Le “lobby de l’Armageddon”

• Un long article de Leonid Savin nous fournit une abondante documentation sur ces communautés chrétiennes partisanes du sionisme juif et d’Israël. • Leur poids d'influence sur la politique étrangère des EU est énorme.

Nous n’avons certainement pas l’intention, encore moins la prétention de présenter cet article d’un point de vue partisan. Chacun en fera ce que bon lui semblera, notamment dans la formation ou l’évolution de son, opinion, mais il est bon de connaître les principaux faits concernant la formation et le développement de ce “sionisme chrétien”, essentiellement aux États-Unis.

C’est essentiellement dans les années 2002-2003, au moment de la préparation de l’attaque contre l’Irak, que l’on commença à parler abondamment du “sionisme chrétien” comme d’une force populaire d’influence pesant énormément sur la politique étrangère des EU. Ceux qui ont vécu les évènements à partir de l’’attaque 9/11 et tout au long de l’ascension des ‘neocon’ dans leur statut d’influenceurs directs de la politique EU, la fameuse politiqueSystème, se rappellent bien cette évocation souvent équivoque, imprécise, parfois même complotiste (la chose existait déjà, à plein pot), de cette énorme force d’influence.

Comme on verra, on y trouve tout mélangé à l’heure de la “guerre de Gaza” : la politique, les manœuvres d’influence, les origines puritaines et protestantes des EU, la religion et l’eschatologie, les messies qu’on attend, les antéchrist qu’il faut vaincre, etc.

L’article de Leonid Savin, traduit par Robert Steuckers, a été publié le 11 décembre 2023 sur katehon.com.

dde.org


Qui sont ces chrétiens sionistes ?

Bien que les bombardements de la bande de Gaza par les troupes israéliennes aient détruit non seulement des hôpitaux et des mosquées, mais aussi des temples chrétiens, de nombreuses personnes qui se disent chrétiennes et ne sont pas juives de souche soutiennent activement les actions d’Israël. D’où vient ce phénomène ?

Le fait est que le sionisme, en tant que mouvement politique juif, est apparu à la fin du XIXe siècle, mais des idées similaires sont apparues bien plus tôt. Et, paradoxalement, elles sont nées dans un environnement chrétien.

La naissance du sionisme puritain

Les premiers partisans notoires de l’immigration des Juifs d’Europe en Palestine ont été les puritains. Cette secte protestante est apparue à la fin du XVIe siècle et est devenue très influente en Angleterre et, plus tard, dans les colonies américaines. Ils ont manifesté un intérêt considérable pour le rôle des Juifs dans l’eschatologie, ou, en d’autres termes, la théologie de la fin des temps.

Par exemple, John Owen, théologien du XVIIe siècle, membre du Parlement et administrateur à Oxford, enseignait que le retour physique des Juifs en Palestine était nécessaire à l’accomplissement des prophéties de la fin des temps. En 1621, Sir Henry Finch a écrit un sermon appelant au soutien du peuple juif et à son retour dans sa patrie biblique.

L’un des courants les plus influents du sionisme chrétien est le dispensationalisme, un système d’interprétation qui utilise les informations de la Bible pour diviser l’histoire en différentes périodes d’administration ou dispensations et qui considère que le terme biblique "Israël" fait référence à la nation ethnique juive établie en Palestine.

Le dispensationalisme a été développé à l’origine par le prédicateur anglo-irlandais John Nelson Darby au XIXe siècle. Darby croyait que les destinées d’Israël et de l’Église chrétienne, ordonnées par Dieu, étaient complètement séparées, cette dernière devant être physiquement "enlevée" - élevée à la rencontre de Jésus - avant la période de bouleversements prédite dans l’Apocalypse, appelée la Grande Tribulation.

Selon Darby, la Grande Tribulation commencera après la construction du troisième Temple juif sur le Mont du Temple à Jérusalem. Pendant la Grande Tribulation, selon cet enseignement, 144 000 Juifs se convertiront au christianisme, ce qui leur révélera les véritables intentions de l’Antéchrist. Ils deviendront ainsi l’épicentre de la conversion à la foi chrétienne de tous les incroyants qui n’auront pas été enlevés.

Ce sont ces 144 000 juifs convertis qui rencontreront l’Antichrist lors de la bataille finale appelée Armageddon et qui vaincront l’Antichrist. Après cette bataille, les sept années de tribulation prendront fin et Jésus reviendra pour emprisonner Satan et établir un royaume messianique de mille ans sur la Terre.

Malgré son absurdité et l’absence de toute référence dans la Bible, le concept de transfert physique des chrétiens au ciel à la veille de l’Armageddon a été adopté avec enthousiasme par certaines églises en Angleterre et surtout aux États-Unis.

L’approche de Darby en matière d’eschatologie chrétienne coïncide avec des développements similaires dans le domaine de l’eschatologie juive, à savoir les idées du rabbin Zvi Hirsch Kalisher et la création d’une nouvelle branche du messianisme juif. Ses représentants estimaient que les Juifs devaient œuvrer activement pour hâter la venue de leur messie en immigrant en Israël et en construisant le troisième temple sur le site du mont du Temple à Jérusalem, où se trouve la mosquée Al-Aqsa.

Darby lui-même a voyagé à travers l’Amérique du Nord et plusieurs autres pays pour populariser ses idées, rencontrant plusieurs pasteurs influents dans le monde anglophone. Parmi eux, James Brooks, le futur mentor de Cyrus Scofield, qui diffusera plus tard le concept, et dont l’interprétation sera publiée à grand tirage aux Etats-Unis et connue sous le nom de la Bible Scofield (Scofield Bible).

Un autre personnage influencé par la doctrine de Darby fut le prédicateur étasunien Charles Taze Russell, dont l’église donna plus tard naissance à plusieurs sectes différentes, y compris les Témoins de Jéhovah (une organisation dont les activités sont interdites dans la Fédération de Russie). Des décennies avant la fondation du sionisme politique moderne, Russell a commencé à prêcher – non seulement aux chrétiens, mais aussi aux juifs des États-Unis et d’ailleurs - la nécessité d’une immigration juive massive en Palestine.

En 1891, Russell a écrit une lettre à Edmond de Rothschild, membre de la famille Rothschild, ainsi qu’à Maurice von Hirsch, riche financier allemand d’origine juive, pour leur faire part de son projet de colonisation de la Palestine. Il décrit son projet comme suit : “ Ma proposition est que de riches Juifs achètent à la Turquie, à une juste valeur, tous ses droits de propriété sur ces terres, c’est-à-dire toutes les terres publiques (terres n’appartenant pas à des propriétaires privés), à condition que la Syrie et la Palestine soient constituées en États libres ”.

Le livre L’État juif de Theodor Herzl, considéré comme le fondateur du sionisme, n’a été publié qu’en 1896.

Le prédicateur étasunien William E. Blackstone, fortement influencé par Darby et d’autres dispensationalistes de l’époque, a également passé des décennies à promouvoir l’immigration juive en Palestine comme moyen d’accomplir les prophéties bibliques. Ses efforts ont abouti à la Blackstone Memorial Petition, qui appelait le président des États-Unis de l’époque, Benjamin Harrison, et son secrétaire d’État, James Blaine, à prendre des mesures “ en faveur du retour de la Palestine aux Juifs ”.

Parmi les signataires de la pétition figuraient les banquiers J. D. Rockefeller et J. P. Morgan, le futur président des États-Unis William McKinley, le président de la Chambre des représentants Thomas Brackett Reed, le juge en chef Melville Fuller, les maires de New York, Philadelphie, Baltimore, Boston et Chicago, les rédacteurs en chef du Boston Globe, du New York Times, du Washington Post et du Chicago Tribune, ainsi que des membres du Congrès, des hommes d’affaires influents et des membres du clergé.

Bien que certains rabbins figurent parmi les signataires, la plupart des communautés juives américaines s’opposent au contenu de la pétition. En d’autres termes, l’objectif premier du sionisme, avant même qu’il ne devienne un mouvement, était largement soutenu par l’élite chrétienne des EU.

L’essor moderne

Pourtant, pendant la première moitié du XXe siècle, le sionisme chrétien n’était pas très répandu ni très influent aux États-Unis.

Cependant, le prédicateur Billy Graham, qui entretenait des relations étroites avec plusieurs présidents, dont Dwight Eisenhower, Lyndon Johnson et Richard Nixon, est entré dans l’arène. Enfin, le dispensationalisme entre dans le courant dominant du discours politique étasunien avec le prédicateur évangélique Jerry Falwell, qui fonde la Moral Majority en 1979.

Hal Lindsey est un autre dispensationaliste de premier plan qui exerce une grande influence politique et littéraire. Ronald Reagan a été tellement touché par ses livres qu’il l’a invité à prendre la parole lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale sur les plans de guerre nucléaire et en a fait un conseiller influent auprès de plusieurs membres du Congrès et de responsables du Pentagone.

Aujourd’hui encore, le parti républicain s’appuie fortement sur les sionistes chrétiens pour obtenir de l’argent et des suffrages. Ils exercent une profonde influence sur l’idéologie du parti.

Aujourd’hui, les sionistes chrétiens aux États-Unis ont plusieurs noms. Certains les appellent le "lobby de l’Armageddon", d’autres l’"AIPAC chrétien" (American Israel Public Affairs Committee).

Les sionistes chrétiens eux-mêmes sont environ 20 millions aux États-Unis, et ils parrainent la migration des Juifs vers Israël depuis l’Éthiopie, la Russie, l’Ukraine et d’autres pays. Ils sont en fait plus nombreux que les Juifs ethniques dans le monde, bien que tous les Juifs ne soutiennent pas le sionisme.

Sous l’administration de George W. Bush Jr. et surtout à la veille de l’invasion de l’Irak par les EU en 2003, l’administration a également été fortement influencée par les sionistes chrétiens sous la forme de néoconservateurs. Lors d’une interview accordée à 60 Minutes en octobre 2002, Jerry Falwell a même déclaré : “ Je pense que nous pouvons désormais compter sur le président Bush pour faire ce qu’il faut pour Israël à chaque fois ”.

Falwell faisait référence aux actions du président Bush en avril 2002, lorsqu’il a fermé les yeux sur les actions israéliennes en Cisjordanie lors de l’opération “ Mur de protection ”. Falwell a rencontré le président Bush à plusieurs reprises au cours de son premier mandat, notamment pour discuter du soutien des États-Unis à Israël. Selon lui, les opinions du président sur Israël correspondaient aux siennes.

Les sionistes chrétiens ont également contribué à l’éviction du député démocrate Jim Moran, qui a laissé entendre que le lobby juif l’avait fait au profit d’Israël. Enfin, le Congrès apostolique et le groupe Americans for a Secure Israel ont fait échouer le plan de Bush visant à résoudre le conflit entre Israël et les Palestiniens en inondant la Maison Blanche de pétitions.

Il existe également aux États-Unis une organisation appelée Christians United for Israel, fondée en 2006 par le pasteur John Hagee et qui compte plus de sept millions de membres. Elle compte parmi ses membres l’ancien chef de la CIA et secrétaire d’État Mike Pompeo, l’ancien vice-président Mike Pence et le faucon bien connu John Bolton. Tous ont été très actifs pendant la présidence de Donald Trump.

Lors d’un discours au Kansas en 2015, Pompeo a ouvertement déclaré qu’il croyait à “ l’enlèvement des chrétiens ” et a déclaré dans une interview qu’en tant que chrétien, il pensait que “ Dieu a choisi Trump pour aider à sauver les juifs de la menace de l’Iran. ”

Ce sont les sionistes chrétiens qui ont fait pression sur Donald Trump pour qu’il reconnaisse Jérusalem comme capitale d’Israël et sa souveraineté sur le plateau du Golan occupé. Le pasteur Robert Jeffress, de la First Baptist Church de Dallas et partisan de Trump, a dirigé une prière pour la paix à Jérusalem lors du déménagement de l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv le 14 mai 2018. Il a qualifié cet événement de "capital dans la vie de votre nation et dans l’histoire de notre monde".

Une autre entité étasunienne, Proclaiming Justice for the Peoples, défend également les intérêts d’Israël. Fin octobre 2023, elle a commencé à demander la démission du Secrétaire général de l’ONU pour avoir critiqué les actions d’Israël à l’égard des Palestiniens.

Comme on peut le voir, la question du soutien à Israël a une histoire plus longue et plus complexe que sa création en 1948.

Alors que de nombreux juifs nient l’existence même de l’État d’Israël, qu’ils considèrent comme une violation des commandements talmudiques (par exemple, le mouvement hassidique Naturei Karta), les adeptes des confessions chrétiennes soutiennent ardemment Israël et justifient toutes les actions de son gouvernement, y compris la répression des Palestiniens.

Les protestants étasuniens, qui lient le sort d’Israël à leur vision eschatologique du monde, jouent bien entendu un rôle considérable à cet égard. Et parmi eux se trouvent des personnalités politiques influentes qui prennent des décisions sur la politique étrangère des États-Unis.

Leonid Savin

 https://www.dedefensa.org/article/le-lobby-de-larmageddon

COMMENTAIRES  

26/12/2023 22:14 par Zéro...

USA et Israël sont, de fait, le même pays.

28/12/2023 12:52 par act

Le chef de la diplomatie américaine sous la présidence de Ronald Reagan, Alexander Haig définissait l’État d’Israël comme suit : "Israël est le plus grand porte-avions de l’Amérique, il est insubmersible, il ne transporte aucun soldat américain et il est situé dans une région cruciale pour la sécurité nationale des États-Unis".

Si les USA interrompent le pont militaire et financier plus de 3 jours, Israël s’effondre, ce qui aggraverait l’autre problème majeur : cet état raciste et génocidaire est aussi doté de l’arme nucléaire. Le conflit en Ukraine a démontré l’illusion qu’était la dissuasion et le régime israélien a largement démontré son mépris pour l’humanité (régime qui a déjà largué l’équivalant en TNT de plus de deux Hiroshima sur la minuscule bande de Gaza).
Manifestement le chemin est encore long, car à Gaza comme en Ukraine ou ailleurs, la seule solution pérenne pour l’avenir de l’humanité est : cessez-le-feu, négociation, reprise du désarmement nucléaire.
Le reste ne sont qu’emplâtres sur jambe de bois, jusqu’au prochain(s) holocauste(s) nucléaire(s). Qui, s’il(s) évolue(nt) en "échange nucléaires", ce qui est plus que probable vu l’urgence de réaction induite, scellent l’aventure humaine de la plus injuste et pathétique manière. En rappelant que les deux premiers sont l’œuvre de ceux qui manœuvrent aujourd’hui au moyen orient et ailleurs. Arme de destruction massive s’il en est et qui de plus vise avant tout les civils, nourrissons, enfants, femmes enceintes comprises...sans oublier pratiquement toutes les autres formes de vie.
Contre toutes les guerres mais où est le mouvement pour la paix ?

29/12/2023 04:24 par François Jacques

Vous faites bien de mentionner l’arme nucléaire concernant Israël. Un cadeau de la France en dédommagement de son attitude collaboratrice. Un bien gros dédommagement car la France n’a pas été en pointe dans le projet nazi, d’autres pays européens y ont beaucoup plus adhéré. Si de nombreux juifs ont péri ou souffert en France (puis transférés pour beaucoup dans les camps situés plutôt du coté de l’Allemagne et de la Pologne) du fait des autorités dépendantes de Vichy, d’autres ont pu fuir et se sauver grâce à l’aide de certain(e)s braves dans la population et au réseau des résistants et maquisards.

Carte des camps de concentration et des camps d’extermination nazis et tziganes en Europe, nombre de victimes par zones : https://p3.storage.canalblog.com/33/70/1024491/91978585_o.jpg

Le gouvernement fasciste israélien de Netanyahou se croit certainement tout permis car il posséde cette arme et le droit de s’en servir. En cas de bérézina politique et militaire, on peut craindre qu’il ne se gènera pas en user sans évidemment demander permission à la France, ni à l’UE, ni aux Russes, ni aux Américains et encore moins à ses voisins arabes, comme une grosse bête sauvage et féroce acculée.

29/12/2023 06:55 par Zéro...

@ Act,

Israël a dit vouloir "raser Gaza" et "éradiquer le Hamas", Israël le fait... et même plus : il y en a pour tout le monde, Syrie, Liban, Cisjordanie, et l’Iran n’a qu’à bien se tenir, personnes âgées, femmes et enfants - tous coupables !!!

Une culpabilité de masse, ça devrait pourtant rappeler de mauvais souvenirs à certains protagonistes, ça peut vite tourner à l’hystérie criminelle...

L’ONU condamne mollement ; les USA (cf mon post ci-dessus...) et les Allemands (en perpétuelle rédemption...) approuvent ; l’UE et la France désapprouvent... gentiment : l’honneur est sauf !
Pas question de sanctions massives et violentes comme contre la Russie, des protestations dans le vide suffisent bien !!

Les autres ?
Ils ne comptent pas ou seulement lorsque leurs interventions vont dans le sens des intérêts des USA et de leur principal allié...!!

Et puis, quelles sont la fiabilité et la pertinence des écolos-pacifistes qui dénoncent une guerre et en défendent une autre, sont antiracistes mais fustigent volontiers certains pays et peuples, sont antinucléaires acharnés puis pronucléaires non moins convaincus quand le vent change ?

Ah, oui, pardon, les éternels "bons" - nous ! - et "méchants" - les Autres !!
Il y a les bons morts, les bonnes guerres, les bons bombardements, les bons carnages, le bon terrorisme et les mauvais, ceux qui sont inacceptables...

Et "non aux énergies fossiles responsables de l’effet de serre et du réchauffement climatique !"
Au fait, on va se débarrasser - de force et aux forceps, comme toujours, peu importent les conséquences... - des véhicules thermiques individuels, mais avec quelle énergie vont naviguer les armadas de bateaux qui sillonnent en permanence les mers (mondialisation oblige) et voler les avions qui cernent le ciel de la Terre (commerce planétaire et tourisme de riches obligent) ?
Quid des courses automobiles, des véhicules de luxe, des véhicules anciens de collection...? Ah, oui, tolérés : contraindre les peuples, ça va ; mais les nantis, il ne faut quand même pas exagérer...
Haro VARIABLE sur le pétrole et le gaz naturel !!
Plus de plastiques... utilisé partout et pour tout ? Quoi, alors ?
Plus de bitume pour les routes ? Plus de routes ?
Plus de gaz pour nos cuisinières ?
Ah, oui, pardon, le tout électrique... avec une énergie à la pollution millénaire !
Foncez, c’est subventionné par l’Etat... Mais d’où l’Etat sort-il ses revenus, lesquels vont retomber en partie dans quelles poches...?

Nos descendants vont nous maudire avec nos déchets nucléaires laissés en héritage mais ce n’est pas grave, nous aurons fait plaisir aux industriels contemporains, nouvellement versés dans l’écologie, en renouvelant tout le parc automobile thermique privé AU NOM de l’environnement...

Et, SURTOUT, faites des économies d’électricité en vous chauffant moins... tout en roulant en voitures électriques et privilégiez les circuits courts dans vos achats - sauf ceux des produits manufacturés en Orient dans des entreprises occidentales qui se sont délocalisées et pratiquent de plus l’obsolescence programmée !!

Faux semblants à tous les étages !!!

29/12/2023 15:54 par act

après réflexion, il n’y a rien de surprenant à l’attitude actuelle des USA,
son régime "porte-avion" et génocidaire en place en Israël et Palestine occupée est loin de l’égaler,
s’il est légitime d’être horrifié et révolté par le massacre de plus de 20.000 civils Palestiniens, dont plus de 70% d’enfants et de femmes, en l’espace de deux mois,
il ne faudrait pas oublier que les USA font bien pire : des dizaines de milliers de civils, enfants et femmes comprises, massacrés en quelques secondes, autant de blessés et plus de 100.000 CIVILS massacrés dans des souffrances et circonstances atroces dans les heures et jours qui suivent. A Hiroshima, cible non stratégique et peu après à Nagasaki.
Particulièrement quand ces bombardements n’étaient pas destinés à obliger le Japon, dont l’état major se moquait du sort des civils, à capituler mais à signifier aux Soviétiques et au reste du monde que les USA n’ont aucune moralité ou limite (le Japon ne capitule pas suite à Hiroshima (6 aout) mais suite à la déclaration de guerre et à l’offensive victorieuse des Soviétiques, le 9 aout, ce avant d’être informé du bombardement de Nagasaki).

29/12/2023 22:43 par act

@Zero, merci pour votre long commentaire
mais une bonne partie n’est pas à propos : en écrivant mouvement pour la paix je ne pensais certainement pas aux partis écolos qui sont parmi les plus va-t-en-guerre, voyez en Allemagne, quelle trahison aux principes qui avaient fondé le mouvement écologiste.

Je pense à la gauche réelle, aux syndicats, aux nombreuses associations qui disposent d’employés à plein temps et dont l’objectif déclaré est le désarmement, la paix ou encore le "pas de guerre, sauf la guerre des classes".
Certaines sont actives, bougent, informent, mobilisent mais la majeure partie est ...sidérée, divisée, effrayée, etc. mais pas mobilisée.

30/12/2023 08:15 par keg

https://wp.me/p4Im0Q-69t - « JdG N° 116 – JR + 723) – Quand la réussite politique = crapulerie devient l’alchimie de caste intouchable

06/01/2024 22:53 par Zéro...

@ Act,

Je ne me suis pas fourvoyé : je vise bien le double discours des écolos-pacifistes...

Comme vous le dites parfaitement, « les autres sont sidérés », sidérés par le très osé et risqué aplomb occidental - une guerre par procuration en réalité - contre la Russie comme ils ont été sidérés par la violente répression des revendications des Gilets Jaunes et des manifestants contre la réforme des retraites par Macron et ses disciples alors que ces mouvements justes étaient soutenus par une large majorité des Français !! Ou encore sidérés par la violente réaction israélienne, que personne n’ose dénoncer au niveau de ses excès, à l’attaque du Hamas...

Liberté ? Egalité ? Fraternité ? Démocratie ? Discussions paritaires ? Ecoute des revendications populaires ? Paix ?

Ah, oui, « ce n’est pas la rue qui gouverne »... sauf en où ça arrange l’Occident !
En Ukraine, par exemple, où le Président élu a été renversé, ce qui, de fil en aiguille, a conduit à une guerre !!
Guerre voulue par les USA selon moi...

Il y a de quoi être sidérés... et déboussolés devant tant de contradictions !! Inquiets aussi de trop s’engager... au point de déposer déposer les armes sociales devant cette démocratie qui vole en éclats...

Comme il n’est pas question de révolte armée, il reste aux esprits primaires le vote bête et méchant, réactionnaire et dangereux pour les valeurs sociales et libertés : on y court !

Si vous croyez avoir tout vu avec Sarkozy et Macron, saupoudrés d’une dose de Hollande, attendez la suite...
Mais, après tout, c’est peut-être ce que veulent les Français ; les Anglais ont bien validé les partis qui ont tous suivi Thatcher - aucun n’a remis en cause en profondeur ses lois -, les Chiliens flirtent encore avec les adeptes de Pinochet (!!) et les Argentins ont voté pour un candidat qui leur promettait et va leur donner l’Enfer !!!

Vous avez dit "masochisme", "peuples masochistes"...?

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