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Syrie : encore un massacre qui tombe à pic pour la rébellion

A la veille de chaque réunion onusienne sur la Syrie, de chaque visite en Syrie d'un acteur majeur de la politique internationale ou de chaque revers militaire de la rébellion, soyez en sûrs : un nouveau massacre de civils sera commis, médiatisé par la rébellion et imputé au régime de Damas.

Ce fut le cas lors des massacres de Houla, de Treimsa et de Karm el-Zeitoun.

L’exécution de près de 80 jeunes Syriens à Alep perpétrée en début de semaine semble être du même acabit.

Il survient en effet au moment où le médiateur international Lakhdar Brahimi publiait son nouveau rapport sur la Syrie devant le Conseil de sécurité de l’ONU.

Mais comme nombre de massacres hâtivement imputés aux forces du régime, plusieurs interrogations restent en suspens.

Tout d’abord, les corps des jeunes suppliciés et exécutés d’une balle dans la tête ont été retrouvés dans une rivière, à hauteur de Boustane al-Qasr à Alep, un quartier occupé par les rebelles.

Pour accuser le régime, les rebelles affirment que les corps des victimes viendraient de quartiers pro-gouvernementaux situés en amont de Boustane al-Qasr.

Pourtant, vu la faiblesse de la profondeur et du débit de cette rivière qui, même en temps de pluie, ressemble davantage à un égout à ciel ouvert qu’à un véritable cours d’eau, on imagine mal que des corps puissent aller à la dérive.

Deuxièmement, les forces armées syriennes n’ont aucun intérêt à « offrir » leurs proies à des rebelles passés maîtres dans la stratégie de communication et de propagande grâce à leurs relais médiatiques saoudiens, qataris, étasuniens, britanniques, turcs et français.

A partir de ces constats évidents, toutes les interprétations sont possibles.

En théorie, les bourreaux de ces jeunes Syriens anonymes pourraient être des auxiliaires de l’armée gouvernementale mais ils pourraient également être des combattants de l’ASL, du Front Al Nosra, des légionnaires étrangers du Ghouraba al Cham connus pour leurs « prouesses » en matière d’exécutions de masse ou encore des preneurs d’otages « apolitiques » qui n’auraient pas reçu les rançons exigées.

Rappelons aussi que l’instrumentalisation des cadavres est une pratique éprouvée par certaines unités rebelles.

Les observateurs indépendants épinglent en effet de nombreuses mises en scène de massacres de « civils » où l’on voit des corps de « pro-gouvernementaux » alignés aux côtés de rebelles tués par l’armée, ce dans le but d’accréditer la thèse du prétendu « génocide » organisé par le régime.

En Syrie, ce n’est pas la première fois que les corps de victimes du conflit sont repêchés dans un cours d’eau.

A Hama, des sympathisants pro-Assad ont été massacrés par des manifestants « démocrates « et jetés du haut d’un pont dans les eaux de l’Oronte.

Le « printemps syrien » n’en était pas encore à son quatrième mois.

Bien entendu, à l’époque, aucun média mainstream n’en a parlé. La plupart des gens en Occident ignorent par conséquent l’existence de ce massacre.

Et c’est normal : il fallait à tous prix préserver l’image d’une « révolution » pacifique et propre sur elle.

En voici les images :

http://www.youtube.com/watch?v=LKMGAtAhwI8

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Le Printemps des Sayanim
Jacob COHEN
Interview de l’auteur. Pourquoi ce titre ? J’ai voulu que le terme « sayanim » apparaisse d’emblée et interpelle le lecteur. On se pose la question, et la définition se trouve juste dans les premières lignes de la 4e. La problématique est installée, sans faux-fuyants, et sans réserve. Idéalement, j’aimerais que ce terme entre dans le vocabulaire courant, dans les analyses, et dans les commentaires. Voulez-vous nous la rappeler ? Les sayanim - informateurs en hébreu - sont des juifs (…)
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Viktor Dedaj

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