Une votation citoyenne
pour la démission du président de la République
et la dissolution de l’Assemblée nationale
Etant donné la grave crise politique et morale engendrée par la gestion du gouvernement Sarkozy-Fillon-Woerth-Hortefeux dans des domaines clés de la vie publique :
– au plan social : tentative de faire adopter à marche forcée une réforme des retraites qui engage l’avenir de la communauté nationale alors qu’elle ne faisait pas partie du programme du candidat Sarkozy à l’élection présidentielle et à laquelle s’oppose une majorité de Français qui l’ont manifesté clairement et à plusieurs reprises (le 24 juin, les 7,15 et 23 septembre 2010)
– au plan politique et moral : multiplication de mensonges et de démarches manifestant des conflits d’intérêt, des détournements de missions publiques voire de possibles délits affairistes, incompatibles avec l’exercice des fonctions gouvernementales (affaire Woerth-Bettencourt, possible violation de sources de l’information journalistique par la Direction centrale du renseignement intérieur-DCRI, affaire Wildenstein, affaire de Karachi, procès Clearstream…)
– au plan de la politique sécuritaire : politique répressive et xénophobe, qui vise à détourner le mécontentement populaire en utilisant le thème de l’insécurité dont Nicolas Sarkozy est le premier responsable depuis 2002, en désignant comme bouc-émissaire les catégories sociales et les minorités vulnérables (Roms, gens du voyage, immigrés, jeunes des banlieues…) et qui se traduit par des expulsions systématiques sur une base ethnique, condamnées par le Parlement européen et la Commission de Bruxelles comme par l’ONU et le Vatican, ainsi que par un climat général de violence incompatible avec le pacte républicain
étant donné que le coup de force de cet été fait suite à un dispositif systématique de réformes qui visent à démanteler les acquis de l’Etat social et de l’Etat de droit, cela au compte des intérêts d’une caste de privilégiés souvent délinquants,
étant donné que l’élection du président N. Sarkozy est elle-même entachée d’un grave soupçon d’irrégularité comme le montre l’affaire Woerth-Bettencourt, que peinent à instruire de manière indépendante médias et justice républicaine,
nous demandons que les élus, les responsables des collectifs de défense des libertés publiques, des acquis sociaux et des droits des personnes et des minorités ainsi que ceux des autres forces vives du pays (partis, syndicats, associations, médias…) collaborent de manière à donner aux citoyens et à leurs organisations tous les moyens légaux existants de résister à cette politique irresponsable et destructrice, de contrôler la gestion des affaires publiques et de promouvoir les alternatives républicaines compatibles avec l’intérêt général.
En premier lieu, nous proposons l’organisation d’une votation citoyenne demandant la démission du président de la République et la dissolution de l’Assemblée nationale qui, à trois reprises a démontré qu’elle n’était pas représentative du peuple français au nom duquel elle légifère (Traité de Lisbonne, statut de La Poste, Retraites) . Seules, des élections nationales anticipées permettront de résorber cette crise de régime, de restaurer l’image de la France à l’étranger et de dégager une orientation politique légitime.
Martine BOUDET & Christian DELARUE membres du CA d’ATTAC France
avec la participation de plusieurs membres de la commission "Démocratie"