On se souvient que, sous l’autorité de Martine Aubry, les discussions naguère entamées pour que la gauche n’ait pas deux candidats à la députation là où elle risquait d’être éliminée au premier tour ont capoté. Dans la 11ème circonscription du Rhône, le choix aurait dû se faire entre deux candidats du terrain, deux maires : Guy Palluy (PS) et René Balme (PG). Il était pratiquement entendu que le candidat unique serait René Balme.
Mais le PS a imposé une inconnue, France Gamère (Génération écologie), parachutée (pousse-toi de là que je m’y mette) depuis Marseille en vertu de l’accord national d’avant les présidentielles. Guy Palluy s’est maintenu. Le Front de Gauche a présenté René Balme.
Bref, le FN et l’UMP sont seuls restés en lice pour le second tour. C’est l’UMP qui a été élu après appel de la gauche à voter pour lui.
L’heureux élu, un magistrat, s’appelle Georges Fenech, connu pour sa mise en examen pour recel d’abus de biens sociaux en 2001, son élection invalidée en mars 2008 avec sanction par le Conseil constitutionnel d’un an d’inéligibilité pour infractions au droit électoral et sa condamnation pour injures raciales ( : «  Tant va Lévy au four qu’à la fin il se brûle » avait écrit une revue dont il était le directeur).
C’est pour lui que la gauche a dû voter pour écarter le pire. Merci qui ?
Théophraste R. (Chef du service «  Calibrage des couleuvres » au Grand Soir).
PS. Quant à René Balme, il a souffert d’un regrettable flottement du PG face aux calomnies d’Ornella Guyet sur Rue89 (Sûr que cette plume fouilleuse et ce site vont bientôt nous éclairer sur le député élu).