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Derrière le sourire forcé de Marie-Sophie Lacarrau : les banques

J’ai suivi, ce 14 décembre, au journal télévisé de France 2 de 13 h, ce qui se disait des grèves contre la (soi-disant) réforme des retraites. Et j’ai beau y être habitué, j’ai quand même vu un grand moment de propagande télévisuelle.

Remarque 1. Le sujet des grèves et manifestations arrive en troisième position dans le journal. Mais il n’arrive pas après n’importe quoi. Les deux premiers sujets, en effet, sont intitulés d’une part "Les intempéries, dégâts et foyers privés d’électricité dans le Sud-Ouest", et, d’autre part, "La Défense : après avoir menacé des policiers à l’arme blanche, un homme est abattu".

Cette succession est tout sauf innocente. En effet, avant le sujet sur les grèves, qui ne va quasiment parler que de "la galère des usagers", on met le téléspectateur en condition avec les intempéries en présentant ses compatriotes atteints dans leurs conditions de vie : leurs voitures écrasées, leurs toits envolés, leur demeure privée d’électricité. Tout comme les usagers des transports tassés comme des anchois sur les quais des gares et dans les wagons du métro. On suggère ainsi (de façon peu discrète), et que les effets de la grève sont identiques à ceux des éléments, et que dans une période où les Français sont accablés par la Nature, il est très mal venu de leur infliger, en plus, des avanies pour préserver des revendications de "privilégiés"...

Même effet psychologique recherché avec l’homme menaçant de la Défense. On pourrait opérer une substitution de termes à termes avec la situation sociale et titrer le sujet : "La défense (indue) des privilèges : après avoir menacé les Français avec l’arme de la grève, les syndicalistes sont remis au pas par l’état d’urgence". Ainsi, quand, au bout de quelques minutes, la journaliste en arrive aux grèves, le téléspectateur est psychologiquement préparé pour regarder les grévistes d’un œil mauvais.

Remarque 2. Au début du journal, lorsque Marie-Sophie Lacarrau présente le sujet, elle prononce ces mots : "Neuvième jour de grève contre la réforme des retraites et des usagers épuisés. Scènes de cohue dans les transports. La vice-présidente des DRH alerte sur la fatigue des salariés. Des médecins disent voir en consultation de plus en plus de travailleurs exténués.

A noter : la grève n’est pas présentée pour le maintien des principes des retraites découlant du programme du CNR de 1944, mais contre la réforme. Et ces deux prépositions ne sont pas choisies au hasard. "Contre" a une connotation négative, "pour" une connotation positive, comme le substantif "réforme" : quand on réforme quelque chose, c’est pour que ce quelque chose fonctionne mieux, qu’il s’adapte à de nouvelles conditions. Conclusion implicite : les grévistes sont pour le statu quo, pour la routine, contre le progrès. Pour le reste, le ton est donné : les journalistes adoptent résolument le point de vue des usagers. On n’entendra pas les grévistes...

Premier sujet de la grève. Qui commence ainsi : "Au bord de l’asphyxie, à perte de vue, les files de passagers s’étendent et progressent difficilement vers les quelques trains disponibles, aiguillés par les gilets verts, chargés de la régulation dans le métro parisien. Neuvième jour de perturbation, neuvième jour à jouer des coudes pendant de longues minutes ; pour certains voyageurs, la patience est à bout. [...] Le trafic est encore plus chaotique qu’à l’accoutumée à cause d’une tentative de suicide sur les voies. Partout l’énervement des usagers progresse, certains sont à bout de nerfs [Ici, la caméra saisit un passager qui vocifère]. Pagaille sur les rails mais aussi sur le bitume. Massés sur le trottoir dans l’espoir d’arriver à l’heure au travail et pour avoir un bus, on n’a pas le choix, il faut se lever aux aurores. [Ici, micro-trottoir avec deux femmes qui racontent leurs difficultés] La moitié des bus roule aujourd’hui en région parisienne. La moindre arrivée engendre la bousculade. Il se remplit en moins d’une minute mais pour se retrouver quelques mètres plus loin, pris dans les embouteillages. Même lassitude, chez les automobilistes. Beaucoup craignent désormais que la grève s’éternise à maintenant sept jours du coup d’envoi des vacances de Noël.

Remarque 3. Les mots soulignés en gras (asphyxie, difficilement, énervement, à bout de nerfs, lassitude, s’éternise...) sont là pour exciter le public contre les grévistes, diviser l’opinion, et, s’il le faut, justifier des mesures de force contre les grévistes : réquisitions, matraquages, prison, emploi de flash-balls, en bref, des mesures autoritaires qui seraient alors présentées comme nécessaires et salutaires.

Deuxième sujet de la grève. "Épuisés, bloqués plusieurs heures dans leur voiture, ou face à des métros bondés. Aller au travail est devenu désormais de plus en plus difficile pour ces usagers. Dans cette entreprise en banlieue parisienne, même si les salariés se sont organisés, la fatigue commence à peser. [Ici interview d’une salariée qui évoque sa vie de maman]. Pour la directrice des ressources humaines, c’est donc toute l’organisation de l’entreprise qu’il faut revoir. Des salariés plus stressés, plus fatigués, et qui, désormais sont aussi plus nombreux à poser des arrêts-maladie. C’est ce que remarque ce médecin depuis quelques jours. Des cabinets médicaux qui risquent de ne pas désemplir si la grève se poursuit."

Remarque 4. Les salariés – ou les actifs en général – sont présentés comme des victimes (épuisés, bloqués, fatigués, stressés, malades...) d’acteurs ou d’agents étrangers à eux et qui leur causent de multiples tourments pour des causes qui ne concernent que ces grévistes. A la façon des djihadistes, qui commettent des attentats parce qu’ils interprètent de façon délirante les préceptes d’une religion étrangère à la majorité des Français. Mais – suggère insidieusement le reportage – ne s’agit-il pas ici de la même chose ? En effet, qu’ont à voir les usagers "victimes" des grèves avec le programme du CNR et toutes ces vieilleries datant de plus de trois quarts de siècle ? Ne sommes-nous pas à l’ère d’Internet, de la globalisation et de la dématérialisation des tâches ? Or cette insinuation des journalistes est perverse : car en quoi les grévistes sont-ils étrangers aux usagers du métro ? Ne sont-ils pas, eux aussi, des salariés ? Et leur grève, si elle est victorieuse, ne profitera-t-elle pas à tout le monde, y compris à ceux qui, actuellement, pestent contre elle ?

Troisième sujet de la grève. La présentatrice commence ainsi : "Faut-il y voir une première victoire, pour l’exécutif, sur cette réforme des retraites. Hier soir les policiers ont suspendu leur mouvement de protestation, ils disent avoir obtenu des garanties de leur ministre Christophe Castaner ; ce matin c’est Jean-Michel Blanquer qui recevait, lui, les syndicats enseignants. Simon Ricottier, vous êtes sur place, le gouvernement cherche à déminer branche par branche et là, qu’en est-il sorti ? [Simon Ricottier : "Eh bien les syndicats enseignants attendaient du concret, dès aujourd’hui, dès cette première rencontre avec Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation. Ils ont discuté près de trois heures et les premiers sortis se disent plutôt satisfaits des échanges de ce matin, même si, eux aussi, attendent des garanties. Les promesses ont été réaffirmées, nous ont-ils dit, à savoir, notamment une sanctuarisation du niveau des pensions et une enveloppe conséquente qui sera consacrée aux revalorisations salariales à partir de 2021. Les syndicats attendent des précisions sur le montant de cette enveloppe et un calendrier un peu plus précis. En attendant, ils maintiennent l’appel à la manifestation du 17 décembre, car ils estiment qu’ils ne sont pas les seuls concernés par cette réforme des retraites"].

Remarque 5. Ce troisième sujet commence sur un ton triomphaliste (première victoire). Car qui dit "première victoire" sous-entend une deuxième, puis une troisième, puis une quatrième, jusqu’à la victoire définitive du gouvernement sur toute la ligne. Ce ton semble se confirmer par la suite (plutôt satisfaits). Mais, dès qu’on entre dans le concret, les syndicats, en revanche, ne se "satisfont plus" de bonnes paroles, ils veulent du concret. [Car le diable, on le sait, se cache dans les détails...]. Remarque incise : déminer branche par branche, cela veut dire distribuer des aumônes à droite et à gauche, des "pièces jaunes" à la Bernadette Chirac, pour faire cesser les criailleries des gueux, et une fois qu’on aura calmé les plus tendres, écraser les plus durs. Ce qui s’appelle "diviser pour régner"... Autre remarque incise sur laquelle les journalistes se gardent bien d’insister : l’appel à la grève que les syndicalistes lancent, précisément, par solidarité...

Quatrième sujet de la grève. Marie-Sophie Lacarrau reprend la parole : "Merci, Simon Ricottier. Et ce matin, un sondage pour France Info nous apprend que 6 Français sur 10 n’ont pas été convaincus par les annonces d’Édouard Philippe. Cela veut dire que 4 sur 10 le sont. Ces Français qui trouvent du sens à la réforme, on les entend peu. Marie-Candice Delouvrié et Olivier Combes sont allés à leur rencontre à Toulouse. "Beaucoup de retraités sur ce marché toulousain, mais aussi des actifs, plus ou moins proches de la retraite. La réforme pourrait-elle profiter à certains d’entre eux ? C’est l’espoir de cette agricultrice de 59 ans, encore en activité, elle accepte volontiers l’idée d’une retraite minimum à 1000 euros la concernant. [L’agricultrice : "C’est déjà bien parce que ce sera pratiquement doubler le montant de la retraite". Question : "Vous espérez y avoir accès, vous, en tant qu’agricultrice ?" Réponse : "Bien sûr, bien sûr, j’espère. On verra" Question : "Vous avez cotisé suffisamment ?" Réponse : "J’espère. Jamais assez pour avoir 1000 euros, c’est certain."] Reprise de parole de la journaliste : "Espoir aussi du côté des mères de famille, qui saluent la majoration des retraites, accordée dès le premier enfant. Question : "5 ¨% de majoration par enfant, c’est pas rien, quand même ?" Réponse : "Ah non, ah non, ah non ! C’est beaucoup, je crois que c’est normal, c’est bien". Reprise : "Quant à la création d’un âge-pivot, à 64 ans, pour toucher une pension sans décote, commerçants et clients n’y sont pas tous opposés". Une cliente : "Si on est dans un bureau, comme moi j’ai été, 64 ans, ça doit être possible, bien que moi, je me sois arrêtée à 62, mais bon, c’était parce que j’avais envie de m’arrêter, mais je pense que, derrière un bureau, c’est possible". Interview d’un commerçant : "J’ai 62 ans, j’ai commencé à travailler à 15 ans, regardez-moi, hein, tout va bien. Quand on fait quelque chose qui plaît, c’est que l’important, c’est ça, c’est d’expliquer aux gens que le travail est une vertu, qu’on peut se régaler au travail. Je comprends qu’il y ait des travaux qui sont compliqués. Mais si on se régale au boulot, à mon avis, l’âge de la retraite sera moins important." Ce commerçant comprend malgré tout que des exceptions puissent être faites pour les professions particulièrement pénibles, mais il reste convaincu, comme d’autres, de la nécessité d’une réforme et de la suppression de certains régimes spéciaux".

Remarque 6. Cette remarque, liée à ce quatrième sujet, sera plus longue, car elle se subdivisera en plusieurs sous-remarques.

Sous-remarque 6.1. L’insistance sur le "4 Français sur 10" est destinée à donner du poids à ces 40 % d’opposants aux grèves et à relativiser les 60 % qui sont en faveur de ces mêmes grèves. Mais si ces 40 % sont si importants, pourquoi, plus tard dans le journal, Marie-Sophie Lacarrau insiste-t-elle autant sur la victoire de Boris Johnson au Royaume-Uni (il remporte haut la main), alors qu’il n’a recueilli, lui, que 43 % des suffrages exprimés ? Comment (en dehors des règles du scrutin majoritaire), ces 43 % au Royaume-Uni conféreraient-ils plus de légitimité à Johnson qu’aux les 60 % de Français qui se prononcent en faveur des grèves ?

Sous-remarque 6.2. Les Français qui sont pour les réformes donnent du sens aux réformes du gouvernement. Ce qui implique, corrélativement, que les opposants à ces réformes, eux, n’en donnent pas. Ils sont contre ces réformes par esprit de contradiction, parce qu’ils sont opposés, par principe, à tout ce que fait le gouvernement. Ils sont contre par haine de la nouveauté, par instinct, de façon animale, comme un chien qui montre les dents à un inconnu. Alors que les partisans des réformes, eux, réfléchissent.

Sous-remarque 6.3. "Ces Français qu’on entend peu", c’est la reprise, sous une autre forme, de la fameuse "majorité silencieuse" si prisée des gouvernements de droite, pas seulement parce qu’elle est majorité, mais surtout parce qu’elle est "silencieuse". C’est ce trait qui plaît aux politiciens, idéologues et journalistes de droite en ce qu’elle correspond à leur "sagesse" à courte vue, irriguée de proverbes du terroir et de "bon sens populaire". Du genre "Le bien ne fait pas de bruit, le bruit ne fait pas de bien" et qui les conforte dans la croyance que la gauche n’est formée que de braillards improductifs, alors que la droite, elle, travaille en silence (pour nourrir les "parasites" de gauche...).

Sous-remarque 6.4. L’agricultrice qui s’émerveille d’avoir une pension de 1000 euros, parce que cela représente le double de ce qu’elle escompte avoir à la retraite. Mais comment peut-on s’émerveiller d’une pension à 1000 euros, qui n’est même pas au niveau du SMIC ? Cette courte remarque illustre le mot selon lequel "au royaume des aveugles, les borgnes sont rois". Comment s’émerveiller d’une pension de 1000 euros, déjà prévue depuis 2003 - et jamais appliquée - mais qui ne serait accordée qu’à ceux qui auraient travaillé plus de 40 ans au SMIC sans interruption ? Mais comment, au cours de ces dernières décennies, peut-on n’avoir connu aucune période de chômage, surtout quand on a toujours été au SMIC ?

Sous-remarque 6.5. Lorsque la journaliste demande à une mère de famille "5 % de majoration par enfant dès le premier, ce n’est pas rien, quand même ?", elle sollicite honteusement une réponse positive, comme la dame patronnesse qui, ayant l’habitude de donner sa "pièce jaune" de 10 centimes au même mendiant, lui demande de se confondre en remerciements lorsqu’elle lui tend une pièce de 50 centimes : "Eh bien, mon ami, que dites-vous à votre bienfaitrice ?"

Sous-remarque 6.6. L’âge-pivot à 64 ans est ce que l’on appelle un "élément de langage", c’est-à-dire, dans la novlangue des communicants, un euphémisme destiné à camoufler une réalité désagréable. Quelle est cette réalité ? C’est que, sous couvert de maintenir l’âge officiel de départ à la retraite à 62 ans, en fait, on le fixe à 64 ans ! On dit aux gens : vous pouvez toujours partir à 62 ans, mais si vous le faites, vous allez sentir passer la décote ! Or, comme les retraites ne sont déjà pas bien généreuses quelle conclusion en tirent les futurs retraités : ils partent à 64 ans... On procède comme si on laissait un choix mais on pèse fortement dans un sens. Et après, dans quelques années, lorsqu’on aura constaté qu’une très grande majorité de salariés partent à 64 ans, on promulguera une loi qui fixera officiellement, cette fois, l’âge de départ à 64 ans. En attendant 65, 66, 67, 68... 70 ans.

Sous-remarque 6.7. Le commerçant reste convaincu, comme d’autres, de la suppression de certains régimes spéciaux. Ce "certain" est hypocrite et il l’est à deux titres :

- Il l’est d’abord en ce qu’en tant que déterminant, il est employé par euphémisme pour ne pas dire "des régimes spéciaux", c’est-à-dire du maximum de régimes spéciaux. Un peu comme lorsque la droite dit vouloir lutter contre l’immigration "clandestine", l’adjectif clandestine est de trop. En fait, elle est contre l’immigration tout court.

- Il est ensuite hypocrite en ce que, en ne définissant pas les professions dont on supprimera les régimes spéciaux, il en vise en fait quelques-uns, qui suscitent la vindicte de la droite : ceux des cheminots, des conducteurs du métro, du RER, et, en général, de presque tous ceux des fonctionnaires ou assimilés.

Sous-remarque 6.8. Le commerçant qui dit que le travail est une vertu, qu’on se porte bien quand on fait ce que l’on aime, suit la même pente qu’Emmanuel Macron lorsqu’il s’est opposé à la notion de pénibilité du travail. Parce que, pour lui, le travail, étant émancipateur, ne peut être pénible. Apparemment Macron n’a aucune idée de ce que peut-être de nettoyer des dizaines de chambres d’un hôtel au pas de courses. Et ce n’est qu’un exemple parmi plusieurs milliers...

Je n’ai pas traité les quatre autres sujets liés à la grève, d’abord pour ne pas lasser les lecteurs, et, ensuite, parce que les journalistes s’y montraient moins outrageusement partiaux. Je relève seulement cette remarque dans le sujet sur l’impact économique de la grève, où une journaliste, se référant à la grève de 1995, dit que les conséquences de cette grève avaient été moins graves que prévu. D’abord parce que les consommateurs avaient reporté leurs achats, et, ensuite, parce qu’il y avait eu, par réaction, un rebond de l’activité économique au cours des mois suivants. France 2 voudrait encourager les grévistes à poursuivre leur mouvement qu’elle ne s’y prendrait pas autrement...

Je terminerai en relevant deux "éléments de langage" du gouvernement en contradiction l’un avec l’autre.

- D’un côté Macron feint de s’indigner que les Français protestent contre sa réforme des retraites alors que, dit-il, il avait clairement annoncé la couleur et donc qu’en votant pour lui, les Français avaient implicitement voté pour cette réforme. C’est oublier d’une part que le nombre de Français qui a voté pour lui au premier tour ne représente que 15 % du corps électoral et qu’au second tour les Français ont moins voté pour lui que voté contre Marine Le Pen. Mais c’est aussi passer sous silence qu’en 2017, cette réforme avait été présentée de façon très générale, très vague, et que, comme elle prétendait corriger des injustices, tout le monde pouvait imaginer y gagner.

- D’un autre côté, aujourd’hui, il feint aussi de s’indigner que les Français se révoltent avant que le Premier ministre en ait présenté le détail. Et de dire (sans voir la contradiction avec les propos précédents) qu’on ne peut condamner une réforme, par principe, sans la connaître. C’est là aussi méconnaître que, depuis 2017, beaucoup de détails ont fuité sur l’esprit et la philosophie de cette réforme et que les Français ont été édifiés par les autres décisions de Macron, qui composent un ensemble cohérent : suppression de l’ISF, démantèlement du Code du travail... Comment la réforme des retraites n’irait-elle pas dans le même sens ? Comment croire un président lorsque BlackRock, le plus gros fonds de pension américain, a table ouverte à l’Élysée ?

Philippe ARNAUD

COMMENTAIRES  

15/12/2019 23:14 par Chan

Au fur et à mesure que le temps passe, on apprend (en fouillant un peu) des choses sur le futur proche (en cas de réforme) du sort des cotisations qui seront prélevées dans le cadre de la retraite "par capitalisation". En premier lieu, on devrait dire et répéter (gueuler même !), notamment, au cours des débats minables qui ont lieu ces dernières semaines, que le système prôné par la pseudo réforme est la mise en place pure et simple d’un : Fonds de pension, à l’américaine évidemment (vous l’aurez sans doute remarqué, à moins que nous ne vivions dans le même monde, la très grande majorité de nos problèmes viennent de là-bas depuis des décennies). Certains se souviendront peut-être qu’en 2007, suite à la faillite de grandes banques américaines, dont Lehman Brothers, qui avaient créé (artificiellement) une bulle immobilière aux USA, des retraités américains, qui avaient cotisé toute leur vie à des fonds de pension se sont retrouvés, du jour au lendemain, sans rien (plus un sou dans les caisses). Certains vivent aujourd’hui dans des mobilhomes dans la "pampa" amerlokienne. Songez qu’ici on peut même pas installer son mobilhome dans la pampa ! C’est la loi (du plus fort).
D’après ce qu’on en sait, la retraite par capitalisation à la française sera gérée par BLACKROCK (retenez bien ce nom), le plus gros fond de pension au Monde (27 000 milliards de dollars dit-on). Et ce fonds est évidemment américain (voir plus haut). Une fois la loi votée et le système mis en place (sans délai), BlackRock sera donc mandaté pour recouvrir, gérer, cad placer (à risque) en bourse ou investir dans des multinationales (qui par ailleurs nous ruinent), l’argent des cotisations. Il gérera sans doute également le contentieux, les impayés, les actions en justice et tutti quanti (quelques aménagements juridiques viendront en leur temps pour qu’ils puissent rapidement obtenir tous les moyens de coercition existants + quelques-uns que la loi se chargera de créer spécialement à leur demande). Pourquoi ne le dit-on pas aux français ? Pourquoi n’est-il quasiment pas prononcé dans les débats (CGT incluse), ce mot de fonds de pension ?
Parce que ça donnerait au bon peuple des franchoudingues qui n’aurait pas tout compris mais qui se souviendrait de la "crise" de 2007/2008 une brutale et bien angoissante vision des choses ?
C’est pourtant ce qui se passera, les transactions avec BlackRock sont déjà dans les cartons et ses dirigeants ont été accueillis (une journée entière) en grandes pompes à l’Elysée il y a peu. BLACKROCK, retenez le nom, c’est (peut-être) pour bientôt.
Bon ne soyons pas naïfs, en France ils adopteront, au moins au début un patronyme bien de chez nous. Ils savent faire ! Et quand Macron ne sera plus président, il se verra, à n’en pas douter, proposer un poste très élevé chez BlackRock, la plus grande entreprise de racket financier existante à ce jour, avec comme manne financière les cotisations sociales des travailleurs du monde entier. Voilà je l’ai dit, tous à la manif mardi ! La manif des parapluies dit-on.

15/12/2019 23:31 par Lesaires Gilbert

Bonjour
J’ai lu avec intérêt votre article du 15 décembre sur le journal télévisé de Mme Lacarrau. Ce journal ainsi que beaucoup d’autres ne sont que le service après-vente de Mr Macron. La vérité sur le rapport Delevoye est résumée par la page 19 de ce rapport non la retraite de Mr David ne sera pas calculée sur le nombre de points de sa dernière année multipliée par 43 années de cotisation mais par la somme des point acquis pendant 43 ans.
En résumé la retraite de Mr David n’est pas égale à : 43 ans X 693 points X 0,55 :12 et une retraite de 1265 euros mensuel mais sa retraite sera égale aux (nombres de points acquis pendant 43 ans X 0,55 :12) ce qui change tout et lui fera une retraite de 1000 euros environ.

16/12/2019 04:55 par calame julia

Chan,
le psychiatre italien parlant de E. Macron disait "qu’il ne se souciait que de lui". Votre commentaire
en donne une parfaite illustration.
C. Lagarde l’initiatrice de l’arrangement avec B. Tapie en est l’éminence grise sur place.
D. TRUMP qui nettoie un cheveu sur la veste de E. Macron savait très bien ce qu’il faisait.
Cette présentatrice n’a pas assez de ses deux bras pour illustrer force gestes et grimaces pour
convaincre de ce qu’elle ne connait même pas.

16/12/2019 08:33 par ozerfil

Hé oui, rien d’innocent, tout est pesé et calculé, dans les commentaires de nos magnifiques journalistes féminines - vous avez sans doute remarqué, à l’heure de la prétendue lutte contre l’apparence, comme elles sont toutes plus splendides les unes que les autres - à croire qu’il faut être une Miss de Beauté pour apparaître à la télé et surtout dans les journaux "d’information" !!

Autre domaine "frappé" par ce phénomène : le très important Sport.
Panem circences....

C’est que "la pilule" s’avale mieux avec un joli minois pour vous forcer à l’ingurgiter...
Il est vrai qu’elles sont plus qu’agréables à voir !!

Mais ça reste une purge qui passe mal !

L’être et le paraître...

Au fait que pense de ce bien pratique sexisme déguisé notre gauchiste et féministe Marlène...?!!

16/12/2019 11:10 par J.J.

Le commerçant qui dit que le travail est une vertu,est un fervent croyant, fondant ses convictions sur des textes soi disant sacrés qui, tantôt glorifient le travail, tantôt en font une divine punition : "tu gagneras ton pain à la sueur de ton front", il a dit le grand barbu au croqueur de pomme ... "
Le petit commerçant, rafarinesque image, qui n’est pas allé plus loin que le seuil de sa boutique, et a sans doute trouvé des pseudo- esclaves pour lui livrer sa marchandise, n’est pas vraiment l’expert idéal pour juger de la pénibilité du travail. On est rarement victime d’un accident du travail en manœuvrant la clé de son tiroir caisse, et ce n’est pas ce genre de tâche qui risque de vous provoquer une lombalgie ou une déchirure musculaire.
Et puis eût-il un jour travaillé, œuvrer pour son propre bénéfice, et besogner pour les autres, ne peut pas vraiment être ressenti de la même façon.

16/12/2019 11:20 par Assimbonanga

Tous les JT sont calibrés pour être semblables. Avez-vous remarqué le poids des morts ? Treize soldats sont montés en épingles et mis en scène par une pompe funèbre où treize corbillards sont mis à la queue-leu-leu, puis les cercueils espacés au maximum dans la cour, pour faire du volume.
Quelqu’un se fait trucider par un désaxé ou bien un exalté brandit "une scie à bout pointu" (et on l’abat). Ça fait la une, on peut faire durer les commentaires pendant 1 à 3 semaines , en se débrouillant bien.
En revanche, chaque année, des skieurs meurent sur les pistes de stations de sport d’hiver et là, vite-fait, on cache sous le tapis les morts au champ d’honneur de l’industrie touristique. Certes, je ne les plains pas mais je remarque que les professionnels du tourisme n’ont pas intérêt à ce qu’on remarque les dégâts collatéraux de leur business. Donc, pas de pub à ce sujet ! Les hôteliers empochent les bénéfices, les contribuables paient les secours en montagne, normal.

Ici sur BFM, observez les blocages intellectuels de la journaleuse. Son endoctrinement est total. Pour elle, le doute n’existe pas. Elle écoute Mélenchon comme si c’était un fou sorti de l’asile, un extra-terrestre : seigneur, comment imaginer pouvoir augmenter des salaires ! Les patrons ne peuvent pas ! Mélenchon dit des choses impensables pour elle.

Sur LCI, ils font passer en boucle un "documentaire" sur Mélenchon. Si vous avez le malheur de le regarder en entier, vous sortez de là complètement défait : c’est un collage à but de destruction massive. Ils mettent bout à bout toutes les erreurs ou la mauvaise image. C’est, clairement, une guerre de propagande. Dont les ondes de choc parviennent jusque sur LGS dans la démoralisation des contributeurs qui ont du mal à rester imperméables au pilonnage.

De télés en télés, la même mauvaise réputation est entretenue dans une entente idéologique parfaite. C’est dingue de constater le nombre de jeunes journaleux qui constituent les armées de la classe dominante. Blanquer leur a fourni hier un nouveau sujet à saisir au vol, suite à une note du blog. Hop ! Grâce à une partie de phrase extraite du billet, voici le retour de l’antisémitisme de la gauche ! Et Cohn-Bendit, qui n’en rate pas une, de rappeler que le Venezuela est un pays antisémite !!!

Nan... Le sujet est inépuisable, mais on s’y épuise. Le fait est que la droite est mobilisée et qu’elle oeuvre dans la dégueulasserie hypocrite, ce qui est sa spécialité. Toutes ses forces sont mobilisées et il faut se méfier. Rien n’est gagné. Après avoir imposé les assurances complémentaires de santé, la casse du code du travail, la casse de l’assurance chômage, la guerre contre les contestataires déléguée aux policiers, ils sont à deux doigts de nous franchiser avec les USA en privatisant les retraites, puis l’enseignement (Blanquer favorable aux écoles privées étrangères) , en trouvant normal que les étudiants sans rentes familiales travaillent pour se payer leurs études et, bientôt, que l’emprunt se systématise, comme dans notre pays de tutelle, les USA.

L’opinion publique est préparée, le ver est déjà dans la pomme, les écoles commerciales et les emprunts pour se les payer existent déjà depuis de nombreuses années. Il ne reste qu’à généraliser. Les télévisions jouent un rôle fondamental. C’est délibéré.

16/12/2019 12:28 par ozerfil

Assimbonanga,

JL Mélenchon étant le seul danger pour le Système, il est donc l’homme à "abattre" : concentration des attaques médiatiques contre lui !!

Il faut le discréditer à tout prix.

Et ça fonctionne !
Jetez un œil sur RT, repère de ex-FN et de purs "beaufs " (une majorité de Français, quoi !), dernièrement massivement investi par des représentants de LREM - depuis qu’ils ont réalisé son poids dans l’information - pour le vérifier...

Après, malgré sa culture, son intelligence et sa repartie, JL Mélenchon ne fait rien pour contrer ça... en tombant, avec une insistance et une régularité de métronome, dans tous les pièges qui lui sont tendus par les médias : on dirait qu’il ne sait pas encore avec qui il a à faire !!

16/12/2019 13:53 par Palamède Singouin

@ Ozerfil

pour le joli minois des journalistes féminines, c’est un phénomène qu’on avait déjà pu constater, il y a au moins 30 ans sur les télé italiennes de Berlusconi. En particulier dans les émissions de Sport les présentatrices officiaient debout et en mini-mini.
Bon, on va pas se plaindre, tant qu’on peut se rincer l’oeil pour pas cher comme disait Cavanna.
Euh...au passage la proximité de pas mal de "présentatrices" avec les hommes politiques, c’est sans doute une conquête du féminisme ?

16/12/2019 14:26 par GARDES

{}Je viens d’écouter ce lundi 16.12, cette présentatrice dans son J.T. sur la 2. Elle a notamment déclaré : cette grève est lourde de conséquences pour ceux qui vont travailler...
Et pour ceux qui font grève ? elle y pense ?
De quel côté elle est ?
C’est Bourdieu qui disait (je cite de mémoire) "Un journaliste qui passe plus de temps à parler des conséquences d’une grève que de ses causes a choisi son camp !"
Au titre des "petits bijoux...", il faudrait retrouver la récente déclaration, sur une chaîne de télé publique, de la porte parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, qui a essayé de défendre Delevoye lorsque les premières accusations sont tombées, en disant que, s’il n’avait pas tout déclaré, cil n’y était pour rien ; c’était la faute de la commission qui ne lui avait pas fait tous les rappels et posé toutes les questions nécessaires...

16/12/2019 16:20 par Yannis

L’art de la désinformation et de la manipulation médiatique... Ce thème doit certainement être un des principaux sujets de discussion sur les RS et le Web en général, on a envie de dire rien de nouveau sous le soleil sauf que celui-ci brûle un peu plus. D’ailleurs la couche d’ozone qui se reformait tranquillement depuis une (trop rare) coordination internationale en faveur de "la planêêête" donne à nouveau des signes de faiblesse à certains endroits du globe terrestre.

Pour autant, je réponds à Assibonnamga ou d’autres contributeurs ici qui semblent prendre les millions de décus de LFI/Melenchon pour des demeurés : il doit y avoir un bon nombre de mous du bulbes et du genou qui se sont distanciés de cette formation politique par millions, quelle désaffection de l’intelligence et du sentiment révolutionnaire !! De Mélenchon qui brigue un mandat dans un système représentatif, et qui agit dans ce système avec d’autres LFI médiatisés, dans une bruyante et parfois brillante contestation. La démission de Mélenchon - personne éminemment sacrée s’il en est comme un patriarche sur son trône symbolique - immédiatement après son éventuelle (et de plus en plus improbable) élection au poste suprême de chef de la Nation est elle-même de plus en plus virtuelle, tout comme le déphasage de la France (ou ce qu’il en restera dans 3 ans) avec la politique totalitaire impulsée par l’UE, les banques et les fonds de pension et mise en pratique par Macron.

Je sais que je vais offenser certains irréductibles de la LFI ici (j’en ai été un fervent defenseur dans mon entourage, mais j’estime que faire évoluer son avis selon l’évolution des mouvements politiques n’a rien d’une trahison, voir ce qu’est devenu le socialisme et la Gloire de Mitterrand, la matrice mélenchonienne). Mais depuis le bouleversement de l’ordre établi par les Gilets jaunes et la contestation tout azimut de notre système communicationnel bien lissé (ce qui va au delà du politique), LFI ne me semble plus être la principale force de proposition à gauche, mais juste une force de contestation bien orquestrée grâce au Web.2, à sa tribune à l’AN, avec des allures de bricolage parfois et surtout quand le chef n’en fait qu’à sa tête dans la calamiteuse défense-communication, le jour des perquisitions, et cela ne fera jamais un gouvernement dans ce pays qui aime bien les râleurs au bistro ou sur les forums, mais pas en affaires ni en politique. De même pour A. Corbière présenté comme son premier successeur pressenti et appuyé, qui a vite montré ses limites, nous offrant de la politique à la petite semaine avec des coups de gueules trop calculés.

Continuer la lutte et ne pas faillir dans ses convictions OK, mais ne pas se laisser gagner par les apparences et les errements de la stratégie de conquête du pouvoir : la confusion qui s’est répandue l’été dernier sur l’attitude de LFI par rapport à l’UE qui est une camisole mentale (du fait de deux guerres impériales mondiales en Europe et de ses horreurs nazies, on n’a pas encore dépassé ce trauma au niveau de tout un continent riche et majoritairement blanc, espace hyper-développé qui a fait naitre et développé en son sein un nihilisme et un esclavagisme au moins aussi deshumanisant que la traitre négrière, qui s’est elle développée hors de ses frontières), a suffit à discrediter JLM auprès de nombreux électeurs et électrices de gauche qui ont voté NON au traité de 2005. Punto.

16/12/2019 17:12 par J.J.

@Assimbonanga En revanche, chaque année, des skieurs meurent sur les pistes de stations de sport d’hiver et là, vite-fait, on cache sous le tapis les morts au champ d’honneur de l’industrie touristique.
Et les travailleurs victimes d’accident du travail et qui sont morts au champ d’honneur du service rendu à la collectivité, on en voit souvent recevant d’officiels hommages ? Un entrefilet dans le journal local, et hop !
C’est tout juste si les Sapeurs Pompiers(probablement parce qu’ils portent un uniforme) ont droit à un peu plus d’égards, et leur famille à quelques belles paroles, mais pas beaucoup de prise en charge.

16/12/2019 18:49 par ozerfil

Palamède,

Il est vrai que l’Italie de S. Berlusconi était assez libre et débridée d’un point de vue sexualité... mais il ne s’en cachait pas !

Chez nous, avec Ministre de la Femme, un Président de style hermaphrodite et autres fadaises, on ne fait pas mieux...

17/12/2019 09:23 par J.J.

@Yannis. Très belle critique, ou l’art de faire des variations en hurlant avec les loups.
Et concrètement, à la place de la FI, que proposez vous de positif ?

17/12/2019 11:41 par Assimbonanga

Laurent Delahousse, Julian Bugier, Thomas Sotto sont aussi de jolis messieurs, des Ken de Barbie. Les hommes et femmes doivent se plier aux exigences de présentation de chair fraîche pour devenir des vedettes du prime time. Julien et Thomas ont de surcroît l’œil qui frise, la malice et l’humour... Ils sont séduisants ! (On sent bien que ce site grand-soiresque est majoritairement viril et réfléchit surtout depuis son versant masculin. Les allusions grivoises sont visibles à l’œil nu, pardon mais excusez-moi j’espère avoir le droit de le dire . Émoticône sourire. ;)

J’aimerais faire une petite proposition : toutes les personnes qui pensent que le seul graal, la baguette magique, c’est la sortie de l’UE, que ces personnes proposent en même des scénari concrets. Que se passera-t-il ? Selon quel ordre chronologique ? Quel personnel politique ? Les relations avec les grandes puissances, Chine, USA, Russie ? Dans l’économie, dans l’armée ? Et tout un tas de secteurs, selon l’inspiration des contributeurs et leur segment de compétence ! Les Anglais se sont lancés dans le vide sans vraiment avoir pesé toutes les conséquence. Ils l’ont fait, à charge pour eux de réfléchir après !

17/12/2019 12:52 par Xiao Pignouf

@Yannis

Moi, je reste circonspect face à des commentateurs dont la rhétorique ne saurait être complète sans la pierre angulaire Mélenchon.

Dans un article où il est cité zéro fois, vous parvenez à en faire le centre de votre commentaire pour le moins acide. Ah, si Méluche n’existait pas !

Des millions de déçus ? Et d’où vous les sortez si ce n’est de votre chapeau, Gérard ? P’t’êt’ ben qu’oui, p’t’êt’ ben qu’non... Oh, je sais bien que vous allez rétorquer par les Européeeeennes...

Mélenchon - personne éminemment sacrée s’il en est

Pff, que vaut cette argument et qu’y répondre quand c’est un tel calque du discours médiatique... okay peut-être qu’il s’est un peu enflammé, mais vous, la fanbase d’Asselineau, vous avez quand même un bulbe, comme vous dites, alors ne faites pas semblant de ne pas comprendre, tels les oies des médias, ce qu’il a réellement voulu dire. Mais, au fond, vous le savez, seulement vos arguments sont comme la Garonne en été, à sec, et vous n’avez que ça sous le coude...

la Gloire de Mitterrand, la matrice mélenchonienne

Voilà encore une illustration de ce que je disais auparavant. Quand on n’a plus d’arguments, c’est les fonds de tiroir qu’on gratte... Mitterand... Ah, ce bon tonton... bien utile outre-tombe.

une force de contestation bien orquestrée grâce au Web.2, à sa tribune à l’AN...

Bref, rien ne vaut les bonnes vieilles cavernes et les massues pour se faire entendre... que de frustrations... en tout cas, je ne sais pas qui vous avez en tête pour ce qui est de faire mieux, mais je préfère la dizaine de députés FI qui se bougent le cul plutôt que les râleurs comme vous.

cela ne fera jamais un gouvernement dans ce pays qui aime bien les râleurs au bistro ou sur les forums...

Justement, en parlant du loup...

sur l’attitude de LFI par rapport à l’UE qui est une camisole mentale

Voilà l’argument massue, censé nous éclairer, nous pauvres adorateurs du grand manitou Mélenchon... manque plus que le modèle Brexit à placer au panthéon des choses à atteindre mais qui au bout du compte, pour ceux qui croient que c’est un argument valable, ne fait que prouver leur ignorance crasse et leur mauvaise foi. Ah oui, et règle d’or, rappeler que JLM a voté oui au traité de Maastricht. C’est vrai quoi merde ! Et depuis, il n’a fait que s’enfoncer...

Je ne crois pas, Yannis, que vous soyez un déçu de Mélenchon.

17/12/2019 14:15 par Yannis

JJ, merci pour votre réponse. La politique n’est pas ma profession, je suis juste citoyen lambda, ce qui demande cependant une certaine constance et vigilance - ce que beaucoup ont passé aux oubliettes, pas ici sur LGS bien heureusement. En tout cas je ne suis moins convaincu par les gesticulations des LFI, surtout avec des personnalités comme Clémentine Autain, qui prend toute la place médiatique qu’elle exige, au détriment d’autres participations bien plus enracinées. Et il a y eu du désherbage violent cet été aussi parmi les membres dirigeants ou pensants LFI, et des pousses pourtant très prométeuses s’en sont allées...

Ruffin, qui a heureusement pour lui un pied dedans, un pied dehors ce mouvement politique, car il n’a pas besoin de JLM pour exister, a écrit un texte publié dans Reporterre, un peu plus consistant que les régulières attaques télévisées contre la Macronie dont nous savons ce qu’elle vaut, avec en plus un suivisme du calendrier politique de droite assez consensuel et pitoyable : participation aux manifs "féministes" qui acceptent avec le sourire plus d’oppression pour les femmes dans les pays intégristes (loin des lieux de discussion bobo et du thème du voile comme nouvel accessoire de mode) et manifs contre "l’islamophobie" qui fait la confusion avec le bon vieux racisme et apporte ainsi de l’eau aux moulin de ces religions archaïques qui continuent à asservir sinon les âmes, au moins les esprits.

Le lien : https://reporterre.net/La-bataille-pour-les-retraites-est-une-bataille-ecologique

Sinon pour vous répondre plus directement, je ne suis pas prêt à fonder mon propre parti politique demain. Et vous ??

17/12/2019 16:37 par Renard

Hé oui, rien d’innocent, tout est pesé et calculé, dans les commentaires de nos magnifiques journalistes féminines - vous avez sans doute remarqué, à l’heure de la prétendue lutte contre l’apparence, comme elles sont toutes plus splendides les unes que les autres - à croire qu’il faut être une Miss de Beauté pour apparaître à la télé et surtout dans les journaux "d’information" !!

Autre domaine "frappé" par ce phénomène : le très important Sport.
Panem circences....

Oui j’ai remarqué aussi cette espèce d’eugénisme libéral qui consiste à ne sélectionner que des jolies femmes pour passer à la télé. Pour des raisons commerciales bien entendu.. Le phénomène vaut aussi pour les hommes mais n’est pas encore aussi abouti.

17/12/2019 17:44 par babelouest
17/12/2019 18:43 par Assimbonanga

Ça fait déjà trois fois que Ruffin se prend des amendes au parlement, 1000€, 1500€. Il est assez détaché question fric, mais faudrait prendre sa défense car lui ne se plaindra pas. Désormais, avec le procès pour postillons, il est réclamé à nos députés une nouvelle peine financière, environ 30 000€. Détails : Le juge Benoît Descoubes panse les plaies des policiers meurtris par nos cris
Cette droite rappelle furieusement celle qui mit en prison les députés communistes pendant la guerre. Un désir de punir les anime.

18/12/2019 01:08 par calame julia

Un membre de ma famille a insisté pour me faire regarder Télématin.
Le comble du mauvais animateur est là ! Aucun charisme ! Aucun respect de ses co-animateurs !
Le couteau entre les dents pour couper la paroles toutes les minutes... Courage fuyons !

18/12/2019 10:42 par Assimbonanga

Merci @babelouest. J’ai ouvert ton lien. Malheureusement, j’ai le moral assez bas après avoir visionné hier trois reportages sur l’eau. Le système capitaliste aux USA et en Australie semble beaucoup plus fort que nous. Toutefois, force est de reconnaître qu’Hidalgo a remunicipalisé l’eau de Paris... Mais, généralement, remunicipaliser, ou renationaliser des entreprises est toujours à perte pour les contribuables ! Ca nous coûte la peau du cul !
Alors, j’ai du mal à voir comment avec nos petites mains nous allons couper la tête aux traders, spéculateurs, actionnaires et milliardaires qui rigolent au-dessus de nos têtes et se gobergent pendant que nous nous focalisons sur une institution politique qui est, en réalité, trustée par des lobbies...
Macron, ou Hollande, les chefs d’entreprises, "la France" vont partout vendre des contrats prédateurs jusqu’à la dernière goutte. Véolia met à genoux des pays entiers. Même si nous sortons de L’UE.

18/12/2019 14:51 par Yannis

Xiao Pignouf, je ne sais pas où vous avez vu un quelconque soutien ouvert ou implicite de ma part à Asselineau, dans une boule de cristal certainement, mais ce genre de projection mentale de sert pas vraiment dans la vie réelle, juste à faire rebondir un fil de discussion.

Pour vous répondre sur le sujet de Mélenchon, oui, c’est un problème quand un leader joue un un trop sur le sentiment victimaire et la persécussion des médias. Tiens au fait, la manipulation des esprits via les médias aux ordres, c’est justement le sujet de l’article ci-dessus. Un monopole de la pensée décrié par JLM (2 x dans ce simple commentaire, je varie les graphies pour ne pas vous lasser ;) dans sa plus belle époque, quand il faisait de la pédagogie bien orchestrée aux foules sentimentales et un peu rationnelles aussi. Dans la cacophonie politique actuelle, il serait souhaitable que LFI revivivie son projet d’observatoire indépendant des médias, avec de réelles mesures légales et financières à la clef pour manquement flagrants à la déontologie journalistique.

18/12/2019 18:58 par Xiao Pignouf

@Yannis

je ne sais pas où vous avez vu un quelconque soutien ouvert ou implicite de ma part à Asselineau, dans une boule de cristal certainement

Très bien, je dois confondre.

Dans la cacophonie politique actuelle, il serait souhaitable que LFI revivivie son projet d’observatoire indépendant des médias, avec de réelles mesures légales et financières à la clef pour manquement flagrants à la déontologie journalistique

Je vous trouve vraiment culotté. En fait, quoiqu’il fasse, quoiqu’il dise ou quoiqu’il propose, ce n’est jamais assez et c’est parfois trop. Aucune formation ni aucun individu politique de ce pays n’ont jamais été autant décriés, traînés dans la boue, insultés, raillés, méprisés par le cloaque médiatique aux ordres que Mélenchon et la FI. Encore davantage le jour où ils ont proposé une instance de surveillance des médias, sur le modèle de choses déjà existantes dans des pays qu’on ne peut pas vraiment qualifier de sympathisants gauchistes. Ils se sont fait crucifier par tous les salauds médiatiques meuglant leur liberté de salir encore et encore. Et pour vous, ce n’est pas assez. Que dire, sinon que vous vous posez là en terme de mauvaise foi. De plus, je trouve irritante cette habitude de juger Mélenchon comme s’il était aux affaires. Doit-on vous rappeler qu’il n’est qu’un opposant et que s’il ne vous plaît pas, libre à vous de vous en choisir un autre ? On vous souhaite bonne chance pour dégotter la perle rare. Celui-là me convient, et je le prends avec tous ses défauts. Pour le moment, en tout cas.

19/12/2019 13:09 par de passage

Interpellé par votre article, je suis allé consulter en replay l’émission en question (le 13heures de France 2 du 14 décembre 2019) et n’ai pas observé le même ordre de présentation des sujets ! Je note également l’absence du sujet concernant la Défense. Donc volontiers vos lumières, car je n’y comprends goutte.

Ordre des sujets du 13heures de France 2 du samedi 14 décembre 2019

1. la fréquentation dans les grands magasins de l’île de France et l’impact des grèves (à noter qu’en 2018 avec les GJ on nous faisait systématiquement le coup : les mouvements populaires nuisent au commerce donc sont destructeurs !)
2. Grève : y aura-t-il une trève à Noël ?
3. Week-end perturbé
4. Ministre de l’éducation devant les profs
5. Conflit d’intérêts JP Delevoye
6. Ministre Roxanna chahutée par des supporters de foot
7. Intempéries
8. Incendie au Havre
9. sujet gastronomique "pas de Noël réussi sans fruits confis"
10. Clichés de l’année 2019
11. sujet sur la pièce de théâtre française adaptée du film Ghost
12. Les recherches populaires sur youtube
13. Un livre pour Noël (histoires de fantômes)
14. sujet sur le foot
15. sujet 13h15 sur la cuisine.

Bref, je constate que le sujet des Réformes accapare l’essentiel du JT et que ce dernier est "cerné" par le culte de la consommation, réduisant le citoyen à un consommateur en péril plus qu’à un humain conscient des réformes profondes à mener dans la reprise du pouvoir.
Je ne comprends dès lors pas votre analyse, n’ayant pas les moyens de la valider.
Peut-être ai-je commis une erreur ? Ou vous-même ? Si c’est le cas, volontiers vos lumières ou une précision quant à la date ou à l’heure du JT. D’avance merci !

21/12/2019 10:17 par Daniel BESSON

Il faut CESSER de présenter ces acquis sociaux comme des acquis de " 1944 " et du Conseil National de la Résistance .
C’est la plus grande escroquerie intellectuelle qui soit . Un avatar du " résistancialisme " .
Le statut des cheminots , de la RATP , d’ EDF ce sont des statuts mis en place par les capitalistes les plus durs pour fidéliser une main d’œuvre formée par des sociétés privées . Le " statut des cheminots " il date de 1909 , celui d’EDF des années 20-30 ( Sté Arrighi principalement ) , celui de la RATP des années 1910 à 1930 ( CMP et STCRP par succession de plusieurs compagnies )
C’étaient de facto des " distorsions de concurrence " destinées à éviter une concurrence sauvage pour la main d’œuvre qualifiée à une époque ou la notion d’ " élite ouvrière " existait . Ce statut actuel ce n’est que le " sac à dos social " qui a été octroyé aux ouvriers et cadres du privé au moment de la création de la SNCF - avant la guerre et donc avant le CNR - de la RATP et d’ EDF .
C’est un peu un cas semblable pour l’enseignement vers lequel il s’agissait d’attirer des personnes formées dans un contexte de pénurie de main d’œuvre et de cerveaux !
Or ce modèle - capitaliste - est antilibéral ! Pour les néo-libéraux la main d’œuvre doit être " fongible " , " interchangeable " et " circuler " librement . Toute distorsion de concurrence , dont ces avantages liés aux retraites , doivent être abolis .

21/12/2019 18:45 par Jean Louis

@Yannis
Juste une remarque... de plus que celles que vous avez déjà suscitées. J’aimerais bien que vous m’indiquiez qu’elle est la force de proposition à gauche plus prolixe, concrète et efficace que la FI si celle ci et Mélenchon ne le sont plus

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