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États-Unis 2021 : Néolibéralisme malmené et la gauche en embuscade !

Biden : bien mais pas assez...
États-Unis 2021 : Néolibéralisme malmené et la gauche en embuscade !

Ayant été député ou sénateur pendant 39 ans, et vice président du pays pendant huit ans supplémentaires, Joe Biden a eu évidemment tout le temps pour se faire un profil de politicien que Wikipedia situe avec raison à “l’aile droite du parti Démocrate”. Alors, que se passe-t-il pour que les uns après les autres des économistes de gauche et même d’extrême gauche se déclarent “surpris agréablement” par le bilan des 100 premiers jours de la présidence de Biden, allant même jusqu’à constater qu’il s’éloigne du néolibéralisme dominant ?

Comme en notre époque il n’y en a plus de miracles, ce qui se passe c’est tout simplement qu’il y a désormais aux États-Unis non seulement de très importants mouvements populaires mais aussi des forces de la gauche radicale jouissant d’une influence sociale sans précédent, capables de faire sentir leur présence au centre de la scène politique, et même d’imposer quelques-unes de leurs thèses et de leurs propositions ! Et pour preuve, voici tout de suite comment se manifeste cette capacité sans précédent de la nouvelle gauche américaine d’influencer et de “gauchiser” les politiques de ce président Biden, par ailleurs conservateur chevronné, tout en luttant et mobilisant sur son propre programme revendicatif et émancipateur.

Alors, tandis qu’en Europe, où les gouvernants ne ressentent pratiquement pas des pressions venant de la gauche, les plans de relance économique se résument à la recette usée jusqu’à l’os de l’austérité draconienne, les plans correspondants de la présidence de Biden se distinguent par leurs différences quantitatives et surtout, qualitatives. Non seulement parce qu’ils représentent des investissements de plusieurs milliers de milliards de dollars, mais surtout parce qu’ils ignorent les vaches sacrées du néolibéralisme que sont la dette et l’inflation, mettent en avant la politique au lieu de l’économie et partent de la satisfaction des besoins de la population. En d’autres termes, ils constituent un changement de cap après un demi-siècle de politiques néolibérales de tous les gouvernements précédents, tant républicains que démocrates. Et certainement, ils constituent un éloignement sinon une première rupture avec les dogmes et les contraintes du néolibéralisme !

Évidemment, la situation politique pour le moins malsaine et la menace permanente représentée par Trump et les siens, ainsi que la pression asphyxiante exercée par les crises cataclysmiques économique, sanitaire, climatique et sociale expliquent en partie le changement de cap de la nouvelle administration américaine. Cependant, les plans de relance du président Biden n’auraient jamais été axés sur la lutte contre la catastrophe climatique et les inégalités, si on n’avait pas vu se développer ces 5-6 dernières années aux États-Unis des mouvements sociaux de masse (pour le climat, la santé, l’éducation, les salaires, le logement, l’antiracisme, les infrastructures délabrées et évidemment, les droits des femmes et des minorités) qui ont convaincu et mobilisé des dizaines de millions de citoyens autour de la nécessité de donner au plus vite des solutions à ces problèmes.

Mais, tout ça étant dit, que fait actuellement la nouvelle gauche américaine ? Est-ce qu’elle se repose sur ses lauriers et se limite au classique “soutien critique” au président Biden ? La réponse est un Non catégorique. D’autant plus que la politique étrangère de la nouvelle administration est – pour l’instant – très agressive et réactionnaire, ne se différenciant pas
substantiellement de celles des administrations précédentes (1). C’est ainsi que tandis que, tout au moins à l’intérieur du pays, prévaut le constat que Biden surprend agréablement puisqu’il prend la bonne direction, tous les mouvements sociaux, les syndicats de lutte de classes et les représentants de la gauche radicale (d’Alexandria Ocasio-Cortez et Bernie Sanders au vieux anarchiste Noam Chomsky) déclarent d’une seule voix qu’il “s’agit seulement d’un premier pas positif”, qui n’est pas pourtant suffisant car les temps et les besoins des gens demandent beaucoup plus !

Voici donc pourquoi, dans la rue mais aussi dans le Parlement et le Sénat, la gauche radicale choisit de contrer et dépasser Biden, pas seulement en paroles, mais surtout en actes. C’est ainsi qu’au plan présidentiel de deux mille milliards de dollars à investir dans les cinq ans à venir principalement dans les infrastructures et contre les inégalités, elle oppose son propre projet de loi – déjà déposé au Parlement – qui prévoit des investissements de mille milliards de dollars par an, ou dix mille milliards pour les dix ans à venir, dans les infrastructures, le climat et l’emploi ! Mais, la différence avec le plan présidentiel n’est pas seulement quantitative. Elle est surtout qualitative puisque son propre plan appelé THRIVE (Transform, Heal, and Renew by Investing in a Vibrant Economy)*, met en toute première ligne de ses priorités les minorités opprimées, les peuples indigènes, les syndicats ouvriers et plus généralement, les victimes des politiques néolibérales et de la catastrophe climatique. De quelle manière ? En stipulant que 50% des investissements du plan devront aller à ces communautés opprimées, lesquelles devraient d’ailleurs fournir 50% des citoyens embauchés pour travailler pour le plan THRIVE. Et aussi, en prévoyant la constitution d’organes communs représentatifs de ces groupes sociaux opprimées, afin qu’ils soient ces organes et nul autre, qui décident où et comment se feront les investissements, et quels de leurs besoins devront être satisfaits en priorité.

Ce n’est pas un hasard que le plan THRIVE qui tire son inspiration de Green New Deal (nouvelle donne verte), est signé et présenté par le sénateur Ed Markey qui, avec Alexandria Ocasio-Cortez, a élaboré le plan Green New Deal il y a deux ans. Il est donc intéressant de voir comment ce même sénateur Markey a présenté il y a quelques semaines, la “philosophie” du plan THRIVE et plus généralement, de la nouvelle gauche étasunienne : “Les politiciens ne peuvent plus ignorer les réalités vécues par des millions de Noirs, de “Browns”, des Indigènes, des immigrants et des familles ouvrières dans toute l’Amérique. Les quatre crises qu’affronte l’Amérique nous tuent littéralement. C’est le changement climatique, la pandémie de la santé publique, l’injustice raciale et l’inégalité économique. Nous ne pouvons pas vaincre une seule de ces crises. Nous devons développer un plan d’action qui les affronte toutes à la fois".

Est-ce qu’il est envisageable qu’un projet de loi comme THRIVE soit voté et devienne loi ? Ses inspirateurs n’ont pas d’illusions. Il ne sera pas voté bien qu’il y a déjà une centaine de députés Démocrates qui s’empressent de le parrainer ! Cependant, pour l’instant, leur objectif est tout autre : ayant ce projet de loi comme arme, provoquer une agitation sociale de grandes dimensions, en mobilisant les communautés et les classes directement intéressées sur leurs concrètes revendications et plans d’action. D’ailleurs, le même objectif est partagé par les auteurs d’un autre projet de loi encore plus ambitieux et radicale, qui vient lui aussi s’opposer un plan du président Biden.

Il s’agit du gigantesque plan CCC (Civilian Climate Corps for Jobs and Justice Act) d’Alexandria Ocasio-Cortez (dite AOC) et du sénateur Ed Markey, lequel est opposé au plan présidentiel du même nom. Tous les deux sont une version actualisée du célèbre CCC (Civilian Conservation Corps, Corps civil de protection de l’environnement) du président Roosevelt qui, aux années 30, a mis au travail 3 millions de chômeurs pour mettre en application son New Deal. Mais, les ressemblances s’arrêtent là. En effet, tandis que le plan de Biden ne prévoit pas d’embaucher plus de 200 000 travailleurs, celui de AOC-Markey veut créer une “armée” de 1,5 million de travailleurs destinés à soigner quelques unes des plus grandes plaies des États-Unis : les infrastructures vieillissantes et délabrées, l’eau dangereusement polluée au plomb (presque la moitié des Étasuniens ne boivent pas de l’eau propre), la pollution atmosphérique, les incendies de plus en ravageuses, et avant tout, le changement climatique mais aussi le chômage puisqu’ il est calculé que ce plan pourrait bien créer 15,5 millions de nouveaux emplois.

Mais, attention : les différences entre ce plan et ceux de Biden et Roosevelt sont énormes. Tandis que le plan de Roosevelt, et dans une certaine mesure celui de Biden, laissent leurs travailleurs sans sécurité sociale et ne les rémunèrent pas bien, celui des AOC-Markey qui vient d’être déposé à la Chambre des Représentants, garantit une pleine et complète couverture maladie, un salaire horaire de 15 dollars et des bourses pour la formation professionnelle de ses 1,5 million travailleurs. Et à l’opposé du CCC de Roosevelt, qui acceptait les discriminations raciales et excluait les femmes et les minorités, le CCC de la nouvelle gauche étasunienne donne la priorité à la satisfaction des besoins des communautés opprimées (dont la toute première est celle des peuples indigènes), libres de décider en commun avec les syndicats ouvriers et les collectivités locales, le contenu et la planification de leurs actions !

Ceci étant dit, il est clair qu’on se trouve devant des plans qui dépassent largement la simple résolution des problèmes, aussi grands soient-ils, et nous introduisent potentiellement à la problématique de la construction d’une société démocratiquement organisée de transition méta-capitaliste. Et tout ça de manière claire, concrète et directement compréhensible par une grande partie de la population, et aussi avec la participation active de cette même population, laquelle y aura le rôle de protagoniste !

En dernière analyse, beaucoup sinon tout dépendra de la direction que prendra la lutte de classe, de quel côté va pencher la balance sociale. Et, avant tout, dans quelle mesure on assistera à la répétition des grèves de masse et des autres grandes mobilisations sociales sur lesquelles s’est appuyé le New Deal dans les années 30. Nous terminons donc en donnant la parole à celle qui est peut être la figure la plus emblématique du nouveau syndicalisme de lutte de classes aux EU, la présidente du syndicat des personnels navigants, Sara Nelson, qui déclare sans ambages que le moment de la mobilisation des travailleurs est arrivé : “C’est à nous d’exploiter ce moment et construire sur cette conjoncture favorable pour faire passer la PRO Act (le projet de loi qui protège les droits syndicaux), récupérer les droits électoraux, s’organiser par millions, battre l’inégalité, lutter pour l’égalité, gagner l’assurance maladie pour tous, sauver la planète avec des bons emplois syndiqués, et assurer l’épanouissement de notre démocratie”.

Yorgos MITRALIAS

Notes

1. C’est peu après la publication de la version en grec de ce texte qu’est tombée la nouvelle du positionnement de l’administration des EU en faveur de la suspension des brevets sur les vaccins anti-covid. Il s’agit d’un énième, mais cette fois très important développement qui confirme pleinement que les mouvements sociaux et la nouvelle gauche sont bien capables d’influencer et même de changer en mieux les politiques du président Biden et de son administration. La suite des événements promet d’être passionnante..

* To thrive : prospérer. “ Transformer, soigner, renouveler en investissant dans une économie dynamique ” (LGS).

COMMENTAIRES  

09/05/2021 07:57 par CN46400

Cet article ne me parait pas très loin e la vérité vraie. Biden court sans doute après la gauche du parti démocrate d’autant plus facilement qu’il sait que la plupart de ses mesures seront, in fine, rejetées par les Républicains...et même par quelques démocrates...

09/05/2021 13:48 par Mf

Le programme de biden :

Endormir les travailleurs le temps de renforcer l’état policier en profitant du dollar, monnaie dominante dans le monde, même si de moins en moins. Cela permet de freiner la montée d’une opposition réellement anticapitaliste en interne, de les contrôler et infiltrer plus efficacement pour mieux les détruire . Il suffit de voir les réactions enthousiastes des représentants français du parti de la gauche européenne

Renforcer le soft power à l’international en faisant croire que le capitalisme peut devenir plus humain et défend mieux les droits de l’homme alors que la Chine offre un modèle de développement qui marche .

Remplacer les interventions directes par des interventions par proxy, barbus, nazis etc... cf retrait afghan, alors que la puissance militaire US décline .

Renforcer les liens avec les alliés, notamment l’Allemagne, par plus de concessions

La visite de Biden à Carter montre clairement où Biden prend son inspiration. Carter avec son conseiller brzezinsky a joué un rôle décisif et sous-estimé dans la chute de l’URSS alors qu’à sa venue au pouvoir l’URSS était à son apogée . L’aile droite du pcus que représentait Gorbachev fut grandement influencée par cette aile gauche de l’impérialisme à travers de nombreux échanges, idem pour les pc occidentaux. Ceci permit la destruction du mouvement communiste sur tout le continent européen

Biden représente la tendance la plus efficace, insidieuse et dangereuse de l’impérialisme, celle menée par le sommet de la bourgeoisie US qui réfléchit à long terme. A l’inverse Trump représente la tendance bourrin et les intérêts d’une frange inférieure de la bourgeoisie qui ne pense qu’à s’enrichir encore plus.

Biden va compliquer les choses aux anti impérialistes. Cependant le rapport de force international est meilleur que dans les années 70 sous carter.

09/05/2021 15:58 par Danael

Toujours est-il que ces grands mouvements sociaux ont du poids aussi parce qu’ils s’organisent dans le cadre d’un pays souverain qui a sa propre monnaie et toute une série de lois protectionnistes qui peuvent s’ exercer avec autorité et aller plus loin au besoin. Cependant ces mouvements à mon avis ne pourront pas aller très loin dans leurs réalisations dans le cadre du Parti Démocrate.

10/05/2021 22:17 par Feufollet

Mais quelle histoire à dormir avant la fin
La gauche américaine ! Vous avez bien entendu ? La gauche américaine !
Faut vraiment être incontinent, pour nous pondre une diarhée pareille
Mais bon pour les pauvres croyants qui peuvent ingurgiter de telles choses
Il suffit de poser quelques Alexandria Ocasio-Cortez pour faire la pêche à la mouche
Espérons que les lecteurs du Grand Soir ne goberont pas ces mouches pourries

11/05/2021 06:50 par babelouest

@Feu Follet, pas de panique : la "gauche américaine", c’est le Nouvel Ordre Mondial, les "Globalistes", rien à voir avec la moindre question sociale. On notera que "l’extrême gauche" française est exactement dans le même cas aujourd’hui. Les héritiers de la gauche d’autrefois, c’est le PRCF, c’est le Pardem (qui sont justement anti-mondialistes, avec raison), ce sont certains anarchistes, tous ceux en somme dont on ne parle jamais dans lémédia , parce qu’ils pourraient donner des idées aux citoyens, pardi !

11/05/2021 07:15 par carlito

Merci Feu Follet,

Pas réussi vraiment à incurgiter la enième potion du Docteur Biden qui enthousiasme les media de "Gôche"
cette gauche sociétalisée
sa bonne consciences humaniste-interventioniste
Jean CLaude Michéa, le Maudit, en parle depuis 20 ans

Mais quel media est (reste ?) lisible dans ce désolant paysage macronisé

11/05/2021 08:38 par Xiao Pignouf

@Feufollet

Si je ne suis pas d’accord avec les récentes analyses américaines de M. Mitralias, notamment celles sur Trump, je n’irais pas jusqu’à qualifier de « diarrhée » cet article. Je pense que l’auteur essaie de se persuader qu’il avait raison à propos du prédécesseur de Biden.

J’espère qu’il n’a pas la naïveté de croire que la politique internationale américaine déviera d’un millimètre.

C’est vrai que la « gauche américaine », c’est un peu un oxymore, mais il faut bien distinguer les choses avec le lexique à notre disposition. Saviez-vous qu’en Chine aussi, il y a une gauche et une droite ?

12/05/2021 07:54 par ozerfil

J’ai également eu de forts doutes en lisant cet article sur « la gauche américaine en rupture avec les dogmes et contraintes du néo-libéralisme » mais, comme nous sommes sur LGS, je me suis presque dit que j’avais dû rater quelque chose...

Heureusement, vous êtes quelques uns à avoir bondi et m’avoir conforté dans mon idée première que c’est une duperie de Premier Ordre !!

Rappelez-vous l’illusion du « Printemps Arabe » qui cachait des manipulations et s’est avéré pire que ce qu’il a remplacé : très exactement ce qu’on peut voir aux USA avec le menaçant et va-t-en-guerre J. Biden qu’on nous a présenté comme LE Messie pour des déclarations d’intentions qu’il a à peu près toutes reniées en quatre tous petits mois !!
Je précise qu’il ne faut pas y voir un regret de D. Trump ni une quelconque adoration pour cet affairiste, mais J(ésus) Biden s’est vite révélé aussi peu fréquentable que D(iable) Trump...

Ah, oui, pardon, J. Biden est, lui (aussi...), très concerné par le Sociétal qu’il met systématiquement en avant... pour masquer toutes les autres carences de son pays !!
Contrairement au Social, le Sociétal a l’immense avantage de ne rien coûter, tout en donnant l’impression du Progrès : nous voilà revenus à LA valeur américaine, le Profit - paré de tous ses faux-semblants !!
Dommage que ce tour de passe-passe sociétal ait trouvé beaucoup d’adeptes chez nous, entrainés par cette trompeuse spirale qui me fait penser à l’écologie politique, et pas que chez "les marcheurs "...

Pour finir, tombée à point, j’ai reçu hier soir une salutaire et formidable piqûre de rappel... sur les USA avec l’excellent film "Snowden " d’Oliver STONE - bien qu’il se conclut sur une décevante idéalisation, déplacée et totalement imméritée, de B. Obama, comme si le Système avait retrouvé une virginité avec lui...

Edward Snowden a utilisé sa remarquable intelligence, qui lui ouvrait toutes les portes des bureaux du Deep State et les meilleures perspectives de carrière, pour défendre d’un idéal d’Humanisme et de Liberté, au mépris de ses intérêts personnels : un Communiste qui s’ignore - sans doute !
Un Modèle, sans le moindre doute !!

14/05/2021 14:22 par Tassedethe

Celui qui suit un tant soit peu les USA, s’arrête à la fin du "gras" et dit : "Next !".

15/05/2021 09:03 par Jean Louis

Moi je retiens déjà le bien !!! Le pas assez c’est ce qui fait que jamais nous n’obtenons le petit bien qui fait que la vie est un peu améliorée !!!

16/05/2021 09:42 par Mf

Soutien à la ligne du parti démocrate concernant le Vénézuela et à l’opposition vénézuélienne, hommages à John MC cain
Ceux qui s’imaginent que Ocasio Cortez serait de la gauche vont être déçus.
Il s’agit seulement pour elle de financer des programmes sociaux aux USA avec le sang et la sueur des peuples du sud
https://www.telesurenglish.net/news/AOC-Refuses-To-Condemn-Venezuela-Coup-20190504-0029.html

18/05/2021 22:48 par act

Certes le camarade Mitralias s’emballe, il me semble que ce n’est pas une première.
Mais cela ne devrait pas nous faire manquer -au moins*- un point objectivement intéressant : SI biden va effectivement jusqu’au bout du projet de taxer les multinationales à 21% (+ que les entreprises nationales dans de nombreux pays européens), ce sans se faire descendre ou neutraliser politiquement avant, je dois avouer que je serais positivement surpris (inutile de me rappeler les innombrables torts du personnage et de son parti, j’en suis informé, par ailleurs cela ne ferait que renforcer l’agréable surprise).

*Perdus dans un grande majorité de projets imbuvables, il y a d’autres points assez inattendus et surprenants par leur "radicalité" (en terres US s’entend) dans ce que biden semble vouloir mettre en œuvre. Nous en reparlerons en temps voulu si cela devait se confirmer.

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