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Un collectif de « journalistes debout » se mobilise

Nous relayons ci-dessous un appel à témoignages, lancé par trois journalistes, Julien Bonnet, Sophie Eustache et Jessica Trochet, à l’attention de leurs consœurs et confrères. Les préoccupations dont ils témoignent recoupent pleinement celles d’Acrimed, qui soutient également l’objectif final : établir un « Manifeste des journalistes debout » (Acrimed).

Dans le cadre du mouvement Nuit Debout, nous avons pensé qu’il serait judicieux d’associer à cette convergence des luttes celle pour un journalisme responsable, honnête, libre, divers et de qualité. Combat que nous menons déjà pour la plupart mais qu’il serait bon d’affirmer en ces temps de politique de l’info low-cost, de l’audience reine et du buzz. Politique qui touche l’ensemble des médias : des agences de presse aux organes de presse écrite en passant par la radio, la télévision et internet.

Cette situation se matérialise par un discrédit important auprès de nos lecteurs, auditeurs et téléspectateurs. Dans le même temps, poussée par une volonté extrême de rationalisation économique, notre profession se précarise. Le tout au profit d’une abrutisation rampante de la société.

Cet engagement prendra la forme d’un Manifeste des journalistes debout, que nous vous inviterons à signer, si vous êtes en accord avec son contenu.

Pour commencer l’écriture de ce manifeste, nous avons besoin de vos témoignages :

Journalistes, rédacteurs, pigistes, JRI, photographes de presse, documentalistes radio, stagiaires, précaires… vous tous dont le métier est de transmettre l’information

Vous avez été censurés dans la rue ou par votre hiérarchie
Vous travaillez pour un employeur qui contourne la convention des journalistes en vous imposant abusivement un statut d’auto-entrepreneur, d’intermittent… ou en vous payant en droit d’auteur
Vous subissez une pression constante pour améliorer votre productivité (quantité d’articles à écrire, reportages à réaliser…)
Vous n’avez plus les moyens ni le temps d’aller sur le terrain
Vous n’avez plus les moyens ni le temps d’enquêter
Vous n’avez plus les moyens ni le temps de recouper vos informations
Vous devez choisir vos sujets en fonction de leur potentiel d’audience
Vous devez créer du contenu plutôt que traiter de l’information
Vous publiez des articles non-relus
Vous avez des managers, et non plus des rédacteurs en chef
Vous avez été témoins de suppressions de poste, de coupes dans les budgets piges et dans les salaires
Vous avez choisi d’être pigiste et vous enquêtez des semaines pour au final être payé au lance-pierre
Vous avez dû signer un article réécrit ou re-titré par votre chef pour être plus racoleur
Vous n’avez pas reconnu les images ni le sens donné aux images que vous avez ramenées d’un tournage
Vous avez eu l’impression de piétiner la déontologie de votre métier
Vous en avez souffert

Si vous vous sentez concernés par une ou plusieurs situations décrites ci-dessus, que vous souhaitez témoigner ou nous parler du journalisme auquel vous aspirez, contactez-nous à cette adresse : lesjournalistesatterres@gmail.com

Pour une presse indépendante
Les journalistes debout

Sophie Eustache et Julien Bonnet

»» http://www.acrimed.org/Un-collectif-de-journalistes-debout-se-mobilise
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Michel Boujut : Le jour où Gary Cooper est mort.
Bernard GENSANE
Le jour de la mort de Gary Cooper, Michel Boujut est entré en insoumission comme il est entré dans les films, en devenant un cinéphile authentique, juste avant que naisse sa vocation de critique de cinéma. Chez qui d’autre que lui ces deux états ont-ils pu à ce point s’interpénétrer, se modeler de concert ? Cinéma et dissidence furent, dès lors, à jamais inséparables pour lui. Il s’abreuva d’images « libératrices », alors qu’on sait bien qu’aujourd’hui les images auraient plutôt tendance à (…)
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C’est très dur d’être libre lorsqu’on est acheté et vendu sur le marché. Bien sûr, ne leur dites jamais qu’ils ne sont pas libres, parce qu’alors ils vont se mettre à tuer et estropier pour prouver qu’ils le sont. Pour sûr, ils vont vous parler, et parler, et parler encore de droits individuels. Mais lorsqu’ils voient un individu libre, ça leur fout les jetons.

Jack Nicholson, dans le film "Easy Rider"

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