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Tomber dans le piège Hamon ou s’engager dans la révolution Mélenchon ? C’est vous qui voyez...

Vous qui envisagez de voter pour Hamon, prenez garde : si vous faites les moutons, vous serez tondus !

La candidature de Benoît Hamon est une véritable arnaque ! Du même type que celle de Hollande en 2012 !

Vous êtes nombreux à avoir cru à la bonhomie et à la sincérité de François Hollande, n’est-ce pas ? Du coup, vous portez une part de la responsabilité de ce pouvoir car c’est grâce à vous qu’il a pu être en situation de gouverner. C’est sans doute un peu abrupt de vous le dire mais c’est la vérité. Votre ignorance ou votre naïveté d’alors nous a coûté très cher à tous ! Or il était assez facile de cerner le loustic pour peu qu’on se soit intéressé à lui, à son passé, à ses “oeuvres” !

Chacun a le droit, bien sûr, de se tromper, de s’égarer, de se faire avoir, hélas ! Mais comme le dit un proverbe berbère que Mélenchon aime citer : “La seconde fois où tu te fais avoir, c’est de ta faute !”

Donc, sauf si vous avez été plongé, depuis cinq ans, dans un état d’hibernation bien plus long que celui prévu par la nature pour certains mammifères, vous avez pu constater, depuis ce jour glorieux de 2012 où le candidat qui avait décrit la finance comme son “ennemi” [ "adversaire". N du GS] a été élu, combien ce combattant s’est opposé à cette finance, et comment il s’y est pris pour la domestiquer !

Et vous souhaitez pourtant, aujourd’hui, voter pour Hamon ? Vous envisagez donc de réitérer la même bévue que celle qui nous a fait avoir tant de cendres dans la bouche depuis cinq ans ?

Tout ça pour quoi ?

Parce que, pour certains d’entre-vous, Hamon, lui, est vraiment de gauche ? Vous y croyez vraiment ? Vous avez perdu la raison ? Ou bien croyez-vous, tel des enfants immatures ou des ados pré-pubères un peu attardés, que ses promesses l’engagent aussi peu que ce soit ? Croyez-vous que ses nouvelles propositions les plus à gauche viennent de sa propre volonté ? Croyez-vos que son désir ardent de rester dans l’UE actuelle soit cohérent avec un projet de gauche ? Croyez-vous vraiment que sa proposition de revenu universel soit un mieux alors que c’est une réforme suggérée depuis bien longtemps par le patronat qui se réjouirait de la mise en application d’une telle mesure puisque ce serait faire payer par l’État, et donc par nous tous, ce qui devrait être payé par les entreprises en salaire ? En outre, avez-vous entendu le montant qu’il propose ? On serait très loin du “minimum syndical” d’autant plus que ce revenu universel remplacerait toutes les autres allocations... Et, cerise sur le gâteau, comme il serait universel, les plus aisés le percevraient aussi ! Chapeau bas M’sieur Hamon. Le capital et le MEDEF vont vous adorer vous aussi, même s’ils ne le diront pas publiquement pour ne pas rendre jaloux leur poulain Macron et son rival Fillon !

Parmi vous, il y en a d’autres pour qui voter Hamon se justifierait parce que cela nous éviterait Le Pen ou Fillon ou Macron ?

C’est une blague ! Voilà encore une preuve que vous êtes victime du syndrome de Stockholm, vous savez ce mal qui fait que les victimes finissent par rechercher l’affection ou la reconnaissance de leurs bourreaux... Et encore, je n’ai pas dit le syndrome du larbin bien qu’à étudier certains, ce soit davantage ce mal-là qui les ronge...

Pensez enfin par vous-mêmes. Ne vous laissez plus affoler par les faux bergers qui crient au loup pour que vous mainteniez au pouvoir les bons pasteurs. N’oubliez pas toutes leurs turpitudes et toutes les violences qu’ils ont causées eux-mêmes ou cautionnées en ne se levant pas contre elles et contre ceux qui les organisaient. Ne forgez plus vos opinions en écoutant les marchands du Temple. Heu, je voulais dire les MeRdias !

Comme le dit encore Mélenchon : “Si vous abandonnez vos convictions dans le bureau de vote, ne vous étonnez pas ensuite de ne plus les retrouver à la sortie !” On vote pour ses convictions, pas pour le moindre mal.

Aux naïfs de gauche qui donneraient la moindre sincérité à Hamon dans son discours de "gôche", je suggère ceci : si vous souffrez des mêmes handicaps que les poissons rouges, si vous avez une tendance à oublier ce qui a été dit – et fait – hier et avant-hier, vous pouvez vous rafraîchir la mémoire en étudiant, non pas seulement ses paroles, mais ses actes depuis des années. Étudiez par exemple ses votes à l’Assemblée Nationale depuis cinq ans, notamment ceux sur les textes les plus odieux, les plus régressifs... Voyez qui il a soutenu dans les choix qui ont sali notre pays et dévasté nos acquis sociaux. Observez son courage politique quand il a préféré si souvent s’abstenir ou jouer les “frondeurs” de pacotille. Réalisez que lorsqu’on entre dans un gouvernement comme il l’a fait, c’est qu’on en cautionne la politique, toute la politique et pas seulement celle que le Président et le Premier ministre vous laissent mener vous-même dans votre ministère... C’est un bloc. On ne trie pas et on ne peut dire ensuite : ça j’approuve et ça je rejette. S’il avait été sincère, il aurait démissionné bien avant le jour où il a quitté le gouvernement [ Il a été viré, en fait. N. du GS]. Car bien des horreurs avaient déjà étaient accomplies par les gouvernements auxquels il a appartenu. Prenez conscience que quelques miettes de mieux qu’il a pu obtenir dans son secteur ministériel (par exemple la loi sur l’économie sociale et solidaire) ne sauraient compenser les immenses régressions menées par ses collègues du gouvernement et de l’Exécutif ! Sachez que cela aussi est une stratégie des dominants, et pas qu’en France. Pour faire passer une loi inacceptable, nos maîtres se résolvent assez souvent à insérer, dans le texte scélérat, quelques menus progrès. Et vous demandent ensuite de vous prononcer en bloc sur le texte en vous faisant miroiter les miettes d’améliorations et en occultant tout le reste. Et si vous rejetez le texte comme violemment régressif, ils vous reprochent de refuser les quelques améliorations qu’ils vous ont concédées. Ou pour de nombreux textes régressifs adoptés, ils vous concéderont un texte qui l’est moins... C’est ce qu’on peut dire de la “loi Hamon” sur l’économie sociale et solidaire. Qu’a-t-il dû accepter pour pouvoir la faire passer ? Eh bien tout le reste... Tout ce qui a été fait depuis 2012... Quand vous en arrivez au bilan, vous ressentez de fortes douleurs au bas du dos !

Et puis, constatez qu’Hamon affiche le même européisme habituel de ces "élites” qui disent travailler pour notre bien, fut-ce contre notre gré, en voulant l’Europe sociale, ce mantra étant sans cesse repris depuis la première élection du parlement européen en 1979 et qui, jamais, n’eut le moindre début de commencement en pratique ! En fait d’Europe sociale, ces “élites” nous ont ramené au XIXe siècle, elles ont réduit à presque néant et notre souveraineté populaire et notre indépendance géopolitique. Et maintenant, elles semblent clairement vouloir franchir une étape supplémentaire : une nouvelle guerre avec la Russie ! Nous n’en voulons pas ! Ceci ne se fera pas en notre nom ! Et tous ceux qui ne s’élèveront pas on ne peut plus clairement contre ce risque-là seront violemment rejetés par le peuple français !

Hamon n’a qu’un objectif : mystifier une fois de plus un nombre suffisant d’électeurs de "gauche", faire en sorte que ceux-ci ne votent pas cette fois pour Mélenchon. Hamon a exprimé en 2012 son rôle : constituer un pilier gauche pour le PS en vue d’éviter une fuite des électeurs vers Mélenchon. “On assure à Hollande le flanc gauche qui évite que certains électeurs se tournent vers Mélenchon” a-t-il dit au Figaro (voir cet article).

Vous avez pigé ou ce n’est pas assez clair ? Et ne venez pas me dire que ça c’était avant ! Rien n’indique qu’il ait changé !

Hamon s‘est vu confier une mission qu’il a acceptée : tout faire pour que Mélenchon n’atteigne pas le second tour. Hamon sait très bien que lui perdra. Car il ne peut ignorer le désaveu massif que le PS, et le pouvoir actuel, inspirent dans les têtes de tous les Français, quels qu’ils soient, de droite, de gauche, du centre, ou de nulle part ! Le peuple français réserve un châtiment impitoyable à ceux qui se sont joués de lui ! Le PS va connaître l’épuration !

In fine, c’est l’élection de Macron ou de Fillon que prépare Hamon ! Peut-être se voit-il comme le principal opposant d’un Président qui serait Macron ou Fillon pour la période 2017-2022. Ainsi, avec Hamon principal opposant au nouveau pouvoir, on aurait le candidat “naturel” pour l’élection de 2022.

En votant Hamon au premier tour de cette élection, vous remettriez une pièce de plus dans la machine de la 5e République. Pour faire tourner le manège encore une fois... Sauf qu’avec cinq ans de Macron ou de Fillon, où en serons-nous en 2022 ? Que restera-t-il au peuple français ? Dans quel état serons-nous plongés ? J’ai froid dans le dos à y penser. Pas vous ?

Le moment que nous vivons est historique. Plus qu’aucune élection ne l’a jamais été depuis l’avènement du Conseil National de la Résistance. Si on ne saisit pas cette occasion de commencer à sortir maintenant, tout de suite, sans attendre cinq ans de plus, du système et de la société capitalistes, si on ne commence pas dès le 8 mai prochain (lendemain du second tour de la présidentielle) à mettre en oeuvre la libération de notre pays de l’oligarchie qui le dirige depuis trente ans, si on ne met pas en oeuvre, dès le 8 mai prochain (date symbolique s’il en est !) les mesures pour reprendre notre pleine et entière souveraineté - à la fois populaire et nationale -, si on ne rend pas très vite le pouvoir – tout le pouvoir – au peuple souverain, alors nous vivrons collectivement de biens cruels moments ; car tous, autant que nous sommes, et quelles que soient nos vies, nous allons subir le pire. En tant qu’individus, en tant que peuple, en tant que nation !

Fillon ou Macron, ce sera l’accomplissement du grand projet des oligarchies mondiales : la France sera transformée en vulgaire "région" d’une superstructure européenne qui aura encore affermi sa puissance et son autoritarisme, aux ordres et pour le seul intérêt des multinationales ; et à l’intérieur du "pays", le peuple français redeviendra ce Tiers-Etat qui souffrait tant des caprices des "Grands" et des “Princes”avant la Révolution, sans avoir son mot à dire sur quoi que ce soit, et ce peuple sera toujours plus contraint de se tuer au "travail" pour le plaisir de quelques-uns et pour n’avoir pas le temps ni la force de se rebeller.

Non ! Hamon n’est pas un "gentil" de l’aile gauche du PS. Il est un outil du système destiné à tromper et à empêcher le basculement de la France dans une forme de résistance mondiale à l’ordre capitaliste. Hamon a été choisi pour jouer le même rôle qu’Obama en 2008, quand le peuple des États-Unis menaçait d’entrer en révolution après les deux mandats calamiteux de Bush le petit.

Imaginez une seconde ce que serait la force de frappe de la République française (je ne parle pas ici de la force de dissuasion nucléaire...) si son prochain Président de la République était Jean-Luc Mélenchon !

Imaginez le message que le peuple français, en l’élisant lui, enverrait au monde ! Nous deviendrions un pôle de résistance à l’ordre capitaliste mondial et à son vecteur impérialiste.

John Fitzgerald Kennedy, dans son discours inaugural prononcé le 20 janvier 1961, a dit ces mots : “L’énergie, la confiance, le dévouement que nous allons offrir pour rendre possible cet avenir éclaireront notre pays et tous ceux qui le servent et l’éclat de ce feu est de nature à illuminer le monde.”

Ces paroles lyriques, Jean-Luc Mélenchon, j’en suis certain, pourrait les faire siennes. Il les a d’ailleurs déjà dites - autrement - à de multiples reprises ces derniers mois. Et, comme lui, je ne doute pas que son élection réveillerait des millions de gens en France, des millions de gens qui seraient prêts à prendre leur part du combat à mener et des changements à mettre en oeuvre. Je dis cela sans ignorer ou négliger que cette élection éveillerait aussi des sentiments bien peu amicaux à notre encontre, et déclencherait contre lui, contre ses ministres, contre nos ambassadeurs, contre les nouveaux responsables supérieurs des administrations de l’État et contre nous tous, des réactions très violentes de la part du système et de ceux qui le servent. Car les “collabos” ne se déclareront pas vaincus sans avoir lutté pied à pied contre nous. Qui sait ce qui peut nous arriver ! La stratégie du choc est leur stratégie de lutte contre les peuples qui ont des volontés rebelles ! Tenez-vous le pour dit et préparez-vous-y !

Cela ne doit pas vous faire mettre un genou à terre pour autant. Car je crois aussi qu’aucun pouvoir, aussi despotique soit-il, ne peut rien contre un peuple qui a décidé de prendre - ou de reprendre - son destin en mains ! “Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux” disait La Boétie qui ajoutait : “ Un tyran n’a de pouvoir de nuire qu’autant que les hommes veulent bien l’endurer”. “La plus grande force des tyrans est l’inertie des peuples” disait pour sa part Nicolas Machiavel tandis que Dimitris Papachristos a écrit très justement que “Celui qui attend qu’on le libère restera un esclave toute sa vie”. Louise Michel avait fait sienne cette maxime : “Le peuple n’obtient que ce qu’il prend” et dans le même esprit : “Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent” avait reconnu Pierre Kropotkine.

Un autre extrait, célébrissime, du discours inaugural de JFK disait : “Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous mais ce que vous pouvez faire pour votre pays !”

Ce que vous pouvez faire pour votre pays - et donc pour notre peuple - c’est déjà de ne pas vous tromper le 23 avril et, si Mélenchon parvient au second tour, le 7 mai !

Ensuite, quoi qu’il arrive, c’est de rester mobilisé et éveillé. Même si Mélenchon est élu Président de la République, vous devez tous rester sur le pont car il ne fera pas tout, tout seul. Son gouvernement ne pourra tout faire de ce que nous envisageons de faire si le peuple tout entier n’exerce pas une pression très forte pour, d’une part, pousser au cul les “timides”, et, d’autre part et en même temps, jouer le rôle de “garde prétorienne” du nouveau pouvoir sur lequel les coups ne cesseront de pleuvoir, à verse !

Il ne s’agit pas – ou il ne s’agit plus – en 2017 de simplement voter pour un Président et lui donner carte blanche. Il faut passer à une autre ère de la démocratie, et cela sans même attendre le temps où sera rédigée collectivement puis mise en oeuvre une nouvelle constitution. Dans notre façon d’appréhender le pouvoir, le principe représentatif et la délégation, nous devons devenir des adultes et donc être instruits de ce qui se fait pour bien “conseiller” et orienter celles et ceux qui décideront pour nous, en notre nom. Nous devons exiger une pratique constante de la démocratie participative en attendant que la future constitution de la 6e République nous rende tout “le” pouvoir, tous “les” pouvoirs !

Et le peuple français, s’il se comporte ainsi chez lui, redeviendrait un exemple pour le monde. Bien plus encore : si ce nouveau pouvoir, exercé au sommet par Jean-Luc Mélenchon, son gouvernement, l’administration, nos ambassadeurs et leurs services, accomplissaient l’oeuvre que nous aurions légitimée par l’élection de ce candidat-là, donc si le Président Mélenchon et les pouvoirs publics français entamaient, dès le 8 mai, un dialogue nouveau avec ces États européens, africains, asiatiques, sud-américains qui sont nos alliés naturels, bien plus que d’autres avec qui nous sommes actuellement liés, et si la France commençait à parler au monde au nom des peuples insoumis, des peuples opprimés et des nations dont le vocable officiel dit qu’elles n’ont pas encore “émergé”, peut-être même que la France ne serait plus seulement un “exemple” comme je l’ai dit ci-dessus, mais un véritable “phare”, dans l’esprit kennedyen du premier extrait que j’ai cité plus haut !

D’autres pays dans le monde ont amorcé cette résistance et cette reconquête. Et même si nous ne nous retrouvons pas entièrement en eux, il serait utile et profitable à tous que nous travaillions de concert avec eux pour vaincre ces oligarchies capitalistes qui ont repris le contrôle du monde, alors qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les peuples étaient entrés, pour certains d’entre-eux, notamment en Europe, dans une ère de progrès, progrès qui a été interrompu dans les années 70 et qui n’a cessé d’être déconstruit, pierre après pierre, les pouvoirs politiques de nos pays se dessaisissant de leurs prérogatives au profit soit des entreprises, soit de structures politiques et juridiques illégitimes, tout ceci bien sûr en violation constante des volontés populaires si souvent exprimées.

Alors, il est vrai que certains d’entre vous pensez que Mélenchon n’est pas le candidat idéal. Sans doute n’est-il pas parfait. Sans doute défend-il parfois des positions qui ne sont pas les vôtres. Nous sommes un peuple divers et il est donc logique que nous ne pensions pas tous la même chose sur tous les sujets. Moi-même, je ne suis pas le doigt sur la couture du pantalon vis-à-vis de Mélenchon quand je le trouve trop timide sur la question européenne ou sur certains thèmes économiques et sociaux.

Pour autant, et j’insiste sur ce point, quelle alternative avons-nous ? Je n’en vois aucune. tous les autres candidats en situation de parvenir au second tour sont détestables, soit par leur projet, soit par leur passif.

Alors, certains me disent que ce genre de discours, c’est finalement appeler à soutenir "le moindre mal". Je ne suis pas d’accord ! Mélenchon, ce n’est pas le moindre mal ! C’est un bien ! Ce n’est peut-être pas "le" bien, mais c’est un plus grand bien, comparé à ce que nous vivons depuis le début de la mise en oeuvre de la stratégie du choc.

Mélenchon – ce n’est pas rien, d’autant qu’il est le seul à le proposer parmi les "grands" candidats – s’engage à organiser une Constituante, c’est-à-dire à rendre au peuple son pouvoir constituant. Via des représentants élus et tirés au sort (selon des conditions et modalités à définir), nous, le peuple français, réécrirons notre constitution et ainsi nous déciderons du type de régime que nous voulons, des droits nouveaux que nous nous reconnaissons, des obligations que nous acceptons, et de celles que nous imposerons à tous nos représentants et à tous les détenteurs d’une parcelle de pouvoir dans l’État, les collectivités locales, les entreprises...

Mélenchon est le seul à s’engager à cela et c’est ce qui est le plus fondamental pour moi, au-delà de l’accord que je peux avoir avec lui sur une très large partie de son projet. Aussi longtemps qu’une révolution au sens traditionnel n’éclate pas pour que le peuple reprenne par la force le pouvoir qui lui a été enlevé par la loi, il n’y a que la loi pour défaire la loi et la refaire, à commencer par la loi fondamentale, la constitution ! Et donc les urnes ! Pour que celui qui présidera le régime, et celles et ceux qui seront envoyés dans nos institutions pour faire la loi, soient les bonnes personnes... Au-delà de la question du projet, d’autres paramètres seront à prendre en compte, avec la plus grande attention. Car si, dans les prochaines semaines, se confirme la montée en puissance et en crédibilité du candidat Mélenchon, ne doutez pas que se rallieront à lui les amis du dernier jour, ceux qui n’en sont pas, et qui se rapprochent seulement d’une force de nature à sauvegarder leurs propres intérêts ! Ceux-là, nous les repérerons aisément. D’ailleurs, ici ou là, il y en a déjà qui se font remarquer... Il est si facile de les reconnaître...

Cet engagement de faire la Constituante et tout ce qui a été dit par Mélenchon à ce sujet, de même que certaines déclarations, plusieurs fois répétées, quant à ce qu’il envisage de faire lui-même, indiquent - sauf à l’accuser de mensonge - qu’il sera fidèle à l’esprit nouveau qu’il essaie, depuis deux ans au moins, de faire souffler sur le pays. Ce nouvel esprit non pas tant des lois que du pouvoir, est en phase avec son temps. Mélenchon, sur ce sujet comme sur bien d’autres, a saisi ce qui fait notre temps et essaie d’y adapter la manière de gouverner et de traiter avec le peuple. Qui d’autre que lui, aujourd’hui, parmi les “grands” candidats susceptibles de parvenir au second tour dans notre inique système électoral de monarchie présidentielle, a choisi d’adopter la même ligne de conduite ? Cherchez bien, vous ne trouverez personne !

Le système politique que propose Mélenchon et la France insoumise dans le projet L’Avenir en commun, c’est notamment que chaque citoyen, quelles que soient ses opinions, ses préférences, ses affinités, ou à l’inverse ses aversions... pourra prendre sa part dans le débat politique de la nation ou de son territoire, et participer à la prise de décision juridique. Et sur cette base, les politiques menées seront alors de nouveau le reflet de la volonté populaire et nos lois (comme les délibérations de nos assemblées locales) deviendront vraiment l’expression de la volonté générale dans l’esprit de Jean-Jacques Rousseau.

En conséquence, sauf si vous êtes partisans du système actuel de confiscation du pouvoir par quelques-uns, je pense que vous devriez appuyer Jean-Luc Mélenchon, quel que soit votre sentiment à son sujet, car il vous donnera, à vous aussi, la possibilité concrète de vous exprimer et de prendre votre part, quand bien même vos opinions politiques ne seraient pas les siennes. Vous pourrez, grâce à lui, peser sur la décision après que de larges débats aient été organisés et souvent des votes directs car, il l’a souvent répété, “Nous voterons beaucoup désormais”. Réfléchissez à cela.

Enfin, pour conclure, je dirais que ses opinions à lui, comme les miennes, et comme celles de toute la France insoumise, opinions qui sont aussi partagées très au-delà de ce mouvement citoyen qu’est la France insoumise, c’est de rendre le peuple français libre, indépendant, souverain, à l’intérieur du pays, comme à l’égard des autres pays du monde. Or redevenir ainsi, libres, indépendants et souverains, nécessite des ruptures géopolitiques et géostratégiques majeures (telles que sortir de l’OTAN et de l’UE mais aussi de la Banque Mondiale, de l’OMC et du FMI par exemple, tout en renforçant l’ONU, contrairement aux velléités du nouveau Président et du Congrès des États-Unis dont il est fait mention dans la presse depuis quelques jours) et aussi des ruptures avec la trame économique, politique et culturelle qui guide notre pays depuis trois décennies, ce qui nous impose de restaurer le plein pouvoir économique et monétaire de nos institutions nationales et le plein pouvoir du peuple dans tous les domaines de la vie publique, sans oublier le plein pouvoir des travailleurs dans l’entreprise, afin que nous puissions mettre en oeuvre notre projet de progrès pour tous, cet “Avenir en commun” que nous proposons comme ferment national et républicain pour les 5 ans à venir.

Vincent Christophe LE ROUX

 https://vivelasixiemerepublique.wordpress.com/2017/01/26/tomber-dans-le-piege-hamon-ou-sengager-dans-la-revolution-melenchon-cest-vous-qui-voyez/
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COMMENTAIRES  

31/01/2017 14:25 par BQ

La vignette est juste accablante ! A partager donc. Je suis d’accord dans l’ensemble avec cette tribune.

Le seul hic pour moi (je parie que sur LGS en fait beaucoup auront tiqué)... c’est quand même d’accoler des citations ou un esprit "kennedyen" à Mélenchon. Je pense que l’auteur aurait pu largement s’en passer quand on sait que les belles paroles de Kennedy se sont accompagnées immédiatement d’un programme impérialiste d’armement massif (doublement des missiles nucléaires intercontinentaux, quadruplement des unités de lutte anti-subversive, ...), d’une invasion militaire ignoble (Baie des cochons) ayant coûté la vie de près de 200 cubains suivie par sa politique (terroriste) de lancer "toutes les terreurs de la terre" sur cette petite île...Kennedy l’impérialiste, le dirigeant criminel et...également le génocidaire qui est responsable d’avoir bombardé massivement et répandu 80 millions de litres d’agent orange sur la population du Vietnam qui pour presque 1 million d’entre elles subissent encore aujourd’hui les effets nocifs de cette arme de destruction massive.

Ainsi, s’il vous plaît, ne glorifions pas les paroles qui ne sont rien sans actes et laissons le programme de la France Insoumise ou Mr Mélenchon loin de ce triste sire !

31/01/2017 15:21 par Assimbonanga

Attention aux malentendus : le but de la France Insoumise n’est PAS de sortir de l’UE. C’est juste une éventualité au cas où toutes les négociations échoueraient, au cas où le rapport de force ne suffirait pas. C’est le plan B.

Sortir de l’OTAN, oui.

31/01/2017 16:34 par Georges SPORRI

HAMON n’est pas très habile... Il a déjà parlé de "POUTINE qui menace l’EUROPE" ce qui suffit largement à le disqualifier en tant que belliciste très très attaché à l’UE( euh !) Il s’est déjà rétracté sur son RU qui était une bonne idée économique à court et moyen terme...

31/01/2017 19:16 par babelouest

" le but de la France Insoumise n’est PAS de sortir de l’UE"

C’est bien pourquoi je ne suis pas à la France Insoumise, Assibonanga, car sortir de l’ue et de l’otan va de pair, immédiatement, selon les articles 61 et 62 de l’accord de Vienne (1969). Bien peu de partis se basent sur ces données essentielles pour redonner au Peuple français sa souveraineté.

31/01/2017 21:22 par Brigitte

faire référence à Propotkine et sa conception de la liberté alors que le texte incite à donner le pouvoir à un nouveau gouvernement dirigé par JLM, n’est-ce pas un peu antinomique ?
Un pouvoir de gouvernement restera toujours un pouvoir, n’est-ce pas ?

31/01/2017 21:53 par Chome

Hamon ministre de Hollande pendant deux ans :
 abandon de la réforme des traités européens
 abandon de la réforme bancaire et complaisance à l’égard de la finance
 vote du CICE, 23,5 milliards d’euros donnés sans contrepartie aux grandes entreprises et au grand patronat
 aucune revalorisation du SMIC
 vote de l’ANI, loi sur l’emploi amorçant la casse du code du travail et la loi El Khomri

Hamon au parlement
 avril 2014 : Hamon manœuvre pour placer Valls au poste de Premier ministre
 pendant le mouvement contre la Loi El Khomri, Hamon n’est pas dans la rue mais au parlement où il refuse de voter, avec ses collègues, la motion de censure contre le gouvernement qui recourt au 49.3
Bilan : un ministre libéral au service d’un parti libéral depuis 30 ans et de l’oligarchie économique, politique et médiatique. Aujourd’hui, cette dernière le lui rend bien.
Faites passer ce message à ceux qui seraient encore abusés par l’opportunisme du candidat Hamon et de son parti politique qui n’a eu de cesse depuis plusieurs dizaines d’années de mener des politiques anti-populaires, favorables aux puissants qui saccagent nos sociétés, notre planète. Ne marchez pas aux sirènes médiatiques si complaisantes et mensongères. Elles sont une offense à la vérité et à la justice.

31/01/2017 22:39 par chb

G Sporri, ’’Hamon pas très habile’’ ? S’il est honteusement aligné sur les pires aspects du P’’S’’ (cf. indices s’il en est besoin ici, ici aussi et), je crois que, plutôt que sa maladresse, cela révèle son désir de prendre les rênes de ce parti et non l’Elysée – inatteignable, il le laisse à Macron ou Fillon.

01/02/2017 07:53 par Yolande de

Mais qui nous a poussé au cul pour voter hollande au lieu de Sarkozy en 2012 au second tour !!??

VOUS !!!!!

VOUS et toute votre équipe LGS !@@@

Et votre " vérité " c est de nous en faire porter le chapeau !!???

01/02/2017 11:15 par Georges SPORRI

Je pense juste qu’HAMON n’était pas obligé de commettre une bouffée délirante poutinophobe aussi rapidement (comme FILOCHE, il aurait pu garder un silence prudent sur ce sujet, il aurait pu aussi adopter un ton plus diplomatique, éviter l’hystérie belliciste par exemple... Je suis d’ailleurs persuadé que beaucoup d’électeurs de gauche, y compris bobo et caviar, ont un peu de recul aucune réelle crainte / RUSSIE...

01/02/2017 11:45 par BQ

@ Yolande
 ?!?! Grosse promotion pour LGS qui est le seul site web qui peut faire et défaire les monarques présidentiels en France ! Avec leur fameuse technique télépathique de propulfion d’électeurs à distance...
Mais du coup, il aurait fallu voter Sarkozy en 2012, Yolande ? Il faut assumer car si ce n’est l’un, c’est l’autre (peste ou choléra on est d’accord). On élimine au second tour dans notre système électoral vicié, on choisit pas, loin de là...

01/02/2017 22:15 par François

Excellent article. C’est effectivement du syndrome du larbin dont souffrent les électeurs de hamon. Des moutons effrayés par la liberté votant pour l’ordre et la sécurité (Renaud de la belle époque). Se faire tondre n’est pas un soucis pour eux, c’est même naturel.
Sinon, je reste sur ma fin depuis que je le demande ici... Babelouest, quelle idée géniale (et beaucoup plus utile pour l’avenir de ce pays que de votez JLM) avez vous trouvé pour vous occuper au premier tour de cette élection ?
Faudra pas pleurer quand fion réincarnera vge à la tête de notre royau...cratie.

02/02/2017 03:26 par depassage

@ Yolande de
Non, vous faites erreur. J’ai bien suivi les débats de l’époque sur LGS. Ils étaient très contradictoires. Il n’y avait aucun soutien martelé pour ou contre Hollande. Je savais qu’il allait passer après que la candidature potentielle de Dominique Strauss-Kahn avait fait plouf. Sarkozy était grillé de toute façon, il ne pouvait être reconduit comme l’est actuellement Hollande. Maintenant, ou c’est Mélenchon avec beaucoup de « si », ou c’est une quelconque droite qui va bien amuser son monde en le faisant danser. Il ne reste qu’à prévoir sur quel choix de musique.

02/02/2017 08:46 par Moris

Le programme de JLM est totalement paradoxal.
Premier paradoxe : il propose à la fois un projet de refondation démocratique et un projet de réforme économique et sociétal. S’il était cohérent il soumettrait la construction du projet politique aux institutions issues de l’Assemblée Constituante. Entre régime parlementaire et régime autocratique il faut choisir.
Deuxième paradoxe : il tente la synthèse impossible entre son inspiration marxiste et son inspiration libérale-libertaire. Entre la lutte des classes et la conquête des nouvelles libertés individuelles, il faut choisir.
Troisième paradoxe : le plan A présuppose la réformabilité des institutions européennes, alors que Juncker l’a lui-même reconnu : « il n’y a pas d’alternative démocratique aux traités européens ». Entre l’euro-réformisme et le souverainisme, il faut choisir.
La population peut être divisée en deux catégories psychologiques : les paradoxophiles et les paradoxophobes. Vous voyez ce que je veux dire ?

02/02/2017 10:19 par Beyer Michel

L’essentiel n’est pas 2012....Mais quand même, nous reprocher d’avoir voté Hollande, c’est oublié bien vite la forme de scrutin.
Au 2ième tour nous n’avions le choix qu’entre Sarkozy, Hollande ou l’abstention.
L’abstention, à part se faire plaisir, nous aurait laissé l’un des 2 personnages élu. C’est aussi pour cela qu’il faut changer de Constitution.

02/02/2017 14:04 par BQ

@Moris

"Entre la lutte des classes et la conquête des nouvelles libertés individuelles, il faut choisir"

Ouïe, j’ai frémi. C’est justement une phrase purement non marxiste, un concentré (paradoxalement) d’idéologie de droite. Faire croire que la lutte des classes est à distinguer des libertés individuelles ... Comme ça, dès qu’une lutte des classes s’engage c’est nécessairement au détriment des libertés individuelles : miam, du pain béni pour les médias, l’autre camp et les indécis ! Il serait quand même temps de se rendre compte que la lutte pour des droits collectifs et conquêtes sociales c’est JUSTEMENT conquérir de nouvelles libertés individuelles. Avoir une sécurité sociale intégrale, sortir de la misère, de la précarité, cesser les guerres impérialistes, vivre dans un environnement plus sain, etc etc, cela fait un tout qui contribue à conquérir des libertés collectives et individuelles. En revanche, le capitalisme détruit les libertés individuelles de se nourrir, se chauffer, vivre sainement et en sécurité, bien élever ses gosses, se cultiver, de s’informer avec qualité, ...

De plus, s’il y a un plan A qui ne donne pas satisfaction (c’est quasi-certain qu’il ne donnera pas satisfaction), c’est le plan B : sortie UE, de la monnaie unique, réquisition de la Banque "de France" et tutti quanti (p85 du programme AeC). Point de paradoxe. D’ailleurs, "la validation de ce processus passera nécessairement par une décision du peuple français par référendum" (p83). Et là, je lui fais bien confiance sur ces questions ! En somme, je vois cette partie du projet comme une stratégie pour rallier ceux qui se disent nan-mais-on-peut-faire-une-meilleure-europe-sociale-blabla : ok ben voilà ce qu’on va faire Djisselboem-Junker, vous aimez pas ? Rangez vos lunettes, votre attaché case et fichez-nous le camp. Cherchez en psychologie sociale, la technique de la porte au nez :)

02/02/2017 21:05 par depassage

@Morris
Cher Morris, je me demande comment faites-vous pour voir ce que vous citez comme des paradoxes ? Par rapport à quoi ? À quelle norme ? À quelle vérité sans contredit ? Le monde dans son ensemble comme le monde humain est un bouillon de contradictions infinies, jamais en repos, toujours en mouvement, sans répit et sans pitié. Il marche sur ses cadavres avec une aisance et une indifférence qui dépasse les cas de toutes les démences et de psychopathie dont on ne sait pas grand-chose. On ne sait pas si elle est une maladie ou un état naturel d’une manière claire. Dans ce capharnaüm, dans ce bouillon de contradictions, le monde humain, les humains dans leur majorité, pour ne rien voir et pour ne pas se voir, préfèrent regarder vers le ciel et jamais devant ou derrière leurs pieds pour ne pas voir sur quoi ils marchent sur quoi ils se tiennent debout. S’agissant des cadavres des leurs, ils préfèrent se les imaginer habiter le ciel ou un enfer de feu sous terre. S’il y a une preuve que nous descendons du singe ou d’une espèce comparable, elle n’est pas dans les fossiles mais dans nos comportements qui sont conditionné par l’arbre et sa majesté du fait des fruits qu’elle donne et du fait de la protection qu’elle offre lorsqu’on est poursuivi par un prédateur à quatre pattes. Il y a eu d’autres conditionnements, mais qu’importe ! On est dans la pensée flache ou ressemblant à une flache.
Vous dites :

Troisième paradoxe : le plan A présuppose la déformabilité des institutions européennes, alors que Juncker l’a lui-même reconnu : « il n’y a pas d’alternative démocratique aux traités européens ». Entre l’euro-réformisme et le souverainisme, il faut choisir.

Si je vous dis que ce paradoxe que vous soulevez, n’est pas un paradoxe, mais dénote par contre votre ignorance de la réalité de notre monde en générale et de la France en particulier. Qu’est ce qui a causé toutes les guerres européennes (il n’y a pas, il n’y a jamais eu de guerres religieuses, il n’y a eu que des guerres économiques avec des superstructures ou des systèmes idéologiques (complexes, c’est sûr) correspondant aux types des économies adoptées par nécessité ou par autres choses) ? La cause de la guerre, des guerres provient du caractère prédateur de l’économie adopté et non pas des idéologies qui, elles-mêmes, dans leurs autonomies relatives peuvent être super-contradictoires. Comme les économies européennes étaient construites sur le même schéma d’une économique prédatrice d’un type nouveau grâce à la révolution industrielle et du triomphe du marché en tant que système de régulation de toutes l’économie sur les autres formes d’échanges et de productions, les guerres étaient inévitables entres les concurrents pour leurs besoins d’expansions qui découlent de leur nature et non pas d’une quelconque volonté de faire du mal pour le mal. Même quand on sait qu’on va faire du mal, on va le couvrir par des excuses comme civiliser les barbares, libérer des peuples de leurs tyrans et les démocratiser….

Entre l’euro-réformisme et le souverainisme, il faut choisir.

Les choix se font sur des éclairages et non pas en aveugle. L’Angleterre qui ne s’est pas trop impliquée dans l’Europe, se voit obligé de négocier sa sortie effective sur deux à trois ans, alors que dire de la France, pays impérialiste et sous-fifres depuis que les Etats-Unis ont émergés comme première puissance impérialiste et sans scrupules, pas même d’ordre moral.

02/02/2017 22:12 par marcel dugenoux

@BQ

Moris écrivait :

"Entre la lutte des classes et la conquête des nouvelles libertés individuelles, il faut choisir"

Vous faites de cette phrase isolée de son contexte tout autre chose que ce qu’elle dit, et qui peut se comprendre aussi de cette manière :
Soit on est marxiste et on cherche à abolir les classes, soit on est réformiste et on ne cherche à obtenir que des "acquis sociaux", à "conquérir des libertés individuelles", en maintenant de fait l’oppression de classe.

Il y effectivement malentendu car ce que propose Mélechon n’est de fait absolument pas Marxiste mais "social-réformiste", se gardant bien de fixer pour objectif d’abattre le capitalisme, et se contentant de vouloir le rendre plus "équitable" (comme si c’était concevable !...mais bon).

En gros votre commentaire fonctionne sur ce principe :
 isoler une phrase et lui donner un sens contraire à ce qu’elle dise
 en tirer conclusion que son auteur ne puisse être que de droite
 noyer le poisson en faisant de grandes envolées sur la lutte des classes, mais en éludant du même coup la question marxiste
 ajouter deux trois pincées de propagande en espérant qu’on puisse confondre "droit au référendum" et souveraineté populaire sans capitalisme (et donc sans besoin de réclamer des droits associés à la logique d’exploitation).

On est très mal barrés au vu des propositions de toutes les "gauches" actuellement : aucune n’a de couilles pour appeler à l’insurrection ou même s’y préparer. Si ça chauffe dans ces conditions la droite aura les coudées franches : même pas cap d’être communistes ! entre Méluche, Macron et Hamon c’est la bagarre interne du Ps qui tient le crachoir, sans le PS lui-même mais ça fait comme à droite, ça se recompose mais toujours les mêmes castings et les mêmes idées faisandées de "composer" les avantages du capitalisme et de la représentation avec la vente de rêves aux plus niais qui votent encore.

03/02/2017 09:02 par pascal

Parfois un extrait de quelques secondes peuvent illustrer de manière éclairante une tribune.
Cette vidéo est apparue sur YouTube le 25 janvier :

https://youtu.be/9KHJrcNj-c0

Hamon aurait dit en off :
Quand le journaliste demande "vous vous sentez plus proche de Macron ou de Mélenchon" Hamon n’a pas répondu.
Quand le journaliste lui demande avec qui il pourrait gouverner, Macron ou Mélenchon " Hamon répond qu’il ne pourrait pas gouverner avec Mélenchon (mais n’a pas fermé la porte pour Macron).

Et donc quand Hamon déclare vouloir faire la synthèse avec Mélenchon et qu’ils devraient s’allier (derrière Hamon bien sûr ...) c’est un gros mensonge qu’il lance à la figure des français "droit dans les yeux".
si cette vidéo pouvait circuler ca montrerait l’imposture d’Hamon.

03/02/2017 10:40 par Moris

@ BQ
« Il serait quand même temps de se rendre compte que la lutte pour des droits collectifs et conquêtes sociales c’est JUSTEMENT conquérir de nouvelles libertés individuelles. »

La lutte des classes repose sur une ontologie sociale de classe : il y a deux classes : les producteurs et les propriétaires, qui sont en conflit. La dynamique que cette ontologie produit est celle de la lutte de tous contre « eux-tous ».
Le libéralisme libertaire repose sur le fétichisme de la liberté et le fétichisme de l’égalité. Il produit une dynamique de repoussement de la barrière de l’interdit toujours plus loin d’où résulte la guerre de tous contre tous selon les particularismes identitaires de chaque minorité et la singularité de ses désirs. C’est proprement une idéologie du désir. Voyez Clouscard, voyez Michéa.
On ne peut pas, en même temps, se battre contre l’ennemi commun et se battre entre soi.

03/02/2017 11:01 par BQ

@Dugenoux ?!
Mais je n’ai rien contre Morris honnêtement, ni pense qu’il est de droite (?!?), on montre juste que ce n’est pas un paradoxe...dixit quand même le gars (Dugenoux) qui cite mal et monte en épingle une phrase d’un rapport qu’il n’a pas lu, qui ne cesse d’insulter les autres de "complices de crimes contre l’humanité" (quand on n’est pas d’accord), de "bourgeois criminels" l’association Négawatt, d’"entreprise criminelle", d"’occupants", d’"ennemis", nous rapprochent pêle-mêle des "bons fachos technoscientistes" ou ce même genre "d’ordures", ...etc etc (voir son "article" sur LGS). Bon, un type qui se croit tout permis parce qu’il est sur Internet...D’autres contributeurs se sont d’ailleurs plaint de son comportement méprisant et insultant.

Arrêtons là le carnage Lucien Philippe, je ne pense pas que LGS publiera indéfiniment vos insultes, ni vos règlements de compte qui n’intéressent personne.

03/02/2017 11:16 par christian

ah bah, Mélenchon, qui soutient le militarisme français et les défilés du 14 juillet (comme si l’armée française, une armée équipée pour agresser le tiers monde et réprimer les français et non pour défendre la france, ce dont elle a été incapable depuis le 19ème siècle), le laïcisme extrême, la république (lui l’écrirait avec un grand R), et qui est passionné d’économie, est autant une imposture que Hamon.
Au moins l’ignoble valls a perdu les primaires, ce qui était d’ailleurs prévisible.

03/02/2017 11:26 par christian

À Georges SPORRI :
je pense que vous avez tort, les électeurs socialistes, et surtout les bobos, sont persuadé que Putin est un dictateur qui fait assassiner ses opposants, qui s’enrichit sur le dos du peuple russe, qu’il est belliqueux et que c’est un criminel de guerre en syrie. Ils l’ont lu dans des titres tels que Libération ou l’ont entendu sur france inter. Et le bobo de comparer trump et putin, comme s’ils avaient quelques points communs ou étaient potes.
Et parallèlement, bobo pense que obama était un grand président progressiste, vu que bobo juge la qualité d’un homme d’état à sa rétorique est à l’élégance de ses tenues et aux avis donnés par hollywood (obama est le meilleur président des usa, bobo sait parce que merryl strip l’a dit !)

03/02/2017 13:38 par marcel dugenoux

@BQ

Je vous laisse à vos invectives autres théories de la conspiration qui ne valent pas même d’y répondre.
Pour ce qui relève du déni de votre part, je vous rappelle que vous avez écrit, à propos de la phrase citée :

C’est justement une phrase purement non marxiste, un concentré (paradoxalement) d’idéologie de droite.

Vous pouvez certes vous dédouaner en affirmant ne pas avoir accusé votre contradicteur d’être de droite, mais décrire son propos comme un "concentré d’idéologie de droite" revient quand même à peu près à la même chose...

Il est étonnant que plutôt que reconnaître votre méprise ici vous dénonciez des différents à d’autres propos, sur lesquels d’ailleurs je me sois expliqué quant au raisons qui motivait mon manque évident d’amabilité à votre égard. Cela même si le différend est d’un même ordre puisqu’ici vous cherchez à établir une confusion entre marxisme et réformisme, et que sur le fil qui nous ait opposé vous vous efforciez d’en établir une entre pleine prise en compte des enjeux environnementaux critiques et plans sur la comète des technocrates. L’intérêt de ces échanges, c’est de clarifier les termes qui rapprochent ou divisent l’opposition au pouvoir actuel.

Ne vous en déplaise la culture technocratique est dominante dans tous les mouvement y compris dits "de gauche", jusqu’à l’extrême gauche trotskiste. Ne vous en déplaise, sans prise en considération du fait que ce tropisme conduise à "planifier" l’avenir en usant des mêmes méthodes trompeuses agrégeant de pures hypothèses à des éléments techniques acquis et applicables, nous ne pourrons que rester sur place et rester incapables de nous doter et d’une instrumentation sociale qui abolisse les frontières de classes et d’une instrumentation technique opérationnelle qui permette de confiner les désastres environnementaux à l’oeuvre.

J’admet que mes opinions soient simples et accordent de ce fait à mes contradicteurs la facilité à les qualifier de "simplistes" : de part son approche strictement "économique", et du fait que l’économie relève de l’outil exclusif et monopolistique du capital, le programme de la "France Insoumise" ne peut que s’inscrire dans une optique en elle-même capitaliste. L’impasse est là : dans l’incapacité à inventer des formes sociales et techniques adaptées au besoin contemporain, en connaissance du fait que le capitalisme actuel en soit lui-même et à l’évidence complètement incapable. Je parle d’un double déni :

 premier déni : refuser d’admettre que la logique de tension concurrentielle impérialiste ne puisse conduire qu’à l’extermination exponnentielle ;

 second déni : refuser d’admettre que la catastrophe écologique soit déjà là, en comptant sur des "plans sur la comète" au lieu de s’employer directement à mettre le possible en oeuvre.

Je pense que nous sommes dans cette situation décrite dans le film de Mathieu Kassovitz du type qui se dit "jusqu’ici tout va bien" en tombant d’un immeuble. Et je pense que ceux qui d’une manière ou d’une autre tentent de nous faire croire qu’il en aille autrement agissent de fait en criminels. En quelque sorte, à la "responsabilité générationnelle" dont les "transitionnistes réformateurs" se prévalent, j’oppose la responsabilité tout court, directe, qui devrait imposer à chacune et chacun de regarder le monde tel qu’il est plutôt que tel qu’on préférerait qu’il soit...un jour, après un "grand soir", par exemple.

Concrètement, quand il se passe ceci, quel peut être le rapport entre "passer au 100% renouvelable d’ici 2050" et tenter de contrarier la contamination de l’ensemble des océans du globe à l’oeuvre depuis déjà 6 ans ? De quelle "responsabilité" parle-t-on ? Est-ce qu’on choisit de faire comme les allemands vis-à-vis des camps de la mort et affirmer qu’on "ne sache pas" ? Est-ce qu’on choisit de faire comme certains israëliens, qui se targuent d’être "la seule démocratie du moyen-orient", comptant que le devenir des palestiniens ne compte pas ? Est-ce qu’on choisit de se dédouaner et de dire "on n’y peut rien d’ici" ? Vous niez qu’il s’agisse d’une question fondammentale et de mon côté je soutiens le contraire. Voilà tout ce qui nous oppose.

Je vous ai étrillé sur la question atomique et si je regrette le ton employé je n’en regrette pas pour autant les raisons : en nier la nature de crime à l’oeuvre contre l’humanité, et vouloir en faire diversion par la promotion du développement ici en France d’une filière industrielle des ENr facteur de croissance et d’emplois, dont par ailleurs les attendus techniques soient comme chacun le sait, très alléatoires, en quoi cela relève-t-il au juste, rapproché des enjeux présents et avérés ? J’entend que ça ne vous fasse pas plaisir, mais que valent quelques mots blessants face aux décimations à l’oeuvre et à celles déjà prévisibles, bien concrètes et bien sanglantes celles-là ?

Pour ma part je soutiens que la nécessité d’abolir les classes et de contrarier par tous les moyens possibles la catastrophe industrielle relèvent d’impératifs de même niveaux dans le contexte contemporain, au même titre que l’abolition des classes impose la liquidation du capital. Présomptueusement si l’on peut dire, j’affirme qu’un changement salutaire ne puisse se réaliser autrement qu’en opposition radicale (c’est à dire sans illusion de "réforme") et ternaire à l’économie, à l’industrie et à l’exploitation. Manquer d’abattre un seul de ces paradigmes ne peut que sanctuariser leur maintien à tous les trois.

04/02/2017 07:51 par hf

J’avoue lire ici les scènes d’étripement avec un certain bonheur tant, entre Macron, Hamon, Mélenchon, on nous fait participer à un congrès du PS. Du calme ! ces trois là représentent les trois tendances principales du PS depuis Epinay, vous en voulez encore, alors remettez une pièce dans le bastringue.
Moins drôle est pour moi de constater que tout ce que j’avais prévu et écrit sur ce site depuis plusieurs mois se réalise hélas point par point, la division à gauche ne va profiter qu’à Macron, la gauche va se partager un petit gâteau qui va l’éliminer du second tour et ouvrir sur une fausse alternative dans laquelle le capital ne risque rien et JLM se retrouve à flirter dangereusement avec les 10%, derrière Hamon qui peut lui retourner la proposition de se désister pour lui, sans compter l’effet "vote utile" qui va, dans les derniers jours de campagne, siphonner les candidats hors course.
Belle manœuvres chers camarades. On se revoit ?

04/02/2017 11:31 par Autrement

@hf
Se revoir, pourquoi pas ? En attendant, on peut se regarder dans la glace :
Benoit Hamon et la farce du « rassemblement de la gauche »

Le « rassemblement » des carriéristes
Depuis, une injonction sature l’espace : « la gauche doit se rassembler ! » Cette formule creuse est répétée en boucle par Benoit Hamon, ses proches, la grande majorité des députés « socialistes », le gouvernement, les dirigeants écologistes et, lamentablement, la direction du PCF. Rassembler quoi, au juste ? Quelles forces ? Sur quel programme ? Dans quelle perspective ? Aucun des chantres du rassemblement ne pose clairement ces questions, car cela révèlerait le caractère frauduleux de toute l’affaire.

Et :

Hamon et Mélenchon
La campagne de Jean-Luc Mélenchon a déjà gagné le soutien de la fraction la plus consciente et la plus radicalisée de la jeunesse et du mouvement ouvrier. Ces éléments ne tomberont pas dans le piège du « rassemblement » de tout et son contraire. Par ailleurs, la campagne de Hamon va être lestée par le simple fait qu’il se présente sous l’étiquette du PS : de très nombreux électeurs qui avaient voté pour François Hollande, en 2012, ne veulent plus entendre parler de ce parti. De manière générale, la période actuelle est marquée par une extrême volatilité de l’opinion. Le potentiel électoral de Mélenchon est donc aussi important aujourd’hui qu’avant la primaire du PS.

Voir ICI . Vous êtes sûr(e) que votre combat est le bon ?

04/02/2017 18:56 par hf

Autrement
Tu me connais assez pour savoir ce qu’est mon combat ? Un constat n’engage en rien celui qui le fait ; penses tu que je soutiens Hamon ? je constate l’écrasement à venir de ce qui aurait pu être un rassemblement vainqueur et que les ambitions des uns et des autres a rendu impossible et j’enrage de voir tous ces petits coqs, chacun sur son petit tas de fumier avec sa petite troupe, tous ces petits Picrocholes et leur sabre de bois, ces hologrammes ridicules alors que s’annonce la tornade pour notre peuple.

04/02/2017 19:55 par Autrement

@hf
Je connais... ce que tu donnes à lire (en plus des fois d’avant) :

entre Macron, Hamon, Mélenchon, on nous fait participer à un congrès du PS.

Mettre Mélenchon dans le même sac que les deux autres est tout simplement malhonnête, puisque c’est justement ce qu’il refuse, c’est lui qui a dénoncé à maintes reprise la primaire comme étant un congrès du PS, et c’est pour cela qu’il n’a pas voulu y participer.
Je précise que ce qui m’intéresse, c’est le programme l’Avenir en commun et la dynamique de la FI, beaucoup plus que tel ou tel individu.
J’ajoute que je ne suis pas au PG (ni dans aucun autre parti) , et que bien que je ne sois plus au PCF, je me déclare tout-à-fait communiste.
Bien cordialement - j’espère que quand on se reverra, il fera beau, et qu’on ira boire un verre.

05/02/2017 00:38 par marcel dugenoux

@autrement
Geb, sur un autre fil, fournit l’instrument nécessaire à clarifier la situation :

J’espère surtout qu’un jour viendra ou quand quelqu’un se présentera devant des travailleurs en se disant "de gauche" au lieu de "révolutionnaire" cette personne se prendra deux mandales dans la gueule et un grand coup de pied au cul...

Qualifier le programme de la "France Insoumise" de "révolutionnaire" c’est ce que répètent comme un mantra les supporters de ce militant socialiste, en incitant comme Hamon à lénifier la lutte, à croire au père-noël, qu’on s’accroche aux élections ou même qu’on y soit complètement indifférent.
Je ne sais pas d’où vous tirez cette citation mais je soutiens qu’elle soit fort présomptueuse :

La campagne de Jean-Luc Mélenchon a déjà gagné le soutien de la fraction la plus consciente et la plus radicalisée de la jeunesse et du mouvement ouvrier.

Une fois encore on a tendance à oublier le très fort niveau d’abstentions des plus récents scrutins ; il serait intéressant qu’un jour un institut de sondage s’attaque à l’analyse des motivations mêmes qui conduisent près de la moitié des électeurs à s’abstenir. Cette "inconnue" a toute les chances d’être déterminante du sens même à mettre derrière l’aspiration révolutionnaire, quels qu’en puissent être les déterminants. Car ce que dit le vote "Le Pen" c’est d’une certaine manière que l’argument "tous pourris" ne soit pas, de très loin, ce qui inciterait un masse importante d’habitants de ce pays à se désintéresser des scrutins. Ce qui suggère un désintérêt d’une origine plus profonde, qu’on parle de désarroi ou d’indifférence revenant à peu près au même. Et si tout simplement ces farces, ils les sentaient à des années lumière de décallage de leur vision du monde ?

Le capitalisme n’est pas à bout de souffle ; il est entré depuis les années 70 dans sa phase de "capitalisme de pénuries" qui remplace le capitalisme colonial : crises systémiques, conflits, contaminations, stress aux ressources sont désormais les véritables moteurs spéculatifs de l’accroissement des abstractions financières : se réserver une place privilégiée protégée face à ces menaces globales est devenue l’unique source de services à forte valeur ajoutée. Qu’on joue cette carte collectivement ou individuellement ne permettra pas plus de contrarier le phénomène dans son ampleur, chaque jour nous rapprochant de ses issues inéluctables.

Dans ce contexte il ne peut pas y avoir de "réforme" suffisante pour changer de direction. La "gauche", le PS, Mélenchon, appartiennent qu’ils le veuillent ou non, à la "réforme", c’est à dire à cette sensibilité mièvre, et qui pour cela suscite l’attrait des nostalgiques et des naïfs, qui s’accroche désespérément au déni de ce qui soit réellement entrain de se passer.

L’élection en elle-même n’est pas le danger : le danger c’est la poursuite du capitalisme jusqu’à nous anéantir ; et ça n’a aucune importance si c’est en France ou ailleurs que le changement, le vrai celui-là, s’enclenche ; l’important serait déjà que plus de personnes en comprennent et la nécessité et la contradiction totale avec tous les registres appartenant à la défense idéologique du capitalisme : rêves de "croissance", rêves même que nos lendemains échappent à toute amertume, rêves de pouvoir contrarier la plus monumentale machine de destruction massive jamais élaborée par l’être humain par des voies pacifiques. La guerre contre le capitalisme s’est transformée en guerre pour la survie des êtres humains. Qui comprend cela ne peut interprêter les discours réformateurs, si radicaux se prétendraient-ils, que pour ce qu’ils sont : des anésthésiants. Les produits de ce genre provoquent chez ceux qui les utilisent une accoutumance, leurs adeptes cherchant à les revendre, pour s’assurer la quiétude de vivre dans un environnement cotonneux et rassurant, au sein d’un peuple d’anesthésiés attendant avec sérénité l’abattoir. Oui, on peut respecter ceux qui préfèrent ce choix. On peut respecter leur liberté de le faire. Mais soyons sérieux, si ils se réclâment dans leurs délires d’envappés, d’héritages marxistes ou même révolutionnaires, on peut tout de même leur dire que nous, n’ayant rien fumé de tout ça, on ne voit pas trop où !

05/02/2017 10:28 par monde indien

M^me si Mélenchon n ’ est pas encore le top , il fera avancer les choses dans le bon sens - Après , il faudra aller + loin ...
Bon courage à toutes et tous -
http://mondeindien.centerblog.net/

06/02/2017 11:00 par Comité de soutien au style indirect

« Cher Morris, je me demande comment faites-vous pour »

C’est le style indirect de la forme interrogative. Il ne faut pas faire l’inversion sujet-verbe. Corrigé :

« Cher Morris, je me demande comment vous faites pour »

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