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Europe : la fuite en avant vers un fédéralisme autoritaire

C’est l’irruption de Syriza et la peur de la contagion qui ont poussé les dirigeants européens à relancer ce débat.

Règles budgétaires renforcées, contrôles automatisés : le nouveau projet franco-allemand est défendu depuis plus de 20 ans par le brutal ministre allemand Schäuble.

Dans son allocution du 14 juillet, François Hollande a relancé l’idée d’un « gouvernement économique » de la zone euro et annoncé l’élaboration d’un « document partagé avec nos amis allemands ». La première réaction de la plupart des commentateurs à cette déclaration – intervenue au lendemain du diktat scélérat imposé par le pouvoir de Berlin à la Grèce – fut d’ironiser sur la resucée d’une proposition déjà maintes fois évoquée depuis François Mitterrand. Je suggérerais, à l’inverse, de prêter une grande attention à cette annonce, d’exiger des éclaircissements sur ce projet et d’engager un débat public sur les enjeux qui se cacheraient derrière cette réforme d’apparence anodine.

En effet, un premier « détail » devrait nous alerter. Longtemps, il s’agissait d’une idée française, dont le gouvernement allemand ne voulait pas entendre parler, car il y voyait la volonté, prêtée à Paris, d’instituer une instance politique permettant de faire contrepoids à la Banque centrale européenne. Puis, début 2010, à la surprise générale, la chancelière a repris l’idée à son compte ... mais en précisant le contenu qu’elle entendait lui donner.

Un spécialiste du sujet le résume en ces termes : « Un renforcement des règles de discipline budgétaire associé à la mise en place de mécanismes de contrôle plus automatiques » (1). Une conception aussitôt agréée par la France et ses partenaires de la zone euro puisqu’elle a inspiré la mise en place d’une première étape de ce pseudo- « gouvernement européen » : à savoir les dispositions obligeant chaque État membre à soumettre à Bruxelles son projet de budget avant son examen par le Parlement national. On a quelques sueurs froides à imaginer les étapes suivantes d’un tel processus et leurs effets sur la souveraineté dans chaque pays. Surtout après la traumatisante expérience que vient de subir le peuple grec !

L’affaire est à prendre d’autant plus au sérieux que le président de la République a cru utile de compléter ses « propositions » par l’idée de créer au sein de la zone euro « une avant-garde », un groupe de pays – dont le noyau serait constitué par le « couple franco-allemand ». Or, cette notion est défendue depuis plus de vingt ans par ... Wolfgang Schäuble, le tristement célèbre ministre d’outre-Rhin (2). François Hollande avait sans doute anticipé les craintes légitimes que cette référence susciterait parmi les forces démocratiques puisqu’il s’est senti obligé de préciser (de façon très défensive) qu’il s’agissait, à ses yeux, « non pas (de) brider des peuples » mais de « donner à l’Europe des moyens d’action plus forts pour endiguer les crises »...

C’est bien là que le bât blesse : le « plus d’Europe » n’est rien d’autre qu’une fuite en avant dans le sens d’un fédéralisme autoritaire. Il s’agit de centraliser le pouvoir européen pour vaincre les résistances des peuples ... C’est l’irruption de Syriza et la peur de la contagion qui ont poussé les dirigeants européens à relancer ce débat : un rapport sur le sujet a d’ailleurs été rendu public avant l’été par les présidents de la Commission, du Conseil, du Parlement européen, de l’Eurogroupe et de la BCE – excusez du peu ! Leur seul problème est la quasi-impossibilité de faire passer le traité que nécessiterait leur projet funeste.

Ne leur laissons aucune chance : relançons le débat progressiste et solidaire sur « une autre Europe », autrement dit sa refondation.

Francis Wurtz*

(L’Humanité : La chronique de Francis Wurtz).

*Député honoraire du Parlement européen.

(1) Jean-François Jamet, porte-parole d’EuropaNova dans « Questions et Entretien d’Europe » - Fondation Robert-Schuman (10 octobre 2011).

(2) « Réflexions sur une politique européenne », 1er septembre 1994.

 http://www.humanite.fr/europe-la-fuite-en-avant-vers-un-federalisme-autoritaire-580584
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COMMENTAIRES  

02/08/2015 18:55 par Roger

Merci, vous documentez une analyse identique que je faisais jusque là de manière intuitive.
C’est d’ailleurs cohérent avec la fascination des européistes béats pour le modèle US. Avec aussi la perspective du TAFTA, qui ne serait qu’un marché de dupe sans une "Force économique Européenne au moins équivalente à la force Economique US. Quand on en serait là il faudrait aussi constituer une Puissance militaire équivalente, et donc Politique, la boucle serait alors bouclée.
En tout cas, le plus convaincant c’est le fait que " François Hollande avait sans doute anticipé les craintes légitimes que cette référence susciterait parmi les forces démocratiques puisqu’il s’est senti obligé de préciser (de façon très défensive) qu’il s’agissait, à ses yeux, « non pas (de) brider des peuples » mais de « donner à l’Europe des moyens d’action plus forts pour endiguer les crises »...Maintenant que l’on connaît la fourberie et le cynisme de ce faux mou, ce type de discours (où il a du reprendre ce qui lui a sans doute échappé,pour dire une fois de plus le contraire de ses intentions) me paraît hautement révélateur de ce qui se trame...
De quoi frémir en effet

02/08/2015 21:25 par Benzekri

« Ne leur laissons aucune chance : relançons le débat progressiste et solidaire sur « une autre Europe », autrement dit sa refondation. »

Des débats déjà entamés au sein et à l’extérieur des partis et formations politiques deux voies se dégagent…
Sortir de l’euro ou au mieux le garder comme monnaie commune au lieu de lui laisser cette force handicapante et fort contraignante de monnaie unique… et créer à côté une monnaie nationale pour reconquérir des marges de manœuvres et notre souveraineté nationale…
S’accrocher à l’euro et se « battre » pour réorienter l’Europe en misant sur le renversement des rapports forces en faveur des représentations « progressistes et démocratiques… » C’est cette voie qui a été présentée par les « socio-démocrates » pour séduire et obtenir l’adhésion de leurs partenaires de la gauche radicale et nous voyons tous le résultat…(L’exemple de la Grèce est très instructif à ce sujet et à méditer pour l’avenir).
De compromis en compromis pour arriver in fine aux mensonges de bien des opportunistes pour justifier les dégâts présentés comme « solutions les moins pires » que subissent les peuples et qui ne touchent en aucun cas les privilèges des collaborateurs.
Il me semble qu’il n’y a pas d’autre alternative que de sortir de l’euro comme monnaie unique mais aussi et surtout de préparer une alternative au niveau national sur des propositions concrètes autour desquelles doivent s’engager les partis et les individus sans exclusif ni esprit hégémonique…
Enfin, cette idée obsessionnelle de l’Europe, même AUTRE, ne doit pas non plus nous enchainer… Chaque pays doit se donner les moyens de s’assumer seul et rester ouvert aux échanges équitables et à bénéfice réciproque pour les peuples d’Europe et du monde.
Désolé d’insister et de dire que cela fait presque deux ans où j’ai proposé une contribution pour atteindre cet objectif de sortir de l’impasse libérale, néolibérale ou pour le dire clairement du système capitaliste par une voie efficace, collective, déterminée et non brutale…

Voici ce que je disais dans cette contribution :

…et comme il n’y a rien à attendre de l’alternance « gauche »/droite et des élections « vote et cause toujours », et des faux débats entre un blanc-bonnet et un bonnet-blanc…osons une société humaine qui tournera définitivement le dos au système libéral en se donnant des moyens sûrs et durables pour la faire vivre et évoluer vers un mieux être…
Commençons par une marche sur Paris pour libérer l’Elysée et Matignon des deux escrocs qui les occupent et remettons-les à la Justice pour qu’ils répondent de leurs crimes et mensonges d’Etat… C’est un premier signe fort pour marquer la fin de l’impunité…
Réduisons pour commencer et donner l’exemple les indemnités des Ministres, députés (nationaux et européens) et sénateurs d’un tiers et supprimons les fonctions coûteuses et inutiles à commencer par celle de Président de la République.
Nationalisons -au franc symbolique- les Banques, Assurances, autoroutes, industrie pharmaceutique et compagnies pétrolières… pour s’assurer de fonds suffisants et permanents pour la santé, l’Education, le logement et la culture pour tous.
Et puisque tout le monde - de la « gauche » à la droite – s’accorde à dire qu’il est injuste de léguer cette dette/racket estimée à « 2000 milliards d’euros » à nos enfants alors : soumettons sans attendre cette fameuse « dette » à un audit sincère pour liquider sa part légitime et effacer le reste. Que les « créanciers » se retournent contre les escrocs à qui ils ont confié « leurs fonds »…
Mettons au même régime les détenteurs des fonds de pension et ceux du Livret A puisque les primes de « risque », liées à l’instabilité programmée du système, pour justifier les taux de rendement exorbitants n’auront plus lieu d’être ; l’Etat souverain et riche sera le garant de leurs dépôts s’ils acceptent ces nouvelles règles et mesures d’équité.
Organisons une véritable chasse aux fraudeurs (grands et petits) du fisc notamment ; 80 Milliards d’euros au bas mot pour les seuls évadés fiscaux… Et les fraudes dans le domaine social, des professions libérales, du travail au noir, des rentrées de fonds non déclarées… ? Et les niches fiscales pour les riches ? Aucune croissance ou productivité ne pourra remplacer une juste répartition de la richesse et une réforme fiscale corrective des inégalités pour les besoins de solidarité.
Limitons dans un premier temps les revenus annuels à 80000 euros maximum et à pas moins de 20000 euros et interdisons le cumul des fonctions ou mandats/revenus.
Encadrons les prix des biens et services de première nécessité…
Prenons en main les moyens d’information par une présence/occupation non violente pour expliquer et discuter avec les citoyens des fins et moyens de la nouvelle République.
Une République, première du genre :
 Par le respect de la complémentarité hommes/femmes qui leur assurera une parfaite égalité devant la loi : mêmes droits et mêmes devoirs.
 Par le rejet des représentations sur des bases religieuses et/ou communautaires et le respect strict de la Laïcité qui fera de la France une seule entité riche par sa diversité.
Les Députés européens auront pour mission – pendant cette phase - d’expliquer ce nouveau choix du peuple souverain de France qui décidera de son maintien ou départ de l’Union si l’humain n’est pas mis au centre de la nouvelle Europe. Europe qui devrait décider par elle-même et pour elle-même sans ingérence étrangère…
Tout représentant élu pourrait être révoqué - par les citoyens selon des critères démocratiques fixés par des Assemblées de veille sur les fondements de la nouvelle République - s’il s’avère malhonnête ou incompétent.
Cette République sera ouverte à tous ceux qui adhèrent aux valeurs de la nouvelle France. Pas la France du MEDEF et des lobbies en tout genre ni celle des profiteurs du système dit libéral qui fomentent crises, désordres, terreurs, violences, guerres et détruisent le patrimoine culturel et écologique… Ceux qui ne pensent qu’à leur carrière et qui passent leur temps à maltraiter et à manipuler les citoyens en leur promettant à chaque fois un demain sans lendemain.
Puisque le capitalisme par son « laissez faire, laissez passer » est à l’origine du colonialisme, du fascisme, du nazisme, de l’impérialisme et du sionisme et qu’il est responsable du développement, des injustices, des trafics et fraudes en tout genre, de la corruption, de la pauvreté, de la misère, du terrorisme et des guerres que nous avons traversé et continuons à subir…
Puisque le capitalisme n’a rien de libéral ni de moderne et qu’il est plutôt liberticide et réactionnaire…
Osons apporter notre contribution à la mise en place d’une société et d’un monde humain, juste, évolué et solidaire.
La liberté, la justice et la dignité il faut les prendre ; aucun Homme ou formation ne pourra nous en faire cadeau et aucune force ne pourra nous empêcher de les arracher et de les défendre, une fois acquises.

Soyons cette force tranquille, non violente mais déterminée pour mettre un terme au mépris que nous opposent nos « représentants » et redonner courage et confiance en l’avenir, à nos
enfants, à notre jeunesse et à nos aînés.

03/08/2015 08:12 par Beyer Michel

"Ne leur laissons aucune chance : relançons le débat progressiste et solidaire sur « une autre Europe », autrement dit sa refondation."
Quesaco, la refondation de l’Europe ?....Doux rêve, douce illusion. Nous sommes toujours bercés dans la lumineuse idée de "l’Europe Sociale".
D’abord, la refondation de l’Europe avec quels pays : avec ceux qui composent l’UE actuellement ? Avec la totalité des pays qui composent la véritable Europe, c’est à dire tous les pays européens ?
Quelle que soit l’option choisie, tous ces pays ne fonctionnent pas de la même façon. Certains ont des régimes dit "démocratique", à vérifier. D’autres, des régimes autoritaires, certains peuvent-être des régimes fascistes.
Alors, Francis Wurtz, avec quels pays réaliser cette "autre Europe" ? C’est du quasiment impossible !!!
Ceci n’exclue pas les échanges entre pays....Point besoin d’une "autre Europe"

03/08/2015 21:11 par SEPH

Francis Wurtz un autre clown dans le genre. Le PC est pour l’union Européenne, ce machin fait par des fascistes pour plumer les peuples. Son Europe sociale est impossible, car les traités l’interdisent. Ce sont les banquiers les maîtres.
Ne pas comprendre cela, c’est de l’autisme profond.

La gauche en France a malheureusement disparu, elle est devenue libérale, atlantiste et sioniste. Rien que cela.
Les lignes rouges entre droite et gauche passent par ces trois options.

La révolution, la dictature du prolétariat
sont les bases de notre émancipation, l’oublier c’est déjà collaborer avec la classe dirigeante.

04/08/2015 00:31 par Dwaabala

@ SEPH
Cet article contient de l’information. Que l’appartenance politique de son auteur vous déplaise est une chose mais, à la place, le rabâchage de « La révolution, la dictature du prolétariat » n’en contient strictement aucune.

04/08/2015 09:12 par macno

« Ne leur laissons aucune chance : relançons le débat progressiste et solidaire sur « une autre Europe », autrement dit sa refondation. »
Amen...
Après chaque "messe" on relance le débat, mais relançons, relançons, et relançons le pour la xième milliers de fois, mais comment et pour faire quoi ?
Il est tellement relancé ce débat, qu’il ne touche même plus le sol, il devient pour ainsi dire "hors sol", hors réalités...
C’est très grave d’écrire un article pareil, et par un permanent du Système depuis 1973, qui a vécu déconnecté de l’Économie réelle depuis...toujours !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Francis_Wurtz
Tiens comme c’est curieux , cette date (1973) correspond assez précisément à un changement de braquet de l’autre face du Système, la face Capitaliste, de nationale elle va passer à multinationale, les États devront progressivement abandonner leurs Pouvoirs avec la fin imposée de leurs financements par leur banques centrales..., et vive la Finance Internationale !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_janvier_1973_sur_la_Banque_de_France.
La chute de l’URSS va asséner le coup de grâce à un équilibre qui s’était installé peu ou prou durant les (fausses) trente glorieuses, avant cette date fatidique.
Début des années 80, totalement inconsciemment mais seulement riche d’un humble épisode syndical (sans fausse modestie) j’avais au moins compris qu’il fallait cesser ce petit "jeu"...qu’il fallait cesser de "relancer le débat", j’avais au moins compris ça.
Monsieur Wurtz, il y avait des gens avec leurs défauts (souvent inhérents aux chaînes que vous leur mettiez aux pieds pour les "modérer"), je parle de ceux du Parti de Gauche, des Généreux, des Mélenchon qui avaient d’autres objectifs que ceux de "relancer le débat", ils avaient peut-être des objectifs concrets à proposer, à réaliser, et qu’avez vous fait à part ânonner "une autre Europe à refonder" ?
Mais il est tard, Monsieur, et des armes lourdes sont de sortie contre (mais pas seulement) la Grèce...
On n’a simplement perdu que 42 ans (depuis 1973, le temps de votre permanence), mais pas le Système, qui lui s’est sérieusement renforcé. Mais vous en êtes vous seulement rendu compte ?
Si on allait gentiment, poliment lui demander "s’il vous plaît, on pourrait refonder une autre Europe ?", peut-être que..., mais je crois plutôt comme Roger "qu’il y a vraiment de quoi frémir de ce qui se trame"...
@ Benzekri
Merci de faire contrepoids avec cet article, mais tout ce que tu préconises est tellement lourd que j’ai bien du relire trois fois toutes tes propositions. En fonction de tout ton vaste programme, et en guise "d’entraînement" , je suggère de venir dans des petites ruelles près de la gare de Bordeaux où subsistent des rues pavées (authentique) idéales pour tester la construction de barricades, car on va en avoir besoin d’un sérieux paquet et un peu d’entraînement n’est jamais superflu.
La petitesse de ces rues aura un autre avantage, le nombre des artisans "dépaveurs" n’apparaîtra pas trop ridicule...

04/08/2015 17:29 par SEPH

@ Dwaabala

Francis WURTZ est un planqué, en costume trois pièces, depuis de trop nombreuses années à Bruxelles. Une véritable sinécure qu’il tient à préserver .

Il a été question de se personnage lors de l’élection Présidentielle de 2007 qui a suivi le NON au référendum du TCE en 2005. Il a été remplacé, dans le cadre d’une candidature solitaire du PC par la mère Buffet qui a brisé l’unité de la gauche pour sauver son parti en survie. Ce fut un désastre pour toute la gauche parti en ordre dispersé à l’initiative du PC et de l’inénarrable NPA ( 50 ans d’échec !!!)

Francis WURTZ trompe les gens, il n’y aura jamais d’U.E. sociale, car il faut que tous les pays de l’U.E. soient d’accord pour une autre Europe, autrement dit sa refondation. . C’est impossible.

La seule issue est le départ de L’U.E. et de l’euro, en fondant de nouvelles alliances notamment avec les BRICS pour avoir la maîtrise de la monnaie et du budget.

L’abandon des valeurs de la dictature du prolétariat ( pouvoir exercé par le peuple pour le peuple) par le parti qui ose encore s’appeler communiste est une forfaiture. Ce parti ne cesse de déraper à droite pour servir d’appoint au PS qui est un parti de droite colonialiste, raciste et sioniste.

04/08/2015 22:25 par macno

@ SEPH
Je ne connaissais pas l’histoire de Francis Wurtz, mais ça sentait tellement fort..., que maintenant je n’ai plus aucun doute sur les causes de cette odeur.
Je te rejoins sans aucun problème sur ton analyse, j’ajouterai seulement que seul un Pays de la taille de la France, en provoquant un clash au niveau de l’UE, aurait de sérieuses chances d’entraîner pas mal de pays aux gouvernements (plus) qu’hésitants et pourrait de ce fait réussir, sinon je ne veux pas être pessimiste mais ce ne serait pas gagné...
C’est d’ailleurs une partie de la stratégie de jacques Généreux...
Un seul "détail" qui me chiffonne, quand tu qualifies (et tu n’es pas le seul) le PS de : « parti de droite colonialiste, raciste et sioniste », c’est totalement non productif d’utiliser de tels qualificatifs, d’autant plus que ce n’est sans doute pas le cas d’une bonne majorité de ses militants de base qui, au moins pour ceux que je connais, sont plus paumés qu’autre chose...ou aveugles, au choix.
Toute proportions gardées, ce n’est pas en traitant quelqu’un de c.., qu’on a des chances de le faire évoluer, mais c’est en le lui prouvant et en lui laissant à lui seul la liberté de changer d’avis. Sinon le risque est énorme d’obtenir comme résultat qu’il se braque...
Résultat des courses ?

05/08/2015 07:35 par cunégonde godot

M. Wurtz :
Un spécialiste du sujet le résume en ces termes : « Un renforcement des règles de discipline budgétaire associé à la mise en place de mécanismes de contrôle plus automatiques » (1). Une conception aussitôt agréée par la France et ses partenaires de la zone euro puisqu’elle a inspiré la mise en place d’une première étape de ce pseudo- « gouvernement européen » : à savoir les dispositions obligeant chaque État membre à soumettre à Bruxelles son projet de budget avant son examen par le Parlement national. On a quelques sueurs froides à imaginer les étapes suivantes d’un tel processus et leurs effets sur la souveraineté dans chaque pays. Surtout après la traumatisante expérience que vient de subir le peuple grec !

La souveraineté de chaque pays ?
Mais la perte de souveraineté de chaque pays composant l’ "Europe" n’est-elle pas inscrite depuis toujours dans le grand dessein européiste ? La monnaie unique, l’euro, n’en est-elle pas l’exemple flagrant ? Une monnaie qui n’a jamais fait que renforcer ce pourquoi elle a été mise en œuvre : la domination sans partage du capitalisme mondialiste (impérialiste) d’obédience anglo-saxonne. Comment peut-on être à la fois pour l’euro et pour une "autre Europe" ? Pour la souveraineté nationale et sa destruction ?
L’ "Europe" est la destruction totale de toute souveraineté nationale à terme (et par-là la destruction de l’Etat-nation France, et de son statut des fonctionnaires, de ses services publics et de toute politique nationale, etc.). En quoi une "autre Europe" pourrait-elle être autre chose que la disparition de la France p.ex., dès lors qu’on y conserverait l’euro, arme de destruction massive de toute souveraineté nationale monétaire et donc budgétaire, comme l’ "expérience" grecque vient de le démontrer ? La Grèce, en restant dans l’euro a signé comme les autres Etats-nations européens sa propre disparition en tant qu’Etat-nation souverain et son nouveau statut de colonie germano-américaine.
M. Hollande et ses clones européistes ne mettent pas en place un "gouvernement européen" parce que ce "gouvernement européen" autoritaire et dictatorial est déjà en place : la Troïka (l’eurogroupe) gouverne, ou alors M. Wurtz doit nous expliquer clairement ce "groupe" fait d’autre que gouverner. Où et quand une "autre" souveraineté (chapeautée par les USA) que celle de l’Allemagne s’est-elle exercée au cours des "négociations" Grèce-Europe, et dans toute négociation européiste d’ailleurs ? Au regard des faits, poser la question c’est y répondre.
Tout ce qui se passe aujourd’hui avait été prévu et démontré par les gaullistes et les communistes dès 1945. Du temps où les mots gaullisme et communisme avaient un sens, bien entendu...

05/08/2015 10:27 par macno

Mais on est TOUS (du moins ici) d’accord sur le fait que l’UE telle qu’elle a été créée et telle qu’elle fonctionne est bien l’« abomination » que tu décris.
Je te rappelle (encore une fois), l’avis de Jacques Généreux (celui que tu mets dans le même sac des "européïstes") qui lui qualifie le fonctionnement de la zone Euro « d’horreur ». Entre ton abomination et l’horreur de Généreux, où est la différence ?
Il faut casser ça, on est donc en parfait accord et revenir la-dessus c’est enfoncer une porte ouverte

À partir de là, deux questions et pas des moindres se posent pour réussir :
C’est bien gentil de "casser", mais comment ?
C’est bien gentil de "casser", mais qu’est ce qu’on met à la place ?
Différentes options sont sur la table, mais je n’irai pas plus loin dans un simple commentaire, car les réponses sont loin d’être simples.
Par exemple sur l’article : « Sur la sortie de l’euro comme panacée »
babelouest a bien raison de rappeler « la liste des fondateurs de la Réserve Fédérale US » dont je repasse le lien car il est on ne peut plus important de prendre connaissance de l’état de la Planète :
http://www.mondialisation.ca/le-cartel-de-la-r-serve-f-d-rale-les-huit-familles/25107
C’est un sujet qui donne le vertige car il tend à prouver qu’il y a du très, très lourd "en face", que "ils" ont un Pouvoir au-dessus des États et que "ils" ne le lâcheront comme ça...
On se doit, malgré toute idée préconçue, de répondre sans langue de bois à son affirmation :
« Oui, la question de l’euro, à la lumière de tout cela, c’est un détail. »
Je répondrai oui, mais un gros détail, un outil plutôt, ou même une arme qui est celle de la création monétaire, mais elle est..."chasse gardée" !
Ce monstre qu’est la FED a plus d’un siècle (1913) et sa création était dans les "cartons" de la Guerre De Sécession ou le Nord portait déjà en lui les prémices d’un futur Ordre Financier Mondial Anglo-saxon...
C’était dans la série des paradoxes...

05/08/2015 14:41 par SEPH

@macno

Pourquoi le PS est un parti de droite colonialiste, raciste et sioniste :

Je connais le PS de l’intérieur. L’idéologie dominante est bien celle que j’ai décrite. Le long passé colonial de la SFIO ( autorisant la torture en Algérie (*) d’où le développement d’un racisme anti-arabe qui perdure aujourd’hui) au PS marque ce parti à droite. Je ne parle même pas de la politique économique alignée sur celle du MEDEF. Quand on prend un ministre de l’économie sortie de la banque Rothschild, c’est le comble pour un parti qui ce dit de "gauche" !!!

Ce parti est raciste, des amis arabes qui s’étaient inscrits au PS ont du démissionner, écoeurés par les quolibets sur la racaille des banlieues : alors que la racaille se trouve dans les salles de Trading qui affament le monde, dans des gouvernements occidentaux, dans les conseils d’administrations des transnationales et des banques, notamment dans les beaux quartiers pleins de frics, ...

Ce parti est sioniste ;. la tradition est longue. en effet la SFIO a donné la bombe atomique à Israël danss les années 50, puis à fourni des armes pour les guerres d’agression de ce pays terroriste.
Aujourd’hui, le PS à des dirigeants très sionistes : Hollande pour qui la France est le meilleur ami d’Israël, E.Valls, L.Fabius, Cambadélis, Rebsamen, A.Désir, Peillon,..... Lors des guerres de GAZA qui ont fait plusieurs milliers de morts et de blessés côté palestinien, le PS et la très grande majorité de ses militants ont soutenu l’agression d’Israël. L’utilisation de bombes prohibées à neutron ou au phosphore par Israël ne gênent pas grand de monde dans ce parti profondément sioniste et atlantiste, pas plus que le caractère raciste de ce pays où l’apartheid sévit .

Les étoiles de la bannière étoilée font vibrer bien des membres de ce parti, car l’anti-communisme y est profond, et il ne cesse de ce développer. La russophobie est telle, qu’ils préfèrent les fascistes installés à Kiev aux combattants du Donbass !!!!.
L’idéologie états-unienne est ancrée chez les militants, ils soutiennent en permanence les USA dans leurs guerres d’agressions à répétition. Où est l’anti-impérialisme !!!!

Ce parti a montré mille fois qu’il préfère une injustice à un désordre. Ceci constitue une ligne rouge entre gauche et droite.

Je comprends que les militants sincèrement socialistes soient déboussolés, car ce parti n’est qu’un ramassis d’imposteurs à sa tête qui méprise le peuple, mais qui sont des serviteurs zélés du capitalisme.

(*) Guy Mollet Président du Conseil et François Mitterrand ministre de la justice ont couvert la torture : ils ont décidé que les tribunaux civils soient dessaisis au profit de la justice militaire, ouvrant ainsi la voie aux procédures les plus expéditives. Ils ont ordonné la mort de 253 nationalistes algériens  : 45 décapitations en 500 jours.
http://www.lepoint.fr/societe/guerre-d-algerie-le-dernier-tabou-de-mitterrand-15-10-2010-1250345_23.php

05/08/2015 14:41 par Dwaabala

@ cunégonde godot
Vous ne reviendrez pas soixante-dix ans en arrière. L’époque, sous le parapluie US (bientôt le début de la guerre froide), n’avait d’ailleurs rien d’idyllique.
Par contre, la signature du TSCG dont nous vivons les effets (abandon de la maîtrise du budget national) que F. Hollande s’était engagé à renégocier a été combattue au début du mandat présidentiel par les forces de gauche et d’autres (pétitions lancées alors par de nombreux mouvements) dans le cadre national. Sans succès.
Il serait utile que vous précisiez , contre F. Wurtz qui parle bien de« pseudo-gouvernement » européen, c’est-à-dire de gouvernement réel mais illégitime quels moyens de lutte efficaces vous préconisez au lieu de simplement le vitupérer.
D’ailleurs que demandent les peuples ? D’abord, du pain et la paix
L’abandon actuel de la souveraineté nationale n’est épouvantable que dans la mesure où elle ne satisfait pas ces exigences élémentaires.
Le seul moyen de lutte possible se situe dans le cadre de la solidarité entre les forces populaires, chacune agissant dans le cadre de sa nation.
La faiblesse et l’inefficacité actuelle de cette lutte n’est pas moindre que toute autre et ne lui fournit aucun argument pour s’en gausser.

05/08/2015 15:03 par Dwaabala

Pour un CV honnêtede F. Wurtz, c’est pourtant simple à trouver ; sa seule ignominie : être membre du PCF.

05/08/2015 22:18 par SEPH

Sur .wikipedia. on écrit ce que l-on veut, ce n’ai pas une référence. D’ailleurs en matière historique c’est bourré de mensonges.
Francis Wurtz n’est pas un mauvais bougre. D’ailleurs il n’a jamais cassé trois pattes à un canard, Il trompe les gens avec une autre Europe irréaliste car le libéralisme dépravé est gravé dans le marbre de l’U.E..

L’U.E. est une pieuvre gouverné par les banques. Seule solution renverser la table et foutre dehors tous ces parasites.

05/08/2015 23:30 par macno

@ SEPH
Tu m’as mal compris, ou bien je me suis mal expliqué...
Je ne sais quelle réalité prévaut de la tienne ou de la mienne, de ce militant qui, au marché, me tendant un tract PS pour leur réunion, me reconnaissant s’est rétracté en me précisant avec un sourire, que juste après (la réunion du PS) il y avait celle du FDG...
Mais là n’est pas le problème, si problème il y a...Je ne parlais pas du tout du fond, mais de la forme, comme quoi ressasser indéfiniment ce style de qualificatifs sur le PS, ça ne sert à rien, il vaut bien mieux les prouver, seule méthode à mon avis vraiment efficace pour convaincre. Quand on en arrive aux injures, même si elles sont fondées, tout dialogue est rompu...
J’ai la faiblesse de penser, et je le prouve pratiquement tous les jours autour de moi, que la majorité des gens qui se disent de gauche, ne se rendent pas compte de cette réalité que tu as décrite qui, là je te fais confiance, perdure au PS : les élections en sont la preuve, ils votent "utile" !
Alors si tu leur traites le PS de « parti de droite colonialiste, raciste et sioniste » (rien que cela) ils vont partir en courant et ne vont surtout pas t’écouter....
Dans un autre registre, il y a cette phrase Ô combien trop typée, celle de "dictature du prolétariat", car dedans il y a le mot "dictature", avec laquelle tu feras fuir le peu de gens qui vont rester. Faudrait songer à s’en séparer sans pour autant en renier le fond qui peut prendre de bien différentes formes à déterminer.
Tous ces mots me font fuir aussi car je ne crois pas à l’homogénéité des composants des partis politiques, ils sont aussi homogènes que peuvent être les humains dans leurs psychologies, c’est dire !
Je préfère donc, et de loin, être en accord sur des sujets de fond comme je l’ai été avec toi sur l’auteur de cet article ainsi que sur le propos qui s’en dégageait, et j’espère sur bien d’autres sujets à venir...

06/08/2015 10:30 par cunégonde godot

Il ne s’agit pas de casser l’Europe, mais de casser l’ "Europe", ce que l’on nous fait passer pour l’Europe et qui n’est que la destruction systématique des Etats-nations constituant l’Europe.
Nous avons un pays, la France, qui est ce qu’il est mais qui ne mérite pas l’opprobe et/ou la haine qu’il suscite chez ses pseudo-élites de la gauche dite "radicale". Il ne s’agit pas de "revenir" en arrière, mais de s’appuyer sur la France la plus avancée au sens progressiste, celle du CNR, et "faire l’Europe" (s’il faut la faire) à partir de cet endroit : la souveraineté pleine et entière des peuples et le droit à maîtriser leur destin en assumant et prolongeant ou non le destin historique qu’ils se sont forgé tant bien que mal, ce que l’on appelle la continuité historique. Le plus ahurissant dans l’européisme c’est que la continuité historique qui nous est imposée est celle de l’Allemagne. La gauche "radicale" avec M. Mélenchon ne cesse à raison de critiquer l’emprise de l’Allemagne sur l’Europe – le fédéralisme est culturellement et donc fondamentalement l’antithèse de l’histoire française – tout en voulant à toute force faire l’ "Europe", c’est-à-dire dans les faits faire l’Allemagne élargie à l’Europe. Cette contradiction qui confine à l’absurde n’est jamais formulée clairement à gauche, où l’on fait semblant de pleurnicher sur l’ "autoritarisme" de l’accélération du fédéralisme européiste, alors que cette organisation fondamentalement d’essence allemande et... américaine depuis les premiers fondements et n’a jamais, absolument jamais été autre chose.
Le capitalisme a besoin des peuples sans mémoire ou passant leur temps à s’autoflageller : typique du "cas" français, surtout à gauche. L’idéologie européiste repose là-dessus. M. Wurtz ne parle absolument dans son article de la mise en place des nouveaux länder en France que l’on appelle la réforme régionale fondamentalement fédéraliste, ni de la Charte des langues régionales d’essence germanique, propice à la réapparition ou l’apparition d’entités géographiques ethniques et communautaires : le fédéralisme autoritaire en marche c’est cela. Comment M. Wurtz ne le voit-il pas ? Le capitalisme mondialiste (et l’altermondialisme) adore les régions et les petites nationalités. Les nazis adoraient ça aussi.
Voilà l’ "Europe" que vous voulez ! Séchez vos larmes de crocodiles et assumez-vous à gauche !...

07/08/2015 12:14 par SEPH

@ macno
Je comprends que certaines paroles peuvent choquer.
Être membre d’un parti, c’est comme appartenir à une famille ; apprendre que sa famille est pourrie au sommet car elle trahit les valeurs qu’elle affiche est très difficile à admettre.

Mais les mots ont un sens, il faut appeler un chat un chat en argumentant.

Regardons la réalité : Le PS avait tout les pouvoirs, qu’en a t-il fait ? Rien, les pauvres sont de plus en plus pauvres et les riches de plus en plus riches ( + 40% pour le CAC40 et les transnationales). Rien n’a changé, sinon en pire.

Le PS se veut un bon gérant du capitalisme, sous les ordres des Banques et de Wall-Street . Il est englué dans une U.E. Ultra libérale qu’il a voulue.

En effet, lors du congrès de Versailles pour l’adoption du traité de Lisbonne, copie conforme du T.C.E que les français ont refusé par Référendum en 2005, le PS dans sa plus grande lâcheté c’est abstenu pour laissé adopter cette forfaiture par la droite, véritable déni de démocratie, concocté par Sarkozy !!!
Quand, je dis cela aux membres du PS ils ne me croient pas. Pour eux le PS a voté contre !!!!

Ce parti n’a plus de repères historiques et pour cause : ils sont inavouables. Il n’y a plus de discussion politique ( c’est pas la seule organisation politique) : tout se résume aux enjeux électoraux. D’ailleurs, c’est la fuite des militants, vers où ?

Ce parti est à combattre, car c’est un ennemi de classe. Il a, comme chaque fois au pouvoir, trahi ses promesses. Cela suffit à le disqualifier.

De plus, ce parti est dangereux, car il distille une idéologie comme quoi il n’y a pas d’autre choix que le capitalisme, que les USA c’est la liberté et la « démocratie », qu’Israël est un pays pacifique et social, que l’U.E. c’est la paix,….. : autant d’affirmations formellement démenties dans les faits !

Ce formatage des esprits, fait que toute vérité avancée est une insulte. La seule chose qui puisse faire évoluer les mentalités et les certitudes sont des mouvements de masse qui ont des objectifs précis et non pas des manifestations-défilés, sans enjeu, sans mot d’ordre, où tout le monde rentre chez soi.

"En ces temps d’imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

11/08/2015 12:43 par thierry

Concernant la voie erronée du Pcf, j’aimerais souligner une chose. Il faut tout d’abord savoir que les dirigeants politiques de ce parti ne s’expriment nullement en leur nom propre, mais au nom de ce même parti. Ils expriment donc une ligne politique qui est le résultat de débats ayant eu lieu préalablement dans tout le parti (de la cellule, à la section, à la fédération et au comité national). L’orientation changer l’Europe est donc le résultat d’un échange entre tous les Communistes amendé et voté au cours d’un congrès. Donc ni Monsieur Pierre Laurent, ni Francis Wurtz, ni aucun autre membre du parti ne peuvent exprimer une autre idée que celle que l’on voit là (ils peuvent par contre le faire à titre individuel) mais nullement publiquement. Est ce à dire que cette question "sortir de l’euro", ne serait pas une idée débattue dans les différentes instances du parti entre les Communistes (rien n’est moins sur). Bien entendu, qu’il y ai plein de Communistes convaincus qu’il est possible de changer l’Europe et la nature de la monnaie Européenne est une réalité, mais il est aussi fort probable qu’il y en ai qui se posent de plus en plus de questions. surtout depuis la crise Grecque. L’avenir nous dira si l’échange entre tous les Communistes verra ou non si le pcf prend une autre orientation que celle prise sur ces grandes questions concernant l’Europe et l’Euro. Mais en aucun cas, cela ne pourra dépendre de quelques personnes puisque l’orientation générale est fixée dans des textes soumis à la discussion et ou chaque mot est amendé )))). Il n’y a plus qu’à espérer qu’une vaste prise de conscience ai lieu chez les membres de ce parti pour qu’une autre direction soit prise. Amen

11/08/2015 17:37 par macno

@ SEPH
Mais tu refuses de lire ce que j’ai écrit !
C’est de la forme dont je parlais, et pas du tout du fond, sur lequel je ne suis pas en désaccord avec toi (enfin avec quelques nuances près, dont celle, et pas des moindres, qu’il y a à mon avis pas mal de personnes qui sont ou qui vote PS parce qu’ils ne voient rien d’autre à gauche qui les satisfont, et certainement pas le FdG avec le b..del actuel qui y règne).
Si tu les abordes bille en tête en leur disant qu’ils sont ou qu’ils ont voté pour un « parti de droite colonialiste, raciste et sioniste », c’est carrément les insulter. Je le re-redis c’est prouver ces qualificatifs qu’il faut faire, cela se nomme diffuser de l’information, de la vraie...
Et puis je déteste autant les partis politiques que les amalgames qui en découlent...
Dire de Francis Wurtz que ses écrits représentent la ligne du PC c’est bien joli, mais le fait que c’est bien lui qui les a écrits sous-entend automatiquement pour lui de les assumer, car il conserve quand même la liberté de se taire...
Il a de plus pratiquement fait toute sa carrière, soit 42 ans, au Parti..., ça marque.
Mais apparemment il y aurait du rififi au Parti Communiste. Par exemple au Bassin d’Arcachon (pas très loin de mon "home", je n’arrive pas à suivre ce qui s’y passe. Entre le site (qui n’était pour le moins pas dans la "ligne") et la section locale, il y aurait quelques "différents"...
À part Cunégonde Godot qui a toujours les mêmes "réponses-à-tout", celui qui peut affirmer connaître LA suite de cette "saga" européenne alors là, chapeau !
Si ça se trouve c’était Wolfgang Schäuble qui avec le Grexit détenait la solution..., c’était donc lui le "gentil" !
Paradoxe ?
Comme une amputation est toujours préférable à une gangrène...
Comme de toute évidence le Système actuel sera dans l’impossibilité de résorber le chômage, c’est mathématiquement impossible, son effondrement est pratiquement programmé. Les deux seules inconnues qui subsistent sont quand et avec quelles casses...

12/08/2015 15:52 par thierry

@ Macho

Je vous souligner que personnellement, je ne m’adresse jamais bille en tête aux socialistes (ne jamais confondre le militant de base avec le potentat servant la cause de son unique destin). Il y a par contre des élus parmi eux qui ne sont nullement des potentats et qui ont choisit d’aller porter leur destin ailleurs tellement ils en sont revenus de ce qu’est devenu ce parti))).
Concernant le Grexit , l’attitude de l’Allemagne et d’un certain ministre ainsi que de la situation faîtes à la Grèce, Jacques Sapir nous donne aujourd’hui une analyse assez pertinente je pense http://russeurope.hypotheses.org/4205
Concernant Mr Francis Wurtz, je maintiens ce que j’ai dit ))) "il exprime la ligne adoptée par le dernier congrès. C’est pour cette raison que lorsque Jacques Sapir exprime l’idée que le Pcf ment (je ne suis pas d’accord). Il aurait été plus vrai de dire que la ligne adoptée par l’ensemble des Communistes est une voie erronée. Donc la seule chose à espérer c’est qu’une prise de conscience à travers les débats se fasse chez l’ensemble des Communistes et que dans l’avenir une autre ligne soit adoptée. C’est impossible qu’il n’y ai pas de remous entre ceux qui nous racontent que Alexis Tsipras n’avait pas le choix et la position de Yanis Varoufakis et son plan B. Bien entendu il est évident qu’il y en a qui continueront à défendre cette position, mais il y en a d’autres qui vont s’interroger sur l’impasse à laquelle nous amène l’Euro et cette Europe.

12/08/2015 22:15 par macno

C’est macno, pas macho...
@ SEPH
Comme d’hab’ Jacques Sapir fait une analyse où il dit par moment une chose et ensuite son contraire. S’il est pour le Grexit, il doit être pour le seul qui ait pris cette position, c’est à dire pour Wolfgang Schäuble....
Dans le lien que tu as passé, Sapir dit quelque chose d’assez couramment admis :
« En fait, le gouvernement allemand entend punir le peuple grec pour avoir porté au pouvoir un parti de gauche radicale »
Mouais, les Allemands sont avant tout pragmatiques, et je ne les sens pas sur une ligne politique hors de leurs simples intérêts économiques.
Quant à l’appellation "gauche radicale" concernant Tsipras, je commence à émettre de sérieux doutes...
Donc je pense que l’explication est ailleurs...
Une Europe fédérale avec « transferts des pays du Nord de la zone Euro (...) entre 280 et 320 milliards d’euros par an, et cela sur une période d’au moins dix ans, vers les pays d’Europe du Sud. ». Il faudrait déjà croire au Père Noël et que les Banques et l’Economie allemandes sont aussi solides que leur légende l’affirme ; ce qui n’est pas exactement le cas...Faut sortir des sentiers battus, et bien se renseigner, mais passons, c’est un trop long sujet
Donc que Schäuble ait préféré l’amputation à la gangrène contagieuse, c’est fort possible., car il n’est pas du tout certain que l’explosion de l’Euro ne serait pas un terrible coup portée à l’Economie allemande.
Mais Merkel avait certainement des consignes de Washington de conserver coûte que coûte la Grèce dans le giron de l’OTAN...D’où ce plan arraché à la dernière minute qui ne fera que repousser le problème...J’ai vraiment eu le sentiment que Merkel et Schäuble n’étaient pas sur la même ligne, au moins au début de la "négociation".
Mais venons en à une analyse que j’avais inconsciemment écartée mais qui expliquerait l’insistance avec laquelle la Troïka a agit envers le gouvernement Tsipras. Elle a tout fait pour pousser à bout Tsipras afin qu’il concocte un plan B...
Chose qu’il n’a jamais faite, pourquoi ? Voici une explication :
« Grèce : Gouverner avec des illusions n’est pas seulement catastrophique, c’est en fin de compte criminel »
http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=15550
Le plan B aurait du être celui de sortir de l’Euro, car il n’y en avait pas d’autres, et une telle opération nécessitait une assez longue et difficile préparation.
Ils avaient eu 6 mois pour ce faire.
J’ai tout dit sur l’article de Francis Wurtz, quand j’ai précisé qu’il avait au moins la possibilité de se taire au lieu de dire : « relançons le débat progressiste et solidaire sur « une autre Europe », autrement dit sa refondation »
Qui dit « refondation » dit démolition des fondations existantes.
Et si on parlait en priorité de cela : on démolit comment et avec qui ?

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