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La propagande des journaleux sur la Syrie

Syrie, sarin et sérieux

Alors que les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne sont dans les starting-blocks pour aller exterminer le régime syrien, avant même toute autorisation de l’ONU, il serait bon d’aller s’informer ailleurs que chez nos médias qui nous conditionnent à la haine envers ceux qu’ils ont choisi de diaboliser.

Désolé, messieurs les journaleux, mais ce que vous proposez, ce n’est pas de l’information, mais de la propagande.

Des experts de l’ONU sont en train d’enquêter sur place pour voir s’il y a bien eu utilisation de gaz sarin. Mon dieu, que cet acte est utile ! Bien sur que oui, il y a eu utilisation d’armes chimiques et de gaz sarin. Mais les grands experts de l’ONU vont-ils nous dire QUI les a utilisées ? Parce que la vraie question, elle est là !

Et les actualités sur le terrain syrien s’entrecroisent tellement que le scénario, monté de toute pièce par ceux-là même qui condamnent, crève les yeux, et ne peut que se retourner contre eux, au regard de toute personne un tant soit peu sensée (mais aussi, hélas, informée, et c’est sur ce terrain là que les mediamensonges ont toujours gagné jusqu’à présent).

Donc, chronologie

 les nations occidentales ont affirmé, il y a quelques mois, qu’elles n’interviendraient en Syrie que si Bachar El Assad utilisait des armes chimiques contre son peuple.

 Le même Bachar El Assad a affirmé à son tour qu’il n’aurait jamais recours à ça ; sauf en cas d’intervention étrangère.

Actualité

 Le Figaro affirme que, « le 17 août, un groupe de 300 rebelles syriens a franchi la frontière jordano-syrienne dans la région de Deraa, épaulé par des commandos israéliens et jordaniens, mais aussi par des hommes de la CIA. Il s’agirait du premier contingent de combattants de l’Armée Syrienne Libre (ASL) formé à la guérilla pendant plusieurs mois par des Américains dans un camp d’entraînement en Jordanie. Un second contingent aurait également franchi la frontière le 19 août », poursuit le quotidien.

 « Ce serait cette pression militaire qui pourrait expliquer le recours aux armes chimiques par le président syrien, avance le quotidien. En juillet dernier, le porte-parole de Bachar al-Assad avait publiquement affirmé que le régime n’utiliserait pas ce type d’armes "sauf en cas d’agression extérieure". L’intrusion d’agents étrangers dans le sud du pays, par exemple… », note Le Figaro.

 L’opposition syrienne a accusé mercredi le régime de Bachar al-Assad d’avoir tué plus de 1.300 personnes à l’aide d’armes chimiques près de Damas.

Bravo, le scénario est bien rôdé : on fait entrer de l’étranger des « commandos de la mort », et de plus entrainés par la CIA (ho les vilains !).
Et comme promis Bachar utilise les armes chimiques.
Et donc comme promis l’occident peut aller l’exterminer.

Sauf que, outre le fait que Bachar n’est pas assez stupide pour balancer du gaz sarin, alors que les forces et les experts de l’ONU sont déjà sur place à n’attendre que ça, nos journalistes véreux ont oublié de lire ailleurs, d’autres sources, déjà plus anciennes, et émanant de personnes plus que crédibles.

Lire autre chose

 Les rebelles syriens ont utilisé du gaz sarin, selon Carla Del Ponte (Le Monde.fr avec Reuters | 06.05.2013)

« Des enquêteurs des Nations Unies ont réuni des témoignages selon lesquels des insurgés syriens se sont servis de gaz sarin, un agent neurotoxique interdit par le droit international », a déclaré dimanche 5 mai la magistrate suisse Carla Del Ponte. Interrogée par la télévision helvète, la membre de la commission d’enquête indépendante de l’ONU sur les violences en Syrie a précisé que les investigations menées jusque-là ne permettaient pas de conclure que les forces gouvernementales syriennes avaient elles aussi employé des armes chimiques.

« Selon les témoignages que nous avons recueillis, les rebelles ont utilisé des armes chimiques, faisant usage de gaz sarin », a déclaré Mme Del Ponte, qui est également l’ancienne procureure du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie. « Nos enquêtes devront encore être approfondies, vérifiées et confirmées à travers de nouveaux témoignages, mais selon ce que nous avons pu établir jusqu’à présent, pour le moment ce sont les opposants au régime qui ont utilisé le gaz sarin », a-t-elle ajouté. La magistrate n’a pas donné de détails sur les circonstances dans lesquelles le neurotoxique aurait été employé et a expliqué que les recherches de la commission d’enquête de l’ONU, qui doit présenter ses observations aux prochaines sessions du Conseil des droits de l’homme de l’ONU en juin, étaient loin d’être terminées.

 La police turque a trouvé du gaz sarin chez les terroristes d’Al Nosra. (1 juin 2013 / Zaman Gündem)

Hier matin, à l’aube, la Direction générale de la Sécurité (Emniyet Genel Müdürlügü) a mené une opération à Adana, dans la Sud de la Turquie, contre des cellules de l’organisation terroriste Jabhat Al Nosra, fer de lance de l’insurrection en Syrie.

Après avoir saisi plusieurs plans d’attentats, les unités antiterroristes de la police turque ont mené des perquisitions à douze adresses différentes et procédé à des contrôles routiers à divers points d’accès vers la ville.

La police turque a découvert 2 kg de gaz sarin.

Au cours de leur interrogatoire, les terroristes auraient avoué vouloir acheminer le gaz sarin vers les zones de combat en Syrie.

La police enquête actuellement sur les pistes qui ont permis aux terroristes de se procurer cette arme chimique.

Mais comment peut-on se laisser berner aussi souvent, par les mêmes ?
Allez donc taper dans google : Nicaragua, Salvador, Chili, Vietnam, Iran, Koweit, Irak, Afghanistan, Lybie, etc, etc …

Et tout ça sans parler de l’Afrique, dont je cause ailleurs (Dossier L’Afrique spoliée)...

NON À L’INGERENCE ! (qui n’est qu’un prétexte à la colonisation ou au pillage de ressources)

Chien Guevara

»» http://forget.e-monsite.com/pages/les-scandales/syrie-sarin-et-serieux.html
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Circus politicus
Christophe Deloire, Christophe Dubois
A quelques mois de l’élection présidentielle de 2012, les Français sont saisis d’angoisse à l’idée que la fête électorale débouchera sur une gueule de bois. La crise aidant, la politique se révèle un théâtre d’ombres où les signes du pouvoir servent surtout à masquer l’impuissance. Qui gouverne ? Qui décide ? Circus politicus révèle les dessous d’un véritable « putsch démocratique », une tentative de neutralisation du suffrage universel par une superclasse qui oriente la décision publique. (…)
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L’affaire Julian Assange aurait été réglée en quelques mois si nous avions une presse agressive et indépendante qui aurait mis une claque aux autorités américaines et britanniques pour leur persécution criminelle d’un journaliste qui a révélé des crimes de guerre.

Stefania Maurizi

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