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Comprendre l’euro en 2015 par une interview de 2012

Le bouleversement dans la représentations des possibles.

Jacques Généreux

Dans les quatorzes questions posées à Jacques Généreux, les quatre dernières traitent tout particulièrement de la question épineuse de l'Euro. Comme il se dit souvent tout et son contraire sur les positions de Jacques Généreux et du Parti de Gauche, le mieux pour bien éclaircir le sujet, c'est de lire la retranscription de cette partie de son interview. Cet article date de début 2012. La retrancription intégrale : http://www.miltha.lautre.net/2012/04/19/14-questions-a-j-genereux-retranscription/14-questions-a-jacques-genereux-11/ La vidéo intégrale :http://www.dailymotion.com/video/xojla8_14-questions-a-jacques-genereux_news

Question n° 11 « Mais, est-ce que pour ça, ne faut-il pas sortir de l’Euro et est-ce que finalement l’Euro, -la monnaie unique- n’est pas le responsable de la crise ? »

Réponse de Jacques Généreux :
Ce qui est vrai c’est qu’une bonne partie des solutions que j’ai évoquées pour sortir de la crise, ne sont pas possibles dans le cadre actuel des Traités européens. On en reparlera, on expliquera comment on surmonte cette difficulté. Mais il faut d’abord répondre à cette partie de votre question qui consiste en l’origine de la crise.
Je m’en suis déjà expliqué... la crise que nous vivons, elle vient :
du mauvais partage des richesses de l’exploitation des revenus du travail au profit du capital des plus riches et elle vient de la déréglementation financière, c’est à dire la liberté donnée à la finance de faire n’importe quoi, n’importe quelle spéculation.
Ça, ce sont les causes fondamentales. Alors, que vous ayez en France, le franc, la dragme, la lire, l’euro, l’écu, des tomates et des cailloux ou des moutons comme instruments monétaires ne change rien au fait que si vous avez un système qui repose pendant trente ans sur la diminution de la part du travail dans le revenu national et sur le développement à-tout-va de la spéculation, vous aurez régulièrement et de manière récurrente des crises financières à répétition et à un moment donné, une grande crise général parce que le système est insoutenable.

C’est ce que nous vivons, rappelons-le, nous ne vivons pas une crise de l’euro, dans la Zone Euro, nous vivons une grande crise du capitalisme qui est la crise d’un mode de développement et de système insoutenable fondé sur l’exploitation du travail et la sous-rémunération du travail et fondé sur la liberté folle et le pouvoir total donnés à la Finance.

Ça n’a rien à voir avec la monnaie que vous avez. Nous aurions eu le Franc, par exemple, plutôt que l’Euro, nous aurions eu exactement la même crise, mais en pire. Parce que les causes de la crise évidemment sont là, il y aurait eu la crise des subprimes, la crise du système financier mondial.

Il y aurait eu la récession, on aurait eu les mêmes gouvernements qui auraient mis les mêmes politiques d’austérité donc le même entêtement à nous plonger dans la crise et en plus, parce que nous aurions eu le Franc, qui est une monnaie nationale réputée faible par rapport au Deutsche Mark, nous aurions eu en plus à subir les attaques spéculatives permanentes contre notre monnaie, donc double spéculation : contre la dette publique et contre le taux de change.

L’euro en tant que monnaie unique n’est pas la cause de la crise. Alors entendons-nous bien, ça ne veut pas dire que je suis un adorateur du fonctionnement de l’Euro et de la monnaie unique, non. La façon dont fonctionne l’Union monétaire depuis l’installation de la monnaie unique peu à peu s’est imposée comme un instrument de régression sociale, de dumping fiscal, de dumping social.

Le fonctionnement de la zone Euro, c’est une horreur. Il n’y a pas de doutes là-dessus, mais la solution c’est quoi ?
La solution c’est de trouver les moyens et de prendre les moyens de lutter contre le dumping fiscal et le dumping social, c’est de réformer les statuts des banques centrales pour qu’elles puissent mener une autre politique que la politique de la plus faible inflation possible, pour qu’elle puisse financer les besoins publics, bon, c’est tout ça qu’il faut faire.

Maintenant, si vous mettez simplement des monnaies nationales à la place, mais que les banques centrales des États suivent les mêmes politiques néolibérales -ne peuvent pas financer les États, ont la même obsession de l’inflation la plus faible- vous aurez exactement la même situation.
Ce que je veux dire par là c’est que c’est l’orientation politique des gouvernements et c’est l’orientation des politiques menées en Europe et les choix qui sont faits dans le fonctionnement de ces institutions européennes qui sont à l’origine de notre problème. Ce n’est pas le fait en soi que vous ayez une monnaie unique ou des monnaies nationales.

Donc ne nous trompons pas de cible, il faut refonder une Union européenne, il faut que l’union monétaire fonctionne autrement, et peut-être d’ailleurs que, si ça n’est pas possible, si on n’y arrive pas politiquement, peut-être que ça débouchera sur l’éclatement de la Zone Euro, et peut-être qu’il faudra en sortir du coup et faire autre chose... peut-être !
Mais ceci est une question indépendante de la question de savoir d’où vient la crise et comment on en sort.
Voilà, la crise ne vient pas de l’Euro, et le fait de sortir de l’Euro ne change rien à l’état de crise dans lequel nous sommes.

Question n° 12
« Très bien mais est-ce que malgré tout, la restauration de la monnaie nationale ne nous donnerait pas des marges de manœuvres plus grandes ? »

Réponse de Jacques Généreux :
La seule marge de manœuvre réelle que donne le retour à une monnaie nationale c’est la récupération d’un instrument politique économique qui est le taux de change. Si vous récupérez le franc, hé bien vous avez la possibilité de décider de dévaluer en particulier le franc par rapport à l’euro, par rapport au dollar, etc. Ce qui présente un avantage en terme de compétitivité et donc de compétition.
On sait que beaucoup d’expériences réussies de sortie de crises, notamment pour des pays endettés comme l’Argentine ou d’autres, se sont souvent accompagnées d’une dévaluation de la monnaie qui permet quelque part de soutenir l’activité par l’exportation.
Donc qui permet d’éviter la cure d’austérité et de chercher une partie de la solution par la dévaluation. C’est ce que préconisent les partisans de la sortie de l’euro, qui rappellent à juste titre que l’euro est surévalué, en tout cas pour des pays d’Europe du Sud ou des pays comme la France, l’euro est beaucoup trop cher et les pénalisent dans la compétition internationale : c’est vrai.
Le seul avantage qu’il y a à récupérer une monnaie nationale c’est cette possibilité d’avoir une monnaie qui ne soit plus surévaluée, d’avoir un gain en terme de compétitivité.

Mais est-ce là ce qu’il faut rechercher absolument ?
Moi personnellement je ne le pense pas. Quand je parle de la nécessaire relance de l’activité et de l’emploi, je ne parle pas de la relance indifférenciée de n’importe quel type de production.
Je ne parle pas de n’importe quelle relance. Je parle d’une relance pilotée d’abord en raison de l’impératif écologique.
Donc il ne s’agit pas de relancer par la dévaluation parce que la dévaluation c’est quoi ?

C’est un instrument qui va permettre de relancer uniquement les activités dans lesquelles vous avez des entreprises exportatrices, qui sont bien adaptées aux exigences des marchés mondiaux et qu’est-ce qui est bien adapté aujourd’hui aux exigences des marchés mondiaux, ce n’est pas la production de produits écologiquement soutenables ; et selon des méthodes et des processus qui sont compatibles avec la préservation ou l’amélioration de nos écosystèmes.
Donc ce n’est pas mon mode de relance et de développement : première raison de trouver que ce n’est pas finalement un si grand avantage de récupérer la possibilité de dévaluer.

Deuxièmement la dévaluation n’a pas que des effets avantageux, même en termes de compétitivité.
La dévaluation il ne faut pas oublier que c’est le renchérissement immédiat de votre facture d’importation pour tous les produits que vous ne produisez pas, notamment en matière énergétique par exemple pour la France, en matière de pétrole : il y a aussi des coûts à la dévaluation.
Et enfin, dire qu’un pays comme la France ou n’importe quel pays européen veut s’en sortir finalement par la dévaluation, c’est une solution de repli national et une solution un peu de guerre économique.

Ça veut dire que pour nous sortir de la crise, ou nous aider à sortir de la crise, on rentre dans une logique de guerre économique accrue, de compétition accrue : on espère s’en sortir en gagnant des marchés sur nos partenaires.

Alors quand on est nationaliste et qu’on ne rêve que de repli national, hé bien ça peut très bien se comprendre et se justifier, ce qui n’est pas mon cas, ce qui n’est pas le cas de mon parti : le parti de Gauche, ce qui n’est pas le cas du Front de Gauche.
Quand on est au contraire internationaliste, pro-européen, nous ce qu’on veut c’est sortir l’Europe de la crise. Donc cette voix là, cette marge de manœuvre qui consiste à dire « tout le monde va pouvoir dévaluer sa monnaie », ce n’est pas une issue. Et puis d’abord si tous les européens faisaient pareil, récupéraient leur monnaie nationale et la dévaluaient tous pour être compétitifs, personne n’est plus compétitif donc vous n’avez rien gagné en réalité.

Ceci n’est un bon argument que, soit pour les nationalistes, soit, et c’est le cas pour des gens de Gauche, notamment des économistes mais qui ne pensent qu’à l’argument macro-économique : la dévaluation c’est un instrument de croissance.
Si on a comme modèle en tête la croissance à tout prix, ah oui, la dévaluation, ça peut être un outil. Quand on a intégré la nécessité d’avoir un autre modèle de développement, qui n’est pas la croissance à tout prix, qui est la relance de certaines activités, ciblées, choisies par le politique, alors l’instrument n’est certainement pas la dévaluation.

L’instrument, c’est la reprise du contrôle du crédit, du financement des biens publics, pour choisir les secteurs qu’il faut développer, dans lesquels on va investir.

Question 13 :
« Dans les avantages de la monnaie nationale vous oubliez quand même cet avantage qui est d’avoir une banque centrale nationale qui permettrait justement de créer de la monnaie pour financer l’État etc. Mais, est-ce que ce vous n’êtes pas en train de nous dire qu’on pourrait sortir de l’application des traités sans quitter l’Union, sans quitter Maastricht, sans quitter l’euro ? Mais ! La BCE et les autres États ne vous laisseraient pas faire ! Comment est-ce qu’ils laisseraient faire un État avec sa banque centrale ? »

Réponse de Jacques Généreux :
Oui... vous êtes au cœur d’une question centrale, c’est le cas de le dire. Alors oui, je dis qu’on peut reprendre le contrôle partiel de la politique monétaire, de la politique du crédit, sans sortir de l’euro.
D’abord, il faut savoir que la banque au coin de votre rue, elle crée de la monnaie pour vous, pour une entreprise, simplement par des jeux d’écriture, quand elle vous autorise un découvert plus élevé que celui qui est autorisé, parce qu’elle vous fait confiance, que vous êtes fiable etc. Elle crée de la monnaie ex nihilo simplement par son pouvoir de banque et de création monétaire.
Donc il faut bien comprendre -c’est ce que tout étudiant d’économie apprend en première semaine de première année d’Économie- que les banques privées en tous cas -comme publiques d’ailleurs- pour le service de l’économie privée, de consommateurs et d’entreprises, n’arrêtent pas de créer de la monnaie pour financer des besoins privés.

Donc pourquoi diable on ne pourrait pas recourir à la création monétaire également pour financer des biens publics et des besoins publics ? C’est normal ! Ça participe du financement normal d’une société et d’une économie. Donc on peut le faire.
On peut le faire simplement avec des banques, si vous avez des banques publiques. Nous proposons justement dans le Front de Gauche de reconstituer un pôle bancaire public.

Si vous avez des banques publiques qui appliquent une politique publique du crédit, hé bien vous pouvez leur demander exactement comme le font tous les jours, toutes les banques, d’octroyer tel type de crédit d’avance etc., et donc de participer à la création monétaire pour financer des collectivités publiques, ou des associations, ou toutes sortes de politiques prioritaires...
Et ceci en réalité, en restant même dans le cadre, quasiment, de l’application des traités, vous pouvez avoir des politiques publiques du crédit, indépendantes, à travers l’utilisation de banques publiques : première marge de manœuvre que l’on peut avoir dans le cadre même de l’application des traités.

Aujourd’hui par exemple, Sarkozy, ne se gène pas pour mettre en place des systèmes de prêt à taux zéro y compris pour les plus riches, pour des investissements immobiliers, pourtant on est dans l’Euro, mais ça c’est une politique de crédit sélective. Donc on a des marges de manœuvre : il suffit d’avoir des banques publiques qui elles décident de pratiquer des politiques publiques de crédit.
Mais on peut aller haut de là, au niveau de la banque centrale, en lui donnant de manière unilatérale la possibilité de concourir directement au financement des biens publics. C’est là évidemment qu’est le point le plus délicat. Bien sûr, aujourd’hui, c’est interdit par les traités, puisque les banques centrales sont indépendantes, ne doivent pas concourir au financement des déficits, et c’est la Banque centrale Européenne, de Francfort, qui donne les instructions et qui contrôle l’application des politiques par les banques centrales nationales, oui.
Mais, ce que les gens ne savent pas, c’est que ce sont toujours les banques centrales nationales qui réalisent la création monétaire, qui réalisent le refinancement des banques sur le marché monétaire, qui contrôlent tous les circuits de paiement et de financement : ce n’est pas la Banque centrale de Francfort.
La Banque centrale européenne de Francfort, elle définit les politiques, elle donne les instructions -que les banques centrales nationales sont obligées, juridiquement, de suivre- mais ce sont les banques centrales nationales qui créent la monnaie et qui assurent les opérations financières.

Ce sont même les banques centrales nationales qui ont la charge de la création, de même, de la monnaie papier, des billets, des pièces de banque.

Ça veut dire que si une banque centrale est réformée par un État, qui prend toutes les dispositions constitutionnelles et légales nécessaires pour que ça se fasse dans un cadre légal au plan national, décide qu’en contravention avec les traités européens, il décide de redonner tel ou tel pouvoir, ou tel ou tel devoir d’intervention à sa banque centrale, elle peut techniquement le faire.
La Banque centrale européenne pourra toujours dire « la banque de France a décidé un concours direct à l’État : c’est illégal au niveau européen », oui, elle pourra le dire, ce sera vrai, mais ce pourrait être légal au niveau français si dans la constitution on a bien rétabli la supériorité du droit français sur le droit européen, et qu’on a une nouvelle loi avec un nouveau statut de la banque de France, qui donne dans des limites raisonnables, la possibilité à la banque de France d’intervenir directement et de souscrire directement à des titres de dettes publiques.
Techniquement, la banque de France peut le faire. Donc elle peut, sans sortir de l’euro, et en restant dans ce cadre là, hé bien faire ces concours directs : il n’y a aucun obstacle technique pour le faire.
Et il n’y a pas non plus d’obstacle juridique, puisque les traités, y compris le traité de Maastricht sur l’Union monétaire, prévoit des tas de conditions pour rentrer -vous vous souvenez des fameux critères de convergence etc.- mais il n’y a aucune condition pour rester. Il n’y a nulle part dans les traités quelque chose qui dit « si un État, une fois qu’il est rentré, ne respecte plus telle ou telle disposition des traités, alors on peut le renvoyer, ou le sanctionner ».

Il n’y a qu’une seule exception, c’est le pacte de stabilité, qui prévoit des sanctions financières en cas de déficit excessif -il y a eu plein de déficits excessifs : même ça, ça n’a jamais été appliqué- mais c’est tout ce qu’il y a !

Donc un pays qui déciderait de rétablir des contrôles de mouvements de capitaux, qui réformerait sa banque centrale, ne s’expose à aucune espèce de moyens de rétorsion juridique de la part des autres États, qui sont obligés de faire avec.

Alors évidemment, du coup il y a un obstacle politique, c’est que, ce faisant, un État qui le fait, hé bien déclenche une crise politique en Europe, c’est un coup de force, vous désobéissez aux traités mais en restant dedans, donc c’est une politique subversive dont je pense justement que c’est la politique la plus efficace parce qu’aujourd’hui face aux blocages de l’Europe, apparemment on nous présente que deux attitudes possibles :

soit c’est la soumission, alors dans les deux variantes :
il y a la soumission variante Droite néolibérale qui est contente, parce qu’ils sont contents à travers cette soumission de pouvoir soumettre les peuples : c’est la panoplie complète des politiques néolibérales
ensuite il y a la soumission version socialistes et sociale-démocrate : on n’est pas content de l’orientation de l’Union européenne mais on se soumet parce qu’on ne peut pas faire autrement et le seul moyen pour changer c’est de négocier avec nos partenaire un nouveau traité. Le parti socialiste et les sociaux-démocrates en Europe ne sont pas contents du fonctionnement de l’Union monétaire ; ils espèrent par la négociation, obtenir un nouveau statut de la banque centrale européenne. Bonne chance hein, on voit bien que si vous y allez comme ça, avec Merkel, et que vous espérez obtenir une renégociations sur la banque centrale européenne, il n’y en aura jamais, donc la réalité c’est la soumission parce que vous n’avancez que dans le consensus et que dans le dialogue.
au delà de ces deux impasses :
la troisième solution qui paraît s’imposer à l’état d’esprit malheureusement, c’est le repli nationaliste. Puisqu’on n’a le choix qu’entre une soumission de Droite et une soumission de Gauche à la même Union européenne ultralibérale, hé bien le mieux, c’est de sortir, par ce que plutôt que de se soumettre à des politiques inacceptables, hé bien il vaut mieux sortir même si ça présente des inconvénients, et rester chez soi entre soi, et ça c’est la logique nationaliste du Front National.

Nous, nous disons « il y a une quatrième voix », voilà. Et ce que j’explique dans le livre, justement, c’est cette quatrième voix.
On peut faire autrement, on peut en restant dans cette logique de coopération, cette logique internationaliste, on peut mener une autre politique, qui est le seul moyen de pouvoir refonder l’Europe : c’est des politiques subversives à l’intérieur.

Si vous avez un État qui mène cette politique, qui désobéit, il montre quoi ?
Il montre que tout en restant dans l’Union européenne, tout en restant dans l’euro, on peut mener d’autres politiques, ce qui en une seconde, détruit le discours qu’on nous tient depuis vingt ans qui est « à cause de l’Europe, à cause de la mondialisation, on ne peut pas mener d’autres politiques ».

Si vous avez un État qui le fait en restant dans ce cadre là, hé bien ça apporte la démonstration que ce dont souffrent les États et les peuples, en Europe, ce n’est pas tellement de l’Union européenne en elle-même, ce dont ils souffrent, c’est de leur gouvernement, c’est des politiques qui sont menées par leur gouvernement.

Et donc, qu’ils changent leur gouvernement, qu’ils dégagent leur gouvernement, et qu’ils amènent des gouvernements hé bien, qui font cette même politique : de création monétaire pour les biens publics, de mise au pas de la finance et de la spéculation, de relance de l’activité et de l’emploi.

Question 14 :
« C’est en fait ce que vous appelez le bouleversement des possibles, cette quatrième voix. »

Réponse de Jacques Généreux :
Hé oui parce que c’est tout ça la raison de ce « nous on peut », de ce cri d’engagement. Ça part de la prise de conscience que la première chose qui bloque en réalité les possibilités de politiques différentes, ce n’est certainement pas les impossibilités techniques ou économiques, c’est le fait que les gens n’y croient plus.

C’est à dire qu’on réussi à installer dans leur tête la rengaine de l’impuissance ; on a réussi à leur faire croire que de toutes façons maintenant c’est foutu. Le progrès, c’était bien, mais c’était pour autrefois, que maintenant on ne peut plus avec la mondialisation, les nouvelles lois de l’économie, plus aucun gouvernement n’a la possibilité de faire ce qu’il veut.

Et une fois que vous avez réussi à mettre ça dans la tête des gens, hé bien ils se démobilisent, certains ne vont plus voter, ils sont dans le découragement, et donc finalement c’est cela qui interdit le changement de politique.

Et donc cette politique subversive est absolument nécessaire parce qu’il ne suffit pas simplement qu’il y ait des économistes comme moi et d’autres qui expliquent qu’on peut faire autrement.
Il faut que ça devienne une réalité tangible et concrète. Or, il faut savoir qu’il suffit que ça devienne une réalité tangible et concrète dans un seul endroit... ça pourrait être le cas au Luxembourg ! Ou en France, un pays !

Je dirais que si c’était au Luxembourg ce serait encore mieux, parce que le Luxembourg c’est un petit pays. Un petit pays on dirait « il n’a aucun pouvoir ».

Si vous avez un changement -on peut rêver- au Luxembourg, un nouveau gouvernement qui est contre le paradis fiscal, contre le paradis financier, qui est co-réglemente la finance, qui viole tous les traités européens et qui met totalement une autre politique, on dirait « ben quoi, comment ? ce pays qui ne vivait que de ça, qui ne dépendait que de ça, il peut faire autrement ? ».

Ce qui montre bien que c’est juste une question de choix et de volonté politique.
Donc si vous avez un seul pays qui mène cette politique subversive en restant dans l’euro, dans l’Union européenne, hé bien en quelques secondes simplement c’est toute cette rengaine de l’impuissance qui est détruite dans l’esprit des gens : tout d’un coup cette idée qu’un pays ne peut pas tout seul agir, qu’un pays ne peut pas surmonter la pression des marchés financiers, qu’un pays face à l’Europe libérale, s’il est isolé, il ne peut pas changer tout seul... quand vous en avez un qui le fait tout simplement, ben du jour au lendemain cette idée de l’impuissance a disparu.

C’est ce que j’appelle le bouleversement dans la représentation des possibles. Et quand vous vous représentez de manière radicalement différente les possibles, ça change la politique, il n’y a qu’à voir ce qui s’est passé pendant tout ce temps de crise en Europe avec le printemps des révolutions arabes. On ne sait pas comment ça va évoluer... dans certains cas on voit que ça part dans le bon sens, dans d’autres on peut avoir des inquiétudes, peu importe.
La réalité, et la première leçon de ce qui s’est passé dans le monde arabe, c’est quoi ? C’est qu’il a suffi que dans un seul pays, la Tunisie, un dictateur s’en aille simplement parce que des gens avaient manifesté dans la rue.
Pour des raisons sociales, pour la suite de la révolte et du geste d’immolation d’un malheureux, il a suffi de révoltes populaires et de manifestations dans la rue pour qu’un dictateur s’en aille. Et donc tout d’un coup, ce que tout le monde pensait impossible, que ce dictateur s’en aille simplement parce que les gens ne sont pas contents, simplement parce qu’ils prennent la peine de descendre dans la rue pour gueuler et de dire « il y en a marre ! » : le dictateur s’en va !?
Donc c’est possible... et puis comme ça s’est passé de manière relativement pacifique en Tunisie... comment ? mais... par la simple mobilisation populaire on peut chasser les dictateurs... il suffit de le demander...

Et, à partir du moment où cet événement ce produit, ben dans la nuit qui suit, dans l’ensemble du monde arabe, dans les consciences, dans les esprit apparaît l’idée « mais ! Si c’est possible là, ce doit être possible partout. »

Et si c’est possible, il faut que ce soit réalisé partout, c’est pour ça que vous avez ce mouvement, cette déferlante d’aspiration à la liberté et au changement.
L’aspiration à la liberté, elle était là avant ; mais les gens pensaient que ce n’était pas possible. Et là vous en avez un qui montre que c’est possible, et alors là ça change tout.

Donc ce sera la même chose en Europe... sur un autre sujet, sur un autre problème : nous ne sommes pas à la recherche de la liberté de votes, et de la liberté de changer de gouvernement à notre gré : nous l’avons déjà.

Mais le problème justement aujourd’hui ce que quand on change de gouvernement ça ne change plus de politique, et du coup les gens n’y croient plus et ne vont plus voter. C’est pour ça que le jour où vous aurez un seul gouvernement dans un seul pays, qui mène réellement une autre politique radicalement différente, et qui montre à nouveau que c’est possible :
un, ça redonne confiance au niveau politique, ça remobilise partout en Europe les gens pour aller voter et pour dire quoi ? « nous on veut un gouvernement comme celui-là ».

Alors si celui-là c’était la France -ça pourrait l’être, pourquoi pas, avec Jean-Luc Mélenchon, par exemple, hein, pourquoi pas- hé bien c’est cet exemple là qui serait suivi. Et je vous garantis que c’est le peut-être le meilleur moyen pour que les choses bougent en Europe, mais pas de manière unilatérale, il faut qu’un pays commence.

Si la France commençait à agir de manière unilatérale, en violant les traités européens, un des résultats à mon avis probables -je ne dis pas que c’est le plus probable mais... probable- c’est que beaucoup d’autres pays européens voudraient l’imiter -à cause de la pression populaire- ils diraient « regardez, les français, ils ne sont pas idiots : ils gardent les avantages de la construction européenne, ils ne la foutent pas en l’air, mais en même temps ils reprennent toutes les libertés nécessaires pour sortir de la crise autrement que par l’austérité ; hé bien on veut faire pareil. »

Vous croyez que les grecs, les portugais, les espagnols, etc., les italiens, supporteraient encore le discours de la nécessité de la rigueur, de la suppression des postes, de la baisse des salaires, en voyant les français prendre le contrôle de leur banque centrale, racheter de la dette publique avec de la monnaie papier ? Heu non ils diraient « ils ont raison, on va faire pareil ».

Je crois qu’à ce moment là, tout ceux qui résistent, tous ceux qui ne veulent pas de ces solutions, seraient au pied du mur. Ils auraient le choix entre situation où chacun fait comme il veut, et de toutes façons, ça aura lieu, ou le choix d’être encore acteur dans le mouvement en décidant qu’on se met tous autour d’une table, pour s’entendre pour la faire de manière ordonnée, et dans le sens de l’intérêt général des peuples. Et voilà les fameuses négociations !
Les fameuses négociations que le parti socialiste espère simplement que son beau sourire à la table en disant « on aimerait bien discuter » et se heurtera évidemment exactement comme Nicolas Sarkozy -qui peut-être est encore moins capable de faire de beaux sourires que les socialistes à leurs partenaires sociaux-démocrates- mais qui se heurtent au même non absolu de partenaires.

Quand vous avez un partenaire qui dit « je ne vous demande pas votre avis, je le fais, mais maintenant que je l’ai fait, si vous voulez qu’on en discute, j’y suis prêt » : voilà, là vous changez le rapport de force.
Ce bouleversement des possibles par l’action subversive d’un seul pays européen, c’est ça, la seule chose déterminante qui a une chance de sauver l’Union européenne et de permettre sa refondation.
Parce que, si ça ne se produit pas de cette manière là, si ça ne se produit pas par des pays qui restent dans le cadre, dans l’Euro ou dans l’Union européenne, ce qui va se passer, c’est que sous la pression populaire et dans l’exaspération de politiques folles qui nous maintiennent dans la crise et nous conduisent vers l’abysse, hé bien il y aura un éclatement de l’Union européenne. Et ceux qui gagneront ce seront les nationalistes, ce seront les anti-européens.

Ce seront ou des Droites conservatrices anti-européennes, et on aura pour longtemps détruit ce qui a quand même été justement un des ferments de la paix en Europe, qui était cette construction et ce rapprochement des peuples. Le seul moyen de le préserver, c’est de désobéir. Le seul moyen de sauver l’Europe, c’est de lui désobéir. Et le meilleur moyen de contribuer à son éclatement, c’est de respecter des traités qui aujourd’hui se font contre les peuples.

Publié le 19 avril 2012

 http://www.dailymotion.com/video/xojla8_14-questions-a-jacques-genereux_news

COMMENTAIRES  

03/09/2015 10:48 par Beyer Michel

Le problème ce n’est pas simplement de récupérer le Franc à la place de l’Euro. Le problème est de récupérer "LA SOUVERAINETE NATIONALE" . La monnaie est un des aspects de cette récupération. Jacques Généreux le sait bien !!!

03/09/2015 13:30 par placide PRCF

Nous aurions eu le Franc, par exemple, plutôt que l’Euro, nous aurions eu exactement la même crise, mais en pire

Rien ne le prouve. Au contraire l’euro structurellement fort pèse sur les économies des pays du Sud de l’europe, dont la France.
Mais au fond la question n’est même pas là. L’euro est un verrou empéchant structurellement toute politique au services des travailleurs les emprisonnant justement dans le maestrom de la crise du capitalisme. C’est une arme permettant de maintenir le taux de profit en menant la guerre au salaire.

Ce n’est pas pour rien que les travailleurs rejettent massivement l’euro, c’est parce qu’ils vivent ses résultats : chômages, baisse des salaires, augmentation des prix, désindustrialisation et augmentation des profits pour les multinationales.

03/09/2015 13:58 par placide PRCF

Je ne parle pas de n’importe quelle relance. Je parle d’une relance pilotée d’abord en raison de l’impératif écologique.

Cela me semble une appréciation assez dogmatique, du moins hors sol. la capacité à réussir une transition écologique repose d’abord sur la capacité à produire. Produire cela suppose un outil agricole, un outil industriel.

Le fait est que rester dans l’euro c’est détruire l’outil de production en France. Et donc c’est obérer la capacité à opérer en arrivant au pouvoir une transition écologique. Sans oublier qu’au dela de l’euro, l’UE interdit de procéder au nationalisation permettant de mettre sur pied un grand pole public de l’industrie. AU contraire ces dernières années c’est la liquidation de l’industrie métallurgique, de la chimie, des transports et de l’énergie ou encore des télécoms qui se déchainent. Certes ces industries sont aujourd’hui orientés pour le profit, mais elle constitue surtout un outil de production permettant de produire des trains, des turbines, de l’acier, des véhicules, raffiner des matières premières que l’on doit conserver pour le réorienter. Cet outil appartient par ailleurs aux travailleurs qui l’ont créé et il est proprement scandaleux d’applaudir à sa destruction sous prétexte qu’il est mal utilisé !

Les chiffres parlent d’eux même, si l’on prend par exemple la part de la production industrielle dans le PIP respectivement de la France de l’Italie et de l’Allemagne, avant et après le passage à l’euro.
1970 2000 2014
France 32.5 23.3 19.4
Allemagne 46.7 30.8 30.7
italie 38.3 27.1 23.4

source des chiffres : http://data.lesechos.fr/pays-indicateur/france/part-de-lindustrie-dans-le-pib.html

De fait si l’on ne peut évacuer d’un trait de plume la problématique de la valeur de l’euro (au même titre que la gauche s’opposait au franc fort !), c’est bien la nature de l’euro et de l’UE qui sont en cause, en tant que structure politique d’oppression des peuples, antidémocratique. Sortir de l’UE (et de l’euro) c’est le seul moyen pour que les travailleur puissent prendre le contrôle des outils de production et donc faire place au peuple pour une véritable démocratie sociale.

pour aller plus loin sur le sujet :
Euro : euro inflation, euro déflation, deux méthodes pour une même oppression
« Reprise économique » et réalités de classes… #chômage #désindustrialisation #baisse des salaires

03/09/2015 14:09 par placide PRCF

Alors oui, je dis qu’on peut reprendre le contrôle partiel de la politique monétaire, de la politique du crédit, sans sortir de l’euro.

Donc il faut bien comprendre -c’est ce que tout étudiant d’économie apprend en première semaine de première année d’Économie- que les banques privées en tous cas -comme publiques d’ailleurs- pour le service de l’économie privée, de consommateurs et d’entreprises, n’arrêtent pas de créer de la monnaie pour financer des besoins privés

La crise grecque de cet été, comme d’ailleurs crise de chypre, ont apporté un démenti cinglant à cette stratégie qui méconnait la puissance réelle de la BCE.
D’une part - et si le but affiché est de négocier et non de sortir de l’euro - dans la période de négociation la BCE a tout pouvoir pour mener un chantage total, de terroriser les peuples. En fermant les banques, en saisissant une partie des comptes. Comme elle l’a fait en grèce ou à chypre. Et ce d’autant plus que "les marchés financiers" c’est à dire la classe capitaliste attaqueront le pays voulant se soustraire à leur controle, contrôle dont la BCE est justement l’un des verrous essentiel
D’autre part, si le but est d’engager une action unilatérale de réquisition des banques pour produire de la monnaie, il faut alors appeler un chat un chat, il s’agit bien à ce moment là d’une sortie de l’euro et de la réintroduction d’une monnaie nationale. C’est bien face à ce choix là - dans des conditions désatreuses du fait d’une stratégie idéaliste proclammant comme objectif principal de rester dans l’euro à tout prix - que c’est retrouver le gouvernment grec en juillet. Alors que la BCE avait fermé les banques et les accès aux circuits monétaires, il n’avait plus le choix soit de les réquisitionner et de faire circuler sa propre monnaie et donc de sortir de l’euro, soit d’y rester et de se soumettre au 3e memorandum pourtant massivement rejeté par le peuple souverain.

On peut d’ailleurs observer que Généreux a depuis évolué sur la question, donnant raison à ceux qui comme le PRCF indique qu’il n’y aura pas d’alternative populaire sans sortir de l’euro :

" Les dirigeants communistes n’ont pas voulu entendre parler de rupture avec l’euro ». « ils ne voulaient pas fâcher les socialistes et perdre des postes en échange ». « c’est pourtant ce qu’on aurait dû mettre dans le programme du FdG. On aurait du écrire noir sur blanc : « Si les négociations avec nos partenaires de l’Union pour refonder le projet européen n’aboutissent pas, s’il n’est pas possible de redonner de l’autonomie à la Banque de France sans sortir de l’euro, alors oui, in fine nous n’hésiterons pas à sortir de l’euro » ….

« C’était un défaut majeur de notre programme à la présidentielle, Jean Luc Mélenchon a été bridé pendant toute la campagne. D’autant que, en face, le FN porte la position la plus en phase avec le sentiment du moment. Il porte le slogan de la colère populaire, et ça marche dans les urnes : Marine Le Pen et le FN apparaissent comme les seuls capables de défendre les ouvriers, même si leur façon de sortir de l’Euro est profondément incohérente »
(lire ici)

03/09/2015 16:01 par depassage

Généreux voit bien et juste mais malheureusement, il n’a pas dépassé sa crise d’adolescence qui aurait permis de faire de lui un homme politique de taille ou un économiste de premier plan à gauche des gauches pépères en apparence mais pourvoyeuses de joug à toute épreuve. La coriacité du système n’est pas un père symbolique contre lequel il suffit de se révolter pour le terrasser ou pour le dépasser. Cette coriacité est celle d’une peau de crocodile portée par des intérêts privées érigés en castes ou en des ordres puissants confondant leur intérêt avec les intérêts des peuples souvent le plus sincèrement du monde. Ils ont fait du monde, leur monde, ni plus ni moins.
D’un autre côté, les commentaires de ce type :

Le problème ce n’est pas simplement de récupérer le Franc à la place de l’Euro. Le problème est de récupérer "LA SOUVERAINETE NATIONALE". La monnaie est un des aspects de cette récupération. Jacques Généreux le sait bien !!!

peuvent faire sourire par leur innocence. Malheureusement ils servent plus à cacher les véritables enjeux qu’à les dévoiler. La France et l’Allemagne se sont constituées en centre de l’Europe, elles sont la ville et le reste de l’Europe est leur périphérie pour leur développement. En un sens, ils n’ont pas de quoi se plaindre.

03/09/2015 16:36 par Pierre Lallemand

L’Europe c’est la paix ! M. Généreux semble être parti en vacances sur Mars quand se déroulaient certains événements en Europe.

03/09/2015 16:45 par Le Fou d'ubu

" La solution c’est de trouver les moyens et de prendre les moyens de lutter contre le dumping fiscal et le dumping social, c’est de réformer les statuts des banques centrales pour qu’elles puissent mener une autre politique que la politique de la plus faible inflation possible pour qu’elle puisse financer les besoins publics, bon c’est tout ça qu’il faut faire "

Ben dis donc ; il est balèze le gars !!! ... Lui au moins à toutes les solutions en mains. Puis c’est du lourd, du concret. Rendez-vous compte de la démarche révolutionnaire ; " trouver les moyens et les prendre ... " Si avec lui, Laurent et Maurice on ne sort pas de l’auberge enivré, se serait bien le diable ...

Enfin des vrais solutions ! Faut juste trouver les moyens qu’ensuite nous prendrons. Votez pour lui et les deux autres et le lendemain des coqs seront radieux ... Très généreux cet article ...

Patron, la même tournée svp ...

03/09/2015 16:51 par Roger

Merci LGS de rappeler que depuis longtemps (2012 au moins) il existe des perspectives de Plan B.
C’est à croire d’ailleurs que les dirigeants de l’Eurogroupe ont tous bien lu et compris J.Genereux. Avec la Grèce, ils se sont comportés comme prévu : la soumission où vous sortez !
Surtout, il leur fallait éviter à tout prix qu’un pays puisse tenter une alternative dans le cadre de l’Europe (sans sortie). Ce qui laisse supposer qu’ils craignent effectivement qu’une alternative à leur politique puisse réussir, et fasse boule de neige !
On sait aussi que toute l’infrastructure institutionnelle et administrative de la grèce a été "noyautée" par la Troïka (jusque, paraît-il, le système informatique du ministère de l’économie et des finances), sans parler d’un Directeur de la Banque de Grèce ouvertement opposé à une alternative. On devine alors les difficultés de mettre en oeuvre les préconisations de J.Généreux.
Ajoutons que pour bien mesurer la nature du combat qu’il y aurait à mener, il faudra se souvenir du cynisme ouvertement anti-démocratique de l’Eurogroupe.Un tel plan B, il faut le préparer dés maintenant , et se donner les moyens de le mettre en oeuvre très rapidement .
Varoufakis nous a prévenu, ces gens là ne veulent pas discuter, et sont,eux, prêts à utiliser tous les moyens pour vous faire échouer.
C’est de ce côté là qu’à mon avis pêche l’analyse de J.Genereux (Intellectuel rationnel et démocrate, qui n’intègre pas la rationalité idéologiquement limitée, ni les possibles "turpitudes" éthiques des adversaires). Sans parler des capacités de nuisance de la Finance Dollarisée.
La Souveraineté est une reconquête bien plus vaste...en effet.

03/09/2015 21:21 par tchoo

Et depuis il y a eu la Grèce et Tsipras qui illustrent avec éclat qui si possibilité existe à l’intérieur de l’UE, il faut l’avoir prévue bien en amont et du courage, beaucoup de courage pour l’appliquer, que même celui cité plus haut c’est défilé avec 62 % de vote en sa faveur.
Il ne va rester, hélas, pour beaucoup que la solution ultra nationaliste pour leur donner un (faux) espoir

03/09/2015 22:46 par macno

À mon avis beaucoup oublient au moins deux choses :
- Jacques Généreux ne se sent pas l’âme d’un homme politique, ce en quoi je ne peux que l’approuver, vu l’état pitoyable du lieu.
- Quant à reprocher à Généreux de ne pas vouloir être un économiste "de renom", c’est assez rigolo comme concept, car vu qu’il y a x écoles d’économie, sur quel critère peut-on se baser pour définir ce qualificatif de " de renom" ?
Partant de ces principes, je pense qu’il ne faut lire ce texte que sur deux niveaux :
- 1) Sortir de l’euro est-ce LA solution idéale ? Je tiens à bien préciser, dans sa simple définition, donc sans extrapoler du type d’économie qui sera défini par la future monnaie nationale (questions 11 et 12).
La réponse de Généreux est non.
- 2) Existent-il des possibilités légales à l’intérieur de l’euro pour qu’un pays reprenne son indépendance, et est-ce possible ?
La réponse de Généreux est oui (question13 et 14), même si pour ce faire, il faut désobéir aux traités européens. Oui car de toute évidence tout gouvernement légitimement élu est libre de disposer de sa banque centrale et de sa création monétaire.
Questions subsidiaires :
- a t-on le droit de qualifier la proposition de Jacques de pro-européenne ? Dans l’absolu oui, mais si on examine sa vision de l’Europe, elle n’aurait plus rien à voir avec la "chose" existante.
- Quelles sont les différences fondamentales entre sortir de l’euro et la solution proposée par Jacques Généreux ?
AUCUNE.
Ces solutions impliquent toutes les deux au moins le contrôle absolu de sa Banque Centrale et dans le cas de sortie de l’euro, de toutes les Banques. Il ne faut pas oublier qu’en 1981, les capitaux ont eu des ailes mais pas de contrôles aux frontières, et qu’en 1983 ce fut la gueule de bois...
Les solutions de Généreux auraient certainement l’avantage d’avoir beaucoup moins d’impacts psychologiques et internationaux, il ne faut pas oublier ce dernier point...
Un simple « bouleversement dans la représentation des possibles » ce n’est pas la révolution que diable !
Mais ça peut finir par y ressembler....
Que tout se passe "comme sur des roulettes" comme on dit, rien n’est certainement moins faux.
Mais j’aimerais bien qu’on fasse honnêtement une évaluation des difficultés qui attendraient ces deux solutions.
Bien malin celui qui pourrait se dire être certain du résultat.

03/09/2015 23:56 par La rue Dulong çat'ditquequechose ?

@ Pierre Lallemand

Serais-tu le Pierrot qui habitait, il y a longtemps, un siècle, peut-être même deux, aux environs de 1974-75, dans le XVIIè ? Si oui, j’aimerais te revoir...

04/09/2015 03:04 par depassage

@ macno

À mon avis beaucoup oublient au moins deux choses :
- Jacques Généreux ne se sent pas l’âme d’un homme politique, ce en quoi je ne peux que l’approuver, vu l’état pitoyable du lieu.

Si votre remarque concerne les gens de ce fil de commentaire, il n’y a que moi qui en ai parlé de politique et d’économie relativement à Généreux. D’abord, je ne connais pas la personne et je m’en tape de ce qu’elle veut être ou ne pas être car je ne suis partisan d’aucune renommée et je n’ai jamais cherché à en avoir une personnellement. D’une manière générale, je parle dans l’absolu et jamais d’une manière relative excepté quand je me trompe et je me trompe plus qu’à mon tour. Parler dans l’absolu est nécessaire quand on n’a rien à glorifier autre que le bon sens et notre destin commun. Bien sûre que je reste fidèle à cet idéal de notre humanité de se parfaire, de se dépasser et d’être plus qu’un animal, et ce malgré ses multiples échecs, ses mensonges et ses difficultés à s’assumer tel qu’elle aime se représenter. Ce qui me chagrine, c’est de voir le retour de cette animalité toujours sous des beaux habits pour nous tromper. Et cette animalité n’est pas personnalisable et ceux qui la personnifient, ne le font que pour mieux cacher la leur.

04/09/2015 08:29 par macno

@ depassage
« Si votre remarque concerne les gens de ce fil de commentaire, »
Oh non ! Pas du tout ! Sinon je ne serais pas là !
Et vlan, voilà ce qui s’appelle une bourde et/ou un quiproquo...
Son auteur est condamné à relire 3 fois de plus ce qu’il écrit !
Non, non, je parlais de la politique/politicienne...
Je n’aime pas ce style de commentaire "à la hache", donc j’essaye au maximum de ne pas en faire...
À ce sujet.
Généreux :
" La solution c’est de trouver les moyens et de prendre les moyens de lutter contre le dumping fiscal et le dumping social, c’est de réformer les statuts des banques centrales pour qu’elles puissent mener une autre politique que la politique de la plus faible inflation possible pour qu’elle puisse financer les besoins publics, bon c’est tout ça qu’il faut faire "
@ Le Fou d’ubu
Je ne comprends pas votre commentaire (très constructif), mais bien l’bonjour quand même à Laurent et Maurice, et faites gaffe aux hommes en bleu...
Soit dit en passant, cet objectif « de lutter contre le dumping fiscal et le dumping social » il est strictement le même en cas de sortie de l’euro, avec les mêmes difficultés, sinon plus, mais je vais y revenir.
Rien n’empêche effectivement à tout pays à l’intérieur de l’euro de "réformer les statuts de sa banque centrale", rien, absolument rien ni personne, ce n’est qu’une question de volonté politique. Il va être envoyé une armée européenne ? Des drones américains ?... La belle affaire !
La solution de Généreux de redonner le pouvoir de la création monétaire à la Banque de France, ne sera très certainement pas une promenade de santé, faut pas rêver. Il y aura à coup sûr des réactions très, très... "négatives" surtout venant de l’Allemagne.
Le risque de crise sera alors énorme. Mais faut bien comprendre une chose, et je ne vais pas trahir la pensée de Généreux car c’est un secret de polichinelle, il l’a prévue cette crise, et d’une certaine manière, elle est voulue car il est impératif qu’elle arrive, comme il faut toujours crever un abcès.
Si un pays comme la France décide de court-circuiter la BCE avec sa Banque Centrale, l’UE explose...
L’heure sera alors venue de compter ses amis, autour ou même plus loin, va savoir....
Depuis très longtemps était envisagée une autre UE plus équilibrée, du Sud par exemple...mais pas uniquement.
Et ce sera alors l’Allemagne qui devra(it ?) sortir de l’UE (l’emploi du conditionnel n’est pas vraiment obligatoire...).
Faut pas s’imaginer en cas de sortie de l’euro, la reprise de son ancienne monnaie (dévaluée) comme une promenade de santé non plus. Il faudra impérativement un strict encadrement des capitaux et se protéger des vautours de la Finance, ils adorent les animaux blessés...Donc avec une monnaie dévaluée et attaquée, ce sera un peu combattre avec un bras attaché dans le dos, pas vraiment une pose des plus faciles...
J’ai été pendant longtemps un partisan de la sortie de l’euro jusqu’à ce que je réalise que la "stratégie" de Généreux mènerait à un résultat quasi identique.
Mais il y a une grosse différence dans "sa représentation des possibles"
Un pays qui déciderait cette opération, il faut déjà qu’il ait derrière lui une majorité de sa population, ce qui est loin d’être gagné pour diverses raisons et même autres que politiques. Mais le plus délicat dans cette histoire, c’est que c’est lui qui se mettrait dans ce cas là en position d’agresseur en déclenchant une crise, c’est idiot, mais c’est certainement comme ça que ce serait perçu par l’opinion publique des autres pays, et certains ne se gênerait pas de le souligner.
Par contre, si un pays, tout en restant dans l’euro, décide de vouloir recouvrer son indépendance financière, et que l’UE l’attaque, là il se mettrait de fait en position de victime, du petit agressé par un grand, même si c’est lui qui a commencé par lui donner un méchant coup de pied dans le tibia...

04/09/2015 09:41 par Autrement

Je rappelle tout de même le livre de J. Généreux : "Nous, on peut . Pourquoi et comment un pays peut toujours faire ce qu’il veut face aux marchés, face aux banques, face aux crises, face à la BCE, face au FMI..." (Seuil, 2011).
Éclairant pour le cas de Tsipras, qui (pour des raisons qui lui sont propres et ne font pas de lui un traître), n’a malheureusement pas suivi Eric Toussaint et Zoé Constantopoulou quant à l’utilisation de l’audit de la dette grecque.

04/09/2015 10:50 par Scual

Il a raison mais ça ne vaut strictement QUE pour la France car elle est assez puissante.

Les autres pays de la zone euro obéissent ou sont détruits.

Alors quand il parle de Luxembourg et tout ça, il rêve éveillé au pays des licornes enchantées. La Grèce n’a pas pu et c’est probablement parce qu’on l’a menacée non pas simplement de couper les liquidités mais d’utiliser la force à travers un coup d’État piloté et soutenu par le couple franco-allemand, une guerre civile, des actes terroristes etc.

La souveraineté, c’est pas une question légale, c’est une question de force. D’ailleurs la loi et les traités aussi ne sont qu’une question de force.

Malheureusement à cause de nos amis grec la messe est dite politiquement. La Gauche (la vraie) est divisée ou rentrée au placard pour longtemps sur la question de l’Euro et le basculement programmé dans le fascisme qui a commencé dès Sarkozy est désormais inévitable.

04/09/2015 11:01 par Roger

J’approuve le commentaire de macno.
Nous n’avons pas tellement de propositions aussi concrètement structurées, assortie d’une stratégie politique de nature culturelle quand elle vise à changer les "représentations " (Gramcienne ?), et concrète quand il s’engage aux côtés du Front de Gauche. Le propre de la politique (et de bien d’autres activités) c’est d’essayer sans être certain que ça va marcher. Essayer c’est déjà ça !
J.Généreux fait partie des économistes politiques qui fondent leurs travaux sur une anthropologie conséquente (conception de l’homme et de la société issue des connaissances établies disponibles).Il suffit de lire "le socialisme néomoderne" (Seuil, 2009) pour comprendre qu’il ne souhaite pas apparaître aux côtés des économistes de renom médiatique, qui occultent soigneusement que, de ce point de vue, ils ne sont pas beaucoup plus avancés qu’A. Smith !
Ça n’empêche qu’il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont plusieurs parus en Poche et d’un manuel d’économie politique en 3 tomes qui dépasse la 5ème édition.

04/09/2015 16:55 par placide PRCF

Malheureusement à cause de nos amis grec la messe est dite politiquement. La Gauche (la vraie) est divisée ou rentrée au placard pour longtemps sur la question de l’Euro et le basculement programmé dans le fascisme qui a commencé dès Sarkozy est désormais inévitable.

@SCUAL
je ne suis pas d’accord avec ce discours qui est au fond celui du TINA. Il n’y a pas à se diviser sur la question de l’euro, mais à se rassembler. A toute les étapes de la construction européenne, toute, nous avons voté contre, nous avons lutté contre, expliqué en quoi ce serait des recul, en quoi cela nous emprisonne dans une UE qui interdit toute alternative populaire.

Oui, l’euro fascisation est en marche. Non ce n’est pas inéluctable, pour peu que nous nous rassemblions en un front du peuple, et qu’en brisant les chaines de l’Union européenne, nous brisions celles du capitalisme. Qu’en sortant de l’UE et de l’euro, nous entrions dans un monde de solidarité et de coopération, non seulement entre pays européens, mais surtout entre peuple du monde.

04/09/2015 19:35 par alexis

D’abord merci au Grand Soir de proposer simultanément des points de vue variés sur l’euro, c’est vraiment intéressant, utile, et rare. Pour provoquer un peu : en principe on ne peut qu’être pour plus de souveraineté parce que c’est une condition nécessaire de la démocratie, point barre. En pratique, on peut aussi craindre de donner plus de pouvoir à des clowns comme Hollande et Fabius.

05/09/2015 01:46 par Le Fou d'ubu

@ Gérard

Ce que vous n’avez pas compris (mais vous n’êtes pas seul) c’est que les peuples ne doivent pas rentrer en lutte. Ils doivent rentrer en GUERRE. En guerre contre l’oligarchie à la pensée eugéniste qui dirige à travers des structures tentaculaires une hydre qui ne sèment que mort et désolation pour affirmer son choix de société et civilisation. Ces gens-là façonnent et fascise le monde à leurs "convenances" et vous et moi ne sommes pas dans leurs projet ...
Les négociations doivent se terminer. BASTA. Les enfants morts sur les plages. BASTA. Le sort de la Palestine. BASTA. Des syriens, des Libyens, Irakiens, Maliens etc, BASTA. Des "sans dents" BASTA. On ne négocie pas avec des fous. Et penser que nos "dettes" sont légitimes est un postulat faux duquel n’a pas su sortir Syriza. BASTA les négociations. La création d’un nouveau Front Populaire international est urgente ...

05/09/2015 10:22 par macno

@ Le Fou d’ubu
C’est à moi je suppose que ton commentaire s’adresse...
Mais si je suis bien conscient de tout ça, et bien plus qu’il est possible d’en parler ici, mais je suis aussi conscient des forces en présence...
Des "coups de gueules", je peux en avoir moi-aussi, mais à mon avis ils ne mèneraient à...pas grand chose.
Car on a en face de nous un monstre (le terme est faible) que le Monde entier (malgré l’avertissement de Eisenhower) n’a pas pas voulu, pas pu mettre hors d’état de nuire [que c’est dur de rendre hommage à un militaire !].
Maintenant on est obligé d’en payer "l’addition"...et elle est sacrément lourde.
C’est par la reprise en main économique de tous les États de la Planète contre son carburant dieu/dollar qu’il faut pour ainsi dire l’asphyxier. Et là, il y a un sacré boulot à faire au niveau des États, en Europe, avec la Russie, la Chine, les BRICS, l’Amérique Latine, etc pour déjà créer "simplement" un Monde multipolaires. C’est pour ainsi dire à l’identique de « la création d’un nouveau Front Populaire international » mais économique celui-là...
Il est bel et bien fini le temps des "Brigades Internationales" car de toute façon elles seraient manipulées par la NSA et le Système...
Dans cette optique, petit avertissement : ne touchez pas à Windows 10, installez vous Linux, je vous conseille Linux Mint.
http://lesakerfrancophone.net/sans-commentaires-ne-touchez-pas-a-window-10-vous-etes-prevenus/
gérard

05/09/2015 13:42 par Rodfab

C’est toujours interessant de relire ou voir d’anciens articles.
Cela permet de remarquer que J.Généreux dit de nouvelle choses depuis 2012 sur la sortie de l’Euro.

D’ailleurs, en mai 2015 il ecrivait : "Si je suis de plus en plus pessimiste quant à l’avenir de la zone euro, et si je pense qu’en conséquence il importe de travailler sur le scénario d’une sortie de l’euro, je n’ai en rien changé en ce qui concerne la stratégie optimale que j’ai défendu en tant que secrétaire national et qui a inspiré la résolution unanime sur l’euro de notre Conseil national en 2009."

05/09/2015 21:26 par mandrin

d’ accord avec Le Fou d’ubu et par la même occasion que je salue !
une personne animé de Prescience "il y en a" disait qu’il y aura un temps ou ils seront 7 a détenir l’économie mondiale, ce qui me fait écho au cartel oligarchique des sept sœurs, regroupement de compagnies pétrolières américaines et néerlandaises, très en pointe pour détruire des états dans le but de contrôler leur ressource gazières et pétrolières.

ci dessous un constat d’urgence.

http://partage-le.com/2015/09/un-terrible-denouement-chris-hedges/

06/09/2015 11:55 par macno

@ mandrin
Je connaissais le texte de Chris Hedge (il passe sur le Saker),
http://lesakerfrancophone.net/un-sinistre-etat-des-lieux-pour-un-terrible-denouement/
....je n’ai pas pu le lire entièrement, je n’ai pu que le survoler, car il est pour moi la pire des méthodes pour aborder un problème, et même si je suis d’accord avec le contenu de ce « constat », car ce n’est qu’un « constat » et sur beaucoup trop de sujets à la fois.
Les deux choses les plus faciles à faire et les plus inutiles à la fois, face à une situation grave, c’est d’une part en faire le constat, et d’autre part de ne proposer que comme solution celle de "tout faire péter". Avec ça on est bien avancé ! Je tiens à préciser que suis néanmoins d’accord qu’il faille "tout faire péter", mais la question est comment s’y prendre ?

Voir la conclusion de Chris Hedge :
« si nous ne destituons pas les élites dominantes, si nous ne renversons pas l’ordre néolibéral, et si nous ne le faisons pas rapidement, nous sommes perdus. »
...pourrait être l’introduction de "suicide mode d’emploi" tant tout le texte qui précède est encore plus désespérant...
Chris Hedge ne pourra jamais convaincre que les convaincus, et ceux là ils n’en ont pas besoin, ils sont au courant.
Quant aux autres ils ne le liront pas, ils ne peuvent pas le lire, en plus d’être désespérant Hedge est roboratif.
Ce n’est pas possible d’ingurgiter tant de catastrophes en une seule fois, même avec du bicarbonate.
L’effet est strictement le même quand on dit : « les peuples ne doivent pas rentrer en lutte. Ils doivent rentrer en GUERRE. »
En guerre !!! Mais après vous, je vous en prie, commencez sans nous, on arrive...
Si une simple prise de conscience s’opérait sur le fait d’entrer en lutte...
En m’attardant un peu sur l’article de Chris Hedge, je m’aperçois qu’il y a en plus quelques "incongruités", et pas des moindres :
« Ils ont frappé les États-Unis le 11 septembre 2001 »....
C’est qui "ils" ?
Mais ce n’est pas la seule bizarrerie, il y en a d’autres...
Il me semble surtout que votre réaction est un peu hors sujet face aux propositions de Jacques Généreux, ou alors voudrait-elle faire comprendre que, à quoi bon jouer ainsi petit bras alors que pour vous : "LA seule solution c’est LA révolution" ?
À part la "révolution", on ne fait donc rien ?
Ça fait au moins quelques dizaines d’années qu’on coure après, mais en vain...
Les "autres", par contre eux, ils avancent.

06/09/2015 15:20 par Le Fou d'ubu

@ Mandrin

Salut particulier à toi. Déjà tu es le seul à me saluer. Alors le faire par deux fois déjà me touche sincèrement, d’autant plus que je ramasse plus d’insultes qu’autres choses ici, mais bon. Certains n’ont pas encore compris la gravité de la situation ni que l’euro est piloté par le dollar us. Car en fait le premier peuple européen qui rentrera en résistance pour une sortie de l’euro demandera aussi sa sortie de l’Otan et proclamera la caducité de tous les traités transatlantiques. En clair pour qu’une souveraineté s’exerce il faut reprendre le contrôle de sa monnaie et de son industrie et orienter tous ses commerces vers les Brics et leur modèle multipolaire. Voilà la mince affaire que les peuples en résistances devront organiser, sous peine de se voir arrimer à washington pour le prochain conflit mondial que les us préparent avec leurs centaines de bases militaires disséminés aux quatre coins du globe. Pour le moment notre "camp" est choisi par nos "élites" ... Jusqu’à quand ...
@ Macno
Premier point, personne ici ne parle de brigades internationales sauf vous. Deuxièmement l’état des forces en présence ne se mesurera qu’avec l’aide de nouveaux moyens de lutte et non avec les mêmes hommes aux moyens éculés et inefficaces qui ont découragés tant de camarades et autres (lire David Henri Thoreau et ses "sabotages" pour entrevoir une lutte efficace et reprendre l’outil d’usinage intact plutôt que tout casser. En face de nous se trouve des robocops aux équipements militaires. Vouloir les affronter directement est l’endroit où ils nous attendent. Lao Tseu disait " Quand un adversaire est plus fort que toi, ruse-le " ... C’est d’une guerre souterraine où chacun traversera dans les "clous" pour ne pas avoir a faire à la "maréchaussée" que naitra les premières lueurs d’espoirs de se détacher de cette locomotive folle que sont devenus les usa et leurs cohortes de néo-libéraux-nazis pentagonisé ... Une guerre souterraine et invisible pour les cerbères ...Couler les outils de productions pour se les ré-approprié par la suite et une première étape de résistance. Mettre "dix" secondes là où on en mettait "une" à faire les tâches est un bon début. Leur tactique est de nous affamer sur le long terme. Appliquons-là nous aussi, nous sommes mieux préparés à la diète qu’eux ...
Salut à toi Gérard. Toi aussi tu devrais te méfier des hommes en bleus ... ils "lacrimogènent" même le troisième âge ne le sais-tu pas ? ...

06/09/2015 19:18 par mandrin

mouais il y en a qui se passe en boucle les images des deux avions qui s’encastrent dans les tours depuis septembre 2011...franchement, là faudrait commencé a pensé de lâcher la télécommande, voir calmer la boisson...en plus sa rend réac surtout la "16"...

Alors pour Généreux, Lordon, les économistes atterrés et d’autre qui depuis la crise des subprimes de 2008 viennent a tour de rôle tiré des sonnettes d’alarme a juste titre d’ailleurs et qui pourtant en terme de constat rien ne bouge, et que parallèlement la situation en Syrie est plus que dramatique et a deux doigt d’un affrontement généralisé avec une implication direct sur le terrain de l’ Otan "les russes s’y préparant" s’indignant aux larmes à la vue de se pauvre enfant échoué sur une plage sans vie..."comme c’est charmant", alors que la cause de son malheur est bien ses prétendu sauveur...plus pourrie que sa tu meurs et tu meurs !

Alors maintenant des solution pour stopper ses psychopathes du flingue et de la monnaie qui tiennent les institutions j’en voie pas, y’ a cas voir la douloureuse expérience des grecs qui se sont fait bien avoir parce que leur dirigeant "je ne vais pas cité de nom pour ne pas effarouché la dissonance cognitive" avais oublié d’ajouter dans le référendum la sortie de la Grèce de l’euro, et ils se sont baiser comme ça ni plus ni moins et là y’ a vraiment de quoi décourager toute mobilisation, et sans mobilisation générale sa sera chacun pour soit et les nanti regarderont le match a la télé de la populace s’entretuer pour ramassé les miettes de la misère ou bien rentré dans le rend du fascisme a des fin guerrière bien entendu pour l’opération barbarossa 2.

Pour conclusion celui a l’ouest qui voudras tenté de modifier se scénario aura un drone a ses trousses, a moins que certain se battrons comme se fut le cas de la résistance lors de dernière guerre, mais on le sait il n’était pas la majorité bien loin de là et aussi pas le genre d’être a l’arrière avec les cantinières, n’est ce pas @gérard !

06/09/2015 20:51 par macno

@ mandrin
À part "calmer la boisson...", où vous semblez être un véritable expert vu l’extrême confusion de ce qu’on attend de vous, soit un commentaire et pas un brouillon, le reste n’est peut-être pas tout à fait au point, c’est le moins qu’on puisse dire.
Alors vaut mieux éviter de commenter des sujets sérieux. De plus « Merci d’éviter les empoignades « stériles » », souvenez vous que « vous êtes filmés lus par des milliers d’internautes. » et oubliez moi, dé-fi-ni-ti-ve-ment.
Quant aux "cantinières", je n’en ai jamais vues.
Ça me manquait !

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