RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Un message de la compagne et de la fille de Jacques Richaud aux lecteurs du GS.

Par mail, le 15 septembre.

« Nous vous envoyons ci-dessous ce que nous avons cru devoir écrire à propos de Jacques. En vous remerciant, Elisabeth, Eve et tous les siens.

« Né à Marseille peu avant la libération de la ville, militant de toujours pour l’émancipation humaine et la liberté des peuples. Chirurgien en hôpital public, j’ai vécu aussi au Cambodge un an et demi de chirurgie "de guerre" qui m’a fait vérifier la nature identique du sang de tous les hommes, versé si souvent en vain. Altermondialiste mais internationaliste, laïque mais tolérant, antidogmatique mais sans complaisance pour l’Empire arrogant qui prétend imposer son modèle au monde, par le fer, le sang et les dollars. La Paix est une attente universelle plus répandue encore que la croyance dans les légendes divines. »
Ainsi Jacques se définissait-il il y a quelques années (AgoraVox).

Il nous a quittés brutalement ce lundi 9 septembre en fin de journée à l’hôpital où, toute sa vie, il avait travaillé, milité, défendu bec et textes et ongles les causes justes, jusqu’au bout, fussent-elles perdues.

Qu’ajouter à ce portrait ? Qu’il était père assidu de ses quatre enfants. Qu’il était un vorace de vie et de savoirs, de lectures et d’écritures, de pensée et d’action, de luttes, d’amour, et de bons moments simplement partagés… Il croyait au possible, aux lendemains meilleurs, avec une ténacité férocement nourrie d’émerveillement. D’une générosité sans borne, il aimait sans retenue et toujours avec autant de conviction. En somme il ne lâchait rien, des positions à défendre aux visages à aimer.

Que ce soit dit : Jacques était infiniment présent à ses proches, d’une fidélité sans faille dans la vie de détail, et sa maison était ouverte. Il l’était tout autant dans la cité, et jusqu’à l’international. Pour lui, en fait, il n’y avait que des proches, pas de lointains : des humains.

Aussi Jacques portait-il une grande affection vigile au Grand Soir, et une immense estime pour Maxime Vivas ».

Merci, Jacques, d’avoir été toi, et de nous avoir aidés à être chacun un peu plus.
Elisabeth et Eve ».


PS. Si, je suis cité plus haut, c’est que Jacques Richaud était Toulousain comme moi et que nous nous connaissions. La grande affection qu’il portait au Grand Soir (administrateurs et lecteurs) est démontrée par la qualité des 77 articles qu’il a publiés pour nous (vous). Relisez-en quelques-uns au hasard…

Maxime Vivas

URL de cet article 22478
   
Même Auteur
La face cachée de Reporters sans frontières - de la CIA aux faucons du Pentagone.
Maxime VIVAS
Des années de travail et d’investigations (menées ici et sur le continent américain) portant sur 5 ans de fonctionnement de RSF (2002 à novembre 2007) et le livre est là . Le 6 avril 2006, parce que j’avais, au détour d’une phrase, évoqué ses sources de financements US, RSF m’avait menacé dans le journal Métro : " Reporters sans frontières se réserve le droit de poursuivre Maxime Vivas en justice". Au nom de la liberté d’expression ? m’étonné-je. Quoi qu’il en soit, j’offre aujourd’hui (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

La liberté de la presse est la liberté que les capitalistes ont d’acheter des journaux et des journalistes dans l’intérêt de créer une opinion publique favorable à la bourgeoisie.

Karl Marx

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.