Silence ! On tue, on truque.

"Flottille de la Paix" : deux ans déjà et Gaza est toujours martyrisée !

Rappelons-nous, il y a tout juste deux printemps, le 31 mai 2010, la Marine Israélienne a donné l’assaut à une flottille pacifique, dénommée "Flottille de la Paix" , comportant 6 navires, ayant à leur bord, environ, 700 militants pro-palestiniens, citoyens de 50 pays différents, transportant 10 000 tonnes d’aide humanitaire à destination de Gaza, Gaza victime du blocus de l’Etat hébreux depuis le mois de juin 2007, suite à la prise de son contrôle par le Hamas. Cet assaut, d’une violence extrême, a ôté la vie à neuf membres de la "Flottille de la Paix" , neuf Citoyens du Monde qui ont été, lâchement, assassinés, en voulant porter secours aux citoyens de Gaza la Martyre, citoyens les plus démunis et les plus meurtris de la Palestine.

Pour envoyer un petit clin d’oeil aux victimes de la "Flottille de la Paix" , qu’ils se trouvent là -haut ou ailleurs, et leur dire que nous ne les oublions pas, en cette période anniversaire de leur ultime voyage, je reproduis ci-dessous, telle quelle, une Lettre, intitulée «  Lettre à un Collègue adepte de la devise : "Même quand Israël a tort, Israël a raison ! "  », que j’ai adressée, après ce massacre, à un Collègue, en réaction à son soutien inconditionnel et déclaré à l’attaque de la "Flottille de la Paix" par la Marine Israélienne. J’ai, également, transmis cette Lettre à , environ, deux mille collègues, à travers le monde.

Malgré leur sacrifice, les voeux exprimés, il y a deux ans, à la fin de ladite Lettre, sont loin d’être exaucés :

1. Le couple extrémiste Bleu-Brun Benyamin Netanyahu-Avigdor Lieberman est toujours là , bloquant les pourparlers Israélo-Palestiniens, essayant, par tous les moyens, d’imposer une «  Pax Israelia » au Peuple Palestinien, au lieu d’oeuvrer, en commun avec lui, pour une « Paix des braves », seule solution du conflit.

2. Gaza est toujours bloquée et la Palestine, qui ressemble de plus en plus à une meule de gruyère, par les implantations allant crescendo de colonies juives, est quotidiennement agressée et de plus en plus martyrisée, comme le confirment les nouvelles successives qui nous parviennent ; une des dernières en date est contenue dans la Vidéo suivante où l’on voit, sous le regard indifférent de l’armée d’occupation israélienne, des colons armés, de la colonie de Yitzhar, située au sud de Naplouse, en Cisjordanie, tirant des balles réelles sur des habitants du village palestinien d’Asira al-Qibliya jetant des pierres dans leur direction.

http://www.youtube.com/watch?v=IgeQzvIirvQ&feature=share&has_verified=1

Lettre à un Collègue adepte de la devise : « Même quand Israël a tort, Israël a raison » !

De prime abord, je dois vous avouer que je ne prétends nullement à une objectivité totale, mais j’ai essayé, dans ce qui va suivre, de m’appuyer, autant que faire se peut, sur des éléments tangibles et objectifs.

Suite au massacre subi, le 31 mai 2010, par la "Flottille de la Paix" de la part de la Marine Israélienne, je vous ai transmis, ainsi qu’à des milliers de collègues à travers le monde, un courriel vous invitant à signer et faire signer la pétition lancée en ligne par l’organisation internationale Avaaz.org sur son site

http://www.avaaz.org/fr/gaza_flotilla_8/?vl

organisation considérée comme étant le plus important mouvement citoyen mondial sur le net dont le but déclaré est «  d’impliquer les citoyen(ne)s dans les processus politiques pour les faire peser sur les décisions mondiales ». Ainsi, le journal The Economist ­a décrit la capacité d’Avaaz à « faire entendre aux responsables politiques une alarme incontournable » ; tandis que le journal The ­Indian Express ­ a évoqué «  le plus grand réseau de campagnes en ligne dans le monde, agissant sur les enjeux mondiaux cruciaux » ; quant au Suddeutsche Zeitung, il considère qu’Avaaz est « une communauté transnationale plus démocratique, et peut-être plus efficace que les Nations-Unies ». L’objet de ladite pétition est de « demander une enquête internationale immédiate concernant l’assaut de la flottille, afin que les responsables soient tenus de rendre des comptes, ainsi que la levée du blocus de Gaza ». En réponse au dit courriel, vous m’avez envoyé un e-mail, dont le titre de l’Objet est : «  La pétition des hypocrites », auquel vous avez joint un Document PDF, que vous avez confectionné vous-même (comme il sera montré dans la suite), intitulé GAZA, dans lequel vous essayez de prouver qu’il fait bon vivre dans (ce sont vos termes) « GAZA AFFAMÉE !... "le camp de concentration à ciel ouvert" comme l’évoquent les média » (sic). En premier lieu, permettez-moi de vous rappeler, cher collègue, que la liberté du choix politique et la liberté d’expression de ce choix doivent être, comme toutes les libertés, entières et absolues, à condition qu’elles ne se transforment pas en diffamations, injures ou atteintes à l’honneur d’autrui.

Tout d’abord, il m’est agréable de vous informer qu’à ce jour, c’est déjà un demi-million de personnes, émanant de plus d’une centaine de pays à travers le Monde, qui « demandent une enquête internationale immédiate concernant l’assaut de la flottille, afin que les responsables soient tenus de rendre des comptes, et la levée du blocus de Gaza ». Un demi-million, ce n’est pas énorme mais c’est un bon début ! Ensuite, compte tenu de la teneur de votre courriel et de ses références, en particulier le site islamophobe notoire

http://www.bivouac-id.com/

qui se définit, lui-même, comme étant un « Blog d’information sur l’Islam et ses dangers » et pour qui les passagers de la Flottille de la Paix sont « des radicaux antisémites d’extrême-droite et des islamistes djihadistes qui embarquent sur un bateau pour une mission soi-disant "humanitaire" , mais dans le but est de prêter main forte au Hamas… » , il n’y a pas besoin de réfléchir longtemps, pas besoin de réfléchir du tout pour imaginer que, pour vous, demander des comptes aux assassins des neuf pacifistes de la Flottille de la Paix apparaisse comme une hypocrisie. Enfin, l’origine de votre emploi de l’adjectif «  hypocrite », dans l’Objet de votre courriel, sera élucidée par la suite.

A la lecture de votre courriel, vous semblez bien au parfum de la Stratégie de Communication de l’Etat hébreu, ainsi que de sa technique de désinformation et de propagande, pour nier le dénuement de la population de Gaza la martyre et, plus généralement, de la très grande majorité du peuple palestinien, peuple sans territoire, soumis à la répression, aux humiliations, aux bouclages à répétition, aux check points, à l’impossibilité de circuler librement, à l’impossibilité de voyager à l’étranger, au contrôle total du système financier par Israël,… Cette stratégie et cette technique apparaissent, d’abord, dans ledit document PDF que vous avez confectionné, vous-même, à partir du site http://www.bivouac-id.com/, et joint à votre message, document qui fait penser aux films de propagande les plus grossiers du gouvernement de Vichy montrant le bonheur des français partis travailler en Allemagne nazie dans le cadre du STO, ou bien à ceux de la propagande nazie montrant qu’il fait bon vivre dans les camps de concentration !

Cette stratégie et cette technique apparaissent, aussi, mais uniquement pour ceux qui comprennent l’arabe littéraire, dans l’étude de la référence

http://www.paltoday.com/arabic/News-64161.html

(site en arabe) que vous indiquez à la fin du dit document PDF, référence à partir de laquelle sont copiées les photos de votre fameux document PDF, mais en falsifiant et en dénaturant le titre, les sous-titres et les légendes originales qui accompagnent ces photos sur le site en arabe.

En effet, la traduction du titre, des sous-titres et des légendes qui accompagnent ces photos sur le site en arabe sont :- « L’objectif de ""Palestine Aujourd’hui’’ capte les scènes de préparations des gazaouites pour la fête de l’Aïd-el-Adha el moubarek »- « Malgré le blocus, les habitants de Gaza font du shoppingpour acheter des vêtements pour leurs enfants » ; « Shopping pour l’achat des fruits secs et des bonbons et tout ce qui est nécessaire pour accueillir la fête de l’Aïd-el-Adha » ; « Préparation et vente des confiseries pour préparer à la fête » ; « les enfants et les parents se font beaux pour célébrer ce jour de fête » ; et la dernière légende souhaite « bonne fête à tout le monde ».

Quant au titre, sous-titres et légendes qui accompagnent ces mêmes photos dans votre fameux document PDF, ils sont comme suit :- «  GAZA AFFAMÉE ! Parce qu’une image vaut mille mots, voici une série de photos de Gaza prises postérieurement au conflit de 2009 »- « Le "camp de concentration à ciel ouvert" comme l’évoquent les médias » ; « Attention, ces images insoutenables peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes, et amener les crédules de bonne foi à remettre leurs certitudes en question » ; « Blocus à Gaza » ; « Remarquez en arrière plan le trafic automobile ! » ; « Blocus à Gaza » ; « GAZA MANQUE DE TOUT ! » ; « Blocus à Gaza » ; « Blocus à Gaza » ; « Blocus à Gaza » ; « Blocus à Gaza » ; « GAZA, UNE PRISON A CIEL OUVERT ! » ; « Blocus à Gaza » ; « Blocus à Gaza » ; « Blocus à Gaza ».

Etant donné que vous semblez vous intéresser à la vie des gazaouites, vous ne devez certainement pas ignorer que cette fête d’Aïd-el-Adha( Fête du Sacrifice), qui commémore le sacrifice d’Abraham, est la plus grande fête de l’Islam au cours de laquelle s’effectue le Grand Pèlerinage à la Mecque , elle s’appelle, aussi, Aïd-el-Kebir ( la Grande Fête) : c’est une fête qui est, à la fois, cultuelle, culturelle sociale et gastronomique . Votre document PDF aurait gagné un peu en objectivité, si vous aviez mentionné ce fait ; mais, il semble que ce n’est pas là votre objectif : votre objectif est de faire croire que, contrairement à ce qu’affirment les médias, Gaza ne manque de rien, que tout y est en diversité et en abondance, et ce en montrant des photos de Gaza prises la veille de l’Aïd-el-Kebir !

Ce que vous nous avez décrit sur la situation de Gaza, c’est comme, sous des images de l’Avenue des Champs Elysées illuminée pour les fêtes de fin d’année, on mettrait comme légende : « En pleine crise de l’énergie, la plus longue avenue de la Ville Lumière illuminée tout le long de l’année » ! Je vous laisse la liberté de qualifier vous-même cette démarche journalistique !

Vous qui semblez bien au parfum de la Stratégie de Communication de l’Etat hébreu, vous devriez savoir que c’est bien Israël qui a créé le Hamas, « en pensant (assure Zeev Sternell, historien, Professeur à l’université hébraïque de Jérusalem) que c’était intelligent de jouer les islamistes contre l’OLP ». Vous n’ignorez certainement pas que L’histoire du Hamas a commencé au début des années soixante-dix, quand Ahmed Yassine, de retour du Caire, fonde une association islamique de bienfaisance, et ce, bien avant la création du Hamas lui-même, en 1987. Golda Meir, alors premier ministre, était la première à percevoir dans ce mouvement un contrepoids efficace au Fatah d’Arafat et aux autres organisations palestiniennes de gauche. D’ailleurs, l’hebdomadaire israélien, Koteret Rashit écrivait en octobre 1987 (cf., le quotidien le Monde du 18 novembre 1987) : «  Le gouvernement militaire (en charge de l’administration de la Cisjordanie et de Gaza) était convaincu que ces activités ( i.e. les activités de ladite association : création d’orphelinats, de dispensaires, d’une Université Islamique à Gaza, en 1978, … mise en place d’un réseau scolaire, d’ateliers de confections pour l’emploi des femmes,…) affaibliraient l’OLP et les organisations de gauche à Gaza ». La première Intifada, qui a débuté en octobre 1987, a pris au dépourvu le mouvement islamiste d’Ahmed Yassine et a été l’un des éléments moteur qui a conduit ce mouvement à prendre le train « de la résistance » à Israël en marche, et ce en créant, le 14 décembre 1987, sans être inquiété par le gouvernement militaire, le Hamas (acronyme partiel de l’expression «  Mouvement de la résistance islamique » en arabe). Initialement, le Hamas a déclaré dans sa Charte que son but essentiel est la « Libération de la Palestine » historique (i.e. le territoire actuel composé de l’État d’Israël, de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza). On peut, d’abord, considérer cette Déclaration comme étant un des principaux arguments qui ont servi le plus Israël pour s’opposer à tout traité de paix qui ne soit pas une « Pax Israelia » et qui l’ont conduit à être tolérante envers le Hamas, tant qu’il ne l’abandonne pas. Et c’est ainsi, grâce à la bénédiction d’Israël, que les islamistes ont pu tisser, calmement, leur toile, au prix d’une répression impitoyable frappant les militants du Fatah et de la gauche palestinienne. Se nourrissant des échecs successifs du processus de paix, échecs auxquels il a contribué , indirectement, de concert avec Israël (Israël qui multiplie les entraves à l’application des accords d’Oslo et qui refuse d’appliquer les résolutions de l’ONU ou toute autre « feuille de route », et le Hamas qui continue à prôner la Libération de la Palestine historique), le Hamas a pu « prospérer » avant de prendre le pouvoir à Gaza en juin 2007. On peut, aussi, considérer que c’est l’abandon de ladite Déclaration par le Hamas en 2006 (abandon que vous avez, naturellement, esquivé dans votre courriel) qui a conduit Israël, se trouvant dans la position de l’arroseur arrosé, à abandonner son allié implicite dans sa farouche opposition à la conclusion d’un Traité de « Paix des Braves ». En effet, Khaled Mechaal, le chef du bureau politique du Hamas, a déclaré dans le Monde Diplomatique du 22 décembre 2008 : « Le Hamas et les forces palestiniennes ont offert une occasion en or d’apporter une solution raisonnable au conflit israélo-arabe. Malheureusement, personne ne s’en est saisi, ni l’administration américaine, ni l’Europe, ni le Quartet. Notre bonne volonté s’est heurtée au refus israélien que personne n’a la capacité ou la volonté de surmonter. Dans le document d’entente nationale de 2006 signé avec toutes les forces palestiniennes (à l’exception du Jihad islamique), nous affirmons notre acceptation d’un Etat palestinien dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem comme capitale ». En outre, Khaled Mechaal a déclaré, en février 2006 à un journal russe : « Si Israël reconnait nos droits et s’engage à se retirer de tous les territoires occupés en 1967, le Hamas, et avec lui l’ensemble du peuple palestinien, décideront de mettre un terme à la résistance armée ». Enfin, en décembre 2008, quelques jours avant la meurtrière offensive israélienne « Plomb Durci » dans la Bande de Gaza, le même dirigeant du Hamas, Khaled Machaal, a déclaré : « Nous avons une position de réserve par rapport à la reconnaissance d’Israël. Mais, malgré cela, nous avons dit que nous ne serions pas un obstacle aux actions arabes pour la mise en oeuvre de l’initiative arabe de 2002 (celle-ci propose à Israël une reconnaissance globale en échange de la fin de l’occupation Israélienne de Jérusalem Est, de la Cisjordanie, du Golan et des fermes de Cheeba). Les Arabes ont multiplié les initiatives. Ils ont renouvelé leur proposition en 2007. Et, malgré cela, la direction israélienne refuse l’initiative de paix arabe, elle la découpe en parties, elle joue sur les mots, elle multiplie les manoeuvres ». Aussi, continuer à proclamer, aujourd’hui, que le Hamas prône la destruction de l’Etat d’Israël relève de l’intox et de la désinformation.

Au sujet du massacre dont fut l’objet la "Flottille de la Paix", vous avez écrit sur votre courriel : « Il n’était pas besoin d’être grand clerc pour se douter que parmi les passagers il y aurait des provocateurs qui étaient prêts a devenir des "martyrs" pour enflammer le monde musulman, et des leaders pour les envoyer et les armer de quantité de couteaux, barres de fer, haches, frondes, peut-être même quelques pistolets cachés à bord à l’avance (on aurait retrouvé des douilles provenant d’armes non utilisées par l’armée israélienne) » (sic). Alors qu’en vérité, tout indique que ce massacre tient du calcul politique et de la préméditation, plutôt que de la provocation de la part des passagers, comme vous l’affirmez, affirmation au diapason de la thèse de Benyamin Netanyahu, ou qu’une « simple » bavure, comme l’ont affirmé d’autres soutiens inconditionnels à Israël (adeptes, aussi, de votre devise « même quand Israël a tort, Israël a raison »),et ce, entre autres, pour les trois faits suivantes :

1. L’arrivée au pouvoir de Benyamin Netanyahu s’est accompagnée, compte tenu des résultats des élections, de la mise en place d’une coalition extrémiste avec la prise du ministère des Affaires Etrangères par Avigdor Lieberman, fondateur du parti ultra-sioniste « Israel Beytenou ». N’oublions pas que ce parti prône la mise en place d’une politique de ségrégation raciale basée sur un plan de modification des frontières d’Israël afin de séparer la majorité juive des 1,5 million d’arabes israéliens qui seraient alors rattachés aux territoires palestiniens.

2. La présence à la tête du ministère de la défense d’Ehud Barak. En effet, bien qu’issu du parti travailliste et ex- acteur des pourparlers de Taba visant à normaliser les relations entre Israël et les Palestiniens, il reste un « faucon » adepte des opérations coup de poing et prêt à soutenir des décisions extrémistes pour retrouver, au cas où, sa place de chef de gouvernement. Rappelons qu’il a oeuvré, entre 1999 et 2001, en tant que premier ministre dans le gouvernement de coalition avec le parti ultra-orthodoxe Shass, à l’accroissement sans précédent de l’implantation de colonies juives en Cisjordanie.

3. Le mépris et l’absence de toute décence qui émanent des premiers propos de Benyamin Netanyahu après le massacre [« Laisser retomber la vague ""d’hypocrisie qui déferle dans le monde’’ contre Israël : telle est la tactique adoptée par Benyamin Netanyahou. » (Le Figaro 03/06/2010)] et la stratégie de désinformation qu’il a adoptée : ce sont les organisateurs eux-mêmes les responsables des ""débordements’’ du 31 mai ; les Israéliens ne voulaient pas de bain de sang ; ils sont tombés dans unpiège tendu par la flottille et ont été obligés de réagir…Ainsi l’agresseur est devenu la victime et réciproquement, et les morts l’ont bien cherché.

Mais la suspicion à l’égard de la version officielle israélienne que vous défendez, quant à l’assaut de la Flottille de la Paix, est de plus en plus corroborée par des faits sans appel dont certains émanent même du Ministère Israélien de la Défense. Ainsi, un communiqué de presse de ce Ministère vient de faire l’aveu que les bandes audio transmises à la presse avaient été trafiquées afin de faire apparaître les participants de la flottille comme antisémites : ils ont ajouté dans les communications radio avec les bateaux des phrases comme « Retourne à Auschwitz » et « N’oubliez pas le 11 septembre ». Il y a eu d’autres rajouts faisant référence à la « conquête mahométane » du VIIe siècle. Autrement dit, rien que de la diversion, de la désinformation, des mensonges...Pour la référence internet de cela, consulter :

http://idfspokesperson.com/2010/06/05/clarificationcorrection-regarding-audio-transmission-between-israeli-navy-and-flotilla-on-31-may-2010-posted-on-5-june-2010/

De même, l’Agence Reuters a reconnu qu’il y a eu des truquages de photos : dans les images des soldats du commando israélien pris en otage, soi-disant, par les "activistes", l’un de ces derniers avait en main un couteau de combat en pleine vue, au milieu de l’image. Mais dans les photos que Reuters a publiées elle-même, le couteau a disparu ! L’agence s’est excusée plus tard pour cette "mistake" ? Un couteau " photoschopé ", ce n’est pas une erreur : c’est de la désinformation pure et dure. Visitez à ce sujet les sites :

http://www.amateurphotographer.co.uk

et

http://blogs.reuters.com/gbu/2010/06/07/cropped-photos/

Malgré ces flagrants désaveux, les intellectuels français qui avaient troqué l’universalisme contre le communautarisme, dont le cerveau bogue dès qu’il est question d’Israël et qui partagent votre devise («  même lorsque Israël a tort, Israël a raison »), ont continué à défendre, contre vents et marées, la position israélienne officielle. Ainsi Bernard-Henri Lévy et Alain Finkielkraut défendent Israël, entre autres, contre la «  désinformation » ! : le premier dénonce « les bataillons de tartuffes » et le second déclare « Il y a dans cette attitude un mélange de mauvaise foi et d’angélisme qui me fait très peur », (lemonde.fr | 07.06.10 |). Et, par hasard, on retrouve dans leurs propos, ainsi que dans le titre de votre courriel (« La pétition des hypocrites »), le thème de l’«  hypocrisie », rapporté au 3. ci-dessus, développé par Benyamin Netanyahou, juste après le massacre de la "Flottille de la Paix". Par contre, vous êtes le seul à avoir déclaré qu’ « on aurait retrouvé des douilles provenant d’armes non utilisées par l’armée israélienne » ! En outre, on lit dans « lemonde.fr », daté du 09/06/2010, que Benyamin Netanyahou a déclaré, au sujet du blocus de Gaza, que « les Gazaouis ne sont pas ""assiégés’’ et ne connaissent pas de ""crise humanitaire’’ » et « qu’Israël ne prendra pas le risque de voir Gaza devenir un ""port iranien’’ », déclaration qui est, encore, au diapason du contenu de votre courriel puisqu’on y lit : « Le monde n’a rien à gagner à laisser un territoire de Gaza se transformer en ""porte-avion’’ des fanatiques iraniens ». Quant à la situation à Gaza, nos deux philosophes ont adopté, comme vous et Benyamin Netanyahou, la chanson : «  tout va très bien, madame la Marquise, tout va très bien » ! Il convient de souligner, dans ce contexte, que le conflit Israélo-Palestinien montre, tous les jours, que les notions politiques de « droite » et de « gauche » sont des notions relatives : une même personne peut prétendre être de sensibilité de gauche à Paris et de sensibilité d’extrême droite à Jérusalem !

Par ailleurs, vous écrivez dans votre courriel : « Incidemment, la terminologie a son importance. Ceux qui parlent de piraterie dénient implicitement le droit à l’état d’Israël d’exister, puisqu’en situation de guerre les états ont le droit de déclarer un blocus et de l’imposer, même dans les eaux internationales ». Sachez, cher collègue, que les Conventions, applicables en la matière, sont la Convention de Genève, la Convention de Montego Bay, la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer et la Coutume Maritime, que Gaza n’est pas un Etat et que l’Etat du pavillon du Mavi Marmara est la Turquie. Or la Turquie et Israël, à ma connaissance, ne sont pas en guerre. Les faits commis par la marine israélienne en haute mer constituent une violation flagrante du Droit International : c’est de la pure piraterie maritime.

La question qui s’impose devant un tel acte d’un autre temps et devant les souffrances du Peuple Palestinien, qui perdurent depuis plus de six décennies, est de se demander comment se fait-il qu’un peuple qui a subi la barbarie nazie la plus atroce peut se montrer aussi cruel envers un autre peuple ? Je suis sûr que ce qui se passe, aujourd’hui, sur la Terre de Palestine doit indigner ces millions d’innocentes victimes de la Shoa qui nous regardent de là -haut ou de quelque part ! Dans ce cadre, le quotidien Haaretz (troisième quotidien d’Israël) n’a pas hésité, moins de deux semaines avant le drame de la Flottille de la Paix, à écrire, sous la plume de Bradley Burston, que certaines décisions du Gouvernement Israélien d’aujourd’hui sont dignes d’un état fasciste (HAARETZ.com 18.05.10). Dans ce contexte, on peut trouver un excellent article réconfortant, développant des positions se situant aux antipodes de celles défendues par vous-mêmes, Bernard-Henri Lévy, Alain Finkielkraut et le gouvernement Benyamin Netanyahou, dans :

http://www.rue89.com/passage-benbassa/2010/06/01/nous-juifs-de-la-diaspora

En conclusion, on peut dire que la Stratégie israélienne a connu un premier revers au Liban en 2006, un second à Gaza , en janvier 2009, et un troisième tout récemment suite au massacre de la "Flottille de la Paix", que ce dernier revers sonne comme étant le début de la fin de l’impunité d’Israël, impunité qui a fait repousser toutes les opportunités de paix : Israël, étant au dessus des lois, n’était prêt qu’à signer une «  Pax Israelia », à sa pointure, que le peuple palestinien doit accepter sans conditions. En outre, à défaut d’acheminer sa cargaison à bon port, la "Flottille de la Paix", avec le massacre qu’elle a subi, a ouvert une importante brèche dans la Stratégie israélienne, dans laquelle s’est glissée l’administration américaine, en conduisant la communauté internationale à dénoncer, rigoureusement et d’une seule voix, le blocus de Gaza, en vigueur depuis 2007, et ses tragédies humanitaires insupportables.

Il faut souhaiter, cher collègue, que tous ces événements puissent conduire tous ceux qui partagent avec vous la devise « même quand Israël a tort, Israël a raison » à se rendre compte qu’Israël ne peut plus continuer longtemps à rester sourd aux injonctions du Droit International, que le temps est compté, que le vent tourne, et qu’être raisonnable se conjugue, aussi, en hébreu et se trouve au centre de la Sagesse Talmudique .

Que ce qui s’est passé ce 31 mai puisse précipiter les pourparlers Israélo-Palestiniens, être les prémisses de la fondation d’un État Palestinien, indépendant et prospère, de la conclusion d’une "Paix des Braves" entre tous les belligérants de la région, de la transformation de Jérusalem la Sainte (El-QÅ« ds), après avoir été, de tous les temps, le terrain d’affrontement et de déchirement de toutes les Croyances et de tous les Empires, en un terrain de la concorde de toutes les spiritualités, avec, en premier, celles des descendants des Enfants d’Abraham.

En souhaitant que notre différence d’appréciation du conflit Israélo-Palestinien ne diminue en rien la confraternité qui nous lie en tant qu’universitaires, je vous prie de croire, cher collègue, à l’expression de mes salutations les plus confraternelles,

Salah HORCHANI

Professeur des Universités

COMMENTAIRES  

25/05/2012 10:13 par babelouest

On s’en souviendra, de cet envahissement par des commandos du Mavi Marmara, de ces exécutions programmées de certains de ses passagers (un attaquant blessé avait sur lui des photos de "cibles", qu’il n’a pu faire disparaître) qui ne sont que des assassinats dirigés. Un seul État ne saurait faire fi des conventions internationales les mieux établies, de la nécessaire solidarité humaine mondiale, de l’opinion de terriens de plus en plus nombreux, y compris sur son propre territoire.

La conclusion de ces faits est fort simple : à la tête de cet État sévissent des criminels, de simples criminels de droit commun avec les circonstances aggravantes de récidives multiples, et de persistance dans leurs choix. Pour éviter un retour de leurs forfaits, seule la prison à vie, à l’isolement, peut les contraindre à cesser de nuire. Avec le temps, tout État pour être respecté se doit de se plier aux conventions internationales : pour le moment celui-ci ne satisfait à aucune. Même ses frontières sont contestées par tous ou presque. On pourrait presque dire qu’en droit, cet État n’existe pas. Il s’est seulement imposé par son arrogance, et l’assentiment bienveillant d’un autre pays dont le seul argument est sa force armée particulièrement développée, et qui lui aussi n’hésite pas à fouler aux pieds les droits des gens. Alliance funeste !

25/05/2012 10:53 par Maxime Vivas

C’est peut-être le moment ici de rappeler ce que nous avons écrit il y a un an sur la manière curieuse dont le site Article XI qui a lancé contre nous la rumeur de "rouges-bruns" a traité l’événement :

Article XI ou pas touche à Tsahal !

Article XI a publié en tout, depuis un an, trois articles sur Israël et la Palestine. Trois.

1) Le 26 mars 2010 « Cisjordanie, Rencontres à l’ombre d’un conflit ». Article gentillet illustré par 5 photos montrant des bâtiments impeccables, pas même explosés (on est loin de Gaza).

On y lit par exemple : « Alors que de récents heurts entre l’armée israélienne et de jeunes Palestiniens ont causé la mort de plusieurs de ces derniers… ».

L’armée d’Israël et les jeunes palestiniens se « heurtent » (en Palestine !) et « plusieurs » de ces derniers meurent (et non pas : sont tués).

Le reste nous montre que l’enfer quotidien est largement dû à l’organisation interne, aux moeurs, à la corruption, aux politiciens palestiniens.

2) Le 10 juin 2010, un article modéré : « Ce qui guide la politique d’Israël », d’Ilan Pappé, historien israélien (dont nous avons vu qu’il est publié par Article XI et par un site "négationniste particulièrement odieux" (dixit M-A. Boutoleau).

Entre ces deux articles, le 31 mai 2010, la marine Israélienne a attaqué en haute mer une flottille de pacifistes qui envisageait de briser le blocus de Gaza pour apporter à la population de l’aide humanitaire et des matériaux de construction. 9 pacifistes ont été tués (heu, sont morts) dans « les heurts ». Toute la communauté internationale avait été émue. La presse (dont Le Grand Soir) en a rempli ses colonnes

Sauf Article XI, qui regardait ailleurs. Pas tout à fait en vérité puisque le 1er juin, JBBb [ webmaster d’Article XI et militant actif de la cabale contre LGS] publiait un article people sobrement intitulé "Manif pour Gaza : choses vues et entendues" . En fait, il ne s’agissait pas d’une manifestation pour Gaza mais contre l’armée d’Israël. Contre son raid meurtrier à l’encontre des civils dans des eaux internationales. Après ce titre menteur, suit un ramassis d’anecdotes, comme l’annonçait le titre (les flics, les excités, les infiltrés, les lacrymos). Une phrase dans ce fatras indique qu’il s’agissait d’une protestation "contre la sanglante agression de la flottille...". Flottille ? Quelle flottille ? De quel pays ? Agressée par qui ?

Le même jour, le quotidien Métro titrait : "Flottille Gaza : manifestation à Paris contre le raid israélien". Libération faisait sa une d’un "Israël, Etat pirate". Le Parisien : "Après l’assaut israélien, Indignation générale". Le Figaro : "Israël isolé après l’assaut au large de Gaza". L’Humanité : "Terrorisme en haute mer. Au moins une dizaine de passagers ont été tués par l’armée israélienne." Etc.

Le lecteur aura remarqué que toute la presse titrait sur Israël. Sauf Article XI. A aucun moment dans l’article il n’est dit par qui la flottille a été agressée. Car, les gens étaient dans la rue "pour Gaza".

Quand JBB nous révèle que la manif, qui "comportait aussi son petit lot de connards" "n’a pas atteint l’ambassade israélienne" , on devine ce que son titre, exception des médias français (et sans doute mondiaux), n’a pas voulu afficher. Du grand journalisme, du grand respect des lecteurs traités en minus, en sourds et aveugles ! Mais pourquoi est-il impossible au webmaster d’Article XI d’écrire : "Agression d’une Flottille de pacifistes par l’armée Israélienne" ?


Les sages grecs demandaient "De quel lieu me parles-tu ?"
De quel lieu crachaient ceux qui nous ont fait un procès en sorcellerie ? Va savoir, mais si une caserne de Tsahal était dans leurs parages, aucun risque qu’ils reçoivent un scud, à Article XI.

26/05/2012 01:30 par Salah HORCHANI

A la manière de « l’Affiche Rouge  » de Louis Aragon !

« Ils étaient neuf quand les fusils fleurirent
Neuf qui donnaient leur coeur avant le temps
Neuf étrangers et nos frères pourtant
Neuf amoureux de vivre à en mourir
Neuf qui criaient la Palestine en s’abattant
 »

Salah HORCHANI

27/05/2012 15:38 par vagabond

Le gouvernement turc a trahi leur mémoire. Il ne se souvient plus commen redresser l’échine.

14/07/2014 10:13 par Salah HORCHANI

Ce pourquoi je ne suis pas « solidaire » de Gaza *

Non, le chroniqueur n’est pas « solidaire » de la Palestine. Le mot solidaire est entre guillemets. Car il a deux sens. D’abord non à la « solidarité » sélective. Celle qui s’émeut du drame palestinien parce que se sont des Israéliens qui bombardent. Et qui, donc, réagit à cause de l’ethnie, de la race, de la religion et pas à cause de la douleur. Celle qui ne s’émeut pas du M’zab, du Tibet ou de la Kabylie il y a des ans, du Soudan, des Syriens et des autres douleurs du monde, mais seulement de la « Palestine ». Non donc à la « solidarité » par conditionnement religieux et « nationaliste ». Cette « solidarité » qui nuit à la victime et au solidaire parce qu’elle piège la Palestine comme « cause arabe et musulmane », dédouanant le reste de l’humanité par appropriation abusive. La « solidarité » qui se juche sur l’histoire d’un peuple malmené et presque sans terre au nom de la haine de l’autre. Cette « solidarité » concomitante que le chroniqueur a vomi dans les écoles, les manuels scolaires, les chants et l’arabisme et l’unanimisme religieux.

Le drame palestinien a été « arabisé » et islamisé à outrance au point où maintenant le reste de l’humanité peut se sentir débarrassé du poids de cette peine. C’est une affaire « arabe » et de musulmans. Cette solidarité qui a transformé un drame de colonisation entre clashs de religions, de haines et d’antiques mythologies exclusives. Cette solidarité VIP que le chroniqueur ne veut pas endosser, ni faire sienne. Cette « solidarité » qui préfère s’indigner de la Palestine, mais de chez soi, et ne rien voir chez soi de la « palestinisation » du M’zab ou du Sud ou des autres territoires du monde. Cette solidarité au nom de l’Islam et de la haine du juif ou de l’autre. Cette solidarité facile et de « droit public » dans nos aires. Qui au lieu de penser à construire des pays forts, des nations puissantes pour être à même d’aider les autres, de peser dans le monde et dans ses décisions. Cette « solidarité » pleurnicharde et émotive qui vous accuse de regarder le mondial du Brésil au lieu de regarder Al Jazeera. Cette « solidarité » facile qui ferme les yeux sur le Hamas et sa nature pour crier à l’indignation, sur les divisons palestiniennes, sur leurs incapacités et leurs faiblesses au nom du respect aux « combattants ». Au nom de l’orthodoxie pro-palestinienne que l’on ne doit jamais penser ni interroger.

Non donc, le chroniquer n’est pas solidaire de cette « solidarité » qui vous vend la fin du monde et pas le début d’un monde, qui voit la solution dans l’extermination et pas dans l’humanité, qui vous parle de religion pas de dignité et de royaume céleste pas de terre vivante ensemencée.

Si le chroniqueur est solidaire, c’est par une autre solidarité. Celle qui ne distingue pas le malheur et la douleur par l’étiquette de la race et de la confession. Aucune douleur n’est digne, plus qu’une autre, de la solidarité. Et solidarité n’est pas choix, mais élan total envers toutes et tous. Solidarité avec l’homme, partout, contre l’homme qui veut le tuer, le voler ou le spolier, partout. Solidarité avec la victime contre le bourreau parce qu’il est bourreau, pas parce qu’il est Israélien, Chinois ou Américain ou catholique ou musulman. Solidarité lucide aussi : que l’on cesse la jérémiade : le monde dit « arabe » est le poids mort du reste de l’humanité. Comment alors prétendre aider la Palestine avec des pays faibles, corrompus, ignorants, sans capitaux de savoir et de puissance, sans effet sur le monde, sans créateurs ni libertés ? Comment peut-on se permettre la vanité de la « solidarité » alors qu’on n’est pas capable de joueur le jeu des démocraties : avoir des élus juifs « chez nous », comme il y a des élus arabes « chez eux », présenter des condoléances pour leurs morts alors que des Israéliens présentent des condoléances pour le jeune Palestiniens brûlé vif, se dire sensible aux enfants morts alors qu’on n’est même pas sensible à l’humanité. Le chroniqueur est pour l’autre solidarité : celle totale et entière et indivise. Celle qui fait assumer, par votre dignité, au reste du monde, sa responsabilité envers une question de colonisation, pas de croyances. Celle qui vous rehausse comme interlocuteur, négociateur et vis-à-vis. Celle qui vous impose la lucidité quant à vos moyens et votre poids, à distinguer votre émotion de vos élans. Celle qui commence par soi, les siens pour justement mieux aider l’autre, partout, dans sa différence comme dans sa communauté. La solidarité avec le chrétien pourchassé en Irak et en Syrie, des musulmans de Birmanie, des habitants de l’Amazonie ou du jeune encore emprisonné à Oum El Bouaghi pour un casse-croute durant un ramadan.

Les images qui viennent de Gaza sont terribles. Mais elles le sont depuis un demi-siècle. Et nos indignations sont encore aussi futiles et aussi myopes et aussi mauvaises. Et nos lucidités et nos humanités sont aussi rares et mal vues. Il y a donc quelque chose à changer et à assumer et à s’avouer. La « solidarité » n’est pas la solidarité.

Ce que fait Israël contre Gaza est un crime abject. Mais nos « solidarités » sont un autre qui tue le Palestinien dans le dos.

Que les amateurs des lapidations se lèvent donc : c’est la preuve que mis à part les jets de cailloux, ils ne savent rien faire d’autre.

*Par Kamel Daoud le 13 juin 2014

Source :
http://www.tunisiefocus.com/politique/ce-pourquoi-je-ne-suis-pas-solidaire-de-gaza-94846/

(Commentaires désactivés)