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EN DEUIL pour ma TUNISIE, pour le deuxième assassinat politique après la révolution !

Chokri BELAà D, figure emblématique de l’opposition de gauche tunisienne, critique hors normes d’Ennahdha (Parti Islamiste tunisien au pouvoir) et tribun hors pair, Avocat de formation âgé de 48 ans, Secrétaire Général du Parti des Patriotes Démocrates Unifiés (Front Populaire) a été assassiné, de plusieurs balles à bout portant, le mercredi 6 février 2013, à la sortie de son domicile.

Mardi 5 février 2013, Chokri BELAà D a démontré, preuve à l’appui, lors d’un Débat qui a eu lieu en prime time sur Nessma TV , à consonances visionnaires, sonnant comme un testament politique, que "La violence politique en Tunisie est liée à la crise interne que traverse Ennahdha", en affirmant que le Communiqué Final de la réunion du Conseil de la Choura d’Ennahdha (l’équivalent du Comité Central), Communiqué rendu public le samedi 2 février 2013, "contient un feu vert officiel pour les agressions et les violences", du fait qu’il appelle à la libération des membres de la Ligue de Protection de la Révolution de Tataouine (un des deux bras armés d’Ennahdha, l’autre étant les Salafistes), accusés de l’assassinat de Lotfi NAGDH, Coordinateur Régional de Nida Tounès (Parti politique d’opposition) et Secrétaire Général de l’Union Régionale des Agriculteurs de Tataouine (ville du sud de la Tunisie) ; voir, à ce sujet, mon Article intitulé "A propos du crime de Tataouine : Les Islamistes tunisiens sont passés de l’Appel au Meurtre à l’assassinat de leurs opposants" paru sur le Lien :

http://www.legrandsoir.info/a-propos-du-crime-de-tataouine-les-islamistes-tunisiens-sont-passes-de-l-appel-au-meurtre-a-l-assassinat-de-leurs-opposants.html

Salah HORCHANI

COMMENTAIRES  

06/02/2013 17:27 par Salah HORCHANI

Une grève générale d’une journée le jour des obsèques de Chokri BELAà D

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Suite à une réunion d’urgence au siège du Parti des Patriotes Démocrates Unifié (PPDU) qui a réuni tous les partis d’opposition Al Jabha Achaâbia , Al Joumhouri , Al Massar ,Nidaa Tounes …Il a été décidé ce qui suit à l’unanimité des présents :

1- Une grève générale d’une journée , le jour des funérailles du martyr Chokri Belaïd assassiné froidement ce matin à la sortie de sa maison ;

2-Des funérailles nationales seront organisées en l’honneur a Chokri Belaïd martyr de la tyrannie ;

3-Tous les députés des partis présents à l’assemblée nationale constituante vont suspendre leur présence dans cette assemblée ;

4-Tout les partis présents ont appelé à la démission du gouvernement provisoire dominé par les islamistes nahdhaoui .

Une cellule de crise est en séance ouverte pour faire face à toutes les éventualités.

Source :

http://www.tunisiefocus.com/politique/une-greve-generale-dune-journee-le-jour-des-obseques-de-chokri-belaid-37215/

Salah HORCHANI

06/02/2013 20:47 par Anonyme

Que pouvons-nous faire pour manifester notre solidarité avec le peuple tunisien ?

06/02/2013 21:17 par Salah HORCHANI

La Tunisie va former un gouvernement de "technocrates apolitiques"

Le premier ministre tunisien, Hamadi Jebali, a annoncé mercredi 6 février qu’il formera un "gouvernement de compétences nationales sans appartenance politique" après l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd, qui a déclenché une vague de violences en Tunisie. Ce gouvernement "aura un mandat limité à la gestion des affaires du pays jusqu’à la tenue d’élections dans les plus brefs délais", a-t-il déclaré dans une adresse télévisée à la nation.

M. Jebali n’a cependant pas fixé de calendrier de refonte du gouvernement et compte garder la tête de ce nouveau cabinet qui devra être confirmé par l’Assemblée nationale constituante. Il n’a par ailleurs pas donné les noms des futurs ministres.

"L’ASSASSINAT A ACCÉLÉRÉ MA PRISE DE POSITION"

Cette décision intervient alors que la coalition de laïcs de gauche et des islamistes d’Ennahda ne parvenait pas depuis des mois à un compromis sur la distribution des ministères régaliens. M. Jebali a dit que la décision de former un cabinet de technocrates restreint avait été arrêtée avant le meurtre "odieux qui a choqué notre peuple". "L’assassinat [de Chokri Belaïd] a accéléré ma prise de position pour laquelle j’assume ma responsabilité entière devant Dieu et devant notre peuple", a-t-il déclaré.

Les alliés laïcs des islamistes réclamaient que des portefeuilles régaliens soient confiés à des indépendants, ce à quoi la frange dure d’Ennahda se refusait. M. Jebali est considéré comme un modéré dans son parti et comme étant favorable à ce que la justice et les affaires étrangères soient sous le contrôle de personnalités apolitiques.

La Tunisie a été secouée depuis l’été par plusieurs vagues de violences politiques et sociales, laissant craindre la déstabilisation du pays deux ans après la révolution qui a fait chuter le régime de Zine El Abidine Ben Ali. Les nouvelles élections ne pourront en effet pas avoir lieu avant l’adoption d’une Constitution, dont la rédaction est dans l’impasse depuis des mois, faute de compromis à la Constituante formée en octobre 2011.


Source :

http://abonnes.lemonde.fr/tunisie/article/2013/02/06/la-tunisie-va-former-un-gouvernement-de-technocrates-apolitiques_1828059_1466522.html

Salah HORCHANI

06/02/2013 22:43 par Salah HORCHANI

La Tunisie a perdu avec Chokri BELAà D "l’une de ses voix les plus courageuses et les plus libres"

Révolté et activiste dans la mouvance des Patriotes Démocrates à l’Université Tunisienne, dès ses années d’étudiant, Chokri BELAà D fut arrêté, la première fois, en 1987, à l’âge de 23 ans, et emprisonné, par la suite, à plusieurs reprises, pour son engagement politique. Devenu Avocat, il a défendu sous le Régime déchu plusieurs prisonniers politiques ou d’opinion dont plusieurs Islamistes et Salafistes, Mouvements dont font partie, probablement, ses assassins, du moins leurs commanditaires ! Et comme l’a dit le Président François Hollande en hommage au défunt, la Tunisie a perdu avec Chokri BELAà D "l’une de ses voix les plus courageuses et les plus libres"

Salah HORCHANI

06/02/2013 23:28 par Geb.

Qui se souvient de l’histoire de Matteoti, assassiné par les fascistes italiens après son discours antimussolinien au Quirinal ?

Il y a aussi des Matteoti ailleurs qu’en Europe, (Et hélas plus beaucoup chez nous), et le ventre est encore fécond qui enfanta la bête immonde.

Comme quoi, l’Histoire quand on l’oublie ou qu’on ne veut pas l’apprendre, nous rappelle un peu tard que même le Fascisme mussolinien était une "Révolution"...

Parce qu’une "révolution" mettant des "Islamistes takfiristes" au pouvoir c’est tout bonnement une "révolution fasciste". Y compris si des "communistes" ou "révolutionnaires" peu délicats dans leurs alliances et leurs analyses y participent, et même tombent les premiers.

Quelle que soit la forme de pouvoir qu’on prétend remplacer ça ne sera jamais un progrès.

Les "révolutions" ni ça s’importe, ni ça se mène par procuration. Surtout quand les "procurateurs" ont planifiée d’avance la disparition violente des vrais "révolutionnaires".

Evidemment c’est pas "notre révolution". Mais une "révolution" soutenue malgré tout par une partie de la Masse dévoyée en recherche de solutions. Et fomentée par ceux qui ont eux-même créé le mal.

Et ce sont toujours les mêmes qui paient la facture ; et les mêmes qui alimentent le crime et qui tirent les marrons du feu.

Geb.

07/02/2013 00:14 par Antar

Le Hollande, qu’il se la ferme un peu, ou bien qu’il dise ca a son ami Hammad du Qatar.

07/02/2013 07:45 par Anonyme

Qui se souvient de l’histoire de Matteoti, assassiné par les fascistes italiens après son discours antimussolinien au Quirinal ?

Et qui se souvient du film Z et de l’assassinat du député Gregoris Lambrakis, qui initia, en Grèce, la prise de pouvoir par les colonels ?

Cunégonde

07/02/2013 09:35 par Salah HORCHANI

Meddeb Radhi a écrit :

« LA TUNISIE S’EST LEVÉE COMME UN SEUL HOMME

pour dénoncer l’assassinat politique, le meurtre programmé et érigé en méthode de règlement des différends.

La Tunisie, dans son immense majorité, démontre encore une fois son refus de la violence, son adhésion aux valeurs de la tolérance, du dialogue et de l’ouverture.

Ces pratiques de violence verbale et physique, d’intolérance et de rejet de l’autre, de négation de notre culture, pratiques introduites après la Révolution par des individus étrangers à notre Islam, à notre Histoire, à nos traditions et à nos coutumes, PERSONNE n’en veut.

LA TUNISIE S’EST LEVÉE AUJOURD’HUI POUR DIRE NON ! LA TUNISIE N’ADMETTRA PLUS JAMAIS CES CRIMES ORGANISÉS, PROGRAMMÉS ET FROIDEMENT EXÉCUTÉS ».

07/02/2013 10:31 par Salah HORCHANI

Des funérailles nationales pour Chokri BELAà D vendredi 8 février

"Dans une autre déclaration, le frère de Chokri Belaïd a indiqué que la famille du défunt refuse les condoléances de la troïka au pouvoir (Ennahdha, CPR et Ettakatol)".

Extrait de :

http://www.tixup.com/societe/25962-des-funerailles-nationales-pour-chokri-belaid-vendredi-8-fevrier.html

Salah HORCHANI

07/02/2013 11:49 par Salah HORCHANI

Le Qatar est un commanditaire potentiel de ce crime, les jours d’Ennahdha sont comptés et, pour les Révolutions Arabes, le sacrifice de Chokri BELAà D sera si important que celui de Mohamed BOUAZIZI

D’après l’analyse ci-dessous du Politologue et Professeur de Stratégie et de Géopolitique syrien Bassam Tahhan :

1. Parmi les commanditaires potentiels de l’assassinat de Chokri BELAà D , le Qatar est en première ligne ;

2. Grâce à ce crime, les jours du Parti Ennahdha sont comptés ;

3. Pour les Révolutions Arabes, l’impact de l’assassinat de Chokri BELAà D sera si important que le suicide de Mohamed BOUAZIZI.

http://french.irib.ir/analyses/interview/item/241170-bassam-tahhan,-politologue-et-professeur-de-strat%C3%A9gie-et-de-g%C3%A9opolitique

Salah HORCHANI

07/02/2013 12:07 par Salah HORCHANI

@ Anonyme 06/02/2013 à 20:47 et aux Démocrates Tunisiens ou Amis de la Tunisie

APPEL URGENT AUX DÉMOCRATES

RASSEMBLEMENT

A LA MÉMOIRE DE CHOKRI BELAà D DIRIGEANT TUNISIEN DE GAUCHE ASSASSINÉ HIER A TUNIS

ET CONTRE L’HYDRE FASCISTE INTÉGRISTE QUI VEUT ASSERVIR LE PEUPLE TUNISIEN

CE SOIR JEUDI 7 FÉVRIER AU MÉTRO COURONNE (ligne 2)

A PARTIR DE 18 HEURES

le collectif des associations et partis politiques qui ont organisé le rassemblement d’hier à l’ambassade de Tunisie à Paris

LA COORDINATION PROVISOIRE DES ASSOCIATIONS DE L’IMMIGRATION TUNISIENNE est issue du processus de rassemblement associatif initié par les assises de l’immigration qui ont eu lieu à Saint-Denis le 7 mai 2011. La coordination s’est dotée d’un comité qui regroupe des associations et des personnalités de l’immigration tunisienne de Belgique, Canada, France, Italie, Suisse. Le comité de la coordination comprend les associations suivantes :

3A - ACDR - ADTF - AFM - AIDDA - AT Suisse - AT Brescia - ATL - ATNF - ALWAAD Tunisie - CAP MEDITERRANEE - CDR - CICFM - CITII - CRLDHT - CITOYENNES DES DEUX RIVES - COLLECTIF 3 C - COLLECTIF DES FEMMES TUNISIENNES - COLLECTIVE TUNISIEN - CTB - CVDT - DVC - DAR TUNES - ELAMEL - FAMILIATOUENSA - FTCR - FILIGRANNES - GP - GOLAA - IRADA - LES AMIS DE BOUAZIZI - MCTF - MOSAIK - PAS DE NORD SANS SUD - REMCC - RISOM - UTAC - UTIT - UTS - VÉRITÉ ET JUSTICE POUR FARHAT HACHED - YOUNGA SOLIDAIRE - ZEMBRA.

07/02/2013 16:09 par Salah HORCHANI

Tunisie : Grève Générale le vendredi 8 février 2013

Suite à l’assassinat de Chokri BELAà D, la Commission Administrative Nationale de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) vient de décréter, officiellement, lors d’une Réunion Extraordinaire, le vendredi 8 février 2013 comme jour de Grève Générale sur tout le territoire.

Il convient de rappeler, dans ce contexte, que :

1. l’ l’UGTT, avec ses 750.000 adhérents revendiqués dans toutes les régions, est, actuellement, la première force structurée du pays, capable de résister aux ambitions facho-théocratiques d’Ennahdha, comme elle avait résisté, par le passé, aux forces coloniales, à Bourguiba et à Zinochet ;

2. outre cette Grève Générale, l’UGTT a appelé, dans l’Histoire de la Tunisie Indépendante, seulement à deux Grèves Générales : celle du « Jeudi Noir », du jeudi 26 janvier 1978, et une autre, de deux heures, le 12 janvier 2011, deux jours avant la chute du Régime Zinochet.

De plus,

L’UGTT fut l’un des principaux artisans de l’Indépendance de notre pays ;

L’UGTT fut l’un des principaux artisans du Printemps Tunisien ;

L’UGTT, l’un des principaux garde -fous de la dérive où souhaitent nous conduire nos fous de Dieu, sera, sans aucun doute, l’un des principaux artisans du Salut de la Nation.

Salah HORCHANI

07/02/2013 22:56 par Salah HORCHANI

Funérailles de Chokri Belaid : Itinéraire et consignes

Chokri Belaid, avocat et militant de gauche, sera enterré, vendredi 08 février, au Cimetière El Jallez. C’est ce qui ressort d’un communiqué de l’Ordre National des Avocats. Il y est indiqué les instructions suivantes :

12h - Départ de la Maison de culture de Jebal Jloud

- Marche jusqu’au Cimetière El Jallez

- En première ligne, derrière le cercueil : Sa famille

- En deuxième ligne, les leaders du Parti des Patriotes Démocrates (WATAD) ainsi que les membres du conseil de l’Ordre des Avocats et des autres personnalités nationales

« Pour des considérations organisationnels et sécuritaires, nous prions nos collègues voulant participer aux funérailles d’être présents en robes d’avocat. La marche se fera à pied jusqu’au Cimetière El Jallez » précise l’Ordre National des avocats dans le même communiqué.

Salah HORCHANI

08/02/2013 07:23 par Salah HORCHANI

Le Qatar, derrière l’assassinat de Chokri Belaïd ?

Le professeur franco-syrien Bassam Tahhan accuse clairement le Qatar d’être derrière l’élimination de Chokri Belaïd. Il vient de le déclarer à la radio iranienne d’expression française. Cette thèse est tout à fait possible car Chokri Belaïd est l’un des rares hommes politiques tunisiens à avoir violemment critiqué le Qatar ces dernières semaines. Ce qui confirmerai d’ailleurs l’implication d’Ennahda dans cet assassinat politique, puisque ce parti est aux ordres de Doha. Quelques heures avant sa mort, Chokri Belaïd a accordé une interview au journal "Al-Khaliij" (le Golfe) qui parait à Sharjah. Il a employé l’expression "crime politique" seize fois, a affirmé que ce qui se passe en Syrie est une conspiration israélo-américaine soutenue par les pays du Golfe, et qu’Ennahda préparait des plans terroristes en Tunisie. Propos largement suffisants aux islamistes pour le liquider physiquement. T.S. reproduit ici un article tel qu’il a été publié dans le journal "Algérie Patriotique", aujourd’hui 7 février 2013.

De plus en plus de voix s’élèvent pour accuser le Qatar d’être l’ordonnateur de l’assassinat de l’opposant tunisien Chokri Belaïd, secrétaire général du parti des Patriotes démocrates unifié. Bassam Tahhan, politologue et professeur de géostratégie de renommée mondiale et auteur de plusieurs livres sur le monde arabe, dans une interview à la radio iranienne francophone, n’a pas hésité à accuser le Qatar d’être derrière cet assassinat, jetant ainsi un véritable pavé dans la mare si pestilentielle de cette monarchie qui ne cesse de faire parler d’elle à travers le Globe. La raison ?

Pour ce spécialiste du monde arabe, « Chokri Belaïd a beaucoup critiqué le Qatar ». Une semaine avant son assassinat, il avait multiplié les sorties médiatiques pour dénoncer les prédicateurs islamistes du Golfe qui venaient « semer leur poison » en Tunisie. Il avait accablé l’Arabie Saoudite et le Qatar, deux pays à la doctrine dangereuse pour le peuple tunisien. « Tout le monde sait que le Qatar a aidé le parti Ennahda à arriver au pouvoir. Tout le monde sait aussi que le Qatar est en Libye et que probablement l’arme du crime viendrait de Libye, puisque les armes livrées par l’Otan à ce pays passent maintenant dans les pays voisins, la Tunisie, le Mali, et d’autres... », a souligné Bassam Tahhan qui a mis en garde les autres pays arabes contre cet « ami » qui est le Qatar.

Source :
http://www.tunisie-secret.com/Le-Qatar-derriere-l-assassinat-de-Chokri-Belaid_a309.html

Salah HORCHANIï »¿

08/02/2013 08:39 par Salah HORCHANI

« Sans la sécurité, le combat politique, devient le combat de la mort »

Par Ahmed NEMLAGHI

Le moment est mal choisi pour de tels actes, ont commenté certains après l’assassinat de Chokri Belaïd, Secrétaire général du parti des patriotes démocrates unifiés. Ils parlent de cet évènement comme s’ils parlaient de saison de cueillettes des olives ou des vendanges.

Comme si on était habitués à ce genre d’actes terroristes qu’on nous a importé de je ne sais quelle région des fins fonds de l’Asie centrale, où le terrorisme est le pain quotidien d’une société qui vit encore à l’âge de la pierre.

Mais bon sang, nous sommes en Tunisie, terre d’accueil et de paix depuis des millénaires. Depuis qu’Ulysse visitant l’île de Djerba et a été agréablement surpris par ces Lotophages accueillants et dont la solidarité faisait leur bonheur.

Depuis que Sidi Mehrez, a accueilli les juifs et leur promit paix et protection en leur réservant tout un quartier à la Médina de Tunis : La Hara.

Certes notre pays vit des remous depuis la Révolution. C’est normal, et c’est un passage obligé après la Révolution, après plus d’un demi-siècle de dictature durant lequel, toutes les exactions, les spoliations, et les violations des droits humains étaient permises.

Certes, les Tunisiens souffrent encore des vestiges des injustices, et des abus exercés durant l’ancien régime. Il importe pour les faire disparaître de rompre avec les pratiques désuètes dignes des mentalités figées.

Mais rien de tout cela ne justifie la violence qui n’a cessé de s’amplifier, depuis

que le gouvernement de transition a été mis en place, et après les élections du 23

octobre 2011, qui pour la première fois, dans l’histoire depuis l’indépendance,

se sont déroulées de manière démocratique et sereine.

Une violence qui n’a cessé de croître avec le temps et les tensions entre les nouveaux partis politiques. Cela pourrait être un bon signe, et de nature à consolider la transition démocratique, n’était ceux dont le but et de semer le trouble par la violence et la terreur.

Mais une aile du parti au pouvoir refuse la démocratie et agit sciemment pour

barrer chemin à ceux qui agissent pour les libertés des droits humains et des

libertés publiques.

Hier encore Chokri Belaïd déclarait aux médias, à propos des actes de

violences perpétrés au Kef « qu’il y a une aile du parti Ennahdha qui refuse les

élections ».

Aujourd’hui, il est sauvagement abattu devant son domicile, alors qu’il venait de

regagner sa voiture.

« Un acte politique »

Le ministre de l’Intérieur Ali Laârayedh a fait part de sa consternation à la suite

de cet acte qu’il a qualifié de terroriste, ajoutant que « c’est un acte politique »

et que ses services « s’emploieront à lutter contre ces pratiques violentes, pour

mettre fin à cette vague de violence »

Par sa déclaration, le ministre de l’Intérieur, dont on ne doute pas de la bonne foi

par laquelle il a toujours été animé, a mis le doigt sur le point névralgique

évoqué par les membres de la composante civile à savoir : la dérive sécuritaire.

Absence totale de sécurité

Ahmed Rahmouni, Le président de l’Observatoire Tunisien pour l’Indépendance de la Magistrature, a fait part de sa consternation pour cet acte odieux et abominable perpétré contre un juriste et un militant pour la démocratie et les droits de l’Homme, et présente par la même occasion, en son nom propre, ainsi qu’au nom de l’observatoire, les condoléances les plus attristées, à sa famille, et à tous les militants pour la Justice et les libertés que le défunt a oeuvré sa vie durant à défendre.

Par ailleurs il met en garde contre l’ampleur des violences de tous genres, qui ont mené à une pareille situation, et tient l’exécutif, et plus précisément le ministère de l’Intérieur pour premier responsable. La sécurité des citoyens en général, et des activistes politiques en particulier, relevant nécessairement de sa compétence. Sans la sécurité, le combat politique risque de devenir un combat de la mort. C’est la raison pour laquelle, la responsabilité du ministre de l’Intérieur est double : Elle est politique et pénale, a-t-il fait observer.

Pour sa part Kalthoum Kennou, présidente de l’Association des Magistrats Tunisiens, a déploré cet acte qui nous rappelle, dit-elle, l’assassinat de Farhat Hached, le militant syndicaliste, qui a été abattu presque dans les mêmes conditions mais par une organisation pro-coloniale et dans un conjoncture tout à fait différente, lorsque le pays était encore sous occupation étrangère.

« De nos jours, les conditions de l’assassinat de Chokri Belaïd, un militant de la démocratie et des droits de l’Homme, sont tout à fait différentes, pour laquelle, c’est l’exécutif qui est certainement le premier responsable. » a-t-elle ajouté.

« Nous entreprenons avec l’ordre national des Avocats une action commune, pour dénoncer cet acte et exiger une séparation totale et effective entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire, afin d’assurer une meilleure indépendance des magistrats. C’est seulement grâce à cette indépendance qu’on peut s’assurer d’une justice équitable et sereine. L’auteur de cet acte et des actes similaires pourront alors être jugés de manière impartiale et équitable, a-t-elle conclu ».

Source :

http://www.letemps.com.tn/article-73658.html

Salah HORCHANI

08/02/2013 17:33 par Jacques Richaud

Journée spéciale TV en cours pour la couverture des obsèques sur :
http://www.nessma.tv/
Multiples vidéo (pour les arabophones)
Respect à ce camarade. Respect à sa digne et exemplairement courageuse veuve qui partage ses engagements... ’On les aura’ ... Dit elle.

08/02/2013 22:03 par Salah HORCHANI

Le dernier adieu à Chokri BELAà D !

La Tunisie a connu, en ce vendredi 8 février, une journée qui marquera son Histoire. En effet, se sont tenues, en ce jour, les funérailles de Chokri BELAà D, éminent militant pour les libertés et les droits de l’Homme et grand homme politique opposant, mort de coups de balles dont l’auteur demeure encore inconnu.

L’UGTT avait décrété une grève générale pour manifester le mécontentement de tous quant au climat d’insécurité régnant dans le pays depuis quelque temps et dont le résultat direct aura été cet assassinat politique qui a affecté la population tunisienne et l’opinion publique internationale.

En l’honneur de Chokri BELAà D, un grand nombre de citoyens s’est dirigé vers le cimetière d’El Jellaz où le défunt a été enterré dans le Carré des martyrs. Le ministère de l’Intérieur a estimé le nombre de personnes présentes à près d’un million quatre cent mille personnes.

Notons que la présence des femmes était remarquée. En effet, des femmes de tous âges ont assisté aux funérailles, faisant ainsi entorse aux traditions tunisiennes qui interdisent ce rite funéraire aux femmes.

Plusieurs hommes politiques étaient aussi présents. Quoique leurs positions politiques semblent différentes de celles de Chokri BELAà D et du Front populaire, ils ont fait, en ce jour, preuve de solidarité.

La famille des démocrates était au rendez-vous pour dire sa tristesse face à un assassinat qui déstabilise la Tunisie et son climat politique. Etaient, notamment, présents les dirigeants des différents partis démocrates et plusieurs élus de l’Assemblée nationale constituante, sans oublier de nombreuses personnalités des composantes de la société civile. Nous ne parlerons, cependant, pas des absents car ils étaient nombreux puisque la Troïka a été exclue de cet événement, selon la volonté de la famille de Chokri BELAà D.

De nombreuses figures de la scène culturelle se sont, aussi, ralliées à la famille politique pour crier leur colère quant à la situation actuelle et contre la violence. Le poète Sghaier Ouled Ahmed a insisté sur le fait que la violence que connaît la Tunisie aujourd’hui est d’une grande virulence et que l’on n’a jamais connu, depuis longtemps, de tels actes odieux à l’encontre des personnages politiques de l’opposition.

Les militants du Front populaire étaient nombreux derrière le cortège funéraire de leur leader. Ils ont entonné leurs chants connus et ont porté des pancartes rappelant leur position par rapport au système politique en place.

Par ailleurs, l’événement d’aujourd’hui sera marqué par la violence qui s’est installée dans les rues avoisinantes au cimetière. Les personnes présentes aux funérailles ont été surprises par une fumée noire qui a empli le ciel déjà couvert et pluvieux de la capitale.

Un sentiment de panique a succédé à l’émotion surtout que le réseau téléphonique semblait, à ce moment-là , coupé.

Ce qui a, en outre, indigné l’immense foule présente au Jellaz c’est le gaz lacrymogène qui a fait pleurer des yeux déjà larmoyants. Plusieurs bombes lacrymogènes ont ciblé la place où le corps du défunt s’est arrêté pour une dernière prière. Les gens couraient dans tous les sens, certaines personnes ont perdu conscience et d’autres suffoquaient à cause d’une atmosphère que le gaz lacrymogène a rendue étouffante.

A l’arrivée du corps du défunt juché sur un camion de l’armée nationale décoré de fleurs et dans lequel ont pris place la femme de BELAà D, sa fille, sa soeur et Maya Jeribi, notamment, une grande émotion a régné sur les lieux. Mais l’émotion était teintée de rage contre le système politique et contre les commanditaires du crime.

Les femmes, présentes en grand nombre, ont poussé des youyous, les yeux en larmes. Les hommes, aux gorges serrées, ont crié leur colère à coup de « ni peur, ni crainte, le pouvoir est au peuple ».

Aujourd’hui, un million quatre cent mille Tunisiens, voire davantage, ont chanté en choeur l’hymne national, unissant ainsi leurs voix, en dernier hommage à leur concitoyen, assassiné pour ses idées et ses positions politiques.

Aujourd’hui plusieurs millions de Tunisiens étaient devant leur écran télé pour voir, le coeur serré, la transmission que les chaînes tunisiennes ont faite des funérailles de Chokri BELAà D.

Un sentiment de tristesse a régné, en ce 8 février, dans la capitale et dans toutes les autres régions et villes de la Tunisie dont les rues ont été parcourues par des funérailles symboliques.

La Tunisie connaît un jour de deuil national entaché, cependant, par une ambiance chaotique nous rappelant, les premiers jours de la Révolution.

L’ambiance était alarmante, mais la solidarité de la grande famille des démocrates et le nationalisme dont les citoyens tunisiens présents ont fait preuve, en ce grand jour, ne peuvent être que de bon augure.

Chokri BELAà D , reposez en paix. Vous manquerez à votre pays !

Source :

http://www.businessnews.com.tn/Tunisie--Une-journ%C3%A9e-historique-pour-le-dernier-adieu-%C4%85-Chokri-Bela%C4%BCd,519,36188,3

Salah HORCHANI

09/02/2013 22:06 par Salah HORCHANI

Tunisie : Une Photo qui en dit long de la cérémonie d’enterrement de Chokri BELAà D

http://blogs.mediapart.fr/blog/salah-horchani/090213/tunisie-une-photo-qui-en-dit-long-de-la-ceremonie-d-enterrement-de-chokri-belaid

Salah HORCHANI

10/02/2013 11:14 par Anonyme

Tout le pouvoir au peuple tunisien ! Et hommage à son courage ! (Qui n’a d’égal que la lâcheté de la presse française, qui, sans doute à cause des menaces proférées la veille par une poignée d’islamistes, ont tous quasiment zapé le bide d’Ennahda, hier, ou, dans le meilleur des cas, titré comme l’AFP " plus de 3000 manifestants" . Ouaf !)

Et un grand merci à vous Salah pour tous vos billets qui nous permettent de suivre l’évolution de la situation.

Cunégonde

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