Visionnaire Danielle Mitterrand !

Le Péhesse parle au Péhesse
poum poum poum poooooum !
"J’ai voté pour moi, je répète, j’ai voté pour moi !"
- Dont acte, cela fait deux voix - un peu court mon cher Watson.

Comment un Parti normalement issu du peuple peut-il s’en être coupé à ce point ? Comment un Parti qui se réclame encore (faiblement) de gauche peut-il oublier que dans son nom reste le radical "social" ? A quelle société s’adresse-t-il ainsi ? Une société fictive ? Une société ayant son siège social aux Bahamas ou aux àŽles Vierges ?

@babelouest :

Mais c’est très simple, c’est arrivé assez rapidement dès qu’on a autorisé le contrôle des médias... et voila comment ce parti est devenu ce qu’il est.

Quand un type de gauche nous sort une connerie de droite en n’entend plus que lui dans les journaux et à la télé (les médias ont dit "que la lumière soit sur Valls" et l’inconnu devint connu, et le sans importance devint influent...), quand un type de gauche nous sort une vérité qui fait mal, on n’en parle pas et on l’invite pour parler d’autre chose, pour l’insulter et le comparer aux pires personnages qu’on peut trouver. (Et Mélenchon n’aura pas de programme de relance car la rigueur preuves historiques millénaires à l’appui ne marche pas. Mélenchon sera méchant collectiviste passéiste irréaliste dictatorial et mal poli et il devra passer son temps à s’excuser d’oser insulter l’Élu... des saints médias.)

Alors à force on s’est retrouvé avec un parti socialiste... de droite ! Seuls les plus à droite du parti ont droit au soutiens de la presse, ils ont donc une tribune et deviennent systématiquement (et pas démocratiquement) les plus connus et les plus influents...

Le jour où on comprendra que le problème c’est la presse et toute la règlementation du secteur de l’information et de la culture, on pourra recommencer à espérer avoir un avenir démocratique. On aura également bien avancé dans la compréhension de ce qui a rendu la situation actuelle possible. Le peuple, la démocratie ne s’est pas trompée, on l’a trompée et ce n’est pas une fatalité pour toute démocratie. Le fait qu’elle soit contrôlée par une poignée de personnes toutes du même bord rend aujourd’hui la presse pratiquement égale à celle du feu bloc de l’est. Et encore, heureusement qu’internet existe, sinon je n’aurais pas dit "pratiquement" égale, mais égale tout court.

Il faut changer radicalement les médias. Sinon nous resterons des pions entre les mains de ceux qui contrôlent l’information, car l’information c’est l’opinion et donc l’information c’est la démocratie... Liberté de la presse mes fesses ! Comment à t-on pu être assez stupide pour accepter la privatisation de l’information !!! Ce qui devait arriver est arrivé, voila tout. Ce n’est pas la presse qui doit être libre, c’est les journalistes, l’information et la culture qui doivent l’être. Aujourd’hui rien de tout cela bien au contraire, le journaliste est un employé aux ordres de son patron, l’information est triée, filtrée et manipulée par ce même patron et cela vaut aussi pour la culture et les arts sauf qu’en plus ils sont sous copyright à vie...

Vraiment, heureusement qu’il y a internet...

Euh... Sans aucun rapport (moi aussi je m’étais aperçue que Danielle n’était pas comme François, et je la trouvais beaucoup plus sympathique), sans aucun rapport donc, je vous propose un sujet rigolo pour demain :

http://www.nybooks.com/articles/archives/2011/dec/22/what-really-happe...

La noble Danielle Mitterrand, contre la pouffiasse Agazinsky : quand nous avons tous assistés sidérés que ni Chirac, ni Jospin n’étaient allés rendre un dernier hommage à L.S. Senghor, la grognasse Sylviane A. n’avait que réussit à déclarer : " Où est le problème ? " C’est vrai Léopold n’était qu’un black et le dernier des blacks qui présageait le discours de Sarkozy à Dakar des Blacks toujours pas entrés dans la civilisation des Agazinsky et des Sarkozy : Fuck off !
C’est tout le respect que l’on vous doit et au passage une pensée pour le viol de Nafissatou qui n’est , bien sûr, qu’un rapport sexuel précipité et parlez-moi de son Blackberry, Messieurs et dames les racistes monothéistes, vous allez vous faire recevoir.

Un bémol à la célébration de Mme Danielle Mitterrand :

En restant avec François Mitterrand, et en restant au PS tout court, elle a de facto légitimé ce contre quoi elle croyait se battre. Il suffisait à son époux de la montrer du doigt quand on lui reprochait (à juste titre) d’avoir trahi "les humbles militants pénétrés d’idéal" célébrés à l’hôtel du Morvan de Château-Chinon un soir de mai 1981 : "Mais non, je ne vous ai pas trahis, vous voyez, Danielle est toujours là  !"

Je ne parle pas de la trahison personnelle qui a abouti à Mazarine, mais bien de la trahison envers ceux qui ont cru en 1981, pour leur malheur, que Mitterrand était "de gauche" et qui n’ont pas arrêté jusqu’à aujourd’hui de se prendre des gifles néo-libérales et néo-capitalistes de la part du PS.

Moralité : quand on cherche à "faire bouger" une institution illégitime "de l’intérieur" (en l’occurrence, l’état inféodé aux puissances d’argent, ainsi que ses sicaires tels que le PS-du-23-mars-1983- à -11-heures-du-matin), on finit toujours par être récupéré et par lui servir la soupe, bon gré mal gré, consciemment ou non.

A bon entendeur, salut.

N’empêche que Le Pen au 2eme tour a été bien pratique pour faire oublier la campagne du 1er !

A savoir que Jospin n’a pas fait de campagne de 1er tour.

Rappelez-vous si vous le pouvez : le grand thème du premier tour était pour tout le monde : est-ce qu’on va enfin mettre le PCF en dessous des 5% ? Arlette Chabot appelant littéralement à mettre Laguiller devant Hue, et sablant le champagne en apprenant que Besancenot y était aussi, ça, c’est de la gauche ! Faut dire que Hue était tellement mauvais que le rêve était à portée de main. Et il s’est réalisé.

Mais avec un dégât collatéral !

Jospin, lui, pendant cette campagne, a un peu glosé sur l’âge de Chirac (argument déjà crétin pour un 2eme tour, mais complètement débile pour un 1er), et sinon, il commençait à réorganiser sa majorité rose-verte à l’allemande, sans les communistes. Bref, comme on dit dans les Pyrénées quand on aime la plaisanterie de mauvais goût : il vendait la peau de l’ours avant d’avoir tué l’ambassadeur de Slovénie.

Si Jospin avait fait ne serait-ce qu’une journée de vraie campagne de 1er tour, il aurait mobilisé les quelques 200.000 voix sociodémocrates qui lui ont manqué. Mais il n’a toujours rien compris à la leçon et préfère encore de nos jours accuser le nombre de candidats de gauche.

Ceci dit, elle n’avait pas tort, la Tatie Danielle : c’était surement une bonne chose que Le Pen soit deuxième. Si Jospin l’avait battu, l’extrême droite (Le Pen plus Mégret plus De Villiers) aurait quand-même atteint les 25%, score effarant, mais personne ou presque n’en aurait pris conscience.

Mis à part que j’envisage de voter PQ aux deux tours en 2012, je crains que Hollande ne soit parti comme Jospin. Quelle est la signification de son accord à la m’as-colhonat avec EELV ? Les législatives ! Ou : comment se débarrasser des derniers députés cocos en leur mettant en face des Verts pour qui voteront le PS, l’UMP, le FN et une bonne partie du NPA. Bref, rééditer le coup de Voynet aux municipales de Montreuil.

Et pour réaliser ce vieux rêve que les socialos font depuis 1920, Hollande est prêt à perdre les présidentielles, peut-être même dès le premier tour.

@ Fald
En fait oui, les socialos type Hollande exècrent la gauche. Ils sont le bord de la droite, assez tranchant pour couper les jambes de ceux qui ont de vraies conceptions humanitaires, sociales, solidaires, égalitaires.

Des salauds, en somme. N’ayons pas peur des mots.

@ BM : la soupe que Mme Gouze a servi aux caciques du PS toutes ces années, ils ont dû la trouver bien amère pour essayer depuis 1995 de la faire passer pour une vieille folle excentrique... Je me demande sincèrement de quoi vous pouvez vous targuer pour décerner ainsi des brevets de bonne conduite. (précisons que je n’ai ni sympathie ni antipathie particulière pour cette femme, je suis un peu trop jeune probablement pour avoir connu le personnage politique)