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« Le cabinet de copains de Trump a peut-être l’air très fort, mais ces gens ont peur »

La militante canadienne Naomi Klein voit dans le nouveau gouvernement des États-Unis un coup d’État très clair des grandes entreprises. Dans un article qu’elle a écrit pour The Nation et que nous publions ci-dessous traduit en français, elle explique comment ce coup d’État a été inspiré par la peur. En effet, dans le monde entier, l’influence des mouvements sociaux qui menacent les intérêts de l’establishment ne cessent de croître. Klein estime donc que ces mouvements ont désormais une tâche difficile mais nécessaire. Et que « nous pouvons toujours les vaincre ».

Zoomons sur Washington et observons ce qui s’y passe. Les gens qui possèdent déjà une part absolument obscène de la richesse de notre planète, et dont la fortune ne cesse d’augmenter d’année en année – les derniers chiffres montrent que huit hommes possèdent autant que la moitié de l’humanité –, sont bien déterminés à s’emparer d’encore davantage. Les personnalités-clés qui composent le cabinet de Donald sont non seulement des ultra-riches, mais ces individus ont amassé leur argent en nuisant aux personnes les plus vulnérables de notre planète, et à la planète elle-même. Cela fait apparemment partie du profil requis pour le job.

Les gens qui possèdent déjà une part absolument obscène de la richesse de notre planète sont bien déterminés à s’emparer d’encore davantage.

Il y a le banquier des produits pourris, Steve Mnuchin, le choix de Trump pour occuper les fonctions de ministre des Finances. Sa « machine à expulsions », illégale, a mis des dizaines de milliers de gens à la porte de leur logement.

Passons des hypothèques à la malbouffe, c’est-à-dire à Andrew Puzder, que Trump a nommé ministre de l’Emploi. En tant que PDG de son empire du fast-food, cela ne lui suffisait pas de payer ses travailleurs d’un salaire scandaleux tout à fait insuffisant pour vivre, mais son entreprise a également été condamnée pour vol dans divers procès : des travailleurs n’étaient pas payés pour leur tâche et pour leurs heures supplémentaires.

Après la malbouffe, la fausse science. Pour diriger les Affaires étrangères, Trump a désigné Rex Tillerson. En tant que cadre de direction puis PDG d’Exxon Mobil, Tillerson a financé des recherches prétendument scientifiques et en amplifié la diffusion, tout en exerçant en coulisses un lobbying intense contre les actions internationales totalement pertinentes en faveur du climat. Ces manœuvres ont fortement contribué au fait que le monde a perdu des décennies pour sortir des combustibles fossiles et ont grandement accéléré la crise climatique. En conséquence, d’innombrables personnes perdent déjà actuellement leur habitation à cause de tempêtes et de la montée du niveau des océans, meurent à cause de sécheresses et de canicules et, au bout du compte, des millions de gens verront leur pays être submergé par les eaux. Comme toujours, les gens qui sont frappés en premier lieu et le plus fortement sont les plus pauvres, et essentiellement des non-Blancs.

Des logements volés. Des salaires volés. Des cultures et des pays volés. Tout cela est immoral. Et tout cela rapporte énormément d’argent.

Exxon Mobil compte sur les réserves d’énergie fossile. Une politique en contradiction complète avec les accords climatiques de Paris. L’entreprise a également financé des études pour justifier ses pratiques et organise un travail de lobbying intense contre le mouvement climatique. L’ancien CEO d’Exxon, Rex Tillerson, a été nommé ministre des Affaires étrangères du cabinet Trump. (Photo SEIU LOCAL 99, Flickr.)

Sous le feu

Mais un contre-courant populaire s’est développé. Et c’est précisément la raison pour laquelle ce gang de PDG – et les secteurs dont ils sont issus – se sont inquiétés à juste titre de voir leur fête approcher de la fin. Ils ont pris peur. Les banquiers comme Mnuchin se rappellent l’écroulement financier de 2008, lors duquel on a ouvertement parlé de nationalisation des banques. Ils ont assisté à la montée du mouvement Occupy et vu la résonance qu’a eue le message anti-banques de Bernie Sanders durant sa campagne.

Des patrons du secteur des services comme Andrew Puzder ont une peur bleue de la force croissante de Fight for $15 (le mouvement qui lutte pour le salaire horaire minimum de 15 dollars, NdlR), qui a engrangé des victoires dans des villes et des États de tout le pays. Et si Bernie avait gagné cette primaire qui fut étonnamment serrée, le mouvement aurait bien pu avoir un champion à la Maison blanche. On peut imaginer l’effroi que cela représente pour un secteur qui repose fondamentalement sur l’exploitation du travail afin de maintenir les prix très bas et les profits très hauts.

Il ne faut pas se leurrer : le mouvement pour le climat constitue pour Exxon Mobil une menace existentielle.

Et personne n’a plus de raisons de craindre la montée des mouvements sociaux que Tillerson. Suite à l’essor mondial du mouvement pour le climat, Exxon Mobil est sous le feu sur tous les fronts. Des oléoducs transportant son pétrole sont bloqués non seulement aux Etats-Unis mais aussi ailleurs dans le monde. Les campagnes pour le désinvestissement s’étendent comme des feux de forêt et entraînent l’incertitude pour les marchés. Et, au cours de l’année dernière, diverses tromperies effectuées par Exxon ont fait l’objet d’enquêtes judiciaires. Il ne faut pas se leurrer : le mouvement pour le climat constitue pour Exxon Mobil une menace existentielle. Les objectifs concernant le réchauffement de la Terre figurant dans les accords climatiques de Paris sont totalement incompatibles avec la consommation de tous les combustibles fossiles que des entreprises comme Exxon ont dans leurs réserves, ce qui constitue la source de leur valeur sur le marché. C’est pourquoi les propres actionnaires d’Exxon ont posé de plus en plus de questions embêtantes pour savoir s’ils étaient sur le point de se retrouver avec des paquets d’actions n’ayant plus aucune valeur.

Selon les estimations, Bernie Sanders aurait gagné l’élection contre Trump si l’appareil du Parti démocrate n’avait pas manœuvré pour faire élire Hillary Clinton à la primaire. (Photo Gage Skidmore, Flickr.)

Le monde de l’entreprise prend le contrôle du gouvernement

Telle est la toile de fond de la victoire de Trump. Nos mouvements ont commencé à gagner. Je ne dis pas qu’ils étaient assez forts. Ils ne l’étaient pas. Je ne dis pas que nous étions suffisamment unis. Nous ne l’étions pas. Mais quelque chose était bel et bien en train de basculer. Et, plutôt que de courir le risque que les mouvements continuent à progresser, ce gang de porte-parole de l’industrie des combustibles fossiles, de colporteurs de malbouffe et de prêteurs prédateurs se sont alliés pour prendre le contrôle du gouvernement et protéger leurs richesses mal acquises.

Trump et ses lieutenants rigolent bien des faibles protestations quant aux conflits d’intérêts – toute l’affaire n’est qu’un seul très grand conflit d’intérêts.

Que ce soit clair : ceci n’est pas un changement pacifique du pouvoir. C’est une prise de contrôle des commandes par le monde de l’entreprise. Ceux qui achetaient les deux plus grands partis pour défendre leurs intérêts ont décidé qu’ils en avaient marre de jouer le jeu. Apparemment, tous ces dîners fins avec les politiciens, toutes ces cajoleries et pots-de-vin légalisés insultaient leur sentiment de pouvoir de droit divin.

Désormais, ils suppriment l’intermédiaire et font ce que tout grand chef fait quand il veut que quelque chose soit fait comme il l’entend : ils le font eux-mêmes. C’est Exxon qui est ministre des Affaires étrangères. C’est Hardee qui est ministre de l’Emploi. C’est General Dynamics qui est ministre de la Défense. Et, pour tout le reste, ce sont les types de Goldman Sachs. Après avoir privatisé l’État par petits morceaux pendant des décennies, ils ont décidé de s’emparer du gouvernement lui-même. La dernière frontière du néolibéralisme. C’est pourquoi Trump et tous ses lieutenants qu’il a nommés rigolent bien des faibles protestations quant aux conflits d’intérêts – toute l’affaire n’est qu’un seul très grand conflit d’intérêts.

Surfer sur la peur de Trump

Bon, alors, que faisons-nous ? En premier lieu, nous devons toujours nous rappeler leurs faiblesses, même s’ils exercent le pouvoir de manière brutale. La raison pour laquelle le masque est tombé et que nous voyons maintenant sans fard la manière dont les grandes entreprises dirigent les choses, ce n’est pas parce que ces grandes entreprises se sentaient toutes-puissantes, c’est parce qu’elles étaient en panique.

Une partie de la base de Trump regrette déjà son vote, et cette partie ne fera qu’augmenter.

En outre, une majorité d’Étasuniens n’a pas voté pour Trump. 40 % sont restés chez eux et parmi ceux qui sont allés voter, une nette majorité a voté pour Clinton. Trump a gagné grâce à un système truqué. Et même dans ce système, il n’a pas gagné. Ce sont Clinton et l’establishment du Parti démocrate qui ont perdu. Trump n’a pas gagné avec un enthousiasme débordant et un haut pourcentage de voix.

L’establishment du Parti démocrate n’a pas jugé important de mener campagne autour d’améliorations concrètes de la vie des gens. Ils n’avaient pour ainsi dire rien à offrir aux gens dont la vie a été ruinée par les attaques néolibérales. Ils ont pensé qu’ils pouvaient surfer sur la peur de Trump, et cela n’a pas marché.

La bonne nouvelle, c’est que tout ceci rend Donald Trump incroyablement vulnérable. C’est le type qui est arrivé au pouvoir en racontant les plus gros et les plus éhontés de mensonges, en se vendant comme le champion des travailleurs qui s’opposerait enfin au pouvoir des grandes entreprises et à leur influence à Washington. Une partie de sa base regrette déjà son vote, et cette partie ne fera qu’augmenter.

L’heure est à l’optimisme

Qu’est-ce qui nous attend d’autre ? Ce gouvernement va très vite tomber sur le dos de tout le monde. On parle d’un budget du « choc et de l’effroi », (« shock and awe » est un terme militaire qui désigne l’écrasement de l’adversaire et l’anéantissement de sa volonté de combattre par l’emploi d’une très grande puissance de feu et des démonstration de force spectaculaires, NdlR) : en dix ans, 10 trillions ( c’est-à-dire 10 milliards de milliards) de dollars seront supprimés. La tronçonneuse sévira sur tout, des programmes contre la violence envers les femmes aux arts, du soutien aux énergies renouvelables aux polices de proximité. Ils pensent clairement que cette stratégie de Blitzkrieg va nous renverser. Mais ils pourraient être surpris – cela pourrait bien tous nous unir pour une cause commune. Si l’ampleur de la Marche des femmes en est un signe, nous sommes alors bien partis.

Ce gouvernement va très vite tomber sur le dos de tout le monde.

Construire des coalitions solides en des temps de politique de bunker est un dur travail. Il faut affronter des questions difficiles avant que le progrès soit possible. Et le financement de fondations et la culture de la célébrité parmi les activistes peuvent monter les gens et les mouvements les uns contre les autres au lieu d’encourager la collaboration. Mais les difficultés ne peuvent pas mener au désespoir. Pour reprendre une phrase populaire de la gauche en France, « l’heure est à l’optimisme, laissons le pessimisme pour des temps meilleurs ».

Personnellement, je ne peux pas vraiment mobiliser de l’optimisme. Mais, en ce moment où tout est menacé, nous pouvons et nous devons faire appel à notre détermination la plus inébranlable.

Naomi Klein

 http://solidaire.org/articles/naomi-klein-le-cabinet-de-copains-de-trump-peut-etre-l-air-tres-fort-mais-ces-gens-ont-peu

COMMENTAIRES  

17/02/2017 10:20 par D. Vanhove

"Le monde de l’entreprise prend le contrôle du gouvernement
Telle est la toile de fond de la victoire de Trump. Nos mouvements ont commencé à gagner. Je ne dis pas qu’ils étaient assez forts. Ils ne l’étaient pas. Je ne dis pas que nous étions suffisamment unis. Nous ne l’étions pas. Mais quelque chose était bel et bien en train de basculer. Et, plutôt que de courir le risque que les mouvements continuent à progresser, ce gang de porte-parole de l’industrie des combustibles fossiles, de colporteurs de malbouffe et de prêteurs prédateurs se sont alliés pour prendre le contrôle du gouvernement et protéger leurs richesses mal acquises."

...cela ne vous fait pas penser à qq’un d’autre...?
changez le nom Trump par Macron et on sera à peu près dans la mm configuration, avec en toile de fond, l’alternative de gauche emmenée par JLM... mais qui risque de ne pas être "assez forte" ou "pas suffisamment unie"...

dans tous les cas, on est prévenus... enfin, nous sur ce site, on le sait ss doute déjà, mais comment faire passer cette analyse à ceux qui ne sont pas assez informés des enjeux...?

17/02/2017 11:07 par macno

Il n’y a qu’une seule chose de sinon juste du moins pertinente dans cet article : Selon les estimations, « Bernie Sanders aurait gagné l’élection contre Trump si l’appareil du Parti démocrate n’avait pas manœuvré pour faire élire Hillary Clinton à la primaire. » (sous la photo de Bernie Sanders).
Question 1) - pourquoi le parti Démocrate a-t-il tout fait pour écarter Bernie Sanders, jusqu’à tricher honteusement et provoquer ainsi la démission de sa présidente Debbie Wasserman suite à la publication par Wikileaks d’environ « 20.000 messages internes au parti démocrate dévoilant une possible tentative de déstabilisation de Bernie Sanders lors des primaires pour la Maison Blanche ».
Question 2) - pourquoi les Démocrates ont-ils honteusement rejoint et sont devenus eux-même néoconservateurs & faucons.
Question 3) - pourquoi Naomi Klein n’a-t-elle rien remarqué ?

17/02/2017 17:36 par depassage

@Macno
C’est les mêmes questions que je me suis posé. Naomi KLEIN est une idéologue et comme tout idéologue elle se fait piéger par son idéologie. Une bonne perception idéologique ne suffit pas. D’une part, Bernie Sanders n’avaient aucune chance d’accéder au pouvoir (la preuve, il a été écarté par son propre parti) et de deux, même s’il avait accédé au pouvoir, on ne l’aurait pas laissé gouverner comme on ne laisse pas Trump le faire à l’heure actuelle.

Elle parle d’un coup d’état, ce qui est juste, mais ne précise pas contre qui. Il s’agit d’un coup d’état contre les néoconservateurs qui eux-aussi, sont parvenus au pouvoir par un coup d’état opéré en 2001qui a débouché sur toutes les guerres qu’on a connu depuis. (Irak, Afghanistan….). Derrières ces coups d’états, s’affrontent deux visions du monde désincarnées, entre lesquels les choix sont difficiles à faire. L’une prône la mondialisation à tous crins sous la férule des Etats-Unis, l’autre prône l’intérêt des États-Unis avant tout le reste. Aucune ne défend un changement du système économique.

Ces deux visions du monde donnent lieux à deux visions politiques qui ne sont pas antagonistes. L’une veut avoir le beure et l’argent du beure, exploiter tout azimut le monde à ses fins en créant et en s’alliant avec des aristocraties locales partout dans le monde jusqu’à en constituer un gouvernement mondiale qu’on connait sous le label de la communauté internationale. L’autre veut faire un retour à l’état nation comme auparavant, en renforçant sa domination sur les autres nations sous couvert de défense de la nation. La démocratie et l’écologie dans les deux cas restent des cache-sexes qui ne cachent rien. Affrontement idéologique de type religieux qui ne pourra pas avoir d’impact sur la réalité mais sert à renforcer des positions et à attirer des adeptes.

Pour ma part, je penche pour la politique du retour à l’état nation et à la collaboration entre nations pour la simple raison que je considère que c’est par les changements locaux qu’on accédera aux changement globaux, en prenant tout simplement l’exemple de Cuba. Mais rien n’est garanti et rien n’est sans danger.

17/02/2017 22:08 par Geb.

Naomi Klein est une "idéologue". Mais surtout une idéologue formatée par l’idéologie dominante US.

Quant on peut lire dans son analyse que :
Des patrons du secteur des services comme Andrew Puzder ont une peur bleue de la force croissante de Fight for $15 (le mouvement qui lutte pour le salaire horaire minimum de 15 dollars, NdlR), qui a engrangé des victoires dans des villes et des États de tout le pays.
On comprend tout de suite que sa compréhension des buts à atteindre et surtout des moyens pour le faire est strictement limitée.

Penser que le "Système" pourrait être "effrayé par une victoire entraînant une simple augmentation des salaires, même si elle représente une dépense conséquente, et que celle-ci pourrait mettre en balance sa toute puissance est non seulement naïf, mais aussi très décevant de la part de l’Auteur de "La Stratégie du Choc". Ni même prendre en compte que toute augmentation de salaire en période de récession et incapacité à faire payer par l’extérieur ce déficit serait automatiquement répercuté sur le pouvoir d’achat de ceux qui auraient été augmentés.

Dans cet ouvrage, qui dénonçait les méfaits des "Chicago Boys" sur l’Economie mondiale en général, elle faisait preuve d’une analyse plus fouillée, même si son analyse était déjà limitée par ses propres limitations culturelles et économiques. Naomi n’est pas marxiste. Ce qui est très regrettable car ceux qu’elle prétend dénoncer le sont, eux. Ce qui leur permet de mieux comprendre comment continuer à exploiter le Prolétariat.

"Ces gens" ont "peur". C’est l’évidence. "Peur" parce qu’ils comprennent qu’on leur a dévoué un rôle d’alternance qui ne va pas tarder à se transformer en celui de bouc émissaire. "Peur" parce qu’ils savent aussi que ceux qui les ont élus, sont ceux qu’ils ont eux-même créés, les "déplorables". En les tordant, les volant et en les envoyant à la rue. Et ils savent aussi qu’il s’agit de la partie "dure" de leur "électorat". La partie "armée jusqu’aux dents" et qui sait se servir de ses armes. Et ils ne savent pas ce qui va réellement se passer si cet électorat, gorgé de "IIème Amendement" et d’"America Great Again" jusqu’au cou réagit à leur trahison. Les anecdotes telles celles du "Ranch de Buddy" ne sont pas faites pour les rassurer.

Soros qui "mobilise" actuellement "contre" eux la prétendue gauche bo-bo d’Obama et Clinton, pourrait dans un deuxième temps AUSSI mobiliser leur électorat déçu de la même façon. Histoire de dégorger les vieilles rancunes et remettre les pendules politiques à zéro. Je verrai même très bien dans l’absolu, Flynn, le Général trahi par "The Donald", bien placé pour mener un combat moins prosaïque contre les "traîtres" en prenant la tête des "déplorables" trahis.

Je ne pense pas qu’ils aient eu le temps à ce jour d’avoir peur de l’Etat profond qui guette en retrait. Je ne suis même pas certain que Trump et son entourage soient réellement persuadés de son existence concrète. Ils n’ont pas encore compris qu’ils ont été propulsés où ils sont uniquement pour que, (Comme dans le Guépard), "Tout change pour que rien ne change".

Ce qui va faire l’immense différence, entre un éclatement économique de l’Etat fédéral ou / et un éclatement violent par suite d’un conflit interne c’est la capacité des nations du monde alternatif, (Russie, Chine, et satellites) à gérer la rapidité de l’écroulement du dollar au commerce extérieur au profit d’un panier de DTS, et d’échanges économiques en devises alternatives ou ils seront majoritaires.

L’Etat profond capitalo-financier, qui n’a pas de Pays, pas de Patrie, et encore moins d’Humanisme, joue déjà contre son camp pour sauver les meubles et tenter de s’intégrer dans les nouveaux mécanismes économiques globaux alternatifs. Et il va tenter de rester au moins un partenaire égal aux autres à défaut de rester le partenaire privilégié. L’Etat profond n’a aucune envie de finir atomisé, ni au sens propre, ni au sens figuré, Sauf accident...

Une guerre où il n’y a pas de gagnant, ou bien une guerre où ça n’est pas vous qui gagnez, (C’est pareil que pour qui perd), c’est pas bon pour les affaires. Et EUX ils sont "Les Affaires.
Et "quand les "affaires" s’arrêtent", (A déclaré très justement Jack Ma* à Davos)... "C’est la guerre qui commence".

Comme l’analyse très justement "Le Saker" dans un autre post sur "Le Saker Français" et "LGS" : "C’est foutu, les gars".
En tant que Russe d’origine, vivant aux States, il est aux premières loges pour analyser la partie de poker menteur. "Le Saker" n’est pas "communiste", loin de là, mais contrairement à Trump et sa clique de bras cassés il est profondément "marxiste" dans ses analyses économiques.

Dans l’Histoire, avec un grand "H", le déclin de l’Empire américain, (Et des larbins tels ceux de l’UE), commence à ce jour.

*Jack Ma est le patron d’Alibaba. Un des plus gros cartels chinois de vente par correspondance.

17/02/2017 22:10 par macno

@ depassage.
Comme souvent il me semble, nous sommes d’accord sur l’essentiel à une "nuance" près, quoique peut-être un peu conséquente, qui a entraîné la "révolte" de Donald Trump, celle ci :
« Ces deux visions du monde donnent lieux à deux visions politiques qui ne sont pas antagonistes. »
Je pense au contraire qu’il y a deux mondes totalement opposés et qui même se combattent dans un même système...bien évidemment capitaliste.
Le Monde de le Finance & le Monde de l’Entreprise. C’est schématique il n’y a pas de frontières si tranchées que cela en réalité.
Un exemple vite fait, je n’ai pas révisé (!) :
- Le "Monde de l’Entreprise" ne peut être que d’accord par exemple avec les "énergies renouvelables" car elles amènent au-to-ma-ti-que-ment ce que "le Monde de l’Entreprise" adore, c’est à dire de l’investissement, de l’activité, de la plus-value et des profits (miam !).
Il veut qu’on lui foute la paix et redoute par dessus tout quelque Pouvoir au-dessus lui, et qui plus est Mondial. Voir les Libertariens.
- Le "Monde de la Finance" lui, il n’en a strictement rien à faire "de l’activité, de la plus-value et des profits" tant qu’il ne détient pas le Pouvoir Mondial, son objectif quasi-obsessionnel, puisqu’il arrive à créer des gigantesques profits sans pratiquement aucune activité, C’est balèze, non ? Demandez donc aux traders, ils savent faire...
« Naomi KLEIN est une idéologue et comme tout idéologue elle se fait piéger par son idéologie. » Très bien vu !
« Pour ma part, je penche pour »....moi aussi un Monde simplement multipolaire, et surtout pas de N.O.M..

18/02/2017 04:40 par depassage

@Macno
Vous avez raison et je ne vous contredis pas dans la contradiction qui existe l’entreprise et la finance. J’ai usé du mot antagonisme pour dire que le monde de l’entreprise et celui de la finance s’opposent et se complètent en même temps. La finance sans entreprise ne peut pas exister. C’est l’entreprise qui crée la plus-value et c’est la finance qui l’empoche pour l’essentiel. L’argent de la spéculation agit comme une pompe et pompe la plus-value présente et future des entreprises. À défaut, il va mourir ou il va participer à l’inflation s’il ne trouve pas un créneau qui le valorisera. Le monde de la finance et le monde de l’entreprise se partage la plus-value, donc on ne peut pas dire qu’ils sont antagonistes. Par contre, les deux mondes pris ensemble et le monde du travail, il y a antagonisme. C’est une vue schématique, mais c’est la vue la plus proche du scénario réel où antagonismes et contradictions pullulent à tous les niveaux et entre tous les acteurs et facteurs qui rentrent en scène et se rencontrent.
@Geb
Trump est conscient de l’état profond, mais il n’a pas de stratégie définie pour l’affronter. L’image qu’on donne de lui est complètement biaisée. Il essaye d’améliorer son image mais n’arrive pas à l’imposer. Toutes les choses qu’on présente sur lui sont tronquées. Étant du sérail, il lui est difficile de savoir sur qui compter et de qui se méfier. Il n’est qu’à ses débuts pour le moment, qui vivra vira. En fait, il n’est qu’un représentant d’une tendance qui a du mal à s’affirmer. Pour le moment, il passe son temps à donner des gages aux uns et aux autres sans plus de perspectives.

18/02/2017 08:44 par banal

Très bon article de Naomi Klein qui montre bien ce qu’est en réalité Trump et qui sont ses conseillers, même si elle est un peu optimiste : c’est l’hyper réaction qui a amené Trump au pouvoir parce que le monde se droitise, et que ce n’est pas près de changer.
Arrivent les 3 commentateurs trumpistes habituels, qui se félicitent mutuellement de tenir bon leurs positions aujourd’hui intenables sur Trump et sa bande tarés suprémacistes blancs et affairistes milliardaires.
Là ils disent un peu portnawak mais ils s’en prennent à la méchante idéologue qui ose s’en prendre au grand Donald.
Plouf, plouf... Barre de rire, allez une jolie chanson pour eux.

18/02/2017 09:41 par macno

@ Geb. « Naomi Klein est une "idéologue". Mais surtout une idéologue formatée par l’idéologie dominante US. »
Oh que non !
Et puis c’est quoi cette « idéologie dominante US » ?
Naomi Klein baigne simplement à fond dans la pensée de la Gôche/bobo et même de la Gauche tout court...
Elle ne peut en aucune manière intégrer que quelqu’un comme Trump puisse apporter des solutions (quelle horreur !).
Elle ne peut pas sortir du postulat, "tout ce qui est de gauche est bon, tout ce qui est de droite est mauvais" : « Les gens qui possèdent déjà une part absolument obscène de la richesse de notre planète sont bien déterminés à s’emparer d’encore davantage », c’est bien simpliste comme analyse !.
Et quand elle reprend à son compte que « les derniers chiffres montrent que huit hommes possèdent autant que la moitié de l’humanité », c’est dommage de le dire, mais c’est totalement faux (on verra plus tard pour la démonstration). Mais ça marque bien les esprits sans toucher véritablement au Système.
[Dans ce sens je rejoins le fait qu’elle ne serait pas marxiste, ça tombe bien, moi non plus, ou comme Mr Jourdain, je le serais sans le savoir. Tous ceux qui se prétendent d’un "....iste", son prisonniers de cet "....iste", même les anarchistes (dur !). Fin de la parenthèse.]
Le mouvement "Fight for $15" comme son nom l’indique est du domaine syndical, pas de celui de la politique (les analyses de Naomi Klein étaient principalement du domaine politique). La "politique" c’est de mettre en œuvre un système économique qui peut satisfaire (voire plus si "affinités" !) les revendications syndicales notamment celle de donner $15 de l’heure. On fait très souvent la confusion entre ce qui est du domaine syndical et ce qui est politique. J’ai bien connu le premier...
Je vais arrêter là car tout dans cet article n’est qu’un amoncellement de contre-sens qui apparaissent dès son introduction :
« La militante canadienne Naomi Klein voit dans le nouveau gouvernement des États-Unis un coup d’État (!?) très clair des grandes entreprises », et qui plus est « ce coup d’État a été inspiré par la peur (!?) »
Mon commentaire qui suit est très simple et se résume ainsi : (!?!?), sinon comment diable continuer à l’aborder car tout y est mauvais et simpliste.
J’ai rarement vu un article de gauche aussi simpliste, et je ne reconnais pas ici la griffe de Naomi Klein.
Il y a au moins un Démocrate clairvoyant : « Ils font tout ce qu’ils peuvent pour renverser Trump », c’est un Démocrate qui parle, enfin un qui ne marche pas à côté de ses pompes...
Et qui sont ces "ils" ?
Bonne question...
https://francais.rt.com/international/34086-administration-trump-est-attaquee-par-etat-profond-democrate

18/02/2017 18:07 par depassage

@banal
Ce n’est pas une attaque contre vous, mais une attaque contre un courant d’idées qui existe et que vous reprenez. Les idées sont toujours bonnes, elles ne mangent pas du pain et tant que ceux qui les détiennent ne s’avisent pas à les mettre en pratique, tout va bien. La couleur des idées importe peu au réel. Des idées de différentes couleurs, une fois mises en pratique, peuvent l’infléchir dans la même direction. Une direction complètement inverse que celle prônée par la couleur des idées. On aimerait tous que nos idées soient en adéquation avec la réalité et ainsi agir sur elle pour le bien de tous. Après tout, on est des êtres sociaux et on est tous conscient plus ou moins que notre existence dépend de celles des autres comme notre mort pour une partie.

Quand on se met à dénoncer quelque chose avec sincérité comme un mal ou une dérive, la moindre des choses est de s’en assurer qu’on n’est pas en train de la renforcer en pratique.
Et bien sans le vouloir, vous êtes entrain de renforcer le fascisme, parce que le fascisme n’est pas inné, n’est pas propre à une race ou à une religion. Le fascisme historique est né, a vécu et a ses origines dans le partage du monde et l’accès aux matières premières par les puissances économiques de cette époque. Ce qui bout actuellement, même s’il reste motivé par les mêmes ressorts humains, est beaucoup plus dangereux et porte sur une question de survie ou de la disparition de notre humanité.
Alors réfléchissez bien avant de soutenir telle ou telle sornette. Le fascisme est un produit du capitalisme qui pour mieux se préserver est allé se cacher dans une abstraction qu’on appelle la finance qui construit et détruit les entreprises comme bon lui semble sans se soucier du gaspillage matériel et humain que cela puisse entrainer. La finance est devenue le moteur d’une machine destructrice que seule sa finalité propre intéresse. Si les idées sont toujours en retard par rapport à l’évolution du réel, cela reste un moindre mal tant que ces idées ne se sont pas muées en croyances. C’est ce qui arrive souvent et c’est qui est le plus dangereux.

Je termine par vous lancer un défit : expliquer moi pourquoi un ramasseur d’orange marocain gagne environ 0,25 $ l’heure et un ramasseur d’orange américain gagne environ de 7 à 8 $ l’heure. (Si ce dernier travaille au marché noir, c’est une autre affaire)

18/02/2017 18:10 par Feufollet

Voilà Naomi Klein qui nous revient encore une fois
Se serait elle remise de son dernier choc ?
Nous savions déjà qu’elle est plus proche des Rockfeller que de Trump
Ne serait elle pas également proche des mouvements contestataires de Soros
Trump a été élu comme/parce que anti-globaliste
Démontez Trump et vous aurez l’autre clique à Soros
Avec le globalisme total et toutes ses vertus de destruction totale

18/02/2017 19:06 par depassage

@Macno
Se dire marxiste n’est le gage de rien. Marx est parmi ceux qui ont introduit l’esprit scientifique dans les sciences sociales, l’économie et la philosophie particulièrement. Il donne la primauté à la matière en tant que fait observable sur la spéculation incontrôlable des idées qu’invente l’esprit. En un mot, les idées ne doivent pas avoir comme domaine d’exercice des entités inventées par l’esprit humain sans support observable et accessible par la raison. Tout scientifique est marxiste, même s’il peut tricher avec sa conscience comme bon lui semble.
En observant une pierre sur le sol, je ne peux qu’admettre ce fait. Mais si quelqu’un vient me dire qu’il a observé la même pierre en train de flotter au niveau de son nez, alors que ni lui ni la pierre ne se trouvent en apesanteur, je ne suis pas obligé de le croire et personne ne doit être obligé. Mais dans la vie, une telle impossibilité peut être admise par beaucoup de personnes sans le moindre doute. Pourquoi ? La réponse existe, mais elle peut être niée à son tour. Voilà le dilemme.

18/02/2017 19:37 par Geb.

@ macno.

Par le "démocrate clairvoyant", vous désignez Dennis Kucinich je suppose ???

En effet sa dernière intervention est assez documentée. mais vu qu’on ne l’a pas beaucoup entendu lors de la campagne présidentielle et qu’apparemment d’après ce que j’ai pu lire de lui alors il était "plutôt" du côté de Clinton que de Trump c’est pour moi une analyse d’arrière-garde, disons un constat à postériori. Je ne lui reproche pas d’avoir "préféré" Hillary. Michaël Moore aussi. Et après tout elle aussi est "Démocrate", pour un "déplorable", presque une bolchévique.

Pas Trump.

Quand je parle d’idéologie Made in USA, je fait volontairement un distingo par rapport à l’idéologie dominante de chez nous. On ne peut en aucun cas comparer une situation politique telle que celle des USA ou la France apparaît comme un "pays communiste" et est traitée en tant que tel, et ou la pensée profonde populaire est entièrement teintée à "l’exceptionalisme des Etats-Unis" et à "leur rôle civilisateur" pour la majorité des citoyens, et l’idéologie dominante capitaliste européenne qui garde encore une teinture de progressisme et de révolte ancré dans les gènes de son prolétariat par des siècles de combat contre les différents pouvoirs. Imaginez simplement aux States un émule de Macron faisant une référence pénitente au génocide indien ou aux 200 ans de crimes de guerre commis par les pouvoirs successifs.

Démocrates ou Républicains, ils sont TOUS dans la même narrative : "L’Amérique au dessus du Monde entier". ce qui n’est pas sans rappeler le tristement célèbre "Dutschland Über Alles" nazi.

Pour en revenir à Naomi Klein, elle est aussi elle même pétrie de cette idéologie même si elle en reconnaît les crimes elle a tendance à les imputer à des personnes plutôt qu’au système lui-même. Pour mon compte le seul que je connaisse en tant que,sociologue et dialecticien de réaliste, c’est Noam Chomsky, qui lui est hors de l’idéologie dominante.

Où vous avez raison c’est quand vous dites qu’elle ne peut appréhender qu’un "droitier" puisse a faire "mieux" qu’un Démocrate pour le Peuple américain ainsi que pour les autres pays qui sont victimes de la politique extérieure étatsunienne.

Mais elle ne le peut pas tout simplement parce qu’elle est restée dans le système binaire et qu’elle pense toujours que les "Démocrates" sont les bons et que les "Républicains" sont les mauvais. Et que ce qui foire ce sont les hommes et pas ce qui de manière occulte les met au Pouvoir.

Personnellement j’ai moi aussi pendant un instant voulu laisser à Trump le bénéfice du doute. Et même milliardaire, même enrichi en suçant le sang du Peuple, il aurait pu faire s’il avait voulu. Ne serait-ce que faire comme il l’avait déclaré pour rendre une partie de ce que le pays lui avait "donné". Tout rustre qu’il est il avait une bonne base populaire et les moyens financiers. Il en serait probablement mort mais au moins ça aurait eu du panache !

Or il s’est fait rouler dès le départ en devenant le candidat alternatif de l’Etat profond, et le futur bouc émissaire pour préparer le pays à encore plus de fascisme, plus de crimes à l’extérieur, et encore plus de pauvreté. C’est d’ailleurs le rôle qui est prévu pour être assigné à MLP en France. Les "Maîtres du Jeu", ou auto-déclarés tels, n’ont pas beaucoup d’imagination et tentent toujours d’appliquer aux autres cultures les méthodes qui marchent chez eux. On a vu les résultats partout ou ils sont passés.

Et on ne peut mettre le niveau de conscience politique d’un Pays créé sur un génocide, par des colons rapaces, pays qui n’a eu de cesse depuis sa fondation de déstabiliser et coloniser le monde entier à son bénéfice, qui n’a jamais eu de guerre sur son sol, sinon une guerre civile au bénéfice de son propre capitalisme, et surtout au bénéfice de sa classe dominante, et les pays de l’ancien monde ou les valeurs sociales et humaniste ont eu le temps de s’inscrire dans le patrimoine génétique des individus à travers de nombreux événements dramatiques, invasions, génocides, colonisations, décolonisations. Et ceci depuis au moins l’Empire romain, sinon avant.

Ah, et aussi : Oubliez le concept de "Bo-Bo" quand vous parlez des "soc’dem" nantis aux USA. C’est un concept purement franco-français, (Je dirai même parigot-parisien), et il suffit de sortit des frontières de l’hexagone pour s’apercevoir qu’ailleurs ça n’existe pas. Ni sur le fond, ni sur la forme. Allez simplement en Italie ou en Hollande, (hors quelques initiés pan-européens), et essayez d’expliquer de quoi il s’agit à quelqu’un dans la rue.

Déjà, à Saint-Flour, c’est pas évident.

18/02/2017 20:34 par banal

@depassage
vous dites :

sans le vouloir, vous êtes entrain de renforcer le fascisme,

mdr. Ceux qui soutiennent le fascisme, du moins une certaine forme, ce sont les trumpistes décomplexés comme vous qui soutiennent Trump et sa bande de demeurés profonds, ses suprémacistes blancs ses milliardaires véreux.
Et vous ne le faites pas sans le vouloir, c’est en toute connaissance de cause que vous le faites.
Preuve de plus d’une vérité de base que chacun connait.
Quant à votre défi la réponse est simple : c’est l’injustice et l’inégalité dans le monde entier qui fait que , par exemple, la famille Fillon peut gagner 1,5 millions d’euros sans rien foutre, et que le père Trump et son entourage de fins de race consanguins peuvent être milliardaires parce que leurs parents l’étaient. Et que pour que ceci existe il faut 99% de pauvres, dans le monde entier.

18/02/2017 20:37 par banal

@depassage
vous dites :

sans le vouloir, vous êtes entrain de renforcer le fascisme,

mdr. Ceux qui soutiennent le fascisme, du moins une certaine forme, ce sont les trumpistes décomplexés comme vous qui soutiennent Trump et sa bande de demeurés profonds, ses suprémacistes blancs ses milliardaires véreux.
Et vous ne le faites pas sans le vouloir, c’est en toute connaissance de cause que vous le faites.
Preuve de plus d’une vérité de base que chacun connait.
Quant à votre défi la réponse est simple : c’est l’injustice et l’inégalité dans le monde entier qui fait que , par exemple, la famille Fillon peut gagner 1,5 millions d’euros sans rien foutre, et que le père Trump et son entourage de fins de race consanguins peuvent être milliardaires parce que leurs parents l’étaient. Et que pour que ceci existe il faut 99% de pauvres, dans le monde entier.

18/02/2017 20:48 par banal

@Geb

Ah, et aussi : Oubliez le concept de "Bo-Bo" quand vous parlez des "soc’dem" nantis aux USA. C’est un concept purement franco-français, (Je dirai même parigot-parisien),

Ben non. Voici un lien utile qui démystifie la non compréhension sur laquelle repose le "concept" de bobo :
citation :

Le terme bobo vient de bourgeois bohème mais c’est en réalité un terme américain qu’on a récupéré et qui évoquait les trentenaires américains travaillant dans la communication ou les métiers créatifs, avec des revenus conséquents et un mode de vie marqué par le non conformisme. Mais aujourd’hui en France, la plupart de ceux qu’on appelle ’’bobos’’ sont loin d’être fortunés, c’est pour ça qu’ils fréquentent des cafés comme Les Folies d’ailleurs, parce que la pinte y est moins chère qu’ailleurs ! C’est un mot fourre-tout qu’utilisent aussi bien les militants du FN que du NPA, donc un terme dont il conviendrait de se méfier, quand même ! Ce sont ces soi-disant "bobos" qu’on tient pour responsables de la perte d’une identité populaire dans les quartiers de l’Est parisien. Mais pourquoi donc n’auraient-ils pas droit de cité dans ces quartiers ? Où doivent aller les jeunes qui sont pourvus d’un capital culturel et n’ont pas d’argent ? Devraient-ils partir pour quelque lointaine banlieue ? On finirait par le leur reprocher aussi. Ils font le choix de se priver de plus de la moitié de leur revenu pour vivre dans quelques mètres carrés à Paris et ça les regarde !

18/02/2017 22:00 par depassage

@banal
Votre réponse est une insulte et rien d’autre. J’acquiesce.

mdr. Ceux qui soutiennent le fascisme, du moins une certaine forme, ce sont les trumpistes décomplexés comme vous qui soutiennent Trump et sa bande de demeurés profonds, ses suprémacistes blancs ses milliardaires véreux.
Et vous ne le faites pas sans le vouloir, c’est en toute connaissance de cause que vous le faites.

18/02/2017 23:41 par depassage

@ Banal
Pourquoi vous ne pouvez pas voir dans le mot bobo quelqu’un qui a peur qu’on lui fasse du mal tout simplement.? Un bobo est un petit mal, mais beaucoup bien d’autres choses.

19/02/2017 00:10 par V. Dedaj

@ Banal

Tout ce que vous énoncez sur Trump, vous pourriez l’énoncer pour n’importe quel candidat à la présidence du Bi-partisme US. (à part B. Sanders, n’est-ce pas...). Eprouver un soulagement (même passager) à la défaite de H. Clinton n’a rien d’idéologique, pas plus que la satisfaction immédiate d’avoir évité un accident de voiture en donnant un coup de volant. Il n’est pas dit qu’en évitant l’arbre, on ne tombe pas dans le ravin, mais que voulez-vous, le premier était certain, le deuxième est encore "peut-être". Il suffit d’être convaincu que Clinton allait nous entraîner vers la catastrophe et, personnellement, je l’étais. Donc, on a évité l’arbre et voici le ravin. Des suggestions, à part tenter de convaincre quelqu’un ici que LGS et ses lecteurs auraient quoi que ce soit de commun avec Trump ?

19/02/2017 20:56 par Geb.

En fait je pense aussi que personne ici n’a rien de commun avec Trump, sinon, comme le dit Viktor, un soulagement commun lors de l’éviction d’Hillary.

Mais le jeu des bascules n’est pas toujours évident pour ceux qui ne suivent pas et fonctionnent au feeling au lieu d’aller en profondeur dans la durée lors de l’analyse.

Ce qui fait les bons analystes c’est l’art de précessionner les situations.

Par exemple, pour rebondir sur la situation électorale en France aux présidentielles j’ai lu ce matin sur le "Saker francophone" une analyse de Emmanuel Leroy, (Qui était pour moi à ce jour un illustre inconnu), qui rejoins ma propre analyse sur la façon de voir comment en privilégiant une place de deuxième au deuxième tour le système pourrait favoriser l’élection de MLP.

http://lesakerfrancophone.fr/mondialisation-2-0-pourquoi-le-systeme-peut-jouer-la-carte-marine-le-pen

Evidemment personne ici ne souhaite que MLP soit élue. Mais personne ne souhaite non plus que Macron soit élu sur un programme similaire à celui de MLP sur des bases occultes.

Quand j’ai écrit sur LGS que "Mélenchon ou rien il n’y a plus d’autre solution",
https://www.legrandsoir.info/melenchon-ou-rien-il-n-y-a-plus-d-autre-solution.html
il s’agissait de signifier qu’il n’y avait plus d’autre solution pour un progressiste comme vote possible. Cela ne signifiait pas qu’il n’y aurait personne d’élu. Ni que Mélenchon serait cet "élu".

Je suis moi-même persuadé que si Mélenchon arrive second et est présent au deuxième tour ce sera MLP qui sera élue. Et pas Macron, qui vient de se saborder en jouant à l’Humaniste et en s’aliénant les voix des Rapatriés d’Algérie et des Sionistes de la Diaspora pied-noire, ainsi que des racistes et colons nostalgiques de tout poil, avec ses déclarations lors de son voyage en Algérie. Certains verront dans ses déclarations un sursaut d’Humanisme, moi personnellement j’y vois une manoeuvre, soit hypocrite et hors de propos, ne correspondant à aucun aspect connu du personnage, soit, (volontairement), maladroite. Parce qu’il n’était pas obligé de faire cette déclaration. Il n’y avait aucune pression pour cela en ce moment.

Macron est un homme d’"Appareil", (Pas n’importe quel "Appareil" - Celui des Rothschild, un des plus létaux du Monde), et s’il lui était demandé d’embrasser les pieds de la momie de Lénine il le ferait sans hésiter pour le compte de ses maîtres.

Mais comme je l’ai précisé, si le Système pousse Mélenchon, (Et s’il y a une aide souterraine de la part du système il sera deuxième), afin de favoriser le vote MLP, comme dans toute action négative la réaction positive va être de faire de Mélenchon et de son Front la plateforme antifasciste par excellence.

Premièrement cela le contraindra, (Au cas il ne le désirerait pas), de faire de l’avant et de la surenchère sur ses positions confirmées. Ensuite cela nous permettra à NOUS, et à ceux qui ont besoin de se recentrer sur une structure commune de résistance, d’utiliser ces positions comme base idéologique.

Que personne ne se fasse d’illusion. Que ça soit MLP ou Macron, le programme prévu sera le même pour nous et les masses. Avec l’avantage qu’avec MLP ça sera comme avec Trump : Elle ne pourra plus se cacher derrière des illusions "démocratiques" ou "antifascistes" si elle va au bout de son programme.

Ceux de notre bord qui n’auront pas compris ne comprendront jamais, sinon devant le poteau d’exécution... Et il sera alors trop tard pour eux.

Le Système nous fait le cadeau, (Par force), de nous opposer des adversaires clairs et nets. Je pense que nous n’avons pas le droit de louper l"occasion, surtout si nous créons un bastion tenable, réaliste, et développable dans le temps. Parce que le temps et la dégradation rapide de l’Empire et de son système économique jouent en notre faveur. L’erreur des adversaires de Trump c’est de jouer leur partition à travers celle de Soros et des néocons démocrates. S’ils avaient la chance d’avoir un Mélenchon, (Sanders c’est trop tard, Kucinich, ou Adler, ou similaires, c’est trop tôt), il pourraient revoir le problème en positif. Peut-être même en récupérant une partie de son électorat qu’il va trahir allègrement en lâchant prise.

Partie pas à négliger en cas d’urgence dans le contexte usaméricain, vu que ce sont ceux qui ont les fusils...((- :

La seule "inconnue" réelle en France reste la personnalité même de JLM. Mais qui aurait pu préjuger de ce que deviendraient un Castro ou un Guevara après avoir renversé Batista, ou un Poutine, ("Petit" lieutenant-colonel du "KGB"), après Eltsine ??? Souvent ce qui compte dans les "personnalités" de pointe c’est bien plus ceux qui les propulsent et les soutiennent d’en bas, bien plus les conditions environnementales objectives, que les personnalités elles-même.

A condition qu’elles aient un ego résistant, et restent fidèles à leurs engagements et à leurs convictions officiellement déclarées.

20/02/2017 03:03 par depassage

@Geb
Si quelqu’un peut rêver qu’un homme ou une femme de gauche puisse devenir président des Etats-Unis, il faut le signaler comme un fou à lier. Ce n’est pas parce que les états-uniens sont mauvais ou qu’ils sont inhumains, mais parce qu’ils sont cimentés plus par une façon de vivre que par une façon de penser quelconque (culture). Le pays n’avait pas connu différentes phases historiques dont il garde la mémoire. La seule mémoire qu’il possède comme mémoire collective, ce sont les mémoires des différentes communautés qui le composent en relation avec leurs pays d’origine. Mémoires très conservatrices par nécessité de chaque communauté de garder son identité. Son unité n’a pas été forgée par un passé commun, mais par l’industrialisation et la rapacité du gain (le capitalisme). D’abord sous la tutelle des puissances européennes, particulièrement l’Angleterre, ensuite en pays indépendant. Cette rapacité a été encouragée par l’immensité du territoire qu’il fallait à tout prix maitriser et exploiter. L’industrie a uniformisé le mode de vie des américains. Un américain peut se sentir chez lui partout où il va sur le territoire américain. Il ne pourra être dépaysé que par rapport au climat et à la géographie des lieux, mais non pas par rapport aux enseignes commerciales, hôtels, motels, bars et beaucoup de choses. Sans trop exagérer l’américain est ce qu’il consomme et qu’il lui est offert par une industrie quasi monopoliste par secteur. Comme le mécénat, la sponsorisation intéressée, le mythe du héros, les dons, les legs aux organismes non lucratifs de toutes sortes, un industriel ou un banquier a toutes les raisons du monde pour se sentir comme un bienfaiteur de l’humanité.

Je suis complètement d’accord avec vous Geb, les USA, n’ont absolument rien avoir avec la France et beaucoup de pays européens. La seule chose qu’on peut attendre d’eux est qu’ils s’assagissent et mettent un frein à leurs convoitises. C’est leur demander l’impossible même si on peut le rêver. La vraie solution est dans la capacité de résistance de ses adversaires ou qu’ils désignent tels. La manière dont est traité Trump par les médias fait froid au dos. C’est les médias qui disent ce qu’il a dit. Rares sont les fois où il le laisse parler amplement comme avec Obama. Ils vont faire de lui soit une chiffe molle, soit….

@ banal
Sans rancune ! Parfois on se retrouve excéder par bien des choses et non pas par un commentaire sur un blog, mais on le laisse transparaitre malgré soi.

21/02/2017 09:39 par banal

@V.Dedaj
sauf que... 1/ Ce qui a été dit sur Trump relevait parfois carrément de l’apologie (voir l’article de Mme Walter et certains comms : un vrai panégyrique), et a été suffisamment cité pour qu’il ne soit plus possible de dire maintenant qu’"on n’a jamais dit ça ". Par exemple sur cet article : les mêmes qui continuent à être complaisants -moins qu’avant vu ce que fait Trump évidemment- n’ont pas de mots assez durs pour la méchante bobo idéologue Naomi Klein qui leur pose visiblement plus de problèmes que Trump. CQFD.
Dis moi qui sont tes ennemis...
2/ La problématique du choix entre Trump et Clinton est absurde, surtout si on ne vote pas aux US. Et même celles et ceux qui votent aux US ont battu un record d’abstentions, particulièrement chez les électeurs de Sanders, en refusant de choisir entre Trump et Clinton.
Donc le choix de Trump reposait sur un choix délibéré de ceux qui l’ont affiché. Celles et ceux qui ont affiché leur soutien à Trump, les opposants à ce dernier étant soudoyés par Soros selon eux, ont donc exprimé positivement avec entrain (moins maintenant certes : ça commence à être voyant) leur intérêt pour le trumpisme.
Le reste ce sont des contorsions.

21/02/2017 16:09 par François

Bizarre, moi j’arrive toujours pas a regretter que Trump batte Clinton.
C’est sur que la répartition des richesses ne va pas y gagner.
Mais Obam a t’il contribuer à mieux repartir les richesses ?
C’est le contraire, le chiffre clé du nombre de milliarda
Ce qu’on a gagner c’est peut être tout simplement d’éviter un conflit nucléaire usa/russie qui aurait rasé l’Europe.

22/02/2017 03:12 par depassage

@banal

Ce qui a été dit sur Trump relevait parfois carrément de l’apologie (voir l’article de Mme Walter et certains comms : un vrai panégyrique), et a été suffisamment cité pour qu’il ne soit plus possible de dire maintenant qu’"on n’a jamais dit ça ". Par exemple sur cet article : les mêmes qui continuent à être complaisants -moins qu’avant vu ce que fait Trump évidemment- n’ont pas de mots assez durs pour la méchante bobo idéologue Naomi Klein qui leur pose visiblement plus de problèmes que Trump.

L’élection de Trump ou d’Hilary Clinton intéresse le monde entier qui tient ses mains serrés sur son ventre. Et Noami Klein n’intéresse que ceux qui la connaissent. Etre un idéologue n’a rien de péjoratif. C’est un métier assez répondu dans notre système-monde et remplace le clerc d’antan. Il peut avoir raison comme il peut avoir tort comme n’importe quel quidam sur cette terre.

Trump a été le financier des Clinton et il les connait mieux que quiconque. Mais quand on ment trop sur une personne, c’est qu’il y a anguille sous roche et ça signifie que le pouvoir est miné et risque une explosion que personne ne peut souhaiter, surtout pour un pays comme les Etats-Unis. Quant à Soros qui n’est qu’un représentant d’une tendance, il n’est pas à ses premiers coups d’éclats. On connait ses accointances avec les frères musulmans et les trotskistes. Prenons le cas du rôle des trotskistes au nord de la Syrie au sein des Kurdes que les Américains veulent mettre sous leur coupe au détriment de la Syrie et même de la Turquie. Le monde n’est pas une cour d’école, mais une jungle.

22/02/2017 23:07 par banal

@depassage

Quant à Soros(...). On connait ses accointances avec les trotskistes.

Hein ? Déjà il faudrait être en mesure de dire quels trostkistes car il y en a une foultitude.
Ensuite, le "on" qui connait ce sont essentiellement des conspis et des soraliens qui colportent ce genre de ragots de dixième zone sans l’ombre d’une preuve.
Conspis et soraliens qui comme chacun sait oeuvrent tous les jours à améliorer les conditions de vie de leurs contemporains.
N’en jetez plus, depassage, ça devient trop facile.

28/02/2017 05:54 par mousse

naomi ne connait pas marcel leroux ?!qt a trump,elle le fait expret,clinton nous aurai mene droit a la guerre(crise guerre reconstruction),lui a dit pouce on arrete et mme parle de protection du climat.tromperie !

28/02/2017 12:06 par Assimbonanga

@Mousse. Clinton nous aurait mené à la guerre ? Mais Trump augmente de 10% le budget de l’armement. C’est pareil.
Les USA continuent sur leur lancée.
Bonus : Trump veut faire cotiser les membres de l’OTAN. Vous allez voir qu’avec cette finesse, c’est nous qui allons renflouer l’abyssale dette étasunienne et financer les joujoux militaires du lobby militaire US. On va devenir une colonie ! ( C’est peut-être un peu caricatural de ma part ? Pourtant, c’est l’intuition que j’en ai. )
Trump, c’est l’Amérique profonde. Il ne fait que perpétuer la tradition, virilité, armes, dollars et petites pépés.
Le fait que Clinton eut été mauvaise ne fait pas de Trump quelqu’un de bon (bonté).

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