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Vent mauvais sur l’information en Europe

Le Parlement européen vient de rendre public un rapport alarmant (« Analyse comparée de la liberté de la presse et du pluralisme dans les Etats membres de l’UE ») sur l’état de l’information dans le vieux continent. Ses mots sont particulièrement sévères en ce qui concerne la France.

Tous les pays sont touchés par cette vague de concentrations et de censure, de la France à la Turquie. Chaque jour, la désinformation gagne du terrain ; on relève des atteintes à la liberté d’information au quotidien, mais aussi des intimidations de journalistes, des restrictions aux lois et à la protection des sources, etc. En Turquie, des journaux sont fermés et des journalistes emprisonnés.

A son tour, la Hongrie se distingue : le quotidien hongrois Nepszabadsag a arrêté brutalement sa parution et les journalistes interdits d’entrer dans leurs locaux. Nepszabadsag est un quotidien d’opposition à la politique du premier ministre Viktor Orban. Propriété du groupe suisse Ringier, il a été cédé avec deux autres titres nationaux, Vilaggazdasag et Nemzeti Sport, et huit quotidiens régionaux à un fonds d’investissement autrichien, Vienna Capital Partners et à sa filiale de Budapest Mediaworks en janvier 2014.

Vienna Capital Partners, qui possède de nombreux actifs industriels en Hongrie et en Pologne, prétexte d’arguments économiques pour suspendre un quotidien dont les commentaires ne sont pas du goût de M. Orban. Les journalistes du quotidien réfutent ces arguments et dénoncent la politique d’Orban qui organise la pénurie de publicité dans les titres de ses détracteurs.

Décidément un vent mauvais souffle sur l’information en Europe, où les médias sont de plus en plus contrôlés, comme en France, par les plus grandes fortunes et les fonds d’investissement, étroitement liés aux appareils d’état.

Pour le SNJ-CGT, le Parlement européen ne peut plus se contenter de multiplier les rapports sur la concentration des médias et sur les atteintes au pluralisme ; il est urgent, aujourd’hui, de légiférer pour libérer l’information.

Montreuil le 10/10/2016
SNJ-CGT

URL de cet article 31001
   
Double Morale. Cuba, l’Union européenne et les droits de l’homme
Salim LAMRANI
En juin 2003, sous l’impulsion de l’ancien Premier ministre espagnol, José Marà­a Aznar, l’Union européenne décide d’imposer des sanctions politiques et diplomatiques à Cuba. Cette décision se justifie, officiellement, en raison de la « situation des droits de l’homme » et suite à l’arrestation de 75 personnes considérées comme des « agents au service d’une puissance étrangère » par la justice cubaine et comme des « dissidents » par Bruxelles. Le seul pays du continent américain condamné (…)
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"De toutes les ironies exprimées par la politique étrangère américaine, notre position vis-à -vis de Cuba est la plus paradoxale. Une forte dégradation de la situation économique a provoqué une poussée du nombre de Cubains entrant illégalement aux Etats-Unis.

Nous faisons tout ce que nous pouvons pour détériorer la situation économique et ainsi accroître le flux. Nous encourageons également cet exode en accordant aux Cubains, qui arrivent illégalement ou qui s’approchent par voie de mer, un statut de résident et une assistance pour s’installer.

Dans le même temps, nous n’avons pas respecté les quotas de visas pour les Cubains désireux d’immigrer aux Etats-Unis [...] quand Castro tente d’empêcher des cubains malheureux de quitter leur pays infortuné, nous l’accusons de violer des droits de l’homme. Mais quand il menace d’ouvrir grand les portes si nous continuons à accueillir sans limites des cubains sans visas - y compris ceux qui ont commis des actes de violence pour aboutir à leurs fins - nous brandissons des menaces imprécises mais aux conséquences terribles. "

Jay Taylor, responsable de la section des intérêts américains à Cuba entre 1987 et 1990, in "Playing into Castro’s hands", the Guardian, Londres, 9 août 1994.

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