RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Tunisie : Manifestation des diplômés-chômeurs : répression brutale à la ZABA !

Nous interpellons la Constituante par ces mots adaptés de Paul Verlaine : « Dites, qu’avez-vous fait, vous que voilà , de la jeunesse ? »

Hier 7 avril, une scène du temps des années de fer du dictateur inculte ZABA, mise en scène et produite par le pouvoir nahdhaoui, exécutée par la même junte policière de répression, a eu lieu Avenue Habib Bourguiba. Les victimes, cette fois-ci, sont des jeunes diplômés en chômage venus de toutes les régions du pays pour dénoncer, suite à un appel lancé par leur Union, l’immobilisme du gouvernement et son insouciance quant à leur seule revendication légitime : le travail. Ces jeunes n’ont fait que scander dans l’Avenue Habib Bourguiba : "l’emploi, un droit", " Pas de peur, pas d’effroi, le pouvoir est au peuple"…

Prétextant que cette avenue est interdite aux manifestations depuis peu, la police antiémeute a brutalement réprimé et agressé physiquement les manifestants en utilisant tout son arsenal pour briser cette manifestation pacifique. On déplore une cinquantaine de blessés. Les forces de police ont eu recours aux matraques et au gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.

Nous condamnons avec force cette dérive policière et nous rejetons toute la responsabilité de cette répression policière excessive sur le premier responsable de la sécurité qui a certainement donné l’ordre à la police d’utiliser la violence pour mater la manifestation des jeunes chômeurs. Rappelons que le Ministère est à l’origine de ce désordre eu égard à son interdiction abusive et provocatrice des manifestations Avenue Habib Bourguiba, symbole de la libération de la Tunisie de la dictature de Ben Ali et de son appareil de répression.
Cette démonstration de force de la part de la junte policière est un prélude, une répétition pour le 9 avril, jour « J ».

Nous soutenons, sans réserve, l’Union des diplômés- chômeurs ainsi que la Centrale syndicale (UGTT) dans cette grave crise avec le gouvernement et nous appelons toutes les forces vives de la Nation à condamner ces actes de violence prémédités de la part du pouvoir dans le but d’intimider les organisateurs de la grande manifestation du 9 Avril.
Le pouvoir politique est autiste. Ce comportement antirépublicain annonce un durcissement et une fascisation du pouvoir, preuve de son échec cuisant à gérer le pays.

Nous mettons en garde ces apprentis de la politique contre une mise en place progressive et ordonnée d’une dictature fasciste. L’échec patent et humiliant de la Troïka pour trouver des solutions aux problèmes économiques et sociaux de la Tunisie et particulièrement à ceux du chômage, n’autorise nullement l’autorité provisoire à humilier le peuple tunisien à travers ses jeunes chômeurs.

Nous comprenons les désillusions de la « fausse victoire » nourrissant les frustrations du nouveau pouvoir mais nous refusons le complot contre nos acquis de libertés et de démocratie.

L’Assemblée Nationale Constituante (ANC) doit condamner ce dérapage contraire à l’esprit du changement démocratique du pays, dénoncer sans ambigüité le comportement non républicain de l’appareil policier et diligenter immédiatement une enquête indépendante sur les évènements du 7 avril courant afin d’arrêter les responsabilités et punir les coupables. Faute de quoi, l’ANC érodera un peu plus sa légitimité et s’isolera à jamais. Nous interpellons la Constituante par ces mots adaptés de Paul Verlaine : « Dites, qu’avez-vous fait, vous que voilà , de la jeunesse ? »

Vive le peuple tunisien, vive la République et gloire à nos jeunes !

Mustapha STAMBOULI, républicain.

URL de cet article 16334
   
Chávez. L’homme qui défia l’histoire
Modesto E. Guerrero
Cette biographie complète du commandant Hugo Chávez, écrite par un intellectuel vénézuélien reconnu, révèle les traits essentiels d’un personnage qui n’appartient pas seulement à la légende mais aussi à l’histoire de son temps. Le lecteur est entraîné dans ce parcours exceptionnel, de la province de Barinas jusqu’aux plus hautes charges de la plus grande révolution d’après la guerre froide. Le portrait intime et politique rejoint ici l’épopée de la libération d’un peuple et de tout un (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Quand je donne à manger aux pauvres, ils disent que je suis un Saint. Quand je demande pourquoi les pauvres sont pauvres, ils disent que je suis un communiste.

Dom Helder Camara

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.