Thème Grèce

Elephteria ou Troïka : Terrorisme financier et dictature des marchés

Pedro DA NOBREGA
« L’épilogue », qui n’apparaît que provisoire, de la crise entre la Troïka et la Grèce illustre d’un jour cru les déclarations de l’ex-Ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis qui déclarait, le 21 avril dernier : « Le gouvernement doit faire face à un coup d’État d’un nouveau genre. Nos assaillants ne sont plus, comme en 1967, les tanks, mais les banques ». Oser présenter comme un succès « historique » ainsi que l’a fait François Hollande le 13 juillet le hold-up contre la (…)
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Alexis Tsipras : « L’austérité est une impasse »

Un entretien réalisé par 
Kostas Arvanitis
Mercredi, Sto Kokkino, radio proche de Syriza, diffusait un long entretien avec le premier ministre grec. Avec l’autorisation de nos confrères, nous en publions ici de larges extraits. Un éclairage inédit sur les rudes négociations entre Athènes et créanciers et sur le coup d’État financier dirigé contre le gouvernement de gauche. L'Humanité. Parlons de ces six mois de négociations. Quel bilan en tirez-vous ? Alexis Tsipras Il faudra en tirer les conclusions de façon objective, (…)
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Sur la sortie de l’euro comme panacée

John Milios
Voici un court extrait de l'entretien avec John Milios, membre du Comité central de Syriza, professeur d’économie politique à l’Université technique d’Athènes, réalisé le 20 juillet 2015 par Michal Rozworski, écrivain et chercheur qui vit à Vancouver, Canada. Il traite exclusivement de la question d'une « sortie de l'euro » .M.D. L’austérité et le néolibéralisme ne sont pas une question liée seulement à l’euro. Si un pays change de monnaie, la classe laborieuse de ce pays (…)

Une Europe de solidarités

Anastase ADONIS
J’ai mis quelque temps à écrire cet article, préoccupé par les événements que j’observais en silence, pour comprendre ce qui se passait, pour séparer l’information dans le nuage de spéculations et propos informatifs souvent diffamatoires lorsqu’ils ne sont pas exagérés. L’affaire grecque prend une tournure de gestation de quelque chose de terrible, quelle que soit l’issue. Nous serons témoins. Actifs ? Passifs ? A chacun de voir malgré la véracité du dicton « l’union fait la force ». Ne (…)
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Après « l’accord » insoutenable de l’Eurogroupe : un protectorat en Europe et une nouvelle ère sous domination de l’Allemagne

Christophe VENTURA
Après « l’accord » insoutenable de l’Eurogroupe : un protectorat en Europe et une nouvelle ère sous domination de l’Allemagne Il existe un proverbe brésilien qui dit quelque chose comme « si tu restes à côté de la bête, elle te mange. Et si tu t’éloignes, elle te rattrape »... et te mange. Voici qui s’applique à la pauvre Grèce aujourd’hui. « Grexit » non préparé de dernière minute ou poursuite de sa participation dans l’euro d’acier, la Grèce n’avait plus que des mauvaises solutions (…)

Varoufakis voulait contourner son administration. Chavez l’avait fait.

Maxime VIVAS
La presse titre sur le projet secret (« un scénario digne d’un polar ») de Yanis Varoufakis de pirater son propre ministère, plus précisément la plate-forme de l’administration fiscale grecque, afin de créer un système bancaire parallèle. Ce fut plus qu’un projet. Une équipe de haut niveau avait été formée, le célèbre économiste américain James K. Galbraith y travaillait (bénévolement). Ce fut une amorce de « Plan B » pour le cas où le pays se retrouverait en manque de liquidités de par (…)
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Pourquoi j’ai voté contre, pourquoi j’ai voté pour

Yanis VAROUFAKIS
LGS donne à lire ici deux textes (apparemment contradictoires, mais cohérents) par lesquels l’ancien ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, explique les raisons de son vote contre le nouveau mémorandum, puis de son vote pour sa mise en oeuvre. POURQUOI J’AI VOTÉ CONTRE J’ai décidé d’entrer en politique pour une raison : pour être aux côtés d’Alexis Tsipras dans la lutte contre la servitude de la dette. De son côté, Alexis Tsipras me fit honneur en me mobilisant pour une raison (…)
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Leçons de la crise grecque sur l’Euro

Jacques SAPIR
Le drame que vit la Grèce nous aura au moins appris deux choses : le lien qui existe aujourd’hui entre l’Euro et l’austérité et l’attachement d’une partie de la gauche à l’Euro, un attachement qui la conduit, maintenant de plus en plus rapidement, à sa perte. La première de ces choses permet de comprendre pourquoi les autorités de la zone Euro se sont montrées à ce point inflexibles. Le second nous explique pourquoi Alexis Tsipras s’est laissé poser la tête sur le billot et n’a pas choisi de (…)
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La Grèce a capitulé : mais devant qui exactement ? (Counterpunch)

Diana JOHNSTONE
Le 12 Juillet, la capitulation de la Grèce fut abjecte et totale. Le Premier ministre Alexis Tsipras, qui avait promis de lutter contre les mesures d’austérité qui entraînent le peuple grec vers la ruine, la pauvreté et le suicide, qui a trahi toutes ses promesses, nié la volonté du peuple exprimée lors du référendum du 5 Juillet, et conduit le parlement grec à accepter un accord avec les créanciers de la nation, encore pire que tous ceux qui avaient déjà provoqué la récession économique et (…)
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Yanis Varoufakis met en lumière les appétits des liquidateurs de la Grèce

Yanis VAROUFAKIS
L'ex-ministre des finances grec, qui a rejeté l'accord à la Vouli hier soir, décrypte sur son blog les implications concrètes de chaque point du texte imposé par l'Eurogroupe. A travers ses remarques, il révèle ses desseins prédateurs. Il montre comment l'accord ouvre un boulevard à ceux qui ont pour projet de faire de la Grèce un paradis social et fiscal pour les entreprises transnationales qui convoitent des pans entiers du patrimoine industriel et des secteurs vitaux (…)
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Une alternative est possible au plan négocié entre Alexis Tsipras et les créanciers à Bruxelles

Eric TOUSSAINT
Le 5 juillet 2015, à l’issue du référendum initié par le gouvernement d’Alexis Tsipras et le parlement hellène, le peuple grec a rejeté massivement la poursuite de l’austérité que voulaient lui imposer les institutions qui auparavant agissaient sous le nom de Troïka. C’est une splendide victoire de la démocratie. Pourtant, s’il est mis en pratique, l’accord intervenu le lundi 13 juillet au matin, signifiera la poursuite de l’austérité dans le cadre d’un nouvel accord pluriannuel. Ce (…)

L’Euro, raison délirante

Jacques SAPIR
Les différentes révélations sur les conditions dans lesquelles a été arraché l’accord, et il vaut mieux parler de diktat entre la Grèce et ses créanciers illustrent bien ce que l’on pouvait en penser à chaud. Cet accord est un véritable désastre pour l’ensemble de ses signataires, et pour la Grèce en premier lieu. La longue interview donnée le mercredi 14 juillet dans la nuit par Alexis Tsipras à la télévision d’Etat ERT le confirme[1]. Il avoue d’ailleurs que cet accord est un « mauvais (…)