Ce monde devenu insupportable…. mérite une Révolution

Issu d'une catégorie sociale supérieure, en termes de facilité intellectuelle et d'études, je n'ai jamais supporté l'inégalité et les violences sociales qui lui sont attachées. J'ai eu la chance de faire du ski à l'âge de 5 ans, j'ai connu des vacances en Corse, découvert le ski nautique, la plongée-sous marine, la voile et tous les sports collectifs. Mais j'ai aussi contribué comme animateur socio-culturel et je me suis investi toute ma vie de manière anonyme, dans des actions collectives d'émancipation. je me sens redevable de tout ce que je suis à toutes celles et tous ceux qui m'on apporté leurs connaissances, leurs pratiques, leurs valeurs etc... Aujourd'hui, quand je me retourne et me souviens, je n'ai jamais vu autant de violences sociales et politiques qu'aujourd'hui. aussi je ne peux vivre heureux, isolé, dans un océan de malheur. Oui ce monde m'est devenu insupportable et je rêve d'une Révolution, quitte à en perdre la tête.

Il était une fois, un troubadour au long cours, aux yeux clairvoyants et à l’écriture passionnée gravés par les palpitations du cœur,
Qui se souvenait de sa jeunesse butineuse, faite d’études, de voyages, de rencontres, d’aventures et de vacances fantasmagoriques,
C’est par le travail qu’il découvrit un autre monde, celui des banlieues, du noir bitume et des pauvretés qui déjà, s’aggloméraient partout.
La dictature de la « Mondialisation du Capital » tel un rapace, par ses exigences de compétitivité, des uns contre les autres, aggrava les choses.
Et comme un rabot sur le bois d’ébène, mit à mal les solidarités sociales, les services publics, et la vie associative locale, fondée sur l’humain.
Les mendiants disparus avec les « jours heureux » , firent leur grand retour sur les trottoirs de marbre des « métropoles du business »,
Tandis que de multiples poussettes sans bébés à l’intérieur, cheminaient le long des poubelles, regorgeant des déchets de la gentrification.
Les cohortes de chômeurs s’en allant pointer à « pôle emploi », croisaient les « sans domiciles fixes », rêvant d’une simple bouche de métro,
Tandis que les médias relayaient l’idéologie, du « grand ruissellement » censé justifier la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune,
Qui devait favoriser les politiques d’attractivité envers les capitaux baladeurs, s’accumulant toujours sur le « moins disant fiscal » affiché.
Générant plus de 9 millions de pauvres au « Royaume de Jupiter » car, « c’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches », ici-bas.
Pendant ce temps, les étudiants voyaient la solidarité baisser (APL), les obligeant à bosser davantage pour le « Mac-do sans droits » du coin...
Et les retraités riches de leur 1.200 euros se virent appliquer la C.S.G, rabotant encore plus leur pouvoir d’achat déjà plus que maigre.
Les femmes violées dans des trains bondés se voyaient abandonnées à leur triste sort, la Justice se voilant les yeux d’un odieux burkini d’oubli,
Tandis que les enfants de l’école débudgétisée, ne pouvaient plus compter que sur la solidarité des familles combattantes pour l’égalité...
Les migrations planifiées des populations appauvries par la finance mondiale, erraient sur les routes à la recherche d’une terre accueillante,
Tandis que les gouvernements érigeaient des murs illusoires contre la pauvreté montante, issue de la concurrence productive mondialisée.
Les trafics multiples issus de la drogue qui existaient déjà, se développèrent rapidement au rythme de la distribution des dividendes,
Tandis que les « règlements de comptes de territoires » favorisaient la mode des giboulées de plomb orné des chrysanthèmes assortis.
En Europe les peuples promus à l’individualisme se déchiraient (Espagne) ou propulsaient au pouvoir des forces politiques à l’idéologie sulfureuse,
Tandis que sur les marchés mondiaux, les bourses du monde pavoisaient d’indices qui grimpaient, au rythme des libéralisations et privatisations.
Le matin, dans les bureaux des Métropoles, le métro vertical, déversait à chaque étage sa ration d’employés au sourire bureaucratique fabriqué,
Et ce n’est que le soir au retour des « open-space » liberticides, que les visages s’illuminaient un peu, au moment où le soleil lui, plongeait si bas...
On apprenait au 20 h, que la commission Européenne avait accepté, l’utilisation de nouveaux pesticides, sans que cela n’émeuve Jupiter de France
Menaçant d’extinction l’humanité, par ce poison profitable, tueur d’abeilles , merci à Monsanto, propagandiste du marché libre et non faussé.
Partout le bruit des bottes, « d’armées en marche » rappelait un cycle historique que l’on croyait, depuis l’Europe constituée, à jamais révolu ....

Alors s’il nous reste un peu d’humanité, convenons ensemble que ce monde devenu insupportable... mérite une Révolution.

FabriceAUBERT
23 octobre 2017.

COMMENTAIRES  

27/10/2017 10:45 par Assimbonanga

Supposition. Et si la révolution n’était plus le modus operandi au XXIè siècle ? Et s’il fallait plutôt prendre la fuite ? Disparaître, se zadifier, repartir de zéro et refaire société marginalement ?
Toutefois, il se trouve que de plus en plus de contrôles nous cernent et nous maintiennent surveillés. Il faut renoncer à trop de choses pour atteindre une liberté faite de certaines privations. Internet, carte bancaires, téléphones portables, carte vitale, surveillance administrative de toute activité agricole, cartes satellites, drones, contrôles techniques, flicage au motif d’anti-terrorisme, extrême-droitisation de certains membres des forces de l’ordre. Entrer en résistance est effectivement très risqué.

29/10/2017 13:07 par Chris

Il faut se dégager des carcans un à un.
C’est d’abord une question de priorité avant d’être un mode opératoire.

29/10/2017 23:08 par Dominique

Je serais assez d’accord avec Assimbonanga. L’histoire montre que peu de révolutions armées ont réussit et que celles qui ont réussit ont généralement tourné à la guerre civile avant d’être récupérées par une alliance des communistes avec les industriels, sans doute aux noms de la productivité et du progrès.

De plus, si nous regardons la chute de l’empire romain, celui-ci ne s’est pas effondré sous les coups de butoir des barbares, l’empire était alors toujours au sommet de sa puissance militaire, et les barbares pas plus puissants et unis qu’avant, mais en raison de 2 tendances différentes :

- Les romains étaient divisés et nous avions des légions romaines alliées à des barbares qui combattaient d’autres légions romaines alliées à d’autres barbares, soit un peu comme en Syrie aujourd’hui. Cela les capitalistes le font eux-mêmes, ils se disputent pour le contrôle des matières premières non renouvelables restantes, et comme celles-ci ne peuvent que disparaître en raison de leur exploitation industrielle, ils sont condamnés à une lutte de plus en plus féroce.

- De plus en plus de citoyens en avaient marre de cet empire et ils s’arrangeaient pour vivre en marge de la société sans payer d’impôts, un peu comme les squats ou d’autres communautés aujourd’hui.
Or ça le système a horreur des gens qui vivent en marge. Cela crée un trou car ils ne paient pas ou peu d’impôts et ils consomment le minimum possible. Et s’il les mets en tôle pour payer leurs amendes ou autre, cela coûte de l’argent à l’état. Donc le système est de toutes façons perdant.
De plus, le système passe son temps à exclure des gens qui finissent au chômage ou dans la rue, donc de toutes façons le nombre de gens vivant en marge ne peut qu’augmenter. Le problème pour ceux qui font cette démarche de façon volontaire est que ceux qui la font de façon involontaire ont souvent une conscience politique voisine de zéro et qu’il est donc très difficile de les faire passer de la résistance passive et involontaire à la résistance active.

30/10/2017 04:47 par alain harrison

Discutons Constituante, et plus il y aura de personnes à en discuter, plus les solutions émergerons par la collatérale.
Parler Constituante, c’est parlé contenu, cerner les causes et bifurquer sur les solutions.
Le passage de la critique même constructive aux solutions n’est pas si évident, je m’en rends compte.

Merci pour ce quasi poème de la problématique.

Il semble que nous souffrions à notre insu de l’impossibilité de pointer des solutions.
Ce n’est pas un reproche. Mais il semble y avoir une réelle paralysie..... Quand je lis les écrits de M. le Hyaric sur son blog, il expose bien les problèmes et les réponses me semblent évidentes, mais, lui-même aire, comme le chef du PCF et les autres qui cherchent à se différencier dans une course "dialectique" politique différentielle qui butte dans les fils du tapis des contradictions.
D’accord pas d’accord sur tout, est la gauche éclaté. Il y a toujours un oui mais...
Le système UE est sans équivoque, il est totalitaire et univoque : c’est l’application pragmatique et austéritère des valeurs obtuses de la finance pour le court terme : le tempo du profit.
Il y a la moitié de la population qui en fait a peur du changement. Car les changements qu’apportent la nouveauté techno se trouve dans l’excitation du moment, puis son attend la nouveauté.
Je le redis, lisez le chapitre 1 du livre de Jean-Marie Abgrall : tous manipulateurs tous manipulés.
Et faites en la promotion, c’est basale.

30/10/2017 09:39 par François

Il semble que cette situation convient à l’ecrasante majorité dans les pays riches, dont nous faisons partie. L’absence de mobilisation dans les facs et les lycées en dit long sur les attentes de cette jeunesse. C’est donc pas près de changer. Je me console en me disant que pour la plupart, ceux qui souffrent se battraient pour continuer à souffrir. Ils sont absolulent contre la redistribution car ils ont trop peur d’avoir moins que les faineants du chomage et du RSA. Ils meritent donc bien leur sort.
L’autre probleme est que la minorité qui ne supporte pas cette situation est bien incapable d’interroger ses certitudes pour avancer en phase. J’ai exactement le meme raisonnement pour eux, tout ceux qui ont toujours des bonnes raisons de ne pas ramer quand un bateau semble pouvoir gagner meritent bien la situation actuelle.

31/10/2017 10:26 par Dominique

Nous ne pouvons pas blamer les seuls facs et étudiants. 99% des gens sont des zombies incapables de penser faire autre chose que de se lever le matin pour aller gagner une vie qu’ils ont déjà dans un job de merde plus ou moins mal payé, et quand ils sortent du boulot ils n’ont rien de mieux à faire que de foncer consommer. Métro-boulot-consommes-dodo.

En milieu militant ce n’est pas mieux. Les militants expérimentés semblent bien plus obsédés par l’idée de perdre le contrôle que par celle de gagner une lutte. Le résultat est une gauche fragmentée et totalement incapable de faire autre chose que de dégoûter les nouveaux. Je le vois au jour le jour. C’était le cas dans les années 80, et c’est peut-être encore pire aujourd’hui.

Le drame est que le plus timoré des écolos des années 60 avait raison quand il dénonçait la civilisation industrielle de consommation de masse, et ainsi, il était plus révolutionnaire qu’un escadron des militants d’aujourd’hui, lesquels ne savent généralement plus que nous dire "Consommez vert !", "Consommez écosocialiste !", "Consommez intelligent !", etc. Ce qui revient toujours à niquer la planète.

Mais on s’en fout, on pourra toujours la regarder en HD. On compte d’ailleurs beaucoup sur les syndicats pour continuer à insuffler le productivisme dans les rangs des prolétaires, car si ceux-ci désertent les usines, on pourra pas construire le progrès et donc pas regarder la planète en HD entre les pubs !

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