Sous la houlette de Luc Châtel, le ministère de l’Education nationale transforme l’éducation publique, en catimini. 60 000 postes d’enseignants supprimés en cinq ans n’auront pas suffit. Dans un document confidentiel, le ministère promet d’en sabrer de 15 000 à 17 000 supplémentaires en 2011.
Pas touche par contre à l’enseignement privé, qui au contraire, a l’heur de lui plaire. Ainsi, février 2010 a vu naître la très catholique fondation Saint-Matthieu. Son objet ? Réunir des fonds - un milliard d’euros d’investissements prévus sur les dix années à venir - afin de financer la construction et la rénovation d’établissements privés catholiques.
Ce n’est pas tout. Grâce à l’association sur laquelle elle a été fondée (l’Association d’Entraide des Etablissements d’enseignement privé d’Ile-de-France), Saint-Matthieu est reconnue d’utilité publique. Une gageure, qui lui permet d’offrir à ses donateurs la possibilité de déduire de leurs impôts un pourcentage de la somme versée. Une gentille niche fiscale en quelques sortes, pour qui en manquerait.
Ces aides publiques font le bonheur de la fondation Saint-Matthieu, qui ne manque pourtant pas de "recettes" . Rêvée par le journal d’extrême droite Minute dans les années 1980, la fondation est co-présidée par Claude Bébéar, l’ancien patron d’AXA, dont le catholicisme fervent, presque traditionaliste, le pousse à accepter des invitations du centre Garmelle, tenu par l’Opus Dei. Sur la liste du comité d’honneur de l’association, figurent des personnalités originales. A l’instar du Cardinal Vingt-trois, Archevêque de Paris, Président de la Conférence des Evêques de France ; et de Monseigneur Aumônier, évêque de Versailles, président de l’Enseignement Catholique en France. Mais aussi d’autres, plus inattendues. Comme l’ancien chef d’état major de la Marine ou le Président d’honneur du groupe Bayard Presse. Du beau monde !
A l’image des constructions réalisées par la fondation qui, précise-t-elle, "déploie son action dans toute la France" . Ainsi, le lycée Jean-Paul II, à Sartrouville (78) - un établissement s’inscrivant dans la "Dynamique Espoir Banlieue" , portée par Fadela Amara - a-t-il été construit en partie grâce à Saint-Matthieu, qui apporta un tiers des fonds. Un autre tiers provenant de la région Ile-de-France.
Saint-Matthieu cherche maintenant à obtenir le soutien, financier si possible, de la mairie de la Courneuve. Après tout, il n’y a plus rien d’étonnant à trouver Bébéar en banlieue.
Article publié dans BAKCHICH HEBDO du 12 au 18 juin 2010
Fondations
Le retour du fisc prodigue
Février 2010 a vu naître la très catholique fondation Saint Matthieu. Son objectif ? Réunir des fonds afin de financer la construction et la rénovation d’établissements privés catholiques. Combien ? Un milliard d’euros sur dix ans.
Or, grâce à l’association sur laquelle elle a été fondée (l’Association d’entraide des établissements d’enseignement privés d’Ile-de-France), Saint-Matthieu est reconnue d’utilité publique.Une gageure qui lui permet d’offrir à ses bienfaiteurs la possibilité de déduire leurs impôts un gros pourcentage de la somme versée. Réduction fiscale à hauteur de 66 % du montant d’un don pour les particuliers, de 60 % pour les entreprises. Si vous êtes assujettis à l’ISF, c’est encore mieux. « Vous pouvez en affecter tout ou partie à la fondation Saint Matthieu jusqu’à 50 000 euros », et serez alors remboursés à hauteur de… 75 %. Rien à voir avec une niche fiscale catholique !
OPUS DEI
Ces subsides publics font le bonheur de la fondation Saint-Matthieu, qui ne manque pourtant pas de « recettes ». Elle est coprésidée par Claude Bébéar, l’ancien patron d’Axa, dont le catholicisme fervent le pousse à accepter des invitations du centre Garmelle, tenu par l’Opus Dei. Sur la liste du comité d’honneur de la fondation figurent d’autres personnalités originales. A l’instar du cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris, président de la Conférence des évêques de France, et de Monseigneur Aumonier, évêque de Versailles, président de l’enseignement catholique en France. Et de plus inattendues. Comme l’ancien chef d’état-major de la marine ou le président d’honneur du groupe Bayard Presse.Du beau linge !
La fondation compte déployer « son action dans toute la France ». Première construction : à Sartrouville (78), le lycée privé Jean-Paul II - un établissement s’inscrivant dans la « dynamique espoir banlieue » portée par Fadela Amara - est sorti de terre par anticipation, grâce aux dons, qui ont apporté un tiers des fonds. Un autre tiers provenant de la région Ile-de-France. Saint-Matthieu lorgne désormais sur le portefeuille de la mairie de La Courneuve pour financer l’agrandissement de l’école catho Saint-Yves. Bébéar en banlieue et aidé fiscalement par l’État ? En fait, il n’y a rien d’étonnant à cela.
Anaëlle Verzaux et Eddy Khaldi
La loi Goblet Ferry (1886 est menacée) la loi Falloux est aggravée
Nouvelles niches fiscales catholiques pour deux fondations reconnues d’utilité publique par deux décrets récents du ministre de l’intérieur :
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Le 16 février 2010 http://www.fondation-st-matthieu.org/
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Le 18 mars 2008 http://www.fondationpourlecole.org/ (voir Main basse=
Un article de OUEST FRANCE
Rappel l’article L151-3 du code de l’éducation interdit tout financement public des écoles et le 151-4 n’autorise pas le dépassement à hauteur de 10% des fonds propres. Les gestions collège et primaire doit être distinctes
L’Assemblée nationale finance aussi ???
Saint-Joseph : une nouvelle étape pour le groupe scolaire - Mûr-de-Bretagne
vendredi 28 mai 2010 L’esquisse du futur bâtiment qui sera un prolongement des classes élémentaires.
A la rentrée 2011-2012, le groupe scolaire Saint-Joseph devrait être équipé d’un nouveau bâtiment commun à l’école et au collège. Une demande de permis de construire vient d’être déposée. Pierre Le Corre, président de l’Organisme de gestion (OGEC), présente le projet.
De quel type de bâtiment s’agit-il ?
Ce sera un bâtiment simple, fonctionnel, de plain-pied qui sera construit le long du bois du Parc, dans le prolongement des classes préfabriquées de l’école élémentaire. Il sera divisé en quatre classes de 60 m 2 environ chacune, une pour le primaire et trois pour le collège, avec des sanitaires distincts pour les deux établissements. Nous avons fait des choix raisonnés dans la forme du bâtiment et le choix des matériaux. Il sera construit en dur parce que c’est plus durable, plus facile à isoler et à chauffer.
Quel en sera le coût ?
Nous partons sur un estimatif de 440 000 € TTC avec un autofinancement de 130 000 € et un emprunt de 270 000 €. Nous avons quelques pistes pour des demandes de subventions : auprès du conseil général, de l’Assemblée Nationale, de l’Udogec. Mais il nous manque environ 40 000 €. Pour limiter le recours à l’emprunt, nous avons décidé de lancer une souscription dès dimanche, jour de la kermesse, auprès des parents, des anciens élèves, des sympathisants qui veulent nous soutenir en mettant en vente 4 000 ardoises, à 10 € l’unité. Cette souscription sera gérée par la Fondation Saint-Mathieu, une association reconnue d’utilité publique. Les dons seront déductibles des impôts.
Pourquoi un tel projet aujourd’hui ?
Parce que depuis 2002-2003 les effectifs sont en forte hausse, aussi bien en primaire qu’en collège. Aujourd’hui, les salles de classes sont un peu limitées en nombre et leur capacité d’accueil est restreinte.
Toute l’équipe qui travaille sur ce projet a conscience que c’est une étape importante. Elle en a bien mesuré les risques. Elle est confiante dans la dynamique du groupe scolaire qui a un projet pédagogique porteur.
Cette future construction est aussi un atout pour la commune et le canton, car nous avons l’intention de faire travailler les artisans locaux.