochable et toutes les références possibles à la culture littéraire philosophique et militante

Donc toi, tu peux venir promouvoir un livre, mais quand d’autres le font, c’est de la culture qu’on étale, insupportable ? Attends, c’était quoi la phrase déjà ? « Quand j’entends le mot culture, je sors mon revolver »... Je ne sais plus qui a dit ça...

il prend 1250€ par mois des gens incapables de penser par eux-mêmes qui le soutiennent via sa cagnotte

Combien crois-tu que Ventôse touche comme Youtubeuse ? Elle a 10 à 15 fois plus d’abonnés que Padu. En 2021, elle déclarait entre 1800 et 3500 euros de revenus mensuels. Aujourd’hui, c’est probablement plus. Donc oui, objectivement, pour toi comme pour moi, c’est une petite-bourgeoise et si comme tu le dis, elle est « vent debout » contre la bourgeoisie financière, elle se range au côté de la bourgeoisie néo-libérale qui compose l’essentiel des rangs du RN et qui n’a rien contre la première. Quant aux 1250 euros que reçoit Padu de sa commu, ils servent à payer son miniaturiste.

Et tu crois que le public de Ventôse est capable de penser par lui-même ? Laisse-moi rire... Combien tu as payé son livre ?

Bon allez, sois beau joueur : sur sa page Tipee, elle en est à 2329 euros par mois... (attaquer ce genre de détail est stérile. On accepte le système de rémunération des youtubeurs pour tout le monde ou pour personne)

Et lui non plus n’a JAMAIS bossé à l’usine, nom de dieu !

Je t’ai dit qu’il était infirmier ou aide-soignant... Pas exactement un privilégié de nos jours, mais c’est vrai qu’avec toi, on ne sait jamais... Ou alors c’est qu’à tes yeux, seuls les ouvriers en usine ont de la valeur... Ce serait un raisonnement terriblement contre-productif non seulement pour les intérêts des classes populaires mais aussi pour ceux que tu n’as de cesse de rabâcher sur le GS, cette révolution que tu appelles de tes voeux et qui ne se fera jamais si tu la circonscris aux manutentionnaires au smic...

Ce qui est d’ailleurs reproché à Tatiana, ce n’est pas tant de promouvoir la réindustrialisation de la France, celle qu’elle appelle « des producteurs » que de se désintéresser complètement des conditions de travail des ouvriers en s’alliant politiquement à des partis qui n’y changeront que pouic. Donc, c’est contre elle que tu devrais quimper en tant qu’ouvrier... pas contre ceux qui la critiquent.

Bref cette "gauche" là (...) me fait simplement gerber.

Ta sensiblerie fait peine à lire. Tu chouines parce qu’on t’aurait traité de « facho » quand tu passes ton temps à brocarder et à injurier les uns et les autres, juste parce qu’ils contredisent ton discours ou ceux de tes idoles. J’écoute pas mal Padu et d’autres créateurs de contenus de gauche, c’est vrai. Mais ce qui est sûr, c’est que lorsqu’il sont critiqués et même lorsqu’ils critiquent, ils ne répondent jamais en injuriant et en rabaissant leurs interlocuteurs, tout au plus de petit-bourgeois. Reste à prouver que c’est faux et tu n’y parviens pas. Toi, l’insulte grossière est systématiquement ton dernier recours.

Tu sais, il y a une chose à laquelle je ne peux pas m’empêcher de penser en te lisant, et à te l’avouer, j’ai bien conscience que je risque de te mettre en rogne, et je m’en excuse par avance, pour ça et pour ce nouveau point Godwin, mais en 1933 en Allemagne, beaucoup de mecs comme toi qui se sentaient méprisés socialement ont grossi les rangs du NSDAP attirés par des miettes de pouvoir et quand il en ont eu suffisamment, ils se sont d’abord vengés sur les intellectuels, souvent des homosexuels ou des communistes, puis s’en sont pris aux minorités ethniques et finalement aux juifs qu’ils ont tous rendus responsables de leurs malheurs.

Tu aurais pu juste dire que tu n’étais pas d’accord avec leurs critiques de Ventôse, à la limite dire en quoi ou pourquoi et on en serait restés là, ce sont des désaccords de pure forme.

23/12/2024 01:12 par xiao pignouf

L’UE est une prison dont le maton en chef se nomme Otan

Ça a l’air punchy dit comme ça, mais le Brexit alors ?

L’OTAN, c’est d’abord le bras armé des USA sur le continent européen. Et les USA ont plus d’intérêt à la dislocation de l’UE qu’à sa prospérité.

23/12/2024 02:38 par Aquarius15

Bref cette "gauche" là, idéologiste, prétentieuse, incapable de concorde, qui donne des leçons à l’emporte-pièce, qui crache par "principe" sur le mot souveraineté (je ne te parle même pas du mot "nation" même défini en tant qu’unique cadre dans lequel il est possible d’appliquer la démocratie cad la volonté du peuple souverain), me fait simplement gerber.

Effectivement, penser gagner la lutte des classes en France, avant la reconquête d’une souveraineté nationale, ils rèvent : la gauche hors sol. Comme si remplacer Pétain par Daladier aurait permis de se débarrasser de l’occupant allemand...
Ils ne comprennent pas non plus le danger de la suppression de la monnaie fiduciaire et d’une société de surveillance généralisée, dans le cadre de la lutte des classes.
Ma coupe était pleine après avoir entendu que les bullshits jobs n’existent pas...

Je ne connaissais pas cette chaîne Padu, proche de LFI... et du vide intersidéral politique : 90% des vidéos sont des sujets sociétaux et des dramas/clash contre la droite de pouvoir ou d’internet.
Pas plus constructif que Psyhodelik, mais ce dernier n’a aucune prétention académique.

Dans la mesure où l’UE (créée par les USA), aux institutions non-démocratiques parasitées par les lobbys, prend des décisions supra-nationales qui s’imposent à la France, bien que contraires à l’intérêt de la population et de la nation ; nous ne sommes pas souverains, ni politiquement, ni financièrement, ni économiquement, ni militairement (à travers l’OTAN). Cela revient à une forme d’occupation sans armée et la priorité devrait être de s’en libérer ; priorité qui devrait dépasser les clivages gauche/droite (au-delà des faméliques PRCF, UPR, Les Patriotes ou Debout la France).
Prôner une politique réellement sociale et redistributive (ou même écologique) dans le carcan de l’UE confine à l’escroquerie intellectuelle.

23/12/2024 10:19 par Assimbonanga

Une autre de mes phrases a été attribuée à Vincent alors qu’il ne faisait que me citer : " la logorrhée verbale confine à l’hypnose." Elle était contenue ici dans le paragraphe que voici :

Des gens comme Tatiana Ventôse sont des influenceurs. Au passage, ne négligeons pas le fait que leurs vidéos les font vivre ce qui peut avoir pour conséquence une obligation à entretenir le monologue pour entretenir le business et, effet collatéral, il manque les périodes de vide où la pensée peut vaquer librement. Au bout d’un moment, la logorrhée verbale confine à l’hypnose.

Je trouve un peu risqué cette façon de citer des petits morceaux riquiqui qui rabougrissent le propos voire même le déforment ou s’en éloignent tellement qu’on se met même à parler d’autre chose ! D’ailleurs, Vincent, je te mets en garde contre ce procédé. Il n’augure pas d’une bonne prise en cause des dimensions philosophiques. Le sujet en l’occurrence, c’était les influenceurs Youtube.

23/12/2024 10:29 par Assimbonanga

Influenceurs Youtube. En ce qui concerne la cagnotte Tipee, elle fluctue continuellement puisque les dons affluent en continu. Le chiffre affiché correspond au moment où vous le consultez. Pour savoir le revenu du mois, il vaut mieux consulter en fin de mois. Et si on veut vraiment jouer au détective privé, il faut recommencer sur plusieurs mois.

23/12/2024 10:56 par Vincent

@ Xiao et les autres
Bravo pour tous tes arguments et merci pour ce point Godwin qui me réduit à un nazi en puissance.
Pardon d’avoir été insultant.
Peut-être cela vient-il du fait que le FOND de mon propos initial se situait plutôt autour de l’idée que le terme "classe ouvrière" est aussi galvaudé que "communisme" et n’est absolument plus fédérateur et que cela mérite réflexion ; ainsi que "la guerre et son corollaire totalitariste sont une option qui me semble tristement bien plus proche d’être promptement réalisée" ;
et qu’on en soit venus à parler de youtubers, ou à devoir expliquer que l’UE et l’Otan sont notoirement dangereux et totalitaires.
Bref je capitule.
Pardon à Georges Gastaud dont le billet était excellent, et toutes mes excuses aux modérateurs.
Je déduis de ces échanges que la tristesse et le désespoir me rendent con.
Sur ce, je m’en vais méditer sur le fait que je n’ai pas les moyens d’offrir des p.tains de cadeaux, en dépit du fait que le cercle de mes proches soit quasi inexistant.
Joyeux Noël à tous.

23/12/2024 11:15 par michel PAPON

On sait aujourd’hui que l’UE a été conçue des le debut par les USA pour ne pas devenir un rival dangereux pour eux une fois reconstruite.
La II° WW a été une "opportunité" extraordinaire pour FDR pour retablir l’economie d’un pays que la crise de 1929 avait rendu tres fragile ; l’arrêt brutal des commandes d’armement fin 45 avait fait ressurgir le spectre de la grande Depression ce qui explique, entre autres, le besoin de guerres permanentes.
Le plan de l’agent CIA J.Monnet a tres bien fonctionné en association avec l’etablissement de la suprematie mondiale du dollar allant de pair avec la politique du porte-avions.
Les meilleures choses ont une fin et l’emergence d’un nouveau rival, la Chine, associée à la destruction de leur monnaie, consequence de la goinfrerie de leurs groupes financiers, amene le monde au bord de son auto-destruction.....si rien n’est fait.

23/12/2024 13:10 par patoche

@xiao
Padu est d’utilité publique.
La récente vidéo filmée magistralement par @GuimFocus, avec Nicolas Framont qui fait une visite de Saintes et nous parle de son parcours militant est un bijou (seulement 24k vues aujourd’hui).
https://www.youtube.com/watch?v=8wjpZwsYSro

Tout cela a un coût. Le financement vient de sa cagnotte qui est exclusivement utilisée pour améliorer le contenu de ses 2 chaînes. Le changement est visible : le son n’est plus de gauche, il n’enregistre plus sur un coin de table certainement pendant un moment de pause au boulot ; il mangeait parfois en même temps, discrètement mais c’était tellement visible, souvent drôle mais aussi agaçant.
A voir : sa charge contre les LES MACRONISTES VERTES (EELV)
https://www.youtube.com/watch?v=gyMhSIX0Bms&t=380s

@Vincent
Vous n’avez pas répondu au message que je vous ai adressé sur Ventôse et les émeutes de banlieue de juin 2023, date de son basculement fasciste irréversible selon moi.

23/12/2024 13:26 par jclaude

Le truc dont il faut sortir en urgence c’est l’OTAN, mais l’union dite européenne est la suite obligée. Puisque, selon le référendum de 2005, nous Français l’avons avec vraie bonne réflexion refusée. Ce qui a suivi NE COMPTE PAS : c’était de la magouille politicienne sans aucune valeur. Même les influenceurs du parti d’Asselineau ne l’ont pas compris.
Cela suit toujours, Xiao ?

23/12/2024 22:22 par xiao pignouf

Aquarius15,

Padu n’est pas « proche » de LFI. C’est davantage un communiste (bien qu’en rupture de ban avec le PCF). Youtube est un terrain de lutte idéologique comme un autre. Vous croyez que les influenceurs de droite parlent de la pluie et du beau temps ?

De vous à moi, je préfère être hors-sol qu’en orbite.

Vincent,

Je ne vais pas me plaindre de la conclusion que tu as tirée, elle m’incombe. Je ne faisais pas de toi un nazi en gestation, c’est juste une connexion qui m’a traversée l’esprit en te lisant.

Joyeux Noël à ceux qui aiment cette période, aux autres : plus que quelques jours à tenir !

24/12/2024 12:25 par Assimbonanga

@Vincent ! Ne te mets pas martel en tête et regarde plutôt le verre à moitié plein : ici sur LGS, tu rencontres et tu discutes à ton niveau, chose que tu ne ferais peut-être pas avec une pleine tablée de tes amis physiques. Tu as reçu des monceaux de réponses, il te reste à les relire et à les assimiler. Tu peux certainement en faire ton miel même si d’emblée tu te sens heurté.
Tatiana Ventôse ne vaut pas plus que chacun des contributeurs du Grand soir ! Elle ne vaut pas mieux ! Sauf que, elle, elle a fait son métier de ce que nous faisons ici pour la beauté du geste.
Tu te sens dans l’impasse mais c’est peut-être plutôt Ventôse qui est dans l’impasse. Ne serait-il pas temps de t’en détacher ? Elle parle des ouvriers mais elle omet de considérer le salariat. Elle est fumeuse.

Cette histoire de cadeaux à Noël est une injonction sociale terrifiante. Pas évident de s’émanciper du troupeau et de faire autrement. Au fait ! Le père-Noël est un modèle étasunien, tradition récente, mondialisation commerçante. Suivie depuis une quinzaine d’années par Halloween. Dans mon enfance, on parlait encore du Père Janvier et mon grand-père nous donnait un billet de 10 francs pour les étrennes, le jour de l’an où on se souhaitait la bonne année... Donc aucun lien avec la fête de Noël ! Toute la cinématographie de Noël qui envahit nos télés provient des USA. Je ne sais pas comment Tatiana nommerait cela : impérialisme culturel ? J’ai regardé cinq minutes d’une de ses vidéos. Ventôse est d’une grande malhonnêteté intellectuelle. Elle tord les citations pour leur faire dire ce qu’elles ne disent pas ! Ne place pas ta confiance dans cette personne. Et pardon de jouer les vieilles conseilleuses !

Quant à Xiao, je crois bien qu’il voit des nazis partout, y compris moi . Même lui, pourtant si perspicace et érudit, il lui arrive de poser des jugements hâtifs et de passer à côté du sujet. En l’occurrence je parlais des méfaits des trois religions sur la condition des femmes... On dirait que, globalement, et partout, il est tabou de critiquer quelque religion que ce soit. Encore une chose qui a bien changé par rapport aux années 70.

Vincent, relativise ! Relativise !

24/12/2024 18:41 par CAZA

HéHé Assim .
Les légendes de Noël qui font briller les yeux des enfants sous le sapin .
Mes petits enfants ne savent plus rien du Petit Jésus .Mais les M3 de couillonnades en plastiques qu’ ils piétinent ça ils aiment , et puis oublient quasi instantanément .
Quand on était enfant on avait les deux légendes celle du Christ dans sa crèche et celle de cacacola qui descendait du ciel avec ses rênes .
Reste plus que la colonisation américaine .

Tout le monde n’ a pas eu la chance d’ avoir un père d’ origine protestante cévenole ,athée et communiste .
Pourtant ,on a toujours eu une crèche à Noël .Ca fait parti des croyances à l’ origine de la France .Certains y croient encore disait il .Il faut savoir et respecter .La seule visite annuelle dans l’ église c’ était pour aller voir la crèche .
J’ avais fini par me questionner si le père noël ça serait pas pareil .

25/12/2024 23:59 par Vania

@Assim, En effet, Noel est une fête commerciale anglo-saxonne, mais pour les chrétiens et catholiques cette fête évoque la naissance du Christ . Actuellement, la majorité des occidentaux célèbrent uniquement ce qu’ils appellent "la magie (commerciale) de Noel", car les églises sont presque vides, seulement fréquentées par quelques personnes âgés.

(Commentaires désactivés)