dimanche 22 juin 2003
Communiqué commun AC !, APEIS, MNCP.
Licenciement massif à l’Unedic : 850 000 chômeurs exclus de l’indemnisation
Le 20 décembre 2002, un accord Unedic est signé par le MEDEF et la CFDT, la
CGC, la CFTC.
Arguant d’un déficit du régime dû aux baisses des cotisations
en 2000, il diminue considérablement la durée des droits à l’indemnisation
chômage par la réorganisation des "filières".
Trente mois de droits
deviennent 23, 45 mois deviennent 36, 60 mois deviennent 42, etc.
Nous
avions alors dénoncé cette aggravation, et attaquée juridiquement.
Ces nouvelles dispositions s’appliquent pour tous les chômeurs entrés dans
le système après la signature de l’accord, mais aussi (sauf pour les plus de
50 ans) pour tous les chômeurs qui étaient déjà indemnisés et pour qui
l’Unedic va recalculer les droits.
Les chômeurs vont donc être informés et
convoqués par les Assedic à partir du 1er juillet pour apprendre la bonne
nouvelle.
Très mauvaise prévisionniste, l’Unedic avait estimé à environ 180 000
personnes le nombre de ceux qui seraient concernés. S’est-elle trompée ?
Elle a refait ses calculs et annonce aujourd’hui que 613 000 à 850 000
chômeurs vont voir leurs droits diminuer ou disparaître dès le premier
janvier 2004*.
Dès cette date 252 400 à 369 800 n’auront plus aucun droit à l’assurance
chômage, 13 500 à 25 000 fin Janvier, 26 600 à 39 000 fin février, 25 500 à
32 400 fin mars et ainsi de suite. Un allocataire qui avait ouvert 30 mois
de droits à compter du 1er janvier 2002, n’a plus droit qu’à 23 mois : le
1er janvier 2004 il en aura utilisé 24 : il se retrouve sans indemnités !
Le montant mensuel moyen de l’Assedic est de 856 euros.
Pour tous ceux et
celles qui vont ainsi se voir spolier, il ne restera que les minima sociaux
inférieurs au seuil de pauvreté tels que l’ASS (400 euros) ou le RMI (356
euros hors forfait logement ) : et à condition d’y avoir droit puisque
l’accès est lié aux ressources du foyer. Beaucoup n’auront rien.
L’objectif officiel du Pare était d’indemniser moins de chômeurs par un
"retour rapide à l’emploi".
Pour un tiers des indemnisés, c’est maintenant
tout simplement la perte de toute indemnité.
C’est le même trio FILLON — CHEREQUE —SEILLIERE qui préparent des
retraites en baisse, auxquelles tous ceux et surtout celles, qui ont connu
des périodes de chômage et de précarité n’auront jamais droit.
C’est la même volonté d’appauvrir et de précariser qui préside à la loi sur
le RMA que le Gouvernement soumet en ce moment même au Parlement. Nous
n’accepterons aucune baisse de droits et nous organiserons la mobilisation
dans les semaines à venir.
Paris, le 17 juin 2003
* Direction des études et statistiques de l’Unedic - 28 mai 2003
Trouvé sur la liste de diffusion infozone_l@samizdat.net
Auteur : anonymous ( Jean-mi )
dimanche 22 juin 2003
Source : Indy Nantes