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Le lynchage de Kadhafi : L’image du sacrifice humain et le retour à la barbarie

L’exhibition des images du lynchage de Mouammar Kadhafi rend nos sociétés transparentes. Elles pétrifient et nous demandent de déposer les armes. Ce sacrifice traduit un retour vers une société matriarcale, vers un « état de nature ». En nous fixant dans une violence sacralisée, ces images nous révèlent que l’Empire étasunien constitue une régression inédite dans l’histoire de l’humanité. Elles attestent que l’objectif de cette guerre n’est pas seulement la conquête d’un objet, le pillage du pétrole ou des avoirs libyens, mais aussi, comme dans les croisades, la destruction d’un ordre symbolique, au profit d’une pure machine de jouissance, d’un capitalisme déchaîné.

A l’occasion de la diffusion des images du lynchage de Mouammar Kadhafi, nos dirigeants politiques ont manifesté une étrange jouissance. « Strange Fruit » [1], ces images font immédiatement penser à celles de la pendaison de Saddam Hussein organisée le jour de « Aïd al-Adha », la fête du sacrifice. Ces deux affaires nous inscrivent dans une structure religieuse qui, par la substitution du sacrifice humain à celui du bélier [2], restaure la figure primitive de la déesse Mère. Elle renverse l’ancien testament et annule l’acte de la parole. Cette religion sans Livre se réduit au fétiche [3]. Elle n’a plus d’Autre, ni de Loi. Elle est simple injonction de jouir du spectacle de la mort.

Grâce à l’image, la volonté de puissance devient illimitée. La transgression n’est plus bornée comme dans le rite sacrificiel, ni dans l’espace, ni dans le temps, elle est constante. Elle fait écho à la violation permanente de l’ordre du droit enregistré depuis l’acte fondateur des attentats du 11 septembre 2001.

Un enfermement dans la tragédie

Le traitement du corps de Mouammar Kadhafi est révélateur de la tragédie vécue par le peuple libyen. Sa dépouille a été l’objet d’un double traitement d’exception, d’une double violation de l’ordre symbolique dans lequel s’insérait cette société. Au lieu, comme le veut le rite musulman, d’être inhumé le jour même, son cadavre, afin d’être livré au regard des visiteurs, a été exposé durant quatre jours dans une chambre froide. Cette exhibition s’accompagne ensuite d’un enterrement dans un lieu secret, malgré la demande de récupération du corps, adressée par son épouse à l’ONU.

Cette double décision du nouveau « pouvoir » libyen inscrit les populations dans une situation que la tragédie grecque a déjà traité. En interdisant à la famille d’inhumer le corps, le nouveau pouvoir politique se substitue à l’ordre symbolique. Supprimant toute articulation entre la « loi des hommes » et la « loi des dieux », le Conseil National de Transition les fusionne et s’octroie le monopole du sacré. Ainsi, il se place au-dessus du politique.

La décision du CNT, de refuser les funérailles à la famille et d’exhiber le cadavre, a pour objet de supprimer le signifiant du corps pour ne garder que la seule image de la mort. L’injonction de jouir de l’image du meurtre ne doit rencontrer aucune limite. Le fétiche perpétue la compulsion de répétition. La pulsion devient autonome et, sans différenciation, passe d’une image à une autre, de celle de la mort à celle de la mise à mort. Sa fonction est d’accroître la volonté de puissance.

Être maître de ce qui doit être vu

Ainsi, la profanation du corps n’est qu’un élément de sa fétichisation. L’essentiel se trouve dans les images du lynchage de Kadhafi. Capturées par GSM, elles occupent l’espace médiatique et tournent en boucles. Intrusives, elles apparaissent en temps réel dans notre vie quotidienne. A notre insu, elles nous capturent. Nous faisons partie de la scène, car, dans la pulsion scopique, le lynchage ne devient acte sacrificiel que grâce à l’objet-regard. Les images nous montrent des personnes en train de prendre des photos et de jouir du spectacle filmé. Elles exhibent l’instant du regard. Ce n’est plus l’objet qui est présenté en offrande, mais le sens qui se donne à voir, afin d’être maître de ce qui doit être vu.

Le lynchage en tant qu’image est une tradition occidentale. En photographiant leurs victimes, les membres du Ku Klux Klan exhibaient déjà le sacrifice humain comme un spectacle. Le traitement réservé à Kadhafi s’inscrit dans cette « culture ». Cependant, il s’en distingue sur un point. La mise en scène des actions du KKK était fortement ritualisée. Elle mimait un ordre social souterrain.

Ici, les images de GSM sont libérées de tout signifiant. Elles deviennent plus réelles que la réalité. Elles colonisent le réel qui, de facto, n’existe plus que comme anéantissement. Elles donnent à voir l’éclatement de la société et, ainsi, la toute puissance de l’action impériale. Ces images montrent un monde qui bascule en permanence. Elles nous placent dans l’effroi et installent la psychose. Elles détruisent tout rapport à l’autre et ne s’adressent qu’à des intériorités, à des monades dont on recherche le consentement.

Contrairement au langage qui nous inscrit dans un « nous », l’image s’adresse séparément à chaque individu. Elle empêche tout lien social, toute forme de symbolisation. Elle est le paradigme d’une société monadique. Ainsi, ces images nous en disent beaucoup, non sur le conflit lui-même, mais sur l’état de nos sociétés, ainsi que sur le futur programmé de la Libye : une guerre permanente.

Le sacrifice d’un bouc émissaire

Ces images donnent à voir la mise à mort d’un bouc émissaire. Elles constituent une actualisation de la notion de violence mimétique développée par René Girard dans sa lecture du nouveau testament [4]. Par la répétition du sacrifice, elles nous introduisent dans une violence sans objet. Celle-ci devient compulsive. Si le bouc émissaire catalyse sur lui la violence, contrairement à ce qu’affirme Girard, il ne permet pas de l’arrêter. La paix ne peut être que momentanée. Elle n’est que préparation d’une nouvelle guerre. Chaque sacrifice appelle un autre. La destruction de la Libye doit être suivie de celle de la Syrie, de l’Iran...La violence devient infinie et fondatrice.

Comme dans les énoncés chrétiens, les commentaires des médias relatifs aux images du meurtre de Kadhafi transforment le bouc émissaire en victime émissaire. Si Kadhafi est lynché, c’est parce qu’il « a voulu mourir comme cela ». Il n’est pas victime d’une agression extérieure, il aurait obéit à une loi intérieure. Son exécution ne serait pas le résultat de sa volonté de résister, mais l’accomplissement d’un destin personnel. Cette procédure christique a été aussi mise en avant par René Girard. La figure du Christ opère un déplacement de la notion de bouc émissaire à celle de la victime émissaire qui s’offre afin de « racheter » le péché originel.

Ainsi, libres de toute dette symbolique, de tout corps social, ces images et leurs commentaires participent à l’inversion systématique de la Loi symbolique, ainsi qu’à l’état d’exception permanent, installé au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. Sacralisé, le pouvoir politique, se substitue à l’ordre symbolique.

Une régression : du langage à l’image de l’unification à la déesse-Mère

Ces images nous ramènent à un stade où le sacrifice humain occupait une place centrale dans l’organisation sociale. Elles constituent un retour au phantasme primordial de l’unification à la mère [5]. Les travaux ethnologiques, ainsi que la psychanalyse, nous ont montré que le sacrifice humain opère un retour à une structure maternelle. L’amour et le sacrifice sont les attributs d’une organisation sociale qui ne distingue plus ordre politique et symbolique. Ce sont les paradigmes d’une société matriarcale qui réalise ici la fusion de l’individu avec le pouvoir maternel.

Ces images s’inscrivent dans une longue tradition chrétienne de renversement de ce qui fonde l’ancien testament. Le récit d’Abraham est le moment instituant l’interdiction du sacrifice humain. La mort du Christ, au contraire, est le sacrifice d’Isaac inversé. Au lieu du bélier qui prend la place du fils donné, c’est le fils-Messie qui se substitue à l’agneau. [6]

Dans l’ancien testament la mort du bélier est celle du dieu primitif. Elle symbolise ainsi un déplacement du sacrifice réel vers le langage : « Si dieu il y a, on le trouve dans les paroles d’alliance(le langage) » [7]. Ce mouvement inaugure l’existence d’un lieu producteur de la métaphore, de transformation du réel. Les opérations de déplacement et de métaphore, placées au coeur de ce récit, sont les procédures constitutives de la loi du langage [8]. La loi du langage est inscription de la non identité du mot et de la chose. Dans le conflit libyen, nous sommes dès le départ placé hors langage. Kadhafi est un tyran, car il est nommé comme tel. Les massacres réalisés par son régime n’ont pas besoin d’être prouvés, mais simplement affirmés. L’image du dictateur se suffit à elle-même. Elle n’intègre aucune contradiction et ne fait face à aucun réel. Elle est plus réelle que la réalité.

La fin de tout ordre symbolique

La loi du langage est acceptation que la langue est avant tout celle de l’autre. Elle est reconnaissance par l’homme de son incomplétude. Cette symbolisation opérée, par l’inscription de la dépendance de l’individu à l’autre, permet l’enclenchement d’un processus de reconnaissance mutuelle et ainsi la formation d’une société humaine [9]. Elle introduit une dette symbolique, [10] un système de relations où l’individu trouve sa place et où il n’est pas son propre père. Cette dette, contrairement au péché originel, est unificatrice, car elle met en relation l’homme avec l’autre à partir d’un devenir.

Kadhafi était imparfaitement inséré dans le système capitaliste mondialisé. Il fonctionnait encore selon des valeurs relevant de la société traditionnelle, notamment celle du don constitutif de liens sociaux. Il a semblé fortement affecté par l’abandon de ses « amis » Sarkozy, Berlusconi ou Tony Blair... [11]. Il devait penser que ses différents cadeaux avaient installé un système de reconnaissance réciproque qui lui donnait une certaine protection. Il montre ainsi qu’il n’avait pas compris la nature du capitalisme. Dans ce système, toute relation sociale est abolie. Si dans les anciennes sociétés, l’échange d’objets sert de support à des rapports entre les hommes, dans le capitalisme, la marchandise et l’argent sont sujets. Les dons de Kadhafi ne pouvaient être perçus, par ceux qui les recevaient, que comme une avance sur ce qui leur revenait de droit. Les dieux obscurs de cette société ne peuvent être que ceux des marchés.

Des images de jouissance

Par la loi du langage, l’homme se distingue de la nature, de la déesse-mère qui n’a ni intérieur, ni extérieur. Le meurtre, au lieu d’être fondateur, est aboli afin de donner accès à la parole. Il s’établit alors un ordre humain distinct de l’ordre divin. L’individu n’est plus un enfant tout puissant. Il est séparé du pouvoir maternel.

Au contraire, les images du lynchage de Kadhafi nous ramènent dans l’originaire et la toute puissance. Elles nous inscrivent dans une structure religieuse d’avant la coupure opérée par l’interdit du sacrifice. Ces clichés nous réintroduisent dans la violence incestueuse, dans la jouissance de la pulsion haptique, dévorante [12]. Ici, l’impératif de jouissance supplante le politique. L’exemple le plus significatif nous est donné par l’interview d’Hillary Clinton qui accueille ces images comme une offrante. Hilare, elle exalte sa toute puissance et fait partager sa jubilation suite au lynchage : « Nous sommes venus, nous avons vu, il [Kadhafi] est mort ! » a-t-elle déclaré au micro de la chaîne de télévision CBS. [13]

La violence infligée au chef d’Etat libyen est aussi, pour les autres dirigeants occidentaux, un moment propice pour exprimer leur satisfaction et jouir de la réussite de leur initiative. « On ne va pas non plus verser des larmes sur Kadhafi », a notamment déclaré Alain Juppé. [14]

Le corps meurtri comme icône de la violence

Les prises de position de nos dirigeants politiques, suite à la diffusion de ces images, nous confirment que l’élimination de Kadhafi est bien l’objectif de cette guerre et non la protection des populations. La tribune du 15 avril, de Barak Obama, Nicolas Sarkozy et de David Cameron, publiée conjointement par The Times, The International Herald Tribune, Al-Hayat et Le Figaro, nous avait pourtant communiqué qu’« Il ne s’agit pas d’évincer Kadhafi par la force. Mais il est impossible d’imaginer que la Libye ait un avenir avec Kadhafi. » Ainsi, sa violence consisterait essentiellement dans le fait qu’il n’ait pas abandonné le pouvoir, alors qu’il était inconcevable qu’il reste. Son image incarnerait la tyrannie, puisqu’il n’a pas rencontré l’amour des dirigeants occidentaux envers les populations libyennes. « Il (Kadhafi) s’est comporté de façon très agressive. Il a reçu de bonnes conditions pour se rendre, il les a refusées », a ajouté M. Juppé.

Les médias nous confirment que « les dictateurs finissent toujours comme cela ». Les marques de la violence font apparaître l’invisible. Le lynchage devient la preuve même que le supplicié était un dictateur. Ces stigmates nous montrent ce que l’on n’a pu voir : la preuve des massacres devant être perpétrés par Kadhafi. Ils sont une révélation de son intentionnalité, de ce au nom de quoi l’OTAN a justifié son intervention.

Une identité est ainsi opérée entre les massacres attribués au colonel et son corps ensanglanté. Les marques sur le corps vivant, puis sur la dépouille, ne représenteraient pas la violence des « libérateurs », mais porteraient le signe du sang versé par Kadhafi.

La violence du meurtre nous montre qu’il s’agit bien d’une vengeance. Elle atteste ainsi que ses auteurs sont bien des victimes et que cet assassinat est de l’ordre du sacré.

L’exhibition d’un pouvoir sans limite

Les images de l’acte sacrificiel permettent à nos dirigeants d’exhiber un pouvoir sans limite. Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a révélé que l’aviation française, sur demande de l’état-major de l’Otan, avait « stoppé », c’est à dire bombardé le convoi en fuite à bord duquel se trouvait Kadhafi [15]. Il revendique ainsi un acte de violation de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. A cette occasion, Alain Juppé a aussi reconnu que l’objectif de l’invasion était bien de mettre le CNT au pouvoir : « L’opération doit aujourd’hui s’achever puisque l’objectif qui était le nôtre, c’est-à -dire accompagner les forces du CNT dans la libération de leur territoire, est maintenant atteint » [16]. La réussite de l’offensive de l’Otan s’est accompagnée, de la part des vainqueurs, de déclarations de plus en plus nombreuses actant la violation systématique, mais à bon droit, de la résolution de l’ONU. Le philosophe, écrivain, cinéaste, stratège et diplomate, Bernard Henri Levy a aussi témoigné dans son livre « La guerre sans l’aimer » que « La France a fourni directement ou indirectement de très importantes quantités d’armes aux rebelles libyens qui combattaient pour renverser Mouammar Kadhafi [17] ». Ces différentes déclarations attestent de la structure psychique de l’enfant tout puissant, phallus de l’Etat maternel, d’un pouvoir sans limite situé au delà de la parole et qui ainsi n’a pas à respecter ses engagements.

Ces différentes prises de position rappellent les déclarations de Tony Blair, reconnaissant qu’il n’y avait pas d’armes de destruction massive en Irak, mais que la guerre contre Saddam Hussein était justifiée, car elle avait mis fin au règne d’un dictateur.

La victime et le sacrifice : les valeurs d’un retour à la barbarie

Le meurtre de Kadhafi, cet acte de « vengeance des victimes », a pour conséquence qu’il ne sera pas jugé. Cet assassinat rencontre les intérêts des firmes pétrolières et des gouvernement occidentaux. Leurs rapports étroits avec le régime du colonel ne seront pas mis sur la place publique. La substitution des images du lynchage à l’organisation d’un procès devant la Cour pénale internationale a surtout pour conséquence que, au lieu d’être stoppée par la parole, la violence devient infinie. La Libye, tout comme l’Irak et l’Afganistan, deviendra le cadre d’une guerre perpétuelle. Quant à nos régimes politiques, ils s’enfoncent dans un état d’exception permanent. Celui-ci accompagne l’émergence d’un pouvoir absolu, dont l’acte politique se place au delà de tout ordre de droit.

Une intervention militaire, engagée au nom de l’amour des dirigeants occidentaux envers les populations victimes d’un « tyran » [18] et magnifiée par l’exhibition du sacrifice de ce dernier, révèle une régression de nos sociétés vers la barbarie.

Le traitement du sacrifice de Kadhafi comme une icône confirme le caractère chrétien d’une guerre faite au nom de l’amour des victimes. La destruction de la Libye, par les forces de l’OTAN, s’inscrit dans la longue tradition des croisades, des guerres contre la loi symbolique initiées au nom de l’homme-Dieu [19]. Celles-ci résultaient déjà d’une réorganisation de l’Europe occidentale sous l’autorité du Pape [20]. Aujourd’hui, ce conflit, encore davantage que la guerre en Irak, produit une subsomption totale des pays européens sous l’Empire étasunien.

La guerre pour la démocratie est la version post-moderne de la « guerre sainte ». Celle-ci était sacrée, non parce qu’elle portait contre les « infidèles », mais par le fait même qu’elle était prêchée par le Pape, le représentant infaillible de l’homme-Dieu. Aujourd’hui, le caractère sacré de l’attaque résulte du caractère naturellement démocratique de son commanditaire étasunien, dont le président a reçu le prix Nobel de la Paix au début de son mandat, avant même qu’il ait posé un quelconque acte politique. Ce prix consacre le président étasunien en tant qu’icône chrétienne, en tant qu’incarnation dans l’image, de la paix et de la démocratie. Dans cette version laïcisée, il ne s’agit plus de sacralisation de l’homme conçu à l’image de Dieu, mais à l’image de lui-même, de sa nature pacifique et démocratique.

Jean-Claude Paye et Tülay Umay, sociologues.
18 novembre 2011.

Jean-Claude Paye, sociologue est le coauteur avec Tülay Umay, du livre : « De Guantanamo à Tarnac : L’emprise de l’image. » Editions Yves Michel, octobre 2011.

SOURCE : http://www.silviacattori.net/article2377.html

1 Chanson composée en 1946 par Abel Meeropol afin de dénoncer les Necktie Party ( pendaison) qui avait lieu dans le Sud des Etats-Unis et auxquels les blancs assistaient habillés sur leur 31. Cette chanson fut offerte à Billie Holiday au cours de sa carrière, et rencontra un immense succès lors de sa sortie.

2 Abraham, levant un couteau pour frapper son fils, trouve en lieu et place de l’enfant un bélier pour le sacrifice. C’est le bélier primordial qui doit mourir, l’animal-père, le père primitif, c’est-à -dire une lignée fantasmatique des ancêtres, mais aussi une divinité archaïque, une figure féroce de Dieu réclamant sans cesse des sacrifices. in Jean-Daniel Causse, « Le christianisme et la violence des dieux obscurs, liens et écarts », AIEMPR, XVIIe congrès international Religions et violences ?, Strasbourg, 10-14 juillet 2006,

http://www.aiempr.org/articles/pdf/aiempr9.pdf

3 Paul Laurent Assoun, Le fétichisme, Que sais-je ?, PUF, 1994. « Le fétiche ou l’objet au pied de la lettre », in Eclat du fétiche, Revue du Littoral 42.

4 Réné Girard, La Violence et le sacré, Le Seuil 1972.

5 Le signifiant primordial du désir de la mère est normalement refoulé grâce à la substitution du signifiant du Nom du Père qui inscrit dans le langage. Le sacrifice est un retour à cet état de nature d’unification à la mère. In Catherine Alcouloumbré, « La métaphore paternelle », Espaces Lacan, séminaire 1998-1999.

6 Bible Chrétienne, II, Commentaires, àˆditions Anne Sigier, 1990, p. 318, in Nicolas Buttet, L’Eucharistie à l’école des saints, Éditions de l’Emmanuel, Paris 2000, p. 38.

7 Jean-Daniel Causse, « Le christianisme et la violence des dieux obscurs, liens et écarts », AIEMPR, XVIIe congrès international Religions et violence ?, Strasbourg 2006, p. 4.

8 Elles sont le miroir de deux opérations langagières fondamentales que sont la substitution et la combinaison, à savoir l’axe paradigmatique et l’axe syntagmatique, lire : Vincent Calais, La théorie du langage dans l’enseignement de Jacques Lacan, L’Harmattan, Paris 2008, p. 59.

9 Hervé Linard de Guertechin, « A partir d’une lecture du sacrifice d’Isaac (Genèse 22), Lumen Vitoe 38 51987), pp. 302-322.

10 Cette dette, contrairement au péché originel, est unificatrice car elle met en relation l’homme avec l’autre, à partir d’un devenir et non d’un originaire. Le péché originel au contraire enferme dans l’image d’un surmoi.

11 « Kadhafi préférait "mourir en Libye qu’être jugé" par la CPI », La Libre Belgique + AFP, le 31/10/2011.

12 « Le sacrifice se centre sur le noyau sacrificiel originel : l’endocannibalisme » in Pierre Solié, Le sacrifice fondateur de civilisation et d’individuation,résumé adhes.net,
http://www.adhes.net/Documents/Extraitsdelivres/PierreSoli%C3%A9/LESACRIFICE.aspx

13 http://www.dailymotion.com/video/xlvs6g_hillary-clinton-nous-sommes-venus-nous-avons-vu-il-mourut_news

14 « La mort de Kadhafi marque la fin de l’engagement de l’OTAN en Libye », LeMonde.fr avec AFP, le 21/10/2011.
http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/10/21/la-mort-de-kadhafi-marque-la-fin-de-l-engagement-de-l-otan-en-libye_1591699_1496980.html

15 « L’aviation française a stoppé le convoi de Kadhafi, affirme Longuet », TF1,

http://videos.tf1.fr/infos/2011/l-aviation-francaise-a-stoppe-le-convoi-dans-lequel-se-trouvait-6778966.html

16 « La mort de Kadhafi marque la fin de l’engagement de l’OTAN en Libye », LeMonde.fr, Op. Cit.

17 « Les coulisses de la guerre selon BHL », La Libre Belgique, le 7/11/2011,

http://www.lalibre.be/culture/livres/article/698459/les-coulisses-de-la-guerre-selon-bhl.html

18 Jean-Claude Paye, Tülay Umay, « Faire la guerre au nom des victimes », Réseau Voltaire, le 9 mai 2011,
http://www.voltairenet.org/Faire-la-guerre-au-nom-des

19 Maurice Bellet, Le Dieu pervers, Desclée de Brouwer, Paris 1979, pp 16-17.

20 Paul Rousset, « Les origines et les caractères de la première Croisade », La Baconnière, Neuchâtel 1945.

COMMENTAIRES  

20/11/2011 16:03 par Vagabond

Que vaut cette information ?
http://allainjules.com/2011/09/10/libye-israel-et-cnt-les-documents-compromettants/

L’empire étasunien est une hydre à plusieurs têtes dont la plus grosse se trouve en Palestine occupée.

20/11/2011 16:16 par Catherine

Au risque de me répéter (commentaire sucré par Alterinfo) :

Que viennent faire là -dedans le matriarcat et l’état de nature ?

Les soubresauts du capitalisme moribond-du-moins-espérons-le-mais-qui-mord-encore ne sont pas une régression du tout mais une perversion. Une perversion de l’infantilisme généré et imposé dès sa naissance, hélas, par le patriarcat, au détriment des femmes ET DES FILS.

Les auteurs de cet article ont oublié ou n’ont jamais su, à moins qu’ils croient savoir mieux, que, pour Jean-Jacques Rousseau, plus une société est civilisée, plus elle est barbare, et que l’Histoire est en train de lui donner raison avec stridence. Qu"˜ils aillent chez les dernier sauvages de l’Amazonie ou chez les Bushmen voir s’ils y trouveront de telles moeurs ! Oui, les sociétés dites primitives ont fait des sacrifices humains. C’étaient des sacrifices, pas des meurtres utilitaires. La différence entre eux et nous, c’est le sens du sacré, justement. Quel sacré voient-ils dans l’élimination désinvolte, avec un max de brutalité pour se marrer, d’Allende, de Lumumba ou de Kadhafi ? La société qui les élimine n’est ni matriarcale ni « de nature », c’est une société de brutes dégénérées. Archi-prosaïques. Terre à terre à crever. PERVERSES. (Ou, comme disait Gideon Levy des Sionistes qui ne sont pas seuls dans leur genre : « des monstres malades ».) Régression, mon cul !

Le matriarcat, c’était « tout le pouvoir aux mères de famille » (d’où infantilisation involontaire des hommes, l’espèce humaine est empirique). Le patriarcat, c’est « tout le pouvoir aux pères de familles » (d’où, prise du pouvoir sans avoir réussi à sortir d’infantilisme - y’a des fois où on rate une marche - et infantilisation forcée de tout le monde, l’espèce humaine n’est pas seulement empirique, elle préfère souvent les raccourcis).

Et la mère Clinton n’est pas le matriarcat, ni le patriarcat non plus, c’est une femme châtrée, produit d’une société qui pervertit tout. (Même pas d’accord avec Saramago qui disait que les femmes comme elle étaient des hommes. J’ai meilleure opinion des hommes quand ils méritent ce nom.)

Aucun sauvage, et même aucune bête n’a jamais tué comme tuent les assassins de Kadhafi et de ceux qui gênent la pègre au pouvoir.

En se rabattant sur des boucs-émissaires (enfin, des chèvres expiatoires) faciles à identifier et à diaboliser, les auteurs ne se conduisent pas comme les assassins de Kadhafi, ils se conduisent comme leurs commanditaires.

Désolée de me foutre en rogne, mais s’il y a pire que l’ignorance, c’est la semi-instruction mal digérée.

P.S. Si Viktor Dedaj ne traduit pas la lettre d’Arundhati Roy aux « Occupons Wall Street », je ne lui parle plus. Elle y reprend rien moins que le programme de Robespierre. Point par point. Et, rassurez-vous, elle n’essaie pas de vous refourguer un matriarcat, elle essaie juste de nous aider un peu tous à entrer - enfin ! - dans l’âge adulte. A responsabilités partagées.

20/11/2011 16:28 par legrandsoir

La traduction d’Arundhati Roy a été confiée. Ouf. Voilà ce qui garantit la paix des ménages.
Nous sommes sur un autre très gros morceau (sur la Libye).

20/11/2011 16:44 par AP Kotchik

20/11/2011 à 16:03, par Vagabond

Que vaut cette information ? (...)

Rien !

Ce genre de fac-similé bidon - d’allure plus vraie que le prétendu original - est à la portée du 1er venu simplement doté d’un micro-ordinateur quelconque...

Dans les commentaires il y en a un qui m’a tordue de rire, le gus dit que "si on n’en parle pas dans la presse mainstream c’est que ce doit être vrai !" Alors vu que la dite presse n’a pas non plus annoncé de débarquement massif de petits hommes verts, vous voyez ce que je veux dire ? Hé, hé ! :-)

20/11/2011 16:55 par Safiya

La tête d’Hillary Clinton nous dit la démence qui régit notre Monde... No comment !

20/11/2011 17:06 par Abdelkader DEHBI

Je reproduis ici en "copie-collée" mon commentaire sur le même article, paru sur "Oumma.com".

Détrompez-vous M. Jean-Claude Paye ! Ou du moins, ne cherchez surtout pas à tromper…

Certes, il ne se trouvera pas un seul homme digne de ce nom - quelles que soient ses convictions religieuses ou son idéologie - pour approuver, ni l’assassinat barbare de M. Kadhafi ni les profanations indignes infligées à sa dépouille.

Mais l’horreur de ce crime singulier que nous avons commis "nous", contre l’un des nôtres, dictateur de son état, accusé de nombreux crimes contre les siens, ne peut et ne doit en aucune façon être instrumentalisée, pour nous faire oublier "vos" crimes à vous, occidentaux - des crimes de masse - contre nos populations civiles innocentes. La liste en sera fastidieuse ici.

Alors, s’il vous plait, ayez l’honnêteté et le courage de faire d’abord le procès des crimes innommables des Croisades ininterrompues de l’Occident contre le monde musulman. Croisades relayées depuis 1948 par la barbarie quotidienne de l’Etat sioniste terroriste contre le peuple palestinien.

Nous en avons marre de ce paternalisme intellectuel insidieux, de ce "psychanalysme" au langage ésotérique trompeur qui cherche à nous complexer de barbarie, de cette façon d’exploiter des évènements somme toute, mineurs, comme pour détourner l’attention sur l’essentiel : la guerre permanente de l’Occident contre le monde musulman.

20/11/2011 17:25 par Vagabond

J’avoue que je n’ai lu que les quelques premières lignes de cet article. Les généralités intellectualistes n’apportent rien.

Une force monstrueuse est en train de changer la face de l’humanité.

Il est urgent que les masses se réveillent, les informer est vital. Malheureusement, elles préfèrent les médias d’état qui les "protègent de la réalité". Le temps n’est plus au joli discours d’universitaires mais à la vérité nue aussi laide soit-elle. Le temps est à l’action, au réveil des peuples, à leur refus de la trahison de ceux qui les représentent et qui massacrent lâchement ceux qui ne peuvent pas se défendre.

Comment réveiller tous ces dormants et les tirer de leurs grottes ?

20/11/2011 17:33 par Vagabond

@Kotchik
Je ne parle pas du document (les fakes sont monnaie courante), je parle de cette "idée" ou rumeur.
Ils ne chercheraient pas à profiter aussi de la manne ?

20/11/2011 18:29 par legrandsoir

@ DEHBI

Vous avez lu l’article au moins ?

20/11/2011 20:58 par Abdelkader DEHBI

@ — LGS :

Le texte original en français oui.... Y compris, - si vous y faites allusion - aux passages égratignant le trio "Sarko-sconi-blair"... dont tout le monde sait depuis longtemps qu’ils sont encore plus corrompus que les potentats du Golfe qui, eux au moins, puisent dans les caisses de leur pays. Pas dans celles des autres.

20/11/2011 21:11 par Palmer

A propos de la Libye pour ceux qui voudraient se bidonner un bon coup, jettez une oreille sur Farce Culture sur la dernière émission des 2 cireurs de pompes professionels de Kozy : Colombani et Casanova qui ont invité Nanard Riton Levy à propos de son dernier navet littéraire. Un seul mot : HILARANT !!!! Ils s’y mettent à 3 pour lui cirer les pompes sur ce coup ci et à en croire Nanard c’est le Messie qu’il a enfin trouvé !

21/11/2011 10:15 par Cinto

Si les remarques sur le sadisme de la mort donnée en spectacle sont justes, la réécriture d’événements économico-politiques en termes psychanalytico-religieux est dérisoire : les sacrifices les plus sanglants se sont en général faits à des divinités mâles et patriarcales. Par contre, Evo Morales, qui a inauguré son mandat en célébrant les rites de la Pacha-Mama, a instauré, lui, un ordre symbolique permettant aux Boliviens de devenir adultes en prenant leur destin en main et en revenant à leur culture propre. La loi du père avec ses relents judéo-chrétiens (on ne va pas se disputer pour savoir si c’est l’Ancien ou le Nouveau Testament qui a interdit le sacrifice, on constate que les pays "judéo-chrétiens" continuent à pratiquer les sacrifices humains massifs), ça suffit. Si Loi du Père veut dire accepter les règles de vie sociale, elle est bien sûr nécessaire, mais il est absurde de lui donner un sexe biologique.Quant au matriarcat, on sait que c’est un fantasme plutôt qu’une réalité sociale (sauf au sens très restreint de : société matrilinéaire : c’est le père de la mère qui donne son nom à l’enfant, et non le père du père).

21/11/2011 12:27 par lisa

Excellent billet qui incite à la réflexion des mécanismes qui sous-tendent la violence.

La barbarie technicienne, Camus l’a abordé dans son discours lors du largage de la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki.

Cette barbarie imposée à nos vues est une stratégie de longue haleine : C’est ce que Naomi Klein appelle : La stratégie du choc !
Le but est de créer des trauma, donc de soumettre par l’effroi !

L’exécusion d’un chef d’état en direct veut dire : Nous sommes capables de tout, sans foi ni loi, gare aux récalcitrants ! Ils auront le sort de Saddam pendu un jour de féte musulmane signifie qu’ils ne respectent méme plus la foi des autres. L’exécusion de Khadafi prouve qu’ils bafouent les lois aux nom desquelles ils interviennent comme alibi.

La réthorique de la mére Clinton prouve que les femmes font comme les hommes. On se souvient de la femme tortionnaire d’Abou-Gharib, Lidye Ingland. Rien à attendre des femmes pour changer de cap. Une fois qu’elles ont le power, ce sont de vraies mecs !

Le pillage des avoirs libyens mais aussi de son patrimoine culturel ! Les autres invasions n’avaient pas poussé le bouchon jusqu’à détruire les symboles d’une nation ! Le capitalisme anglo-saxon l’a fait ! Cela est un signe que l’ethique est incompatible avec le capitalisme !

21/11/2011 12:49 par Koui

Mieux vaut mourir en khadafi qu’en Milosevic. Toro bravo plutot que boeuf a viande. Khadafi s’est offert en sacrifice, en vrai guerrier cruel et courageux. Mais si khadafi s’est sacrifie sans être christique, ses ennemis ne l’ont pas pour autant sacrifie en paganisme, la souffrance et la profanation n’étant pas des rites païens. Certains l’ont torture et profane par vengeance, d’autres détruit son corps par souci moderniste du travail de liquidation bien fini.

21/11/2011 13:20 par yapadaxan

Il n’est pas inopportun, en effet, de rapprocher le meurtre de Kadhafi du rite sacrificiel du bouc émissaire. Toutefois, ce sont, ici, les formes de ce rite qui posent question.

En quelques mois, deux sacrifices ont eu lieu. Le premier hors de tout regard. Il fut spectaculaire du fait même de sa béance vide. C’est l’absence de spectacle qui tint lieu de spectacle. Le second, en revanche, est saturé d’images. Nous voilà projetés devant le corps, le cadavre, offert aux regards. On ne peut pas ne pas s’interroger sur ces deux mises en scène complètement inversées.

Ben Laden, depuis le 11 09, est ce héros mythique, chargé de représenter l’inhumanité par le fait même qu’il existait en creux. Habitant d’une grotte lointaine, forcément sauvage, animale même, ben Laden représentait la menace par l’absence, la carence. Héros de l’ombre, des décisions obscures, locataire des entrailles de la terre, il représentait le mal des forces chtoniennes, de la mort et des enfers. Kadhafi, lui, est intervenu en tant que héros solaire trop visible, comme encombrant par son surcroît de présence et d’existence. Il n’était pas éminence des lieux obscurs, mais hédoniste jouisseur du jour. Et c’est à ce titre qu’il convint de les éliminer. Parce qu’ils formaient une dualité contrastée jouant sur les contraires.

Cela pose en effet l’intérêt qu’ont eu les USA à hollywoodiser mondialement la mort de ces deux ennemis de l’Occident. Cultiver ainsi et à ce point deux représentations contraires ne procède pas du hasard mais du calcul. Quelle signification Washington entend-elle donner à ce dyptique ? Quel sens doit-on comprendre de ce double traitement contrasté ?

Il s’agit de deux mises à mort propres à édifier les masses. Il s’agit de deux messages destinés à faire symboles.

Lesquels ?

21/11/2011 14:00 par lisa

@Catherine, Dans l’article, l’auteur parle de régression. Ce qui peut évoquer le désir infantile de "l’utérus maternel" ! Enfin, je crois... Si vous avez lu Robinson Crusoé, vous vous souvenez, sans doute, que son isolement l’a fait tellement régresser, qu’il se mettait souvent en position foetale dans un endroit qui évoquait l’utérus maternel ! C’est une compréhension personelle. Je ne suis pas sure qu’elle soit juste. Donc, si qu’elqu’un en a une ?

Le terme de matriarcat a été construit, à la fin du xixe siècle sur le modèle de « patriarcat ». Initialement, « matriarcat » était employé dans le sens de « système de parenté matrilinéaire », tandis que le patriarcat désignait bien, comme l’indiquait son étymologie, un système social dominé exclusivement par les hommes. Mais « matriarcat » fut très tôt compris comme le pendant symétrique du « patriarcat ». (Wiki.)

a famille matrilinéaire est un système de filiation dans lequel chacun relève du lignage de sa mère. Cela signifie que la transmission, par héritage, de la propriété, des noms de famille et titres passe par le lignage féminin. (Wiki)

21/11/2011 15:19 par Palmer

@21/11/2011 à 14:00, par lisa
(...)
(Wiki)

Pitié ! Pas Wiki SVP !!!!

Matriarcat n. m. Régime social ou juridique basé sur la seule filiation maternelle.
Abusiv. Régime social dans lequel la mère, la femme joue un rôle prépondérant ou exerce une grande autorité.

Étymol. et Hist. 1894 (Gde Encyclop., t.16, p.1136, s.v. famille). Dér. du lat. mater, matris « mère » sur le modèle de patriarcat.

Patriarcat n. m.
- 1. RELIG Dignité de patriarche [*]. ­ Étendue de territoire soumise à sa juridiction. Le patriarcat d’Antioche.
- 2. SOCIOL Régime social dans lequel la filiation est patrilinéaire et l’autorité du père prépondérante dans la famille (par oppos. à matriarcat).

[*] Chef de certaines Églises chrétiennes orthodoxes ou d’une Église catholique orientale non romaine.

Matrilinéaire adj. ETHNOL Qualifie un mode de filiation et d’organisation sociale reposant sur la seule famille maternelle. Ant. patrilinéaire.

Matrilinéaire, système, en sociologie et en anthropologie, système d’organisation sociale dans lequel les origines sont retracées par la lignée des femmes, et où tous les enfants appartiennent au clan de la mère. Ce système est quelquefois associé à l’héritage par la lignée féminine des biens matériels et des prérogatives sociales. Le système matrilinéaire se pratique dans différentes cultures du monde entier. On le rencontre sous des formes variables chez les aborigènes d’Australie, de Sumatra, de Micronésie, de Mélanésie et de Formose. En Inde, on le trouve en Assam et le long de la côte de Malabar ; il existe dans de nombreuses régions d’Afrique, et il est pratiqué en Amérique du Nord par un certain nombre de peuples indigènes.

Patrilinéaire adj. ETHNOL Se dit d’un type de filiation ou d’organisation sociale qui ne prend en compte que l’ascendance paternelle. Ant. matrilinéaire.

Patrilinéaire, système, en sociologie et en anthropologie, système d’organisation sociale dans lequel la descendance est déterminée par la lignée masculine et où tous les enfants portent le nom du père ou appartiennent à son clan. Le système est souvent associé avec l’héritage par la lignée masculine des biens matériels et des prérogatives sociales, comme dans la primogéniture, où le fils aîné est l’unique héritier. L’organisation sociale des anciens Hébreux, telle qu’elle est décrite dans l’Ancien Testament, était fortement patrilinéaire. Le système patrilinéaire existe encore aujourd’hui chez certains peuples nomades, en particulier dans le désert arabe et dans les steppes de l’Asie centrale. La famille et l’organisation par clan des Grecs et des Romains de l’Antiquité étaient aussi patrilinéaires, tout comme la famille et l’organisation sociale de l’Europe durant le Moyen à‚ge. De nombreuses formes en subsistent dans la société moderne occidentale, mais l’héritage exclusivement masculin de la propriété ainsi que d’autres caractéristiques du système patrilinéaire sont en train de disparaître progressivement.

21/11/2011 15:40 par AP Kotchik

21/11/2011 à 12:27, par lisa

(...) La barbarie technicienne, Camus l’a abordé dans son discours lors du largage de la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki. (...)

S’il fallait se fonder sur "le grand ’masturbateur’" Camus - pour paraphraser Salvador Dali - on n’aurait pas fini de geindre dans le plus pur style judéo-chrétien compassionnel stérile... Vous avez des références tragiques ! :-(

21/11/2011 16:43 par flib

c’est deguelasse cette femme comme secretaire d’etat qui exprime une telle juissance

21/11/2011 17:19 par Catherine

@ Lisa

Il n’y a aucun désir infantile de régresser dans l’utérus maternel chez les zigotos de l"˜OTAN ni chez leurs alliés intégristes de toutes obédiences. Et je ne sais pas ce qui est arrivé à Robinson Crusoë (ma mémoire flanche) mais je n’ai pas souvenance qu’il ait réglé ses problèmes avec Vendredi en lui faisant boire ses urines pour l’humilier. A votre place, je me méfierais du jargon de la psychiatrie. Tous les psys ne sont pas dangereux, mais il est bien difficile de savoir lesquels.

Je ne voudrais pas ramener ma science, mais, bon, en gros. Quelqu’un (je crois que c’est Jacob Dell’Aqua) a dit un jour : « l’histoire de l’humanité, c’est cent mille ans de matriarcat, dix mille ans de patriarcat ». Je ne suis pas sûre des chiffres à dix mille ans près (surtout dans les cent), mais les gens, de plusieurs disciplines, qui, depuis un peu plus d’un siècle, étudient sérieusement la question sont à peu près d’accord là -dessus.

Et c’est, dans les deux cas, une question de pouvoir. Non celui des hommes contre celui des femmes, mais celui des pères de famille contre celui des mères de famille. Souvent au détriment des fils et des filles. Il ne devait pas faire bon être bréhaigne en matriarcat. Et, en patriarcat, les fils, que la nature pousse à prendre la place de leurs pères quand les forces de ceux-ci déclinent, en sont généralement - et de plus en plus - empêchés, parce que leurs pères, qui ont inventé la guerre (solution infantile aux problèmes) et la propriété privée, entre autres, d’une part s’accrochent au pouvoir après l’âge, mais ne sont pas capables de se battre eux-mêmes, et, donc, envoient leurs fils faire leurs guerres à leur place. Si les fils sont vainqueurs, tant mieux, le pouvoir du père en est renforcé, s’ils sont battus, tant mieux aussi, au moins n’essayeront-ils pas de prendre sa place comme la nature les y pousse.

Pourquoi un matriarcat d’abord ? 1) Parce qu’on a ignoré pendant longtemps le rôle que les pères jouaient dans la génération et qu’on ne pouvait pas ignorer celui des mères. Leur pouvoir vient de là , de leur capacité à renouveler le cheptel de l’espèce, donc, à assurer sa survie 2) Parce que l’animal humain a très tôt pratiqué la magie, notamment imitative, pour se concilier les dieux qu’il s’inventait (d’abord des pierres, des plantes et des bêtes - les dieux anthropomorphes, c’est tout récent, vous savez). La société humaine s’est donc d’abord organisée sur le modèle de la société animale révérée. Prenons, chez nous, le culte du cerf. Dans la harde, le mâle est réputé pouvoir servir cinquante biches sans quasi désemparer (eh oui, eh oui), mais c’est la biche qui est chef de harde, pas lui. Vous retrouvez trace de ça dans certains mythes, notamment gallois, où le héros entre dans un château, où des femmes le forcent (mais comment, hein ?) à honorer cinquante pucelles en une nuit. C’est la transposition dans la société humaine de celle de l’animal qu’elle s’est donné pour exemple. Et on retrouve ça dans plein d’autres endroits du monde.

Les trucs de matrilinéarité, c’est déjà du patriarcat. Il n’y avait pas d’héritage en matriarcat : tout était en commun, les gens et les choses. Il n’y avait pas d’enfants bâtards, puisque personne ne savait qui était son père. Quand les pères ont compris le rôle qu’ils jouaient dans la reproduction, ils ont (légitimement) voulu avoir leur part de pouvoir (ils auraient mieux fait de s’en tenir aux responsabilités) , mais ils n’ont pas trouvé d’autre moyen de s’en emparer que par la force, à cause, précisément, de l’infantilisme où les avait maintenus, sans le faire exprès, la société des mères. (Pourquoi on a évolué comme ça, là , il faut voir Darwin). Ils ont voulu aussi pouvoir de vie et de mort sur leurs enfants. Il leur fallait donc au moins avoir le moyen de les reconnaître, savoir lesquels étaient les leurs et lesquels ne l’étaient pas. D’où l’enfermement des femmes : celui qui contrôle la sexualité contrôle la société. Et il y a des milliers de moyens de la contrôler (la permissivité effrénée des années 70, c’était toujours du patriarcat et le contrôle était total, ne vous faites pas d’illusions).

Il n’est pas question, ni d’ailleurs souhaitable, de jamais revenir au matriarcat, mais il serait temps de sortir de l’infantilisme où le patriarcat dans sa forme ultime (l’actuelle) a enfermé toutes les sociétés humaines, sinon c’est le suicide collectif assuré.(Ou voyez-vous une régression ab utero dans la pulsion qui les pousse à bombarder l’Iran au nucléaire ?) Toutes les tentatives faites pour s’organiser en sociétés plus justes, c. à d. plus matures (Guerres serviles sous l’empire romain, Révolutions Française, Russe, Chinoise, Cubaine, Vénézuélienne, etc. etc.) sont des retours (et non une régression) à certaines valeurs du matriarcat. Mettons « démocratie communale » pour aller vite. Le problème, c’est que les sociétés qui sont organisées ainsi sont très vulnérables, du fait de leurs qualités mêmes : un petit groupe de prédateurs déterminés en aura toujours tôt ou tard raison. C’est la quadrature du cercle qu’on essaie de résoudre depuis la fin de la préhistoire, c’est le problème sur lequel s’évertuent aujourd’hui des gens comme Castro et Chavez. Qui seront peut-être battus. Mais comme, à mon humble avis, c’est la seule voie qui ne soit pas de garage, on n’a pas vraiment le choix.

Beaucoup de scientifiques ne croient pas (ne veulent mordicus pas croire) à l’existence d’un matriarcat historique, sans pouvoir étayer leur diktat d’aucune preuve. Si ça les rassure, il faut les laisser. Il y a bien des gens qui croient en dieu ou aux dieux. Il faut les laisser aussi. Leurs illusions apeurées les abandonneront quand ils seront heureux.

Ouh la la, c’est long !

21/11/2011 17:56 par lisa

Vagabond, "que vaut cette information" ?

La politique des USA est sans doute influencée par le désir de protéger Israél, d’y sauvegarder ses intéréts, sa position comme seule puissance de la région. Comme dit Chomsky ces deux ététs ont des intéréts communs !
La politique impérialisme serait donc à peu prés la méme avec ou sans Israél ! C’est surtout l’hyper capitalisme en phase terminale qui pose probléme !

21/11/2011 18:36 par lisa

Catherine, j’ai appris beaucoup de choses dans votre commentaires !

Pour les "zigotos (ça leur sied bien zigotos) de l’OTAN, je voulais dire que la "régression" entraine le manque de responsabilité. Comme un enfant qui ne connait PAS ENCORE ses limites et qui fait donc des bétises !

Les zigotos ne connaissent plus de limites, puisque face à leur volonté de puissance il y a le vide qu’a laissé l’union soviétique ! Donc, le vide d’une puissance pour calmer leurs ardeurs d’engendrer du chaos, et des peuples lobotomisés par la propagande qui gobent tout et ne contestent rien !

Il n’y a aucun mouvement populaire pour les contrer ! ATTAC, s’étant dégonflé comme une baudruche !

Il faut un mouvement international. Ce qui se passe concerne tout le monde !

21/11/2011 18:44 par lisa

Sur la photo ils font tous le signe V. Il parait que c’est leur appartenance aux forces obscures et non un signe de victoire !!! Ce qui signifie qu’ils sont sous le méme ordre, tous ! Ceux qui génent sont purement et simplement liquidés comme au temps du far west !!!

21/11/2011 19:47 par MOHSEN

Le lynchage de Kadhafi : L’image du sacrifice humain et le retour à la barbarie.
20/11/2011 à 17:06, par Abdelkader DEHBI :
« Certes, il ne se trouvera pas un seul homme digne de ce nom - quelles que soient ses convictions religieuses ou son idéologie - pour approuver, ni l’assassinat barbare de M. Kadhafi ni les profanations indignes infligées à sa dépouille ».

« Certes, il ne se trouvera pas un seul homme digne de ce nom ». Vraiment, Mr Abdelkader Dehbi ?! Ou bien vous avez la mémoire courte ou vous êtes de mauvaise foi. A trop vous éparpiller sur plusieurs sites, vous finissez par dire tout et son contraire et vous finissez par être la risée de plus d’un ! La preuve :

Voir l’article du patron du site : www.lequotidienalgerie.org/2011/10/20/kadhafi-serait-mort/ , Mr Djamel Benchenouf intitulé : Kadhafi est mort ! Posté par admin on oct 20th, 2011

Djamel Benchenouf (D B ) dit :
20 octobre 2011 à 15 h 26 min :
« Le grand problème, et qu’il (BHL) risque de ternir la victoire du peuple libyen, est que ce crétin de BHL est en train de triompher sur les ondes. C’est tellement insultant, qu’on en deviendrait un pro Kadhafi, rien que d’entendre cette pourriture. Le CNT serait bien inspiré d’envoyer un message à cette ordure, pour lui enjoindre de ne plus s’immiscer dans les affaires du peuple libyen ».

Abdelkader DEHBI dit :
20 octobre 2011 à 17 h 15 min :
@ "” Si Djamaleddine :
« Mais tu n’es pas obligé d’écouter cet escroc sioniste !
Laisse-nous au moins cette fin d’après-midi à savourer la chute misérable d’un misérable dictateur qui a assassiné son peuple, plus de 40 années durant. Demain il fera jour. En Libye comme ailleurs…. »

Aux lecteurs de LGS de juger.

21/11/2011 22:33 par legrandsoir

@ / MOHSEN

On dit pouvoir contester BHL et le décrire avec d’autres mots. LGS n’approuve pas vos insultes et s’en désolidarise.

Si vous voulez que vos commentaires soient publiés, merci d’argumenter autrement.

On fait comme ça ?

LGS

21/11/2011 20:10 par yapadaxan

J’aurais pensé que la rupture société matriarcale/société patriarcale coïncidait avec l’apparition de la propriété privée, des classes sociales et de l’Etat.

Tant que dura le communisme primitif, la propriété privée n’existait pas, les classes sociales non plus. Mais dès que les hommes cessèrent de suivre les troupeaux dont ils dépendaient, ils devinrent sédentaires, s’attachèrent à la terre et se l’approprièrent. C’est alors qu’il y eut une classe de possédants qui avaient intérêt à s’aliéner des esclaves dans le seul but de produire des richesses. Les propriétaires étaient les maîtres, les esclaves une propriété qui ravalait l’esclave au rang de bête de somme. Ainsi, les classes sociales étaient nées et l’on avait intérêt à connaître le père et ses enfants pour qu’il y ait transmission par héritage. Avec l’héritage, intervenait la question du mariage pour contrôler le père, la mère et les enfants issus de l’union. C’est pourquoi il fallut des notaires, un état-civil, un juge et des avocats. Autant dire : un Etat accompagnant la nécessaire division sociale du travail.

Assez rapidement apparurent les éleveurs, puis les agriculteurs, les artisans et les commerçants. Longtemps, le centre économique vital fut la campagne, lieu naturel et culturel de la production vitale. L’existence des professions nouvelles (le marchand, le notaire, le médecin, le juge et l’avocat) favorisa un nouveau centre : le bourg. Où apparut cette masse confuse : la bourgeoisie.

Régine Pernoud, Jacques Le Goff décrivent parfaitement l’ascension du "bourgeois" médiéval ainsi que ses conditions de vie. C’est parce que les affaires le tiennent éloigné de chez lui, que le bourgeois va s’accaparer la Bible à son usage. Dieu offre aux hommes 2 images féminines : Eve, inspiratrice de la Faute, et Marie, l’épouse-mère toujours vierge, idéal féminin. Au nom de quoi, on va assister à l’enfermement des femmes dans l’espace domestique, à leur oppression et même leur écrasement. Pour s’en convaincre, il suffit de lire Le Mesnagier de Paris dont l’auteur est anonyme. Au travers d’exempla, l’auteur dispense un enseignement moral (et religieux) fondé sur le sentiment de la faute et le sentiment de terreur. La femme doit être réservée, retenue, obéissante et entièrement consacrée à l’époux, son maître véritable. L’ouvrage culmine avec le récit de Grisélidis, épouse à qui le mari cache, pour exercer sa "patience", ce que sont devenus son fils et sa fille. C’est parce qu’elle est bonne épouse que Grisélidis ne se révolte jamais, faisant confiance aveuglément à son mari qu’elle sert constamment avec zèle et soumission.

Plus tard, Richelieu commettra un ouvrage dans lequel il enjoint les maris (chrétiens) de battre leur épouse afin de les dissuader de s’écarter de la morale et de la décence.

Au long de la très longue Histoire humaine, les représentations sacrées seront constamment retravaillées. Et c’est pourquoi nous passons d’un panthéon féminin à un panthéon masculin. Au départ, ce sont les déesses mères qui créent et dirigent le monde. Gaïa mais aussi Morgane (étym. : la très grande mère). Puis les mythologies se compilent, se modifient et aboutissent, mal, aux dieux masculins : Zeus, Jupiter, Lug, Odin, etc....

21/11/2011 21:59 par vagabond

USA et Israël sont le revers d’une même médaille. Il ne faut pas minimiser le rôle de l’état factice d’Israël, fabriqué de toutes pièces grâce au peuplement forcé entre autre. Ca me rappelle le Far West de l’exécrable John Wayne !
Un état où les autochtones, les palestiniens supportent un apartheid ignoble. Ils n’ont pas le droit de prendre les bus des colon ni d’emprunter leurs routes ! Nous sommes bien en 2011 et non pas en 1950 aux USA (toujours les mêmes !) à l’époque de la ségrégation raciale.
Récemment, des palestiniens ont fait ce que Rosa Parks a osé en son temps (j’ai du vérifier son nom mais je m’en souviendrai cette fois) : monter dans un bus pour israéliens. Ils ont fini en prison.

Obama a-t-il oublié ses racines ? S’est-il blanchi en accédant au pouvoir ?

Et les juifs ? N’ont-ils pas honte de l’affront qu’ils font à leurs propres morts ? Ceux qui ont subi le racisme nazi et qui en sont morts ? Comment peuvent-il autoriser BHL, l’infect cuistre bien nommé (qui mériterait de se réincarner en fumier de porc vu son intellect et son sens moral) à déclarer ceci http://www.crif.org/?page=articles_... en leur nom ?

"C’est en tant que juif que j’ai participé à cette aventure politique, que j’ai contribué à définir des fronts militants, que j’ai contribué à élaborer pour mon pays et pour un autre pays une stratégie et des tactiques". "Je ne l’aurais pas fait si je n’avais pas été juif"

Une "aventure politique" oui ! Le massacre d’enfants parmi les milliers de civils une "aventure politique" !
L’autre pays, devinez lequel !
Sa déclaration "je ne l’aurai pas fait si je n’avais pas été juif" est une façon d’impliquer tous les juifs dans ses crimes. Un jour viendra où il sera jugé. Un jour viendra où un véritable tribunal de justice se tiendra et ce ne sera pas la fumisterie CPIste. Alors, il est temps que les juifs manifestent leur rejet de ce misérable narcissique, imbécile et sans âme et de toutes les organisations qui prétendent les représenter.

Ne proposait-il pas déjà aux musulmans (sans rire !) de se convertir à son Talmud : http://www.youtube.com/watch?v=kvIQ..., je préfère encore quand il analysait le Botule sidéral !
Le "Talmud" n’est-il pas à l’origine de l’intolérance et du racisme qui alimentent les colons extrémistes israéliens.
Il serait intéressant d’y étudier la place donné aux peuples noirs par exemple.

Il faudra que les français se réveillent et voient qui les dirigent.

Ah si LGS pouvait créer sa télé et sa radio....

22/11/2011 10:57 par Ardwenn

Propos délibérément consternant ?
Allons, allons….
La déesse-Mère veut du sang… ???
Les druides sacrifiaient de jeunes vierges sur les dolmens… ????
Et quoi d’autre ?
Réhabiliter les aspects les plus féroces du patriarcat en les imputant à la désse-mère ?
Vous croyez VRAIMENT que ce que le prophète a combattu, c’est le culte de la déesse-mère, qui avait disparu dans la région depuis plus de mille ans ???
Ne serait-ce pas plutôt le culte d’un dieu mâle, barbu et guerrier ???
( qui a laissé ailleurs maintres traces... )

22/11/2011 11:48 par MOHSEN

@Admin LGS

Mais, que diable vient faire BHL dans mon commentaire ?! Pas un mot, pas une ligne sur BHL n’est de moi, non ?! . Ce personnage controversé n’est pas l’objet de mon intervention.

Devant les images insoutenables de la mort en direct de Khadafi et, comme bien des lecteurs de LGS, je ne pouvais, humainement parlant , que souffrir encore un peu plus des airs ravis de ceux comme une Hillary Clinton qui, elle, après tout, est cohérente avec elle-même et "prend son pied" à nous le faire savoir.

En revanche, c’était au-dessus de mes forces que de ne pas réagir devant les incohérences d’un A.Dehbi qui dit " savourer la chute misérable d’un misérable dictateur " par-ci et , trouver ailleurs que « Certes, il ne se trouvera pas un seul homme digne de ce nom pour approuver, ni l’assassinat barbare de M. Kadhafi ni les profanations indignes infligées à sa dépouille ».

Mon opinion , vous l’aurez peut-être compris, n’est que l’expression de ma profonde douleur et de ma révolte face à l’impunité jamais égalée dans l’histoire de l’humanité de cette mégastructure technocratique polyarchique ( haute banque- multinationales-médias) qui avance avec les tabloïds des "droits de l’homme" d’une main et, une hache révolutionnaire de l’autre.

Bien à vous .

22/11/2011 14:53 par Alain L.

Synthèse qui va bien au-delà des simples déductions logiques possibles.
Voir le passage à un nouveau stade du capitalisme dans des images tournées par des lyncheurs, ça ne tient pas la route à mon avis.

La barbarie exhibée ne représente rien de nouveau sous le soleil.

Par contre, l’Empire en la personne de Clinton, Sarkozy et autres va-t-en-guerre planqués qui se réjouit bruyamment de la mort de Khadafi sans rien ignorer sûrement de son lynchage, là , oui, on peut voir du sens.
Avertissement à ceux qui oseraient s’opposer encore dans l’avenir : non seulement vous finirez morts de mort violente, mais avec les plus terribles douleurs et humiliations.
La propagande a réussi à nous faire croire pendant plusieurs décennies que l’Amérikke et son système représentaient le summum de la civilisation, sous-entendu morale impeccable et efficience économique. Hé, ho, la pub est terminée !....

22/11/2011 17:39 par Catherine

@ Lisa

(au risque d’encombrer le forum du G.S.)

« Il n’y a aucun mouvement populaire pour les contrer ! ATTAC, s’étant dégonflé comme une baudruche !
Il faut un mouvement international. Ce qui se passe concerne tout le monde ! »

Ce que vous dites est vrai, mais... ceux qui ont vraiment accompli quelque chose n’ont pas attendu un mouvement international. En ne l’attendant pas, ils ont fait mieux : ils l’entraînent, le rendent moins impossible.

S’il n’y a pas de mouvement populaire chez nous (je parle de l’Europe en général), c’est parce que nous n’avons plus de classe politique. Or, jamais un mouvement populaire n’a abouti à rien sans être soutenu dans ses efforts par une classe politiquement éduquée, capable de lui analyser presque au jour le jour les situations dans lesquelles il se trouve, de lui signaler à temps les chausse-trapes, bref, de transformer ses émeutes en étapes vers quelque chose de pas condamné d’avance.

Ce que nous avons depuis deux siècles, mis à part un grand individu isolé par-ci par-là , c’est du personnel politique, interchangeable et vendu aux cambrioleurs de la maison. Politiciens, pas politiques. Kleenex ! Quiconque arrive aujourd’hui sur une liste électorale est sûr de ne servir à rien. Les autres, ceux qui pourraient, n’y arriveront jamais.

QUE FAIRE ? Comme disait... euh, vous savez qui.

Il y a longtemps que je me demande comment il se fait qu’aucun gamin, excédé de son présent pourri et de son manque d’avenir ne soit encore allé à La Havane, à Caracas ou à Quito, demander quelques leçons - théoriques et pratiques - en politique (il y a assez de bouquins dans les bibliothèques publiques pour le leur apprendre, mais ils n’y vont pas, et il y a aussi assez de camelote pour les déboussoler ad vitam). Aller apprendre les rudiments des PRINCIPES de morale publique , bien plus encore que de l’ACTION politique, dans des endroits où on ne se foutrait pas d’eux, devrait être leur première et peut-être seule ambition avant d’envisager quoi que ce soit d’autre. Je parle des gamins en général, des bourgeois comme des racailles des barres. Vous l’avez dit : « Ce qui se passe concerne tout le monde. » C’est de leur monde commun qu’il est question. (Et les racailles, bien sûr, devraient passer le chapeau à la ronde pour payer leur voyage et offrir de bosser à quelque chose à mi-temps pour payer leur bouffe et leur logement, mais où serait le problème ?)

Je me suis même demandé quelquefois si LGS ne devrait pas lancer l’idée et s’entremettre...
Un auteur anglais (John Cowper Powys) a écrit quelque part : « Rabelais voulait que son peuple fût éduqué en politique », et c’est vrai.
Allez, et si on suggérait au GS de lancer l’Opération RABELAIS ? Ca nous changerait des Plomb fondu et des Protecteurs machin...

22/11/2011 18:05 par legrandsoir

Etonnant. Il y a des idées qui flottent comme ça, depuis un certain temps, qui virevoltent... Puis un lecteur vient la poser noir sur blanc, comme ça, au détour d’un commentaire. Opération RABELAIS ?

Hum. Sauf... sauf que quelqu’un m’a répondu "tu veux donner des cours de musique à des sourds ?"

22/11/2011 21:05 par Catherine

Et Beethoven ?
Il faudrait peut-être aussi se cotiser pour leur offrir des sonotones... (qui veut la fin veut les moyens, etc.)

22/11/2011 21:34 par Vagabond

Ils sont sourds c’est vrai et ce ne sont pas des Beethoven.

Le problème est l’extrême confort, la facilité.
Et puis le cynisme a une place incroyable en France. Des phrases entendues maintes fois y compris de la part de jeunes : "pourquoi est-il venu se jeter sous le métro ! Il n’avait qu’à aller se tuer ailleurs ! A cause de lui, je suis arrivé(e) en retard au bureau !". Ensuite pour se donner bonne conscience :" Egoiste, il ne pense pas au pauvre conducteur du métro"... Voilà vos Beethoven.
Alors n’attendez pas que la mort qui attaque les "autres" les touche... Ils sont pire que sourds.
Ce sont les droïdes de la vacuité.

22/11/2011 22:07 par lisa

Catherine, votre commentaire est d’une vivacité qui éveille ! Ma curiosité est sacrément secoué ! Ah, enfin quelqu’un qui ose une ébauche de : Si on se rassemblait pour... Mais face à l’étendue des dégats que nos silences ont contribué à rendre quasi irréversibles, la question qui nous lancine, nous sommes si nombreux dans ce cas, est : QUE FAIRE ? Je l’entends si souvent autour de moi ! Ponctuée de : Ou aller ? Bof, ça val mal partout ! Et je vous passe le discrédit des politiciens et des institutions internationales !

Mais, comme nous aimons la vie, notre instinct assoupi, nous dit qu’il faut faire quelque chose. L’idée qui vient, c’est un mouvement comme feu ATTAC ! C’est le seul qui a réussi à toucher des citoyens du monde entier ! Une espéce d’internationale à l’image de notre planéte, village global, comme ils disent !
Bien sur, vous avez raison, nous n’avons pas de représentation politique pour porter nos efforts ! L’absence d’opposition politique réelle est un gros probléme ! Nous avons affaire à des gérants inter-changeables, mais le centre, la téte des décisions est ailleurs !

Noam Chomsky, a écrit un bouquin qui s’appelle : "Dominer le monde ou sauver la planéte". C’est un réquisitoire sans appel sur le chaos actuel ! C’est une question de survie tellement l’hyper capitalisme a atteint un degré de folie patent !

Alors, que faire ? Notre instinct de survie répondra ! Y a-t-il un pilote dans l’avion ? Est aussi une question !

23/11/2011 15:30 par E.W.

QUE FAIRE ?

Au choix :

1) Rien (comme d’hab)
2) Une révolution spontanée (et sanglante)
3) Établir des communauté alternatives (hippies revival)
4) Occuper l’espace jusqu’à ce qu’il se passe un truc (yes we camp)
5) Modifier par petites touches, à l’échelles de nos capacités, le fonctionnement de la société (initiatives locales).
6) Concevoir et réaliser un système sociétal capable d’intégrer les différentes contraintes naturelles, morales, éthiques, conjoncturelles, etc. (y compris celles non-nécessaires que nous souhaiterions tout de même considérer)

24/11/2011 00:24 par Catherine

@ Lisa, Vagabond, E.W.

Ben, oui, tout paraît bouché et je n’ai pas de recette.
Mais on peut toujours regarder comment ont fait les autres, ceux qui sont arrivés à faire sauter des verrous. Ils ont bien dû commencer par quelque part, et leur situation n’était pas meilleure que la nôtre. Souvent pire.

Vagabond : Des gens qui râlent sur le désespéré qui se jette sous le métro, il y en a toujours eu et j’ai bien peur qu’il y en ait toujours, ou en tout cas encore pendant longtemps. D’autant que plus les gens sont jeunes, plus ils ont eu le cerveau lavé dès le berceau sans pouvoir se défendre. Mais, comme disait mon camarade Marat : ce n’est pas eux qu’il faut consulter.

A.W. : énumération impeccable. Le 6) a été fait, en France, entre 1789 et 1794. Il faut soit sur le métier remettre cet ouvrage, soit en ajouter une, la X, l’inconnue, qu’il nous reste à inventer, et, si possible à faire fonctionner, mais j’admets que c’est plus facile à dire qu’à faire.

Ce qu’il ne faut jamais oublier, me semble-t-il, c’est que le 13 juillet 1789, personne ne se doutait de ce qu’allaient être les cinq ans suivants. Et le 10 mai 1968 non plus, personne n’avait la moindre idée de ce qui allait se produire ( moi la première, et je n’y aurais pas cru si on me l’avait dit). Et pourtant, quinze jours plus tard, il y a avait une grève générale - même à la Comédie Française, je ne sais pas si vous vous rendez compte ! - et les automobilistes avaient déjà pris l’habitude d’embarquer des inconnus qui allaient dans leur direction. Tout à coup, ça paraissait normal à tout le monde. Devant l’École de Médecine , il y avait des dizaines de vélomoteurs, laissés à la disposition de qui en avait besoin. Mieux : quand tout a été terminé, que les choses sont « rentrées dans l’ordre », ceux qui les y avaient laissés les y ont retrouvés. Bien sûr, il y a toujours à l’affût des champions du statu quo qui savent quoi faire pour que le flux, mettons révolutionnaire, soit toujours et le plus tôt possible suivi d’un reflux contre-révolutionnaire. C’est ce qu’il faut apprendre à prévoir. Et à éviter, quand une explosion inventive s’est produite. Ne pas toujours se laisser rafler ses avancées.

Mais, à propos de « que faire ? », il y a aussi « qu’est-ce qu’on a fait de travers jusqu’ici ? », ou plutôt, « qu’aurait-il fallu faire et qu’on n’a pas fait ? ». Par exemple : soutenir les Espagnols en 36-39 au lieu de partir en congés payés. Soutenir les Grecs en 1945 au lieu de regarder ailleurs pendant qu’ils se faisaient massacrer. Ne pas laisser détruire un pays européens par nos propres gouvernements élus, au service de colonisateurs apatrides (c’est de la Yougoslavie que je parle). Et, comme l’histoire se répète, aujourd’hui même « soutenir les Grecs activement au lieu d’attendre passivement notre tour au casse-pipe ». Il arrivera, c’est forcé. Alors, qu’est-ce qu’on attend pour faire une grève générale de solidarité au finish ? (Si c’est les syndicats, ce n’est pas la peine, ils sont vendus. Tous. Partout.) Les occasions perdues sont légions, dont nous n’avons que nous-mêmes à blâmer. Je me mets dedans et c’est vrai que ce n’est pas facile, mais autant essayer d’y voir clair et de ne surtout pas se masturber le cerveau avec des faux-semblants. Cesser de s’exciter sur des effets sans avoir le courage de remonter aux causes, comme des toubibs qui soignent les symptômes et ne s’intéressent pas aux racines des maux. Je m’exprime mal. La matière est trop complexe pour un échange comme celui-ci. Mais je suppose que vous avez lu comme moi le petit poulet de Viktor Dedaj à Régine Deforges de 1999 (http://www.legrandsoir.info/reponse...). Pas besoin d’ajouter quelque chose, tout y est dit. Nous avons tous été, jusqu’à présent, collectivement, des Régine Deforges. Nous avons tous vécu les révolutions des autres par procuration (société du spectacle oblige), au lieu de les aider dans leurs efforts en faisant ce que nous pouvions chez nous (comme mettre des bâtons dans les roues aux pégreleux par qui nous nous laissons gouverner, pour au moins les empêcher de nuire au loin, par exemple).
Bon, j’arrête là .

@ LGS : Ce n’est pas faire entendre les sourds qui est difficile. Ce qui est vraiment dur, c’est faire boire un cheval qui n’a pas soif. Si vous trouviez le moyen de flanquer la pépie aux canassons hydrophobes, nous serons tous sauvés.

24/11/2011 18:59 par E.W.

ne surtout pas se masturber le cerveau

Exact, l’urgence ne le permet pas, et nous n’avons pas loisir non plus à faire un cours d’histoire (qui ne serait pourtant pas inutile, surtout dans mon cas). Si nous pensons un traitre mot de ce qui a été dit alors nous devons répondre à la question posée (ce tant qu’il est vrai que nous avons soif), sinon les évènements y répondrons d’eux-mêmes, je doute que leurs réponses nous plaisent.

Ca vaut ce que ça vaut mais j’ai proposé ça.
(certains des liens au début peuvent être erronés et le site mentionné en dernière page est HS pour le moment)

24/11/2011 21:04 par Abdelkader DEHBI

@ — MOHSEN :

On peut A LA FOIS, se féliciter de la nouvelle de la chute d’un dictateur - ici Kadhafi - tout en condamnant la MANIERE barbare dont il a été liquidé. Je ne vois là AUCUNE CONTRADICTION.

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